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Mort de Ronnie Biggs, célèbre pour l'attaque du train postal

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Le Pointpublié le 18/12/2013 à 11h53 par Belinda Goldsmith, Jean-Loup Fiévet

LONDRES (Reuters) - Ronnie Biggs, devenu célèbre pour avoir participé à l'attaque du train postal Glasgow-Londres le 8 août 1963, est mort mercredi à l'âge de 84 ans, a annoncé sa porte-parole.

Ronnie BiggsIl faisait partie d'un groupe de onze hommes ayant réalisé cette attaque légendaire dont le butin avait atteint 2,6 millions de livres sterling (1,9 million d'euros), équivalent à 40 millions de livres d'aujourd'hui (48 millions d'euros).

Arrêté après le raid comme la plupart des membres du gang, Ronnie Biggs avait été condamné à trente ans de réclusion. Il s'était ensuite échappé de manière rocambolesque de la prison de Wandsworth, à Londres, au moyen d'une échelle en corde.

Ronnie Biggs avait passé 36 ans en fuite en Amérique du Sud, surtout au Brésil, où il avait notamment enregistré une chanson, intitulée "Personne n'est innocent" avec le groupe punk britannique The Sex Pistols.

Il s'était finalement rendu à la police britannique en 2001, avant de bénéficier huit ans plus tard d'une mesure de libération anticipée pour raison de santé.

Ronald Biggs n'a jamais regretté son acte. "Il m'a assuré une petite place dans l'Histoire", a-t-il confié un jour à un journaliste. Il vivait ces dernières années dans une maison de retraite du nord de la capitale britannique.

Sa dernière apparition publique remonte au mois d'août lors d'une cérémonie à la mémoire de Bruce Reynolds, le "cerveau" de l'attaque décédé en février à 81 ans, à laquelle il a assisté en fauteuil roulant au cimetière de Highgate.

De santé fragile, Ronnie Biggs était incapable ces derniers temps de parler à la suite d'une série d'attaques. Il était le seul des quatre membres toujours en vie de la bande du 8 août 1963 capable d'assister à la cérémonie.

La plupart de ses acolytes ont été arrêtés et condamnés à des peines de plus de 300 ans de prison au total.

Le hold-up du "Royal Mail train", comme l'appellent les Britanniques, avait capturé l'imagination de l'opinion publique et de la presse à sensation britanniques, qui avait fait des membres du groupe des sortes de Robin des Bois.

Le conducteur du train postal, Jack Mills, avait été violemment frappé à la tête lors de l'attaque. Il n'avait jamais pu retravaillé ensuite et est décédé en 1970. Ronnie Biggs a émis des regrets quant aux blessures infligées au cheminot.


Biggs Ronald Arthur

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Biggs Ronald ArthurRonnie Biggs (né Ronald Arthur Biggs le 8 août 1929 à Lambeth en Londres - décédé le 18 décembre 2013 ) est un bandit anglais célèbre pour avoir participé à l'attaque du train postal Glasgow-Londres le 8 août 1963 : « The Great Train Robbery ». Il est également connu pour avoir chanté sur deux titres des Sex Pistols. Né dans une famille pauvre, il rencontre le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres, Bruce Reynolds, en prison. Le butin de ce « coup du siècle » était constitué de 125 sacs remplis de billets de banque d'une valeur totale de 2,6 millions de £, l'équivalent d'environ 50 millions d'euros en 2012 (d'autres sources -Carl-Ludwig Rettinger, documentaire « Le casse du siècle », Arte, 2013- parlent d'un butin constitué de 128 sacs remplis de billets de banque d'une valeur totale de 2,631 millions de £, soit 65 millions d'euros en 2012). Biggs se considère comme le dernier « gentleman cambrioleur » et avoue avec orgueil qu’il a commencé à voler dès l’âge de 14 ans. Un vol de crayons dans une librairie lui valut sa première arrestation à 15 ans.

Après l'attaque légendaire du train postal, la plupart des membres de la bande sont arrêtés, et Biggs est condamné à trente ans de prison. Après quinze mois de détention, il réussit à s'évader de la prison de Wansworth en passant un mur de huit mètres avec une échelle de corde. Il se réfugie à Paris, où il change de visage en ayant recours à la chirurgie esthétique et acquiert de nouveaux papiers d'identité. Un peu plus tard, en 1970 il s'installe discrètement à Adelaide, dans le Sud de l'Australie. Alors qu'il travaille à la construction de décors pour la chaîne de télévision Channel 10, un journaliste le reconnaît, l'opération de chirurgie esthétique étant imparfaite. Il se réfugie alors à Melbourne et la même année, quitte l'Australie pour le Brésil, laissant sur place sa femme Charmian et ses deux fils. Il devient alors, pendant plus de trente années de sa vie, un fugitif très médiatisé même si son rôle fut limité dans le « Great Train Robbery ».

C'est presque sans le sou qu'il arrive en 1970 à Rio. Privé de permis de travail et contraint de se rendre deux fois par semaine au commissariat, Biggs a finalement vendu son image. Se faisant payer grassement pour accorder des entretiens à la presse étrangère ou posant pour des photos avec des touristes. En 1974 la police britannique le retrouve à Rio de Janeiro, mais la justice anglaise ne peut l'extrader car l'Angleterre n'a pas accepté la réciprocité d'extradition avec le Brésil, une condition indispensable pour le processus brésilien d'extradition. En plus, sa nouvelle compagne (Raimunda de Castro, une danseuse de boîte de nuit présumée être également une prostituée4) est enceinte et la loi brésilienne ne permet pas à un parent d'un enfant brésilien d'être extradé. Ne craignant plus les autorités britanniques, Biggs mène une vie publique sans complexe. Bien que son statut de criminel l'empêche de pouvoir travailler, il ne se gêne pas pour narguer Scotland Yard : pour 50, puis 60 dollars, les touristes peuvent participer à un barbecue dans le jardin de sa maison et acheter des T-shirts sur lesquels est inscrit : « J'ai été à Rio et j'ai rencontré Biggs... C'est vrai. » Biggs se serait malgré tout rendu plusieurs fois en Angleterre sous une fausse identité pour le tournage d'un documentaire sur le Great Train Robbery.

C'est à cette époque qu'il interprète deux morceaux en tant que chanteur pour The Great Rock'n'Roll Swindle, le film de Malcolm McLaren sur les Sex Pistols. Les enregistrements de No One Is Innocent et de Belsen Was a Gas se déroulent dans un studio brésilien avec le guitariste Steve Jones et le batteur Paul Cook peu après le dernier concert des Sex Pistols. D'autres pistes sont enregistrées plus tard au Royaume-Uni et le single No One Is Innocent sort et devient vite numéro 6 des ventes. La pochette montre Martin Bormann à la basse alors que c'est en fait l'acteur américain James Jeter qui joue sur l'enregistrement. Après la tentative d'extradition, Ronnie a collaboré avec le bassiste américain Bruce Henry, Jaime Shields et Aureo de Souza pour enregistrer Mailbag Blues, un album racontant sa vie qu'il avait l'intention d'utiliser comme base musicale pour un film. Cet album a été réédité en 2004 par whatmusic.com.

En 1981 Biggs est enlevé par un réseau de criminels qui parviennent à l'emmener à la Barbade. Ils espèrent négocier une rançon avec la police britannique. Le coup ne fonctionne pas et Biggs trouve des moyens légaux pour rejoindre le Brésil. Le fils brésilien de Ronnie, Michael Biggs, apporte de nouveaux revenus à son père en devenant membre de « Turma do Balao Magico », un groupe d'enfants chantant pour le programme « Balao Magico », qui connaît un énorme succès au Brésil. Assez rapidement, le groupe est oublié et se dissout, ce qui repousse Biggs dans un situation financière difficile. En 1991, Biggs chante pour la chanson Carnival In Rio (Punk Was) avec le groupe allemand Die Toten Hosen. En 2001 Biggs annonce au journal The Sun qu'il compte rentrer au Royaume-Uni. L'année a été difficile : après trois attaques cérébrales, son état de santé devient inquiétant et il ne peut plus supporter les frais médicaux. Biggs confie alors qu'il a envie de « boire une bière dans un pub de la station balnéaire de Margate », sa ville natale.

Biggs est conscient qu'il sera emprisonné dès son arrivée en Angleterre mais décide malgré tout d'y retourner le 7 mai 2001, il a 71 ans. Son voyage en jet privé est entièrement financé par le journal The Sun, qui offre aussi 20 000 livres à son fils Michael, en échange d'une totale exclusivité sur l'histoire de Biggs. Après une brève comparution à la mi-journée devant un tribunal de l'ouest londonien, Biggs a été transféré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (sud-est de Londres). Il reste à Biggs vingt-huit ans à purger. On lui refuse une réduction de peine bien qu'il ait subi deux attaques cardiaques depuis son retour. En novembre 2001, Biggs lance une pétition dans le but d'obtenir une libération anticipée, évoquant ses problèmes de santé. Il subit quatre hospitalisations en six mois à l'hôpital Reine Elisabeth de Woolwish. Sa santé se détériore rapidement et il demande à être autorisé à vivre auprès de son fils pour qu'il puisse le soigner. Sa demande est rejetée.

En août 2005, on apprend que Biggs a contracté une forme assez grave de staphylocoque. Ses avocats, cherchant la compassion des instances de libération, affirment que la mort de leur client pourrait être imminente. Biggs a selon eux besoin d'un appareil respiratoire et éprouve de grandes difficultés à s'exprimer. Le 1er juillet 2009 Jack Straw, alors ministre de la justice britannique, refuse sa demande de libération conditionnelle. Le 6 août 2009, le ministre Jack Straw annonce que Biggs sera autorisé à sortir de prison pour raison de santé. Il est admis à l'hôpital de Londres le 29 mai 2010. Le 17 novembre 2011, Biggs lance sa nouvelle autobiographie mise à jour, Odd Man Out : The Last Straw. Il décède le 18 décembre 2013 à la suite d'une longue maladie.

Reynolds Bruce

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Reynolds Bruce Bruce Reynolds, né le 7 septembre 1931 à The Strand à Londres et mort le 28 février 2013 dans le district londonien de Croydon, est un criminel britannique, connu pour avoir été le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres. D'un père ouvrier syndicaliste chez Ford, Thomas Richard, et d'une mère infirmière Dorothy Margaret, il perd cette dernière en 1935 et son père se remarie. Il doit déménager à Gants Hill dans la banlieue de Londres. S'entendant mal avec son père et sa belle-mère, il se réfugie souvent chez sa grand-mère. Rêvant d'un grand destin dans un pays touché par la Grande Dépression, il échoue dans les études par paresse et quitte l'école à quatorze ans et demi.

Après avoir fait des petits boulots, il commence à réaliser de petits vols, ce qui lui vaut de connaître la prison. De sortie de prison, il monte alors des opérations de braquage plus importantes, ce qui lui vaut d'être surnommé « le colonel » car il est souvent habillé dans cet uniforme de l'armée anglaise lors de ces opérations. Il a alors comme couverture une boutique d'antiquaire. De retour en prison, il y rencontre Ronnie Biggs, passionné de train et réputé pour porter chance. Reynolds lui évoque son projet d'attaque et le met dans le coup. Le butin de ce « coup du siècle » était constitué de 128 sacs remplis de billets de banque d'une valeur totale de £2,631 millions (ce qui représente aujourd'hui 65 millions d'euros en 2012.

