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Auch. Denise Hachon-Rieu, une figure de la Résistance gersoise

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La Dépêchepublié le 17/09/2012 à 09h50

Née le 1er février 1918 à Nevers, «par hasard», selon sa fille Francine, d'une mère gersoise, Denise Hachon-Rieu est décédée en 2004 dans le Gers.



Denise Hachon-Rieu

Une des dernières sorties de Denise Hachon-Rieu, à l'occasion du centenaire de Monteil, «le meunier de Biran», haute figure emblématique de la Résistance gersoise

 

Après l'Armistice, elle est promue secrétaire d'Auguste Dechristé, ancien sous-préfet de Ribeauvillé, qui dirigeait le service des réfugiés de la préfecture. Il prit une part active dans le camouflage d'armes pour venir en aide à un réseau de résistance appelé le deuxième dragon, basé à Auch. Et, en étroite collaboration avec Denise, permit à de nombreux Juifs repliés dans le Gers d'échapper aux recherches de la milice et de la Gestapo. Denise aida notamment la famille Witmann à se réfugier à Auch, lorsque l'époux fut pris dans une rafle lors d'un voyage à Paris et déporté à Auschwitz.

Denise procura alors de faux papiers à sa femme Juliette et à sa fille Nicole. En décembre 1942, lorsqu'il devint obligatoire de porter la mention «Juif» sur les papiers d'identité, elles n'eurent pas à s'y soumettre, ce qui les protégea jusqu'à la Libération. Denise aida également d'autres familles en cachant des enfants chez son père, Louis Hachon, qui résidait à proximité d'Auch, à la campagne. Une fillette, appelée Irène Lezeroviez, demeura cachée chez Louis Hachon pendant plusieurs années.

Les Witmann demandèrent que le titre de Juste parmi les Nations soit accordé à Denise Hachon-Rieu. Elle fut honorée à Yad Vashem en 1987. Elle reçut également la Légion d'Honneur, qu'elle avait refusé dans un premier temps.


Montauban. Les religieuses du couvent des Dames Blanches à l'honneur

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La Dépêchepublié le 14/09/2012 à 03h49 par Gisèle Dos Santos

Mercredi, dans les jardins du couvent des Dames Blanches, rue du lycée, un hommage était rendu aux religieuses qui ont œuvré dans l'ombre pour sauver des juifs, poursuivis par la Gestapo, pendant la guerre. Cette cérémonie du souvenir émouvante a eu lieu en présence d'Évelyne Marx née Lion, accompagnée de sa sœur Jeannine, également survivante de cette époque, et de son fils Philippe.

Originaire de Lorraine, la famille Lion avait passé la ligne de démarcation et s'était réfugiée à Montauban en 1942. Les deux sœurs avaient trouvé refuge en 1943 au couvent des Dames Blanches, où les religieuses les avaient cachées.

De nombreuses personnalités assistaient à cet hommage, et ont évoqué cette terrible époque, entre autres Robert Badinier, délégué de Mémoire et Espoirs de la Résistance ; Monique Pelletier, conseillère de la Province de France ; Monseigneur Ginoux ; Alain Girval directeur de Notre Dame ; Hélène Disseau Puel, directrice de l'école de Notre-Dame, Sœur Lucile, prieure de la Communauté Dominicaine, Brigitte Barèges et les Porte-drapeaux.

Les jeunes générations, notamment les élèves de CM2 de l'école Notre-Dame, sous la houlette de leur professeur Anne-Marie Fages-Courrech, étaient elles aussi associées à cet hommage, et ont recréé la Croix de Lorraine, symbole de la Résistance et de liberté, juste avant le dévoilement de la plaque du souvenir sur laquelle on peut lire : «En mémoire des Sœurs de Charité Dominicaines de la présentation de Tours, qui dans les années noires de l'occupation ont caché des familles juives dans ce couvent des Dames Blanches.»

Celle plaque commémorative, désormais épinglée sur la façade du 15 rue du Lycée rappellera aux Montalbanais les actions héroïques des religieuses en période de guerre.

Tarbes. Marcel Tabaran : «A 23 ans, on s'engage rapidement»

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La Dépêchepublié le 24/08/2012 à 08h39

Témoignage



Michel Tabaran

Marcel Tabaran a été l'un des libérateurs de Tarbes, avec le groupe Murray

 

Marcel Tabaran est aujourd'hui âgé de 91 ans. Il avait 23 ans à la Libération de Tarbes et s'en souvient très bien, puisqu'il y a directement participé :

«J'avais une fausse identité depuis un an, je m'étais évadé d'Allemagne pour me soustraire au STO. Je m'appelais alors Marcel Taresca. Je suis rentré en octobre 1943 et je me suis engagé pour la durée de la guerre. A 23 ans, on s'engage rapidement. Je me suis engagé dans le groupe Murray : c'était un prof de gym épatant, un homme extraordinaire. Depuis quelques jours, ça grognait un peu partout. ça a commencé le 18 août, de façon un peu bizarre : un pneu a éclaté devant le magasin La Ruche et les combats ont commencé. Le lendemain, on a remonté l'avenue Bertrand-Barère pour aller au Moderne et on a attaqué, nous les jeunes. Les Allemands ont filé vers la caserne Larrey, qu'on a attaquée aussi et où on a pu récupérer des armes.

Aux allées Leclerc, qui n'étaient pas comme elles sont maintenant, mais avec des arbres au milieu et deux routes sur les bords, on avançait d'arbre en arbre ; on ne voyait pas bien Murray. Quelqu'un lui a lancé un képi : il l'a mis et on a pu le suivre plus facilement. Nous avons anéanti une mitrailleuse et on a pu rentrer dans la caserne. Les Allemands se sont enfuis en camions, vers la route de Toulouse. Nous les avons attendus à Piétat, et on leur a balancé des grenades. Le chef de la Gestapo était en voiture : son chauffeur a été tué mais lui, il a réussi à s'enfuir dans un camion. Nous avons récupéré deux camions et nous avons attendu les ordres

Casse-croûte

«Le lendemain matin, nous étions toujours là, sans rien à manger. On a regardé dans les camions et miracle ! il y avait plein de conserves et du pain. On a cassé la croûte et on est redescendus sur Tarbes, après être allés à Burg et Tournay, où on a fait des prisonniers que nous avons ramenés à Tarbes le 21 août. Tous les groupes de résistants s'étaient joints, la vie était belle, on avait gagné ! Le 23 août, on a défilé devant la population qui nous criait «Bravo, bravo, bravo !». La ville était couverte de drapeaux, c'était la fête. Bien sûr, il y a eu quelques saloperies, des filles tondues, quelques vengeances, comme partout et ce n'est pas très joli. L'ambiance à Tarbes n'était plus du tout la même qu'en juin, quand il y a eu les bombardements massifs. C'était la joie, partout. Une très grande joie, je m'en souviens très bien

Villeneuve. Le pélerinage de Jacques Frémontier

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La Dépêchepublié le 18/08/2012 à 10h25 par Jean-Louis Amella

Mémoire



Villeneuve

«Nous avons vécu pendant six mois, cachés, au deuxième étage de la boutique de fruits et légumes

 

Le siège de la milice était en face à l'ancien café des Provinces. Le chef des miliciens, le pharmacien Perricault, tenait son officine à quelques mètres de la tour de Paris. Eva et Georges Rouquet vendaient des fruits et légumes dans une petite boutique accolée à la tour du XIIIe siècle et qui, depuis, consacre son activité commerciale au pruneau et à l'épicerie fine. La famille Friedman quitta Paris et le climat que l'on devine pour s'établir dès 1940 dans la petite sous-préfecture du Lot-et-Garonne. «Nous habitions rue Bernard-Palissy, dans un logement appartenant à Mme Calmel. J'ai été élève, pendant 4 ans du collège Georges-Leygues situé à l'emplacement de l'actuel Hôtel des Postes». Le proviseur était Gaston Bourgeois, dont une place de la cité rappelle la mémoire et l'action : «Comme 3 autres Villeneuvois il est «Justes parmi les nations», ajoute Jacques Frémontier, Gaston Bourgeois, Eva, Ginette et Georges Rouquet». Clients de la boutique de fruits et légumes du père Rouquet, un ancien garde républicain, la famille Friedman s'entendit dire, un jour, «si vous avez un problème vous pouvez compter sur nous.»

La Gestapo à Agen, la milice omniprésente et les lois iniques de Vichy conduisirent bientôt la famille Friedman dans la clandestinité. Gaston Bourgeois procure de faux papiers à Jacques, Ginette au père de Jacques, et c'est le père de Jacques qui fabrique ceux de son épouse. Dans la clandestinité, Jacques s'appelle Philippe Vinson, son père Pierre Fournier, sa mère Marthe Froment (le nom de Frémontier date de 1959, seize ans plus tard). Jacques Frémontier, journaliste retraité, ancien rédacteur en chef de «Paris-Presse» et ancien directeur de «Paris-Jour», raconte : «Mes parents ont vécu pendant six mois au deuxième étage de la boutique de fruits et légumes. Moi, j'étais pensionnaire au collège. Eva,Georges Rouquet et leur fille Ginette venaient nous apporter à manger». On imagine les craintes, le sentiment d'insécurité permanent et pour tout dire la peur de cette vie recluse, guettant le moindre bruit suspect. La situation devenant de plus en plus dangereuse c'est une autre cachette, toujours grâce à la famille Rouquet, qui permettra à la famille Friedman de s'éloigner du danger, «dans une ferme d'un petit village de la montagne noire».

La libération, 1944. «Et ce sentiment que la famille Rouquet, Eva, Georges et Ginette nous ont sauvés la vie». Une petite cousine et la tante de Jacques Frémontier n'auront pas cette chance. Déportées, elles mourront dans l'enfer de Auschwitz-Birkenau. Et on sent bien dans la voix de Jacques Frémontier que cette cicatrice-là ne se refermera jamais… Comme on ressent le respect absolu pour la famille Rouquet: «Ginette vit désormais en Angleterre; on se rencontre une fois par an, mais elle ne pourra pas venir à Villeneuve, lundi, elle à 90 ans.» Jacques Frémontier est revenu sur les bords du Lot une fois entre 1946 et 1948 et une autre fois l'an dernier. «L'émotion est forte évidemment. Il m'a fallu plus de 24 heures pour trouver le courage d'aller jusqu'à la Porte de Paris et à l'ancienne boutique des Rouquet…» Ginette Rouquet a reçu sa médaille de «Justes parmi les nations» à la Chambre des Lords, à Londres. Lundi 20 août, en souvenir de cet épisode, une plaque sera apposée sur la Tour de Paris.

Quand on sait que 70 % des collégiens déclarent ne pas connaître la Shoah, le geste est tout sauf symbolique : il faut sans cesse réalimenter la mémoire collective et individuelle, témoigner, témoigner encore pour ne pas oublier…

En parallèle à une exposition à la mairie, un dépôt de plaque à la tour de Paris marquera, lundi, les actes de courage de la famille Rouquet, un ancien garde républicain.

Le chiffre : 4 ans > Entre 1940 et 1944. De vie à Villeneuve pour la famille de Jacques Frémontier. La famille Rouquet, les parents Eva et Georges et leur fille Ginette, nous ont sauvé la vie... Il y a plus de 3300 «Justes en France»

Villaplane Alexandre

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Villaplane Alexandre Alexandre Villaplane, né le 12 septembre 1905 à Alger dans le département d'Alger et mort fusillé le 26 décembre 1944 au fort de Montrouge à Arcueil dans le Val-de-Marne, est un footballeur français. Jouant au poste de demi, il est titularisé 25 fois en équipe de France et participe à la Coupe du monde 1930, jouant les trois rencontres en tant que capitaine de l'équipe. Alexandre Villaplane voit le jour à Alger en 1905 où ses parents, des méridionaux s'étaient installés provisoirement. À l'âge de douze ans il porte les couleurs du Gallia sport d'Alger. Avec son club il affronte régulièrement l'équipe de l'AS Saint-Eugène où figure Henri Pavillard avec qui il se liera d'amitié.

