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Moubarak Mohammed Hosni

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Mohammed Hosni Moubarak, né le 4 mai 1928 est un homme d'État égyptien. Vice-président de la République arabe d'Égypte au moment de l'assassinat d'Anouar el-Sadate, il lui succède le 14 octobre 1981, après la tenue d'une élection. Hosni Moubarak reste au pouvoir jusqu'à sa démission contrainte, le 11 février 2011, conséquence de la révolution égyptienne. En juin 2012, il est condamné en première instance à la prison à perpétuité pour meurtres, mais la justice égyptienne ordonne sa libération conditionnelle en août 2013.

Moubarak Mohammed HosniMoubarak Mohammed Hosni

Mohammed Hosni Saïd Moubarak est né le 4 mai 1928 dans une localité du delta du Nil à Kafr-el-Meselha (gouvernorat de Menufeya). Après le lycée, il entre à l'Académie militaire égyptienne où il obtient un diplôme en sciences militaires. En 1950, il entre à l'Académie de l'Armée de l'air égyptienne où il obtient un diplôme en sciences de l'aviation, terminant major de sa promotion. Il progresse ensuite régulièrement dans la hiérarchie, en occupant d'abord un poste de pilote tout d'abord sur Spitfire puis successivement les postes, d'instructeur, de chef d'escadrille et enfin de commandant de base. En 1963, lors de la guerre des sables entre le Maroc et l'Algérie, l'armée marocaine le capture à la suite de la chute de son avion militaire dans le désert marocain. Cet incident révèle la participation de l'armée égyptienne à cette guerre, lors de la présidence de Nasser, dans le camp de l'Algérie.

En 1964, il est nommé à la tête de la délégation de l'armée égyptienne en URSS ou il parfait sa formation, par deux fois. Sur la base de Qant, à proximité de Bichkek (Kirghizistan), il vole sur les bombardiers Iliouchine Il-28 et Tupolev Tu-161. De 1967 à 1972, lors de la guerre d'usure entre l'Égypte et Israël, Moubarak est nommé directeur de l'Académie de l'armée d'Akhenchour et responsable du personnel de l'armée de l'air dont il devient le commandant en 1972, en même temps que ministre des affaires militaires. En octobre 1973, à la suite de la guerre du Kippour, il est à nouveau promu. En avril 1975, il devient vice-président de la République et, en 1978, il est choisi comme vice-président du Parti national démocratique (PND). À la suite de l'assassinat d'Anouar el-Sadate, Hosni Moubarak est élu président de la République le 13 octobre 1981, lors de l'élection présidentielle anticipée, et prête serment le lendemain. Il devient également président du Parti national démocratique.

Moubarak est réélu successivement en 1987, 1993 et 1999. Ses scores de réélection sont souvent supérieurs à 80 %. La validité de ces élections est discutable, sachant qu'aucun autre concurrent ne s'est présenté, de peur de représailles. Elles entérinent ainsi le régime de parti unique et, de ce fait, le président Moubarak est globalement considéré comme un dictateur. Bien que la popularité de Moubarak ait augmenté avec le temps et que son rôle de leader du monde arabe se soit solidifié dans les années 1980 et 1990, il perd graduellement le soutien populaire égyptien à partir du milieu des années 1990. Le 26 juin 1995 il échappe à une tentative d'assassinat à Addis-Abeba en Éthiopie, revendiqué par la Gamaa al-Islamiya. La performance économique du pays est gâchée par des dépenses gouvernementales jugées excessives et par un secteur public engorgé.

Moubarak s'oppose à la guerre en Irak de 2003, arguant du fait que le conflit israélo-palestinien est prioritaire. L’Égypte était pourtant membre de la coalition dans la guerre du Golfe en 1991 et le corps expéditionnaire égyptien fut parmi les premiers à se rendre au Koweït pour refouler les forces irakiennes. En juillet 2004, Moubarak nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement. Le nouveau gouvernement n'est pas perçu positivement par de nombreux Égyptiens, et les conditions économiques du pays ne s'améliorent pas. Hosni Moubarak remporte la première élection présidentielle officiellement multipartite d'Égypte avec 88,5 % des voix, le vendredi 9 septembre 2005. Hosni Moubarak est souvent impliqué, lors des conflits israélo-palestiniens dans les négociations entre les deux factions. Ses positions sont généralement considérées comme pro-israéliennes. Prises de positions largement impopulaires dans le monde arabe et qui lui attirent régulièrement la condamnation de milieux religieux musulmans à l'instar de la condamnation d'une centaine d'oulémas en janvier 2009 qui le taxent d’« hérésie ».

Défiant envers le Hamas, qui, à la différence du Fatah, refuse de signer le plan de réconciliation interpalestinien négocié par l'Égypte, le régime égyptien entreprend, en janvier 2010, la construction d'une barrière métallique souterraine afin de réduire le flot des produits de contrebande acheminés par tunnels vers la bande de Gaza, dans ce que certains analystes décrivent comme l'un des éléments d'une opération plus vaste orchestrée de concert avec les États-Unis et Israël. La chute de popularité de Moubarak s'accélère avec la mise en lumière de la corruption de son fils Alaa lors d'affaires de marchés publics et de privatisations[réf. nécessaire]. Vers la fin de l'année 2000, c'est son autre fils, Gamal, qui fait l'actualité en gravissant les échelons du Parti national démocratique. Gamal réussit à intégrer une nouvelle génération de libéraux dans le parti et le gouvernement. La visibilité et l'influence de Gamal devenant toujours plus importantes, des rumeurs sont apparues selon lesquelles il serait préparé à succéder à son père à la tête de l'État. Après l’attentat d'Alexandrie, dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, son impopularité connaît un nouveau sommet, sa dictature policière se révélant incapable de protéger les citoyens. Lors des funérailles collectives des victimes de l’attentat, ses condoléances sont refusées.

Néanmoins, Hosni Moubarak est surpris par d’importantes manifestations hostiles à son pouvoir qui éclatent en Égypte à partir du 25 janvier 2011. Ces manifestations se déroulent peu après la révolution tunisienne, dont la réussite fait tomber le « mur de la peur », qui empêchait les Égyptiens de manifester, par peur de la police. Le 28 janvier 2011, il décide de limoger le gouvernement. Les manifestants jugent cette décision insuffisante, déclarant que des élections équitables doivent être mises en place, et les gouvernements occidentaux réclament plus de liberté et de réformes économiques, politiques et sociales visant à améliorer le bien-être de la population égyptienne. Le lendemain de l'annonce de la démission de son gouvernement, il désigne le général Ahmed Chafik, chef d'état-major de l'armée de l'air, au poste de premier ministre et nomme Omar Souleiman, chef des services de renseignements, premier vice-président d'Égypte.

Le 1er février 2011, il annonce que l'Assemblée devrait retoucher la constitution (art 76 et 77) de façon à limiter le nombre de mandats présidentiels tout en affirmant qu'il irait au bout de son cinquième mandat qui expire en septembre 2011, soit près de 30 ans à la tête de l'Égypte. Projetant des réformes politiques, il affirme : « Je tiens à finir ma mission ». Et encore : « C'est sur cette terre que je vais mourir ». Ce discours est bien perçu par les Égyptiens, qui ne sont informés dans la période du 30 janvier au 2 février que par la télévision d’État (Internet ayant été coupé), et le président a su faire passer une certaine émotion. Mais l’attaque des occupants de la place Tahrir, qui a lieu en même temps que la réouverture des canaux d’information alternatifs, retourne l’opinion contre lui8. Les manifestations reprennent, avec encore plus d’ampleur. Les grèves se généralisent, ce qui conduit les généraux, qui craignent de perdre leurs revenus, à lui imposer une démission9.

Dans un dernier discours, prononcé le 10 février 2011, il annonce son intention de conserver son poste de président de la République jusqu'à la tenue d'élections libres, ainsi que le transfert de ses pouvoirs au vice-président Omar Souleiman. Ce discours provoque la fureur des manifestants, qui projettent alors de prendre le contrôle des bâtiments officiels (télévision d’État, Parlement) et de marcher sur la présidence de la République, à Héliopolis. Les militaires lui forcent alors la main, et le nouveau vice-président annonce la démission d’Hosni Moubarak. Le 11 février 2011, Hosni Moubarak quitte la capitale égyptienne pour s'installer à Charm el-Cheikh avec sa famille. Omar Souleiman annonce quelques heures plus tard que Moubarak démissionne de ses fonctions de président de la République, ce qui provoque des scènes de liesse au Caire et dans toute l'Égypte. À la suite de ces événements, en Suisse, le Conseil fédéral rend une ordonnance comprenant des mesures correctives, le gel des avoirs et des ressources économiques15, à l’encontre notamment de Hosni Moubarak et de son épouse, de ses fils et de leurs épouses, de certains anciens ministres et du frère de l’épouse de Hosni Moubarak, en tant que personnes physiques, entreprises et entités.

