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Léo-Lagrange Madeleine

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Léo-Lagrange Madeleine née le 23 novembre 1900 à Saint-Dié (Vosges). Décédée en avril 1992 à Paris. 

Léo-Lagrange Madeleine

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Nord). Madeleine Weiller est née le 23 novembre 1900 à Saint-Dié, dans le département des Vosges. Elle appartient, par son milieu, à la bonne bourgeoisie juive et laïque ; son père, médecin, occupe un temps la présidence de la Société française des praticiens. Après des études au lycée Molière, à Paris, elle entre à la Faculté de droit de la Sorbonne. Elle y décroche une licence, puis s'inscrit, en 1924, au Barreau de Paris ; elle est alors l'une des premières femmes, en France, à exercer la profession d'avocat. Madeleine Weiller milite dès le début des années vingt au sein de la SFIO ; elle y rencontre en 1922 un jeune étudiant en droit, Léo Lagrange, qu'elle épouse deux ans plus tard.

Pendant dix ans, Madeleine et Léo Lagrange offrent l'image d'un couple moderne, passionnément impliqué dans la vie culturelle parisienne, qui partage le même idéal de progrès et de justice sociale. Leur vie prend une autre tournure avec l'entrée en politique de Léo Lagrange. Elu député en 1932, réélu en 1936, Léo Lagrange est désigné par Léon Blum pour prendre la tête du sous-secrétariat d'Etat à l'organisation des loisirs et des sports ; à ce titre, il est le principal architecte de l'une des politiques les plus ambitieuses du Front Populaire, qui vise à démocratiser l'accès aux loisirs, et à favoriser l'émergence d'une culture populaire qui prenne en considération aussi bien l'enrichissement intellectuel que l'épanouissement physique de l'individu.

Chargée de mission au cabinet de son mari, Madeleine Léo-Lagrange prend une part importante à la mise en place de la loi sur les congés payés et de la loi sur les quarante heures. L'expérience prend fin en janvier 1937, mais elle continue par la suite à participer activement au débat sur les loisirs, en en faisant en particulier le thème central d'une série d'émissions radiophoniques qu'elle produit et anime en 1937 et en 1938. Madeleine Léo-Lagrange devient veuve en juin 1940, quand son mari tombe au front sous les balles allemandes. Quelques mois plus tard, les lois raciales du régime de Vichy la contraignent à interrompre son activité professionnelle : l'accès aux prétoires lui est désormais interdit. A la Libération, Madeleine Léo-Lagrange est sollicitée par Henri Frenay, ministre des prisonniers, déportés et réfugiés, pour prendre la direction de son cabinet : elle jouit d'une expérience politique dont peu de femmes peuvent alors se targuer, et son nom reste aux yeux de l'électorat populaire un symbole des conquêtes sociales du Front Populaire.

C'est aussi pour ces raisons que Madeleine Léo-Lagrange est choisie par la SFIO pour figurer en troisième position sur la liste socialiste aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée Constituante dans la 3ème circonscription du Nord - celle dont son mari avait été le représentant de 1932 à 1940. Avec 133 674 voix sur 430 182 suffrages exprimés, la liste socialiste remporte trois des neuf sièges à pourvoir, mais c'est au système de la répartition des restes à la plus forte moyenne que Madeleine Léo-Lagrange doit de faire son entrée à l'Assemblée, aux côtés d'Eugène Thomas et de Raymond Guernez. Les six sièges restants échoient à la liste communiste de Henri Martel (quatre élus) et à la liste MRP de Paul Gosset (deux élus). Madeleine Léo-Lagrange est membre de la Commission de l'éducation nationale et des beaux-arts, de la jeunesse, des sports et des loisirs, de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma, et du Conseil provisoire de la jeunesse ; elle est en outre nommée jurée à la Haute Cour de justice.

Son activité parlementaire, pendant les huit mois que dure l'Assemblée Constituante, se limite au dépôt, le 20 décembre 1945, d'une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à " prendre une série de mesures concernant la formation physique, civique et morale de la jeunesse française ". Le 29 décembre, Madeleine Léo-Lagrange revient sur ce thème au cours de la discussion sur le budget de l'année 1946, et appelle le gouvernement à ne pas sacrifier le budget des loisirs sur l'autel de la reconstruction : " nous savons évidemment que les finances du pays sont dans un état difficile, mais vous savez aussi que si les efforts de tous les Français doivent être tendus vers la reconstruction du pays, il n'y a pas de travail sans repos, pas de tension sans détente.

