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Bataille de Bir-el Harmat

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Kœnig Marie-PierreBir-el Harmat est un point dans le désert de Libye, près duquel une compagnie de 400 volontaires de la brigade juive sioniste aurait soutenu courageusement et efficacement, mais au prix de pertes considérables, un siège devant des troupes germano-italiennes beaucoup mieux armées, pour barrer la route à une offensive de contournement des forces de Rommel. Selon François Milles, auteur de Des juifs dans le Désert, parallèlement au siège de Bir Hakeim, et un peu plus au nord, un point d'appui complémentaire tenu par une compagnie de 400 volontaires de la Brigade juive sioniste soutint un siège comparable, mais à plus petite échelle, et avec beaucoup moins de moyens que la Brigade française libre. Cette compagnie de Génie, sous les ordres du major Liebmann, avait été déposée en mai 1941 en plein désert de Libye, sans armes lourdes ni moyens de DCA, afin d'y installer des champs de mines destinés à barrer la route à toute offensive de contournement des forces de Rommel.

Cette position, située au sud de Bir-El-Harmat, à une dizaine de kilomètres au nord-nord-est de Bir Hakeim, reçut le 2 juin la visite d’une colonne blindée allemande, dont un officier, venu en parlementaire, invita l’unité juive à se rendre. Le commandant Liebmann rejeta l’ultimatum. Quelques heures plus tard, un premier raid de Stukas vint bombarder sa compagnie. Elle subit de nombreuses pertes, sans autre réplique possible que celle de ses armes légères. Les deux jours suivants, la position fut attaquée par les chars de la division italienne Ariete, la même qui s’en était prise sans succès, cinq jours plus tôt, à la défense de Bir Hakeim. Plusieurs des blindés italiens lancés à l’assaut du dispositif furent mis hors d’état de nuire par les barrages de mines. Quant aux blindés parvenus au centre du dispositif, ils subirent les attaques des volontaires juifs armés, faute de mieux, de « cocktails Molotov », et plusieurs d'entre eux furent ainsi détruits.

Après deux jours de cette résistance déterminée et inattendue, les Germano-italiens revinrent aux attaques aériennes beaucoup moins risquées pour eux, et la position fut pilonnée sans trêve au cours des quatre journées suivantes. Privés d’eau par la destruction de leur puits, environnés de poussière, les défenseurs ne cédèrent pas et tinrent les jours suivants, jusqu’à la réception de l’ordre de repli de la 8e armée, qu'ils reçurent le 10 juin, comme les défenseurs de Bir Hakeim. La compagnie juive avait perdu les trois quarts de ses effectifs, mais elle avait contribué, au côté des Français libres, à retarder de 10 jours l’offensive de contournement de Rommel en direction de Suez.

Le major Liebmann et sa centaine de survivants abandonnèrent leur position le même jour que les Français libres et réussirent à rejoindre, pendant la nuit les mêmes points de rassemblement. Si bien qu’au matin du 11 juin, le général Kœnig eut la surprise de rencontrer, dans un état identique à celui de ses hommes, ces frères d’armes dont il ignorait la présence. Interrogé en anglais par Kœnig, le major Liebmann répondit dans un français impeccable que ses hommes et lui-même étaient des combattants du Foyer national juif, bien que ne se battant pas sous leur propre drapeau, interdit par le règlement anglais. Kœnig ordonna alors à ces frères d'armes de déployer leur fanion à l’étoile de David, et le fit saluer par tous les officiers français libres qui l’entouraient. Toutefois ce récit de François Milles, n'est pas corroboré, en ce qui concerne cette rencontre dans le désert, par le livre de Kœnig sur Bir Hakeim et l'on en ignore les autres sources.


Opération Birke

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Opération BirkeL'opération Birke est une opération militaire allemande de la Deuxième Guerre mondiale en Laponie. Les tentatives finlandaises pour trouver une sortie acceptable de la guerre au printemps 1944 ont alarmé les Allemands qui possédaient des entrepôts de taille dans le nord de la Finlande. En avril 1944, les Allemands ont commencé à construire des positions défensives contre les avancées possibles en provenance du sud. Le nom Birke fut donné à l'opération du 9 avril 1944, sa tâche première étant d'assurer la protection des mines de nickel de Petsamo. L'opération fut préparée méticuleusement et se déroula en plusieurs phases.

La première, nom de code Birke anschlagen (Coupe du bouleau), consista à évacuer les entrepôts militaires et préparer les prochaines phases. La deuxième phase, nom de code Birke zerkleinern (Chute du bouleau) envoyait des unités allemandes sur des positions fortifiées autour de Rovaniemi pendant qu'ils retardaient l'action. La première phase de l'opération s'est tenue le 3 septembre 1944 après que les Finlandais les ont informé de leur intentions. Bien que la première phase dût durer deux semaines, les Allemands ont pressé le pas et commencé la deuxième phase le lendemain, le 4 septembre. La 20e armée de montagne a évacué une grande quantité de matériel de guerre par la Norvège sous l'opération Birke.

Quand les stocks allemands existants de nickel ont été jugées suffisants et que de nouveaux dépôts ont été créés en Autriche, l'importance de tenir la région de Petsamo et la Laponie a considérablement diminué. Dans le même temps, les difficultés logistiques et militaires liées à la défense de la Finlande du Nord furent réalisées. Ces facteurs ont permis aux Allemands dès le 4 octobre 1944 de gagner l'approbation d'Hitler pour passer de l'opération Birke à l'opération Nordlicht et d'abandonner la Finlande du Nord et fortifier Lyngen, Norvège.

Bataille de Bobr

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La bataille de Bobr est un affrontement limité entre des éléments du Kampfgruppe Bridoux de la Légion des volontaires français (L.V.F.) au sein de la Wehrmacht et le 3ème Corps Blindé de la Garde de l’armée soviétique, lors de l'offensive soviétique Opération Bagration, le 26 et 27 juin 1944, près de la rivière Bobr et du village du même nom, à l'est de Borissov. La bataille de Bobr se déroula les 26 et 27 juin 1944. Du côté allemand, se trouvent les Ier bataillon, 13e compagnie du IIIe bataillon et deux compagnies du IIIe bataillon, de la PAK régimentaire de la Légion des volontaires français, soit environ 600 hommes, assistés le premier jour d'une centaine de SS Polizei. Du côté soviétique, sont alignés quatre ou cinq bataillons à effectif complet de l'Armée rouge, épaulés par plusieurs chars T-34 et aussi des chars américains et anglais du programme Lend-Lease du 3ème Corps Blindé de la Garde.

Suite à la retraite générale du front de l'Est dans le secteur "centre" de la Russie blanche (Biélorussie), les soldats français collaborateurs de la Wehrmacht s'enterrent pour retarder la progression des Soviétiques et permettre à la 9e armée allemande de la Wehrmacht de se replier par la Magistrale pour éviter l'encerclement. Ils s'installent le 22 juin 1944 près du Bobr, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Borissov. Ils sont renforcés, le 25 juin 1944 par quatre chars Tigres du Schwere Panzer-Abteilung 505 et 6 pièces de 37 mm de la PAK. Pendant les combats, ils recevront le soutien aérien de plusieurs Stukas. Ce Kampfgruppe s'élève, le 25 juin, à presque 1000 hommes, dont au moins 400 français commandés par le capitaine Jean Bridoux, fils d'Eugène Bridoux, secrétaire d'État à la Guerre puis sous-secrétaire d'État à la Défense nationale du gouvernement de Vichy.

L'assaut commence le 26 juin à quatre heures du matin. Bien que les Soviétiques aient un matériel lourd important — de nombreux canons, des Katyushas, des mortiers lourds et de très nombreux chars — les Français résistent. Ils subissent 5 assauts, ils se battent même au corps à corps pour conserver un cimetière. Les Français sont relevés le 27 juin au matin. Ils perdent 41 hommes, 24 blessés et détruisent à peu près le même nombre de chars russes (26 par les Tigres, 13 par la PAK régimentaire et 1 par un tireur de la compagnie Rigide) et mettent hors de combat plusieurs centaines de soldats de l'Armée rouge. D'après l'auteur collaborationniste Saint-Loup, les journaux russes auraient écrit sur cette bataille : « (...) sur la rivière Bobr, des unités blindées appartenant aux deux fronts de Russie blanche se sont heurtées à la résistance de deux divisions françaises », alors qu'ils étaient moins de 1000.

Opération Biting

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Frost JohnL'opération Biting (« morsure »), aussi connu sous le nom de raid de Bruneval, est un raid britannique de la Seconde Guerre mondiale mené par la Royal Air Force, un régiment de parachutistes, la Royal Navy, et des hommes de troupes spécialement entraînés pour une action de commando. L'opération a lieu sur la falaise de La Poterie-Cap-d'Antifer, sur la côte normande, dans la nuit du 27 au 28 février 1942. Son but était de se saisir des principaux éléments d'un radar allemand, dont les spécifications et la technologie étaient alors inconnues des Alliés, tout en faisant croire à sa destruction.

« C'est au radar que le Royaume-Uni doit fondamentalement de n'avoir pas été envahie durant l'été 1940 après avoir succombé sous le poids des bombardements de la Luftwaffe », note le colonel Rémy (Mémoires d'un agent secret de la France libre), dont le réseau de renseignement Confrérie Notre-Dame a effectué un travail essentiel dans la préparation de l'opération Biting. Le radar, nouveau dispositif de détection, permet aux Britanniques d'intercepter les escadres aériennes allemandes qui ont pour tâche de préparer un débarquement en Grande-Bretagne.

Les services secrets britanniques savent que l'ennemi, lors du rapatriement à Dunkerque de la British Expeditionary Force (1940), s'est emparé d'un matériel qui lui a permis de réaliser de rapides progrès dans le domaine de l'électronique - cf. l'invention du radar de type Würzburg qui mesure la distance, l’altitude et l’orientation. L'utilisation de ce nouveau modèle de radar par les Allemands se retourne contre la Royal Air Force, passée à l'offensive en février 1942. Mais détruire le poste radar installé sur la falaise de La Poterie-Cap-d'Antifer ne paraît pas suffisant aux yeux du vice-amiral Louis Mountbatten, à la tête des Combined Operations. Selon lui, l'important est de s'emparer des pièces essentielles du poste afin de permettre aux scientifiques britanniques de juger du degré de perfectionnement atteint par le radar allemand et de trouver le moyen de le rendre inefficace.