Les manifestations continuent au Caire pour exiger son inculpation. Le 10 avril, deux enquêtes sont ouvertes à son encontre, l’une concernant sa responsabilité dans les 864 civils tués durant la révolution égyptienne, et l’autre pour corruption. Hosni Moubarak est interrogé à partir du 12 avril. C'est pendant un interrogatoire qu'il est victime d'un malaise engendré par un infarctus, nécessitant son hospitalisation à l'hôpital international de Charm el-Cheikh. Placé en soins intensifs, il est néanmoins considéré comme mis en détention par la justice, et doit être transféré dans un hôpital du Caire contrôlé par les militaires. D’après le journal égyptien Al-Ahram, il s’agirait cependant d'une simulation, la télévision d'État évoquant elle un refus de s’alimenter. Hosni Moubarak est transféré le 16 avril dans un hôpital militaire, où sa détention est prolongée jusqu'au 15 mai, puis jusqu'au 30. La Haute cour administrative du Caire le condamne, le 28 mai, à une amende de 23,3 millions d'euros (200 millions de livres égyptiennes), pour avoir donné son accord à la coupure d'Internet et des réseaux de téléphonie mobile à partir du 28 janvier et pendant sept jours consécutifs. Cette condamnation est motivée par les pertes provoquées à l'économie, non par l'entrave aux droits d'expression des idées.

Alors que des centaines de rues, places, ponts, écoles, jardins portaient le nom d'Hosni Moubarak en Égypte, de très nombreuses débaptisations ont lieu, soit suite à des pétitions (comme les 10 000 signatures recueillies par les étudiants de l’Institut Moubarak pour le cancer de l’université de Zagazig), soit après un procès, ou simplement par action directe de la part de dirigeants, d'employés municipaux ou d'usagers de ces écoles, rues, places, jardins, ponts, etc. L’hôpital Hosni-Moubarak de Gaza est lui aussi rebaptisé Tahrir. Les chapitres des manuels scolaires concernant le régime de Moubarak sont également retirés. Son procès pour « meurtre et tentative de meurtre sur des manifestants, abus de pouvoir et de biens sociaux et atteinte aux intérêts de l'État » lors de la révolution s'ouvre le 3 août 2011. L'ancien président risque alors la peine de mort. Couché sur une civière et semblant très affaibli, il plaide « non coupable » des faits qui lui sont reprochés. Il est hospitalisé au Caire à l'issue de la première audience, lors de laquelle des heurts ont éclaté entre partisans et opposants à l'ancien président. Le 5 janvier 2012, le procureur requiert la peine de mort par pendaison à son encontre, estimant que l'ancien président ne pouvait pas ignorer les gigantesques manifestations, et donner l'ordre de tirer à vue en demandant de le condamner pour meurtre avec préméditation.

Hosni Moubarak est condamné, en première instance, à la prison à perpétuité, le 2 juin 2012. Il annonce qu'il fera appel de cette sentence. Sa santé fait alors l'objet de nombreuses spéculations ; le 20 juin suivant, des sources proches des services de sécurité égyptiens affirment qu'Hosni Moubarak a perdu connaissance et se trouve sous respiration artificielle à la suite d'une attaque cérébrale. Le 21 août 2013, la justice égyptienne ordonne sa remise en liberté conditionnelle34. Celui-ci ne peut cependant quitter le territoire égyptien et doit se tenir à disposition de la justice, puisque toujours inculpé pour avoir ordonné la mort de jeunes révolutionnaires. Marié à Suzanne Saleh Sabet (née en 1941), il est père de deux enfants, Alaa et Gamal (né en 1963). À partir de 2004, il aurait tenté d'imposer Gamal comme son successeur, ce qu'il a toujours nié. Ce désir se serait heurté aux réticences de l'armée. La controverse prend fin avec la nomination de Omar Souleiman, chef du Gihaz al-Mukhabarat al-Amma, au poste de vice-président de la République arabe d'Égypte le 29 janvier 2011 durant la Révolution égyptienne de 2011. Son petit-fils, Mohammed Alaa Moubarak, meurt à douze ans, le 19 mai 2009, dans un hôpital parisien dans lequel il a été transféré. En deuil, Hosni Moubarak ira jusqu'à annuler une visite prévue à Barack Obama mais n'assistera pas aux obsèques de son petit-fils, très ému par les circonstances.


Abdelaziz al-Saoud Moqren ben

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Moqren ben Abdelaziz al-Saoud, né le 15 septembre 1945 à Riyad, est un membre de la dynastie saoudienne et premier dans l'ordre de succession au trône d'Arabie saoudite depuis l'accession au trône de son demi-frère Salmane ben Abdelaziz al-Saoud.

Abdelaziz al-Saoud Moqren ben

Moqren ben Abdelaziz est le 35e et plus jeune fils survivant du premier roi d'Arabie saoudite Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud, dit Ibn Séoud, fondateur de la dynastie saoudienne. Sa mère, d'origine yéménite, était Baraka Al Yamaniyah, 24e épouse d'Abdelaziz ben Abderrahmane. Il a étudié au Riyadh Model Institute avant d'intégrer le Britain's RAF College de Cranwell et d'être diplômé en aéronautique.

Abdelaziz al-Saoud Salmane ben

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Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, né le 31 décembre 1935 à Riyad en Arabie saoudite, est un membre de la dynastie saoudienne et roi d'Arabie saoudite depuis le 23 janvier 2015. Il est prince héritier, vice-Premier ministre et ministre de la Défense d’Arabie saoudite du 5 novembre 2011 au 23 janvier 2015, date à laquelle il devient roi d'Arabie saoudite à la suite du décès de son demi-frère Abdallah.

Abdelaziz al-Saoud Salmane ben Abdelaziz al-Saoud Salmane ben

Salmane est le vingt-cinquième fils de Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud et le cinquième des sept Soudayris, dont font également partie feu le roi Fahd, feu les princes héritiers Sultan et Nayef. Les Soudayris sont considérés comme l'aile dure de la famille royale, alors que le clan du roi Abdallah, leur demi-frère, est relativement plus modéré. Il a été très proche de son frère Sultan qu'il a accompagné aux États-Unis lors de ses séjours médicaux, jusqu'à son décès. Salmane a été marié à trois épouses dont Sultana bint Tourki al-Soudayri jusqu'à la mort de celle-ci en 2011. Leur fils Sultan a été le premier astronaute des pays arabes. Il a douze fils (dont deux sont morts) et une fille.

Même si nominalement c'est son fils Faisal qui en détient le contrôle, il est souvent considéré que Salmane contrôle la société Saudi Research and Marketing Group qui édite l'influent journal panarabe Asharq al-Awsat. Salmane a été gouverneur de Riyad de 1955 à 1960 puis de 1963 à 2011. Le 5 novembre 2011, il est nommé ministre de la Défense par son demi-frère le roi Abdallah. Il y remplace son frère Sultan, mort peu avant. C'est le prince Fahd ben Abdallah ben Mohammed Al Saoud qui remplace Sultan au poste de ministre de l'Aviation. Son frère Nayef, prince héritier, meurt le 16 juin 2012 et le 18 juin, le Conseil d'allégeance choisit Salmane comme nouveau prince héritier. Salmane est aussi nommé vice-premier ministre. Son autre frère Ahmed est nommé ministre de l'Intérieur. Dans le contexte politique saoudien, Salmane est généralement considéré comme traditionaliste, mais moins lié aux religieux ultraconservateurs que son frère Nayef.

Il devient roi d'Arabie saoudite à la suite du décès de son demi-frère Abdallah, le 23 janvier 2015. C'est le sixième fils du fondateur du Royaume, Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud, décédé en 1953 à l'âge de 72 ans, à accéder au trône. Déjà âgé et souffrant de la maladie d'Alzheimer au moment de son accession au pouvoir, les observateurs étrangers s'attendent à un règne de transition. Il confère à son demi-frère Moqren ben Abdelaziz al-Saoud, plus jeune des fils d'Abdelaziz al-Saoud, le titre de prince héritier. Ce dernier ne lui succède cependant pas au ministère de la défense qui est attribué au fils de Salmane, Mohammed ben Salmane al-Saoud. La prise de fonction de Salmane marque le regain d'influence du clan des Soudayri dont fait partie le nouveau roi ainsi que ses frères défunts, Fahd (1921-2005), roi de 1982 à sa mort, Sultan (1928-2011), prince héritier de 2005 à sa mort et Nayef (1933-2012), prince héritier de 2011 à sa mort. C'est le fils de ce dernier, Mohammed ben Nayef al-Saoud qui est nommé héritier en second par le nouveau roi. Cette désignation marque le passage du pouvoir aux petits-fils d'Abdelaziz al-Saoud.