Alors que la plupart des membres du gang sont arrêtés, il s'enfuit avec sa femme et son fils, Nick, pendant 5 ans, notamment au Mexique et au Canada. Nostalgique, il tente de retourner vivre incognito en Angleterre, mais est arrêté et écope de 25 ans de prison. Libéré après 10 ans de détention, il écrit ses mémoires et est notamment consultant pour un film policier anglais, Gangster No. 1. Il meurt, dans son sommeil, le 28 février 2013 (à 81 ans).

Mort de Ronnie Biggs, le braqueur le plus célèbre de Grande-Bretagne

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EuroNewspublié le 18/12/2013 à 14:40 CET

Il était le braqueur le plus célèbre de Grande-Bretagne : Ronnie Biggs est décédé tôt ce mercredi matin dans une maison de retraite du nord de Londres. Il avait 84 ans.

Ronnie BiggsRonnie Biggs avait été condamné à 30 ans de prison pour son rôle dans le casse du siècle : l’attaque du train postal Glasgow-Londres en août 1963. Après avoir grièvement blessé le conducteur, son gang avait dérobé la somme record de 2,6 millions de livres sterling, l‘équivalent de 50 millions d’euros aujourd’hui.

Parvenant à s‘évader, Ronnie Biggs s‘était réfugié en Belgique, puis en France où il avait recouru à la chirurgie esthétique pour changer d’apparence. Ce fut ensuite l’Australie et enfin le Brésil.

Ruiné et victime de plusieurs attaques cérébrales, il était rentré au pays en 2001 pour y purger sa peine. Il avait été libéré en 2009 pour raison de santé.

Tout au long des 36 années de sa cavale rocambolesque, Ronnie Biggs n’aura eu de cesse de narguer Scotland Yard, comme en 1978, lorsqu’il enregistre le titre “No one is innocent” avec les Sex Pistols à Rio. Au crépuscule de sa vie, l’Arsène Lupin britannique disait ne rien regretter.

Great Train Robber Bruce Reynolds dies aged 81

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The Guardianpublished 28/02/2013 at 11:57 GMT by Duncan Campbell

'Career criminal' and mastermind of 1963 robbery dies just months before 50th anniversary of famous heist



Bruce Reynolds

Great Train Robbery mastermind Bruce Reynolds outside court in 1968, five years after the robbery. Photograph: Paul Popper/Popperfoto

 

Bruce Reynolds, the mastermind of the 1963 Great Train Robbery, has died aged 81, just months before the 50th anniversary of Britain's most spectacular heist. Reynolds, who had been in poor health for some months, was also the author of one of the most honest and literate of criminal memoirs, The Autobiography of a Thief.

The death was announced by Reynolds's son, Nick, a musician with the band, Alabama 3, with whom his father had occasionally performed.

Reynolds himself had been philosophical about his illness. Asked how he was feeling earlier this month, he replied: "Well, the axeman cometh."

"It really is the end of an era," said Leonard "Nipper" Read, the Scotland Yard detective who successfully pursued the robbers. "It was certainly a well-organised operation and Reynolds was the pioneer. It is a little piece of history."

In August 1963, a group of professional criminals from London carried out the elaborate robbery of the Glasgow to Euston mail train in Buckinghamshire, making off with £2.6m (worth around £33m in today's money). Most, but not all, of the robbers were later caught and sentenced to what were then record sentences of 30 years.

Reynolds initially fled the country and hid out under an assumed name in Mexico and Canada with his wife and young son. But he was caught upon his return to Britain in 1968. Tommy Butler, the detective who arrested him in Torquay, greeted him with the words: "Hello, Bruce, it's been a long time." To which Reynolds replied: "C'est la vie."



Bruce Reynolds

1968 Guardian report on Reynolds' arrest

 

Reynolds was jailed for 25 years, a sentence that even the late Metropolitan police commissioner, Sir Robert Mark, thought was excessive. In fact, one of the reasons the robbery became so well known was the length of sentences doled out by Mr Justice Edmund Davies, who said it was "a crime which in its impudence and enormity is the first of its kind in this country. I propose to do all in my power to ensure that it is the last of its kind … Let us clear out of the way any romantic notions of daredevilry".

In 1995, Reynolds wrote his memoirs which recounted, without sentimentality or self-pity, how he had embarked on a life of crime after initially seeking a job as a journalist but ended up working in the accounts department of the Daily Mail. He chose the title as a homage to one of his favourite writers, Jean Genet, author of The Thief's Journal.

Various television documentaries are now being lined up for the anniversary, with Reynolds approached by many seeking to capitalise on the event. Many of the robbers have already died: Charlie Wilson was shot dead in the Spain in 1990; Buster Edwards killed himself in 1994; Roy James died in 1997; Jimmy Hussey died last year after supposedly making a deathbed confession that he was the gang member who coshed the train driver, Jack Mills, who died of leukaemia seven years later. Ronnie Biggs remains in very poor health following a series of strokes. On the final page of his updated memoir, Crossing the Line, Reynolds remarks of Biggs: "When I see his frail frame, I see my own mortality. C'est la vie!"

There have been countless books on the robbery, of which Reynolds's remains the most lucid. It was also the subject of three films including Buster, in which Phil Collins played the eponymous role, with the part of Reynolds played by Larry Lamb. Various approaches had been made to Reynolds about making a film based on his autobiography.

The jazz-loving Reynolds, who lived out his last years modestly in Croydon, south London, wrote an article for the Guardian in 2008 about the £53m Securitas robbery of two years earlier, in which he quoted from David Mamet, William Burroughs and Chet Baker. He referred to the lines of Mamet's screenplay for the film, Heist: "Anybody can get the goods, the hard part's getting away." And he referred to Nipper Read's reflection that, perhaps, the Great Train Robbers would have carried out the robbery even if they had known that they were going to get caught.

Reynolds remained an avid reader throughout his life with JG Ballard, Norman Mailer and Scott Fitzgerald among his favourite authors. He also found himself on the road with Alabama 3, the band that produced the Sopranos theme tune, Woke Up This Morning.

He performed with the band on the song Have You Seen Bruce Richard Reynolds?

In his memoirs, Reynolds recalls how, just before the Great Train Robbery took place, he had smoked a Montecristo No 2 cigar: "The thought ran through my mind: I have brought Cuba to Buckinghamshire."

Now the anniversary will take place without the man who once said he had planned the robbery as his "line in the sand".

Joséphine Baker au Panthéon ?

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Le Pointpublié le 17/12/2013 à 19:37

Régis Debray propose la panthéonisation de "cette Américaine naturalisée en 1937, libertaire et gaulliste, croix de guerre et médaille de la Résistance".



Joséphine Baker en 1946

 

François Hollande pèse soigneusement le pour et le contre de chaque candidat à la 70e panthéonisation. En octobre, un rapport du Centre des monuments nationaux préconisait que l'élu soit une élue, de préférence du XXe siècle, qui se serait illustrée par son "courage", sa "ténacité", son "engagement républicain". Les noms ne manquent pas, de Germaine Tillion à Lucie Aubrac, en passant par la philosophe Simone Weil.

De la ceinture de bananes à la couronne de laurier

Joséphine Baker dans la Revue nègre en 1927À cette liste prestigieuse, Régis Debray ajoute donc celui de l'actrice de music-hall Joséphine Baker, "d'origine métissée afro-américaine et amérindienne", nous apprend Wikipédia, qui fit les beaux jours des Folies-Bergères et eut deux amours : son pays et Paris. "Des Folies-Bergère au suprême sanctuaire ? De la ceinture de bananes à la couronne de laurier ? Profanation ! Le Front national accusera. Le burgrave gémira. La vertu hoquettera", s'amuse l'intellectuel.

Mais il ne s'agit évidemment pas d'une plaisanterie, et Debray est tout à fait sérieux : "On nous répondra : Plus politiquement correct, tu meurs. Rions de cet éclat de rire. C'était très incorrect, avant-guerre, de se produire les seins nus, d'aimer un petit auteur de polars, Simenon, et d'ensorceler cubistes et surréalistes. Et très risqué (chez "les saltimbanques" en vogue, plutôt insolites) d'entrer dans les services secrets de la France libre en 1940, d'épouser en 1955 la cause des Noirs nord-américains (en se faisant chasser des grands hôtels de New York), d'assister en 1966 à la Conférence tricontinentale de La Havane - en soutenant les mouvements de libération latinos - et d'engloutir sa fortune pour entretenir une famille arc-en-ciel avec douze enfants adoptifs, de tous horizons", rappelle-t-il.

"De l'audace !"

Comme le rappelait Slate, le panthéonisé est aujourd'hui un homme blanc (il n'y a que deux femmes au Panthéon, Marie Curie et Sophie Berthelot, qui ne doit cet honneur qu'à Pierre Eugène Marcellin Berthelot, son chimiste de mari. Y reposent aussi deux hommes de couleur, Félix Éboué et Alexandre Dumas). Il est aussi le plus souvent militaire. Contrairement à ce que l'on croit, il y a peu d'artistes au Panthéon, rappelle le site, seulement huit écrivains, et pas un seul musicien (si l'on exclut Rousseau, qui ne doit pas sa panthéonisation au Devin du village, l'intermède qu'il composa en 1752).

C'est donc une triple injustice qui serait réparée d'un coup d'un seul. "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace", conclut Régis Debray. Voir reposer côte à côte la chair et la science, la fantasque et le supplicié, Orphée et Jean Moulin, ne serait pas la pire façon de faire remonter de la vie au sommet de la colline, de fermer les portes de la guerre et d'accorder la République aux temps nouveaux, polyphoniques, frondeurs et bon enfant.

Ronnie Biggs, le braqueur globe-trotter

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Europe1publié le 18/12/2013 à 14h29 par Charles Carrasco

PORTRAIT - L'un des auteurs de l'attaque du train postal Glasgow-Londres en 1963 est mort à 84 ans.



Ronnie Biggs au bord de son piscine

Ronnie Biggs au bord de son piscine en 1995, à côté de sa sculpture réalisée par Nick Reynolds, le fils de Bruce Reynolds, cerveau de l'attaque du train postal.

 

Biggs Ronald ArthurL'INFO. Il était l'un des braqueurs les plus célèbres de Grande-Bretagne. Le britannique Ronnie Biggs, l'un des auteurs de l'attaque du train postal Glasgow-Londres en 1963, est mort mercredi à l'âge de 84 ans, a annoncé le ministère de la Justice. Ronnie Biggs, qui s'était rendu célèbre par une rocambolesque cavale de 36 ans après un casse entré dans la légende, vivait dans une maison de retraite dans le nord de Londres. Qui était ce fantasque délinquant ?

Un casse à 54 millions d'euros. Son histoire est digne des meilleurs films de gangsters. Son fait d'armes le plus célèbre a lieu dans la nuit du 7 au 8 août 1963. Ronnie Biggs, accompagné d'un gang de onze hommes -dont un pilote de course et un fleuriste-, est parvenu à arrêter un convoi ferroviaire en trafiquant la signalisation du feu rouge. Après avoir blessé grièvement le conducteur du train, lui et ses "frères d'armes" se sont emparés de 120 sacs de billets de banque. Ils se sont ensuite partagé la somme record pour l'époque de 2,6 millions de livres, l'équivalent d'environ 54 millions d'euros aujourd'hui.

"C'était un imbécile. Un petit voyou londonien dont personne ne voulait dans l'équipe, parce qu'il était le maillon faible", a proféré en guise d'oraison funèbre l'un de ses biographes, Anthony Delano, pour qui Ronnie Biggs était surtout un petit voyou.