Outre l’intérêt que représente pour la Royal Air Force l’examen du radar, le Grand État-Major allié souhaite faire agir ensemble, pour la première fois, les armes de mer, de terre, de l’air, ainsi que des troupes aéroportées, en tirant de cette expérience des enseignements du plus grand intérêt. C’est l’occasion d’en finir avec la phase purement défensive consécutive à la campagne de France, et c’est aussi porter un coup audacieux contre un ennemi réputé invincible. Pendant plusieurs semaines, l’objectif est photographié, reproduit sous forme de maquettes, et les parachutistes apprennent par cœur tous les détails du terrain. L’entraînement est intensif, avec des sauts à diverses altitudes par tous les temps, l’installation de nids de résistance sous tir réel, l’apprentissage d’une technique très poussée de toutes les formes d’assaut, la conduite de véhicules capturés à l’ennemi… L’opération nécessite l’union de trois conditions idéales qui ne se fait que très rarement :

  • un vent modéré, afin que le parachutiste ne soit pas déporté loin du point fixé pour son atterrissage ;
  • une bonne visibilité pour permettre de repérer exactement ce point ;
  • une marée propice et une mer calme, de façon à serrer au plus près le point choisi pour le rembarquement.


En fin d'après-midi du 27 février, par un soleil éclatant et une mer calme, les forces navales se mettent en route escortées par deux contre-torpilleurs. À la nuit tombée, les avions Whitley décollent. Selon le major Frost, commandant de l'opération, « le moral est magnifique ». Les parachutistes sautent au-dessus de l'objectif, et arrivés au sol, non loin du centre de La Poterie-Cap-d'Antifer, ils se regroupent autour du point de rassemblement d'où chaque groupe se dirige vers son objectif. Le major Frost et treize hommes prennent le Manoir de la Falaise, dont le seul défenseur est abattu. Les Allemands étant ailleurs, l'opération est rendue plus périlleuse. Au même moment, le lieutenant Vernon et son groupe de sapeurs s'en prennent à l'installation radar allemande, préalablement dépouillée par l'adjudant Cox de ses éléments essentiels. Au cours des échanges de coups de feu, le radar est détruit, mais ses composants essentiels sont tout de même récupérés.

Puis Frost et ses hommes commencent à préparer le repli vers la plage de Bruneval : une position défensive allemande est établie sur le contrefort de la falaise à l'endroit où celle-ci descend jusqu'au point d'embarquement. Il faut faire vite pour permettre le rapatriement des autres groupes alors qu'au loin apparaissent les phares de trois voitures allemandes. À 2 h 35, l'embarquement à bord des landing-crafts se fait sous un feu nourri. Sapeurs, prisonniers et blessés sont embarqués les premiers. Vers l'intérieur des terres, un bataillon blindé allemand approche mais trop tard. Le raid a duré moins de deux heures. Aucun incident ne marque le retour de la flottille escortée par des avions de la Royal Air Force, même s'il faut quatorze heures pour rallier la côte britannique. L'accueil des hommes des Combined Operations est triomphal, à la mesure de cet audacieux coup de force.

Bien que détérioré au cours de l'opération, le matériel électronique du radar rapporté au Royaume-Uni par les hommes du major Frost permet de mesurer les connaissances des Allemands en matière de radar. Des mesures sont prises en conséquence, dont les effets se feront sentir jusqu'à la fin de la guerre : les éléments rapportés permettent aux savants britanniques de brouiller les écrans radar allemands avant de passer à l'action. Ce brouillage viendra en complément de méthodes plus basiques comme le largage par avion sur les zones adéquates de lamelles de papier métallisé qui perturbent la détection aérienne. Le raid confirme à quel point le renseignement reste crucial pour la préparation et le bon déroulement d'une opération. Le raid est en effet rendu possible par les photographies de la Royal Air Force, mais surtout par les informations très précises fournies par le réseau Confrérie Notre-Dame, dont le colonel Rémy est alors le chef.

Enfin, preuve est faite qu'avec une préparation méthodique, une collaboration étroite entre armes de mer, de terre, de l’air, le mur de l'Atlantique peut être ébréché avec des pertes minimes. L'opération contribue ainsi à regonfler le moral britannique. Ce raid, suivi ultérieurement d'autres coups de main audacieux à Saint-Nazaire et à Dieppe, est la préfiguration de la gigantesque opération combinée du débarquement le 6 juin 1944. L'opération Biting suscite l'admiration du général allemand Kurt Student, chef des forces aéroportées de la Wehrmacht. Le raid jette le plus grand trouble au quartier général d'Hitler. Dans les semaines à venir, après une inspection du général Rommel, l'évacuation du hameau de Bruneval est ordonnée.

Les éléments connus des Britanniques leur laissent penser que les Allemands n'ont pas réellement compris l'objet de l'opération. Cependant, le général von der Heydte affirmera au lendemain de la guerre l'avoir bien réalisé en examinant les débris restants de la station radar. Haïssant le nazisme et souhaitant l'effondrement du Troisième Reich, il n'en souffle mot à personne en février 1942. Suite à l'opération, le radar est détruit ainsi que la villa. La Luftwaffe ne juge pas l'emplacement compromis, au contraire maintenant le terrain est encore plus dégagé et reste d'une situation idéale pour détecter tous mouvements d'avion venant d'Angleterre. La Luftwaffe décide de créer sur le site une très importante base de détection dotée de cinq radars. Cette base reçoit le nom de code de Auerhahn. Elle dispose d'un grand radar Wassermann S de 100kW, de deux radar Freya et de deux radars Würzburg. En 1944, l'ensemble du site est fortement défendu par un réseau dense de barbelés, de champs de mines, de bunkers de Flak 2cm et 3,7cm.

Frost John

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Frost JohnJohn Dutton "Johnny" Frost, né le 31 décembre 1912 à Pune en Inde; décédé le 21 mai 1993, était un général de l'armée britannique et officier parachutiste devenu célèbre lors de l'opération Market Garden aux Pays-Bas en 1944. Frost a passé sa jeunesse en Inde jusqu'à ce qu'il déménage en 1914 au Royaume-Uni avec ses parents. Son père participa à la Première Guerre mondiale en France où il obtint la Military Cross. Ensuite son père fut muté en Mésopotamie, ce qui fit retourner John Frost en Inde avec le reste de sa famille. Il y apprit la langue arabe. En 1921, il retourna au Royaume-Uni et y fréquenta l'école militaire de Sandhurst. En 1938, il fut stationné en Iraq jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.

Le ministère de la défense britannique lui a demandé au début de la guerre s'il voulait faire partie de la nouvelle unité SAS (Special Air Service). Malgré le fait qu'il ne savait alors qu'à peine ce qu'était le SAS, il accepta et combattit avec cette unité en Tunisie, en Sicile et en Italie. Il se distingua également lors de l'opération Biting, une attaque surprise d'un radar allemand près de Bruneval, sur la côte française, la première mission importante des parachutistes britanniques durant laquelle il commanda en tant que "Major" la compagnie C du 2e bataillon du régiment de parachutistes.

Durant l'opération Market Garden, aux Pays-Bas, il servit en tant que lieutenant-colonel dans la 1re division aéroportée britannique. En tant que commandant du 2e bataillon de parachutistes britannique, il avait sous ses ordres 740 hommes légèrement armés qui avaient pour mission de prendre le pont sur le Rhin à Arnhem et de le tenir jusqu'à l'arrivée par le sud des chars du 30e corps britannique. Après l'atterrissage réussi le 17 septembre 1944 près de Wolfheeze à environ 10 km au nord-ouest du pont, Frost et ses hommes marchèrent sur Arnhem sans attendre de renforts. Comme les Britanniques ne s'attendaient qu'à une faible résistance ennemie, ils furent surpris par la puissance de combat des unités allemandes. Le bataillon réussit à se rendre maître du côté nord du pont et à le défendre durant un certain temps. Pendant cette action le camarade et adjoint de Frost, le Major Wallis, fut tué par erreur sous le feu ami. Frost le remplaça par Allison D. Tatham-Warter. Frost et ses hommes furent débordés et faits prisonniers par les unités allemandes après quatre jours de combat. Il fut emprisonné en Allemagne en tant que prisonnier de guerre, d'abord à Spangenberg près de Kassel, puis dans un hôpital à Obermassfeldt. Il fut libéré en mars 1945 lorsque la région fut prise par les troupes américaines.

Frost fit la connaissance de Jean MacGregor Lyle, une femme qui ravitaillait la 1re Division Airborne avec du thé, au proche-orient. Ils se marièrent le jour du 35e anniversaire de Frost le 31 décembre 1947. Ils eurent un fils et une fille. Lorsque Frost quitta l'armée en 1968 il avait le grade de "Major-general" (général de division) et avait obtenu les distinctions suivantes: Order of the Bath, Distinguished Service Cross et la Military Cross. Dans les années 70 il se retira, avec sa femme, dans une ferme à Liphook, Hampshire, pour y élever du bétail. Au début la ferme était en mauvais état mais John et Jean l'ont restaurée et bien gérée. Frost se lança dans la politique locale et devint en 1982 gouverneur-adjoint de Sussex de l'Ouest.

Son rôle durant l'opération Market Garden a été relaté dans le Best-seller de Cornelius Ryan Un Pont Trop Loin qui fut porté à l'écran. Son rôle fut tenu dans le film par Anthony Hopkins. Frost a visité le tournage du film en 1976 pour lequel il a œuvré comme conseiller militaire pour les scènes qui concernaient Arnhem. Frost visita aussi régulièrement le mémorial des combats d'Arnhem à Oosterbeek. C'est ici que l'on peut voir aujourd'hui son cor de chasse qui lui servit à regrouper ses hommes. En son honneur, le pont d'Arnhem fut rebaptisé "Pont John Frost" le 16 September 1978. Frost lui-même a rédigé son vécu à Arnhem dans le livre A Drop Too Many qui fut publié en 1978. Il est aussi l'auteur en 1983 de 2 PARA Falklands: The Battalion At War, un livre critique sur la bataille de Wireless Ridge durant la guerre des Malouines et qui provoqua beaucoup de colère dans les étages supérieurs de l'armée britannique. Son autobiographie avec le nom de Nearly There a été publiée en 1991. John Dutton Frost est décédé le 21 mai 1993.

