August 1941 cover of Das deutsche Mädel and the first issue following the Nazi invasion of the Soviet Union. The caption reads "Weary and ruined faces characterize the
neglected children of the Soviet state. Cheerful and healthy on the other hand, the youth of Greater Germany are participating in sports festivals everywhere in the country." Das deutsche Mädel
(The German Girl or Maiden) was the Nazi magazine aimed at German girls, particularly members of League of German Girls.
Unlike the adventure orientation of Der Pimpf, intended for Hitler Youth, Das deutsche Mädel urged hiking, tending
the wounded, hard work in factories, and preparing for motherhood. On the other hand, in contrast to the woman's magazine with some propaganda, NS-Frauen-Warte, it lay far more emphasis on the
strong and active German woman; health, education, service, and sports all featured, and famous women depicted included doctors, athletes, poets, and pilots.
Articles in it included describing a speech by Jutta Rüdiger when she was appointed to lead The League of German
Girls, telling the girls of their duties to Germany, and a story of how Young Girls had ensured that a dead father's promise to his son was fulfilled.
Das deutsche Mädel
Eisenwerke Oberdonau
Eisenwerke Oberdonau (German for Steel Works of Upper Danube) was a large steel and iron producing company, a holding of several steel works in southern Germany and Austria. Created after the
Anschluss of Austria, it formed the part of the so-called Reichswerke Hermann Göring AG cartel, the main supplier of steel and iron for the German war industry during World War II. It is also argued that it was the largest steel mill complex in Europe at that time.
The main steel factory in Linz supplied its products to the nearby factories of tank hulls and turrets at Sankt Valentin (so-called Nibelungenwerk). Throughout the war, the company also ran two
sub-camps of the Mauthausen-Gusen concentration camp where it benefited from the slave
labour of inmates held there.
Freundeskreis Reichsführer-SS
publié le 19/02/2011 à 05h59
En sa qualité de mouvement nationaliste et antisocialiste, le NSDAP fut, depuis ses débuts, toujours soutenu par le monde des affaires… Le «
Cercle des Amis du Reichsführer-SS », initialement nommé « Cercle des Amis de L’Économie » ou Freundeskreis der Wirtschaft, était composé d’un groupe d’industriels dont le but était de rechercher
et procurer des fonds pour la recherche nazie. Voici quelques éclaircissements sur ce club très privé.
Au début des années 30, la SS commence à accueillir au sein de sa caste d’officiers de plus en plus d’individus
issus de la grande bourgeoisie. Les grands groupes industriels réagissent et commencent à investir dans les activités de l’Ordre Noir. La plupart de ces industriels, dont IG Farben, s’opposent au coût d’entretien et de protection des grands propriétaires terriens, les Junkers, et
préconisent une agriculture intensive – devenant ainsi des alliés naturels de l’ex agronome, Heinrich Himmler.
Ces capitaines d’industrie partagent avec le Reichsführer-SS la même ambition de consolider l’hégémonie Allemande en Europe au sein d’un bloc économique fermé, et indépendant du capital Américain
et du marché mondial.
Au printemps 1934, Himmler sympathise avec Wilhelm Keppler, un des directeurs d’IG Farben, et lui confère le grade honoraire de Gruppenführer-SS. En retour, Keppler s’avère d’une importance capitale dans la création du Freundeskreis RfSS ou « Cercle des Amis du
Reichsführer-SS », club regroupant la fine fleur des industriels Allemands ainsi que des conseillers financiers de haut niveau. Il est convenu que, régulièrement, le Cercle contribuera
financièrement aux activités, culturelles, sociales, et caritatives de la SS, en échange du parrainage et de la protection d’Himmler.
Mais qui est Wilhelm Keppler ? Fondateur du Cercle original, connu sous le nom de « Cercle des Amis de L’Économie », Keppler est l’exemple type de l’homme d’affaire politisé – c’est à dire
cultivant l’arène politique à des fins personnelles plutôt que le marché impartial. Comme ses pairs, il est enclin à soutenir les concepts nazis car il a très bien compris qu’une société
planifiée et contrôlée propose d’excellentes opportunités d’obtentions de marchés par le biais de l’influence politique.
Keppler s’inscrit au NSDAP, et rencontre Adolf Hitler en 1931. Lors d’une de leurs conversations, le futur Führer
lui fait savoir qu’il est à la recherche d’hommes d’affaires Allemands prêts à tenir le rôle de conseillers économiques lorsque le NSDAP aura pris le pouvoir. Keppler se met immédiatement au
travail. Avec l’aide de Fritz Kranefuss son protégé, il réunit un groupe d’industriels en un Cercle originel (Freundeskreis der Wirtschaft) dont les membres rencontrent Hitler en mai 1932. Hitler
leur expose les buts du National-Socialisme de façon circonstanciée. Suite à une série de réunions successives – auxquelles assistent Heinrich Himmler, plusieurs officiers SS, et d’autres
banquiers – un pacte est scellé : le Cercle soutiendra non seulement Hitler au cours de sa campagne électorale, mais également pendant la première année du régime.
En 1933, Keppler est élu au Reichstag et devient l’expert d’Hitler en matière financières, mais pas pour longtemps ; il est rapidement remplacé par Hjalmar Schacht,
nettement plus qualifié. Muté en Autriche en 1938, en qualité de Reichskommissar, Keppler réussit néanmoins à user de sa position et de son influence pour accumuler un pouvoir considérable à
l’intérieur de l’état Nazi. En quelques années, il siège au directoire de plusieurs firmes allemandes dont deux filiales d’IG FARBEN, Braunkohle-Benzin AG et Kontinental Oil AG, au sein
desquelles il occupe le fauteuil de Président du conseil d’administration. La Braunkohle-Benzin AG étant l’exploitant allemand de la Standard Oil of New Jersey Technology pour la transformation
de charbon en essence synthétique, Keppler se retrouve donc à la tête d’une firme utilisant une technologie Américaine pour approvisionner la Wehrmacht en essence synthétique en 1939. Ce détail a
son importance car il suggère que le contrôle et les profits tirés de ces technologies vitales pour l’Armée Allemande étaient dans les mains d’un petit groupe de firmes internationales et de
financiers opérant au travers des frontières nationales.
Comme nous l’avons vu plus haut, à partir de 1934, le Freundeskreis der Wirtschaft et la SS collaborent, sous la protection exclusive d’Himmler et le contrôle organisationnel du Baron Kurt Von Schröder, banquier de Cologne, représentant d’ITT
(International Telephone & Telegraph Corporation), et grand homme d’affaire nazi. Notons au passage que Von Schröder dirige la banque J.H. Stein en Allemagne, affiliée à la Henry Schroder
Banking Corporation of New York. Nous trouvons donc Wall Street, la Standard Oil of New Jersey, et ITT fortement représentés de 1933 à 1944 au centre du noyau central des plus hautes instances du
Nazisme, et ce plus que n’importe quel autre groupe institutionnel.
Fritz Kranefuss gagne alors une certaine importance. Grâce à la protection de Keppler, il devient non seulement l’un des multiples adjudants personnels d’Himmler, mais également homme d’affaire et « opérateur » politique. Ce sera le lien entre Himmler et Kranefuss qui
amènera le Freundeskreis der Wirtschaft à se détacher progressivement d’Hitler pour intégrer l’univers SS où, en échange de dons annuels destinés aux projets favoris du Reichsführer-SS, les
membres bénéficieraient de faveurs politiques et d’une protection non négligeable. Dorénavant nommé Freundeskreis RfSS, le cercle – c’est à dire IG Farben, Siemens, Bosch, Braunkohle-Benzin AG,
Standard Oil of New Jersey, Commerzbank, Winterschall, Reichsbank – procède, de 1935 à 1944, à des versements annuels d’1 million de Reichsmark directement dans le compte spécial "R" (Sonderkonto
R) de la SS.
Le Brigadeführer-SS Kranefuss tient le bureau d’administration des dons ; le Baron Von Schröder devient Directeur des Comptes. De son côté, la SS procure au Cercle des contrats juteux dans les
territoires conquis ainsi qu’une main d’œuvre esclave issue des camps de concentration. Rien qu’en septembre 1943, 1.100.000 Reichmark sont versés dans le compte « R » – dont 200.000 par Von
Schröder lui-même, « ravi de pouvoir aider le Reichsführer-SS dans ses tâches spéciales »…
Schröder Kurt Freiherr von
Kurt von Schröder (1889-1966) était un banquier allemand de Cologne. Il a été membre du pari nazi lors du Troisième Reich et en
finançant Hitler et son parti a contribué à l'avènement du führer et de la dictature en Allemagne. Il est lui-même
devenu SS, jugé à Nuremberg après la guerre. Son nom est parfois écrit Schroeder, Schröder ou Baron Kurt von
Schröder (Kurt Freiherr von Schröder) Freiherr étant un titre de noblesse, pouvant se traduire comme Baron, et non une partie d'un nom de famille. Né le 24 novembre 1889 à Hambourg (Allemagne) à
Hambourg dans une vieille famille de banquiers allemands, bien établie à Hambourg. Il termine ses études de droit à l'Université de Bonn où il est membre d'une société secrète et « fraternité »
d'étudiants Corps Borussia Bonn au sein duquel étaient de nombreux fils d'aristocrates allemands (groupe dissous dissous en 1935, puis refondé après guerre).
Il interrompt ses études pour devenir officier de carrière au sein de la Reichswehr (l'armée allemande) et - en 1913 - épouse Edith Marie Ottilie von Schnitzler (1892-1951) (cousine de
Karl-Eduard von Schnitzler). Juste avant la guerre (à partir du début 1918 (et jusqu'en 1919), il est capitaine à l'état-major. Lors de la déclaration la Première Guerre mondiale, il a 25 ans.