Kaï-chek Tchang

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Chiang Kaï-chek, ou Tchang Kaï-chek, ou Chang Kaï-chek (31 octobre 1887 – 5 avril 1975) est un militaire et homme politique chinois qui fut l'un des principaux leaders du Kuomintang après la mort de Sun Yat-sen en 1925. Il fut le chef militaire — avec le titre de généralissime — et, à diverses périodes et en alternance, le chef du gouvernement et le président de la « première République chinoise » puis, jusqu'à sa mort, le président de « République de Chine » à Taïwan.

Kaï-chek TchangKaï-chek Tchang

Il est né à Xikou, dans le district de Fenghua, préfecture de Ningbo, province du Zhejiang, dans une famille de commerçants dont les ancêtres sont originaires de Yixing, préfecture de Wuxi, province du Jiangsu. Il suit une formation militaire dans une académie du Japon. Chiang rejoint l'Alliance révolutionnaire de Sun Yat-sen par l'entremise de Chen Qimei en 1906. Entre 1911 et 1912, il participe aux combats de Shanghai. Il gravit ainsi les échelons de la hiérarchie du parti et devient un proche collaborateur de Zhang Renjie. À cette époque, Chiang était affilié à des sociétés secrètes de Shanghai. Il suit ensuite Sun Yat-sen dans son exil au Japon (1914) et le rejoint à Canton en 1918.

Lorsque le Parti communiste chinois et le Kuomintang s'allient sous l'impulsion du Komintern à partir de 1922 pour lutter ensemble contre le pouvoir des seigneurs de la guerre et des Occidentaux, Chiang Kaï-chek est envoyé en URSS en 1923 afin d'y rencontrer les dirigeants du Komintern, d'inspecter les écoles militaires et l'organisation politique. À partir de 1924, il dirige l'académie militaire de Huangpu, constituée avec l'aide d'instructeurs militaires soviétiques. Cette académie formera une élite militaire qui sera toujours fidèle à Chiang. Lorsque les riches commerçants de Canton se révoltent en 1924 contre les taxes imposées par le Kuomintang, c'est lui qui mène les combats contre leurs milices. Après la mort de Sun (1925), il s'arroge progressivement la direction du parti. En 1925, il devient commandeur en chef de l'Armée nationale révolutionnaire. En 1926, prétendant que la gauche prépare un complot contre le Kuomintang, il arrête les dirigeants communistes de Canton et leurs conseillers soviétiques. Ceux-ci ne furent relâchés qu'après avoir accepté de s'affilier au Kuomintang et de renoncer à leurs convictions politiques.

Ayant à présent le contrôle des forces armées du Kuomintang, il décide de lancer en juillet 1926 l'Expédition du Nord contre les seigneurs de la guerre qui contrôlaient toujours la plus grande partie du pays. Lors de cette campagne, il prend le parti d'attaquer Shanghai, mais avant que ses troupes n'entrent dans la ville, les communistes déclenchent une grève et les ouvriers prennent le pouvoir dans la ville en attendant l'arrivée des troupes de Chiang. Inquiet de la force des communistes, Chiang conclut des accords avec les Occidentaux présents dans la ville (qui garantissent leur neutralité), les milieux d'affaires chinois (qui lui promettent un soutien financier) et avec la Bande verte, une société secrète criminelle (qui infiltre les milieux ouvriers et fournit des renseignements à Chiang). Le 12 avril 1927, la Bande verte lance une attaque généralisée contre les communistes de Shanghai qui fera des milliers de morts parmi les dirigeants et les ouvriers. Chiang Kaï-chek installe ensuite le gouvernement à Nankin, défiant le gouvernement rival que Wang Jingwei a installé à Wuhan. Pendant quelques mois, trois gouvernements se disputent la légitimité en Chine : celui de Chiang Kaï-chek à Nankin, celui de Wang Jingwei à Wuhan et celui de Zhang Zuolin à Pékin. Le gouvernement de Wang Jingwei cesse cependant d'exister dès septembre 1927 et Wang se rallie à la faction de Chiang. Parallèlement, l'Expédition du Nord se poursuit et les troupes de Chiang progressent sans cesse vers Pékin.

À la fin de 1927, les opérations se ralentissent, car Chiang décide de laisser la tête du parti à Hu Hanmin et celle du gouvernement à Tan Yankai, un proche de son rival Wang Jingwei. Il s'agit en fait d'une retraite stratégique, car il craint de perdre son contrôle sur le parti. De plus, il veut arranger son mariage avec la belle-sœur de Sun Yat-sen, Song Meiling. C'est pourquoi, après un bref passage dans son village natal, il part pour le Japon afin d'y négocier avec sa future belle-famille, hostile parce que Chiang est déjà marié et qu'il n'est pas chrétien. Fin 1927, il peut finalement se marier à Shanghai. Il reprend ensuite la direction des troupes et la progression vers Pékin se poursuit facilement, notamment grâce à des accords avec certains seigneurs de la guerre. En juin 1928, Pékin tombe aux mains des troupes du Kuomintang. Cette victoire a été facilitée par la politique du Japon, qui a incité Zhang Zuolin, le seigneur de la guerre qui contrôlait la ville, à se replier en Mandchourie pour préserver les intérêts japonais. Le gouvernement de Wang Jingwei s'étant dissous, Chiang Kaï-chek apparaît comme le maître du jeu en Chine.

Chiang devient alors le Président du gouvernement central de la République de Chine, déplace la capitale à Nankin et instaure un régime dictatorial combinant les valeurs du confucianisme et du fascisme. En 1930, au cours de la guerre des plaines centrales, il bat la coalition rivale formée par Li Zongren, Yan Xishan et Feng Yuxiang, matant provisoirement les factions rivales au sein de l'armée et du Kuomintang. En février 1931, il fait arrêter et mettre aux arrêts domiciliaires Hu Hanmin, le chef officiel du Kuomintang, mais est contraint de le libérer peu après du fait des pressions internes au parti. Une faction du Kuomintang, menée notamment par Hu Hanmin et Lin Sen, dénonce sa dictature et demande désormais sa démission. Mais le parti est forcé de s'unir à nouveau en septembre 1931, quand le Japon envahit la Mandchourie : la défaite militaire des troupes chinoises conduit Chiang Kaï-chek à démissionner en décembre de la présidence de la République, assumée ensuite par Lin Sen. Chiang demeure néanmoins le chef de l'Armée nationale révolutionnaire et son influence reste prépondérante au sein du Kuomintang : il continue de résider dans le palais présidentiel. Les heurts à Shanghai entre les troupes chinoises et japonaises, au début 1932, confortent sa position, en le faisant apparaître comme un chef militaire indispensable face à la menace japonaise. En 1933 et 1935, il évince son rival Wang Jingwei, qu'il remplace successivement comme chef officiel du Kuomintang, puis chef du gouvernement, étant de facto le véritable dirigeant de l'autorité centrale chinoise.

Chiang poursuit son combat contre les communistes. En septembre 1933, ses troupes encerclent la République soviétique chinoise du Jiangxi, ce qui entraîne l'année suivante la fin du bastion communiste et contraint ses dirigeants à entamer la Longue Marche, pour se réfugier au Shaanxi. Par contre, Chiang évite d'affronter les Japonais, dont les intentions agressives sont de plus en plus manifestes, car il croit ses forces encore trop faibles pour pouvoir sortir victorieuses. Il faudra qu'un seigneur de la guerre, Zhang Xueliang, qui avait négocié avec les communistes, lui tende un piège et le retienne en otage pour qu'il accepte finalement de signer en décembre 1936 l'accord de Xi'an visant à constituer un front uni avec les communistes pour lutter contre le Japon.

En tant que chef du gouvernement et chef de l'armée, Chiang mena la Chine lors de la guerre de résistance contre les Japonais, pendant laquelle sa position à l'intérieur du pays s'affaiblit comparativement à celle de Mao. L'ampleur de l'invasion nippone l'amène à déménager entre 1937 et 1939 sa capitale de Nankin à Wuhan, après le massacre de Nankin, puis à Chongqing dans le Sichuan. Le siège du gouvernement demeurera dans cette dernière localité jusqu'à la fin de la guerre, entraînant une campagne intensive de bombardement par l'aviation impériale. En 1943, à la mort de Lin Sen, Chiang Kaï-chek assume l'intérim de la Présidence. Au niveau mondial, l'influence de Chiang en fit l'un des « quatre grands » leaders des Alliés lors des conférences internationales comme la Conférence du Caire de 1943. Le 26 juillet 1945, il signa ainsi avec Truman et Churchill la déclaration de Potsdam, par laquelle les Alliés lançaient un ultimatum demandant la reddition inconditionnelle au Japon. En 1947, la Chine adopta une nouvelle constitution. En avril 1948, Chiang Kaï-chek fut élu par le parlement Président de la République, poste qu'il occupait par intérim depuis 1943 en qualité de chef du gouvernement. Mais la guerre contre les communistes, qui avait repris dès 1946, vint bientôt mettre un terme à son autorité.