La reconstruction doit se faire dans l'enthousiasme et dans l'espoir. Poser les bases d'une réorganisation saine du repos des travailleurs, montrer à ceux-ci qu'après les durs travaux viendront des conditions meilleures et plus humaines, c'est contribuer à la reconstruction du pays en même temps que faire preuve d'émancipation sociale ". Plus ambitieuse, elle invite le lendemain le gouvernement à lancer " une première tranche substantielle " d'un " plan grandiose de l'équipement sportif du pays ". Madeleine Léo-Lagrange soutient le programme de nationalisations du GPRF et approuve, le 19 avril 1946, le premier projet de Constitution de la IVème République. Le texte est cependant rejeté par le référendum du 5 mai, ce qui entraîne la convocation d'une seconde Assemblée Constituante. Madeleine Léo-Lagrange choisit alors de ne pas présenter de nouveau sa candidature, et de mettre un terme à son expérience parlementaire. Elle retrouve alors les cabinets ministériels en tant que chargée de mission, d'abord auprès de la secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports, Andrée Pierre-Viénot, puis auprès de Paul Ramadier à la Présidence du Conseil.

Elle est appréciée pour sa connaissance de la question des loisirs, sur laquelle elle s'exprime au travers de nombreux articles et d'un rapport qu'elle présente en 1946 à la 1ère conférence mondiale de l'UNESCO. Madeleine Léo-Lagrange renoue à la fin de l'année 1948 avec le droit, cette fois non en tant qu'avocate mais en tant que juge. Magistrate à Lille puis à Versailles et enfin à Paris, elle y manifeste une indépendance d'esprit et une vigilance dans la défense des droits de l'homme qui la conduisent parfois à la limite de la rupture avec l'appareil judiciaire ; pendant la guerre d'Algérie, elle demande ainsi à être mise en disponibilité, estimant que " son rôle dans une chambre correctionnelle est incompatible avec ses convictions ". Madeleine Léo-Lagrange demande sa réintégration dans la magistrature après la signature des accords d'Evian ; dès juillet 1963, toutefois, elle sollicite et obtient une mise à la retraite anticipée. Elle décède le 12 avril 1992 à Paris.


Le Roy Ladurie Jacques

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Jacques Le Roy Ladurie (28 mars 1902 à Saint-Mihiel-6 juin 1988 à Caen) était un syndicaliste agricole, un militant et théoricien du catholicisme social français. 

Le Roy Ladurie Jacques

Jacques Le Roy Ladurie a milité au sein de l'Union nationale des syndicats agricoles durant les années 30. On lui doit quelques ouvrages consacrés à la politique et au syndicalisme paysan. À la même époque, il dirige l'« Encyclopédie paysanne » La Terre, publiée à Paris chez Flammarion. Il préfaça également plusieurs ouvrages de ses confrères du syndicat. Ministre de l'agriculture sous le régime de Vichy, il sera ensuite résistant. Il fut également député du Calvados de 1951 à 1955 et de 1958 à 1962. Leroy Ladurie est le père du célèbre historien Emmanuel Leroy Ladurie qui publia une partie des ses Mémoires en 1997.

Brossolette Pierre

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Pierre Brossolette (Paris, 25 juin 1903 - 22 mars 1944), est un homme politique socialiste français. Il fut un des dirigeants de la Résistance française. Il est fait compagnon de la Libération en 1942. 

Brossolette Pierre

Fils de Léon Brossolette, Inspecteur de l'Enseignement Primaire à Paris et ardent défenseur de l'enseignement laïque au début du XXe siècle, neveu de Francisque Vial, Directeur de l'Enseignement Secondaire, il entre premier à l'École Normale Supérieure en 1922. Cacique de sa promotion, il est reçu seulement second à l'agrégation d'histoire, derrière Georges Bidault, à la suite d'un petit scandale. Il épouse en 1926 Gilberte Bruel, avec qui il aura deux enfants, Anne et Claude, et qui, après sa mort, prendra le relais de ses idées et deviendra la première femme sénateur en France. Il adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1929.