Quand il est âgé de quatorze ans, ses parents quittent Alger pour s'installer dans les environs de Sète1. Il intègre l'équipe minime du FC Sète puis à l'âge de dix-sept ans il fait ses débuts en équipe première en 1922. Il prend part à quelques matchs de Coupe de France mais ne joue pas la finale contre le Red Star1. De 1923 à 1924 il porte les couleurs de Vergèze puis il s'engage dans un régiment de Montpellier avant de revenir à Sète1. International militaire il joue comme ailier gauche contre l'armée britannique à Londres puis contre l'armée Belge au stade Buffalo. Lors de la saison 1924-1925, le club sètois atteint les demi-finales de la Coupe de France et s'incline contre le CASG à Lyon.

En 1925, il est repéré par la Fédération française de football lors de la victoire de l'équipe d'Afrique du Nord contre l'équipe de France B à Sète. Il effectue ses débuts avec l'équipe de France A le 11 avril 1926 contre la Belgique au stade Pershing. La France s'impose quatre buts à trois. Sept jours plus tard, il prend part au match France-Portugal qui voit la France s'impose quatre buts à deux1. Quinze jours plus tard, il est aligné contre la Suisse pour une victoire un but à zéro. Villaplane participe ainsi à tous les matchs de l'équipe de France en 1926 (Autriche, Yougoslavie, Belgique).

La saison suivante est gâchée par des blessures et en 1927 il rejoint le Sporting Club nîmois. Grâce à ses prestations les rouge et noir remportent le championnat de Promotion de la ligue du Sud-Est en restant invaincus toute la saison. Le club monte ainsi en division d'honneur, la plus haute division du Sud-Est. L'année 1928 le voit prendre part aux sept matchs de l'équipe de France. Il joue ainsi le tournoi de football des Jeux olympiques où la France perd au premier tour contre l'Italie (4-3). En 1929 il quitte le Midi pour s'engager avec le Racing Club de France. Il fut de l'expédition en Uruguay en 1930, capitaine de l'équipe de France pour la première Coupe du monde de l'histoire. Il participe au premier championnat professionnel (1932-33) au sein du club d'Antibes. Celui-ci sera déclassé pour avoir corrompu des joueurs du club de Fives afin de s'assurer la victoire de la finale.

Villaplane signe ensuite à l'OGC Nice (1933-1934), puis il essaye de rebondir une dernière fois à Bordeaux, en seconde division, au club Hispano-Bastidienne. Il ne finira pas la saison, emprisonné pour une affaire de paris hippiques truqués. Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2010). Amateur assidu de courses de chevaux, Villaplane est condamné en 1934 à six mois de prison pour tentative d'escroquerie, pour une affaire de paris hippiques truqués. Au début de la Seconde Guerre mondiale, à Paris, il participe au marché noir et au racket des Juifs. Il est condamné à deux mois de prison pour recel en 1940. Il rejoint ensuite le groupe formé par Henri Lafont et Pierre Bonny, qui deviendra la Gestapo française. Il se spécialise dans le racket des vendeurs d'or.

En 1942, il quitte Paris pour rejoindre Toulouse, en vue de se faire oublier des Allemands qu'il tentait d'arnaquer. Son ancien coéquipier Louis Cazal lui procure alors de nouvelles pièces d'identité, et Villaplane reprend ses activités à Paris. Il est arrêté en 1943 par les SS pour un vol de pierres précieuses et emprisonné au camp de Compiègne, mais Lafont parvient à le faire libérer.

Villaplane devient alors le chauffeur de Bonny, puis est nommé responsable d'une des cinq sections de la Brigade nord-africaine lors de sa création, en 1944. Il obtient alors le grade et l'uniforme de SS-Untersturmführer. Sa section est chargée de repérer les résistants et leurs soutiens dans la région de Périgueux au mois de mars, puis d'Eymet au mois d'avril, où il négociera la vie des otages contre de l'argent, et fera exécuter 52 personnes à Mussidan le 11 juin 1944, le lendemain du massacre d'Oradour-sur-Glane. Il est arrêté à Paris le 24 août, condamné à la peine capitale le 1er décembre et fusillé le 26 décembre, avec Bonny et Lafont, au fort de Montrouge.

Service des Affaires Indigènes Nord-Africaines (SSPNA)

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Le Service des Affaires Indigènes Nord-Africaines ou Service de surveillance et de protection des Nord-Africains (SSPNA) de la Préfecture de Police de Paris a été, de sa création en 1925 à l'initiative du conseil municipal de Paris à sa dissolution officielle fin 1945, le service central de contrôle administratif et politique des Algériens en France. À la suite d'une intense campagne de presse après un double meurtre commis en 1923 par un Algérien, le conseiller municipal Pierre Godin, ancien administrateur colonial, obtient la création de ce service de surveillance et de protection des indigènes Nord-Africains (SSPINA), selon une des multiples appellations officielles de cette administration dite de la « rue Lecourbe », de son lieu d’implantation. Elle visait à encadrer toute la vie des travailleurs algériens en métropole en regroupant services administratifs, sociaux, sanitaires sous le contrôle d’un service de police. L’hôpital franco-musulman, créé en 1925 à Bobigny, est sous sa responsabilité.

La rue Lecourbe est surtout connue pour sa section policière, la Brigade nord-africaine (BNA), composée d'une trentaine de membres « chargés [de] la surveillance générale des Nord-Africains, de leurs réunions, des garnis et des débits. Ils ont mission de renseigner le Préfet de police, et par son intermédiaire, le Gouvernement, sur tous les mouvements politiques ou autres, pouvant se produire dans la population nord-africaine. » Une partie des membres de la brigade ont préalablement travaillé dans les colonies. Relativement autonome au sein de la préfecture de police, la BNA agit fréquemment en dehors du cadre légal. Elle importe en métropole les systèmes de la Chikaïa ou de l’Amam, sortes de médiations pénales fondées sur le Code de l'indigénat. En outre, elle fait pression sur les milieux nationalistes, dressant une liste des participants aux meetings de l’Étoile nord-africaine, association anticolonialiste fondée en 1927, et leur supprimant ensuite les droits aux allocations chômages ou familiales, qui leur sont versés par le SSPNA. Des pressions sont aussi exercées sur les employeurs afin de les licencier puis de les expulser.

Le service est critiqué sous le Front populaire, au pouvoir à partir de 1936. Le sous-secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur, Raoul Aubaud, parle en janvier 1938 d’un véritable service d’espionnage. Trois mois plus tard, le rapport « Les Nord-Africains en France », rédigé par Pierre Laroque et François Ollive, et commandé par Léon Blum au Haut Comité méditerranéen, affirme que le service ne remplit pas ses fonctions de protection, en soulignant que les « indics » utilisés sont ceux qui exploitent les immigrés (marchands de sommeil, etc.). Le rapport Laroque met l’accent sur le fichier constitué par la Brigade, et préconise la dissociation des activités de protection sociale et de répression. La chute du Front populaire, remplacé par le gouvernement Daladier, empêche cependant la mise en œuvre de ces réformes.

Le service des affaires indigènes est supprimé à la Libération pour faits de collaboration, la brigade Nord-Africaine ayant fourni en particulier les principaux auxiliaires français de la Gestapo parisienne. L’encadrement administratif de l’immigration issue de l’Algérie, de Tunisie et du Maroc est transféré aux services sociaux métropolitains, mais la guerre d’Algérie permettra au ministère de l’Intérieur de retrouver une grande partie de ses prérogatives à partir de 1956, et à certains anciens agents du bureau et de la brigade de reprendre un rôle actif.

Les phalangistes faisaient régner la terreur en Dordogne

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Sud Ouestpublié le 03/12/2013 à 06h00 par Hervé Chassain

"Ils avaient été envoyés ici pour terroriser et humilier la population. Début 1944, en Dordogne, on a appliqué les méthodes des grandes compagnies de soldats du Moyen Âge." Patrice Rolli, historien et ethnologue, raconte dans un nouveau livre (1) l’histoire de la phalange nord-africaine envoyée par la Gestapo dans le département pour traquer les résistants. Une unité de triste mémoire que les anciens Périgordins avaient baptisé du terme de "bicots", venu des coloniaux.



Gestapistes nord-africains

Une image inédite de ces gestapistes nord-africains et de leur encadrement, prise en 1944, dans un lieu non identifié de Périgueux

 

Cette unité d’une cinquantaine d’hommes était basée à Périgueux face à la Kommandantur, dans le bâtiment qui abrite aujourd’hui la BNP. Elle était composée de supplétifs d’origine nord-africaine, recrutés dans les quartiers populaires de Paris et encadrés par des truands notoires, et notamment d’Henri Lafont. Celui-ci fut proche de Pierre Bonny, un policier aux origines périgourdines qui fut responsable de la Gestapo française et dont Guy Penaud a retracé le parcours il y a quelques années.

Un champion de football

Patrice Rolli, qui a entrepris depuis plusieurs années de collecter la mémoire des derniers témoins de la Résistance et de l’Occupation en Dordogne, avait souvent entendu parler de ces "bicots" dans le Mussidanais. Ce sont ces supplétifs employés par la Gestapo, qui étaient venus semer la terreur dans le secteur et notamment y massacrer 52 personnes en juin 1944.

Depuis, il a écumé les archives dans toute la France pour trouver des éléments sur cette étrange unité. Cette phalange avait été créée en janvier 1944 avec 300 hommes, divisés en cinq sections : deux ont été envoyés à Montbéliard, deux en Corrèze et une en Dordogne.

L’unité basée en Périgord était commandée par un ancien champion de football, Alexandre Villaplane, qui avait été capitaine de l’équipe de France en 1930. Il a, par la suite, sombré dans la délinquance. "Ces hommes avaient une carte de la police allemande et tous les droits. Ils étaient là pour détruire la Résistance. Ils ont participé à la plupart des exécutions à cette époque dans le département : à Brantôme, Mareuil, Eymet, Sigoulès, Les Piles…"

Ces supplétifs étaient encore plus craints et haïs que les autres unités d’occupation ou de collaboration intervenant sur le terrain. Ils employaient la torture et n’hésitaient pas à piller sur leur passage. Plusieurs milliers de familles périgordines ont subi leurs exactions durant les six mois de leur présence. Le livre de Patrice Rolli retrace leurs actes avec une terrible précision sortie des archives de la police, de la justice militaire ou des départements.

Exécutions à la Libération

"Ils n’avaient aucune origine locale donc aucune retenue." Ce qui ne les a pas empêchés, alors que le vent tournait, d’essayer de se faire recruter par la Résistance pour échapper à l’épuration. Beaucoup furent exécutés autour de la Libération. Les rescapés ont été jugés en 1947 et obtinrent des peines de prison plutôt clémentes.

Patrice Rolli prépare aussi un ouvrage sur ces supplétifs au niveau national, cette "militarisation de la pègre et son alliance avec le système nazi sous l’Occupation".

(1) « La Phalange nord-africaine en Dordogne », de Patrice Rolli (Éditions l’histoire en partage, 15, rue Edison, Boulazac) ; 19,90 €. Diffusé dans les librairies et maisons de la presse de Dordogne.