Jusqu'en 1919, il est affecté au Husaren-Regiment „König Wilhelm I.“ (1. Rheinisches) Nr. 7 à Bonn. Après la guerre, suivant la tradition familiale paternelle, il devient (en 1921 l'un des
partenaires d'un cabinet de banquiers de Cologne (Bankhaus JH Stein (ou Bankhaus JH Stone où en 1919 il a joué un rôle important dans le séparatisme rhénan (un groupe de banquiers et
d'industriels l'avaient élu à la commission économique de leur chambre en préparation d'un État séparé).
Remarque : Plus tôt (en 1804), un membre de sa famille (Johann Friedrich Schröder) avait déménagé à Londres où il avait changé son nom « Schröder » en « Schroder ». Il y a créé la firme bancaire
« J. Henry Schroder » à Londres, qui devient en 1818 par association avec son frère également banquer, la société "J. Henry Schröder & Co". La famille est aussi à l'origine de la « J. Henry
Schroder Banking Corporation » ('Schrobanco', banque commerciale créée à New York entre les deux guerres (1923 précisément). Il existe encore un « groupe Schroders », basé à Londres. En 1928
alors que se profile la crise de 1929, il devient politiquement plus actif et rejoint le Parti populaire allemand puis se rapproche des nazis. Il a été membre d'un "club de gentlemen allemands"
(Deutschen Herrenklubs) et a fait partie du Cercle Keppler, une sorte de groupe d'étude consacré aux questions économiques. Il rejoint le « Cercle des Amis de l'économie » (Freundeskreis der
Wirtschaft) où il semble avoir joué un rôle important, tout en étant membre du parti national-socialiste.
Kurt von Schröder, dirige avec Hjalmar Schacht le Cercle Keppler, regroupant autour de Wilhelm Keppler un groupe d'hommes d'affaires proto-nazis. Schröder fait partie des huit membres du Cercle Keppler qui
apposèrent leur signature avec douze autres hommes d'affaire au bas d'une pétition transmise au Président Hindenburg le 19 novembre 1932, soit deux jours après la démission du gouvernement de Franz von
Papen. Cette pétition exigeait la nomination de Hitler à la Chancellerie du Reich. von Schröder a financé l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en versant d'importantes sommes d'argent au parti nazi. Schröder a servi d'intermédiaire pour apporter de
l'argent d'I.T.T. à l'organisation SS de Heinrich Himmler en 1944 (alors que les États-Unis était en guerre avec l'Allemagne).
Après avoir assisté à une allocution de Franz von Papen au Herrenklub de Berlin le 16 décembre 1932, au cours
de laquelle ce dernier militait pour une participation des nazis au gouvernement, c'est lui qui a coorganisé l'entrevue secrète qui s'est déroulée dans sa propre maison, entre Adolf Hitler et le chancelier Franz von Papen du 4 janvier 1933. L'entrevue a été organisée avec l'homme d'affaire et
industriel de la chimie Wilhelm Keppler (directeur de I. G. Farben que Hitler a nommé son conseiller économique en décembre 1931). Hitler est venu à cette réunion accompagné de Wilhelm Keppler,
d'Heinrich Himmler et de Rudolf
Hess. Cette réunion initia les première discussions entre von Papen et Hitler qui devaient par la suite mener au projet de renversement du gouvernement de Kurt von Schleicher en vue de mettre
en place une coalition de droite Hitler-von Papen-Hugenberg. Suite à cette première réunion secrète, Paul von Hindenburg lui-même missionna von Papen pour conserver le contact et proposer à Hitler d'entrer au gouvernement, mais pas comme chancelier (ce que
voulait Hitler).
Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, ou peu après la capitulation allemande, Schröder est trouvé habillé en SS dans un Camp de prisonniers de guerre en France, puis interné par les
Britanniques avant d'être jugé à la fin de l'année 1947 pour crimes contre l'humanité. Il est finalement condamné à trois mois de prison et à une amende dérisoire. Après un appel du procureur, il
est de nouveau condamné en 1948 à une amende plus élevée de 500 000 DM. Cependant, après un nouvel appel, Kurt von Schröder parviendra à réduire le paiement à une somme insignifiante (en 1950).
Durant la guerre, probablement en récompense de son soutien, Schröder a été nommé président du conseil d'administration de plusieurs grandes entreprises allemandes et a été président de la
chambre de commerce et d'industrie de la Rhénanie à Cologne. Après la Seconde Guerre mondiale, Schroeder a été arrêté et a été jugé par un tribunal allemand pour crimes contre l'humanité. Il a
été reconnu coupable et a été condamné à une peine d'emprisonnement de trois mois.
Il y a eu des tentatives d'occultation des sources non allemandes du financement du régime nazi, dont par certains anciens banquiers américains et des responsables du gouvernement militaire
allié, en particulier en bloquant une enquête qui avait été ouverte par la banque Bankhaus J.H. Stein de Cologne, parfois dite « bank of the cartel kings » (banque des rois des cartels) qui avait
été soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire pour les nazis en recevant les financements déposés par les cartels industriels allemands. Von Schröder est mort le 4 novembre 1966 à Hambourg. Son
rôle a été évoqué au procès de Nuremberg où l'on a cherché à comprendre comment Hitler avait pu prendre le pouvoir. Il tient aussi une place importante dans le travail fait au sein de la
fondation Hoover par l'historien et économiste américain Antony C. Sutton sur les liens entre le monde de la finance (dont Wall-Street) et la montée de Hitler.
Bernonville Jacques de
Jacques Dugé de Bernonville, dit « comte Jacques de Bernonville » (Auteuil, Paris XVIe, 20 décembre 1897 - 27 avril 1972), est un collaborateur français qui a participé à la Milice. Descendant d'une famille de la bourgeoisie ancienne originaire de l'Aunis, il est élevé dans la foi
catholique, entouré par les jésuites ; il prend l'habitude de ne jamais manquer la messe du matin. Il est volontaire lors de la Première Guerre mondiale. Affecté dans les chasseurs alpins, il
devient lieutenant. Il finit le conflit avec le grade de commandant et bardé de décorations, dont la croix de guerre. Il est le plus jeune officier de la Légion d'honneur en 1914-1918. Il combat
ensuite en Syrie, au moment de l'insurrection druze (1925-26) ; il est alors élevé au grade de commandant de la Légion d'honneur.
Militant dans des mouvements d'extrême droite prônant le retour à la monarchie et à un régime autoritaire, notamment l'Action française, il est arrêté en 1926 pour menées royalistes. En 1938, il
est impliqué dans le complot de la Cagoule visant à renverser la République ; il est incarcéré quelques mois, mais relâché faute de preuves. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est
mobilisé de nouveau dans les chasseurs alpins (chef de bataillon du 102e BCA), mais la défaite de la France le mène à Vichy dès l'été de 1940 où il rejoint le gouvernement de la zone libre du
maréchal Pétain. La Milice française est créée le 30 janvier 1943 par Joseph Darnand. Bernonville est directeur des études à l'école de la Milice. Son patron est un Acadien d'origine américaine,
du Vair, qui croit que le Canada reviendra un jour à la France simplement parce que les Canadiens français font plus d'enfants que les anglais.
À l'été de 1943, il participe à un coup d'État pour renverser le gouvernement de Vichy et restaurer la monarchie. Il prête serment à Hitler à l'automne 1943 et figure à partir de ce moment sur le
régime de paie du 9e régiment du Brandebourg, unité des Waffen-SS. Son numéro de compte est le 605. Il montre autant
de zèle contre ses compatriotes durant cette guerre qu'il en a montré contre les Allemands durant la première. À ses troupes qui traquent les résistants, Bernonville répète souvent cette même
parole : « Visez juste, mais tirez sans haine, car ce sont nos frères. ». L'usage de la torture lui parait acceptable pour faire parler des communistes. La lutte contre la Résistance s'amplifie
et ressemble de plus en plus à une guerre civile. Bernonville s'occupe, avec Jean de Vaugelas, de diriger les hommes de la Milice lors des combats au Maquis des Glières. En mai 1944, il est nommé
directeur au Maintien de l'Ordre en Bourgogne. Plus tard il occupe les mêmes fonctions à Lyon. Vers le 20 août, devant l'avance des Alliés, il part pour l'Allemagne avec les hauts officiers
nazis. Au quartier général du 9e Brandebourg, à Paderborn, il suit un stage en vue d'une mission de sabotage derrière les lignes alliées.
À l'automne 1944, il est parachuté avec trois autres près de Melun pour faire sauter un pipeline d'essence alimentant l'armée américaine et la 1re Armée française. Se rendant compte de
l'impossibilité de cette mission, les parachutistes abandonnent et troquent leurs habits de camouflage pour des vêtements civils. De monastère en monastère, Bernonville fuit les autorités. En
1945, il fuit vers l'Espagne de Franco. Jugé in absentia dans un tribunal de Toulouse, il est condamné à mort pour crimes de guerre. En 1946, il fuit vers New York où on le retrouve déguisé en
prêtre. Le 26 novembre 1946, il quitte New York par train et arrive au Québec en passant par Lacolle, avec de faux papiers et habillé en curé. Il serend à Québec où il loge chez le restaurateur
Joseph Kerhulu. Ses correspondants dans la capitale lui trouvent un emploi à la Commission des liqueurs.
Début janvier 1947, il arrive à Saint-Pacôme où on lui a trouvé un nouvel emploi. Son protecteur est Alfred Plourde, homme d'affaires, maire de Mont-Carmel et organisateur local qui, en 1848,
devient député de l'Union nationale. Grand et costaud, visage balafré, un bras paralysé, partiellement sourd, Bernonville devient commis de bureau chez Plourde et Frères. Dans un petit village,
les inconnus font jaser, mais on pose peu de questions sur ce Français à l'accent pointu : il est le protégé d'Alfred Plourde, le maître des lieux, qui a acheté avec ses deux frères la
scierie locale. Son ami, l'avocat Noël Dorion, lui a demandé avant les Fêtes de lui trouver une place dans son entreprise : « C'est le bras droit du grand Pétain ». Jacques Benoit (son nom
d'emprunt) vit seul dans sa chambre à l'hôtel Bon Accueil, un étranger méfiant au front découvert, à la démarche militaire. En février et mars 1947, débarquent au village sa femme, Isabelle, et
trois de ses filles, Catherine, Josianne et Chantal, adolescentes. Elles occupent leur hiver à faire du ski sur les pentes des alentours.