>>> Son arrestation :

Ronnie Biggs

 

Une évasion en sautant sur un matelas. Arrêté après le raid comme la plupart des membres du gang, Ronnie Biggs a été condamné l'année suivante à trente ans de réclusion. Ce qui l'a rendu encore plus célèbre que le casse, c'est son évasion. Il se fait spectaculairement la belle en 1965, en sautant sur un matelas disposé à l'arrière d'un camion bâché.

Il enregistre une chanson avec les Sex Pistols au Brésil. Commence une cavale en forme d'épopée de 13.068 jours. Après un bref passage en Belgique, il change de visage en France, à la faveur d'une opération de chirurgie esthétique. Le nouveau play-boy à rouflaquettes repéré par Scotland Yard en Espagne, s'enfuit en Australie puis gagne le continent sud-américain, traverse la jungle jusqu'en Argentine et en Bolivie. Il échoue au Brésil en 1970. C'est au pays de la samba qu'il a enregistré une chanson, intitulée Personne n'est innocent avec le groupe punk britannique, The Sex Pistols. A Rio de Janeiro, la police britannique le traque mais il ne pourra pas être extradé faute d'accord entre la Grande-Bretagne et le Brésil.

En plus, sa compagne, une danseuse de boîte de nuit et prostituée, est enceinte à ce moment-là et la loi brésilienne ne permet pas à un parent d'un enfant brésilien d'être extradé. Pour narguer la police, il organise même des barbecues dans sa maison où les visiteurs peuvent acheter des tee-shirts sur lesquels est écrit : "j'ai été à Rio et j'ai rencontré Biggs".

>>> Une photo avec sa femme en 1974 :

Ronnie Biggs et sa femme

 

Il est transporté vers l'île de la Barbade. Sur une vidéo amateur, on le voit sabler le champagne, coiffé d'un faux casque de bobby, un souvenir en plastique pour touristes. En 1981, une bande de mercenaires le kidnappe. L'objectif est de le rapatrier en Grande-Bretagne. Bâillonné, ligoté, enfermé dans un sac portant la mention "serpent vivant", il est transporté par bateau vers l'île de la Barbade. Mais la demande d'extradition échoue pour vice de forme. La justice de la Barbade ordonne son renvoi au Brésil.

Il finit par se rendre. Au total, sa cavale durera près de 36 ans. En 2001, il s'est décidé à rentrer en Grande-Bretagne, malade et ruiné, pour purger sa peine. Dans une interview à la BBC, le fugitif racontera "avoir grillé sa part du butin -147.000 livres- en trois ans". Pour son retour, il réalise un nouveau coup d'éclat : il l'annonce au plus célébère tabloïd, The Sun, qui va lui payer son billet retour. Ronnie Biggs sera libéré huit ans plus tard grâce à l'indulgence du Premier ministre de l'époque, Jack Straw.

Il ne pouvait plus parler. Sa dernière apparition publique remontait aux funérailles en mars dernier de Bruce Reynolds, cerveau de l'attaque du train postal. Dans son fauteuil roulant, Ronnie Biggs ne pouvait plus parler en raison d'une série d'accidents vasculaires cérébraux. L'homme était contraint de recourir à une affichette pour s'exprimer. La plupart de ses acolytes ont été arrêtés et condamnés à des peines de plus de 300 ans de prison au total.

>>> Avec son fils lors du lancement de son autobiographie en 2011 :

Ronnie Biggs et son fils

 

De la fierté d'avoir participé au casse du siècle. En août dernier, à l'approche du cinquantième anniversaire du braquage, qui a coïncidé avec son 84e anniversaire, Ronnie Biggs avait prévenu : "si vous voulez me demander si j'ai des regrets d'avoir fait partie du gang, ma réponse est non". "J'irais même plus loin : je suis fier d'avoir été du groupe", disait-il. "J'étais là ce soir d'août, et c'est tout ce qui compte. Je suis un des rares témoins -vivants ou morts- de ce qui fut 'le casse du siècle'".

De cette vie rocambolesque, Ronnie Biggs concédait toutefois quelques regrets, notamment la mort du conducteur du train qui ne s'est jamais remis de ses blessures, et a fini par mourir d'une leucémie sept ans après l'attaque. Il emporte, dans sa tombe, certainement avec lui beaucoup d'autres secrets .

Portrait of Kato Brunner

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United States Holocaust Memorial Museumpublished 19/12/2013 at 16:28


Portrait of Kato Brunner (later Tamar Benshalom), a member of the Hungarian Zionist youth resistance organization.

Brunner KatoThe Hungarian Zionist Youth Movement engaged in massive resistance and rescue operations during the Holocaust. Their work included warning other Jews of impending deportations, the manufacture and distribution of false papers and the establishment of safe homes for children. In 1942, Germany began deporting Slovakian Jews to Auschwitz. In response, the Hungarian Zionists illegally assisted Slovakian Jewish refuges who came to Hungary by providing them with them room, board and identification documents. Some 40 activists were caught and sent to either prison or labor brigades. Immediately following the German invasion on March 19, 1944 the Zionist movements decided that its members needed to assume Christian identities in order to carry out their resistance work.

They began the wholesale manufacture of forged documents including identity cards, birth certificates and military documents in a central forgery workshop. Zionist emissaries fanned out to ghettos in the provenances to provide warn Jews of impending deportations and provide them with false documents, money and escape routes. They also smuggled young Jews across border into Romania and Slovakia in an operation called the "Tiyul" or excursion. Many who crossed into Slovakia later participated in Slovakian uprising. After the Arrow Cross coup on October 15, 1944, under the aegis of the International Red Cross, the Zionist youth helped organize more than 50 children's homes saving 6,000 Jews inside from Arrow Cross terror and the traumas of the last weeks and months of the war and forged thousands of fake Schutzpasses.


Close-up portrait of Nuremberg defendant, SS Lieutenant General Ernst Kaltenbrunner

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United States Holocaust Memorial Museum published 19/12/2013 at 16:44


Ernst Kaltenbrunner

 

Ernst Kaltenbrunner, SS-Obergruppenfuehrer and head of the Reich Main Security Office was born in Ried im Innkries in Upper Austria in 1903 and attended school in Linz, Austria. He attended law school in Prague and practiced as a lawyer. He joined the NSDAP and SS in 1932, and worked vigorously for the Anschluss. By 1935 he headed the Austrian SS, but was arrested shortly thereafter for conspiring against the government. After the Anchluss, he became Minister of State Security and attracted the attention of Heinrich Himmler by setting up an extensive intelligence network in Austria. He also was responsible for the Zentralstelle fur Juedische Auswanderung (Central Office for Jewish Emigration) in Vienna, headed by Adolf Eichmann.

Kaltenbrunner gradually gained increasing influence as commander-in-chief of the SS and police for Vienna and the Upper and Lower Danube, as well as lieutenant general of police. After the assasination of Reinhard Heydrich, Kaltenbrunner was named head of of the RSHA, the Reich Main Security Office, and on January 30, 1943, Himmler formally appointed him as head of the Sicherheitspolizei (security police) and SD. He also became responsible for the Gestapo and concentration camp administration. It is believed that he issued the Bullet Decree, which encouraged soldiers and civilians to shoot paratroopers while in the air and sent POWs to concentration camps.

In February 1944, after the death of Admiral Canaris, the RSHA absorbed the military intelligence branch, the Abwehr. When he realized the war was lost, Kaltenbrunner tried to establish contact with the Americans through the International Red Cross, but that effort failed. He was captured at his relocated headquarters in the Tyrolean Alps by American troops. He was brought before the International Military Tribunal in Nuremberg, in spite of sufferring a cerebral hemorrhage on the day his trial began. Kaltenbrunner was found guilty of war crimes and crimes against humanity, and was hanged on October 16, 1946.

The International Military Tribunal in Nuremberg opened in the fall of 1945, but by the winter of 1942, the governments of the Allied powers had already announced their determination to punish Nazi war criminals. On December 17, 1942, the leaders of the United States, Great Britain, and the Soviet Union issued the first joint declaration officially noting the mass murder of European Jewry and resolving to prosecute those responsible for violence against civilian populations. Though some political leaders advocated for summary executions instead of trials, eventually the Allies decided to hold an International Military Tribunal so that, in the words of Cordell Hall, "a condemnation after such a proceeding will meet the judgment of history, so that the Germans will not be able to claim that an admission of war guilt was extracted from them under duress." The October 1943 Moscow Declaration, signed by U.S. president Franklin D. Roosevelt, British Prime Minister Winston Churchill, and Soviet leader Josef Stalin, stated that at the time of an armistice persons deemed responsible for war crimes would be sent back to those countries in which the crimes had been committed and adjudged according to the laws of the nation concerned. Major war criminals, whose crimes could be assigned no particular geographic location, would be punished by joint decisions of the Allied governments.

The trials of leading German officials before the International Military Tribunal (IMT), the best known of the postwar war crimes trials, formally opened in Nuremberg on November 20, 1945, only six and a half months after Germany surrendered. Each of the four Allied nations -- the United States, Britain, the Soviet Union, and France -- supplied a judge and a prosecution team. Lord Justice Geoffrey Lawrence of Great Britain served as the court's presiding judge. The trial's rules were the result of delicate reconciliations of the Continental and Anglo-American judicial systems. A team of translators provided simultaneous translations of all proceedings in four languages: English, French, German, and Russian.

After much debate, 24 defendants were selected to represent a cross-section of Nazi diplomatic, economic, political, and military leadership. Adolf Hitler, Heinrich Himmler, and Joseph Goebbels never stood trial,having committed suicide before the end of the war. The IMT decided not to try them posthumously so as not to create an impression that they might still be alive. In fact, only 21 defendants appeared in court. German industrialist Gustav Krupp was included in the original indictment, but he was elderly and in failing health, and it was decided in preliminary hearings to exclude him from the proceedings. Nazi Party secretary Martin Bormann was tried and convicted in absentia, and Robert Ley committed suicide on the eve of the trial.

The IMT indicted the defendants on charges of crimes against peace, war crimes, and crimes against humanity. The IMT defined crimes against humanity as "murder, extermination, enslavement, deportation...or persecutions on political, racial, or religious grounds." A fourth charge of conspiracy was added both to cover crimes committed under domestic Nazi law before the start of World War II and so that subsequent tribunals would have jurisdiction to prosecute any individual belonging to a proven criminal organization. Therefore the IMT also indicted several Nazi organizations deemed to be criminal, namely the Reich Cabinet, the Leadership Corps of the Nazi Party, the Elite Guard (SS), the Security Service (SD), the Secret State Police (Gestapo), the Stormtroopers (SA), and the General Staff and High Command of the German Armed Forces.

The defendants were entitled to a legal counsel of their choosing. Over 400 visitors attended the proceedings each day, as well as 325 correspondents representing 23 different countries. American chief prosecutor Robert Jackson decided to argue his case primarily on the basis of mounds of documents written by the Nazis themselves rather than eyewitness testimony so that the trial could not be accused of relying on biased or tainted testimony. Testimony presented at Nuremberg revealed much of what we know about the Holocaust including the details of the Auschwitz death machinery, the destruction of the Warsaw ghetto, and the estimate of six million Jewish victims.

The judges delivered their verdict on October 1, 1946. Agreement among three out of four judges was needed for conviction. Twelve defendants were sentenced to death, among them Joachim von Ribbentrop, Hans Frank, Alfred Rosenberg, and Julius Streicher. They were hanged, cremated in Dachau, and their ashes were dropped in the Isar River. Hermann Goering escaped the hangman's noose by committing suicide the night before. The IMT sentenced three defendants to life imprisonment and four to prison terms ranging from 10 to 20 years. It acquitted three of the defendants.