L’inspecteur Pierre Bonny

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Les Clionautespublié le 15/06/2011 à 16h45 par Guillaume Lévêque


De l’affaire Seznec au scandale Stavisky, du mystère Albert Prince aux exactions de la Gestapo de la rue Lauriston : tels sont les litigieux titres de notoriété de l’inspecteur Pierre Bonny.



Pierre Bonny

Pierre Bonny en 1944

 

Limier réputé de la police républicaine, il voit sa carrière et sa réputation sombrer en raison du rôle trouble qu’il joue dans les grandes affaires des années Trente. Par la suite, le flic déchu ne parvient à rebondir que de la plus sinistre manière : associant le crime à la trahison, il est une des vedettes de la collaboration crapulo-policière au service de l’occupant. L’évidence de cette déchéance achevée dans l’infamie a longtemps dissuadé les biographes. Brisant le tabou, ce livre de Guy Penaud, un ancien commissaire devenu historien de la police, s’emploie à retracer minutieusement le parcours glauque de ce détestable personnage dépourvu de sens moral, en s’appuyant notamment sur des sources de première main, le dossier administratif de l’intéressé et les procédure judiciaires traitant des affaires auxquelles celui-ci a été mêlé, qu’il croise avec témoignages et récits postérieurs.

Premiers pas dans la police

Né en 1895, Pierre Bonny est un petit employé bordelais d’extraction rurale. Caporal d’infanterie fait prisonnier de guerre dans la Somme en septembre 1916, il entre dans la police par concours en 1920. Stagiaire à la Sûreté générale de Paris, il est encore un jeune policier peu expérimenté et parfaitement anonyme quand il est impliqué dans l’énigmatique affaire Seznec en 1923. Son rôle y est marginal. Affecté à des tâches de secrétariat et commis à de rares vérifications annexes, il n’est qu’une des petites mains de l’enquête policière. Cela n’a pas empêché les partisans de l’innocence de Seznec de lui imputer le rôle d’un deus ex machina maléfique, en vertu de la funeste notoriété qu’il s’est acquise postérieurement. Ce mécanisme de surinterprétation flagrante s’avère un cas intéressant de mauvaise réputation rétrospective. La récapitulation factuelle rigoureuse des éléments du dossier d’accusation, tels qu’exposés par Guy Penaud, démonte de façon convaincante la légende accusant Bonny. Mettant à mal la thèse de la machination policière présentée lors des procédures en révision postérieures, elle hypothèque aussi plus largement la théorie de l’innocence de Seznec.

Au cours des années suivante, la participation de Bonny, enquêteur audacieux et précis, à la résolution d’affaires criminelles complexes et retentissantes lui vaut de devenir assez vite une célébrité de la chronique policière. Elle lui attire aussi la réputation d’un homme aux talents « spéciaux », apte à traiter des missions politiques à caractère sensible et rémunérées sur les fonds secrets ministériels. Il semble avoir notamment joué un rôle dans la coulisse des manoeuvres d’influence qui permirent la condamnation de l’Action Française par le Vatican en 1926. Il devient ainsi un adepte zélé des méthodes de police parallèle, parfois pour le bien de l’État, parfois pour le compte de commanditaires officieux aux mobiles plus ou moins opaques, et parfois à son avantage personnel. Selon l’avis d’un supérieur qui semble avoir bien cerné le personnage, « quant il s’intéressait à une affaire, on ne savait jamais si c’était pour le bien du service ou dans son intérêt propre ». De fait, son profil devient celui d’un policier marron. Car certaines de ses activités sont clairement en marge de la légalité, et mettent en jeu des méthodes douteuses relevant du chantage ou de l’intimidation. Bonny est mêlé à quelques affaires louches potentiellement compromettantes. Dans l’immédiat, ces menées équivoques lui assurent un train de vie très supérieur à ses émoluments officiels.

Le marécage des affaires politico-policières

Le policier d’élite n’est cependant pas infaillible. Il peut même s’égarer aux marges du ridicule : c’est ainsi qu’il s’enferre dans un tissu d’affabulations à l’occasion de la disparition de l’actrice américaine Jeanette MacDonald, avant que l’énigme « people » ne fasse long feu lorsqu’il s’avère que la star est simplement rentrée Outre-Atlantique… Classé politiquement à gauche et proche des radicaux, Bonny a l’imprudence de se brouiller avec son supérieur, le puissant directeur de la Sûreté nationale et futur préfet de police Jean Chiappe. Il n’en est pas moins promu inspecteur principal en 1932. Sa notoriété atteint ensuite son apogée à l’occasion des affaires Stavisky et Prince. Malgré diverses allégations au mieux non corroborées et au pire clairement fantaisistes, Bonny n’a pourtant sans doute ni connu ni même jamais rencontré l’escroc Alexandre Stavisky. Son rôle dans cette affaire, tel qu’il émerge de l’analyse faite par l’auteur, semble globalement constructif. Fin 1933, c’est lui qui fait le lien en identifiant le suspect suite à une commission rogatoire émise par le juge d’instruction de Bayonne. C’est donc logiquement à ses talents qu’est confié le versant parisien de l’enquête. Ses investigations sont actives et efficaces, et Bonny se trouve bien dans la capitale le jour du suicide de Stavisky à Chamonix, en dépit des rumeurs qui lui ont imputé la mort suspecte de ce dernier ! Mais, jouant un double jeu, il tente de compromettre le préfet Chiappe, en s’appuyant sur une déposition officieuse de la veuve Stavisky. Le règlement de compte personnel ne tourne pas en sa faveur. Dessaisi et suspendu, il poursuit néanmoins ses investigations officieusement, tandis que Chiappe perd son poste en raison de sa mollesse face aux manifestations d’extrême-droite. Grâce à un indicateur, Bonny parvient à mettre la main sur les talons des chèques émis par Stavisky, et obtient une réhabilitation professionnelle éclatante en remettant ces indices majeurs aux plus hautes autorités judiciaires.

Peu de temps après, la mort mystérieuse du magistrat Albert Prince, mis en cause dans la longue impunité judiciaire dont avait bénéficié Stavisky, place à nouveau Bonny sur le devant de la scène. Désigné comme directeur d’enquête par le Garde des Sceaux, il échafaude un roman policier fantaisiste qui incrimine deux éminences de la pègre marseillaise, les fameux Carbone et Spirito. Cette fausse piste lui aliène le protecteur politique des deux truands, le sulfureux député Simon Sabiani, et le déconsidère lorsqu’un non-lieu s’ensuit. L’enquête, reprise par le commissaire de la P.J. Marcel Guillaume (qui inspira à Simenon son commissaire Maigret) conclut à un suicide probable. Cet échec est fatal à la carrière de Bonny, discrédité aux yeux de la police, de la presse et de la justice, et poursuivi par la haine influente de Chiappe et Sabiani. Les casseroles de son passé douteux resurgissent. De nouveau suspendu en juillet 1934, il est révoqué début 1935. Le ci-devant as de la police subit même deux périodes d’incarcération préventive et finit par être condamné en justice pour corruption. Le flic déclassé devient un paria aigri. Vivant dans la gêne, il subvient aux besoins de sa famille en publiant des piges dans la presse de gauche (notamment dans le… Canard enchaîné !) et en se reconvertissant en détective privé. Dans le cadre de cette nouvelle activité, il semble avoir joué un rôle dans les coulisses du démantèlement de la Cagoule, en livrant des renseignements aux ministres de l’Intérieur Sarraut puis Dormoy, dont il partage les affinités politiques et dont il escomptait sa réintégration dans la police… ce qui lui fut refusé.

Le numéro deux de la Gestapo française

Dans le Paris de l’Occupation, ses ressources financières se raréfient. Bonny choisit alors de rejoindre le chemin de l’aisance en empruntant ceux du crime et du déshonneur. Les circonstances de son recrutement fin 1941 ou début 1942 par l’officine de la rue Lauriston sont troubles, et constituent peut-être un recyclage après le refus d’un recrutement direct par l’Abwehr. En intégrant l’équipe de truands menée par Henri Chamberlin dit Lafont, l’ex-inspecteur lui apporte ses compétences techniques et son sens de l’organisation. Mélangeant collaboration économique et policière, marché noir et répression, gangstérisme et espionnage, la « Gestapo française » sait faire apprécier l’efficacité de ses services à ses protecteurs allemands. Prenant en charge le fonctionnement administratif de la « Carlingue », Bonny assume aussi le suivi procédural des affaires menées contre la résistance par ses complices. Cet expert en interrogatoires ne répugne pas à brutaliser ses détenus. Devenu le bras droit du malfrat Lafont, il est en relation régulière avec les responsables SS à Paris. Sa participation active et efficace aux actions de répression contre la résistance, et aux brigandages annexes commis par ses associés, est nettement établie. C’est lui qui arrête Geneviève de Gaulle. Il prend aussi part au recrutement des auxiliaires de la Brigade nord-africaine levée en janvier 1944 pour combattre le maquis, et les accompagne en opération dans le Massif Central. Guy Penaud lève enfin le lièvre, assez troublant, des relations entre les gens de la rue Lauriston et le sinistre médecin homicide Marcel Petiot

Entre le débarquement et la libération de Paris, la bande de la rue Lauriston se disperse. Dans l’espoir d’anéantir toute trace des forfaits commis, Bonny détruit méticuleusement archives et dossiers compromettants. En un ultime et désespéré sauve-qui-peut, Bonny et Lafont se réfugient avec leurs familles dans une ferme du Loiret, en attendant de pouvoir fuir vers l’Espagne. Mais leur cachette est dénoncée par le très avisé trafiquant Joseph Joanovici, soucieux d’effacer les excellentes relations d’affaires qu’il avait entretenues avec les chefs de la rue Lauriston, au temps de leur splendeur, par cette superbe prise qui couronne d’aura patriotique les services qu’il avait su rendre aux résistants de la police. Interpellés dès le 30 août 1944, les deux captifs de haut vol sont soumis à des investigations bâclées, auxquelles Bonny coopère avec loquacité en s’efforçant de minorer son rôle. Réclamé par une opinion publique impatiente, le procès des Gestapistes français a lieu au début du mois de décembre. Neuf des onze prévenus sont condamnés à mort. Le châtiment ne se fait pas attendre : Bonny et ses acolytes sont fusillés le 27 décembre au fort de Montrouge. Nul, hors de sa proche famille, ne déplora cette justice brutale, qui concluait la destinée perverse d’un serviteur inattentif de la légalité républicaine devenu, par soif du gain et appétit de revanche sociale, le valet de l’ennemi.

Une biographie utile

On peut éprouver un certain désagrément graphique face à une maquette peu avenante, et surtout une mise en page élémentaire qui confine au défaut de finition. Le style de l’auteur a parfois la sécheresse -mais généralement la clarté- d’un procès-verbal. Par-delà ces apparences, cependant, le contenu mérite de retenir l’intérêt de qui s’intéresse au contexte troublé des années Trente, aux grandes affaires impliquant Pierre Bonny, et aux avatars de la Collaboration extrême. Car la mise en perspective proposée ne manque pas d’intérêt. Du regard porté par un policier historien sur un policier déviant, se dégage une expertise professionnelle sans complaisance, appuyée sur des sources renouvelées. La prise en compte des dossiers judiciaires et administratifs provenant des archives publiques permet de relativiser les assertions à charge (les accusations de la famille Seznec) comme à décharge (les souvenirs du fils et de l’avocat de Bonny) qui avaient jusqu’alors régné sans contrepoids. Le résultat de cette approche de fond nuance utilement le cliché historique auquel avait jusqu’ici été réduit le souvenir de l’inspecteur indigne. Cela rend concevable non pas la réhabilitation - inenvisageable- de Pierre Bonny, mais sa dédiabolisation.