Prise de Bologne

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Anders WładysławLa prise de Bologne, le 21 avril 1945, constitue l'une des dernières batailles de la campagne d’Italie et la dernière du Deuxième corps polonais, avec la victoire de ce dernier et des armées alliées qui le flanquaient, la 5e armée américaine et la 8e armée britannique. Cette bataille doit être replacée dans un contexte politique et géostratégique très sombre pour la Pologne. L'Armée polonaise de l'ouest, et particulièrement le deuxième corps, ont assisté avec consternation et amertume à l’écrasement du soulèvement de Varsovie. Par ailleurs, un terrible bras de fer oppose le Gouvernement polonais en exil et le général Anders au premier ministre britannique Winston Churchill. Pour les Polonais, l’enjeu est vital : il s’agit de rentrer victorieux dans un pays libre aux frontières reconnues.

Le général Anders a détaillé dans ses mémoires2 ces heures sombres : « … Tout en luttant par les armes contre les Allemands, les Polonais étaient, en même temps, en conflit avec la Russie soviétique et avaient des griefs ou même plus que des griefs contre la Grande-Bretagne et les États-Unis, du fait que ces deux puissances n’accordaient aucun appui à la Pologne, en ce qui concernait ses affaires avec la Russie. En conséquence, on nous attribua une propension particulière à la querelle et une nature aventureuse. Était-ce juste cependant ? » Les conversations de Yalta, du 4 au 11 février 1945, qui avaient, après celles de Téhéran, été gardées rigoureusement secrètes, furent portées à la connaissance d’Anders le 12 février. Après en avoir référé au premier ministre Mikolajczyk, le général Anders écrit au commandant de la 8e armée britannique, le général McCreery

    « Nous vivons les moments les plus durs de notre vie. La récente décision de la Conférence des Trois, qui abandonne en fait notre Patrie et notre Nation comme butin aux bolchéviks, nous fait tomber les armes des mains… Nous avons laissé sur notre route, que nous considérions comme le chemin de combats nous conduisant en Pologne, des milliers de compagnons d’armes. C’est pourquoi le soldat du 2e corps polonais a ressenti la récente décision prise au cours de la conférence des Trois, comme la plus grande injustice, et qui est en contradiction avec son sentiment de l’honneur militaire… Le soldat me demande pour quel but désormais il doit combattre ? Je ne sais que répondre à cette question. Une chose terrible vient de se produire. …

    … Je constate la nécessité de retirer immédiatement du secteur de combat les troupes du 2e corps polonais et cela en raison : 1° de l’état d’esprit des soldats caractérisé ci-dessus ; 2° du fait que ni moi-même, ni aucun des chefs subalternes ne pourrions aujourd’hui trouver, dans nos consciences, une raison plausible pour exiger des soldats du 2e corps polonais de nouveaux sacrifices… »

Le général obtient de se rendre à Londres pour conférer avec son gouvernement et s’entretenir directement avec Churchill. L’entretien, tenu le 21 février 1945, est pour le moins houleux : « Churchill – Vous n’êtes pas content du résultat de la conférence de Yalta ?

    Anders expose le point de vue polonais en employant les mêmes arguments qu’avec le maréchal Alexander

    Churchill (avec violence) – Tout cela est de votre faute. Depuis bien longtemps, je vous conseillais de régler la question des frontières avec la Russie soviétique en lui abandonnant les territoires à l’est de la ligne Curzon. Si vous m’aviez écouté, toute l’affaire aurait pris un aspect totalement différent. Nous n’avons jamais garanti les frontières orientales de la Pologne. Nous possédons aujourd’hui nous-mêmes suffisamment de troupes et n’avons pas besoin de votre concours. Vous pouvez retirer vos divisions ; nous nous en passerons…. »

Le 26 février 1945, le président de la République, Wladyslaw Raczkiewicz, confia à Anders le poste de Commandant suprême par intérim. Le général Bohusz-Szyszko lui succède à la tête du Deuxième corps. Mais, les commandants américain et britanniques, les généraux Richard McCreery et Mark Wayne Clark et le maréchal Harold Alexander exigèrent d’Anders le maintien des troupes polonaises, car les Alliés ne disposaient d’aucune troupe pour les remplacer. Anders finit par céder. L’offensive des Alliés en Italie inaugurait la campagne pour la vallée du Pô. Le plan du général Clark, commandant du 15e groupe d’armées US, consistait à déborder, par les deux ailes, les forces allemandes dont le gros était disposé à l’est de Bologne. La 8e armée britannique devait avancer en direction de Ferrare, par Argenta, en partant du cours inférieur de la rivière Senio.

La 5e armée américaine, venant du sud de Bologne, contournerait la ville par l’ouest, en avançant dans la direction de Vérone. Le 2e corps polonais devait, conjointement avec son voisin de droite, le 5e corps britannique, assurer l’essentiel de l’assaut sur la ville. Le 2e corps est à cette occasion renforcé de deux brigades d’infanterie, de deux régiments d’artillerie lourde et d’un bataillon de commandos, récemment créés. De plus, pour ces opérations, les unités britanniques suivantes faisaient partie du corps polonais :

  •  7e brigade blindée britannique
  •  une fraction de la brigade de sapeurs d’assaut
  •  43e brigade motorisée de Gurkhas
  •  14/20e régiment de hussards
  •  une partie du 27e régiment de lanciers
  •  quatre régiments d’artillerie


Il est à noter que l’une des divisions polonaises est la 5e division d’infanterie des Confins (Kresowa), dont les effectifs sont constitués de Polonais originaires des Kresy, les parties orientales de la Pologne attribuées à Yalta à la Russie soviétique.

Les forces alliées sont opposées aux unités allemandes suivantes :

  •  98e division d'infanterie
  •  26e Panzerdivision (du XIVe Panzer Corps)
  • 1re division parachutiste (déjà adversaire des Polonais à Monte Cassino)
  •  4e division parachutiste.


Le défi pour les forces polonaises consistait à franchir successivement trois rivières bordées de remblais fortifiés par les Allemands. L’offensive débuta le 9 avril à 4h. par un bombardement aérien et un barrage d’artillerie de 400 canons tirant sur les positions allemandes. Un incident se produisit au cours de ce bombardement : des avions américains larguèrent, par erreur, leurs bombes sur des unités d'assaut polonaises prêtes à l'attaque. Une attaque fut lancée le soir du même jour. Les Américains et les Britanniques engageaient les flancs allemands, tandis que les Polonais fonçaient vers la ville. Le 10 avril, les forces polonaises repoussaient les Allemands au-delà de la rivière Senio. Les lance-flammes du type Crocodile, montés sur des chars et pouvant cracher une formidable colonne de feu à plus de 100 m, jouèrent un grand rôle lorsqu'il fallut se frayer un chemin à travers les hauts remblais bordant la rivière.

Du 12 au 14 avril, les forces polonaises combattirent les Allemands sur la rivière Santerno, et s’emparèrent d’Imola. Du 15 au 16 avril, la rivière Sillaro et le canal Medicina furent le théâtre de combats entre les troupes polonaises de la 5e division des Confins et la demi-brigade de Gurkhas et la 4e division parachutiste allemande. Le commandant de la 8e armée britannique donna ordre le 17 avril aux Polonais de continuer leur poussée vers Bologne à partir de l’est. Selon les plans initiaux, la ville devait être prise par la 5e armée US avançant du sud. Le 17 avril, les forces polonaises se retrouvèrent face à un adversaire déjà connu, la 1re division parachutiste allemande, division d'élite qui avait défendu le Monte Cassino. Les combats furent acharnés, les Allemands étant « farcis de fusées et d'armes anti-chars Faustpatrone ». Les pertes polonaises en chars furent élevées. Mais une tête de pont permit une percée de la 2e brigade blindée polonaise qui brisa la résistance allemande.

Dans la nuit du 20 avril, un groupe d'assaut polonais approchant de Bologne fut à nouveau la cible de tirs fratricides de l'artillerie américaine, convaincue qu'il ne pouvait y avoir à cet endroit que des troupes allemandes en retraite. Le 21 avril, un bataillon de la 3e brigade de chasseurs des Carpates de la 3e division d’infanterie des Carpates, venant de l’est, pénétra dans la ville. Ne combattaient plus alors dans la ville que quelques unités allemandes isolées. A 6h.15 les Polonais avaient sécurisé la ville, arborant les couleurs polonaises sur l’hôtel de ville et la tour Asinelli, la plus haute tour de Bologne. La population accueillit les Polonais en libérateurs. À 8h., les chars américains pénétrèrent dans la ville suivis par les unités de partisans italiens du groupe de combat Friuli du général Arturo Scattini, entré par la Porta Maggiore.

Au cours de cette bataille, le Deuxième corps polonais perdit 234 tués et 1 228 blessés sur un effectif engagé de 55 780 hommes. Ce fut la dernière bataille de cette grande unité, qui fut retirée du front le 22 avril. Les troupes américaines et britanniques terminèrent l’encerclement des forces allemandes au nord de la rivière Reno et la 8e division indienne franchit le Pô. Les forces allemandes en Italie du nord capitulèrent le 29 avril 1945.

Bombardement de Bari

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Richthofen Wolfram vonPendant la Seconde Guerre mondiale, le bombardement de Bari est une opération aérienne réalisée par des bombardiers allemands sur les forces alliées à Bari, en Italie, le 2 décembre 1943. Lors de l'attaque sollicitée par Albert Kesselring, cent cinq Junkers Ju 88 de la Luftflotte 2 sous le commandement de Wolfram von Richthofen, attaquent par surprise et bombardent la ville qui accueille alors beaucoup de personnel dans le cadre de l'appui à la campagne d'Italie. Dix-sept navires de transport sont coulés dans le port de Bari emportant environ 40 000 t. de matériels et fournitures.

L'attaque, qui a duré un peu plus d'une heure, a mis le port hors service jusqu'en février 1944 et a été appelée le « Petit Pearl Harbor ». La libération de gaz moutarde depuis l'un des navires — le liberty ship John Harvey — coulés, a aggravé les pertes humaines. Côté allié, le nombre de morts s'éleva à un millier de militaires ou assimilés, ainsi qu'un millier de civils ; côté allemand, seul un appareil fut détruit. La ville n'avait pas une bonne défense antiaérienne et aucune escadrille de chasseurs n'était basée à proximité.