Lawrence Justice

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Lawrence JusticeGeoffrey Lawrence (2 décembre 1880 – 28 août 1971), 3e baron Trevethin et 1er baron Oaksey, est le principal juge britannique lors du procès de Nuremberg dont il assura la présidence. La famille Lawrence est originaire de Builth Wells, dans Radnorshire, au Pays de Galles. Geoffrey Lawrence est le fils cadet d’Alfred Tristram Lawrence, premier Baron Trevethin, Lord Chief Justice of England en 1921 et 1922. Il suit ses études au collège impérial de Haileybury, où Clement Attlee est son cadet, puis au New College d'Oxford. Lawrence s'inscrit au barreau (Inner Temple) en 1906, et rejoint par la suite le cabinet de Robert Finlay, spécialisé dans les affaires d’appel devant les plus hautes juridictions, la Chambre des Lords et, pour les appels provenant des dominions et des colonies, le Conseil privé. Finlay fait confiance à Lawrence, au point que celui-ci gère les dossiers provenant du Canada avec Finlay comme assistant.

Lawrence prend part à la Première Guerre mondiale au sein du régiment royal d’artillerie ; il est cité à deux reprises et décoré du Distinguished Service Order (DSO) en 1918. Après la fin du conflit, il reste membre de l’armée territoriale jusqu’en 1937. À son retour au barreau, Lawrence continue à traiter des dossiers portés devant le Conseil privé ; son intérêt pour les chevaux, hérité de son père, l’amène à devenir, en 1922, l’avocat du Jockey Club ; peu après, il devient Recorder (juge) à Oxford. En 1927 Lawrence est nommé au Conseil privé et devient l’Attorney General du prince de Galles, le futur Edouard VIII. Avec cette nomination, il devient membre du conseil du duché de Cornouailles jusqu’en 1932, période à laquelle il est nommé juge à la King's Bench Division, l’une des plus hautes instances judiciaires d’Angleterre ; il se voit également décerner le titre de knight bachelor. Comme juge, Lawrence se tient à l’écart des projecteurs, ne prononçant pas de jugement à sensation et n’attirant pas l’attention sur sa personne. Lorsque Rayner Goddard est choisi comme Law Lord, Lawrence lui succède au poste de Lord Justice of Appeal en 1944.

Lawrence est désigné, compte tenu de son expérience, à la tête de la délégation britanniques au procès de Nuremberg, avec William Norman Birkett, comme juge suppléant ; cette nomination ne résulte pas, comme certains l’affirme, de son amitié avec Clement Attlee, alors premier ministre. Il est ensuite désigné comme président du tribunal, plus en raison de l’absence de rival que pour tout autre motif. Sa conduite des débats est appréciée par la plupart des personnes impliquées dans le procès, notamment parce qu’il s’efforce de juger de la pertinence de chaque élément de preuve et qu’il s’efforce d’éviter des plaidoiries interminables. Lawrence n’est pas un juriste d’un talent exceptionnel mais il est applaudi pour avoir prononcé un jugement particulièrement clair, largement rédigé par Birkett, jugement qui exprime le sens moral des conclusions de la Cour. Après la réussite du procès, Lawrence accède à la pairie, et reçoit le titre de Baron Oaksey, le 13 janvier 1947 ; il hérite ensuite, le 25 juin 1959, du titre de son frère, Baron de Trevethin, mais est toujours connu sous le nom de Lord Oaksey.

Personnalité juridique majeure de la Chambre des Lords, il est nommé Lord of Appeal in Ordinary et fait partie du comité de justice du Conseil privé de 1947 à sa retraite en 1957. Propriétaire d’un domaine campagnard dans le Wiltshire, il y élève des chevaux de course de Guernsey. Son fils, John Lawrence, 2e Baron Oaksey, est un jockey amateur bien connu et un journaliste hippique ; comme son père, il utilise le titre de Lord Oaksey.

Distinguished Service Order (DSO)

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Distinguished Service OrderL'ordre du Service distingué (Distinguished Service Order ou DSO en abrégé), récompense militaire britannique, a été créé par la reine Victoria le 9 novembre 1886 en reconnaissance de services méritoires ou distingués individuels en temps de guerre. C'est un ordre militaire qui ne comprend qu'un seul grade, celui de compagnon (Companion), auquel seuls les officiers supérieurs sont admissibles, généralement à partir du grade de lieutenant-colonel. En deçà, pour tous les grades inférieurs à celui de commandant (major), la Military Cross est accordée, et le DSO n'est attribué que pour une bravoure exceptionnelle, juste en deçà de celle qui justifierait la Croix de Victoria. Il n'est attribué depuis le 1er janvier 1917 que pour bravoure sous le feu ennemi.

Jusqu'en 1943, il fallait avoir reçu une citation (Mentioned in Despatch, MiD) pour recevoir l'ordre. Le DSO est alors la seconde récompense militaire la plus prestigieuse, après la croix de Victoria (Victoria Cross). Les membres de l'ordre ont le droit de porter après leur nom les initiales DSO (lettres post-nominales). Il peut être attribué deux fois (on dit alors DSO and bar), voire plus, avec apposition d'une barrette en or sur le ruban pour chaque nouvelle attribution1. La barrette unie est en or et porte la couronne impériale en son centre. L'année où elle est décernée est gravée au revers. En petite tenue, chaque barrette est représentée par une rosette sur le ruban.

La première personne de l'armée britannique à avoir obtenu une deuxième barrette (donc 3e attribution), fut l'As de l'aviation de la Première Guerre mondiale Albert Ball. Le lieutenant-colonel Paddy Mayne, qui commanda le SAS après la capture de David Stirling, fut décoré quatre fois (DSO and 3 bars) au titre de la guerre 39-45. Durant la Seconde Guerre mondiale, le DSO a été attribué à 870 officiers de la RAF, dont 62 avec une barrette (bar), 8 avec une seconde et 2 avec une troisième. Depuis la réforme de 1993, le DSO peut être attribué aux officiers de tout grade pour faits de commandement (command and leadership). Pour actes de courage en présence de l'ennemi, c'est désormais la Conspicuous Gallantry Cross qui est décernée aux officiers.

Liste de personnes ayant reçu le DSO

Ressortissants du Commonwealth :

  • maréchal Harold Alexander,
  • Wing Commander de la RAF John Robert Baldwin,
  • général Peter de la Billière,
  • général Mike Calvert (officier des Chindits puis du Special Air Service),
  • général Adrian Carton de Wiart,
  • Richard Casey (gouverneur général d'Australie),
  • colonel Edmund "Trotsky" Davies (officier du SOE en Albanie),
  • général Bernard Fergusson,
  • Baron Ballantrae,
  • Xan Fielding (écrivain et officier du SOE),
  • lieutenant-colonel Brian Franks (officier du Special Air Service),
  • général Simon Fraser (15ème Lord Lovat),
  • général John Bagot Glubb dit Glubb Pacha (chef de la Légion arabe),
  • maréchal John Vereker Gort (commandant du corps expéditionnaire britannique en France en 1940),
  • maréchal John Harding,
  • général d'aviation Lewis Hodges,
  • général Brian Horrocks,
  • lieutenant-colonel Sydney Hudson (officier du SOE en France puis de la Force 136),
  • Peter Kemp (aventurier, écrivain, agent du SOE puis du MI6),
  • général James Joseph Kingstone,
  • général Robert Laycock (chef des opérations combinées),
  • Patrick Leigh Fermor (écrivain voyageur et officier du SOE en Grèce),
  • lieutenant-colonel John Masters (officier des Chindits),
  • lieutenant-colonel Neil McLean (officier du SOE puis du MI6),
  • général Frank Messervy,
  • maréchal Bernard Montgomery,
  • général Nigel Poett,
  • maréchal William Joseph Slim,
  • colonel Henry Abel Smith,
  • lieutenant-colonel David Stirling (officier du Special Air Service),
  • Bill Tilman (soldat, aventurier, alpiniste, navigateur, agent du SOE),
  • général Philip Toosey (le véritable commandant du camp du film Le Pont de la rivière Kwaï),
  • maréchal Henry Maitland Wilson,
  • général Orde Charles Wingate (commandant de la force Chindits en Birmanie).


Français :

  • général Paul Azan,
  • général Marcel Bigeard,
  • Jacques Pâris de Bollardière (DSO and bar),
  • général Jean Bouffet,
  • général Gabriel Bougrain,
  • colonel Pierre Château-Jobert,
  • colonel Henry Chombart de Lauwe,
  • Édouard Corniglion-Molinier,
  • général Jules Decamp,
  • Jean Demozay,
  • André Dewavrin-Passy,
  • Maurice Duthilleul,
  • Pierre Fourcaud,
  • général Alphonse Georges,
  • Max Guedj,
  • colonel Michel Hollard,
  • François Ingold,
  • maréchal Marie-Pierre Kœnig,
  • maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque,
  • Philippe Livry-Level,
  • Bob Maloubier,
  • André Malraux,
  • Raymond Mary-Basset,
  • général Jacques Massu,
  • Gilbert Renault,
  • colonel Jean Stanislas Rémy,
  • général Jean Simon,
  • Joseph Dubar,
  • Capitaine François Girot de Langlade


Américain :

  • commandant Frederick Russell Burnham


Belge :

  • docteur Ivan Colmant, Gilbert Sadi Kirschen

Allen William Sheridan

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William Sheridan Allen (October 5, 1932 – March 14, 2013) was an American historian. Allen was born in Evanston, Illinois, and studied at the universities of Michigan, Connecticut, and Minnesota, and in Germany at the Free University of Berlin and the University of Göttingen. The Nazi Seizure of Power (1965) was his first book. He also wrote The Infancy of Nazism and worked on studies of the effectiveness of Nazi propaganda and of the Social Democratic underground in the Third Reich. He retired in 2001 as professor of history at the State University of New York at Buffalo.

Allen wrote two books on Adolf Hitler debunking the assertion that he came to power through violence. Rather, Allen claims, Hitler's Nazi movement "seized power" in an act akin to democratic tactics. His most famous book, The Nazi Seizure of Power: The Experience of a Single German Town 1930-1935, was written to explain how one city, (Northeim, Germany) fell into the Nazi trap. Fed by Nazi propaganda, many people of Northeim, especially in the middle classes, in the midst of the Depression saw the Nazis as a way to get their country back to greatness that Hitler and the Nazis promised they would do. The book was widely reviewed and extremely influential.

Arad Yitzhak

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Arad YitzhakYitzhak Arad (né Rudnicki) né le 11 novembre 1926 à Święciany dans la Deuxième République de Pologne (aujourd'hui en Lituanie) est un historien israélien d'origine polonaise. En septembre 1939, alors qu'il vit à Varsovie avec sa famille, il s'enfuit avec sa sœur vers la Lituanie occupée par les Soviétiques. Ses parents, restés en Pologne, sont assassinés à Treblinka pendant l’occupation allemande. Quand les Allemands envahissent l'URSS, il est enfermé dans le ghetto de Swieciany où il rejoint très jeune le mouvement de résistance. Il parvient à s'y enfuir juste avant la liquidation du ghetto. Il est capturé par les Allemands et est envoyé dans un camp de travail où il nettoie les armes prises aux Soviétiques.

Après avoir réussi à voler des armes, il s'enfuit dans la forêt avec vingt-cinq autres détenus du camp en février 1943. Au bout de deux mois, les jeunes Juifs rencontrent des partisans, la brigade Markov, avec qui ils combattent jusqu'à la libération de la Lituanie en 1944. brigadier-général dans les forces de défense d'Israël, il fut directeur de Yad Vashem de 1972 à 1993. Il est appelé comme témoin et expert, aux procès intentés aux États-Unis contre Alexandras Lilejkis et Algimantas Dajlide qui avaient occupé des postes importants dans la police lituanienne. Yitzhak Arad a participé à la réunion de la Commission pour l'évaluation des crimes des régimes d'occupation nazie et soviétique, où il a soulevé la question de la participation des Lituaniens à l'extermination des juifs lituaniens.