Guy Penaud : L’inspecteur Pierre Bonny - Le policier déchu de la "Gestapo française" du 93, rue Lauriston - Editions L’Harmattan, 2011 - 257 pages (index, bibliographie, sources) - ISBN : 978-2296551084 - 25 €


Pierre Bonny et la "Gestapo française" de la rue Lauriston

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Le Réseau Modianopublié le 02/01/2012 à 16h59

Pierre Bonny, l'un des dirigeants de la "Gestapo française" de la rue Lauriston, est un personnage qui figure dans plusieurs textes de Patrick Modiano. Cité nommément dans La Place de l’étoile, il se retrouve transposé sous les traits de Pierre Philibert dans La Ronde de nuit.

Pierre Bonny

 

Fils d’agriculteurs, Pierre Bonny entame une carrière de policier en 1918. Il acquiert une première célébrité en 1923, avec l’affaire Seznec. Il mène alors l’enquête sur le crime dont est accusé Guillaume Seznec, un négociant en bois de Morlaix soupçonné d’avoir tué Pierre Quemeneur, conseiller général du Finistère. La "découverte" par Pierre Bonny d’une pièce à conviction, une machine à écrire, joue un rôle clef. Elle va conduire Guillaume Seznec au bagne, alors qu’il s’agissait d’une machination policière, assurent ses défenseurs. Bonny lui-même évoquera beaucoup plus tard sa "certitude" que Seznec était innocent.

Quelques années ensuite, Pierre Bonny se retrouve mêlé à un autre dossier trouble, l’affaire Stavisky. Il est chargé de mener l’enquête sur Alexandre Stavisky, un escroc de charme retrouvé mort en janvier 1934. Ses méthodes lui valent d’être suspendu, sur le point d’être révoqué, lorsqu’il retrouve soudain là encore une pièce à conviction, les talons de chèques de Stavisky. Il est alors réintégré dans ses fonctions et même qualifié de "premier policier de France" par le ministre de la justice Henry Chéron.

Modiano reprend cette anecdote dans La Ronde de nuit :

"-Vous auriez dû expliquer à ce jeune homme que j’étais un policier, rien de plus !
-Le premier flic de France ! C’est un ministre qui l’a dit !
-Il y a bien longtemps, Henri !"

Suit l’affaire Prince, du nom d’un ancien chef de la section financière du Parquet qui avait enquêté sur Stavisky. Lui aussi est retrouvé mort, le corps déchiqueté par un train près de Dijon. Crime, suicide ? Pierre Bonny désigne vite des coupables, mais ceux-ci sont rapidement relaxés, tandis que l’inspecteur est mis en cause.

En 1935, il est révoqué pour fautes graves, puis condamné pour corruption. La guerre lui permet de revenir à flots. En 1941, il rejoint la "Gestapo française" installée 93 rue Lauriston (XVIème arrondissement), qui pratique à la fois les "interrogatoires poussés", le meurtre et la rapine. Avec Henri Chamberlin dit Lafont, il se retrouve ainsi à la tête d’un groupe de "gestapistes français", qui compte une vingtaine de condamnés de droit commun libérés à sa demande : truands, hommes de main, proxénètes, etc.

Dénoncés par Joseph Joanovici, capturés le 31 août 1944 dans une ferme de Seine-et-Marne, Henri Lafont et Pierre Bonny sont condamnés à mort le 12 décembre 1944. Ils sont exécutés le 27 décembre en compagnie de six autres membres de la bande, dont Eddy Pagnon.

A lire :

  • Pierre Bonny, « l’homme du déshonneur », par Christophe Boltanski, "Libération", 5 octobre 2006.
  • un portrait de Pierre Bonny sur le site de l’association France-Justice "Justice pour Seznec"
  • Jacques Bonny, Mon père, l'inspecteur Bonny, ed. Robert Laffont, 1975.


A voir :

  • Le jugement de Bonny et Lafont, dans les archives de l’INA.
  • Une photo de Pierre Bonny lors de son arrestation pour une affaire de chantage, à Paris, vers 1938.

 



Alain Decaux raconte ce soir la vie d'Henri Lafont, petit truand devenu chef de la gestapo Française en obtenant les faveurs des autorités Allemandes qui lui confièrent la direction d'un"bureau d'achat".

Meet the Nazi Hunter: Israel’s Efraim Zuroff Helps German Court Case

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Timepublished 09/01/2014 at 17:22 by Simon Shuster

Efraim Zuroff never aspired to become the world’s most prominent Nazi hunter. Growing up in Brooklyn in the 1960s, his dream was to be the first Orthodox Jew to play basketball in the NBA. That would have been a career, he says, packed with a lot more adrenaline than the one that fell into his lap. Around 1980, when he first began through a series of coincidences — “right place,” he says, “right time” — to track down Nazi war criminals for the Simon Wiesenthal Center, a Jewish advocacy group based in Los Angeles, he quickly realized that the work is not nearly as exciting as the title of “Nazi hunter” makes it seem.



Efraim Zuroff

Efraim Zuroff stands beside a poster showing Nazi war crimes as he attends a protest against the annual procession commemorating Latvian Waffen SS unit, also known as the Legionnaires, in Riga, on March 16, 2012.

 

“People ask me what my job is like,” he says by phone from his book-cluttered office in Jerusalem, inflecting his vowels with a thick Brooklyn drawl. “And I say I’m one-third detective, one-third historian and one-third political lobbyist.” The lobbying aspect, over the years, has become the most important part of his work, as his more immediate adversaries these days are not so much the aging perpetrators of Nazi war crimes, but the bureaucrats and politicians who are dragging their feet in the pursuit of justice.

An unusually exciting moment for his campaign came on Wednesday, Jan. 8, even though the news he received that afternoon was mixed. In the German city of Cologne, a court filed charges that day against an 88-year-old former member of the Nazi SS in connection with a massacre that wiped out an entire French village in 1944. That was the good news for Zuroff. The bad news was that another German court, in the city of Hagen, dropped all charges that same day against a 92-year-old former Nazi. The potential witnesses in the Hagen case had all passed away, so the court did not have enough evidence to proceed with that trial for murder.

Still, the Cologne case was a major victory for Zuroff. At least in part, it seems to have resulted from one of his more recent — and more desperate — initiatives, part of what he calls the Operation Last Chance campaign. Launched in July, this campaign’s latest effort arranged for about 2,000 large posters to be plastered around three German cities — Berlin, Hamburg and Cologne — showing an eerie photograph of railroad tracks leading to the Auschwitz concentration camp. Over the photo, the caption reads in German, “Late, but not too late,” and offers a reward of 25,000 euros ($34,000) for information leading to the capture of Nazi war criminals who remain at large.

In the months that followed, Zuroff says, 285 people called the hotline listed on those posters, yielding a total of 111 suspects. Along with a colleague in Germany, Zuroff then conducted the meticulous work of trying to find evidence against these suspects in government archives and other open sources. The search yielded what Zuroff and his colleagues felt were four cases worthy of investigation, all of which they passed along to German prosecutors.

One involved a female guard from Auschwitz, another was a male guard at the Nazi death camp of Dachau, and a third was either a potential witness or a perpetrator of the massacre in the French village of Oradour-sur-Glane in 1944. (The fourth tip Zuroff passed to German authorities came from an artisan who had been hired to work inside a home filled with guns and Nazi memorabilia; even if the owner of the home was not a Nazi war criminal, Zuroff felt the arsenal was at least worth looking into.)

Because of a recent legal precedent, Zuroff felt that the tips involving former guards at concentration camps were particularly promising. In 2011, a German court convicted John Demjanjuk, a retired Ukrainian-American autoworker, of alleged war crimes. Based on the fact that Demjanjuk had worked during the Holocaust as a guard at the death camp near Sobibor, in Nazi-occupied Poland, the court found that he was an accessory to the murder of nearly 30,000 Jews at that camp. Before his appeals process ran its course, Demjanjuk died in prison, but his conviction “very substantially changed the legal landscape,” Zuroff says. “It showed that if you worked as a guard at a death camp, you’re automatically an accessory to murder.”

But the tip that German authorities seem to have wound up using from Operation Last Chance did not involve the former guards Zuroff had tracked down. The more useful tip appears to have been the one about the massacre at Oradour-sur-Glane. On June 10, 1944, Nazi troops from the Waffen-SS company slaughtered nearly all the residents of that village — more than 600 men, women and children. On Wednesday, the court in Cologne charged one of the alleged perpetrators (whose name is being withheld because of German privacy laws) with 25 counts of murder and hundreds of counts of accessory to murder.

The suspect’s lawyer, Rainer Pohlen, told the New York Times that the work of Zuroff and his colleagues at the Simon Wiesenthal Center “certainly had an effect” on that case being brought to trial. “I do believe that the German legal system looked the other way for decades after World War II. Much was swept under the rug,” Pohlen said. (He did not respond to TIME’s requests for further comment.)

Zuroff took that as a vindication of his efforts. Usually, he says, his interactions with German prosecutors “are mostly a one-way conversation.” He passes along tips and information, but the authorities do not tell him whether they are using any of them in any of their investigations. “Sometimes I think they wish we would go away,” he says. “They are a bureaucracy. They move slowly. And we are trying to expedite the process as much as possible.”

The main hurdle to his cooperation with German authorities, Zuroff says, is the so-called Datenschutz, or data-protection laws, which forbid government agencies from disseminating any personal information about German citizens, including the names of alleged Nazi war criminals. Ironically, those laws grew out of the German desire never to repeat the country’s totalitarian past, when the private information of citizens was used to target them for persecution. “But those laws are a double-edged sword,” says Zuroff. By keeping the lists of German war veterans out of the hands of private investigators like Zuroff, “these laws are helping Nazi war criminals hide,” he says.

The other challenge he faces is, of course, the passage of time. Even the youngest Nazi soldiers would now be well into their 80s, and according to Zuroff’s research, about 98% of them are already dead. If only he could access the German government’s lists of veterans who are still receiving state pensions, he would at least be able to tell which potential war criminals are still alive. “But God forbid!” he says. “The Datenschutz! The whole business of data protection is one of the holy concepts of the Federal Republic.”

So for now he is left to rely on other tactics in his search. In November, the Wiesenthal Center expanded its poster campaign to other German cities, including Munich, Dresden and Leipzig. But there were far fewer calls to the hotline that time around. Perhaps this was because everyone who wanted to come forward had already seen the posters and called, Zuroff says, or perhaps there are simply too few Nazis left to inform against. Once in a while, it crosses his mind that eventually he will have to call off his search, because all of his targets will have escaped justice, at least in this world. “But I would never announce that publicly,” he says with a laugh. “I would never want to bring joy to the heart of any Nazis by telling them, ‘Hey, guys, you’re off the hook.’” And so the hunt goes on.

Nazi Hunters

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National Geographicpublished 19/01/2013 at 17:42

About the show

Nazi Hunters

 

It's one of the greatest, true detective stories ever. Featuring eight spellbinding missions, Nazi Hunters tells how a select band of secret agents and avengers hunted down some of the most evil men in history...And finally brought them to justice.

Intense, visceral, and narrated by real-life Nazi hunters, every episode tells the story of one electrifying mission. And, from Klaus Barbie's dramatic pursuit in Bolivia, to the audacious Mossad operation to kidnap Adolf Eichmann in Buenos Aires, recounts how the Nazis finally met their nemesis.

Nazi Hunters BIOS

Mossad

The immediate post-war years were a time of chaos and horror as Allied forces attempted to round up and capture German soldiers and Nazi Party members across war-ravaged Europe. It was in this confused and often lawless environment that surviving Jews first began to exact their revenge on the Nazis.