Bombardement de Kure

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Halsey William FrederickLe bombardement de Kure et de ses environs par des avions de l'aéronavale des États-Unis et du Royaume-Uni en fin juillet 1945 a entraîné la destruction de la plupart des navires de guerre de la Marine impériale japonaise survivant. Les attaques de la Troisième Flotte américaine sur l'Arsenal naval de Kure, dans la préfecture de Hiroshima, et des ports à proximité le 24, 25, et 28 juillet 1945 ont coulé un porte-avions, trois cuirassés, cinq croiseurs, et plusieurs navires moins grands. Pendant la même période, la Flotte britannique du Pacifique a attaqué d'autres cibles dans la mer intérieure de Seto et a coulé deux frégates et plusieurs d'autres navires plus petits, et a causé des dégâts au niveau d'un porte-avions d'escorte.

En juillet 1945, les grands navires de guerre restant de la Marine impériale japonaise sont concentrés près de la base navale de Kure. Ces navires ont été, effectivement, immobilisés par les pénuries de carburant et ont été employés comme des batteries antiaériennes fixes. L'amiral John S. McCain, Sr., le commandant de la Force opérationnelle de porte-avions rapides, ou la Task Force 38, a été fortement contre une attaque sur Kure puisque, avec son état-major, il estimait que les navires ne constituaient qu'une menace mineure.

Dans ses mémoires, l'amiral Halsey a donné quatre raisons pour lesquelles il a lancé une attaque contre Kure malgré l'opposition de McCain. En premier, il a cité sa conviction que l'attaque remonterait le moral des forces américaines et constituerait des représailles pour l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941 ; en deuxième, cette attaque garantirait la passivité japonaise par rapport à l'invasion prévue d'Hokkaido par les soviétiques ; troisièmement, elle empêcherait le Japon d'utiliser sa flotte pour négocier de meilleures conditions de paix, et, finalement, son commandant, l'amiral de la Flotte Chester W. Nimitz lui a ordonné de mener l'attaque.

Même si la Flotte britannique du Pacifique a été sous les ordres de la Troisième Flotte américaine, elle a été exclue de l'attaque pour que le Royaume-Uni ne puisse pas prétendre avoir détruit une partie de la flotte japonaise. C'est pourquoi elle a donc dû attaquer seulement les aérodromes et le port d'Osaka. En 1945, avant les attaques de la fin de juillet, des bombardiers B-29 des U.S. Army Air Forces avaient déjà bombardé Kure. L'usine d'avions maritime de Hiro avait été bombardé le 5 mai, des mines marines avait été placés dans les entrées du port le 30 mars et le 5 mai, et 40 pour-cent de la ville a été détruit dans un grand bombardement le 1er juillet. Dans ces attaques, la Task Force 38, les américains, et la Task Force 37, les britanniques, ont joué un rôle ; les HMS Formidable, Indefatigable, et Victorious ont fait partie de la Task Force 375.

L'attaque sur Kure de la Troisième Flotte a commencé le 24 juillet. Des avions provenant de porte-avions américains ont fait 1747 vols ce jour contre les cibles japonais. Ces attaques ont été fructueuses: le porte-avions Amagi et le croiseur Ōyodo, le navire amiral provisoire de la Flotte combinée, ont été coulés. Les cuirassés Hyūga, Ise, et Haruna, les croiseurs lourds Tone et Aoba, et les vieux croiseurs d'entraînement cuirassés Iwate et Izumo ont tous subi d'importants dégâts et ont été stationné dans les eaux peu profondes8. Leur amarrage peu profond a exclu l'utilisation de torpilles. Les avions américains ont essayé de réduire leurs propres pertes, causées par la grande quantité de batteries antiaériennes dans la zone, en utilisant des bombes à temps de détonation variable.

Les attaques de la Flotte britannique du Pacifique sur Osaka ainsi que sur ses cibles de la mer intérieure de Seto ont porté atteinte au porte-avions d'escorte Kaiyo et ont coulé les frégates C.D. N° 4 et C.D. N° 30, mais les britanniques ont perdu quatre avions. Les attaques américaines sur Kure ont repris le 28 juillet et les cuirassés Ise et Haruna ont encore subi des dégâts, comme le croiseur lourd Aoba. Le porte-avions Katsuragi, qui avait largement échappé aux attaques précédentes, et le porte-avions léger inutilisable Ryhūhō ont été attaqués et le premier a subi d'importants dégâts. Ces attaques aériennes ont été parmi les plus grandes menées par l'U.S. Navy pendant la guerre, et ont été les plus destructives au niveau maritime.

Les USAAF ont aussi lancé une attaque sur les navires japonais à Kure le 28 juillet. Cette attaque a été constituée de 79 bombardiers B-24, basés à Okinawa. Le croiseur échoué Aoba a été frappé par quatre bombes. Ces bombardements ont causé de nouveaux dégâts, et l'arrière du navire s'est séparé du reste. Pendant l'attaque, deux B-24 ont été descendu et quatorze autres ont été endommagés. Au cours de ces attaques, les Alliés ont perdu 102 équipages et 133 avions, perdus au combat ou dans des d'accidents. Ces pertes ont été supérieures à celles subies par la Troisième Flotte américain dans la plupart de ses opérations, ce qui est dû aux défenses antiaériennes intenses autour de Kure.

Les attaques des Alliés sur Kure et dans la mer intérieure de Seto ont fait du Nagato, posté à Yokosuka, le seul navire capital restant parmi les forces maritimes japonaises. La destruction des cuirassés et de croiseurs lourds à Kure a été comparée par l'historien Stephen Roskill à une vengeance pour les pertes américaines lors de l'attaque de Pearl Harbor. Ces attaques ont permis à la Flotte du Pacifique des soviétiques de se répandre dans la mer du Japon sans crainte d'opposition.


Bombardement de Trévise

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Le bombardement de Trévise est une opération aérienne de la Seconde Guerre mondiale réalisée par les forces alliées sur Trévise, en Italie, le 7 avril 1944. L'attaque a fait environ 1 000 victimes civiles et a détruit plus de 80 % des bâtiments de la ville, y compris des monuments historiques et artistiques tels que le Palazzo dei Trecento.

Bataille de Brest

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Ramcke Hermann-BernhardLa bataille de Brest fut l'une des plus féroces disputées dans le cadre de l'Opération Cobra, comme on désigne la percée alliée en Normandie qui commença le 27 juillet 1944 durant la Bataille de Normandie. Le plan de reconquête de l'Europe des Alliés consistait, en partie, à prendre possession de ports pour pourvoir aux besoins énormes des troupes en matière d'approvisionnement. En effet, on estimait que 37 divisions alliées se trouveraient sur le continent en septembre 1944 et qu'elles auraient besoin de 26 000 tonnes de provisions par jour. Le port principalement visé était celui de Brest.

Au tout début de la guerre, soit après la défaite de la France en juin 1940, l'armée des États-Unis commença à préparer un plan d’invasion de l'Europe de l'Ouest dans l'éventualité de son entrée en guerre contre l'Allemagne. Les troupes américaines et canadiennes seraient alors envoyées en Angleterre (à condition que le Royaume-Uni soit toujours partie au conflit) en attendant que se présente l'occasion d'envahir le continent. Le plus grand défi était évidemment d'assurer l'approvisionnement des troupes après leur débarquement. Pour ce faire, il était indispensable de s'emparer de ports situés sur la côte atlantique. On désigna donc comme objectifs les ports qu'on jugea le mieux répondre aux besoins à venir.

À la phase initiale de la bataille, juste après le débarquement, on prévoyait d'ériger de grands ports artificiels (les ports Mulberry) sur les plages. Toutefois, en raison de leur capacité de déchargement limitée, ceux-ci étaient uniquement considérés comme une solution temporaire en attendant la prise de vrais ports et leur mise en service. Il se trouvait sur la côte nord de la France, le long de la Manche, un certain nombre de ports en eaux profondes qui auraient convenu, dont celui de Brest, base principale de la Marine française avant la guerre. Il s'agissait aussi du port français le plus à l'ouest. Les stratèges alliés pensaient même qu'après sa capture, les denrées et le matériel pourraient y être acheminés directement depuis les États-Unis sans passer par l'Angleterre, pour ainsi atteindre rapidement les troupes alliées qui progressaient vers l'Allemagne.

Les autres ports majeurs longeant la Manche étaient Saint-Malo en Bretagne, Cherbourg et Le Havre, en Normandie. L'opération Sledgehammer (en) (la prise de Cherbourg) avait été envisagée, mais l'idée fut abandonnée après le désastreux débarquement de Dieppe en 1942. On avait conclu qu'une attaque directe d'un port par la mer n'était pas envisageable. Les Allemands, conscients de l'intérêt stratégique des ports français pour les troupes américaines, avaient commencé très tôt à les protéger par des fortifications érigées par l'organisation Todt dans le cadre de la construction du mur de l'Atlantique. Une partie de ces ports étaient aussi d'importantes bases de U-boot dotées d'abris blindés pour sous-marins. Ces fortifications allaient résister un certain temps aux attaques aériennes des Alliés.

Peu après l'invasion de la Normandie, deux ports Mulberry sont amenés sur la côte française. Malheureusement pour les Alliés, deux semaines après leur mise en service, une tempête détruit le premier et endommage lourdement l'autre. Les provisions sont donc le plus souvent débarquées directement sur les plages, ce qui occasionne des pertes de temps considérables et ne fait qu'accroître l'urgence de prendre des ports en eaux profondes. Dès leur arrivée à Utah Beach le 6 juin 1944, les troupes américaines remontent la péninsule du Cotentin pour gagner le port de Cherbourg dont ils s'emparent moins d'un mois plus tard, soit le 1er juillet. Toutefois, avant sa reddition, la garnison allemande détruit les installations portuaires. Il faudra plusieurs semaines aux Alliés pour les remettre en état. Il s'agissait alors du seul port majeur aux mains des Alliés.