En 1978, Yitzhak Arad publie ses mémoires, The Partisan. From the valley of death to Mount Zion. Il y parle dans la vie dans les ghettos qu'il a fréquenté, de sa vie de partisan puis sa participation à la guerre d'indépendance d'Israël. Il se rappelle que même parmi les partisans (résistants communistes), l'antisémitisme était très important. Les Juifs n'étaient acceptés parmi les résistants que s'ils venaient avec leur propre arme alors que les non-juifs étaient acceptés sans armes. De plus, ils devaient prouver qu'ils n'étaient pas des lâches comme les vieux clichés antisémites le prétendaient. Mais au fur et à mesure que les groupes des partisans s'organisaient, la situation des Juifs s'était améliorée. Yitzhak Arad a publié plusieurs ouvrages importants, notamment sur les camps d’extermination de l’action Reinhardt et une collection de documents historiques relatifs à la Shoah dans l´Union soviétique.

Alors que près de la moitié des Juifs d'Europe assassinés venaient d'Union soviétique, cet aspect de la Shoah n'a pu être étudié que récemment car les archives collectées par l'armée rouge ont été interdites au public pendant la période soviétique ainsi que les témoignages réunis par le comité juif antifasciste. Il a fallu attendre les années 1990, pour que les fonds du comité juif antifasciste et les archives de l'écrivain et journaliste Ilya Ehrenbourg, soient transférés à Yad Vashem où les historiens ont enfin pu les étudier. Ceci a permis la rédaction d'un ouvrage Le livre noir inconnu, préfacé par Yitzhak Arad qui se présente de la même manière que Le Livre noir rédigé à la fin de la guerre par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman. Mais contrairement à l'original, en partie conçu pour magnifier la résistance du peuple soviétique face aux nazis, le Livre noir inconnu montre que la collaboration avec les Allemands a été un phénomène assez répandu non seulement dans les régions annexées par les Soviétiques en 1939 mais aussi dans les territoires anciennement soviétiques. Yitzhak Arad est aussi coéditeur d'une partie des rapports des Einsatzgruppen en anglais et en hébreu avec Shmuel Krakowski et Shmuel Spector.

En 2007, Yitzhak Arad a été convoqué « pour crimes de guerre » par le parquet de Vilnius, soupçonné en tant que partisan d'avoir tué des civils au cours des combats qui ont opposé les partisans les troupes lituaniennes auxiliaires des nazis. Cette accusation fait suite à une longue campagne pour transformer les Lituaniens devenus policiers auxiliaires SS en libérateurs de l'occupant soviétique.

Bauman Zygmunt

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Bauman Zygmunt Zygmunt Bauman est un sociologue polonais possédant la double nationalité britannique et polonaise né à Poznań en Pologne le 19 novembre 1925. Il est professeur émérite à l'université de Leeds en Angleterre. Il est un des penseurs majeurs de l'École postmoderne. Zygmunt Bauman nait de parents juifs polonais non-pratiquants à Poznań en 1925. Lorsque la Pologne est envahie par l'Allemagne en 1939, sa famille s'enfuit vers l'Union soviétique. En 1944 il intègre la Première armée polonaise sous contrôle soviétique, il y devient commissaire politique.

Il prend part aux batailles de Kolberg et Berlin. Il est membre du Parti ouvrier unifié polonais au pouvoir (PPR/PZPR) jusqu’en 1968. Selon les déclarations d'un historien à l'Institut polonais de la mémoire nationale (IPN) publiées dans le magazine polonais Ozon en mai 2006, de 1945 à 1953 Zygmunt Bauman aurait occupé la fonction de commissaire politique dans le Corps de la sécurité intérieure (KBW), une unité militaire formée pour lutter contre les nationalistes ukrainiens et une partie des restes de la résistance polonaise antisoviétique.

Dans le KBW, Zygmunt Bauman avait atteint le grade de major quand il est soudainement licencié en 1953, après que son père a pris contact avec l'ambassade d'Israël à Varsovie en vue d'émigrer en Israël. En outre, l'auteur apporte la preuve que Zygmunt Bauman a travaillé comme informateur pour le renseignement militaire entre 1945 et 1948. Dans une interview au Guardian, Zygmunt Bauman reconnait qu'il a été un communiste convaincu pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Il a admis, cependant, que l'adhésion au service de renseignement militaire à 19 ans était une erreur.

Pendant son service dans le KBW, Zygmunt Bauman étudie d'abord les sciences sociales à l'Académie des sciences sociales de Varsovie (école des cadres du Parti ouvrier unifié polonais), puis il continue à étudier la philosophie à l'Université de Varsovie : la sociologie avait temporairement été rayée des universités polonaises comme discipline « bourgeoise ». Ses professeurs à Varsovie étaient Stanisław Ossowski et Julian Hochfeld, entre autres. Il obtient sa maîtrise de philosophie en 1954 et devient professeur à l'Université de Varsovie, où il enseigne la philosophie et la sociologie. Il est contraint par le régime communiste de quitter la Pologne en 1968 lors des persécutions antisémites. Il rejoint l'université de Leeds en 1973.

Zygmunt Bauman décrit la télé-réalité comme une métaphore du monde global, où « ce qui est mis en scène, c'est la jetabilité, l'interchangeabilité et l'exclusion ». Les problèmes sont globaux et la politique locale, le lien entre pouvoir et politique est desserré. Il décrit la société comme liquide, parce que les liens permanents entre homme et femme sont devenus impossibles. Plus exactement il définit les relations sociales comme de plus en plus impalpables dans la société actuelle. Il prend l'exemple de l'amour ou du sentiment comme témoin de l'impalpabilité des nouvelles relations. Il définit comme responsable la société de consommation actuelle et le modèle économique.

Le concept de redondance de la misère peut aussi lui être attribué. Dans Vies perdues, il le définit comme le développement de zones de pauvretés concentrées autour des villes, et dans les zones de récupération des déchets consommables. Il prend pour illustrer ce concept la métaphore d'Italo Calvino de la ville des nouveautés et des montagnes de récupération.

Hillgruber Andreas

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Hillgruber AndreasAndreas Fritz Hillgruber, né le 18 janvier 1925 à Angerburg et mort le 8 mai 1989, est un historien allemand. Andreas Hillgruber, fils d’institueur, passa toute sa jeunesse en Prusse Orientale et passa l’Abitur à Kœnigsberg. Enrôlé dans la Wehrmacht en 1943, il était sous-officier lorsqu'il fut fait prisonnier par l'Armée américaine. Confié aux autorités militaires françaises, il resta en captivité jusqu'en 1948. De 1948 à 1952 il étudia à l’Université de Göttingen la littérature allemande, la pédagogie et l'histoire notamment sous la direction de Percy Ernst Schramm. Diplômé en 1952 avec une thèse sur les relations germano-roumaines au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il exerça comme professeur de lycée de 1954 à 1964, et même proviseur de l’ElisabethSchule de Marbourg de 1962 à 1964.

Un contrat de maître de conférence à l’Université de Marbourg lui permit de soutenir sa thèse d'habilitation consacrée à La stratégie de Hitler. Guerre et politique en 1940-41 (Hitlers Strategie. Politik und Kriegsführung 1940/1941). De 1965 à 1968, il enseigna comme professeur à l’Université de Marbourg ; de 1968 à 1972 à l’Université de Fribourg-en-Brisgau et enfin de 1972 à sa mort, en 1989, à l’Université de Cologne. En 1968-69, Hillgruber fut « premier expert » de l'Institut d'histoire militaire de la Bundeswehr (Militärgeschichtliches Forschungsamt, en abrégé MGFA), la plus grande institution d'historiens en Allemagne. Hillgruber a épousé Karin Zierau en 1960, dont il a eu deux fils et une fille. L’aîné est l’helléniste Michael Hillgruber (Université de Halle-Wittenberg) ; le cadet, Christian, est juriste à Bonn.

Hillgruber tint pendant plusieurs années la revue des publications pour le Historische Zeitschrift, avec 197 recensions entre 1965 et 1977, Theodor Schieder étant directeur de ce journal scientifique. Spécialiste des relations internationales il publie en 1986 un essai : Le double déclin, la destruction du Reich allemand et la fin du judaïsme européen. Il y met à parité la défaire allemande avec la Shoah, métamorphosant le « le plus monstrueux en simple disparition ». Dans le cadre de la querelle des historiens, il est accusé par Jürgen Habermas, avec Ernst Nolte et d'autres collègues de vouloir réhabiliter le nazisme. L'historien Pierre Milza le classe dans le camp des « révisionnistes historiques », soulignant qu'il exige « des historiens de la seconde guerre mondiale, qu'ils veuillent bien s'identifier aux populations allemandes et à leurs souffrances, ainsi qu'aux soldats de la Wehmarcht qui combattaient pour leur patrie contre le totalitarisme soviétique et tentaient de préserver leurs compatriotes de la barbarie concrète des Russes ».


Ernst Kaltenbrunner

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United States Holocaust Memorial Museumpublished 19/12/2013 at 17:50


Ernst Kaltenbrunner, a former SS general and Chief of the Security Police and Security Service, a defendant at the International Military Tribunal trial of war criminals at Nuremberg.

Ernst KaltenbrunnerErnst Kaltenbrunner, SS-Obergruppenfuehrer and head of the Reich Main Security Office was born in Ried im Innkries in Upper Austria in 1903 and attended school in Linz, Austria. He attended law school in Prague and practiced as a lawyer. He joined the NSDAP and SS in 1932, and worked vigorously for the Anschluss. By 1935 he headed the Austrian SS, but was arrested shortly thereafter for conspiring against the government. After the Anchluss, he became Minister of State Security and attracted the attention of Heinrich Himmler by setting up an extensive intelligence network in Austria.

He also was responsible for the Zentralstelle fur Juedische Auswanderung (Central Office for Jewish Emigration) in Vienna, headed by Adolf Eichmann. Kaltenbrunner gradually gained increasing influence as commander-in-chief of the SS and police for Vienna and the Upper and Lower Danube, as well as lieutenant general of police. After the assasination of Reinhard Heydrich, Kaltenbrunner was named head of of the RSHA, the Reich Main Security Office, and on January 30, 1943, Himmler formally appointed him as head of the Sicherheitspolizei (security police) and SD. He also became responsible for the Gestapo and concentration camp administration. It is believed that he issued the Bullet Decree, which encouraged soldiers and civilians to shoot paratroopers while in the air and sent POWs to concentration camps.

In February 1944, after the death of Admiral Canaris, the RSHA absorbed the military intelligence branch, the Abwehr. When he realized the war was lost, Kaltenbrunner tried to establish contact with the Americans through the International Red Cross, but that effort failed. He was captured at his relocated headquarters in the Tyrolean Alps by American troops. He was brought before the International Military Tribunal in Nuremberg, in spite of sufferring a cerebral hemorrhage on the day his trial began. Kaltenbrunner was found guilty of war crimes and crimes against humanity, and was hanged on October 16, 1946.