Au printemps 1947, Jacques Benoit obtient de sa compagnie de Saint-Pacôme un transfert à Montréal où il s'occupe des ventes de bois pour l'étranger. Il perd son travail quelques semaines plus
tard. Après quelques petits emplois, Benoit trouve un travail à la Compagnie franco-canadienne de produits laitiers à Granby. C'est là qu'en décembre, il est reconnu par un ancien résistant
français. Se sachant découvert, Bernonville se présente avec sa famille devant l'officier d'immigration à Montréal, à la mi-janvier 1948, pour révéler sa véritable identité et demander à être
admis comme citoyen canadien. Commence alors une affaire dont les médias font leurs choux gras et qui coupe en deux le Canada. D'un côté les journaux anglais, les députés anglais et les
fonctionnaires fédéraux, alors tous anglais ; de l'autre, tout ce que le Québec compte de nationaliste, de religieux, et de francophile. Ceux-ci ne veulent rien admettre des crimes de cet homme
assidu à la messe. Il est présenté comme la pauvre victime de fonctionnaires anglais enragés contre l'immigration française et infiltrés de communistes, de francs-maçons, etc.
Les Pour
- L'historien Robert Rumilly
- Le maire de Montréal, Camillien Houde
- Le maire de Trois-Rivières, J-A Mongrain
- Le sénateur Jean-Marie Dessureault
- Les députés fédéraux Frédéric Dorion, Bona Arsenault, Henri Courtemanche, Paul-Edmond Gagnon
- Les députés provinciaux René Chaloult, Alfred Plourde
- L'ancien député Philippe Hamel
- Mgr Maurice Roy, archevêque de Québec
- Mgr Ferdinand Vandry, recteur de l'Université Laval
- Mgr Olivier Maureault, recteur de l'Université de Montréal
- Tous les dirigeants d'organisations nationalistes comme la Société Saint-Jean-Baptiste
- Des nationalistes : Camille Laurin, Doris Lussier, Jean-Marc Léger, Denis Lazure
- Les journaux Montréal-Matin, La Patrie, L'Action catholique, Le Devoir et leurs directeurs
- L'écrivain Claude-Henri Grignon
Les Contre
- Le chef du Parti libéral du Canada et futur premier ministre Louis St-Laurent
- Les militaires et anciens combattants, canadiens-français ou britanniques
- Le journal Le Canada, affilié au Parti libéral
- Tous les journaux anglophones, au Québec et ailleurs au Canada
- Les Britanniques, dans la mesure où ils s'intéressent à l'affaire
- L'écrivain Roger Lemelin
- L'écrivain Jean-Charles Harvey
- L'écrivain Jean-Louis Gagnon
En 1951, d'anciens aviateurs canadiens ayant combattu en Europe prennent contact avec un camarade américain qui a entre-temps fait fortune au Texas. Celui-ci échafaude un plan pour enlever
Bernonville chez lui, le transporter par avion vers Plattsburgh, puis l'expédier sur le sol français à Saint-Pierre-et-Miquelon. Obligé d'abandonner ce projet trop farfelu, l'Américain menace de
mettre 75 000 dollars pour faire battre le premier ministre Louis St-Laurent aux prochaines élections s'il n'expédie pas vite Bernonville à la justice française.
Le 17 août 1951, voyant ses partisans s'essouffler et ses chances d'obtenir l'asile diminuer, Bernonville part précipitamment pour le Brésil. Les autorités françaises demandent son extradition en
1952, mais la Cour suprême du Brésil tranche en octobre 1956 : Bernonville peut rester. Il meurt le 27 avril 1972, à l'âge de 74 ans, tué par le fils de sa domestique, sous l'emprise de l'alcool
et du haschisch. Son corps est découvert sous un portrait du maréchal Pétain. La nouvelle est à peine rapportée dans les journaux du Québec. Son gendre est le docteur Xavier Dor, médecin engagé
dans la lutte contre l'avortement.
Jacquey Armand
Armand Jacquey est un général et homme politique français né le 15 novembre 1834 à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) et mort le 1er décembre 1921 à Mont-de-Marsan (Landes). Sorti de Saint-Cyr en 1854, il est capitaine en 1870, colonel en 1887. Il prend sa retraite en 1894 avec le grade de général de Brigade. Il se fixe à Mont-Marsan, lieu de son dernier commandement militaire. Il est député des Landes de 1898 à 1910 et siège parmi les Républicains nationalistes.
Massabuau Joseph
Joseph Massabuau, né le 27 juillet 1862 à Saint-Geniez-d'Olt (Aveyron) où il est mort le 14 octobre 1939, est un homme politique français. Avocat, conseiller général, il est élu député en 1898. Il s'inscrit au groupe de l'Action libérale. Il s'investit essentiellement sur les questions financières. Il conserve son poste jusqu'en 1914, où il est battu aux législatives. Après guerre, il retrouve un mandat de sénateur de l'Aveyron, de 1921 à 1930.
Augé Bernard
Bernard Augé est un homme politique français né le 10 août 1852 à Combret-de-Saint-Sernin (Aveyron) et décédé le 31 mai 1926 à Rodez (Aveyron). Médecin à Rodez, il est médecin chef des hospices civils. Conseiller général, il est député de l'Aveyron de 1912 à 1924, inscrit au groupe de l'Action libérale, puis de l'Entente républicaine démocratique.
Fédération républicaine
La Fédération républicaine (1903-1940) était le grand parti de la droite républicaine libérale et conservatrice sous la IIIe
République. L'autre grand parti de la droite libérale, plus laïque et centriste, était l'Alliance démocratique (France). La Fédération républicaine s'est créée en novembre 1903 pour regrouper
l'aile droite des républicains « modérés », aussi appelés « opportunistes » puis « progressistes », qui refusaient le ministère de Bloc des gauches de Waldeck-Rousseau, l'alliance avec le parti
radical-socialiste voire la défense du capitaine Dreyfus. Ces républicains conservateurs, issus de l'Association nationale républicaine, de l'Union libérale républicaine, de l'Alliance des
républicains progressistes et des groupes parlementaires modérés, sont les héritiers idéologiques de Jules
Méline, Alexandre Ribot, Jean Casimir-Perier ou Charles
Dupuy.
C'est un parti de la bourgeoisie républicaine, notamment liée aux milieux d'affaires, très opposé aux réformes sociales et partisan d'une certaine décentralisation (on peut voir en elle un
descendant des républicains girondins de la Révolution française). Ce parti est favorable dès sa création au droit de vote des femmes. Tout comme l'Alliance démocratique, la Fédération
républicaine est un parti de notables et d'élus, reposant sur des comités électoraux locaux et comprenant à son sommet un ou plusieurs groupes parlementaires (lire plus bas). Elle n'aura jamais
beaucoup de militants (30 000 en 1926, 18 000 en 1939).
En 1919, la Fédération républicaine participe aux Listes du Bloc national. La Fédération républicaine va intégrer en 1919 l'Alliance libérale populaire qui regroupait les catholiques qui
s'étaient ralliés à la république. Ils étaient alliés à la chambre des députés au sein du groupe de l'Entente républicaine démocratique ("groupe Arago"). Dans l'entre-deux-guerres, la Fédération
républicaine va adopter une position de plus en plus à droite, quittant son image de républicains modérés pour adopter - sous l'influence des ligues et des nationalistes ainsi que par une
modification de ses élites dirigeantes - pour celle de républicains de plus en plus "nationaux".
En revanche, si l'intégration des catholiques ralliés à la République de l'Action libérale populaire va renforcer la doctrine du catholicisme social au sein de la Fédération républicaine, elle
signifie aussi un changement radical de l'équilibre au sein du parti. Symbole de ce changement, Louis Marin
remplace Auguste Isaac à la présidence de la Fédération Républicaine en 1924. Sous l'impulsion de Marin, la
Fédération républicaine tend à se conformer au modèle du parti que les gauches ont mis en place au début du vingtième siècle. Le parti devient plus hiérarchisé (création de section de jeunesse,
etc.), les militants ayant davantage de poids face aux élus.
Aux législatives de 1928, la Fédération républicaine fait un de ses meilleurs scores électoraux, obtenant plus d'une centaine de députés, regroupés à la Chambre sous le nom d'Union républicaine
et démocratique. Toutefois, une trentaine de députés, dont de nombreux anciens de la Fédération, quittent celle-ci pour créer l'Action démocratique et sociale (ADS), un groupe de centre-droit
plus ou moins satellite de l'Alliance démocratique. La Fédération est nettement affaiblie après les législatives de 1932 qui voient la victoire du second Cartel des gauches, passant d'une
centaine de députés à plus de 40, 18 députés ayant fait scission pour rejoindre le groupe parlementaire Républicain et social de Georges Pernot.
Si quelques membres du parti participent aux gouvernements Doumergue, Flandin et Laval de 1934-1935, la majorité de la Fédération Républicaine s'oppose à ce ralliement qui s'inscrit dans la
doctrine de la "conjonction des centres" que défend l'AD. Après l'expérience du Bloc national et du Cartel des gauches en 1924, de nombreuses voix prônent l'unité des droites, fait majoritaire à
partir des émeutes du 6 février 1934 rangeant le parti dans l'opposition à cette République qui « tue les patriotes ». En définitive, l'aile droite du parti l'emporte dans les années 1930 sur son
aile gauche composé de notables proches de l'idéologie modérantiste qu'incarne l'Alliance démocratique, expliquant le départ dès les années 1920 de nombreuses figures de la Fédération d'avant la
première guerre mondiale, tels Laurent Bonnevay.