Après avoir piétiné pendant plusieurs semaines en Normandie, les Alliés, menés par le général George S. Patton, réussissent la percée d'Avranches et progressent rapidement vers le sud de la péninsule du Cotentin pour isoler la Bretagne. Le VIIIe corps d'armée des États-Unis est ensuite chargé de prendre la péninsule bretonne et de protéger le flanc nord de la percée. Les unités de la Wehrmacht, piégées en Bretagne, se replient dans les ports fortifiés pendant que les troupes de la Troisième armée des États-Unis les encerclent. La Bretagne, à l'exception des principaux ports, est libérée en quelques jours seulement. Entrevoyant la possibilité d'encercler la majeure partie de l'armée allemande en Normandie, le commandement allié demande à une grande partie des divisions américaines ayant participé à la percée d'Avranches de se déplacer vers l'est pour prendre l'ennemi à revers au sud.

Le 17 août, la 83e division d’infanterie américaine, surnommée d'abord « Ohio division » puis « Thunderbolt division »1, s'empare de la place forte de Saint-Malo. Malheureusement, avant de se rendre, l'ennemi avait déjà saboté le port. Non loin de là, la garnison allemande qui occupait l'Île de Cézembre ne cède qu'après plusieurs jours de bombardements, navals et aériens, incessants. Il était alors évident que les Allemands feraient tout pour empêcher les Alliés d’utiliser un port français, quitte à défendre les fortifications le plus longtemps possible ou à endommager les quais. Le commandement de la garnison de Brest avait été confié au général parachutiste Hermann-Bernhard Ramcke, un vétéran de l’Afrika Korps. Ce dernier disposait, entre autres, de la 2e Fallschirmjäger-Division, de la 266e division d’infanterie et de la 343e division d’infanterie, ce qui représentait environ 40 000 hommes.

Dès son arrivée à Brest, le VIIIe corps d'armée des États-Unis, dirigé par le général Troy Middleton de la IIIe armée américaine du général George Patton encercle la ville et la prend d'assaut. Les combats s'avèrent extrêmement difficiles, car la garnison allemande est bien retranchée et est composée en partie de Fallschirmjäger, des parachutistes militaires d'élite dirigés par le général Hermann-Bernhard Ramcke. Une fois de plus, les parachutistes allemands se sont montrés à la hauteur de leur réputation tout comme lors des batailles précédentes, dont celle du mont Cassin. Tandis que certaines unités plus faibles se sont rendues assez vite, les Fallschirmjäger ont âprement défendu leur position malgré les bombardements, les raids aériens et les assauts terrestres soutenus des troupes américaines. Pour chaque petite avancée dans la ville, les Alliés perdaient beaucoup d'hommes.

Conformément à leur doctrine militaire, les Américains ont tenté de mettre à profit la supériorité de la puissance de feu de leur artillerie et de leur flotte aérienne pour écraser leur ennemi, plutôt que de l'affronter au corps à corps. Les Allemands, de leur côté, avaient stocké une quantité considérable de munitions pour la défense de la ville et disposaient d'armes de tous les calibres, des canons antiaériens légers aux canons navals, cachés dans les fortifications et dans les blockhaus. La bataille fut intense ; les troupes alliées, qui se déplaçaient de maison en maison, eurent beaucoup de difficulté à détruire les fortifications (des constructions françaises et allemandes) en raison des fortes salves qui éclataient de toutes parts. À la fin de la bataille, la ville de Brest était rasée ; seules quelques vieilles fortifications médiévales en pierre avaient tenu le coup.

La bataille de Brest fut intense et destructrice. Après deux semaines de bombardements constants et des attaques de nuit, les unités de Middleton obligèrent les Allemands à resserrer leurs positions. Le 12 septembre 1944, Middleton envoie une lettre à Ramcke lui offrant une possibilité d'arrêter l'effusion de sang, et de procéder à la reddition de la ville d'une façon humaine et de manière raisonnable, avec des termes de la capitulation énoncées dans la lettre. La réponse laconique de Ramcke était tout simplement : « Je dois décliner votre proposition ». Insatisfait de la réponse, Middleton ordonna à ses soldats d'« entrer dans la mêlée avec une vigueur renouvelée (…) et de finir le travail ». Une semaine plus tard, le 19 septembre 1944, Middleton reçoit la reddition des Allemands, qui ont préalablement saboté les installations portuaires. Celles-ci ne purent être remises en état à temps pour participer à l'effort de guerre comme le souhaitaient les Américains. À ce moment-là, Paris et Bruxelles avaient déjà été libérées et les troupes alliées menaient l'opération Market Garden aux Pays-Bas.

Le VIIIe corps d'armée du général Middleton avait combattu sans interruption pendant 99 jours. Lors d'une cérémonie officielle, Middleton donne la ville à son maire, et le général Patton décerne le Distinguished Service Order avec feuille de chêne à Middleton pour sa conduite au cours de la campagne en Bretagne, entraînant la capture de Brest.

Les Américains ont capturé plus de 36 000 Allemands, et évacué 2000 blessés, dépassant de loin l'estimation de 10 000 Allemands donnée à Middleton par Patton avant l'opération. Ramcke fut capturé dans la presqu'île de Crozon par les troupes de la 8e Division, et demanda le commandant adjoint de division, c'est-à-dire Middleton, pour remettre sa reddition ; Ramcke apparut en tenue impeccable et avec son setter irlandais. Devant les nombreux journalistes et photographes présents pour rendre compte de l'évènement, Ramcke commenta en anglais qu'il se sentait comme une star de cinéma. Il fut envoyé dans un camp de prisonniers de guerre à Clinton dans le Mississippi, à pas plus de 80 kilomètres de l'endroit où Middleton était né et avait grandi. Après la guerre, il passa du temps dans un camp de prisonniers en Angleterre, puis fut envoyé en France où il a été jugé et bientôt libéré après cinq années d'incarcération au total. Il retourna en Allemagne et entra dans le commerce du béton, poursuivant aussi une correspondance avec Middleton pendant 15 ans après la guerre. Après la coûteuse prise de Brest, le commandement allié décida de se limiter à encercler les ports français toujours occupés par les Allemands, mis à part ceux qui seraient capturés à la volée, sans planification. La seule exception fut Le Havre, dont la 2e Armée britannique s'empara à la fin d'août 1944. Certains ports bretons ne furent pris qu'après le 9 mai 1945, soit le lendemain de la capitulation allemande.

Dans l'ensemble, l'opération Overlord s'est déroulée assez différemment de la stratégie mise en place. Après avoir combattu beaucoup plus longtemps et plus durement que prévu en Normandie, la percée d'Avranches et l'avancée rapide de la Troisième Armée américaine de Patton ont libéré Paris plus tôt qu'on ne l'avait envisagé. Toutefois, en septembre 1944, les provisions avaient commencé à manquer. Le seul port réparé à temps fut celui de Cherbourg. Sa capacité était d'environ 2 000 tonnes par jour à la mi-juillet 1944 et passa à 12 000 tonnes dès le mois d'août.

Les forces britanniques commandées par le maréchal Bernard Law Montgomery ont été grandement privilégiées en matière d'approvisionnement, ce qui a nui considérablement aux autres forces alliées, y compris celles de George Patton. L'operation Market Garden mise en œuvre par le maréchal Montgomery en 1944, qui avait pour but de gagner le cœur de l'Allemagne en passant par les Pays-Bas, s'est révélée un échec : la progression rapide des Alliés s'arrêta, laissant les Allemands se réorganiser et même contre-attaquer dans les Ardennes. Le problème d'approvisionnement se posait toujours et était accentué par la distance entre le port de Cherbourg, les plages normandes et la ligne de front. Les troupes canadiennes se sont ensuite lancées à la conquête des rives de l'Escaut pour libérer les accès maritimes au port d'Anvers; les Alliés disposaient ainsi d'un autre port à proximité de la ligne de front. Après la guerre, le gouvernement d'Allemagne de l'Ouest a dû dédommager la ville de Brest pour les pertes civiles, la famine et les maisons détruites.

Si les Alliés avaient pu utiliser les ports français pour approvisionner leurs troupes, ils auraient sans doute envahi le territoire industriel, soit la partie occidentale de l'Allemagne nazie, et ainsi pu faire chuter le Troisième Reich avant l'hiver 1944-1945. D'un autre côté, les événements ultérieurs ont montré que la logistique d'approvisionnement via la France était très problématique en raison du manque de camions, de la destruction du réseau de chemin de fer (voir Red Ball Express) ainsi que de la quantité de carburant nécessaire à l'acheminement des provisions, sans compter la consommation des véhicules au front. L'important retard des Alliés dans l'invasion de l'Europe de l'Ouest, reportée de 1943 à 1944 en raison du manque de navires de débarquement, a permis aux Allemands de renforcer le mur de l'Atlantique. Bien que les Alliés aient réussi à franchir ce dernier sans trop de difficultés (à l'exception d'Omaha Beach), ils se sont rendu compte que les fortifications portuaires étaient très différentes de celles qu'ils avaient connues en 1942 et les ports beaucoup plus difficiles à prendre intacts.

Selon plusieurs sources, lorsque le général de brigade américain Charles D. W. Canham somma le général allemand Ramcke de se rendre, ce dernier aurait demandé à voir ses lettres de créance. Le général Canham désigna alors ses troupes et répondit : « These are my credentials » (Voici mes lettres de créance). Le général allemand posa en réalité cette question pour tenter de gagner du temps afin que l'un de ses opérateurs radio puisse transmettre une ultime dépêche au quartier-général de l'Axe. Ce dernier y parvint avant que ladite salle radio ne fut découverte.

Opération Achse

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Mussolini BenitoL’Opération Achse à l'origine appelée opération Alaric (Unternehmen Alarich), était le nom de code des plans allemands afin de désarmer les forces armées italiennes en prévision de l'armistice de Cassibile entre L'Italie et les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale. En juillet 1943, malgré les protestations du gouvernement italien, plusieurs divisions allemandes étaient déjà entrées d'Italie après la chute de Benito Mussolini, alors que l'Italie était encore officiellement allié de l'Allemagne. Lorsque l'armistice de Cassibile a été annoncé le 8 septembre 1943, les forces allemandes s'installent et prennent rapidement possession des zones italiennes dans les Balkans et dans le sud de la France et désarment les forces italiennes en Italie.

Dans certains cas, les troupes italiennes ont résisté aux allemands, notamment dans l'île grecque de Céphalonie, où plus de 4 500 hommes de la Division Acqui ont été exécutés après que, à court de munitions ils se sont rendus. Dans d'autres cas, des militaires ou des unités entières, comme la 24e Division de Pinerolo en Thessalie, rejoignent les mouvements de la résistance locale. Seulement en Sardaigne, Corse et Calabre et dans la partie sud des Pouilles, les forces italienne ont été en mesure de résister jusqu'à l'arrivée des forces alliées. Seulement 197 000  soldats italiens ont continué la guerre aux côtés des allemands.