The International Military Tribunal in Nuremberg opened in the fall of 1945, but by the winter of 1942, the governments of the Allied powers had already announced their determination to punish Nazi war criminals. On December 17, 1942, the leaders of the United States, Great Britain, and the Soviet Union issued the first joint declaration officially noting the mass murder of European Jewry and resolving to prosecute those responsible for violence against civilian populations. Though some political leaders advocated for summary executions instead of trials, eventually the Allies decided to hold an International Military Tribunal so that, in the words of Cordell Hall, "a condemnation after such a proceeding will meet the judgment of history, so that the Germans will not be able to claim that an admission of war guilt was extracted from them under duress." The October 1943 Moscow Declaration, signed by U.S. president Franklin D. Roosevelt, British Prime Minister Winston Churchill, and Soviet leader Josef Stalin, stated that at the time of an armistice persons deemed responsible for war crimes would be sent back to those countries in which the crimes had been committed and adjudged according to the laws of the nation concerned. Major war criminals, whose crimes could be assigned no particular geographic location, would be punished by joint decisions of the Allied governments.

The trials of leading German officials before the International Military Tribunal (IMT), the best known of the postwar war crimes trials, formally opened in Nuremberg on November 20, 1945, only six and a half months after Germany surrendered. Each of the four Allied nations -- the United States, Britain, the Soviet Union, and France -- supplied a judge and a prosecution team. Lord Justice Geoffrey Lawrence of Great Britain served as the court's presiding judge. The trial's rules were the result of delicate reconciliations of the Continental and Anglo-American judicial systems. A team of translators provided simultaneous translations of all proceedings in four languages: English, French, German, and Russian. After much debate, 24 defendants were selected to represent a cross-section of Nazi diplomatic, economic, political, and military leadership. Adolf Hitler, Heinrich Himmler, and Joseph Goebbels never stood trial,having committed suicide before the end of the war. The IMT decided not to try them posthumously so as not to create an impression that they might still be alive. In fact, only 21 defendants appeared in court. German industrialist Gustav Krupp was included in the original indictment, but he was elderly and in failing health, and it was decided in preliminary hearings to exclude him from the proceedings. Nazi Party secretary Martin Bormann was tried and convicted in absentia, and Robert Ley committed suicide on the eve of the trial.

The IMT indicted the defendants on charges of crimes against peace, war crimes, and crimes against humanity. The IMT defined crimes against humanity as "murder, extermination, enslavement, deportation...or persecutions on political, racial, or religious grounds." A fourth charge of conspiracy was added both to cover crimes committed under domestic Nazi law before the start of World War II and so that subsequent tribunals would have jurisdiction to prosecute any individual belonging to a proven criminal organization. Therefore the IMT also indicted several Nazi organizations deemed to be criminal, namely the Reich Cabinet, the Leadership Corps of the Nazi Party, the Elite Guard (SS), the Security Service (SD), the Secret State Police (Gestapo), the Stormtroopers (SA), and the General Staff and High Command of the German Armed Forces.

The defendants were entitled to a legal counsel of their choosing. Over 400 visitors attended the proceedings each day, as well as 325 correspondents representing 23 different countries. American chief prosecutor Robert Jackson decided to argue his case primarily on the basis of mounds of documents written by the Nazis themselves rather than eyewitness testimony so that the trial could not be accused of relying on biased or tainted testimony. Testimony presented at Nuremberg revealed much of what we know about the Holocaust including the details of the Auschwitz death machinery, the destruction of the Warsaw ghetto, and the estimate of six million Jewish victims.

The judges delivered their verdict on October 1, 1946. Agreement among three out of four judges was needed for conviction. Twelve defendants were sentenced to death, among them Joachim von Ribbentrop, Hans Frank, Alfred Rosenberg, and Julius Streicher. They were hanged, cremated in Dachau, and their ashes were dropped in the Isar River. Hermann Goering escaped the hangman's noose by committing suicide the night before. The IMT sentenced three defendants to life imprisonment and four to prison terms ranging from 10 to 20 years. It acquitted three of the defendants.

Hitler's Terror Weapons: The Price of Vengeance

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Hitler's Terror WeaponsDid Hitler’s use of unproven exotic weapons cost him the war? Were they worth the price? What effect did the V weapons have on Allied plans, morale and supplies? Roy Irons also investigates Hitler’s thirst for revenge following 1918 and his dread when Russian victories and Allied bombing began to shadow the Third Reich.

Roy Irons' fascinating book investigates whether Hitler's campaign would have been a greater success if he had put fewer resources into experimental weapons of revenge such as the V-2 rocket and the V-1 Doodle-bug. Enormous resources were poured into these experimental projects, often inspired by Hitler's thirst for revenge after the collapse of Germany in 1918 and his dread of a recurrence when Russian victories and allied bombing began to cast grim and ever-growing shadows over the Third Reich.

He considers such questions as what effect the bombardment really had on London's morale and on Allied supplies through the port of Antwerp? Were these weapons really worth the price? With a foreword by Professor Richard Overy and fascinating images from the Imperial War Museum and Public Record Office, this is a unique account of this key element of the Second World War.

Roy Irons was born in Seven Kings, London. He was educated at Cooper's Company's School and, forty years later, at King's College London, where he took a degree in War Studies and History. Roy lives in Coulsdon, Surrey with his wife Erica and daughter Rebecca. He is currently undertaking a research degree at King's College London.

ISBN-13 : 9780007555840
Publisher : HarperCollins Publishers
Publication date : 19/12/2013
Sold by : Harper Collins UK
Author : Roy Irons, Richard Overy (Foreword by)

LoupeMeet the Author

Richard Overy is a leading authority in the field of modern history. He is Professor of Modern History at Exeter University, and is the general editor for the highly-acclaimed Times History of the World series of books.

Bauer Charlie

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Bauer CharlieCharlie Bauer né le 24 février 1943 à Marseille et mort le 7 août 2011 d'une crise cardiaque à Montargis dans le Loiret, est un militant révolutionnaire d'extrême gauche. Ancien complice de Jacques Mesrine, il a été détenu un quart de siècle en prison, dont neuf ans dans les quartiers de haute sécurité. Charlie Bauer naît dans le quartier de l'Estaque à Marseille, fils d’ouvriers juifs, communistes et résistants. Adhérent des Jeunesses communistes, il rompt avec celles-ci au moment du vote par le PCF de crédits militaires pour la guerre d'Algérie. Il soutient dès lors le Front de libération nationale. À la fin des années 1970, il fonde avec Pierre Goldman un groupe antifasciste.

Arrêté, il est condamné à plusieurs reprises pour des vols, qu’il considère comme une « pratique politique ». Dévalisant trains et magasins de luxe afin de redistribuer les marchandises… Durant son incarcération au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé dans les années 1970, il rencontre Jacques Mesrine, dont il devient le complice. Charlie Bauer a passé vingt-cinq ans de sa vie en prison, dont neuf en Quartier de haute sécurité. Il passe par Paris, Marseille et Lisieux où il rencontre sa femme, Renée, professeur de philosophie. Lors de son séjour en prison, il passe deux licences universitaires, en psychologie et en philosophie, et un doctorat d’anthropologie sociale. Farouche opposant des prisons et des QHS, Charlie Bauer deviendra un défenseur acharné des droits des prisonniers, en luttant notamment pour qu’ils aient droit à la télévision dans les cellules et puissent avoir accès aux livres et aux journaux.

Libéré en 1988, Charlie Bauer rédige deux ans plus tard une autobiographie, Fractures d'une vie, qui se vend à 150 000 exemplaires. En 1990, il prépare un ouvrage sur Marseille avec Robert Doisneau qui décède durant ce projet. Il est conseiller technique sur le film Mesrine en 2008 ; son personnage est interprété par Gérard Lanvin. Toutefois, les critiques soulignent que Charlie Bauer avait une trentaine d'années dans les années 1970, alors que Gerard Lanvin avait 58 ans en 2008.Il a tenu un rôle dans le film Lumière noire de Med Hondo en 1996. Il est aussi acteur pour l'adaptation théâtrale de récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov. Il est le père de Sarah Illioucha. Ses idées ont été qualifiées d'anarcho-communisme.

Mesrine Jacques

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Mesrine JacquesJacques René Mesrine né le 28 décembre 1936 à Clichy-La-Garenne et mort à 42 ans le 2 novembre 1979 à la porte de Clignancourt à Paris, est un criminel français ayant opéré principalement en France mais aussi au Québec, en Espagne et une fois en Suisse, en Italie et en Belgique à Bruxelles. Il est surnommé « L'homme aux mille visages » ou, à tort, et de son propre aveu, « le Robin des Bois français ». Par ailleurs, il se donnera lui-même le surnom de « Le Grand ». Déclaré « ennemi public numéro un » au début des années 1970, il est notamment connu, en France, pour des braquages médiatisés et pour ses évasions.

Jacques Mesrine est issu d'une famille bourgeoise, il est le fils d'André Mesrine (1908-1973) et de Monique Mesrine, commerçants aisés du textile. C'est à Clichy-La-Garenne (au 31 ou au 5 de l'avenue Anatole-France) qu'il grandit et qu'il se met à fréquenter le quartier populaire de Pigalle à Paris. Ses parents ont pourtant des projets pour lui : ils souhaiteraient plus tard le voir intégrer l'école des hautes études commerciales (HEC), mais il n'aime pas l'école. Il effectue une partie de sa scolarité au collège libre de Juilly, tenu par les oratoriens. Il en est renvoyé à cause de violences exercées envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus. Il avait comme camarade au Juilly Jean-Jacques Debout.

Brièvement marié de juillet 1955 à 1956 avec Lydia de Souza, alors qu'il n'a que dix-neuf ans, Jacques Mesrine s'engage dans la guerre d'Algérie comme commando-parachutiste. C'est durant celle-ci qu'il prend un pistolet .45 ACP et le rapporte en France. Il l'aura constamment sur lui. Jacques René Mesrine sera décoré par le général de Gaulle de la croix de la Valeur militaire. Il revient en France en mars 1959, après avoir reçu un certificat de bonne conduite de la part de la 626e compagnie. D'après ses proches, l'expérience de l'Algérie l'a profondément marqué ; il aura été plusieurs fois de « corvée de bois » (exécution sommaire de prisonniers algériens en dehors des enceintes militaires). Il participe à de nombreux cambriolages dès l'âge de vingt-trois ans. Le 4 novembre 1961, il a un enfant (une fille qui s'appellera Sabrina) avec Maria de la Soledad qu'il a rencontrée lors de vacances en Espagne. Il ne se mariera qu'une seule fois. C'est à cette époque qu'il est arrêté et condamné pour la première fois à payer une amende pour port d'armes prohibées.

Le 17 janvier 1962, il est arrêté au Neubourg, à côté de Louviers, où ses parents avaient une maison de campagne, alors qu'il tentait, avec trois complices, de braquer le Crédit agricole. Il est condamné, pour la première fois, à dix-huit mois de prison en mars 1962. Il passera son temps d'incarcération dans les prisons d'Évreux, puis d'Orléans. Il est relâché en 1963. Il souhaite alors quitter la vie criminelle et trouve un emploi dans une entreprise d'architecture d'intérieur. Mais il perd son travail suite au chômage technique de celle-ci et redevient criminel. Le 2 décembre 1965, il est arrêté à Palma de Majorque en train de voler des documents politiques dans le bureau du gouverneur militaire. La police locale le soupçonne de travailler pour les services secrets français. Il est condamné à six mois de prison.

En octobre 1966, il ouvre un restaurant à Santa Cruz de Tenerife dans les îles Canaries. Parallèlement Jacques Mesrine continue son activité criminelle. En décembre 1966, il attaque une bijouterie à Genève, en Suisse. En mai 1967, il ouvre une auberge à Compiègne, en France. Le 15 novembre 1967, il cambriole un hôtel à Chamonix où il est reconnu. Le 8 décembre, il braque une maison de haute couture parisienne où il est, là aussi, reconnu. Maria de la Soledad le quitte et leurs trois enfants, Sabrina Mesrine (1961), Bruno Mesrine (1964) et Boris Mesrine (1966), sont confiés aux parents de Mesrine.