Chiang tenta d'éradiquer les communistes de Mao Zedong mais ne parvint pas à ses fins, l'invasion soviétique de la Mandchourie ayant permis au PCC d'étendre ses bases dans le nord-est de la Chine. Le 21 janvier 1949, face aux succès des communistes, Chiang démissionna de la présidence, dont l'intérim fut assuré par son rival Li Zongren. Mais la faction de Chiang reprit vite le dessus et ce dernier assuma à nouveau la réalité du pouvoir, évinçant Li Zongren qui, malade, était parti se faire soigner à New York. En décembre 1949, Chiang déplaça son gouvernement à Taipei, devenue capitale de fait de République de Chine (Taïwan), où il reprit de manière formelle ses fonctions de président, le 1er mars 1950. Un temps isolé sur la scène politique internationale, abandonné par les États-Unis, il sut à nouveau s'imposer comme un allié de poids au moment de la Guerre de Corée et des risques d'extensions de la menace communiste en Asie. Chiang Kaï-chek resta à la tête de la "République de Chine" à Taïwan jusqu'à sa mort en 1975, et continua de revendiquer la souveraineté sur l'ensemble de la Chine. Malgré une constitution théoriquement démocratique, son gouvernement demeura autoritaire, basé sur un système de parti unique et de loi martiale. Il imposa également une culture chinoise standard, en interdisant à l'école et dans les médias l'usage des dialectes taïwanais. Sa présidence vit cependant un fort développement de l'économie de Taïwan grâce au commerce extérieur. En 1978, son fils Tchang Ching-kuo devint à son tour Président de la République, et donna le coup d'envoi de la démocratisation du régime.

Alors qu'il était marié à Mao Fumei (1882–1939), Chiang prit deux concubines : il épousa Yao Zhicheng (1889–1972) en 1912 et Chen Jieru (1906–1971) en décembre 1921. Yao a élevé un enfant adopté, Wei-kuo. Chen eut une fille en 1924, Yaoguang, qui adopta plus tard son nom de famille. Mao Fumei mourut lors de la guerre sino-japonaise pendant un bombardement. Yao Zhicheng fuit à Taïwan et mourut à Taipei. Chen Jieru vécut à Shanghai, déménagea plus tard à Hong Kong et y mourut. Chiang Kaï-Chek épousa également en décembre 1927 la fille de l'imprimeur Charles Song, Song Meiling, née le 12 février 1898, décédée centenaire à Long Island le 23 octobre 2003. Il fut aussi un très bon photographe amateur, notamment pour ses clichés du Parc du Luxembourg à Paris.

Steiger Eduard von

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Eduard von Steiger, homme politique suisse, né le 2 juillet 1881, décédé le 10 février 1962, bourgeois de Berne et Langnau im Emmental (Berne).

Steiger Eduard von

Conseiller fédéral de 1941 à 1951. Membre de l'Union démocratique du centre. Responsable de 1941 à 1951 du Département de justice et police. Président de la confédération en 1945 et 1951.

Nygaardsvold Johan

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Johan Nygaardsvold est un homme d'État norvégien né le 6 septembre 1879 et mort le 13 mars 1952. 

Nygaardsvold Johan

Membre du Parti travailliste, il est élu député en 1916, et constamment réélu jusqu'en 1949. Il est président du Storting (Parlement) de 1934 à 1935, puis chef du gouvernement, à la tête du coalition entre les travaillistes et le Parti agrarien (centriste). Il fait voter plusieurs réformes sociales, et une politique de grands travaux, notamment la construction de logements sociaux.

Alors que les travaillistes avaient été jusqu'alors extrêmement méfiants vis-à-vis des crédits militaires, Johan Nygaardsvold fait augmenter le budget des armées. En 1940, il refuse l'ultimatum de Hitler. Suite à l'invasion de son pays par les troupes allemandes, il part en exil à Londres avec son gouvernement. Johan Nygaardsvold démissionne de ses fonctions de Premier ministre peu après la libération de la Norvège.

Teleki Pal

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Pál Teleki est le fils de Géza Teleki (1844–1913), écrivain et homme politique, qui fut brièvement ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Kálmán Tisza et d'Irén Muráty (Muratisz) (1852–1941)

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Entre 1885 et 1889, il fréquente l'école élémentaire évangélique de Budapest (Budapesti evangélikus elemi népiskola) puis poursuit sa scolarité au lycée piariste de Budapest (Pesti piarista gimnázium) entre 1889 et 1897, à chaque fois en candidat libre. En 1897, il s'inscrit à la faculté de droit et de sciences politiques de l'Université de Budapest (Budapesti Tudományegyetem). A la faculté des sciences naturelles, il fréquente les cours de géographie, publie dans les bulletins de géographie et tient des conférences devant la Société hongroise de Géographie (Magyar Földrajzi Társaság) sur l'histoire des expéditions en Asie. Le 15 décembre 1898, il présente ses travaux lors d'une séance publique de l'association des Sciences naturelles. Lors de ses années à l'université, il continue de prendre part aux rendez-vous qui rythment la société transylvanienne : aux chasses à cour de Zsuk comme aux ventes de charité de Kolozsvár.

En 1901, il obtient son diplôme de fin d'étude et finit premier à l'examen de fin de cycle de sciences politiques en droit public hongrois, politique, droit canonique, et droit international. Au cours de l'année universitaire suivante, il s'inscrit comme auditeur libre en deuxième année à l'Académie royale hongroise d'économie de Magyaróvár (Magyaróvári Magyar Királyi Gazdasági Akadémia). En avril 1902, le jury d'examen juge son niveau insuffisant ; il rate l'année suivante une fois de plus l'examen de fin de cycle en droit administratif. Finalement, en décembre 1903, c'est avec son travail intitulé "Sur la question de l'origine première de la Nation" („Az elsődleges államkeletkezés kérdéséhez”) qu'il obtient son doctorat en sciences politiques.

A partir de 1902, il est l'apprenti de Lajos Lóczy au département de géographie. En 1904, il s'active comme vice-président du comitat de Szatmár. Le 26 janvier 1905, il est élu député de la circonscription de Nagysomkút à l'Assemblée nationale de Hongrie (Országgyűlés). Au printemps 2006, il effectue un voyage à l'Ouest ; en 1907 il part au Soudan puis en Europe pour des voyages d'études. Le 25 novembre 1908, il prend pour épouse la comtesse Johanna Bissingen-Nippenburg, avec qui il a deux enfants : Mária (1910) et Géza (1911). En 1910, lorsque le gouvernement de coalition tombe, il ne sollicite pas de nouveau mandat. Entre 1909 et 1913, il occupe la direction de la maison d'édition de l'Institut de Géographie ; entre 1910 et 1923, il est le secrétaire général de la Société hongroise de Géographie (Magyar Földrajzi Társaság).

En 1911, il jouit de la reconnaissance des Français pour son travail d'historien et de cartographe dans l'Atlas des Iles du Japon (dirigé par Edme François Jomard). En 1912, il effectue un grand voyage aux États-Unis d'Amérique avec Jenő Cholnoky. De leurs parcours, ils tirent en 1922 une publication universitaire intitulée Géographie économique de l'Amérique (Amerika gazdaság földrajza). En 1913, il est désigné membre par correspondance de l'Académie hongroise des Sciences. Il ne peut prononcer son discours de réception qu'en 1917 en raison de la guerre. En 1913, il est nommé professeur à l'École normale supérieure de l'École de commerce. Il devient également président de la Société tourane. Durant la Première Guerre mondiale, il se porte volontaire au combat et sert comme lieutenant-supérieur aux fronts serbe puis italien. C'est à ce moment là que prend forme son œuvre essentiel : l'histoire de la pensée géographique. A partir de l'automne 1918 jusqu'à la Conférence de paix de Paris, il réalise avec d'autres la carte ethnique du Royaume de Hongrie, qui deviendra la célèbre "carte rouge" (vörös térkép) sur laquelle la nation hongroise est représentée en rouge.