Environ 94 000, pour la plupart des fascistes, ont choisi cette option tout de suite. Le reste, environ 103 000 hommes, au cours de leur détention a choisi de soutenir la République sociale italienne pour échapper aux camps de travail allemands. Entre 600 000 et 650 000 sont restés dans les camps de travail allemands, où entre 37 000 et 50 000 d'entre eux ont péri. Des évadés ayant réussi a retourné en Italie controlé par les alliés forment les premières unités de l’armée co-belligérante italienne combattant à leur côtés.

Opération Abstention

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Biancheri LuigiL’opération Abstention était le nom de code donné par les Britanniques à l'invasion fin février 1941, de l'île italienne de Kastelórizo, au large de la Turquie, durant la Seconde Guerre mondiale. L'objectif était d'établir une base pivot afin de menacer la suprématie italienne aérienne et navale sur les iles du Dodécanèse. Après l'attaque de Tarente et le succès de l’opération Compass en Cyrénaïque, la Grande Bretagne et ses alliés disposait de l'initiative en Méditerranée. Convaincu que la neutralisation des forces italiennes dans le Dodécanèse constituait l'étape suivante, le commandement de la Flotte de Méditerranée planifia l'occupation de la petite île de Kastelórizo, la plus à l'est de l'archipel, à environ 110 km de Rhodes. L’opération devait constituer le premier pas vers le contrôle de l'ensemble de la mer Égée.

Cependant les Italiens étaient loin de l'effondrement. Leurs forces navales et aériennes restaient en mesure de conduire des raids sporadiques contre les convois alliés entre l’Égypte et la Grèce. La principale force était composée de 200 Commandos britanniques, transportés par les destroyers HMS Decoy et HMS Hereward. Un détachement de 24 Royal Marines avait pris place à bord de la canonnière HMS Ladybird. La flottille quitta la baie de la Sude le 24 février 1941. Le plan initial consistait à ouvrir une tête de pont pour sur l'île pour 24 heures, le temps de faire venir une compagnie d'infanterie (Sherwood Foresters) afin de consolider les positions. Cette second force devait venir depuis Chypre à bord d'un yacht armé le HMS Rosaura escorté par les croiseurs HMAS Perth et HMS Bonaventure.

Avant l'aube, les commandos et les Royal Marines entamèrent le débarquement dans le port principal de l'île, après une reconnaissance de la côte par le sous-marin HMS Parthian. La présence italienne à Kastelórizo se résumait à une petite force disparate de soldats et douaniers (Guardia di Finanza) en charge d'une station radio. Les troupes britanniques prirent la garnison par surprise, capturant la station radio. Douze soldats furent faits prisonniers. Avant d'être submergés par les commandos, les Italiens alertèrent Rhodes, principale base aéronavale du Dodécanèse4. Des sources italiennes6 soutiennent que les Britanniques se saisirent de la clé de chiffrement italienne, mais cette affirmation est réfutée par Marc’Antonio Bragadin, alors officier naval d'un grade élevé. Les sources britanniques ne mentionnent pas ce point.

Quelques heures plus tard, les avions de la Regia Aeronautica apparurent au-dessus de l'île. Les bombardiers visèrent le port le château et les principales collines où les commandos s'étaient retranchés. Pendant l'un de ses raids, le HMS Ladybird fut touché par une bombe, blessant trois matelots. La canonnière, déjà à court de carburant pour poursuivre sa mission fut contraint de réembarquer les Royal Marines et de se diriger vers Haïfa. Une conséquence de ce retrait fut la perte de la liaison radio avec Alexandrie.

La démonstration de force de la Regia Marina se déroula aux premières lueurs du 27. Les torpilleurs Lupo et Lince débarquèrent environ 240 soldats au nord du port, tout en bombardant les positions britanniques avec leurs canons de 100mm. Pendant ce temps, le HMS Hereward, averti par les commandos au sol de la présence de la marine italienne, décida de rejoindre le Decoy, alors à environ 65 km de la côte. Le commandement des opérations donna l'ordre de désorganiser le débarquement des troupes italiennes, mais les destroyers furent incapables d'entrer en contact avec les navires adverses. Le Hereward rapporta que la présence des navires italiens rendait extrêmement dangereux le débarquement de la force principale britannique du Rosaura, débarquement déjà compromis par les attaques aériennes sur le port. En conséquence, le débarquement de la garnison fut repoussé et réorganisé.

Le débarquement serait conduit par les destroyers HMS Decoy and HMS Hero, après transbordement de la compagnie des Sherwood Foresters' à partir du Rosaura. Tous les navires furent rappelés à Alexandrie pour cette reprogrammation. Pour ne rien arranger l'amiral Renouf était souffrant et remplacé par le commandant Egerton, commandant du croiseur Bonaventure. Au même moment, la mer agitée força également la marine italienne à suspendre le débarquement jusqu'au matin du 28. Les forces italiennes déjà à terre continuèrent à harceler les commandos britanniques épuisés et isolés, ravitaillés pour seulement 24 heures.

L'escadre italienne revint quelques heures plus tard, renforcée par deux destroyers venus de Leros, le Crispi et le Sella, et deux vedettes lance-torpilles, afin de décharger le reste des troupes terrestre et de poursuivre le bombardement. La pression combinée par air, par mer et à terre rendait la position britannique intenable. En fait, lorsque les forces venues d'Alexendrie arrivèrent le 28, le commandant de la compagnie, le major Cooper, après avoir conféré avec ses homologues, réalisa que sans un soutien aérien et naval soutenu la poursuite du débarquement était impossible. Le gros des forces terrestres fut donc rembarqué, laissant une arrière-garde d'environ 40 soldats, qui furent encerclés puis capturés par les italiens.

Alors qu'il protégeait la retraite, le HMS Jaguar fut la cible de deux torpilles lancées par le Crispi, qui le manquèrent. Le Jaguar répondit avec ses canons de 120 mm, mais une panne de projecteur de visée l'empêcha de mettre au but. Après cette dernière action infructeuse, la flotte britannique retourna à Alexandrie. Les destroyers britannique HMS Nubian, Hasty et Jaguar, conduisant une mission d'interception en profondeur entre Rhodes et Kastelórizo, ne purent intercepter les navires italiens sur leur retour.

L'opération fut qualifiée par l'amiral Cunningham comme « a rotten business and reflected little credit to everyone ». Une commission d'enquête conclu que le commandant du Hereward avait commis une erreur de jugement en rejoignant le Decoy, au lieu de rechercher sans délais, le contact avec les forces ennemies. Cette erreur s'était révélée clef dans l'échec du débarquement principal et l'isolement des commandos. Les commandants britanniques furent également surpris par la vigueur de la réaction des Italiens. Les Italiens conservèrent le contrôle du Dodécanèse jusqu'à la capitulation de leur pays en septembre 1943.

Ordre de bataille

Italie

  • Amiral Luigi Biancheri

 

  • 2 destroyers: Crispi, Sella
  • 2 torpilleurs: Lupo, Lince
  • 2 vedettes lance-torpilles: MAS-541, MAS-546
  • Garnison de l'île: 30 soldats des transmissions
  • 10 carabiniers and Guardia di Finanza
  • Troupes débarquées : 240 soldats et 88 marines


Alliés

  • Amiral Andrew Cunningham


Force de la Sude :

  • 2 destroyers: HMS Hereward, HMS Decoy
  • 1 canonnière: HMS Ladybird
  • 1 sous-marin: HMS Parthian
  • Commando : 200 soldats
  • Détachemetn de Marines : 24 marines


Force de Chypre :

  • 3e Escadre de croiseurs :HMAS Perth, HMS Bonaventure
  • Yacht armé : HMS Rosaura
  • Force de garnison : environ 150 soldats
  • Force d'Alexandrie : 2 destroyers: HMS Jaguar, HMS Hero

Opération Accolade

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L'opération Accolade était un assaut amphibie britannique planifié sur l'île de Rhodes et les îles du Dodécanèse dans la mer Égée durant la Seconde Guerre mondiale. Préconisée par Winston Churchill comme un suivi de la prise de la Sicile en 1943, cette opération n'a jamais été exécutée.

Campagne du Dodécanèse

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Kleemann UlrichLa campagne du Dodécanèse, durant la Seconde Guerre mondiale, est une tentative par les Alliés (majoritairement Britanniques), de capturer les îles italiennes du Dodécanèse, dans la Mer Égée, afin de s'en servir comme bases avancées contre les territoires Balkaniques, contrôlés par l'Axe. La défaite des Alliés provoque un contrôle total par le Reich des îles du Dodécanèse. De plus, elle a coûté des lourdes pertes en hommes et en navires pour les Alliés. Les opérations dans le secteur, du 8 septembre au 22 novembre 1943, constituent une des dernières grandes victoires du Reich.

Les îles du Dodécanèse constituent un archipel dans le sud-est de la mer Égée. Elles étaient sous occupation italienne depuis la guerre italo-turque. Sous la domination italienne, elles deviennent le fer de lance des ambitions coloniales italiennes en mer Méditerranée. Rhodes, la plus grande des îles, est alors une base militaire et aérienne majeure. L'île de Leros, grâce au port en eaux profondes de Lakki, est transformée en base aéronautique extrêmement fortifiée, qui constitue le « Corridor de la Méditerranée », selon la formule de Mussolini.

Après la chute de la Grèce en avril 1941 et la perte pour les Alliés de l'île de Crète en mai, la Grèce et les îles environnantes sont occupées par les forces de l'Axe. Après la défaite totale de l'Axe en Afrique du Nord, durant le printemps 1943, Winston Churchill, qui a toujours présenté un grand intérêt pour la région, se penche sur les îles. Les Britanniques envisagent ainsi capturer le Dodécanèse et la Crète, notamment pour priver l'Axe des ses bases les plus avancées, mais également pour presser la Turquie neutre à rejoindre les Alliés. De plus, l'idée respecte le vœu le plus cher de Churchill, « une route par les Dardanelles pour joindre l'URSS, et éviter les convois arctiques ». Durant la conférence de Casablanca, la première idée est avancée, et Churchill ordonne à ses commandants de planifier l'opération, en janvier 1943.