Le 6 février 1968, il échappe aux policiers et fuit au Canada dans la province de Québec avec Jeanne Schneider, maîtresse rencontrée après son divorce. Cette dernière était une call-girl, dont les souteneurs ont été abattus par Mesrine, selon ses dires. À cette époque, il n'est recherché que pour escroqueries. En juillet 1968, les deux arrivent à Montréal. Le couple entre au service d'un millionnaire handicapé, Georges Deslauriers, qu'ils enlèvent le 12 janvier 1969, après avoir été renvoyés et demandent une rançon de 200 000 USD à son frère, Marcel. Mais Georges Deslauriers réussit à s'échapper. Dès lors, Mesrine se lance dans le grand banditisme. Le 26 juin 1969, le couple Mesrine-Schneider quitte le motel des trois sœurs à Percé où il s'était réfugié et franchit illégalement la frontière des États-Unis. Le 30 juin, le corps étranglé d'Évelyne Le Bouthilier, patronne du motel, est découvert dans sa résidence à Percé. En fuite aux États-Unis, Mesrine est arrêté à Texarkana, dans l'Arkansas, et extradé vers le Québec. À sa sortie d'avion, il fanfaronne devant les journalistes et déclare, reprenant une phrase du général de Gaulle : « Vive le Québec libre ! » Accusé de meurtre et de kidnapping, Mesrine se retrouve à la une des journaux québécois. Il est déclaré ennemi public numéro un.

Le 17 août 1969, Mesrine et Schneider s'évadent de la prison de Percé, mais ils sont repris le lendemain. Toujours en août 1969, ils sont condamnés respectivement à dix et à cinq ans de prison pour l'enlèvement et la séquestration de Georges Deslauriers. En janvier 1971, Mesrine et Schneider sont acquittés pour le meurtre d'Évelyne Le Bouthilier. Mais cette accusation d'un meurtre qu'il déclara ne pas avoir commis, malgré un important faisceau de présomptions, fut pour Mesrine un des thèmes principaux de son deuxième livre, Coupable d'être innocent, écrit en 1979.

Le 21 août 1972, il s'évade de la prison de Saint-Vincent-de-Paul avec cinq autres détenus dont notamment Jean-Paul Mercier. Alain Normandeau criminologue et directeur d'un projet de réinsertion, le rencontre à trois reprises dans sa cellule en 1972 ; il se souvient : « Jacques Mesrine n'était pas très grand, mais il avait un charisme incroyable. Il séduisait tout le monde, autant par ses propos que par sa prestance. Pour tout dire, il a même convaincu les gardiens de s'élever contre l'administration de la prison. Suivant ses conseils, ils ont organisé une conférence de presse très courue par les médias.». La prison de Saint-Vincent est alors entourée de deux murets de barbelés et d'un mur de quatre mètres. Dans les miradors, nuit et jour chaque sentinelle fait le guet, sept jours par semaine. Les cellules sont alors éclairées en permanence et le plafond constitué de grillages sur lequel les gardiens font des rondes.

À l'époque il y avait 65 gardiens pour 62 détenus. Le 21 août 1972, Mesrine (qui a repéré que les rondes sont moins fréquentes le week-end et qui s'est procuré limes, outils et une échelle de peintre) s'évade avec Jean-Paul Mercier, André Ouellet, Pierre Vincent et Robert Imbault en cisaillant les grillages de la cour de promenade (Jocelyne Deraiche est accusée d'avoir aidé à l'évasion de Mesrine et condamnée à 23 mois de prison). Leurs cavales sont émaillées de nombreux méfaits. Le 26 août, ensemble, ils braquent la caisse populaire de Saint-Bernard de Dorchester, puis, dix minutes plus tard, ils font de même avec celle de Saint-Narcisse de Lotbinière, soit deux le même jour. Leur butin s'élève à 26 000 USD. Le 28 août, ils braquent la Toronto Dominion Bank à Montréal. Ils la braquent à nouveau trois jours plus tard.

Le 3 septembre, ils échouent dans leur tentative de libérer trois prisonniers de la prison de Saint-Vincent-de-Paul, celle où ils se trouvaient prisonniers et ils blessent grièvement deux policiers. Une semaine plus tard, pendant qu'ils s'exercent au tir, Mesrine tue deux garde-chasses en compagnie de Jean-Paul Mercier, près de Saint-Louis-de-Blandford au Québec. En octobre, après d'autres braquages à Montréal, ils effectuent un court passage à New York, au palace du Waldorf-Astoria. Puis, d'octobre à novembre 1972, Mesrine fuit au Venezuela avec Jean-Paul Mercier et leurs deux maîtresses. Plus tard, Mercier les quittera pour revenir au Québec. Jean-Paul Mercier sera tué d'une balle dans la tête par la police canadienne lors d'une de ses tentatives de casse deux ans plus tard. Quant à Jeanne Schneider, elle finira sa peine en France à la prison de Fleury-Mérogis. À sa sortie, elle restera en France.

Il retourne en France en décembre, où il commet le braquage de la paie d'une usine de Gisors pour un montant de 320 000 francs et d'une caissière retirant 280 000 francs d'une banque. Le 5 mars 1973, lors d'une altercation avec une caissière d'un café-bar, Mesrine brandit un revolver. Un policier tente d'intervenir et est grièvement blessé. Trois jours plus tard, Mesrine est arrêté à Boulogne-Billancourt. En mai, il est condamné en France à 20 ans de prison. Le 6 juin, il doit comparaître pour une petite affaire de chèques sans provisions mais il s'évade du tribunal de Compiègne en prenant en otage le président du tribunal, grâce à une arme dissimulée dans les toilettes par Michel Ardouin dit « le Porte-Avions » et Alain Caillol, un des ravisseurs du baron Empain avec lequel Mesrine est monté sur des braquages 8 . Le 21 juin, il attaque à main armée l'imprimerie Lang pour s'emparer de la paie des employés, rue Curial dans le 19e arrondissement de Paris, soit environ 300 000 francs.

Petit intermède dans sa folle activité, il s'offre quelques vacances de juillet à août dans une station balnéaire de la côte normande, Trouville. Mais début août, il reprend ses activités en s'attaquant au Crédit lyonnais de l'avenue Bosquet dans le 7e arrondissement de Paris. Après ce coup retentissant, il se tient tranquille deux mois. Mais le 27 septembre, il braque deux banques coup sur coup. Il est arrêté par le commissaire Robert Broussard une première fois le 28 septembre 1973, à son appartement rue Vergniaud en présence de Pierre Tébirent dans le 13e arrondissement de Paris. Cette arrestation reste célèbre puisque le truand, cigare aux lèvres, ouvrit la porte aux policiers après vingt minutes de négociations à travers la porte et offrit le champagne au commissaire. Mesrine plaisante avec Broussard : « Tu ne trouves pas que c'est une arrestation qui a de la gueule ? » Mesrine se tourne alors vers un compagnon de cellule, Jean-Charles Willoquet, qui organise en intérieur une évasion montée à l’extérieur par Martine, son amie. Celui-ci s'échappe sans faire profiter Mesrine de cette évasion. Une fois dehors, il lui promet de l'aider à sortir. Il prend du retard, mène Mesrine en bateau et finit par se faire reprendre le premier décembre 1975.

C'est durant ce séjour en prison qu'il écrit son autobiographie L'Instinct de mort, qui paraît en février 1977. Dans ce livre, il déclare avoir tué trente-neuf personnes. À ce sujet, un criminologue, René Reouven, commente : « Il y a chez Mesrine un petit tueur qui se voudrait grand et si l'on peut comptabiliser les crimes qu'il a commis, on ne saurait en faire autant pour ceux qu'il revendique ». Le 19 mai 1977, Mesrine est condamné à 20 ans de prison pour attaques à main armée, recel et port d'armes par la cour d'assises de Paris présidée par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il défait le noeud de sa cravate, en sort des petites clés, qui sont des clés de menottes, puis il les lance à la figure des juges pour prouver la corruption de la police et de la justice. Il est transféré au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé. Cette incarcération est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entend mener et diffuser par le biais de la presse afin de faire fermer les quartiers de haute scurité, qu'il juge dégradants et inhumains9. Il parvient à s'évader le 8 mai 1978, à 10 heures du matin, accompagné de François Besse et de Carman Rives. Grâce à des complicités au sein de la prison (qui introduiront des armes à leur intention), Mesrine et Besse parviennent à neutraliser leurs gardiens, escaladent le mur d'enceinte et s'évadent de cette prison réputée inviolable, laissant derrière eux Carman Rives, abattu par la police.

Mesrine et Besse dévalisent une armurerie pour s'emparer d'armes. Le 26 mai 1978, il braque le casino de Deauville avec son compagnon de cavale, François Besse. Ils volent 70 000 francs. Le braquage tourne mal, faisant deux blessés, mais les deux évadés parviennent à fuir en prenant en otage une famille de fermiers. Deux jours plus tard, une vaste opération est déclenchée pour tenter de retrouver Besse et Mesrine. Plus de 300 gendarmes, ainsi qu'une section du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale assistée de policiers de la brigade antigang, sont déployés pour les rechercher ; en vain. Ils s'enfuient avec la famille de fermiers dans une DS en allant à Paris. Les deux gangsters sont dans le coffre et la famille, dans la voiture. C'est à cette période qu'il se met à écrire son deuxième livre, Coupable d'être innocent, plus politique que le premier, qui paraîtra après sa mort en 1979. Il continue les braquages, comme celui de la Société générale du Raincy le 30 juin 1978, tandis que la police poursuit ses efforts pour le localiser. La police craint le pire.

Mesrine nargue les autorités en donnant des entretiens à des journalistes. Ainsi à Paris Match, le 4 août 1978, Isabelle Pelletier reçoit ses déclarations. Il se montre menaçant envers quiconque voudrait tenter de l'arrêter. Il veut abolir les quartiers de haute sécurité (QHS) et va jusqu'à sommer Alain Peyrefitte de fermer les QHS sous peine de menaces, ministre de la Justice de l'époque. Sa notoriété entraîne une guerre des polices entre Lucien Aimé-Blanc, chef de l'Office central pour la répression du banditisme, et Robert Broussard, chef de l'antigang, pour l'arrêter. En juillet 1978, il rencontre Sylvia Jeanjacquot dans un bar à hôtesses. Il part en Algérie avec elle, puis retourne en France. Il reste caché dans le 18e arrondissement de Paris.

Le 10 novembre 1978, il essaie d'enlever le juge Petit, président de la cour d'assises de Paris à l'époque, qui l'avait condamné à vingt ans de prison en 1977, avec la complicité de Jean-Luc Coupé dit « Nounours ». Il voulait enlever le juge pour se venger de sa condamnation. Le juge n'étant pas chez lui, il prend sa famille en otage, et attend son retour. Mais la famille réussit à prévenir la police, par l'intermédiaire d'une des filles et d'un des fils du juge. Mesrine s'échappa sous le nez de la police grâce à son déguisement mais son complice, Jean-Luc Coupé, est arrêté. En janvier 1979, il accorde un entretien à Libération, déclaré personnage médiatique de l'année pour le journal de gauche. Le 21 juin 1979, il enlève le milliardaire Henri Lelièvre avec la complicité du braqueur Michel Schayewski dit « Le Viking », en se faisant passer pour un membre de l'OLP. Après vingt-huit jours d'enlèvement, il demande une rançon de six millions de francs et demande à Henri Lelièvre de choisir une personne de confiance pour l'apporter. Suite à cet évènement, une unité anti-Mesrine est créée en août 1979. Il dépense l'argent de la rançon en montres et dans des grands magasins, et achète une BMW 528i, la même que celle de la BRI sur laquelle il avait tiré lors de la première tentative de remise de rançon pour Henri Lelièvre.