Le 25 juillet 1920, le régent Miklós Horthy le nomme premier ministre du Royaume de Hongrie. Il occupait auparavant le ministère sans portefeuille chargé des minorités puis le portefeuille des Affaires étrangères. Après la tentative de retour du roi Charles IV, il démissionne du gouvernement le 14 avril 1921. En 1925, il participe au métrage préalable à l'établissement de la frontière turco-irakienne, comme membre de la Commission d'expertise dépêchée par la Société des Nations. Au cours de sa carrière scientifique, il endosse plusieurs rôles très précis : professeur et plusieurs fois doyens de la faculté de sciences économiques de l'Université de Budapest ; recteur de l'Université de technologie et d'économie Nádor József (József Nádor Műszaki és Gazdaságtudományi Egyetem), ancêtre de l'Université polytechnique (Műegyetem). Au même moment, il est curateur à l'internat József Eötvös (Eötvös József Collegium). Son travail est distingué en 1930 par la Chaîne Corvin (Magyar Corvin-lánc), haute distinction.

Le 10 juin 1922, le régent Miklós Horthy nomme Pál Teleki comme dirigeant national des scouts de Hongrie. Il est dès lors considéré comme un acteur populaire et influent de l'histoire des mouvements de jeunesse. Pál Teleki ne supporte pourtant pas longtemps son titre et soumet sa démission dès 1923, invoquant son état de santé. Le régent décide alors de maintenir son rang malgré tout en le nommant dirigeant d'honneur. C'est au titre de cette fonctionne qu'il organise et dirige à Gödöllő, dans le parc du château, le Rassemblement mondial des scouts (Jamboree) en 1933, qui réunit 30 000 scouts issus de nombreux pays.

En 1938, Pál Teleki revient dans le jeu politique en acceptant de devenir ministre de la culture. La même année, il est l'un des responsables de la délégation hongroise présente aux premiers arbitrages de Vienne, intervenus sous l'influence de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste pour satisfaire de façon pacifique aux revendications territoriales de la Hongrie sur les territoires que celle-ci avait perdus suite au Traité du Trianon en 1920. Anglophile convaincu, il est opposé à la politique de rapprochement du gouvernement de Béla Imrédy à l'égard de l'axe Rome-Berlin-Tokyo. En 1939, c'est pourtant sous son gouvernement que sont votées les deuxièmes lois sur les Juifs et que sont réintégrés à la Hongrie l'Ukraine subcarpatique (mars 1939) et le nord de la Transylvanie (30 août 1940), à la faveur des seconds arbitrages de Vienne.

Son gouvernement mène alors - en y incluant toutes les mesures discriminatoires - une politique volontariste d'investissement dans les infrastructures et entame quelques réformes sociales (caisse d'allocations familiales notamment). En 1939, lors des élections durant la Pentecôte, le parti de la Vie hongroise (Magyar Élet Pártja) mené par Pál Teleki obtient son meilleur résultat depuis le début du règne de Miklós Horthy, ce qui signifie alors une poussée de l'extrême-droite, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des forces gouvernementales. En septembre 1939, le gouvernement hongrois refuse à l'Allemagne d'utiliser la section hongroise de la ligne ferroviaire entre Nagyszalánc et Velejte, afin d'acheminer les blessés allemands de retour du front polonais ainsi que les renforts. Après la déroute polonaise de septembre, la Hongrie ouvre alors la frontière aux réfugiés polonais et leur porte alors secours. Jusqu'en mars 1944, date de l'invasion de la Hongrie par l'Allemagne, le gouvernement hongrois permet le fonctionnement normal des écoles et des organisations polonaises. A ce titre, beaucoup ont salué les choix de politique étrangère de Pál Teleki.

Pál Teleki est également à l'initiative de la levée et du recrutement secret d'une légion hongroise, destinée à combattre sur le front finlandais contre l'armée russe, pendant la Guerre d'Hiver. Le 12 décembre 1940, le gouvernement hongrois signe un traité d'amitié à Belgrade avec la Yougoslavie. Le putsh militaire qui vient de s'y dérouler est le fait d'opposants à l'Allemagne nazie. Celle-ci exige alors de la Hongrie qu'elle autorise la traversée du pays par les troupes allemandes afin de se rendre jusqu'à la frontière yougoslave. Pál Teleki doit alors arbitrer le positionnement de la Hongrie face aux demandes allemandes, en tenant compte de l'équilibre des forces en présence, à savoir l'Allemagne, l'U.R.S.S. et le Royaume-Uni et des intérêts de la Hongrie. Pál Teleki souhaite alors s'en tenir au traité d'amitié, et se positionne de facto contre l'Allemagne. Le 2 avril 1941, l'ambassadeur britannique l'informe alors que la Hongrie bénéficie du soutien du Royaume-Uni dans son éventuelle entrée en guerre aux côtés de la Yougoslavie. Le 3 avril 1941, Pál Teleki est retrouvé mort dans ses appartements du palais Sándor, abattu d'une balle dans la tête. Sur son bureau, dans une lettre adressée au Régent de Hongrie Miklós Horthy, il critique avec des mots très durs l'agression contre la Yougoslavie. Les troupes allemandes n'ont pas attendu l'annonce de sa mort pour marcher sur la Yougoslavie.

L'une des lois les plus contestées du premier gouvernement Teleki porte sur le "numerus clausus" à l'université ; elle a été adoptée en septembre 1920 par l'Assemblée nationale de Hongrie, sur la proposition du ministère de l'instruction publique et religieuse. Cette loi fixe le nombre d'admis par an, dans l'enseignement supérieur hongrois. Elle garantit une proportion minimale de Hongrois dans les universités, ce qui fut alors interprétée comme une première loi anti-juive. La marge de manœuvre de Pál Teleki dans sa politique étrangère, a été considérablement restreinte par le ralliement de la Hongrie à l'Axe Rome-Berlin-Tokyo le 20 novembre 1940 et par la reconnaissance de l'hégémonie de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Dans l'intérêt du pacte, la Hongrie n'a ainsi pas attaqué les pays membres de l'Axe, elle a malgré tout assumé sa solidarité avec les pays victimes de leurs agressions. Sa mort mystérieuse est désormais attribuée sur le compte du suicide par de nombreux historiens. Son suicide au nom de principes moraux supérieurs, soulève des questions fondamentales sur le plan politique.

Tchitcherine Gueorgui

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Gueorgui Vassilievitch Tchitcherine, né le 24 novembre 1872 (12 novembre 1872 du calendrier julien) à Karaoul (gouvernement de Tambov) et mort le 7 juillet 1936 à Moscou, fut l'un des premiers grands diplomates soviétiques, il occupa le poste de commissaire du peuple aux affaires étrangères de 1918 à 1930.

Tchitcherine Gueorgui

Gueorgui Tchitcherine naquit en 1872 au sein d'une famille aristocratique originaire du Kazakhstan ; son père, Vassili Nikolaïevitch Tchitcherine, était diplomate de l'Empire russe. Gueorgui développa très tôt un intérêt pour l'histoire et la musique classique (principalement Richard Wagner), ses deux passions l'accompagnèrent jusqu'à sa mort. Étudiant assidu, il parlait plusieurs langues européennes et asiatiques. Il fut diplômé en licence d'histoire et de langues à l'Université d’État de Saint-Pétersbourg et obtînt en 1896 le poste d'archiviste au ministère des Affaires étrangères, poste qu'il conserva jusqu'en 1903. En 1904, il hérita d'une partie de la fortune de son oncle, Boris Nikolaïevitch Tchitcherine ; ce dernier lui légua une propriété dans l'oblast de Tambov. Sans attendre, il s'investit idéologiquement et financièrement dans différents mouvements et activités révolutionnaires qui devaient jouer un rôle durant la Révolution russe de 1905. Menacé d'arrestation, il émigre la même année en Allemagne où il se rapproche du Parti social-démocrate allemand.

À Berlin, il fait la connaissance de Karl Liebknecht avec lequel il se lie d'amitié. Par la suite, il adhère à la branche berlinoise du Parti ouvrier social-démocrate de Russie. Il est expulsé de Prusse à la fin de l'année 1907 et émigre à Paris avec la rédaction du journal Golos Social-Demokrata (La Voix sociale-démocrate), il est alors élu secrétaire général du POSDR à l'étranger. Menchevik convaincu, il devient un farouche adversaire de Lénine. Suite à une demande des Mencheviks il mène une enquête sur l'origine des fonds du parti bolchevik, dont il fut montré qu'ils provenaient en partie de vols de banque datant de 1908. L'affaire, dans laquelle Joseph Staline se trouve mêlé, fut étouffée. Continuant son combat pour l'unification de la social-démocratie russe, Tchitcherine adhère au Bloc d'août en 1912.

À Paris, il entre à la XIVe section de la SFIO et noue des relations avec les mouvements de gauche du socialisme international, principalement l'Internationale de la jeunesse socialiste. Au commencement de la Première Guerre mondiale en 1914, Tchitcherine adopte une position anti-guerre ce qui le rapproche de Lénine et des bolcheviks. Devenu internationaliste résolu après une brève hésitation, Tchitcherine rompt définitivement avec les Mencheviks et émigre en Angleterre. Il collabore alors régulièrement au journal de Trotski, Nache Slovo (« Nos Mots »), depuis Londres. Après la révolution de Février, il contribue à organiser le retour en Russie des émigrés révolutionnaires présents sur le sol anglais. Arrêté pour ses activités révolutionnaires en avril 1917, il est incarcéré à la prison de Brixton.