L'opération, nommée Opération Accolade, prévoit un assaut direct sur Rhodes et Karpathos, avec des forces totalisant trois divisions d'infanterie, une brigade blindée, et des unités de support. Les débarquements en Crète, qui était trop bien fortifiée et possédait une importante garnison allemande, sont annulés. Le problème principal est alors l'impossibilité pour les Britanniques de contrer le X Fliegerkorps de la Luftwaffe, les bases aériennes alliées étant situées à Chypre et au Moyen-Orient. De plus, ce problème est accentué par les demandes de la prochaine invasion de la Sicile. Les États-Unis sont septiques quant à l'opération, qu'ils considèrent surtout comme un bénéfice pour les Britanniques après la guerre, et comme une diversion inutile au front principal en Italie. Ainsi, ils refusent d'aider les Britanniques, et les avertissent qu'ils devront faire face seuls aux Allemands.

Alors qu'une capitulation devient probable, les Britanniques lancent l'opération en août 1943, pour prendre rapidement l'avantage sur un possible redressement germano-italien. Celle-ci prend géographiquement la forme d'une « accolade », d'où le nom de l'opération. Une force composée de la 8e division indienne est assemblée, et les Britanniques demandent l'aide des Américains, par le biais d'envoi d'escadrons de P-38. Cependant, suite à la conférence de Québec, les Américains refusent de fournir de l'aide aux Britanniques, et les forces de l’Accolade sont dispersées sur plusieurs fronts.

À l'annonce de l'armistice de Cassibile, les garnisons italiennes de la plupart des îles du Dodécanèse tentent de changer de camp pour rejoindre les Alliés, ou de simplement rentrer chez eux. Cependant, le Reich a anticipé la capitulation italienne, et a disposé ses forces sur la plupart des îles, afin d'en prendre le contrôle. Ces divisions font partie du Groupe d'armées E, commandé par le général de la Luftwaffe Alexander Löhr. La plus importante garnison allemande est composée des 7500 hommes de la division d'assaut Rhodes (Sturm-Division Rhodos), dirigée par le général Ulrich Kleemann. Cette division a été formée durant l'été sur l'île de Rhodes, centre administratif du Dodécanèse, et qui possède trois terrains d'aviation. C'est pourquoi Rhodes est le principal objectif militaire de l'Axe et des Alliés.

Le 8 septembre, la garnison italienne de l'île de Kastelorizo se rend à un détachement britannique, qui est renforcé dans les jours qui suivent par des bateaux alliés. Le jour suivant, un commando britannique, dirigé par Lord Jellicoe, est parachuté sur l'île de Rhodes pour persuader l'amiral Inigo Campioni de rejoindre les Alliés. Malgré tout, l'action rapide des Allemands surprend les Alliés. Sans attendre la décision des Italiens, Kleemann attaque la garnison italienne, forte de 40 000 hommes le 9 septembre, les forçant à se rendre dès le 11 septembre. La perte de Rhodes porte un coup critique aux espoirs Alliés. Alors que le Royaume d'Italie se rend, beaucoup de soldats italiens ne croient plus en Mussolini, lassés par guerre. Cependant, le général Mario Soldarelli lève une armée de 10 000 hommes, des soldats loyaux et des Chemises noires, pour aller combattre en mer Égée.

Malgré ce revers, l'État-Major britannique décide l'occupation des autres îles de l'archipel, notamment les trois plus grandes, Kos, Samos et Leros. Les Allemands sont rapidement dépassés, grâce à la puissance de la flotte britannique, et grâce aux escadrons de Spitfire de la Royal Air Force et de la South African Air Force. Ainsi, du 10 au 17 septembre, la 234e brigade britannique d'infanterie, sous les ordres du Major General Francis Gerrard Russel Brittorous en provenance de Malte, accompagnée de 160 hommes du Special Boat Service, 130 hommes du Long Range Desert Group, le 11e Régiment de Parachutistes, et quelques hommes de contingents grecs sécurisent les îls de Kos, Kalymnos, Samos, Leros, Symi et Astypalaia, avec l'aide de bateaux britanniques et grecs. Les Allemands, rapidement mobilisé, répondent. Le 19 septembre, Karpathos, Kasos et les îles des Sporades et des Cyclades sont entre les mains des Allemands. Le 23 septembre, le lieutenant-général Friedrich-Wilhelm Müller ordonne l'assaut de Kos et Leros. Müller est le commandant de la 22e Division d'Infanterie, stationnée en Crète.

Ayant découvert le rôle vital pour les Alliés de la seule base aérienne de Kos, le X Fliegerkorps commence à larguer des bombes sur l'île le 18 septembre. En même temps, des renforts d'avions arrivent, offrant aux Allemands 362 appareils opérationnels dans la zone le 1er octobre. Les forces britanniques de Kos sont composées de 1 500 hommes, dont 680 de la compagnie de parachutiste, le reste étant des hommes de la RAF. De plus, l'île abritait 3 500 Italiens, du 10e régiment de la 50e division d'infanterie. Le 3 octobre, les Allemands débarquent dans le cadre de l’opération Ours Polaire (Unternehmen Eisbär), et atteignent les faubourgs de la capitale de l'île dans la journée. Les Britanniques se retirent de la ville durant la nuit, et se rendent le lendemain. La perte de Kos constitue une défaite décisive pour les Britanniques, qui leur suppriment une partie de leur couverture aérienne. Les Allemands capturent ainsi 1 388 soldats britanniques et 3 145 Italiens. Le 3 octobre, les Allemands exécutent le gouverneur de l'île, le colonel Felice Legio, suivant un ordre d'Adolf Hitler d'abattre tous les officiers italiens capturés.

En conséquence de la chute de Kos, la garnison italienne de Kalymnos se rend, offrant ainsi aux Allemands une base de choix pour leur prochaine cible, Leros. L'opération nommée Opération Léopard, est prévue à l'origine pour le 9 octobre, mais le 7, la Royal Navy intercepte et détruit un convoi en direction de Kos. Le 26 septembre 1943, les Allemands tentent de reprendre l’île aux Italiens, aux Britanniques et aux Grecs. Celle-ci fut très durement bombardée pendant plus d’un mois et demi jusqu'au 16 novembre 1943, date à laquelle elle tomba finalement aux mains de l’ennemi. La baie de Lakki abritait une importante base d’hydravions construite par les Italiens, pendant leur occupation, de plus cette baie est le port naturel le plus profond de mer Méditerranée, d'où son importance stratégique pour les forces allemandes en Méditerranée. Le film Les Canons de Navarone fut certainement inspiré par cette bataille, et c’est pourquoi l’ile de cette fiction est nommée « Keros ».

Depuis le début de la campagne, les Alliés et les Allemands ont dû compter principalement sur leurs navires de guerre pour obtenir renforts et des approvisionnements. Au départ, toutefois les forces navales en présence de chaque camp sont minimes. La plupart des navires alliés sont en effet transférés en mer Méditerranée centrale afin de soutenir les opérations en Italie, tandis que les Allemands n'ont pas d'importante force navale en mer Égée. Ils ont dû ainsi profiter de leur supériorité aérienne afin de mettre en échec l'offensive des Alliés. 6 contre-torpilleurs, 2 sous-marins et 10 dragueur de mines alliés furent ainsi détruits par les attaques de la Luftwaffe.

Dans le contexte de l'Holocauste, l'échec britannique de capturer le Dodécanèse a scellé le sort des Juifs qui y vivait et a donné aux nazis l'opportunité de prolonger la mise en œuvre de la solution finale à ces îles. 1 700 membres de l'ancienne communauté juive de Rhodes ont été ainsi raflés par la Gestapo en juillet 1944 et seulement quelque 160 d'entre eux ont survécu. Les prisonniers de guerre italiens sont par ailleurs transférés vers l'Europe continentale par les Allemands dans des embarcations de fortune qui ont conduit à plusieurs accidents, dont le naufrage de l’Oria SS le 12 février 1944. Plus de 4 000 Italiens sont morts lorsque le navire a coulé dans une tempête.

Opération Mandibles

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L'opération Mandibles (Mandibules) était un assaut amphibie britannique planifié sur les îles de Rhodes, Leros et les îles du Dodécanèse dans la mer Égée durant la Seconde Guerre mondiale. Prévue par Roger Keyes et le SOE pour 1940/1941, cette opération n'a jamais été exécutée.


Bataille d'Overloon

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Mémorial de la bataille d'OverloonLa bataille d'Overloon se déroule du 30 septembre au 18 octobre 1944 entre les Alliés et la Wehrmacht pour le contrôle du village néerlandais d'Overloon pendant la Seconde Guerre mondiale. L'opération, du nom de code Aintree, résulte en une victoire des Alliés et la libération de la ville et de ses environs, malgré de lourdes pertes. En septembre 1944, les Alliés lancent l'opération Market Garden, une importante opération depuis la frontière belgo-néerlandaise, dans le but de traverser le Rhin et prendre à revers la ligne Siegfried afin de lancer l'offensive finale sur Berlin. Les troupes aéroportées alliées sont défaites à Arnhem et arrêtent leur progression sur le Rhin inférieur.

Les forces allemandes attaquent le saillant tenu par les Anglo-Américains entre Eindhoven et Nimègue depuis une tête de pont qu'elles avaient établies sur la Meuse près de la ville de Venlo. L'opération Aintree vise à nettoyer la tête de pont allemande afin de permettre l'avancée alliée en Rhénanie. Overloon est atteinte le 24 septembre 1944. La 7e division blindée américaine, la 3e division d'infanterie britannique et la 11e division blindée britannique pénètrent dans Overloon par le sud le 30 septembre. Les Allemands livrent une résistance acharnée aux Anglo-Américains. Les Alliés font appel à l'artillerie afin de déloger les troupes allemandes qui évacuent la ville le 8 octobre.