La Fédération républicaine devient alors une plateforme de renouvellement idéologique et de rencontre entre droite parlementaire et droites nationalistes et anti-républicaines par les liens de
nombreux de ses dirigeants avec l'Action française, les ligues nationalistes, ce qu'incarnent des hommes tels que Philippe Henriot ou Xavier Vallat, mais aussi Louis Marin, servant d'intermédiaires entre les cadres de la Fédération et la "nébuleuse fascistoïde" (selon l'expression
de l'historien Philippe Burrin). L'antisémitisme se fait virulent, notamment avec les propos de Vallat, alors
vice-président du groupe parlementaire de la Fédération, lors de l'arrivée au pouvoir de Léon Blum après les
législatives de 1936, remportées par le Front populaire; la Fédération républicaine a alors une soixantaine de députés, soit environ 10 % de la Chambre, si on y inclut les Indépendants
républicains (Georges Mandel, Henri de Kérillis, etc.). Xavier Vallat n'est pas une exception: d'autres font de même (Joseph Massé, Louis Biétrix, par ailleurs proche du
Rassemblement antijuif de Darquier de Pellepoix, etc.).
La dérive nationaliste de la Fédération républicaine apparaît clairement dans la constitution en 1937 d'un Front de la liberté avec le Parti populaire français de Jacques Doriot et les petits
Parti républicain national et social et Parti agraire et paysan français (Fleurant Agricola). Si le Front de la liberté fut théorisé par les instances du parti et par Louis Marin comme un moyen de lutter contre l'influence du Parti social français, cette union correspond de fait à
l'idéologie de la classe dirigeante en province (tel Victor Perret dans le Rhône) et des militants prônant l'union des nationaux contre la gauche mais aussi contre les formations à la gauche de
la Fédération républicaine (AD et Parti démocrate populaire).
S'il ne semble pas que beaucoup de membres importants de la Fédération républicaine s'engageront dans la collaboration (à l'instar de la position digne de Louis Marin) - vieux fond patriotique oblige - l'imprégnation conservatrice des années 1930 (catholicisme traditionnel,
priorité à l'anticommunisme, nationalisme conservateur) en préparera plus d'un à accepter la première période de la Révolution nationale de Vichy, comme Xavier Vallat, voire la collaboration,
comme Philippe Henriot ou Marcel Boucher. La Fédération républicaine était l'un des six partis politiques membres du Conseil national de la Résistance, représentée par Jacques Debû-Bridel. Ce
dernier et Louis Marin tenteront en vain de ressusciter la "FR" à la Libération. En février 1948, le dernier
secrétaire général de la Fédération, le controversé Henri Becquart, décide sa mise en sommeil à titre définitif.
Ultérieurement, le Centre national des indépendants et paysans est la principale structure qui poursuivra l'esprit de la Fédération républicaine, après l'échec de plusieurs structures parmi
lesquelles le Parti républicain de la liberté. L'époque de la IVe République voit aussi la naissance d'un parti d'inspiration chrétien-démocrate de courte vie, le Mouvement républicain populaire,
auquel se rallient beaucoup d'électeurs catholiques. Au Sénat les sénateurs de la Fédération républicaine se retrouvaient dans le groupe de la Gauche républicaine (le plus à droite de la Chambre
haute en dépit de son nom) jusqu'en 1936 lorsque ce dernier est rebaptisé Action nationale républicaine et sociale (ANRS).
Personnalités
- Édouard Aynard, banquier lyonnais, député (1889-1913).
- Paul Beauregard, professeur d'économie et de droit, député de Paris (1889-1919), cofondateur, membre de l'Institut.
- Charles Benoist (1861-1936), constitutionnaliste.
- Joseph Boissin, député de l'Ardèche.
- Jacques Debû-Bridel
- Paul Duquaire, sénateur, ancien membre de l'Alliance libérale populaire.
- Édouard Frédéric-Dupont
- Henri-Constant Groussau député du Nord depuis 1902, ancien membre de l'Alliance libérale populaire, doyen de la chambre en 1936.
- Auguste Isaac, industriel lyonnais, député du Rhône (1919-1924) et ministre du commerce et de l’industrie (1920-1921), président de la Fédération républicaine jusqu'en 1924. Catholique libéral non social.
- Henri de Kérillis (proche, si ce n'est membre, de la Fédération républicaine).
- Louis Loucheur, industriel.
- Louis Marin (1871-1960), député de Nancy de 1905 à 1951, président de la Fédération républicaine de 1925 à 1940, refuse l'idée d'armistice en 1940. Catholique non social.
- Eugène Motte, industriel de Roubaix, fondateur et premier président de la Fédération républicaine.
- Georges Pernot
- Victor Perret, président de la Fédération républicaine du Rhône incarnant l'aile droite du parti.
- Jacques Piou, président de l'Alliance libérale populaire qui rejoint la Fédération républicaine en 1919.
- Emmanuel Temple
- Joseph Thierry (1857-1918), avocat, député des Bouches-du-Rhône (1898-1918), ministre des travaux publics (1913), Sous-secrétaire d'État à la guerre (1915-1916), ambassadeur de France auprès du roi d'Espagne (1915-1918), deuxième président de la Fédération républicaine.
- François Valentin (1909-1961), avocat, député (1936-1940), chef de la Légion française des combattants (anciens combattants) sous le régime de Vichy, puis résistant.
- Pierre Vallette-Viallard, industriel, député de l'Ardèche (1919-1924; 1928-1940).
- François de Wendel (1874-1949), industriel lorrain, président du Comité des forges, vice-Président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie et régent de la Banque de France, député puis sénateur, vice-président de la Fédération républicaine dans les années 1920, refuse de venir à Vichy voter les pleins-pouvoirs à Pétain.
- Édouard de Warren, député de Nancy, secrétaire général du groupe URD, ami de Marin.
- Ernest de Framond de La Framondie, député de Lozère.
Les futurs collaborateurs Philippe Henriot et Xavier Vallat sont passés à l'aile droite de la Fédération républicaine (comme à des nombreux autres partis de droite
nationaliste).
Isaac Auguste Paul
Auguste Paul Isaac, né le 6 septembre 1849 à Roubaix et décédé le 23 mars 1937 à Lyon, était président de la chambre de
commerce de Lyon, homme d’affaires et homme politique français. Né dans une famille bourgeoise de Calais, Auguste Isaac arrive à Lyon en 1859 où son père, Louis Isaac, prend la direction de la
maison de Lyon de l’entreprise de tulles et dentelles Dognin & Cie fondée en 1805 par Jean-Claude Dognin et auquel l'oncle de Louis, Augustin, est associé depuis 1891. Après avoir obtenu son
baccalauréat au lycée Impérial (actuel lycée Ampère) et un séjour de huit mois en Angleterre, Auguste devient dès 1869 salarié de Dognin & Cie. Par son mariage à Paris en 1873 avec Amélie
Dognin, petite-fille de Jean-Claude, il devient doublement héritier de l'entreprise. Il en devient dirigeant associé et gravit un à uns les échelons des instances économiques du département du
Rhône.
Ayant cédé toutes ses parts dans l'entreprise Dognin & Cie à ses trois fils aînés et à un gendre (il a 11 enfants) dès 1911, il devient plus disponible pour s'investir dans des fonctions
extérieures. Il est membre des conseils d’administration de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) ou de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez et
siège dans différentes instances nationales (Conseil supérieur du travail, Conseil supérieur des colonies, etc.). Il devient l’un des porte parole du libre échangisme et le représentant des
intérêts du patronat face aux projets sociaux des gouvernements.
Après la première guerre mondiale, fort d’une stature nationale dans le monde économique, il se rapproche de la Fédération républicaine du Rhône. Catholique libéral, rallié à la République non
sans réticence, Auguste Isaac s’oppose tant à la droite intransigeante qu’il accuse de mener un combat d’arrière-garde – notamment en matière économique – qu’aux hommes et partis du catholicisme
social (tel la Ligue de la jeune République ou le Parti démocrate populaire) faisant, selon lui, le jeu du socialisme. « Homme nouveau » dans le champ politique, il est choisi comme tête de la
liste de l’Union des Comités Républicains par Pierre Lenail, principal animateur de l’Action libérale populaire dans le Rhône, sur les conseils du cardinal Louis-Joseph Maurin pour les élections
législatives du 16 novembre 1919.
Élu, il acquiert rapidement une place importante à la Chambre. Principal porte-voix du courant de défense de la famille et du nataliste, Isaac devient ministre du Commerce et de l’industrie
(1920-1921). Lors de l’agitation sociale qui secoue le pays en 1920 à partir de la grève générale lancé par la Confédération générale du travail des chemins de fer le 25 février et animés par les
comités syndicalistes révolutionnaires de Gaston Monmousseau jusqu’à celles des mines du Nord-Pas-de-Calais, il se distingue en prônant ouvertement la répression du mouvement social avec André
Maginot contre l’avis du ministre de l’Intérieur, Théodore Steeg. Dans cette optique, il organise dans le Rhône l’Union Civique qui mobilise des élèves des grandes écoles pour remplacer les
cheminots grévistes et militant pour poursuivre la CGT en justice afin de la dissoudre et de faire licencier l’ensemble des grévistes.