En 1917, après la Révolution d'octobre, les Bolcheviks s'emparent du pouvoir en Russie. Sous l'égide de Trotski, le sovnarkom obtient la libération de Tchitcherine le 3 janvier 1918 : il est échangé contre plusieurs ressortissants anglais detenus en Russie, dont l'ambassadeur britannique George Buchanan. De retour à Pétrograd, Tchitcherine adhère au parti bolchevik et devient l'adjoint de Trotski au commissariat du peuple aux Affaires étrangères. Après l'échec des premières négociations de Brest-Litovsk, commencées le 22 décembre, Lénine envoie Tchitcherine, au côté de Sokolnikov, mener la deuxième délégation soviétique. Le traité est signé le 3 mars 1918 et ratifié le 16 mars par le IVe congrès panrusse des soviets. Le 30 mai 1918 Tchitcherine remplace Trotski au commissariat du peuple aux Affaires étrangères. Dès lors, et ce jusqu'en 1927, il sera associé à toutes les initiatives et tentatives diplomatiques soviétiques.

Les six mois qui suivirent la signature du traité de Brest-Litovsk sont caractérisés par une instabilité diplomatique ; l'Entente se trouvait rompue mais la paix nouvelle entre la Russie et l'Allemagne était totalement illusoire puisqu'aucun des co-signataires n'avait confiance en l'autre. Cela, d'une part, empêcha l'Allemagne d'en retirer tous les avantages escomptés et, d'autre part, donna l'espoir aux dirigeants alliés de réintégrer la Russie dans la guerre. La diplomatie soviétique dirigée par Tchitcherine s'affirma à cette époque en utilisant les trois atouts dont elle disposait : la force de sa propagande, son attitude ambigüe et l'absence d'unité entre ses adversaires.

Vers la fin de la guerre civile russe, au moment de la liquidation de la Makhnovchtchina par l'armée rouge, Tchitcherine tentera de faire extrader le « bandit » Makhno alors réfugié et interné en Roumanie, mais sans succès. En 1922, Tchitcherine participe à la Conférence de Gênes et signe le traité de Rapallo avec l'Allemagne. Il développa par la suite une politique de rapprochement avec l'Allemagne au côté d'Ulrich von Brockdorff-Rantzau. Il mit fin à sa carrière en 1928 pour cause de maladie. Il fut remplacé officiellement par Maxim Litvinov en 1930.


Masaryk Jan

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Jan Masaryk, né le 14 septembre 1886 à Prague où il est mort le 10 mars 1948, est un homme politique et diplomate tchécoslovaque. 

Masaryk JanMasaryk Jan

Il est le fils du premier président de la Tchécoslovaquie, Tomáš Masaryk (1850-1937), et de Charlotte Garrigue. Démocrate convaincu, il participe au gouvernement d'union nationale après la Seconde Guerre mondiale. Il est trouvé mort à Prague sous les fenêtres du ministère des affaires étrangères en mars 1948 (les communistes de Klement Gottwald soutenus par l'Union Soviétique de Staline ayant pris le pouvoir par la force en février 1948). La police conclut à un suicide alors que beaucoup croient à un assassinat politique suite au putsch communiste dans ce qui serait l'une des dernières défenestrations de Prague. En 2004, la police tchèque a rouvert l'enquête et a conclu à un assassinat.

Sebottendorf Rudolf von

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Le baron Rudolf von Sebottendorf, de son vrai nom Adam Alfred Rudolf Glauer, (Hoyersweda, 9 novembre 1875 - 9 mai 1945), ingénieur allemand naturalisé turc, fut un des hommes qui mena la Société Thulé. Il était franc-maçon, pratiquait la numérologie, l'astrologie, l'alchimie et était adepte du soufisme et de la théosophie et de l'Ordre des Germains.

Sebottendorf Rudolf von

Etabli en Turquie en 1908, et naturalisé Turc en 1911, il fut initié au sein d'une confrérie musulmane soufie des Bektashi. Il avait l'ambition de concilier la franc-maçonnerie et le Coran. Glauer-Sebottendorf revint en Allemagne vers 1913 sous le nom de baron von Sebottendorf pour y mener l'action de la Société Thulé. Il s'affilia en 1916-1917 à un groupement dérivé de « l'Ordre des Germains » dirigé par Pohl et Freesse. Arrêté pour fausse identité en 1917, il prétendit avoir été adopté en Turquie par un certain baron Heinrich von Sebottendorff. D'après ses propres indications, il s'installa à Munich en octobre 1917. Il y loua le 1er juin 1918, à l'hôtel des Quatre Saisons, cinq grandes salles pour sociétés, que venait de libérer un club sportif. C'est dans cet hôtel que fut fondé au cours de l'été 1918, la Société Thulé, qualifiée de cercle extérieur de « l'Ordre des Germains ».

La Société Thulé fut une société « secrète » allemande qui est supposée avoir donné une base idéologique aux Nazis aux prémices de la Seconde Guerre mondiale, en mêlant une idéologie d'extrême-droite antisémite et pangermaniste à l'étude des Runes et des anciennes légendes germaniques. Après la participation de Sebottendorf, l'organisation, qui au départ n'était qu'un groupe d'études ethnologiques sur l'antiquité germanique, devint rapidement une société secrète ainsi qu'un rassemblement d'activistes politiques réunis par l'envie de faire tomber la toute jeune République de Weimar. Il publia Die Praxis der alten türkischen Freimauerei : Der Schlüssel zum Verständnis der Alchimie (La pratique de l'ancienne franc-maçonnerie turque : La clé de la compréhension de l'alchimie), puis en 1925, Der Talisman des Rosenkreuzers (Le Talisman des Rose-croix), un roman, qui sous forme de dialogue, est un roman autobiographique et une introduction à ses propres théories astrologiques.

Il publia également ses mémoires en 1933, Bevor Hitler kam (Avant qu'Hitler ne vienne). Dans ce dernier ouvrage, Sebottendorff cherche à se poser, tout comme sa Société Thulé, en précurseur de la NSDAP. Il décrit la Société Thulé, ainsi que lui-même, comme résolument antisémite. De cette société serait sortis, selon ses dires, outre la Milice civique de Munich et le corps franc d'Oberland, le parti nazi. Il est certain que dans le climat politique de 1933, c'était opportun de se proclamer le père de tels mouvements. Mais cela contredit ce qu'il écrivit dans son ouvrage de 1925. Il quitta l'Allemagne pour Istanbul en 1933. Durant la seconde guerre mondiale, il travailla pour les services secrets allemands mais, ne leur fournissant que des informations inutilisables, il fut surnommé « Hakawaki », le raconteur d'histoires. Ruiné et désespéré, il se serait suicidé en 1945, après la capitulation allemande, alors qu'il avait près de 70 ans, en se jetant d'un pont dans le Bosphore en Turquie.

Hesse-Cassel Philippe de

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Philippe de Hesse Darmstadt né Philippe de Hesse-Cassel en 1896, mort le 25 octobre 1980. 
Hesse-Cassel Philippe de

Fils de Frédéric-Charles de Hesse-Cassel qui fut élu roi de Finlande en 1918 sans jamais en occuper le trône, il hérita à la mort de celui-ci en 1940 du titre de Landgrave de Hesse. Il hérita en outre du titre de Grand-Duc de Hesse et du Rhin à l'extinction de la branche cadette des Hesse Darmstadt en 1968, compte tenu d'un pacte de famille conclu entre les deux branches en 1902. En 1925, il épousa Mafalda de Savoie. Il est le père de Moritz de Hesse-Darmstadt né en 1926, Henri (1927) et Othon (1937).

Lors de la Seconde Guerre mondiale Philippe de Hesse-Darmstadt servit de messager entre Adolf Hitler et Benito Mussolini, il fut nommé responsable du parti nazi pour la région de la Hesse. A la capitulation de l'Italie en 1943, Philippe de Hesse-Darmstadt fut incarcéré en Bavière par Hitler, sa femme déportée. A la capitulation de l'Allemagne, en 1945, il fut incarcéré cette fois-ci par les Alliés.

Hilaire Georges

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Georges Hilaire, 1900-1976, haut-fonctionnaire. Sous-préfet de Pontoise entre 1936 et 1939, c’est un homme de gauche, il entre dans le cabinet de Laval en 1940, préfet de l’Aube en septembre, puis nommé secrétaire général pour l’Administration en avril 1942. 