Après avoir subi de lourdes pertes, la ville est sécurisée et les Alliés avancent dès lors sur Venray. La progression dans ce secteur est entravée par les intenses pluies d'automne et les mines que les Allemands ont dispersé sur la route. Le 18 octobre, la bataille prend fin. Au total, 2 500 soldats alliés sont tués dans et autour d'Overloon, faisant ainsi de cette bataille la bataille la plus meurtrière de la libération des Pays-Bas ainsi que la plus importante bataille de chars menée sur le sol néerlandais de la Seconde Guerre mondiale. Des dizaines de chars, principalement britanniques, sont détruits. Malgré le fait qu'Overloon et Venray soit libérés par les Alliés, l'avance sur la Meuse est reportée, compte tenu des pertes et du fait qu'il est nécessaire de sécuriser le port d'Anvers et l'ouest de la province de Brabant-Septentrional encore sous contrôle allemand : c'est la bataille de l'Escaut jusqu'au 8 novembre 1944.

En décembre 1944, l'offensive est finalement reprise, la tête de pont allemande à l'ouest de la Meuse est détruite. La bataille d'Overloon est souvent surnommée la « seconde bataille de Caen » du fait des combats féroces qui y ont eu lieu. Les chars et les autres véhicules blindés laissés sur le champ de bataille, sont préservés au musée de la guerre d'Overloon, ouvert en 1946 en mémoire de la bataille. Le 1er bataillon du Royal Norfolk Regiment a par ailleurs été décoré de l'honneur de bataille « Venray ».

Texte du mémorial : Néerlandais : STA EEN OGENBLIK STIL bezoeker en bedenk dat de grond waarop gij nu vertoeft eens een van de felst omstreden sectoren was van het slagveld Overloon. Bitter is hier gevochten in man tegen man gevechten. Vele jonge levens ontkomen aan de slagvelden van Nettuno en Normandië vonden onder deze bomen hun einde.

Traduction française : FAITES UNE PAUSE visiteur, et considérez que le terrain sur lequel vous êtes actuellement était autrefois l'un des secteurs les plus farouchement contestés du champ de bataille d'Overloon. Des combats au corps à corps ont eu lieu ici. Beaucoup de jeunes vies, ayant survécu aux champs de bataille de Nettuno et de Normandie, ont été perdues sous ces arbres.

Poten Ernst von

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Ernst von Poten (1888, Stockerau -1981, Trèves) était un général allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Ernst von Poten commence sa carrière comme sous-lieutenant à l'Académie militaire, le 18 août 1908. Il sert dans l'armée autrichienne pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il poursuit sa carrière dans l'armée autrichienne. Il est promu lieutenant-colonel au début de 1934. Après l'Anschluss, Ernst von Poten est incorporé dans la Wehrmacht à la mi-mars 1938, en conservant son grade. Le 1er août 1938, il est nommé commandant d'un régiment d'artillerie de montagne, dans le XVIIIe district militaire. Le 10 novembre 1938, il est nommé commandant du 34e régiment d'artillerie de Trèves.

Là, il est promu colonel, le 1er juin 1939. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé commandant d'un régiment d'artillerie de réserve à Stettin (Szczecin). Avec son régiment, il est ensuite affecté dans les forces d'occupation au Danemark. À l'été 1940, Ernst von Poten fait mouvement avec son régiment vers la France. A la mi-novembre 1940, il est nommé commandant du 340e Régiment d'artillerie. Au printemps de 1941, il est affecté avec son régiment dans le nord de la France.

En décembre 1941, il est nommé commandant du 172e régiment d'artillerie en Crimée, près de Sébastopol. Le 1er juillet 1942, il est promu au grade de Generalmajor. Le 1er juillet 1943, il est nommé commandant militaire de Metz, poste qu'il occupe jusqu'en septembre 1944. Il doit remettre son commandement au moment où la bataille de Metz s'engage. Le 31 décembre 1944, il est rayé des cadres d'active de la Wehrmacht.

Le général Aussaresses, tortionnaire assumé, inhumé en Alsace

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La Montagnepublié le 10/12/2013 à 16h09

Quelque 200 personnes, dont d'anciens soldats parachutistes et l'avocat élu député sous l'étiquette FN, Gilbert Collard, ont assisté mardi aux obsèques du général Paul Aussaresses à La Vancelle (Bas-Rhin), où ce défenseur de la torture en Algérie est mort à 95 ans, a constaté l'AFP.



Paul Aussaresses

Quelque 200 personnes, dont d'anciens soldats parachutistes et l'avocat FN Gilbert Collard, ont assisté mardi aux obsèques du général Paul Aussaresses à La Vancelle (Bas-Rhin), où ce défenseur de la torture durant la guerre d'Algérie est mort la semaine dernière à 95 ans, a constaté l'AFP. - Jack Guez/AFP

 

"Je suis là parce que j'ai de l'affection pour lui. Toute sa vie a été guidée par son amour de la France", a dit l'avocat et député à l'AFP, après avoir prononcé une allocution à sa mémoire, en l'église Saint-Louis de ce village du piémont des Vosges où résidait le général.

Le général Aussaresses, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale avant de devenir un théoricien de la torture qu'il avait appliquée durant la guerre d'Algérie, est mort le 3 décembre à l'âge de 95 ans.

En 2001, cet ancien para avait déclenché une tempête politique en admettant dans un livre avoir pratiqué en Algérie la torture, "tolérée, sinon recommandée" selon lui par les politiques.

Il avait été condamné définitivement en 2004 à 7.500 euros d'amende pour apologie de la torture, puis exclu de l'ordre de la Légion d'honneur par le président Jacques Chirac.

"Il a accepté de faire le sale boulot et c'est beaucoup plus honorable d'assumer que de ce défausser. Je trouve ça courageux. Il y a des gens qui aiment leur pays jusqu'au-delà du raisonnable", a encore commenté Gilbert Collard.

L'élu a expliqué sa présence par le fait que le général Aussaresses s'était rendu à l'enterrement de son père.

"Pour certains, Aussaresses était un pourri, pour nous c'était un grand soldat", a dit de lui Michel Lavaux, 60 ans, ancien para mobilisé en Afrique, venu lui rendre hommage avec de nombreux camarades coiffés de bérets de parachutistes.

A l'issue de la cérémonie, d'anciens soldats arborant des drapeaux de l'Union nationale des parachutistes (UNP) ont formé une haie d'honneur pour laisser passer le cercueil de Paul Aussaresses recouvert d'un drapeau français, tandis que sonnaient les cloches de l'église.

Les soldats lui ont rendu un dernier salut en entonnant La Marseillaise et l'hymne militaire "Debout les paras".

Né le 7 novembre 1918 à Saint-Paul-Cap-de-Joux (Tarn), Paul Aussaresses avait été mobilisé en 1957 par le général Jacques Massu, commandant la 11e division parachutiste, pour rétablir l'ordre à Alger.

Il avait alors pris la tête de ce qu'il appelait lui-même "un escadron de la mort" qui procédait à des arrestations nocturnes, usant de la torture, et éliminait certaines des personnes arrêtées.

Paul Aussaresses était soupçonné d'avoir pendu de ses propres mains en mars 1957 le militant du FLN Larbi Ben M'Hidi.

Aux Etats-Unis, à Fort Braggs (Caroline du Nord), dans le camp des fameux Bérets Verts, il avait enseigné "les techniques de la bataille d'Alger", concernant la torture.

Aussaresses avait participé à la création du 11e Choc, bras armé du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE). En tant que chef de bataillon parachutiste, il avait aussi servi en Indochine.

Jagdgeschwader 144

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La Jagdgeschwader 144 1 (JG 144) (144ème escadron de chasseurs) est une unité de chasseurs de la Luftwaffe à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Active de fin 1938 à début 1939, l'unité était dédiée aux missions visant à assurer la supériorité aérienne de l'Allemagne dans le ciel de l'Europe.

Organisation

I. Gruppe

Formé le 1er novembre 1938 à Gablingen à partir du III./JG334 avec:

  • Stab I./JG144 à partir du Stab III./JG334
  • 1./JG144 à partir du 7./JG334
  • 2./JG144 à partir du 8./JG334
  • 3./JG144 à partir du 9./JG334


Le 1er janvier 1939, le I./JG144 est renommé I./ZG144:

  • Stab I./JG144 devient Stab I./ZG144
  • 1./JG144 devient 1./ZG144
  • 2./JG144 devient 2./ZG144
  • 3./JG144 devient 3./ZG144


Commandant de groupe :

  • Hauptmann Walter Schmidt-Coste 1.11.38 - 1.1.39

Jagdgeschwader 102

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La Jagdgeschwader 1021 (JG 102) (102ème escadron de chasseurs) est une unité de chasseurs de la Luftwaffe pendant la Seconde Guerre mondiale. Active de fin 1943 à 1945, l'unité était dédiée à la formation des pilotes de chasse. La JG102 opère sur différents avions au cours de son activité:

  • Arado Ar 66, Ar 68 et Ar 96
  • Messerschmitt Bf 108 et Bf 109
  • Bücker Bü 131 et Bü 133
  • Focke-Wulf Fw 56 et Fw 190
  • Heinkel He 51
  • North American NA-64
  • Siebel Si 204


Organisation

Stab. Gruppe

Formé le 25 février 1943 à Zerbst à partir du Stab/Jagdfliegerschule 2 (JFS2). Il est dissous le 15 mars 1945.

Commandant de l'escadron :

  • 25 février 1943 - 31 juillet 1944 Oberstleutnant Jürgen Roth
  • 1er août 1944 - 15 mars 1945 Major Karl-Heinz Schnell


I. Gruppe

Formé le 25 février 1943 à Zerbst à partir du I./JFS2 avec:

  • Stab I./JG101 à partir du Stab/JFS2
  • 1./JG102 à partir du 1./JFS2
  • 2./JG102 à partir du 2./JFS2
  • 3./JG102 à partir du 3./JFS2


Le 4./JG102 est formé le 15 octobre 1944 à Flensburg-Weiche à partir du 1./JG117.

Commandant de groupe :

  • Hauptmann Leo Eggers 25.2.43 - 9.3.43
  • Major Hans Knauth 10.3.43 - 10.9.44
  • Hauptmann Helmut Haugk 11.9.44 - 16.4.45


II. Gruppe

Formé le 15 octobre 1944 à Hadersleben au Danemark à partir du I./JG114 avec:

  • Stab II./JG102 à partir du Stab I./JG114
  • 5./JG102 à partir du 1./JG114
  • 6./JG102 à partir du 2./JG114
  • 7./JG102 à partir du 5./JG117.
  • 8./JG102 nouvellement créé


Le II./JG112 est dissous le 15 mars 1945.

Commandant de groupe :

  • Hauptmann Breigner 12.44 - 15.3.45
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