Le 10 septembre 1979, Mesrine et Charlie Bauer tendent un guet-apens dans la forêt d'Halatte (Oise) près de Senlis au journaliste de Minute Jacques Tillier. Après l'avoir emmené dans les profondeurs d'une grotte, Mesrine le torture, le met à nu, le tabasse et le blesse grièvement par trois balles en lui tirant dans la joue (« pour l'empêcher de dire des conneries »), le bras (« pour l'empêcher d'écrire des conneries ») et la jambe (« par simple plaisir », affirmera-t-il plus tard). Il le laisse pour mort. Mesrine reprochait à ce journaliste de l'avoir diffamé en écrivant qu'il n'était pas une personne « réglo » avec ses associés et que c'était un bandit sans honneur, en août 1979. Mesrine a pris en photos l'événement. Tillier arrive à s'en tirer. Il écrit des lettres aux journalistes disant qu'il ne voulait pas le tuer.

Fin octobre 1979, Emmanuel Farrugia (commandant de police) et Paul Rément (capitaine de police), hommes du commissaire divisionnaire Lucien Aimé-Blanc, chef de l'Office central pour la répression du banditisme (OCRB), repèrent l'appartement de Mesrine rue Belliard, dans le 18e arrondissement de Paris. Ceci est rendu possible par le biais d'un indicateur, donné par Jacques Tillier qui voulait se venger, qui dénonce Charlie Bauer comme complice actif de Mesrine et grâce aux écoutes des coups de téléphone que Charlie Bauer passait à Jacques Mesrine. Maurice Bouvier, alors directeur central de la police judiciaire, saisit la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) du commissaire principal Robert Broussard, territorialement compétente pour procéder à l'arrestation de Jacques Mesrine. Le vendredi 2 novembre 1979 à 15 h 15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la BRI, porte de Clignancourt à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des tireurs qui ouvrent le feu sur lui et sa compagne. Vingt et une balles sont tirées. On retrouvera dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de grenades et d'armes de poing dissimulées à ses pieds. Sa compagne, grièvement blessée, perd un œil dans la fusillade.

La mort de Mesrine est un premier cas de remise en cause de la légitime défense invoquée par la police, car celle-ci aurait ouvert le feu sans sommation. Deux nouveaux témoins ont apporté des éclaircissements en octobre 2008 sur France Inter, Guy Peynet, qui était en 1979 le patron du bar Le Terminus, porte de Clignancourt, n’a jamais été entendu sur procès-verbal dans la procédure judiciaire ; il a envoyé une lettre, jointe au dossier. Il affirme que les policiers n’ont pas effectué de sommations avant de tirer sur Mesrine. Tout ce qu’il a entendu, c’est une rafale de coups de feu suivie du cri : « Bouge pas ! T’es fait ! »10. Geneviève Adrey ne s’est jamais exprimée publiquement depuis le 2 novembre 1979. Ce jour-là, alors étudiante en musicologie, elle se trouve dans une cabine téléphonique, avec une amie, porte de Clignancourt, à quelques mètres de la voiture de Jacques Mesrine. Elle raconte avoir entendu des rafales de mitraillette ou, en tout cas, des coups de feu très rapprochés, mais en aucun cas des sommations10.

Les sommations restent toutefois un acte militaire auquel étaient soumis les gendarmes et non les policiers. La légitime défense n'est en aucun cas soumise à l'obligation d'effectuer des sommations. On rappelle toutefois à cette occasion un avertissement que Mesrine avait dit à Broussard : « Quand nous nous rencontrerons à nouveau, ce sera à celui qui tirera le premier »9. En outre, les policiers ont témoigné qu'au lieu de se rendre et de lever les mains, il eut un mouvement latéral comme s'il allait se saisir de quelque chose. Après coup, on constatera la présence de deux grenades et de pistolets automatiques dans un sac à ses pieds. Il dit sur une cassette retrouvée par les enquêteurs à destination de sa dernière compagne, Sylvia Jeanjacquot : « Si tu écoutes cette cassette, c'est que je suis dans une cellule dont on ne s'évade pas ».

L'instruction est rouverte en mars 2000. Elle débouche sur un non-lieu, le 14 octobre 2004. Le 6 octobre 2006, la Cour de cassation française a déclaré irrecevable le pourvoi en cassation de la famille Mesrine suite au non-lieu prononcé le 1er décembre 2005 par la chambre d'instruction de la Cour d'Appel de Paris. Jacques Mesrine est enterré au cimetière Nord de Clichy-La-Garenne, la ville qui le vit naître. Sa BMW 528i métallisée (Sylvia Jeanjacquot raconte l’achat dans son livre Ma vie avec Mesrine, éd. Plon 2011) immatriculée 83 CSG 75 est restée avec les scellés de justice vingt-huit ans dans une fourrière à Bonneuil-sur-Marne avant d'être broyée dans une casse d'Athis-Mons le 14 mai 2007.

Besse François

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Besse François François Besse, né le 27 mai 1944 à Cognac, est un ancien truand français, surnommé le « roi de l'évasion » ou « l'anguille » pour ses six évasions. Il a été l'associé de Jacques Mesrine durant un an à la fin des années 1970. Après quelques vols sans importance, il est accusé de préparer un vol en 1971 ce qui lui vaut sept ans d'emprisonnement à la prison de Gradignan. Il s'en évadera le 9 mai 1971. Après avoir brisé la vitre de sa cellule, en la chauffant avec un briquet puis en jetant dessus de l'eau froide, provoquant ainsi un choc thermique, il saute du 1er étage avec une corde faite de draps. Il cambriole ensuite le drugstore d'Angoulême empochant ainsi 800 000 francs. Suite à la traque d'un autre malfrat, il se retrouve piégé et retourne en prison après avoir évité la mort de justesse.

En prison il se marie et va s'évader à nouveau en passant sous un mirador en 1974. Après une cavale de vingt heures, il se fait rattraper par la police et est condamné à 15 ans de prison à Fresnes. Il s'en évade le 20 octobre 1975 en sciant les barreaux de sa cellule. Il cambriole ensuite un bureau de change et est repris puis mis au QHS de Fresnes. En 1978, il fait la connaissance d'un autre détenu, Jacques Mesrine, avec qui il se lie d'une grande amitié. En prison, tous deux vont créer un mouvement de révolte contre les QHS par l'intermédiaire du journal Libération. Au printemps 1978 Mesrine et Besse sont transférés à la prison de la santé.

Le 8 mai 1978, grâce à un complice au sein du quartier de haute sécurité (gardien ou avocat) qui a introduit des armes dans le parloir, Mesrine et François Besse parviennent à neutraliser leurs surveillants, escalader le mur d'enceinte et s'évader de cette prison pourtant réputée inviolable. Ils laissent derrière eux Carman Rives, un codétenu abattu par la police. L'association des deux hommes permet de réaliser plusieurs coups dans les semaines qui suivent comme le braquage du casino de Deauville, le 26 mai 1978, (80 000 francs de butin) ou la prise d’otages de la famille d’un banquier de la Société générale (450 000 francs). Après une année passée ensemble, ils se séparent cependant suite à la tentative d'assassinat du président de la cour d'assises Charles Petit que Mesrine souhaite entreprendre, mais à laquelle Besse ne participe pas. Mesrine la fera sans lui.

Sur sa période passée avec Mesrine, Besse déclare : « Il voulait se venger, je ne voulais pas ». Mesrine qualifiait Besse de « moine » tandis que le côté matamore de Mesrine exaspérait François Besse. François Besse sera repris en Belgique, mais il réussira à s'évader une fois de plus, le 26 juillet 1979. On découvrira qu'il avait une arme de poing ainsi que les clés d'une moto sous le banc des accusés. Sa nouvelle cavale le mène en Belgique, puis en France et enfin en Espagne où il sera arrêté, mais il réussit à s'évader et enlève un douanier qu'il abandonne dans un parking souterrain à Perpignan à côté du palais de justice puis prend en otage un conducteur de taxi qu'il relâchera 48 heures plus tard à Paris.

Par la suite, plusieurs braquages sont faits en France, braquages que l'on attribue à Besse, ensuite il disparaît sans laisser de trace pendant plus de 10 ans. En 1986, alors qu'il est en cavale, il fait croire à son assassinat par un membre du gang des postiches.François Besse vivra à Londres dans le quartier de Swiss Cottage en 1988/1989 se faisant passer pour un trader parisien en congé sabbatique. Il se prénommera René et sa compagne Marie-Ange se fera appeler Françoise (aussi surnommée la vecchia par son ami). Par la suite il retournera en France, notamment en Anjou et en région parisienne. Pendant quatre ans, la police le croit effectivement mort, jusqu'au jour où ses empreintes digitales sont identifiées dans le logement d'un certain Jacques. La traque reprend. Finalement, il est arrêté à Tanger au Maroc, au restaurant Le Gagarine, en novembre 1994.

Pendant son incarcération il a essayé de se convertir a l'islam pour éviter son extradition, puis il est extradé vers la France le 14 février 1995. Un an et demi après son extradition le tribunal d'Angoulême le condamne à 5 ans de prison et sa compagne Marie-Ange écope de 18 mois. La cour d'assises des Charentes, le condamne alors à 8 ans, il est emprisonné à la prison de Gradignan. Il comparaît en 2002 devant la cour d’assises de Paris pour l’examen de grandes affaires criminelles datant de 1976 à 1986, pour lesquelles il avait à l'époque été condamné une fois à la peine de mort par contumace et quatre fois à la réclusion criminelle à perpétuité.

C'est un homme transformé que découvrent les juges. Évoquant son parcours, Besse s'adresse en ces termes à la cour : « Aujourd’hui, mon regard sur cette époque est sans conteste un jugement négatif. Je ne revendique rien, je ne peux être un modèle dans cette révolte, je me suis trompé ». Il ajoute avant que le jury se retire « je tiens à bien intégrer en moi le fait que j'ai pu faire du mal et que je me dois de réparer ». L'avocat général, Philippe Bilger le remerciera de « mettre un terme à cette mythologie de l'assassinat libérateur » et reconnaîtra, devant les jurés, être dans une situation particulièrement difficile. Comment juger cet homme qui n'a manifestement plus rien en commun avec le criminel qu'il a été ? Y a-t-il un sens à remettre en prison celui qui s'est déjà repenti ? Philippe Bilger met en avant la gravité des faits, mais aussi leur caractère ancien et le fait que François Besse n'a pas de sang sur les mains. Il exhorte les jurés à opérer « une totale révolution intellectuelle ». Il cite Paul Valéry : « la fonction la plus élémentaire de l'être humain, c'est de créer de l'avenir. C'est ce que je vous souhaite, monsieur Besse, à vous et à tous les détenus ». Il demandera une peine de 13 ans de prison.

Le 12 juin 2002, François Besse écope finalement d'une peine de 8 ans, qualifiée d'indulgente, qui devait théoriquement s’achever en 2009, mais François Besse sort de prison de Saint-Maur dans l'Indre le 27 février 2006. Titulaire du Baccalauréat qu'il passe à 53 ans et d’un diplôme de technicien du son, il a également préparé en prison un diplôme d'études universitaires générales de philosophie.

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