Il rencontre Heydrich avec René Bousquet en mai 1942 mais tente de s’esquiver dès mars 1944 lorsqu’il comprend que tout était perdu. Il quitte ses fonctions et devient secrétaire général des Beaux-Arts… puis s’enfuit en Suisse. En 1947, il est condamné par contumace à 5 ans de prison, la dégradation nationale à vie, et la confiscation de ses biens. Il est gracié en 1955 et revient en France où il meurt en 1976.

Henlein Konrad

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Konrad Henlein (6 mai 1898 - 10 mai 1945) est un homme politique pro-Nazi dans la Tchécoslovaquie de l'entre-deux-Guerres et le leader du Parti allemand des Sudètes (SdP - Sudetendeutsche Partei) prônant le séparatisme. Il est considéré comme un criminel de guerre par le Tribunal de Nuremberg.

Karl Hermann Frank, Alfred Rosenberg a Konrad Henlein

Karl Hermann Frank, Alfred Rosenberg a Konrad Henlein

Il nait, le 6 mai 1898, à Maffersdorf (aujourd'hui Vratislavice nad Nisou, banlieue de Liberec) d'un père allemand, Konrad Henlein et d'une mère tchèque, Hedwiga née Dvořáčková qu'il travestira, pour des raisons politiques, en Dworatschek. Il commence sa carrière comme professeur de gymnastique. Il épouse Emma Luisa Geyer, la fille d'un cafetier d'Aš, en 1926. Fondé en 1933, le Front patriotique des Sudètes (Sudetendeutsche Heimatfront - SHF, plus tard, en 1935, Sudetendeutsche Partei - SdP), téléguidé depuis Berlin, puise ses voix dans les régions allemandes du nord de la Bohême et du sud de la Moravie. Issus des couches modestes, ces Allemands étaient d'ailleurs hostiles à la bourgeoisie allemande de Prague. Konrad Henlein fonde le parti nazi tchèque avec Karl Hermann Frank, futur secrétaire d'État du Protectorat de Bohême-Moravie, alors libraire en faillite à Karlovy Vary. Aux élections de 1935, un an seulement après l'accession de Hitler au pouvoir, le parti allemand des Sudètes, le SdP, obtient un grand succès. Face aux tensions nationalistes, les autorités tchécoslovaques essaient de calmer le jeu.

En 1937, le premier ministre Milan Hodza tente d'améliorer la condition des minorités allemandes vivant dans les régions frontalières. Mais le temps joue contre lui et les convoitises de l'Allemagne ont déjà jeté les dés. En février 1938, Hitler déclare, dans une allocution publique, qu'en rattachant les territoires tchécoslovaques à peuplement allemand au Reich, il libérerait des "millions d'Allemands vivant à l'étranger". Au congrès du SdP, qui se tient à Karlovy Vary en avril 1938, Konrad Henlein évoque en huit points le programme du parti dont la création d'un territoire allemand autonome. Le but réel et non avoué est l'intégration au sein de l'Allemagne. En attendant ce jour proche, les partisans de Henlein entretiennent l'agitation aux frontières.

À la mi-mai, les troupes hitlériennes sont déployées à la frontière tchécoslovaque. En réaction à cette situation, le gouvernement tchécoslovaque décrète la mobilisation partielle de l'armée. En juin, le gouvernement britannique dépêche en Tchécoslovaquie la mission de lord Walter Runciman pour convaincre le gouvernement tchécoslovaque d’adopter les revendications du SdP. Prague cède mais cela ne suffit pas à Henlein qui cherche le conflit. Dans un discours prononcé à Nuremberg à la fin du congrès du NSDAP, le 12 septembre, Adolf Hitler appelle les Allemands des Sudètes à s'insurger. Le SdP organise donc plusieurs actions de provocation qui font huit morts et dix-sept blessés. Le gouvernement tchèque intervient : il décrète la loi martiale, occupe les lieux des émeutes et, le 16 septembre, interdit le Sudetendeutsche Partei. Henlein et ses comparses sont obligés de fuir vers l’Allemagne.

Les accords de Munich donnent gain de cause à Hitler et Henlein. Le SdP fusionne immédiatement avec le NSDAP. Henlein devient alors SS-Gruppenführer et député du Reichstag. Le premier mai 1939 il est nommé Gauleiter des Sudètes, position qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre. Le 21 juin 1943, il est promu SS-Obergruppenführer. En mai 1945, sous les verrous américains à Plze, il se suicide en se coupant les veines avec le verre de ses lunettes brisées. Il est enterré anonymement dans la fosse commune du cimetière central de la ville.

Hautecoeur Louis

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Louis-Eugène-Georges Hautecoeur, né le 11 juin 1884 à Paris où il est mort le 23 novembre 1973, est un fonctionnaire et historien d'art français. Il joua un rôle important dans l'établissement du Palais de Tokyo.

Arno Breker, Charles Despiau, Aristide Maillol et Louis Hautecoeur

Arno Breker, Charles Despiau, Aristide Maillol et Louis Hautecoeur

Sa carrière de fonctionnaire l'a mené des bancs de l'École normale supérieure au fauteuil de secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts. Du 24 février 1941 au 1er janvier 1944, il est secrétaire général des Beaux-Arts, remplaçant Georges Huisman, hostile au régime de Vichy, dans les gouvernements Darlan et Laval. Sous sa direction est préparée la loi du 25 février 1943, dite loi des abords.

Guérard Jacques

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Jacques Guérard né à Paris le 4 novembre 1897, décédé à Saint-Jean-Cap-Ferrat le 24 juin 1977, président de compagnie d'assurances et homme politique Français. 

Guérard Jacques

Il a été Secrétaire général du gouvernement du 18 avril 1942 à août 1944.  Sur ordre de l'Amiral Darlan, en 1941, il accompagne en Syrie et au Liban le diplomate Allemand Rudolf Rahn. Obligé de quitter la France avec les autres membres du gouvernement, il tente de se réfugier en Suisse, mais y est arrêté et refoulé vers l'Allemagne. Il rejoint le personnel politique à Sigmaringen. Il trouve plus tard un refuge durable en Espagne.

Le 25 mars 1947 ,il est condamné à mort par contumace, à la dégradation nationale à vie, à la confiscation des biens. En 1958,les condamnations dont il a été l'objet en 1947 sont rapportées. Il rentre alors en France et reprend son travail dans les assurances, il était Président de La Préservatrice en 1938. Il meurt en 1977.


Grippa Jacques

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Jacques Grippa (1913-1990) est un homme politique belge. Membre de la direction bruxelloise du Parti communiste belge (PCB) dans les années 1930, il fut l'un des dirigeants de la Résistance, arrêté par les nazis et torturé au fort de Breendonk. 

Grippa Jacques

Il ne parlera pas, contrairement à plusieurs autres chefs communistes. En 1963, il est exclu du PCB pour avoir soutenu Pékin contre Moscou lors de la rupture sino-soviétique. Le 22 décembre ces militants formèrent le Parti communiste wallon, présidé par Henri Glineur. Dans son journal La Vérité est lancé un Appel au Peuple wallon. Pour le journal, le fédéralisme est un combat de classe. En novembre 1965, fut fondé un Front populaire wallon. Toutefois l'Encyclopédie du Mouvement wallon émet des doutes à l'égard de l'engagement wallon de ce petit parti.

Il faut cependant signaler qu'aux élections législatives de 1965 à Mons (où se présentait Jacques Grippa), au Borinage, de même que dans de nombreuses autres régions de Wallonie, plusieurs listes qu'on peut classer à l'extrême gauche se présentèrent aux suffrages des électeurs notamment en cartel avec le PCB ; phénomène qui pouvait parfois se prolonger à droite comme avec le PSI du sénateur Albert L'Allemand qui utilisa le créneau wallon tout en étant très mal accepté par le Mouvement wallon en quelque sorte officiel. Jacques Grippa sera le premier et le principal leader maoïste en Belgique et en Europe. Le Parti communiste chinois le chargea d'organiser les marxistes-léninistes européens. Il fonda le Parti communiste de Belgique, d'obédience marxiste-léniniste, et l'hebdomadaire la Voix du peuple pour combattre les « révisionnistes » du Parti communiste belge.

En 1967, le gouvernement chinois met brutalement fin à son soutien à Jacques Grippa. Le PCB-Pékin (surnom du PC de Grippa) implose et un nouveau Parti communiste marxiste-léniniste de Belgique (PCMLB) apparaît. À partir de 1968, Jacques Grippa défend les positions de Liu Shaoqi, l'ancien président du Parti communiste chinois écarté du pouvoir par Mao ZedongJacques Grippa poursuivra son combat, mais avant sa mort il se rapprocha, après une tentative avortée en direction du Parti du travail de Belgique (PTB), du Parti communiste belge, resté prosoviétique. En France, le courant « grippiste » a été représenté de 1965 à 1976 par le Centre marxiste-léniniste de France.