In Italy, France and Belgi...

It's one of the greatest, true detective stories ever. Featuring eight spellbinding missions, Nazi Hunters tells how a select band of secret agents and avengers hunted down some of the most evil men in history...And finally brought them to justice.
 
Intense, visceral, and narrated by real-life Nazi hunters, every episode tells the story of one electrifying mission. And, from Klaus Barbie's dramatic pursuit in Bolivia, to the audacious Mossad operation to kidnap Adolf Eichmann in Buenos Aires, recounts how the Nazis finally met their nemesis.

Nazi Hunters BIOS

Mossad

The immediate post-war years were a time of chaos and horror as Allied forces attempted to round up and capture German soldiers and Nazi Party members across war-ravaged Europe. It was in this confused and often lawless environment that surviving Jews first began to exact their revenge on the Nazis.

In Italy, France and Belgium, Jewish soldiers who had fought alongside the British in the Eighth Army’s Jewish Brigade banded together to form an informal network later termed the 'nokim', Hebrew for 'avengers'.

In Germany and Eastern Europe, the nokim's ranks swelled with survivors of the ghettos and camps, many of whom had been members of the Jewish resistance even as their friends and families were being exterminated by the German killing machine. During the chaotic post-war period, their thirst for vengeance only increased in seeing how many Nazis were escaping or being released by the Allies.

The nokim soon set up their own underground execution squads, tracking down senior members of the Nazi regime with information from survivors and members of the Jewish underground, and using logistical support quietly provided by their British colleagues.

Although their ultimate aim was to kill, they also operated their own form of justice, reading out charges and acting as judge, jury and executioner. Their preferred method of killing was strangulation, a 'dry' method that left no blood or other traces. Other Nazis met their death in car 'accidents' or were 'helped' to commit suicide. It is believed over 1,000 Nazi officers were dealt with in this way.

In the next few years, the avengers traveled further afield in their efforts to track down fugitive Nazis – to Syria, Egypt, Morocco, Spain, South America, and even Canada. But the summary executions possible in the free-for-all of the immediate post-war years could not continue forever.

Focused on helping Jewish refugees flee to Palestine, the leading figures in the movement to create an independent Jewish state increasingly felt the executions could harm their cause. It would take several more years before the official state-sanctioned successor to the avenging executioners emerged – manned by many of the same individuals – in the form of the overseas arm of Israeli intelligence, or Mossad.

Israel's first prime minister, David Ben-Gurion set up Mossad in 1951. But with the immediate claims of the Arab-Israeli conflict, it was 1958 before he issued the order to hunt down senior Nazis and bring them to justice. A hit list was compiled, and in 1960 Adolf Eichmann was kidnapped in an operation that caused an international sensation. The ensuing trial convinced Israelis that their new country was both determined and capable of ensuring Jews would never again be threatened in such a way.

After Eichmann was caught, Mossad considered expanding its activities targeting Nazis.  But with limited resources, Eichmann remained just one of the two significant successes of the Israeli secret service, alongside former Latvian death squad commander Herbert Cukurs.

Simon Wiesenthal

One of the most famous survivors of the Nazi concentration camps, Simon Wiesenthal has come to personify the post-war efforts to hunt down Nazi war criminals. Dubbed the 'Avenging Archangel of the Holocaust', Wiesenthal worked tirelessly up until his death in 2005 at age 96, and the Los Angeles Center to which he gave his name in 1977 continues his Nazi-hunting legacy to this day.

Born into a family of Orthodox Jews in Buczacz, Western Ukraine (then part of the Austro-Hungarian Empire), Simon Wiesenthal survived the Soviet invasion of the late 1930s, and after the arrival of the Nazis in 1941, watched helplessly as his mother was deported for execution.  The young architect also believed his wife Cyla had been executed until the two were miraculously reunited after the war.

Wiesenthal was first imprisoned in Janowska concentration camp and was later transferred to a small forced labour camp where conditions proved more tolerable.  Because of his professional skills, Wiesenthal was singled out and assigned design work and, through contacts with Polish contractors eventually established links with the underground and escaped with their help in October 1943.  He was recaptured by the SS the following year and, convinced he faced torture and certain extermination in the death camps, made three failed suicide attempts in quick succession.

After that, Wiesenthal was transferred from one concentration camp to another: first back to Janowska, then Plaszow, then to Auschwitz where the crematoria were working to full capacity and unable to cope with the influx of yet more victims, and finally on to Buchenwald. By February 1945, Wiesenthal had experienced eleven concentration camps before spending six days in the freezing confines of a packed, open freight train destined for Austria's notorious Mauthausen camp.

Upon his arrival there, Wiesenthal's condition was so poor he was put into a hut reserved for those on the verge of death.  Amazingly, he clung to life and was little more than a tottering bundle of bones by the time the Americans liberated the camp in May 1945.  Wiesenthal's first act as a free man was to dictate a list of 91 names of camp officials.  Consumed by the desire for justice, he later tracked down more than 70 of them.

In 1947, Wiesenthal established a centre in Linz, Austria, to collect information for use in future war crimes trials, and despite the convictions at Nuremberg, many of the most notorious Nazis remained at large.  As the Cold War set in, Nazi hunting fell from the political agenda and a dispirited Wiesenthal closed the Linz office in 1954.

Wiesenthal's enthusiasm was rekindled in 1960 when Mossad agents captured Adolf Eichmann who was later tried and executed.   Wiesenthal opened the Jewish Documentation Centre in Vienna where, collating sightings and tip-offs from a worldwide network of sympathizers, human rights activists and even former Nazis, he pursued the 90,000 people named in the German war crimes files.

Among his greatest Nazi-hunting successes were the capture of Franz Stangl, Commandant of the Sobibor death camp, Karl Silberbauer, the Gestapo officer who arrested Anne Frank, and Hermine Braunsteiner-Ryan, a guard at the notorious Majdanek concentration camp, who became the first female war criminal to be extradited from America, and who was the inspiration for Kate Winslet's character in the film The Reader.

In 1977, Rabbi Marvin Hier established the Simon Wiesenthal Center in Los Angeles. A multi-faceted Jewish defense, education, and human rights agency, Wiesenthal allowed the center to bear his name on the condition that it not confine itself to the commemoration of the Holocaust, but pursue instead an activist agenda of Holocaust-related issues.

Serge & Beate Klarsfeld

Arguably the most successful and most daring European Nazi-hunters, Serge and Beate Klarsfeld came from very different backgrounds to forge a partnership that would bring to justice some of the most notorious Nazi war criminals of all including, most famously, the 'Butcher of Lyons', Klaus Barbie.

Born to a Protestant family in Berlin in 1939, Beate was the daughter of a Wehrmacht pilot who fought for the Third Reich during the war. Growing up in post-war Germany, she learned almost nothing about the Holocaust and it wasn't until she moved to Paris in 1960 and met Serge that she began to understand the atrocities that had been perpetrated in her own country.  Beate has stated many times since that all her actions have stemmed from her moral outrage as a German.

Serge Klarsfeld is a French Jew who experienced the horrors of the Holocaust first hand. When the Gestapo arrived to take the family into custody for deportation, his father told them his wife and children were at the baths being disinfected when, in fact, they were huddled in a closet behind a fake wall.

The Nazis arrested his father and Serge was never to see him again. He later discovered he perished at Auschwitz. It was this formative loss that prompted Serge's subsequent lengthy and painstaking campaign to document every French Jew who died at the hands of the Nazis.

The couple's Nazi-hunting career was prompted by their realization throughout the 1960s that former Nazis were leading respectable lives in German society as judges, politicians and businessmen — something which seemed intolerable to them. Their indignation reached its apex in 1966 when former Nazi propagandist Kurt Kiesinger was elected chancellor of Germany.

Beate assembled a dossier of Kiesinger's wartime activities and presented it to the French and German press, but she didn't stop there. In 1968, she pushed her way through a crowd to get close to him and publicly slapped Kiesinger in the face.  It was a blow that resonated around Europe and is still discussed in German schools today.

Beate's action resulted in a jail sentence but she and Serge shrewdly turned her appeal into a trial of Kiesinger. The following year, Beate campaigned against him, helping Willy Brandt win the chancellery.

Using both legal and illegal means to pursue and prosecute ex-Nazis comfortably ensconced in Europe and South America, Beate and Serge repeatedly applied their persistence and cunning. They prefer not to use the term 'Nazi-hunting' since so many of those they tracked weren't hiding but living quite openly.

Their life's work has been difficult and often dangerous. Both of them have served jail time and have endured numerous death threats and attempts on their lives, but no one has done more to force France to face up to its collaborationist past and bring the war criminals living among them to justice.

EPISODE GUIDE

Nazi Hunters: Herbert Cukurs

Herbert Cukurs is an officer in the Latvian Air Force and his country’s most celebrated pilot, but after the Nazi invasion, he earns the nickname The Hangman of Riga after joining forces with the fascists, and is responsible for the extermination of 30,000 Latvian Jews. Twenty years later, Cukurs is living quietly in Sao Paolo, Brazil. That is, until the Nazi-hunting unit of the Israeli secret service tracks him down.

Nazi Hunters: Adolf Eichmann

By 1960, one of the world’s most notorious Nazi war criminals, Adolf Eichmann, is living incognito on the outskirts of Buenos Aires. Can the Israeli secret service track him down and bring him to justice?

Nazi Hunters: Klaus Barbie

As the Gestapo chief in Lyon, Klaus Barbie has the blood of 10,000 French Jews on his hands. But rather than being imprisoned after the war, he’s instead hired by the CIA as an anti-communist agent, and eventually escapes to Latin America where he lives undetected for decades.

Nazi Hunters: Erich Priebke

As one of the highest-ranking Gestapo officers in Rome during the war, Erich Priebke is responsible for one of Italy’s worst atrocities. He later escapes to Argentina where he eludes justice for fifty years. That is, until a high-profile team of American TV journalists stumbles onto his trail.

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Herbert Cukurs

Herbert Cukurs is an officer in the Latvian Air Force and his country's most celebrated pilot. But after the Nazi invasion, he joins forces with the fascists, earning the nickname The Hangman of Riga. The sadistic Cukurs snatches babies from their mothers, burns a synagogue full of people, and is responsible for the extermination of 30,000 Latvian Jews.

Twenty years later, Cukurs is living quietly in Sao Paolo, Brazil. That is, until the Nazi-hunting unit of the Israeli secret service tracks him down. Kicking off one of the most daring missions in its history, Mossad agents decide to execute Cukurs without a public trial, and send a message to Nazi war criminals the world over to fear for their lives.

Posing as a successful Austrian businessman and former Nazi lieutenant named 'Anton Kuenzle', an undercover Mossad spy makes contact with Cukurs and the master plan begins to unfold. Impressed by Kuenzle's apparent wealth and success, Cukurs readily admits he's a war criminal. But earning his trust and luring him out of the country prove more challenging. Can the cunning spy win over the greedy and paranoid Cukurs? And can he kill Cukurs before Cukurs sees through his disguise?

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Adolf Eichmann

By 1960, one of the world's most notorious Nazi war criminals, Adolf Eichmann, is living incognito with his family on the outskirts of Buenos Aires under the alias Riccardo Klement. Known as the architect of Hitler's 'final solution' and directly culpable for the murder of six million Jews, the former Lieutenant Colonel of the SS is now himself a hunted man.

After receiving a tip that Eichmann has been spotted in Argentina, the Israeli secret service dispatches an agent to secretly take his photo. And after confirming his identity, Mossad hatches an elaborate plan to kidnap Eichmann and smuggle him back to Israel to stand trial.