Devenant président de la Fédération républicaine en 1921 afin d'absorber les clientèles et les membres d’une Action libérale populaire déclinante, Auguste Isaac accentue le caractère d’une
association de notable du parti en supprimant le congrès de 1922 qu’il remplace par des assemblées générales et en privilégiant les rencontres informelles entre élites politique et économique sur
le comité directeur. Battu aux législatives de 1924, Isaac n’arrive pas à positionner la Fédération républicaine face à la Ligue républicaine nationale fondée par Alexandre Millerand face au
Cartel des gauches. Contesté en interne et lassé de sa fonction9, la démission du secrétaire général, Maurice Holay lui donne l’occasion en juin 1925 de céder la place de président à Louis Marin
qui engagera la FR à raidir ses positions et à lui donner une assise militante. Dès lors, Auguste Isaac se retire définitivement de la vie politique pour se consacrer à ses diverses fonctions
dans les milieux d’affaires. Député du Rhône, membre de l’Entente républicaine démocratique (1919-1924). Ministre du Commerce et de l'Industrie du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921 dans les
gouvernements Alexandre Millerand (1), Alexandre Millerand (2) et Georges Leygues.
De drôles de souvenirs vendus à prix d’or
publié le 13/01/2012 à 21h08 par Jan Friedmann
Le bulletin scolaire de Goebbels, les brouillons du “boucher d’Auschwitz”, les
gobelets des SS, une quantité d’objets ayant appartenu aux nazis s’arrachent lors de ventes aux enchères aux
Etats-Unis, relate Der Spiegel.
Dessin de Mayk, Sydsvenskan, Malmö
Le national-socialisme a encore une valeur à Stamford, dans le Connecticut. Les deux feuillets de texte écrits par Albert Speer, ancien ministre de l’Armement du Reich, lors de son procès à Nuremberg, en 1945, y sont proposés à 10 000 dollars. Un prix somme toute modeste : les brouillons
griffonnés par Josef Mengele, le médecin des camps de concentration [le “boucher d’Auschwitz”], pendant son exil
en Amérique latine, ont été arrachés par un collectionneur privé pour 300 000 dollars. En vente également, la correspondance entre Joseph Goebbels, alors jeune chef de la propagande d’Hitler, avec son Führer, des bulletins scolaires et même des
poèmes et des tragédies signées Goebbels.
Chez Alexander Autographs, la maison d’enchères de Stamford, une bourgade située au nord-est de New York, le marché des reliques nazies est florissant. Le IIIe Reich renaît sur tout un étage du
bâtiment en fond de cour : gobelets à l’effigie des SS, assiettes décorées du portrait du Führer, documents
jaunis. La plupart des objets proviennent d’Allemagne. Les acheteurs, eux, sont curieusement, ces temps-ci, des Russes fortunés.
“Les gens veulent des souvenirs”, explique Bill Panagopoulos, le propriétaire des lieux. Cet ancien pompier de 53 ans pétri de bon sens exerce depuis vingt-cinq ans ce commerce de symboles
militaires et d’objets historiques.
Sur le thème de l’époque nazie, son catalogue propose aussi une écritoire en laiton avec ses encriers et son set à buvards, qui aurait servi à Hitler en 1938 pour signer les accords de Munich [qui ont ouvert la voie à Hitler pour annexer la Tchécoslovaquie], un
meuble ancien qui proviendrait de Berghof, à Berchtesgaden [résidence secondaire d’Hitler dans les Alpes
bavaroises], ou encore une tablette en bois figurant deux oies en plein vol au-dessus de la berge encombrée de roseaux d’un lac. Selon les indications portées sur l’objet, il s’agirait du premier
prix décerné à l’issue d’une partie de chasse à la volaille sauvage organisée par le commandement du camp de concentration de Dachau [en Bavière].
M. Panagopoulos affirme ne guère apprécier tous ces objets, qui distillent “un mauvais karma”. Sans doute est-il sincère : sa famille est d’origine grecque, et le village natal de ses parents a
été brûlé par les troupes allemandes pendant la guerre.
Mais M. Panagopoulos est un commerçant né sur le sol américain, donc très attaché à la liberté d’opinion et à l’économie libérale. Le thème de la Seconde Guerre mondiale serait devenu très populaire aux Etats-Unis. Pour nombre d’historiens, ce business est
assez obscène, et pourtant, rétorque notre homme, “les acheteurs ne sont pas des néonazis”. Certains objets, tel le journal du “docteur” Mengele écrit à Auschwitz sont plutôt achetés par des familles juives aisées, relate le commissaire-priseur.
Nombre de ces pièces ont été envoyées d’Europe par les héritiers des nazis. Et la marchandise ne manque pas, précise M. Panagopoulos.
Même si les universités et les musées sont invités à acheter certaines pièces, les institutions publiques s’exécutent rarement faute de budget. C’est ainsi qu’échapperont sans doute aux
chercheurs des legs importants tels que les déclarations manuscrites d’Adolf Eichmann, l’organisateur de
l’Holocauste, lors de son procès en Israël, ou encore un document que Klaus Barbie, le sulfureux chef de la
Gestapo à Lyon, aurait écrit lors de son arrestation, en 1983. Qui a souhaité vendre ce blabla propagandiste ? La
maison Alexander Autographs n’en dit mot, excepté que ces documents proviennent d’Europe. Mais il y a fort à parier qu’ils appartenaient à François Genoud, le banquier suisse du nazisme, décédé en 1996. C’est cet admirateur du IIIe Reich qui a lancé le
commerce des souvenirs liés à ses idoles nazies, autant pour préserver ces reliques que pour gagner de l’argent. Le commissaire-priseur propose aussi un livre de comptabilité qui a enregistré de
substantielles rémunérations. Il atteste de sommes versées aux médecins personnels d’Adolf Hitler, Theodor
Morell et Karl Brandt, ou encore au maréchal Wilhelm Keitel [commandant des forces armées allemandes]. Le dernier enregistrement comptable date de la mi-avril 1945.
L’ouvrage pourrait provenir de la chancellerie du Reich [détruite en 1945 par l’Armée rouge] mais peut aussi être une copie ou un faux. Les historiens se pencheraient volontiers sur la question.
Mais il n’est pas certain qu’ils aient l’occasion de voir ce cahier.
Repère — Joseph Goebbels
Avant de devenir un haut fonctionnaire nazi, Joseph Goebbels était un étudiant en histoire et en lettres
qui passait son temps à lire et à écrire, et à des passes d’armes amoureuses, comme l’attestent certaines de ses lettres en vente chez Alexander Autographs. Il cultivait notamment une double
relation amoureuse avec les deux sœurs d’un de ses amis de fac. Ce prétendant se montrait (déjà) plutôt brutal. “Mes lèvres sont tout abîmées”, se plaignit ainsi l’une des sœurs après la visite
du jeune homme. Plus tard, en 1923, une autre de ses maîtresses, Else Janke, née de mère juive, écrivit à Goebbels après une dispute “sur la question raciale” : “Ma déception est véritablement un obstacle à la poursuite
de notre vie commune.” Leur relation a toutefois duré jusqu’en 1926 malgré le violent antisémitisme de Goebbels. Celui-ci écrivit dans son journal : “Nous ne pouvons même plus être amis. Un monde nous sépare.”
Un hôtel au sinistre passé
publié le 15/03/2012 à 21h26
En Bavière, un étrange hôtel ouvrira ses portes à l'automne. Ancienne prison, cette bâtisse vieille de trois siècles aurait notamment servi de geôle et de lieu de torture à la Gestapo. Mais
les archives restent muettes et le propriétaire fait la sourde oreille aux critiques sur son projet.
Dessin de Kopelnitsky, Etats-Unis
Les murs épais de cette prison vieille de trois cents ans ne protègent ni du vent ni du froid. Avec ses couloirs étroits qui distribuent les cellules, la forteresse d’Amberg [en Bavière] porte
encore le souvenir des souffrances qu’ont endurées ses pensionnaires entre la fin du XVIIe siècle et le début du XXe siècle, en purgeant leur peine ou en attendant le bourreau.
Après trois ans de travaux, ce lieu d’horreur a été transformé en hôtel et devrait ouvrir ses portes à l’automne prochain. Mais le projet suscite la controverse. Pour l’association des victimes
du régime nazi (VVN), cette initiative est carrément une insulte. “Cette forteresse a servi de prison à la Gestapo entre 1933 et 1945. De nombreuses victimes du régime nazi y ont été incarcérées,
explique Guido Hoyer, responsable de l’association. “Ce bâtiment a abrité des salles de torture et d’exécution, des résistants y ont séjourné. On ne peut pas le transformer en
hôtel-événement.”
Le propriétaire, Gerald Stelzer, n’est pas de cet avis. “J’ai fait des recherches pendant des années et je n’ai jamais trouvé la moindre trace d’une prison nazie ici, rétorque-t-il. Cet homme de
41 ans affirme ne pas vouloir profiter du passé macabre de l’endroit. En 2008, lors de sa demande de permis de construire, il avait indiqué vouloir aménager une cellule sans fenêtre en salle de
documentation avec des panneaux racontant l’histoire de la prison aux pensionnaires et aux visiteurs. Le site Internet de l’hôtel comporte également un petit historique du lieu. Toutefois, “il
n’y est pas fait mention de la période 1935-1945, car il n’existe pas de documents”.
Stelzer a fait appel à l’Union européenne pour poursuivre ses recherches et apporter un peu de lumière dans cette période sombre. Les archives locales ne lui sont d’aucun secours. “Nous n’avons
pas les registres de la prison pour la période nazie, ceux que nous possédons commencent en 1948”, explique Jochen Rösel, responsable des archives. En revanche, les archives du tribunal régional
indiquent qu’entre 1879 et 1922, 14 hommes ont été exécutés dans la prison d’Amberg. Tous étaient des meurtriers condamnés. La dernière exécution documentée remonte à 1935, lorsqu’un homme
condamné pour un triple meurtre a été guillotiné.