Achard Jean

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Jean Achard, né à Riom en novembre 1908, décédé le 6 juin 1953, est un homme politique français. Il fut président de la confédération générale des planteurs de betteraves.

Secrétaire d'État au ravitaillement du 13 décembre 1940 au 9 février 1941 dans le Gouvernement Pierre-Étienne Flandin.  Secrétaire d'État au ravitaillement du 25 février au 17 juillet 1941 dans le Gouvernement François Darlan (il fut remplacé en cours de mandat). Le 13 juin 1946, la Haute Cour de justice prononce en sa faveur un non-lieu pour faits de résistance.

Dommange René

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René Dommange est un avocat, éditeur, compositeur et homme politique français né le 18 décembre 1888 à Paris et décédé le 27 mai 1977 à Avon, en Seine-et-Marne. 

Dommange RenéDommange René

Diplômé de l'École libre des sciences politiques, docteur en droit, il s'inscrit en 1909 comme avocat à la Cour d'appel de Paris. En 1914, il est secrétaire de la Conférence des avocats. Il quitte le barreau malgré ces brillants débuts en 1920 pour s'orienter vers l'édition musicale. Il devient alors vice-président du Cercle de la librairie, président du Bureau international de l'édition mécanique et de la section de musique du Congrès international des éditeurs. Il est également arrangeur, musicologue et poète. Amateur de jazz et des avant-gardes musicales, il invite régulièrement dans son manoir d'Avon Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Claude Debussy et Maurice Ravel. Il entre en politique en 1932 en se présentant aux élections législatives dans le 7e arrondissement de Paris en tant qu'indépendant. Élu contre un autre candidat conservateur indépendant, Henry de Kérillis, il rejoint le petit groupe parlementaire des Indépendants.

En 1936, il se rapproche de la Fédération républicaine et retrouve son mandat, rejoignant alors le petit groupe nationaliste des Indépendants d'union républicaine et nationale. Député très actif, il intervient notamment sur la question des droits d'auteurs, s'opposant à la conception « bureaucratique » du travail intellectuel qu'il attribue au ministre Jean Zay. En décembre 1935, il dépose un amendement hostile à la franc-maçonnerie lors du débat sur les ligues, voté par 91 parlementaires de droite. Il approuve la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940, et accepte d'être nommé au conseil municipal de Paris en 1941. Il participe aux réunions préparatoires d'un éventuel "parti unique", que Marcel Déat cherche à imposer à l'été 1940.

La même année, il est également chargé de présider le Comité d’organisation des industries et commerces de la musique. Il fera également partie de ces groupes de musiciens qui, à l'instar de Florent Schmitt, comme lui aussi progressiste musicalement qu'il est réactionnaire politiquement, participent à des rencontres officielles avec des officiels nazi, et notamment à un voyage de musiciens français organisé par les services de Joseph Goebbels, à Vienne, en décembre 1941. Il se rend encore en Allemagne en 1943 et soutient Joseph Darnand. Il est décoré de la francisque. A la Libération, il est déclaré inéligible. Un jury d'honneur refuse de lever son inéligibilité, arguant qu'il "s'est montré un partisan actif du gouvernement de Vichy qui l'a nommé conseiller municipal de Paris; qu'il a collaboré au "Cri du peuple", journal à la solde de l'ennemi".

Comme René Dommange s'insurge et nie cette dernière accusation, le rapport qu'adressent en retour les Renseignements généraux est sévère : il est écrit qu'il a appartenu au Comité d'action pour l'entraide d'hiver, qu'il a présidé les Journées du Mont-Dore, signé le manifeste anti-Laval aux côtés de Jean LuchaireFernand de Brinon et Paquis, qu'il a assisté à la conférence d'un collaborationiste, qu'il a été membre de la Milice française (carte n° 20780) et qu'enfin il a publié un article dans le Cri du peuple le 6 février 1941 . Il ne reprend pas d'activité politique après la Seconde Guerre mondiale.

Guichard Olivier

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Olivier Guichard, né le 27 juillet 1920 à Néac (Gironde) et mort le 20 janvier 2004 à Paris, est un homme politique français. « Baron du gaullisme», il fut plusieurs fois ministre sous les présidences de De GaullePompidou et Giscard d'Estaing et des années 1970 à 1990, fut pendant plus de 20 ans président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et maire de La Baule. 

Guichard OlivierGuichard Olivier

Descendant d'un baron de l'Empire, Louis Guichard (1772-1837), il est élève au lycée Condorcet et poursuit ses études à l'Université de Paris où il obtient une licence en Lettres et en Droit ainsi que de Sciences Politiques. Fils de Louis Guichard, qui fut capitaine de corvette et le directeur du cabinet de l'Amiral Darlan (de février 1941 à novembre 1942), il s'engage dans l'armée française à la Libération et poursuit la guerre jusqu'à la défaite de l'Allemagne. Dès 1947 il rejoint le mouvement gaulliste. De 1951 à 1958, il est le chef de cabinet du général de Gaulle, pendant la « traversée du désert » de ce dernier. En 1968, il est ministre du Plan et de l'aménagement du territoire dans les gouvernements de Georges Pompidou puis de Maurice Couve de Murville. Il prépare le référendum de 1969, sur la régionalisation et la réforme du Sénat, dont le refus par le peuple provoquera le départ du président de la République Charles de Gaulle. De 1969 à 1972, il est ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Il est notamment à l'origine de la création de l'Université de technologie de Compiègne. Il devient ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du Territoire dans les deux gouvernements de Pierre Messmer, de 1972 à 1974.

Il y favorise le développement des autoroutes concédées et la création de la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Parallèlement, il fait interdire en 1973 la construction des grands ensembles des années 1960 par une circulaire. Il est ministre de la Justice dans le gouvernement de Raymond Barre, en 1976. Membre du RPR, il fait partie de ceux qu'on appelle les « barons du gaullisme ». Son nom avait été évoqué à plusieurs reprises pour Matignon. Comme ministre de l'Aménagement du territoire, ses détracteurs lui reprochent d'avoir trop fortement favorisé l'aménagement routier aux dépens des transports collectifs. Il aurait également préféré la construction du canal Rhin-Rhône au lieu de la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, financée par emprunt, par la seule capacité financière de la SNCF. Comme président de la région Pays de la Loire, ses détracteurs disent que la politique d'aménagement a surtout profité à la zone touristique de La Baule dont il était le maire.

Sa carrière donne le sentiment, au plan national en tout cas, d'une succession d'occasions manquées : soutien sans faille à Jacques Chaban-Delmas en 1974 contre Jacques Chirac, « premier ministrable » en 1972 pour finalement assister à la désignation de Pierre Messmer, impuissance à ramener le RPR dans le giron présidentiel giscardien en 1976 alors qu'il est entré au gouvernement en partie pour cela… En fait, il lui manqua sans doute l'énergie et l'ambition qui font les grandes carrières, lui qui n'hésite pas à dire, constatant l'activisme d'un Jacques Chirac, « je suis au balcon ». Sa première épouse, Suzanne Vincent, qu'il a rencontrée dans la Résistance, est morte en 1980. Veuf, il épousa le 27 juillet 1990 la journaliste Daisy de Galard (1929-2007). Il est le cousin de Jean de Brem, journaliste et militant de l'OAS, qui fut abattu par la police en avril 1963 pour ses activités clandestines.

Rosa Bianca

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La Rosa Bianca (Rose blanche) est un mouvement politique italien centriste, fondé par Bruno Tabacci en 2008. 

Le fondateur de Rosa Bianca Bruno Tabacci

Le fondateur de Rosa Bianca Bruno Tabacci

Alliée avec l'UDC, dans une Union de Centre, la Rose blanche obtient 3 des 34 députés de cette Union et un total de 5,3 % des voix les 13 et 14 avril 2008. Le 28 février 2008, la Rose blanche signe un accord avec l'UDC pour une liste unitaire du Centre, avec Pier Ferdinando Casini comme candidat au poste de Président du Conseil. Cette décision fait quitter le mouvement à Gerardo Bianco et à Alberto Monticone. Le Movimento Federativo Civico Popolare (nom officiel, celui de Rose blanche lui étant contesté juridiquement) obtient l'élection de trois députés dans cette alliance : Bruno Tabacci, Savino Pezzotta et Mario Baccini ; mais ce dernier, candidat aux municipales à Rome (0,73 %) soutient Giovanni Alemanno au second tour, puis vote pour Gianfranco Fini au perchoir de la Chambre (tous deux du Peuple de la liberté) pour enfin adhérer au groupe mixte (en tant que non-inscrit), avant de fonder une Fédération des Chrétiens populaires. En novembre 2009, Bruno Tabacci quitte le parti et s'allie à Francesco Rutelli pour donner naissance à l'Alliance pour l'Italie.

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