D'abord fervent défenseur des idéaux pacifistes et européens d'Aristide Briand, ses conceptions évoluent lorsqu'il prend conscience de la réalité de la menace nazie et de l'inévitabilité de la guerre. Il est également membre de la Ligue des droits de l'homme, de la Ligue internationale contre l'antisémitisme, et est franc-maçon. Journaliste au sein de plusieurs journaux (l'Europe nouvelle, le Quotidien, le Progrès civique, les Primaires, Notre temps, Excelsior, Marianne et à la Terre Libre), ainsi que celui de la SFIO le Populaire (où il est rédacteur de politique étrangère); il travaille également pour Radio-PTT, dont il est licencié en janvier 1939 lorsqu'il s'oppose dans une émission aux accords de Munich.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'Armée avec le grade de Lieutenant, est promu Capitaine avant la défaite de la France et a été décoré avec la Première Croix de Guerre en 1940 par son attitude au cours de la retraite de son unité. Hostile au régime de Vichy, il rejoint le Groupe du musée de l'homme présenté à Jean Cassou par Agnès Humbert, écrit le dernier numéro du journal Résistance du mouvement et échappe de peu à son démantèlement.

Puis, il participe à la formation des groupes de résistance Libération-Nord et Organisation Civile et Militaire dans la zone occupée et devient, après sa rencontre avec le Colonel Rémy, chef de la section presse et propagande de la Confrérie Notre-Dame. Quand le régime de Vichy lui interdit d'enseigner, Brossolette et son épouse ouvrent une librairie à Paris, au 89 rue de la Pompe, qui sert de lieu de rencontre et de « boîte aux lettres » pour les résistants. En avril 1942, Brossolette entreprend un voyage à Londres en tant que représentant de la résistance pour rencontrer Charles de Gaulle. Il travaille dès lors, promu Commandant, pour le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), en liaison avec la section RF du Special Operations Executive (SOE) britannique.

Il est parachuté à trois reprises en France, la deuxième fois avec André Dewavrin, alias le Colonel Passy, et Forest Frederick Edward Yeo-Thomas alias « Shelley », agent du SOE surnommé familièrement « le Lapin Blanc ». Ils vont parvenir à unifier l'ensemble des mouvements de résistance de la Zone Occupée, dans le cadre de la mission « Arquebuse-Brumaire », du nom de code de Passy et Brossolette. Pierre Brossolette est aussi le porte-voix à Londres des combattants de l'ombre. Dans un discours au Albert Hall le 18 juin 1943, il rend un vibrant hommage aux « soutiers de la gloire », expression qui deviendra par la suite usitée.

Il prendra la parole de nombreuses fois au micro de la BBC en remplacement de Maurice Schumann et écrira des articles, dont un dans La Marseillaise qui par la suite sera considéré par certains comme un des textes fondateurs du gaullisme de guerre. Pierre Brossolette est très critique vis-à-vis de la IIIe République qu'il rend responsable de la défaite, et estime que la Libération à venir devra être l'occasion d'une profonde rénovation démocratique, notamment par la naissance d'un grand parti de la Résistance appelé à réaliser une politique de transformation sociale ambitieuse. Un programme commun très proche de ces aspirations sera élaboré par le Conseil national de la Résistance en mars 1944, le mois de la mort de Brossolette.

Brossolette Pierre

Cette critique de la Troisième République sera le principal sujet de discorde avec Jean Moulin, et lui vaudra par ailleurs l'opposition des partis, soucieux de leur propre survie. Ainsi à la veille de son arrestation, Brossolette est exclu de la SFIO par Gaston Defferre, décision qui ne sera pas appliquée à cause de sa disparition. Si dans un premier temps la IVe République renouera avec les mœurs de la IIIe, l'instauration de la Ve République représentera pour certains la validation a posteriori des idées de Brossolette sur l'après-guerre. En effet, le projet d'un grand parti rassemblé autour de De Gaulle pour gérer l'immédiate après-guerre et limiter les dégâts prévisibles d'une épuration incontrôlée sera vivement critiqué et soupçonné même de dérives fascisantes.