Responsable des archives de la ville, Jörg Fischer s’irrite des critiques qui qualifient la forteresse de “prison de la Gestapo”. “A l’époque, la Gestapo était la police judiciaire de l’Etat. La
forteresse, elle, était la maison d’arrêt du tribunal régional, point”, lâche-t-il. Il n’existerait aucune preuve que la forteresse ait servi de lieu de torture sous le régime nazi. Pour Fischer,
les critiques s’appuient essentiellement sur un ouvrage paru en 1993 dans lequel l’auteur, Norbert Flach, écrit que “d’anciens résistants mentionnent [notamment] la forteresse comme une prison
nazie”. L’auteur ne cite toutefois aucune preuve, et Fischer écarte donc cette allégation non vérifiée. Pendant ce temps, les travaux avancent à grande vitesse dans la vieille forteresse. On
refait le sol et on prépare les premières chambres, il y a même une grande salle de réunion pour les séminaires d’entreprise. Reste à espérer que des touristes en goguette seront tentés par un
petit séjour en cellule au sein de la vieille ville d’Amberg.
Futur proche — Un hôtel très tendance
L'hôtel proposera 36 chambres à des prix variant de 50 à 90 euros. Les cellules, d'une superficie de onze mètres carrés, seront transformées en chambres individuelles ou à lits superposés, tandis
que des chambres aux vastes proportions, d'anciens dortoirs de trente mètres carrés, seront classées dans la catégorie luxe, avec de vrais lits doubles. Le propriétaire mise beaucoup sur son
"concept" de prison. Les lourdes portes en chêne équipées de barreaux, le petit déjeuner glissé à travers le passe-plat de la cellule-chambre, voilà de quoi séduire une clientèle de randonneurs à
vélo ou les entreprises, estime-t-il. L'hôtel d'Amberg ne sera pas le premier du genre en Allemagne. Un collectif créé en 1993 dans le but de réhabiliter des bâtiments historiques a ouvert un
hôtel similaire à Petershagen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Hunderte Briefe von SS-Führer Himmler aufgetaucht
publiziert 24/01/2014 at 19:50 Uhr
Heinrich Himmler ist einer der Hauptverantwortlichen des Holocaust. Jetzt sind offenbar Hunderte private
Briefe an seine Frau Marga aufgetaucht. Viele zeichnete er mit „Dein Heini“.
In Israel sind Hunderte private Briefe des Nazi-Führers Heinrich Himmler aufgetaucht. Die Dokumente hätten
sich dort über einen sehr langen Zeitraum in einem Privathaushalt befunden und seien heute im Besitz eines Privatarchivs, berichtet die Zeitung „Die Welt“, der Kopien der Unterlagen vorliegen.
Die Dokumente seien nach einem Gutachten des Bundesarchivs echt.
Die Briefe schrieb der SS-Chef dem Bericht zufolge von 1927 bis fünf Wochen vor seinem Selbstmord 1945 seiner Frau Marga. Außerdem gehörten zu dem Bestand zahlreiche bisher unbekannte
Fotografien, der Nachlass von Himmlers Pflegesohn und weitere Papiere wie Rezeptbücher, hieß es.
Briefe von Heinrich Himmler sollen echt sein
Im Gutachten bestätigt das Bundesarchiv laut „Welt“: „Es besteht kein Anlass, an der Echtheit der Unterlagen in Tel Aviv zu zweifeln.“ Der Präsident des Archivs, Michael Hollmann, sagte der
Zeitung: „Wir sind uns sicher, was diese Dokumente angeht.“ Dem Bericht zufolge stimmt die Handschrift der oft mit „Dein Heini“ oder „Euer Pappi“ unterzeichneten Briefe mit anderen Schriftstücken
Himmlers überein. Seine Briefe ergänzten zudem exakt die Briefe seiner Frau, die schon seit vielen Jahren im
Bundesarchiv aufbewahrt würden.
In den ersten Jahren ihrer Beziehung schrieben sich Heinrich und Marga Himmler „zahlreiche scheinbar ganz
normale Liebesbriefe“, heißt es in dem Bericht. Doch schimmere schon in den frühen Schreiben „die Besessenheit Himmlers und sein hemmungsloser Antisemitismus durch“.
Himmler ist einer der Hauptverantwortlichen des Holocaust
Von 1940 an lebte das Ehepaar offiziell getrennt und Himmler zusammen mit seiner Sekretärin. Er gilt als eine
der wichtigsten Figuren - wenn nicht die wichtigste - hinter Adolf Hitler. Nach seinem Eintritt in die NSDAP 1925
war er rasch in der Nazi-Hierarchie aufgestiegen und wurde 1929 „Reichsführer SS“. Später führte er auch die Polizei und von 1943 an das Innenministerium. Auch die Konzentrationslager
unterstanden ihm, Himmler ist deshalb einer der Hauptverantwortlichen für den Holocaust. Bei Kriegsende schluckte er in britischer Gefangenschaft eine Giftkapsel und starb. (dpa)
Einer von Hitlers Vollstreckern: Sein Sekretär
publiziert 08/04/2013 at 21:49 Uhr von Bernhard Schulz
Graue Eminenz des Reiches: Volker Koops Biografie über Martin Bormann, den „Sekretär des Führers“. Über den
Hitler einst kurz vor Beginn des „Unternehmens Barbarossa“ räsoniert: „Alle haben in der restlosen Ausführung
meiner Befehle versagt – Bormann nie!“
"Alle haben versagt, Bormann nie!“ Hitler und Bormann 1944 in Rastenburg
Untereinander beargwöhnten sich Hitlers Paladine in der ständigen Furcht um Macht und Einfluss. Einen aber konnten
sie alle miteinander nicht ausstehen: Martin Bormann, den Leiter der Parteikanzlei im Range eines Ministers und
Sekretär des Führers. Bormann war die graue Eminenz des Reiches, der eine unvergleichliche Machtfülle
akkumulierte dadurch, dass er tat, was im Maßnahmenstaat ideologisch eher verpönt, andererseits gerade darum unentbehrlich war: Akten lesen, Berichte schreiben, Anweisungen herausgeben. Der
perfekte Bürokrat, ja die Personifizierung der Bürokratie.
Es verwundert kaum, dass dieser Figur, die ihre Stellung einzig und allein der niemals unterbrochenen Nähe und unbedingten Loyalität zu Hitler verdankte, bisher keine umfassende, wissenschaftliche Biografie gewidmet worden war.
Zu wenig ergiebig schien sie, selbst im Vergleich zu Funktionären wie Heinrich Himmler oder Ernst
Kaltenbrunner, zu fantasielos in eigenem politischen Wollen jenseits der schieren Ausübung von Macht. Nun hat sich der Journalist und Historiker Volker Koop der Mühe unterzogen, Bormann vor allem im Spiegel der Akten des Bundesarchivs darzustellen. Sein Buch trägt den Titel „Hitlers Vollstrecker“ und macht damit schon vor der allerersten Seite die abgeleitete Rolle Bormanns deutlich.
So sehr das auch zutrifft und so eindrucksvoll Koop diese Qualifizierung zu untermauern sucht, so steckt darin doch auch ein Fallstrick. Denn wenn einer nur Vollstrecker ist, so muss das
Wechselverhältnis zu dem eigentlichen Machthaber deutlich herausgearbeitet werden. Die jüngst sehr intensiv geführte Debatte um Hitlers „Charisma“ (Kershaw, Wehler) findet bei Koop keinen Niederschlag. Koop zeichnet Hitler als einen Mann, der sich nach Kriegsbeginn für die Zustände innerhalb des Reiches keinen Deut mehr interessierte;
das überließ er Bormann. Und lobte dessen Fähigkeiten: „Alle haben in der restlosen Ausführung meiner Befehle
versagt“, räsoniert Hitler kurz vor Beginn des „Unternehmens Barbarossa“ – „Bormann nie!“ So konnte Bormann nach
Belieben schalten und walten. Dass er das tat, steht außer Frage; aber warum es ohne das vor 1939 doch unentbehrliche Charisma des „Führers“ funktionierte, müsste begründet werden.
Schalten und walten, und zwar durch Anordnungen und Erlasse, das war Bormanns Element. Bereits 1933 wurde der
1900 bei Halberstadt geborene Sohn eines früh verstorbenen Postbeamten zu einem der 18 „Reichsleiter“ der NSDAP ernannt und gehörte damit dem innersten Führungszirkel der Partei an. Einen
bürgerlichen Beruf hatte Bormann nie ausgeübt, er bewegte sich bereits als kaum Zwanzigjähriger im
rechtsradikalen Dunstkreis von Freikorps und Fememördern. Erst 1928 stieß er zur NSDAP, machte dort aber eine steile Karriere bis zum Mitglied der Reichsleitung.
Am 12. Mai 1941 schließlich, gleich nach dem Englandflug von Rudolf Heß, dem Bormann bis dahin unterstellt war,
richtete Hitler die „Partei- Kanzlei“ ein. Der Adlatus erhielt eine ungeheure Machtposition: „Die NSDAP-Gauleiter
als wichtige politische Instanz und zudem als Reichsverteidigungskommissare waren nun Bormann unterstellt“, so
Koop. Am 12. April 1943 kam der ehrenvolle Titel „Sekretär des Führers“ hinzu, wobei Bormann schlau genug war,
gegenüber dem argwöhnischen Himmler auszuführen: „Eine neue Dienststelle mit neuen Zuständigkeiten wird damit nicht geschaffen.“
Durch solches Bürokratendeutsch muss sich hindurchlesen, wer Koops Buch in die Hand nimmt. Es ist ein bisschen viel davon; so, als müsse der Autor jeden noch so geringen eigenen Satz absichern.
Andererseits, wenn nun Bormann tatsächlich nur aus Bürokratie bestand, so ist die Lektüre dieser Art von
„Herrschaft durch Verwaltung“ (Max Weber) von eigenem Erkenntniswert. Die aufreibende Machtkonkurrenz der Parallelstrukturen des NS-Systems wird in diesem Buch nochmals anschaulich. Das
Kompetenzgewirr bot allerdings den idealen Boden für Bormann, der sich stets auf den Willen des Führers berufen
und Machtzwistigkeiten so zu seinen Gunsten entscheiden konnte. Zumal er als „Arbeitstier“ galt, wie in den Tagebüchern mehrerer NS-Granden halb bewundernd, halb erschaudernd nachzulesen ist,
konnte sich Bormann um die kleinsten Kleinigkeiten kümmern, und sei es die ordnungsgemäße Verzollung von in den
besetzten Niederlanden requiriertem Eierlikör.