Two weeks later, a team of undercover agents arrives in Argentina. They stake out Eichmann and his neighbourhood for days before coming up with a strategy...But capturing him alive is only the first step. Surrounded by Nazi sympathizers, they must somehow get him out of the country. Can they pull off the extraordinary mission?

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Klaus Barbie

As the Gestapo chief in Lyon, Klaus Barbie has the blood of 10,000 French Jews on his hands. But rather than being imprisoned after the war, he's instead hired by the CIA as an anti-communist agent. Eventually Barbie escapes to Latin America where he works for dictators and drug barons and lives undetected for decades.

That is, until a middle class German housewife and mother vows to track him down. Married to a French Jew and living in Paris, Beate Klarsfeld and her husband Serge have dedicated their lives to bringing Nazi war criminals to justice. And, after successfully lobbying the German courts to reopen the case against Barbie, they mount a successful media campaign and track him down in Lima.

Hoping to convince local authorities to extradite him to Europe, Klarsfeld flies first to Peru, and when Barbie escapes to Bolivia, follows him to La Paz. She leads a series of powerful demonstrations, is herself imprisoned and eventually makes headlines around the world. But it will take another decade, a failed kidnapping plot and sweeping political change in Bolivia to bring the man known as the Butcher of Lyon to justice.

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Erich Priebke

As one of the highest-ranking Gestapo officers in Rome during the war, Erich Priebke is responsible for one of Italy's worst atrocities — the Ardeatine Cave massacres. On a direct order from Adolf Hitler, Priebke orchestrates the assassination of 335 Italian civilians. And, after escaping to Argentina, eludes justice for fifty years until a high-profile team of American TV journalists stumbles onto his trail.

Researching how Nazi war criminals fled to post-war Argentina, the ABC news crew pores over the government's recently released archives in Buenos Aires. And, after uncovering two names of interest, their trail eventually leads them to Bariloche, a German-speaking alpine resort town high in the Andes.

Incredibly, they find Erich Priebke listed in the local phone book. And after a sting to confirm his identity, send in the TV crew to ambush him and confront him with the facts. Can they capture him on camera? And will a mass murderer be brought to justice?

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Joseph Mengele

Arguably the most notorious Nazi fugitive of all, Dr. Joseph Mengele earned the nickname the 'Angel of Death' for his perverse and sadistic experiments at Auschwitz-Birkenau. After the war, Mengele escaped to Buenos Aires where he lived the high life on the run.

That is, until 1959 when the West German government indicted Mengele for mass murder and demanded his extradition. At the same time, having just captured fellow SS officer Adolf Eichman, Israeli Mossad agents turned their sights on Mengele. With his carefree life now long-gone, the Nazi doctor went into hiding. And although Mossad agents tracked him down outside Sao Paulo, their mission was shelved, and Mengele remained at large.

By 1985, pressure from Holocaust survivors converged with political will, and German, Israeli and American law enforcement agents agreed to coordinate their efforts. The hunt for Mengele moved into high gear, and although investigators eventually found him in Brazil, they were too late. He had died six years earlier, but doubts linger as to whether the exhumed corpse really is the infamous Dr. Mengele.

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Kurt Lischka

As the Gestapo Chief in Paris, Kurt Lischka orders the largest mass arrest in French history in 1942, and is responsible for the murder of 33,000 Jews. After the war, Lischka settles in Cologne, West Germany and, thanks to a legal loophole protecting Nazis like him from prosecution, he lives a quiet life and enjoys a successful career as a prosperous businessman.

That is, until one morning when Nazi hunters Serge and Beate Klarsfeld show up to film him as he leaves his apartment. Determined to bring Lischka and others like him to justice, they hope the footage of a Nazi criminal running through the streets of Cologne will shame Germany into adopting a new law. But when the public outcry they’re hoping for doesn’t materialize, they decide on a much more radical strategy.

When their plan to kidnap Lischka fails, Beate ends up in jail. And although they initially find little support in Germany, the injustice of her incarceration becomes a cause célèbre. The couple continues their struggle for several years, but the harder they fight, the more danger they face from the neo-Nazi forces determined to stop them. Can they get Germany to face up to its past? And will they ever see Kurt Lischka punished for his crimes?

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Paul Touvier

One of France's worst wartime villains, Paul Touvier is an overtly anti-Semitic traitor who terrorizes his own countrymen. As a leader of a pro-Nazi paramilitary police force, he relishes his job of hunting down 'enemies of the state' and, murdering Jews and resistance fighters alike, earns himself the nickname the 'Hangman of Lyon'.

A devout Catholic, Touvier escapes retribution after the war by turning to the church for help. By 1988, France's most notorious war criminal is still at large, and a high-ranking French investigator, Jean-Louis Recordon, is given the job of hunting him down. After 40 years, it is a nearly impossible mission.

Recordon starts with his last known address — the archdiocese in Lyon. As the investigation unfolds Recordon discovers that a shadowy right wing movement within the Catholic church is hiding the Nazi collaborator. The manhunt takes detectives to secretive religious orders all over France. It also reveals that the deep divisions caused by the war live on.

Nazi Hunters: Nazi Hunters: Gustav Wagner/Franz Stangl

A fervent believer in Hitler's theories on race and Aryan superiority, Franz Stangl is an Austrian career policeman who joins the Nazi party and works his way up the ranks. Proving a knack for mass murder, he eventually finds himself in charge of three Polish extermination camps where he is responsible for the genocide of 800,000 people.

Following a well worn 'ratline', Stangl escapes to Brazil after the war where for nearly two decades he leads a comfortable existence in exile. That is until 1964 when the world's most famous Nazi hunter, Simon Wiesenthal, receives an anonymous tip about Stangl's whereabouts. With help from the Brazilian police, and an extradition request from West Germany, Stangl is arrested in 1967.

It is a major victory for Holocaust survivors, particularly since Stangl's trial brings the horrifying reality of the extermination camps to light. Thanks to a surprising admission, it also puts Weisenthal on the trail of another notorious Nazi fugitive, his former deputy Gustav Wagner.

According to Stangl, the man known as the 'Beast of Sobibor' is also in Brazil. But it will take nearly a decade, a secret birthday party for Hitler, and a Sobibor survivor to put Wagner behind bars.

Nazi Hunters: Joseph Mengele

Arguably the most notorious Nazi fugitive of all, Dr. Joseph Mengele earned the nickname the ‘Angel of Death’ for his perverse and sadistic experiments at Auschwitz-Birkenau. After the war, Mengele escaped to Buenos Aires where he lived the high life on the run. It would take nearly thirty years to track down the infamous Dr. Mengele.

Nazi Hunters: Kurt Lischka

As the Gestapo Chief in Paris, Kurt Lischka orders the largest mass arrest in French history and is responsible for the murder of 33,000 Jews. But instead of being tried for his crimes, Lischka enjoys a quiet life after the war thanks to a legal loophole protecting Nazis like him from prosecution.

Nazi Hunters: Paul Touvier

One of France’s worst wartime villains, Paul Touvier is an overtly anti-Semitic traitor who terrorizes his own countrymen. After the war, Touvier turns to the Catholic church for help. And after 40 years in hiding, a French investigator is determined to hunt him down.

Nazi Hunters: Gustav Wagner/Franz Strangl

A fervent believer in Hitler's theories on race and Aryan superiority, Franz Stangl was an Austrian policeman who joined the Nazi party. This episode follows the events of 1964, when the world's most famous Nazi hunter, Simon Wiesenthal, received an anonymous tip about Stangl's whereabouts.

Rignac. Dernier hommage à Jean Issaly

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La Dépêchepublié le 07/06/2012 à 08h24

C'est avec une grande tristesse que nous lui avons dit un dernier adieu lundi 24 mai. Une foule immense, recueillie et émue lui a témoigné l'amitié qu'il méritait car il connaissait toutes les familles et participait à de nombreuses associations locales.



Jean Issaly

Jean Issaly

 

Une délégation d'anciens du maquis Du Guesclin et sympathisants de la Résistance ont accompagné « Jeannou » à sa dernière demeure. Il est impératif de rappeler l'action de son père élie, celle de sa famille et des habitants de Regardet lorsque, durant les années 1943-44, les Allemands et la Gestapo se faisant plus menaçants pour la population, des groupes de résistants et réfractaires cherchèrent à se reconstituer en maquis. La famille Issaly donna immédiatement son appui et ouvrit toute grande sa maison au PC du maquis qui s'y établit. Jean Issaly participa activement au ravitaillement du camp de Miéjesaules avec l'aide de son frère Edmond pour assurer l'existence de ces hommes de l'ombre.

Le village de Regardet constituait le point stratégique du maquis Du Guesclin. Que son épouse Yvonne, ses enfants Jocelyne et Nicole, ses petits-enfants, son frère Edmond, soient assurés de la peine que nous éprouvons. Le souvenir de Jeannou restera vivace dans nos pensées et dans nos cœurs car nous avons apprécié la douceur de son sourire, son accueil et le sens de l'hospitalité, sa disponibilité, sa personnalité si attachante et sa fidélité en amitié. L'Amicale du maquis Du Guesclin.

Castelmaurou. Le Résistant inconnu identifié par son ADN, 68 ans après

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La Dépêchepublié le 01/06/2012 à 07h55 par Emmanuel Haillot

Bois de la Reulle (Haute-Garonne)



Charles Charley de Hepcée

Charles « Charley « de Hepcée ( 1911 - 1944 ). Photo prise dans le restaurant belge « Chez Gaston» ( collection André Bar)

 

68 ans après le massacre du Bois de la Reulle, au nord de Toulouse, le corps d'un des cinq Résistants inconnus fusillés par les nazis a été identifié par son ADN. Les recherches ont été menées par sa fille, un historien de Castelmaurou et ses amis.

L'amour et l'acharnement auront eu raison du vide et du silence qui entouraient un des martyrs du bois de la Reulle, au nord de Toulouse. Soixante-huit ans après la fusillade de 15 Résistants, le 27 juin 1944, dans ce lieu juché entre les communes de Gragnague et de Castelmaurou, un des cinq soldats inconnus vient d'être identifié par son ADN. Aviateur belge en mission de renseignements en France durant la guerre, Charley de Hepcee devient donc la 11 e victime connue du massacre de ces courageux combattants. Une grande cérémonie aura lieu le 30 juin pour célébrer l'événement. Son corps rejoindra ensuite sa terre natale, dans le cimetière de la grande propriété familiale.

Il aura fallu toute la motivation et l'investigation sans relâche de l'historien-écrivain Georges Muratet et de Rose de Hepcee, la fille de l'aviateur, pour enfin donner un nom à ces dizaines d'ossements exhumés auscultés, durant des mois, par l'Institut médico légal de Strabourg en liaison avec celui de Toulouse. Cette quête passionnée fait suite aux recherches infructueuses menées par l'épouse de Charley, Micheline Simone de Sélys de Longchamps.

Mais la vie réserve toujours des surprises… Ici, ce sera celle de réunir Georges et Rose à quelques encablures du bois où les Allemands commirent ces actes abominables probablement en guise de représailles (lire ci-contre). Pierre angulaire de cette aventure historique, humaine et collective, Georges Muratet retient systématiquement ses larmes à l'évocation de la fabuleuse découverte : « En voyant ces Résistants inconnus, je me suis dit qu'il fallait tout faire pour les sortir de l'anonymat. Nous avons frappé à toutes les portes, la ville de Castelmaurou, le Souvenirs Français, les archives départementales, nationales, militaires, les ministères, les tribunaux, et tant d'autres… Puis j'ai croisé le chemin de Rose, enfin. Nous avons échangé nos informations. Elles corroboraient le fait que Charley était là… Nous avons pleuré toutes nos larmes et continué la quête ensemble ». Rose de Hepcee a donc eu le nez fin en choisissant de bifurquer à Castelmaurou un jour de vacances en famille dans le Sud de la France, cet été 2008. « Le nom du village lui parlait car il figurait dans les dossiers sur son père! C'était un homme de grande valeur qui joua un rôle immense pour lutter contre la barbarie nazie », explique George Muratet.