De Gaulle, conscient des soupçons d'autoritarisme qui pesaient déjà sur lui, tranchera pour le maintien du système de partis de la IIIe République, donnant ainsi gain de cause à Jean Moulin. Ce choix aura des conséquences importantes sur l'image de ces deux grands chefs de la Résistance et de leur place dans la mémoire nationale. Ainsi s'opposeront a posteriori l'image d'un Jean Moulin homme d'État proche du radicalisme d'avant-guerre, défenseur des valeurs républicaines et de la démocratie voire du statu quo, face à celle, complexe, d'un Pierre Brossolette homme politique certes visionnaire, précurseur du gaullisme bien que socialiste, dénonciateur féroce du danger fasciste et communiste avant la guerre mais partisan de méthodes radicales voire révolutionnaires.

Cependant son idée d'un parti unique issu de la Résistance ne devait servir qu'à réorganiser l'après-guerre et il aurait envisagé de créer lui-même un nouveau parti de gauche, travailliste sur le modèle anglo-saxon donc non-marxiste ou en tout cas réformiste. Pour cela, Brossolette avait travaillé sur une ambitieuse critique du marxisme pendant ses missions, que sa stature d'intellectuel, normalien de haut vol permettait de croire respectable et qui aurait été jetée par dessus bord lors du naufrage sur les côtes bretonnes ayant amené son arrestation. Après avoir échappé plusieurs fois à des arrestations, Brossolette veut rentrer à Londres pour présenter le nouveau chef du CNR, Émile Bollaert, au Général de Gaulle. Plusieurs tentatives d'exfiltration par Lysander échouent. Brossolette décide de rentrer par bateau. Le 3 février 1944, près de Douarnenez, la pinasse Jouet des Flots qui doit les conduire à une frégate britannique fait naufrage à cause du mauvais temps près de la pointe du Raz.

Les deux chefs de la Résistance échouent sur la côte, où ils sont contrôlés et emmenés en prison à Rennes. Plusieurs semaines passent sans qu'il soit reconnu. Finalement, Ernst Misselwitz en personne vient identifier Brossolette sur place et le fait transférer, le 19 mars, au quartier général de la Gestapo à Paris, 84 avenue Foch. On ne sait toujours pas ce qui a pu le dénoncer : soit des fuites sur les tentatives d'évasion qui se préparaient sous l'initiative de F.F.E. Yeo-Thomas, capturé à Paris quelques jours auparavant ; soit un courrier non codé de la part de Claude Bouchinet-Serreules vers Londres qui aurait été intercepté sur la frontière espagnole ; soit encore, selon la légende, sa mèche blanche caractéristique apparue sous la teinture.

Pour le faire parler, Pierre Brossolette est torturé pendant deux jours et demi. Le 22 mars, profitant d'un moment d'inattention du gardien, il se serait levé de sa chaise, les menottes derrière le dos, aurait ouvert la fenêtre de la chambre de bonne dans laquelle il était enfermé, et serait tombé d'abord sur le balcon du 4e étage et ensuite devant l'entrée de l'immeuble côté avenue. Une autre thèse plus incertaine affirme qu'il serait tombé côté cour. Gravement blessé, il succombe à ses blessures vers 22 heures à l'hôpital de la Salpêtrière, sans avoir parlé. Le 24 mars, il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise, où ses cendres sont conservées avec celles d'un autre résistant mort le même jour, dans deux urnes dans la division 87 numérotées 3920 et 3913. Si Brossolette, dans l'immédiate après-guerre, pouvait encore être considéré par beaucoup comme la principale figure de la Résistance de par son action en Zone occupée (Paris) et de par sa notoriété d'homme public, l'entrée au Panthéon des cendres de Jean Moulin en 1964 le reléguera à une place de héros d'un parti (SFIO/PS) et permettra de cristalliser le mythe d'une Résistance unie sous un seul chef à l'image de la France Libre, dans le contexte historique ayant abouti à la création de la Cinquième République.