Es gab im Laufe der Zeit niemanden in der NS-Hierarchie, mit dem Bormann nicht in Konflikt geraten wäre.
Dies bis in die quälendsten Details von Vermerken und Schriftwechseln zu zeigen, macht die Stärke des vorliegenden Buches aus. Bormann war, urteilt Koop, „kein Mensch, der zur Erringung der eigenen Macht und ihrer Sicherung Bündnisse schmiedete,
nach Fraktionen suchte oder Kompromisse akzeptierte. Im Gegenteil, er brüskierte potenzielle Konkurrenten, nahm keinerlei Rücksicht auf ihre Gefühle und konnte sich dieses Verhalten leisten, weil
er sich des absoluten Vertrauens Hitlers sicher war.“
Immerhin erlebte er noch während der Götterdämmerung des NS-Regimes die Verstoßung seiner Rivalen Himmler und
Göring. Das war’s denn aber auch; Bormann, der am 1. Mai 1945 nach Hitlers Selbstmord aus der Reichskanzlei flüchtete, nahm sich in der folgenden Nacht angesichts der sowjetischen
Kampftruppen nahe dem Lehrter Bahnhof das Leben. Koop urteilt über die Person: „Letztlich war Bormann ein zwar
mächtiger, aber einsamer Mann.“
– Volker Koop: Martin Bormann. Der Vollstrecker. Böhlau Verlag, Wien/Köln/Weimar 2012. 384 Seiten, 29,90 Euro.
Deutsche Fahnder auf der Spur von dutzenden NS-Tätern
publiziert 06/04/2013 at 17:03 Uhr
An die 50 KZ-Aufsehern soll doch noch der Prozess wegen Beihilfe zum Mord gemacht werden. Gestärkt fühlen sich die Fahnder durch das Urteil im Demjanjuk-Prozess. Doch die Täter sind
mittlerweile an die 90 Jahre alt.
Rund 68 Jahre nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs wollen deutsche Fahnder laut einem Bericht Vorermittlungen gegen 50 mutmaßliche NS-Täter einleiten. Das Foto zeigt das Eingangstor des KZs Dachau
Rund 68 Jahre nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs wollen deutsche Fahnder laut einem Bericht Vorermittlungen gegen 50 mutmaßliche NS-Täter einleiten. Die Zentralstelle zur Aufklärung
nationalsozialistischer Verbrechen in Ludwigsburg bei Stuttgart hat nach Informationen der Zeitungen der WAZ-Mediengruppe frühere KZ-Aufseher des Vernichtungslagers Auschwitz-Birkenau im Visier. Der Vorwurf gegen die etwa 90-Jährigen laute auf Beihilfe zum
Mord.
Den Ermittlern lägen Namen und Angaben zu Wohnorten der Tatverdächtigen vor, bestätigte der Behördenleiter, Kurt
Schrimm, den Zeitungen.
Die Verdächtigen lebten über ganz Deutschland verteilt. Für Nachfragen war bei der 1958 gegründeten Fahndungsstelle am Samstag zunächst niemand zu erreichen.
Auch wenn in einigen Fällen beispielsweise Zeugen fehlten, um eine direkte Tatbeteiligung nachzuweisen, hält der Leitende Oberstaatsanwalt Schrimm Prozesse gegen die Verdächtigen für aussichtreich. Dem Bericht zufolge beruft er sich dabei auf das Urteil gegen
John Demjanjuk, der Wachmann im Lager Sobibor und 2011 wegen Beihilfe zum Mord in 20 000 Fällen zu fünf Jahren Haft verurteilt worden war. Das Landgericht München bezeichnete ihn damals als „Teil
der Vernichtungsmaschinerie“.
Anders als früher reiche seit diesem Spruch „jede Tätigkeit in einem Konzentrationslager aus, um wegen der Beihilfe zum Mord zu verurteilen“, erklärte Schrimm, der die von allen Bundesländern finanzierte Behörde seit 2000 leitet. Sie darf im Unterschied zu
Staatsanwaltschaften keine Anklage erheben, sondern liefert das Material dazu. Laut dem Bericht hat sie bislang insgesamt 7485 Vorermittlungsverfahren geführt. Zuletzt hatte Schrimm im Gespräch mit der Nachrichtenagentur dpa erklärt, dass die Behörde nach wie vor gut ausgelastet sei und eine
Schließung aus seiner Sicht in den nächsten Jahren nicht in Betracht komme.
Die Zentralstelle zur Aufklärung nationalsozialistischer Verbrechen nahm ihre Arbeit bereits Ende 1958 auf. In ihrer Dokumentensammlung, die etwa aus einer halben Million Einzelkopien aus
amtlichen Schriftgut besteht, befinden sich alle an deutschen Staatsanwaltschaften und Gerichten anhängig gewesenen NS-Verfahren. (dpa)
Poterat Louis
Louis Poterat (Troyes, 1901 - Genève, 1982) est un parolier français. Après des études de droit, Louis Poterat débute dans le journalisme, puis se lance dans le commerce.
Il écrit d'abord pour des revues locales, et s'intéresse à la chanson. Il adapte des œuvres étrangères, et entre à la firme de cinéma Pathé-Marconi pour écrire en série des chansons de films.
Ses premiers grands succès datent de la fin des années 1930, et sont des adaptations de chansons étrangères (J'attendrai, sur une musique du compositeur italien Dino Olivieri, en 1938, chantée
par Rina Ketty ; Sur les quais du vieux Paris, dont la musique est due à un Allemand, Ralph Erwin, premier succès de Lucienne Delyle, en 1939).
En 1943 il écrit la Valse des regrets sur la musique de la célèbre valse en la bémol, opus 39, no 15, de Johannes Brahms, qui deviendra un des grands succès de Georges Guétary. À la fin des
années 1940 il collabore fréquemment avec Henri Bourtayre, notamment pour l'opérette Miss Cow-Boy.
Comédies musicales télévisées
- 1964 : Pierrots des Alouettes, comédie musicale télévisée d'Henri Spade (lyrics)
Sentis José
José Sentis est né le 11 juin 1888 à Tarragone (Espagne) et mort le 20 mai 1983 (à 94 ans) à Ivry-sur-Seine (France). Pianiste et auteur-compositeur, il a notamment contribué à introduire le
tango en France. Il a écrit les paroles de nombreuses chansons sous le pseudonyme de Teruel. De formation classique, José Sentis a d'abord étudié en Espagne avec Enrique Granados (1867-1916)
avant de s'installer à Paris. Il connaît par la suite le succès dans les salons parisiens, durant les années 1910. Il perfectionne sa technique pianistique avec Ricardo Viñes et Moritz
Moszkowski. Gabriel Fauré et Reynaldo Hahn écoutent avec grand intérêt ses premières compositions et l'encouragent.
À Paris, Sentis fréquente la communauté argentine, alors très présente à Paris. Il est ami du pianiste Alberto Lopez Buchardo et de l'écrivain Ricardo Güiraldes. De ces rencontres va naître son
goût pour le tango argentin, qu'il va contribuer à populariser en France. Ainsi, il crée et dirige pour l'Orchestre Mondain. José Sentis est l'un des pionniers du Tango en France au début du XXe
siècle. Il a également composé pour l'orchestre du Mandolin'Club de Paris, remettant ainsi la mandoline au goût du jour. Il compose Maria Morena, qui permettra au Mandolin'Club de remporter le
Grand Prix du Disque.
Tout au long de sa carrière, José Sentis fera de nombreuses tournées dans le monde entier : dans les capitales d'Europe, ainsi qu'en Amérique, à Caracas, La Havane, Miami, New-York... Artiste
complet, il compose dans tous les styles, avec une prédilection pour la musique populaire. Il obtient le Grand Prix de la Chanson en 1952. Ses œuvres symphoniques et ses rhapsodies font partie,
selon Pablo Casals, des meilleures compositions de musique espagnole de son époque.
Décédé en 1983, il est enterré au cimetière de Montmartre, auprès de sa femme Renée Corpelet, chanteuse lyrique. Il a, entre autres, composé des tangos, paso dobles, des boléros, des valses,
rumbas et sambas ainsi que des pièces de danse gitane et créole.
Œuvres
- Bebe
- Cadiz, paso doble très célèbre
- Coqueta
- Criollita
- De cinco a siete (De 5 a 7)
- Dis-moi pourquoi (No sé por qué)
- Hechizo (Ton charme)
- Mal de amor
- Mi nostalgia
- Ofrenda (Un cœur à vous offrir)
- Perdon
- Por ti
- Primavera
- Quasimodo
- Que importa !
- Señor Marqués
- Tanagra
- Tango lyrique (le Requiem de l'amour)
- Tango vidalita
- Una lagrima
- Un seul amour
- Violeta
- Volverás
Musiques de film
- Plus de whisky pour Callaghan! (film policier de 1955, réal. Willy Rozier)
- Trois Argentins à Montmartre (1941, réal. André Hugon)
- Si j'étais le patron (1934, réal. Richard Pottier)
- L'heureuse aventure (1935, réal. Jean Georgesco)
- Melodía de arrabal (1933) : Film où joue Carlos Gardel, pour lequel José Sentis a expressément composé No sé por qué (Dis-moi pourquoi). Les deux hommes se sont rencontrés lors du tournage du film aux studios de la Paramount à Joinville.