Un seul survivant

Charley de Hepcee a en effet sans relâche organisé la résistance à l'ennemi. Démobilisé en 1940, il quitte rapidement son pays. Il devient par la suite chef de réseau dans les Pyrénées et participe, entre autres activités, à la création du réseau de renseignements « Rose-Claire ». Au passage de l'Iraty (64), il occupe une scierie désaffectée dans laquelle il organise, avec d'autres Résistants, un passage de cargaisons de légumes et agrumes depuis l'Espagne. Recherché par la Gestapo, il sera transféré à Saint-Girons en Ariège, avant de rejoindre la prison Saint-Michel à Toulouse. C'est de là que lui et 15 condamnés partiront vers le bois de la mort. La tuerie aurait duré toute la journée. Un seul des seize hommes échappe au peloton d'exécution en s'enfuyant dans les bois. Les autres continueront à creuser leur tombe sous le regards des hommes du lieutenant SS Anton Philip. La tragédie est écrite. Résistant face à l'oubli, Georges Muratet a entrepris de la transmettre aux futures générations grâce à ses écrits. Et avec l'espoir, aussi, de donner un jour un nom à ces héros inconnus que la science peut désormais faire rentrer dans l'Histoire.

Tuerie : la piste du "courrier de Nice"

La question du choix du bois de la Reulle n'est pas totalement tranchée. Mais elle avance à grands pas, à en croire l'écrivain -historien Georges Muratet. Pour lui, «il s'agit certainement d'abord d'un choix pour la tranquillité des lieux». «Mais, dit-il, il faut explorer la piste de l'affaire du « courrier de Nice». Messac, un des pontes d e la Gestapo toulousaine est tué à Monges, dans le Lauragais par des Résistants lors d'une opération de capture qui tourne mal. Des documents précieux pour les SS qui partaient pour Nice, sont récupérés. Ce qui contrarie beaucoup les Allemands... il nous faut avancer sur cette hypothèse qui pour moi n'est pas à écarter même si le plus urgent est l'identification des quatre corps restants».

Lacapelle-Biron. Le souvenir d'une tragédie indélébile

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La Dépêchepublié le 24/05/2012 à 09h24

Certes, le temps a passé et il ne reste plus qu'un survivant de la tragédie du 21 mai 1944. Mais Lacapelle n'oublie pas. Ce jour-là, un dimanche matin, à l'aube, les rues retentirent de bruits de bottes au milieu de cris gutturaux et de cliquettements d'armes prêtes à tirer.



Lacapelle-Biron souvenir

En souvenir des déportés, toutes les générations se retrouvent

 

Les nazis, guidés par la terrible Gestapo, viennent d'encercler le village dont les issues sont interdites.

Tous les hommes de 18 à 60 ans sont arrêtés et parqués dans un pré facile à surveiller. La rafle s'étend à tout le voisinage. Les exactions et les brutalités se multiplient. Le soir, quelque 150 prisonniers sont entassés dans des camions pour une destination inconnue. La plupart d'entre eux ne reverront jamais leurs familles…

A la fin de la guerre, la commune de Lacapelle-Biron fut reconnue village martyr et choisie pour accueillir ce remarquable monument sur lequel figurent les noms des 213 Lot-et-Garonnais morts dans les camps de concentration.

La cérémonie commémorative de ce tragique événement se déroulera dimanche 27 mai avec le programme suivant :

  • 1 h : messe des Déportés,
  • 12 h : repas au restaurant Le Palissy (inscriptions au 05 53 75 04 08),
  • 16 h : dépôt de gerbes, lecture du martyrologe et allocutions officielles.


Tous ceux qui ne veulent pas oublier sont invités à participer.

Oradour-sur-Glane: l'ex-SS Werner C. affirme ne pas avoir "eu à tirer une seule fois"

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L'Expresspublié le 20/01/2014 à 08h22

L'ancien nazi âgé de 88 ans, a été inculpé la semaine dernière par la justice allemande. Il est accusé d'avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il livre à BFMTV sa version des faits.



Le 10 juin 1944 Oradour-sur-Glane vivait un massacre

Le 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane vivait un massacre: 642 personnes, dont plus de 450 femmes et enfants, ont été tuées. Werner C., SS à cette époque, vient d'être inculpé par la justice allemande

 

Werner C., l'Allemand de 88 ans, inculpé mercredi 15 janvier par le parquet de Dortmund pour sa participation présumée au massacre d'Oradour-sur-Glane (France), pendant la Deuxième Guerre mondiale, a une nouvelle fois fait part de sa version de l'histoire, sur BFMTV.

>> Lire aussi:"L'inculpation de Werner C. ne veut pas dire procès"

"Il y a eu une détonation dans l'église. Je l'ai entendue, de là où j'étais, derrière les camions. On pouvait voir un peu de l'église, les tours et un peu des fenêtres. Ça a explosé et c'est alors qu'on a entendu les cris des femmes et des enfants. J'étais effondré, je n'avais jamais assisté à une chose pareille. C'était tellement effroyable, vous ne pouvez pas vous imaginer. Nos supérieurs étaient tellement stupides, et on ne pouvait rien faire contre. Les soldats étaient tous obligés de tirer. Je leur ai dit: 'mais laissez la vie sauve à ces femmes et à ces enfants'. Mais il n'y avait plus rien à faire'. Moi, Dieu merci, je n'ai pas eu à tirer une seule fois, parce que j'étais à distance. Juste avant j'avais empêché un jeune garçon d'entrer dans le village. Mes supérieurs voulaient me punir pour ça."

"Ce n'était que des gamins"

L'homme a été inculpé pour meurtre collectif sur 25 personnes et complicité de meurtre pour des centaines d'autres, lors du massacre d'Oradour-sur-Glane, la pire exaction commise en France par l'armée allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale, au cours de laquelle 642 personnes, dont plus de 450 femmes et enfants, ont été tuées.

Werner C. est notamment accusé d'avoir abattu à la mitrailleuse avec un autre membre de l'unité SS à laquelle il appartenait, 25 hommes rassemblés dans une grange. Les survivants avaient été achevés d'une balle de pistolet ou étaient morts dans l'incendie de la grange à laquelle des soldats avaient mis le feu.

"Pour certains, nous n'avions que 17 ou 18 ans. Ce n'était que des gamins, ils les ont mis là et on leur a demandé de tirer sur des gens. C'était terrible, à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. Nous, dans le camion quand on est repartis, on n'osait pas se regarder, personne n'a dit le moindre mot."

Werner C. a toujours reconnu devant les enquêteurs avoir été membre des SS qui ont commis ces atrocités et avoir été ce jour-là sur place, mais il a aussi toujours assuré ne pas y avoir pris part.

"Je suis à la disposition de la justice"

Il était à l'époque âgé de 19 ans. Ce massacre d'Oradour-sur-Glane reste ancré dans sa mémoire: "Ça m'a torturé pendant 70 ans et je ne vais jamais oublier. Les cris des femmes qui sortaient, ça n'a pas cessé de me transpercer. Presque chaque soir, je me suis endormi en pensant à Oradour. Je n'ai jamais oublié que les Allemands ont pu faire une telle chose, j'ai eu honte pour l'Allemagne."

En cas de condamnation, il affirme au micro de BFMTV: "J'accepterai, je ne ferais pas appel ou quoi que ce soit d'autre. Je suis à la disposition de la justice. Et si je suis innocenté, je considérerai que ça blanchit aussi mes camarades entraînés là-dedans. En réalité, je suis maintenant heureux qu'on en arrive aux faits, comme ça je pourrai enfin tirer un trait sur Oradour. De toute façon, les cris je les entendrai toujours en me réveillant la nuit".


Oradour-sur-Glane : l'ex-Waffen SS inculpé 70 ans après témoigne

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Métropublié le 20/01/2014 à 10h35


Témoignage - La semaine dernière, la justice allemande a inculpé un homme de 88 ans pour sa participation présumée au massacre du 10 juin 1944. Dans un entretien diffusé par BFM-TV lundi, ce dernier réfute avoir directement participé à la tuerie.

Les ruines du village martyr

 

"De toute ma vie, je n'ai jamais cessé d'y penser. Cet Oradour...". L'homme est en pleurs. Werner C., 88 ans, a été inculpé par la justice allemande, début janvier, soixante dix ans après le terrible massacre d'Oradour-sur-Glane. Ce 10 juin 1944, 642 hommes femmes et enfants ont été tués par la deuxième division SS Das Reich. Werner C. faisait partie de ces quelques 200 hommes impliqués dans le massacre. Mais nie avoir tiré. C'est en tout cas ce qu'il affirme ce lundi, dans une interview accordée à la chaîne d'information BFM-TV.

"Quand on a entendu ces cris… je m’y revois encore… C’est tellement effroyable, vous ne pouvez pas imaginer. Nos supérieurs étaient tellement stupides… Et on ne pouvait rien faire contre", raconte le vieil homme. "Pour certains, nous n’avions que 17 ou 18 ans. Ce n’étaient que des gamins, ils les ont mis là, et leur ont demandé de tirer sur les gens. C’était terrible, à un point que vous ne pouvez même pas imaginer".

Une division SS réputée pour sa brutalité

Inculpé début janvier pour meurtre et complicité de meurtre, l'Allemand se défend d'avoir tiré. Et explique même avoir risqué sa vie pour en sauver une : "les soldats étaient tous obligés de tirer… Moi, Dieu merci, je n’ai pas eu à tirer une seule fois, parce que j’étais à distance, juste avant j’avais empêché un jeune garçon, d’entrer dans le village. Mes supérieurs voulaient me punir pour ça", raconte-t-il. "J’étais tout simplement saisi d’effroi. Je leur ai dit : mais laissez donc seulement la vie sauve à ces femmes et à ces enfants. Mais il n’y avait plus rien à faire".

Difficile de prouver, aujourd'hui, quel rôle a tenu à l'époque ce jeune soldat allemand. La division SS à laquelle il appartenait était composée de volontaires réputés pour être imprégnés par l'idéologie nationale-socialiste. Considérée comme une unité militaire d'élite, elle s'est notamment fait un nom autour de sa brutalité et ses nombreuses exactions : hormis le terrible massacre d'Oradour-sur-Glane, son nom reste associé au massacre de Tulle (Corrèze) et de Combeauvert (Creuze), durant la même période.

Aujourd'hui, Werner C. nie avoir tué à Oradour et assure n'avoir été "qu'un gamin" "qui n'aurait concrètement, que pu exécuter des ordres". Interrogé sur une éventuelle condamnation, l'homme semble toutefois résigné : "j'accepterais, je ne ferais pas appel, ou quoi que ce soit d’autre. Je suis à la disposition de la justice. Et si je suis innocenté, je considérerais que cela blanchit aussi mes camarades entraînés là-dedans. J’accepterai tout, j’en ai assez". Il se dit même "heureux qu’on en arrive aux faits" : " comme ça je pourrais enfin tirer un trait sur Oradour. De toute façon les cris, je les entendrai toujours en me réveillant la nuit".