Plus tard, lors de l'avènement des socialistes au pouvoir en 1981, le choix de François Mitterrand d'honorer Jean Moulin lors de la cérémonie du Panthéon au lieu de réhabiliter la mémoire de Pierre Brossolette achèvera de le reléguer à une seconde place, cette fois-ci également auprès de la gauche elle-même. Ainsi en attesteront, en plus de la commémoration discrète des 50 ans de sa disparition en 1994, les célébrations modestes du centenaire de sa naissance en 2003 et de celui de la SFIO/PS (2005). À l'occasion, au-delà d'une référence équivoque sur son site internet, un haut responsable issu de la jeunesse socialiste en arrivera, de manière anecdotique mais révélatrice de cette perte de mémoire, à citer Jean Moulin pourtant jamais inscrit au parti comme principale figure du son centenaire. En décembre 1944, la rue de Courcelle-Seneuil dans le 5e arrondissement de Paris est rebaptisée Rue Pierre-Brossolette. La promotion 2003 d'élèves officiers du 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a pour nom de baptême "Pierre Brossolette".

Albertini Georges

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Georges Albertini, (1911 - 30 mars 1983), homme politique d'extrême droite, collaborateur et militant anticommuniste français. 

Albertini Georges

Il est professeur et militant de la SFIO avant guerre. Munichois, il s'oppose à ce sujet au futur chef résistant Pierre Brossolette. Durant les années 1930, il collabore à la revue les Nouveaux cahiers dès 1937 où l'on tente de remédier à la crise par un rapprochement du patronat et des syndicats ouvriers en augmentante le rôle de l'élite technicienne et en mettant sur pied une politique pour favoriser les rapports économiques franco-allemands. Il fut également secrétaire des Jeunesses socialistes. Il est le second de Marcel Déat (secrétaire administratif) et organisateur du RNP (Rassemblement national populaire), acquis à la collaboration avec l'Allemagne nazie pendant l'Occupation. Il s’illustre notamment par son zèle de sergent recruteur contre la Résistance. Également par un anticommunisme et un antisémitisme particulièrement violents. Deux haines pour lui indissociables, comme le confirme le titre d’un de ses éditoriaux à « National populaire » en juin 1942 : « Le communisme, entreprise juive »...

Il est arrêté et torturé à la libération. Son épouse, sans activité politique, est également arrêtée et torturée et leur enfant en bas âge meurt faute de soins. A son procès, il avait expliqué qu'il n'avait fait que suivre la voie tracée par Philippe Pétain et qu'il n'avait commis qu'une erreur de jugement, certes " infiniment lourde ", en croyant que l'Allemagne gagnerait la guerre. Bien que reconnu coupable d'intelligence avec l'ennemi, il avait sauvé sa tête, à la différence de collaborateurs moins éminents que lui, au bénéfice des circonstances atténuantes. Il ne devait passer en prison que quatre des cinq années de sa condamnation. En février 1948, une grâce présidentielle lui permet de sortir de prison. Le réseau d'amitiés et d'intérêts noué avant, pendant et après la guerre par Georges Albertini lui a permis non seulement de survivre, mais d'exercer longtemps son influence. Il entre à la banque Worms, comme « conseiller » à la direction générale. Simultanément, il monte une entreprise de « documentation politique », axée sur la lutte contre le communisme. Rapidement, l’activité du centre se diversifie, en particulier avec la sortie de la revue « Est-Ouest ».

Elle s’étend à l’Amérique du Sud (création en 1961 de la revue « Este y Oeste »), à l’Italie (avec « Documenti sul communismo ») et plusieurs pays d’Afrique. Il se reconvertit à la propagande anticommuniste pendant la guerre froide et devient un conseiller influent sous la IVe et Ve République. Dans sa croisade contre le communisme, il fut servi par le mélange de peur et d'aveuglement qui régnait pendant la guerre froide, peur de la menace soviétique, d'un côté, aveuglement de ceux qui refusaient de voir les errements du système stalinien, de l'autre. Avec le soutien, financier notamment, des réseaux de la droite, et grâce à la réceptivité qu'il trouvait auprès des diverses sensibilités anticommunistes, il parvint à tisser sa toile. Sa technique policière de documentation, sa propension à démasquer le dessous des choses ou à dénoncer l'ennemi intérieur (par exemple, le Monde présenté, dans les années 1950, comme un agent du Kremlin !) convenaient au climat de l'époque.