- Un hombre de suerte (1930, réal. Benito Perojo)
- Solita de Cordoue (1945, réal. Willy Rozier)
- Au grand balcon (1949, réalisateur Henri Decoin)
- Cet obscur objet du désir (1977, Luis Buñuel): les titres sont : Amparita, Mantilla, Maria Morena, Oublie-moi, Perfidia, Rosal Alegria, Seguirilla Caval.
On peut écouter le tango Celosa dans la compilation Le tango à Paris (1907-1941).
Dancigers Oscar
Oscar Dancigers est un producteur de cinéma d'origine russe, né à Moscou, en 1902, mort à Mexico, le 27 février 1976. Il a travaillé notamment en Allemagne en 1930, puis en France, dont il est
parti en 1940 à cause du nazisme, échappant de peu à une rafle devant le domicile d' Edwige Feuillère.
Il a surtout travaillé au Mexique. C'est à l'instigation d'Oscar Dancigers et de Denise Tual que Luis Buñuel s'est installé dans ce pays, pendant les années 1940. Dès lors, Dancigers fut le
producteur de la plupart des films que Buñuel a réalisé pendant cette période, dont Los Olvidados, une des œuvres célèbres du réalisateur. Il est également le premier producteur d'un film
qu'Orson Welles ne finira jamais, Don Quichotte. Le frère d'Oscar, Georges Dancigers, fut également producteur.
Filmographie
- 1932 : Der Tolle Bomberg
- 1934 : Les Filles de la concierge de Jacques Tourneur
- 1934 : Si j'étais le patron de Richard Pottier
- 1935 : Un oiseau rare de Richard Pottier
- 1936 : Moutonnet de René Sti
- 1936 : Nitchevo
- 1937 : Feu ! de Jacques de Baroncelli
- 1938 : J'étais une aventurière
- 1943 : El Jorobado
- 1943 : El Rebelde (Romance de antaño)
- 1944 : La Hija del regimiento
- 1946 : Pepita Jiménez
- 1946 : El Ahijado de la muerte
- 1947 : Gran Casino (Tampico) de Luis Buñuel
- 1947 : La Perle (La perla)
- 1947 : Soledad
- 1949 : La Villageoise (Pueblerina)
- 1949 : La Hija del penal
- 1949 : Le Grand Noceur (El Gran Calavera) de Luis Buñuel
- 1950 : La Liga de las muchachas
- 1950 : Otra primavera
- 1950 : Yo quiero ser hombre
- 1950 : Huellas del pasado
- 1950 : Los Olvidados de Luis Buñuel
- 1951 : Si usted no puede, yo sí
- 1951 : Don Quintin l'amer (La Hija del engaño) de Luis Buñuel
- 1951 : La Mujer sin lágrimas
- 1951 : Los Enredos de una gallega
- 1952 : La Miel se fue de la luna
- 1952 : Angélica
- 1953 : L'Enjôleuse (El Bruto) de Luis Buñuel
- 1953 : No te ofendas, Beatriz
- 1953 : La Extraña pasajera
- 1953 : El de Luis Buñuel
- 1954 : Cain y Abel
- 1954 : Lágrimas robadas
- 1954 : Les Hauts de Hurlevent (Abismos de pasión) de Luis Buñuel
- 1954 : Les Aventures de Robinson Crusoé de Luis Buñuel
- 1954 : La Visita que no tocó el timbre
- 1955 : La Vida no vale nada
- 1956 : Los Margaritos
- 1956 : El Inocente
- 1956 : La Mort en ce jardin de Luis Buñuel
- 1959 : Don Quichotte de Orson Welles
- 1959 : La Fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel
- 1965 : Viva Maria ! de Louis Malle
Darteuil Pierre
Pierre Darteuil, nom de scène de Pierre Maisonnat1, est un acteur français, né le 12 juillet 1887 à Paris (3e ardt), ville où il est mort le 21 mai 1955 (dans le 14e
ardt).
Filmographie
- 1930 : La Meilleure Bobonne (court métrage) : Bouchamiel
- 1931 : J'ai quelque chose à vous dire (court métrage) : Le mari
- 1931 : Un soir, au front : Pigeon
- 1931 : Mam'zelle Nitouche : Le vieux beau
- 1931 : L'Amour à l'américaine : Un monsieur
- 1932 : L'affaire est dans le sac : Stanislas, le monsieur ignoble
- 1932 : Comme une carpe : Laboursière
- 1932 : Chouchou poids plume : M. Lormeau
- 1932 : Le Billet de logement : L'ordonnance Moulard
- 1933 : Faut réparer Sophie : Lebidou
- 1934 : Sans famille : Le docteur
- 1934 : Le Chéri de sa concierge
- 1935 : Si j'étais le patron : Villiers
- 1936 : La Vie parisienne
- 1938 : L'Appel du silence
- 1938 : Une de la cavalerie : L'adjudant
- 1938 : La Présidente : Un huissier
- 1938 : Le Roman de Werther
- 1943 : Forces occultes
- 1943 : Des jeunes filles dans la nuit
- 1945 : Farandole
- 1946 : Cyrano de Bergerac
- 1947 : Gonzague (court métrage)
- 1947 : Les Amants du pont Saint-Jean : Rival
Dubosc André
André Dubosc est un acteur français né le 30 mars 1866 à Paris, ville où il est mort le 20 décembre 1935.
Filmographie
- 1913 : Mademoiselle 100 millions
- 1914 : L'Argent des pauvres
- 1914 : Le Friquet : Charley
- 1919 : Le destin est maître
- 1919 : La Faute d'Odette Maréchal
- 1921 : Quand les feuilles tomberont
- 1921 : Mimi Trottin
- 1921 : Le Crime de Lord Arthur Savile
- 1921 : La Nuit du 13 : Le professeur Renez
- 1922 : Bonheur conjugal
- 1923 : La Malchanceuse d'Émile-Bernard Donatien
- 1923 : Frou-Frou de Guy du Fresnay
- 1922 : L'Idée de Françoise de Robert Saidreau : Duvernet, le père
- 1924 : Monsieur le directeur de Robert Saidreau
- 1924 : Bonheur conjugal de Robert Saidreau
- 1925 : Jack de Robert Saidreau
- 1926 : Le p'tit Parigot
- 1926 : Le Marchand de bonheur
- 1926 : Lady Harrington
- 1927 : Le Sous marin de cristal
- 1927 : La Glu : Le comte des Ribiers
- 1928 : Le Prince Jean : Le comte de Wavre
- 1930 : La Tendresse d'André Hugon : Genine
- 1930 : Accusée, levez-vous ! de Maurice Tourneur : Le président du tribunal
- 1931 : Les Frères Karamazoff : Le magistrat
- 1931 : La Femme en homme : Le duc de Bressy
- 1931 : Figuration
- 1931 : La Ronde des heures
- 1931 : La Chanson des nations : Antoine
- 1931 : Faubourg Montmartre : M. Gentilhomme
- 1931 : Atout cœur : Le magistrat Le Huchard
- 1931 : Gagne ta vie : Monsieur Laumière
- 1931 : Son altesse l'amour : Emile
- 1931 : Mistigri de Harry Lachmann : Marignan
- 1932 : La Petite Chocolatière de Marc Allégret : M. Lapistolle
- 1932 : Si tu veux : Ducygne
- 1933 : Liebelei de Max Ophüls : Le concierge du théâtre
- 1933 : Il était une fois : Lord Leftsbury
- 1934 : Si j'étais le patron : Un actionnaire
- 1934 : La Dame aux camélias : Le duc
- 1934 : Le Grand Jeu : Bernard Martel
- 1934 : Famille nombreuse d'André Hugon : Le maître d'hôtel
- 1935 : Kœnigsmark : Le roi
- 1935 : Les Yeux noirs de Victor Tourjansky : Le maître d'hôtel
- 1935 : Moïse et Salomon parfumeurs : Auguste
- 1936 : Mayerling d'Anatole Litvak : Loscheck, le valet
Théâtre
- 1902 : Chonchette, Opéra-bouffe en 1 acte de Gaston Arman de Caillavet, musique Claude Terrasse, Théâtre des Capucines
- 1902 : Par vertu de Francis de Croisset
- 1905 : Nono de Sacha Guitry, Théâtre des Mathurins
- 1905 : Le Bonheur Mesdames de Francis de Croisset, Théâtre des Variétés
- 1906 : Chez les Zoaques de Sacha Guitry, mise en scène Firmin Gémier, Théâtre Antoine
- 1906 : La Piste de Victorien Sardou, Théâtre des Variétés
- 1907 : Samson de Henry Bernstein
- 1907 : Le Ruisseau de Pierre Wolff
- 1907 : Les Jacobines de Abel Hermant
- 1908 : L'Oiseau blessé de Alfred Capus
- 1908 : Arsène Lupin de Francis de Croisset et Maurice Leblanc, Théâtre de l'Athénée
- 1908 : L'Émigré de Paul Bourget
- 1908 : La Femme nue d'Henry Bataille, Théâtre de la Renaissance
- 1909 : La Petite Chocolatière de Paul Gavault
- 1909 : Le Scandale de Henry Bataille, Théâtre de la Renaissance
- 1911 : La Gamine de Pierre Veber et Henry de Gorsse
- 1911 : Le Vieil Homme de Georges de Porto-Riche
- 1912 : Le cœur dispose de Francis de Croisset, Théâtre de l'Athénée
- 1921 : L'Autre Fils de Pierre Decourcelle
- 1921 : Le Chemin de Damas de Pierre Wolff
- 1921 : Le Caducée d'André Pascal
- 1923 : L'Enfant d'Eugène Brieux, Théâtre du Vaudeville
- 1924 : L'Amour de Henry Kistemaeckers, Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- 1926 : La Famille Lavolette d'Eugène Brieux
- 1926 : Les Nouveaux Messieurs de Robert de Flers et Francis de Croisset
- 1929 : La Fugue de Henri Duvernois
- 1932 : Il était une fois... de Francis de Croisset, mise en scène Harry Baur, Théâtre des Ambassadeurs