Oradour et Sant'Anna: la rencontre émouvante de deux rescapés des nazis

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L'Expresspublié le 22/11/2013 à  12h46 par Philippe Broussard

A Bordeaux, un colloque a réuni jeudi des survivants de massacres commis par les SS en France et en Italie, en 1944.



Le 10 juin 1944 Oradour-sur-Glane vivait un massacre

Bordeaux - Deux survivants des massacres d'Oradour-sur-Glane et de Sant'Anna di Stazzema perpétrés en 1944 par des SS se souviennent

 

Deux hommes, deux drames, une même émotion. Mario Marsili et Robert Hébras, survivants de massacres commis par des SS pendant la Deuxième Guerre mondiale en Italie et en France, ont partagé un moment d'exception, jeudi après-midi, au Musée d'Aquitaine, à Bordeaux. L'un et l'autre participaient à un colloque consacré à la tragédie de Sant'Anna di Stazzema, un village Toscan où les SS tuèrent 560 personnes, dont 110 enfants de moins de 12 ans, le 12 août 1944. Pour Mario Marsili, âgé de 6 ans à l'époque des faits, la journée de jeudi a été l'occasion de lier connaissance avec Robert Hébras, l'un des derniers témoins des horreurs d'Oradour-sur-Glane (642 morts, le 10 juin 1944).

Juste avant l'arrivée du public, et de la presse locale, alors que la salle était presque vide, l'Italien s'est spontanément approché du Français, et l'a pris dans ses bras, les larmes aux yeux, en lui disant "Nous sommes forts, nous sommes forts, je suis heureux d'être ici avec vous." Hébras, tout aussi ému, a répondu, en serrant les poings, "il faut continuer à se battre, pour la mémoire". Vingt minutes plus tard, les spectateurs, parmi lesquels quelques dizaines de lycéens, découvraient l'histoire de Sant'Anna et de ce vieux monsieur en costume gris...

Un massacre sous ses yeux

Ce matin de l'été 1944, quand les nazis arrivent dans le village, le petit Mario se trouve dans une ferme avec ses grands-parents, et sa mère. Dans les hameaux alentours, les Allemands tuent tout le monde, même un bébé tout juste né, et brûlent les maisons au lance-flamme. Par la suite, ils rassembleront 132 personnes devant l'église. Agenouillés derrière le curé en position de prière, elles tomberont sous les rafales, et leurs corps seront balancés dans l'église incendiée.

A l'arrivée des Allemands dans la ferme, la mère du petit Mario parvient à lui dire de se cacher dans une sorte de niche creusée dans le mur de la grange. Il s'y réfugie et voit sa mère s'écrouler sous les balles d'un SS qu'elle a tenté de repousser en lui lançant un sabot. Grièvement brûlé dans le dos, le garçonnet attendra plusieurs heures avant d'être secouru par d'autres rescapés.

"En dette vis-à-vis des victimes"

S'adressant aux jeunes présents dans le public, Mario Marsili leur a demandé de "défendre la liberté et la démocratie". De son côté, Robert Hébras, les a mis en garde contre toute forme d'"embrigadement". "Soyez vigilants", a-t-il ajouté.

Le massacre de Sant'Anna, comme des centaines d'autres commis à la même époque en Italie, a donné lieu, ces dernières années, à de longues enquêtes judiciaires. Un homme a joué un rôle décisif dans la recherche et la condamnation - même symbolique - des coupables: le procureur militaire Marco de Paolis. Invité lui aussi de ce colloque, il a raconté comment les autorités politiques de son pays avaient étouffé ces dossiers pendant des dizaines d'années pour ne pas froisser l'Allemagne du temps de la Guerre froide puis au moment de la création de l'Union européenne. "Nous étions en dette vis-à-vis des victimes, a-t-il expliqué. Mais le délai a été si long, pour traiter ces affaires, que nous ne pouvons pas employer le terme de justice."

Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS (HIAG)

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Schulze-Kossens RichardLa Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS e.V. ou HIAG (« association d’entraide mutuelle des anciens membres des Waffen-SS ») fut fondée en Allemagne au cours de l’année 1951 en tant que fraternelle d’anciens combattants. Les fondateurs et premiers présidents de la HIAG furent notamment Otto Kumm, le dernier commandant de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, Richard Schultze-Kossens, adjudant d’Adolf Hitler et dont les dernières fonctions avaient consisté à diriger la SS-Junkerschule (ou académie militaire destinée à la formation des officiers SS) à Bad Tölz, Felix Steiner, général SS commandant le IIIe Corps blindé germanique, qui était composé de plusieurs divisions SS et de Paul Hausser, qui fut également un des principaux organisateurs de la Waffen-SS et qui est connu pour sa politique sans merci de la terre brûlée en Europe de l’Est. Après sa grâce et sa libération en 1955, Sepp Dietrich, qui avait en dernier lieu été le commandant de la 6e Pz Armee SS et qui avait joué un rôle prépondérant dans l’assassinat d’Ernst Röhm (lors de la nuit des longs couteaux) adhéra également à la HIAG.

Au départ, la HIAG fut organisée de façon décentralisée, mais cette structure fut abrogée avant même la fin des années 1950. Le but de « l’association d’entraide » était d’obtenir une assimilation juridique des anciens membres de la Waffen-SS aux soldats de la Wehrmacht ainsi que la réhabilitation des soldats de la Waffen-SS. L’association était un membre actif de la « Société des soldats allemands » et exerçait une forte influence dans le réseau des fraternelles militaires. La HIAG travaillait également en collaboration étroite avec la Kameradschaft IV autrichienne. Anne-Marie Duranton-Crabol indique dans son ouvrage sur l'Europe de l'extrême-droite la validation de la requête concernant le classement des membres du groupe en tant qu'anciens combattants, une action juridique source de compensation financière et de satisfaction pour la HIAG.

À partir de 1951, elle fit paraître le Wiking-Ruf (littéralement « l’appel du Viking ») qui devint son porte-voix. Ce dernier fut séparé en 1956 d’un autre magazine à publication mensuelle, Der Freiwillige (ou « le Volontaire »), qui était tirée à 12 000 exemplaires. La publication se faisait encore au rythme de 8 000 exemplaires en 1992. L’éditeur en était Erich Kern, qui fut pendant plusieurs années le secrétaire du député CDU Hans Wissenbach. Aujourd'hui, Der Freiwillige est toujours publié par Munin-Verlag (éditions Munin).

Jusqu'au milieu des années 1960, des représentants de la HIAG siégeaient à tous les partis importants et la HIAG disposait d’une large reconnaissance. Ainsi, en 1954, Helmut Schmidt fit un exposé à la HIAG sur le thème « Tradition militaire et démocratie sociale ». En 1978, l'organisation disposait de 118 associations locales ou de district. Par intermittence, elle comptait entre 20 000 et 40 000 membres. Sur les 250 000 vétérans environ de la Waffen-SS que comptait la République fédérale, des évaluations permettaient d’estimer que près de 70 000 d’entre eux étaient affiliés à l'association fédérale HIAG. Toutefois, à partir des années 1980 plusieurs députés du Bundestag mirent fin à leur activité au profit de la HIAG, et le SPD décrétait une clause d'incompatibilité. Il en résulta que l'organisation perdit de plus en plus de son influence. Au travers des associations régionales subsistantes elle est néanmoins toujours présente dans la structure des fraternelles de soldat et d’anciens combattants.

Lors de la dissolution de l’association faîtière HIAG en 1992, elle comprenait parmi ses affiliés douze associations de Länder, douze troupes et nombreuses fraternelles de district. Hubert Meyer, Auguste Hoffmann et Jean Felde faisaient partie en 1992 du dernier comité directeur fédéral. Jusqu'à cette date, la direction fédérale fut un « sujet d'observation » de l'Office fédéral de protection de la constitution de sorte des informations ciblées au sens des §§3, 4 de la loi de protection de la Constitution fédérale furent rassemblées et exploitées à sa charge.

Certaines associations de Länder et des fraternelles régionales ainsi que l'institution « Kriegsgräberstiftung Wenn alle Brüder schweigen » (Fondation pour les sépultures militaires Lorsque tous les frères se taisent) fondée en 1993 subsistent. Cette institution dont le siège est à Stuttgart est dirigée par le président Auguste Hoffmann, par le président représentant Heinz Berner et le trésorier Werner Bitzer. Selon ses propres statuts, sa tâche consiste au premier chef à chercher « des tombes de soldat à l'intérieur du pays et à l'étranger — particulièrement de notre troupe — les protéger et à informer de leurs emplacements le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge ».

Schulze-Kossens Richard

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Schulze-Kossens RichardRichard Schulze (2 October 1914 in Berlin-Spandau – 3 July 1988 in Düsseldorf) was a Waffen-SS officer during World War II who reached the rank of SS-Obersturmbannführer (Lieutenant Colonel). During World War II, Schulze commanded the 38. SS-Grenadierdivision Nibelungen, SS-Junkerschule Bad Tölz and served as a Waffen-SS adjutant to Reichsaussenminister Joachim von Ribbentrop. He was also awarded with the Deutsches Kreuz in Gold and the prestigious Finnish Vapaudenristin ritarikunta.

Richard Schulze was born in Berlin-Spandau. A year after graduating from gymnasium in 1934, the 20-year-old Schulze entered the Allgemeine SS and was assigned to 6.SS-Standarte in Berlin. In November 1934, he joined Adolf Hitler's personal bodyguard regiment – Leibstandarte-SS Adolf Hitler and between 1935 and 1937 took various officer training courses at the SS-Junkerschule Bad Tölz, in Jüterbog and Dachau.

In 1937, Richard Schulze was reassigned to the 3.SS-Totenkopf-Standarte “Thüringen” where he served as an adjutant to Theodor Eicke. Later on he worked in the same role at the SS-Hauptamt for August Heißmeyer and the Foreign Minister Joachim von Ribbentrop before rejoining the Leibstandarte in February 1940. He is pictured standing with Molotov, Ribbentrop, Stalin, and Soviet Chief of Staff Shaposnikov at the signing of the Molotov-Ribbentrop Pact of August 23, 1939. World War II Service : 38. SS-Grenadierdivision Nibelungen. After the close of the Second World War, Schulze changed his name to Richard Schulze-Kossens. He spent three years in an American internment camp and later worked as a salesman and writer. He wrote a book called Militärischer Führernachwuchs der Waffen-SS – Die Junkerschulen (1982) and was interviewed and appeared in the 26-episode television documentary, The World at War.

Kranefuss Fritz

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Kranefuss FritzFriedrich Carl Arthur Kranefuß (born 19 October 1900 in Herford - died 1945), known as Fritz Kranefuß, was a German industrialist and a Wehrwirtschaftsführer (Military Economy Leader) in the Third Reich. Kranefuss was on the board of Braunekohle-Benzin AG (Brabag), a conglomerate of chemical firms and collieries concerned with the production of syntheitc fuel. He joined the Nazi Party in 1932.

He was one of three directors of the Dresdner Bank, the others being Karl Rasche and Emil Heinrich Meyer, to belong to the exclusive Freunde des Reichsführer-SS circle. Kranefuss had been introduced to Heinrich Himmler by his uncle Wilhelm Keppler's Freundeskreis der Wirtschaft, although it was Kranefuss' idea to make the movement more specific to Himmler.

As a consequence it was Kranefuss who was chosen as head of the circle. His involvement in the circle also entitled him to the Schutzstaffel rank of Brigadeführer. He also helped to ensure that BRABAG became one of the leading users of forced labour during the Second World War. Towards the end of the war Kranefuss, a well-connected international businessman, was also used by Himmler to open unofficial channels of contact with Allies of World War II.

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