Il devient également un conseiller très écouté de Georges Pompidou alors premier ministre de De Gaulle et, lorsque Pompidou sera élu président de la république, Albertini conserve encore un grande influence sur ses deux conseillers, Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Il collabore également avec ces derniers lorsqu'ils sont dans l'entourage de Jacques Chirac. Le monde politique sollicite ses conseils, jusqu'en 1981. Les grands patrons subventionnent ses activités. Il fut également le mentor des jeunes Alain Madelin, Gérard Longuet et Alain Robert.

Roehm Ernst

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Ernst Röhm (ou Roehm), né le 28 novembre 1887 à Munich et abattu le 2 juillet 1934 à la prison de Stadelheim à Munich, était un officier allemand, fondateur des Sturmabteilung (SA) nazies. 

Roehm ErnstRoehm Ernst

Ernst Röhm, officier allemand lors de la Première Guerre mondiale, n'a jamais accepté la défaite de son pays. En 1919, il devient membre de l’état–major de la Reichswehr en Bavière, et c’est là qu’il fait la connaissance d’Adolf Hitler. Celui-ci était chargé par les services de renseignement de l'armée allemande d'enquêter sur le Deutsche Arbeiterpartei ou DAP (Parti des Travailleurs Allemands), petit groupe politique qui venait juste d'être fondé par un serrurier de Munich, Anton DrexlerTous deux impressionnés, ils rejoignirent ce parti. En 1921, Adolf Hitler évince Anton Drexler et prend la tête du parti nazi. Il le réorganise pour en faire un parti de masse, recrutant des cadres, rachetant et animant un hebdomadaire, le Völkischer Beobachter. Ensemble, Röhm et Hitler forment les sections d'assaut, la Sturmabteilung ou SA, ou les « chemises brunes », véritable milice chargée d'assurer l'ordre dans les meetings et dans la rue. En novembre 1923, suite à l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises et belges, Adolf Hitler profite de l'émoi du peuple allemand pour renverser le gouvernement de Bavière. Cette tentative de coup d'État, connue sous le nom de « Putsch de la Brasserie », se solde par un échec et conduit Hitler à être condamné et incarcéré durant 13 mois.

Ernst Röhm s'exile quelques années en Bolivie. Röhm, homosexuel et pédophile, était de ce fait même assez mal vu de la population. Après le succès électoral de septembre 1930, Adolf Hitler le rappelle pour reprendre en main les SA. En 1932, les sections d'assaut comptent près de 400 000 hommes, dont les méthodes brutales et souvent incontrôlables, ont une influence négative sur les résultats électoraux. Mais Ernst Röhm souhaite pousser encore plus loin l'élan révolutionnaire en absorbant la Reichswehr, et fait des SA le bras armé de l'aile socialisante du NSDAP. Dans le même temps, Hermann Goering (président du Reichstag) et Heinrich Himmler (chef des SS) s’inquiètent des prétentions d'Ernst Röhm et finissent par convaincre Hitler que le chef de la SA complote afin de l’éliminer.

En effet, dès 1932, Röhm s'est opposé à Hitler lorsque celui-ci a amorcé son rapprochement avec les milieux d'affaires et les forces conservatrices pour parvenir à la présidence. Début 1934, Adolf Hitler, devenu chancelier, décide de se séparer des SA et de les liquider afin d'unifier politiquement le parti. C’est pourquoi, dans la nuit du 29 au 30 juin 1934, appelée la nuit des longs couteaux, il lance les SS d'Heinrich Himmler, avec le soutien de l'armée, dans une opération d'envergure ; de Berlin à Munich, plusieurs centaines de SA et d'opposants devront être arrêtés ou assassinés. Pour ce faire, Himmler et son adjoint direct, Reinhard Heydrich, chef du service de sécurité de la SS, fabriquent un dossier de fausses preuves prétendant que Röhm avait été payé douze millions de marks par la France pour renverser Hitler, dossier que les principaux dirigeants de la SS découvrent le 24 juin, ce qui fonde l'accusation contre Röhm suspecté de fomenter un complot contre le gouvernement (le Röhm-Putsch).

Le 30 juin à 6 h 30, Hitler arrive à la pension Hanselbauer à Bad Wiessee où les SAavaient l'habitude de séjourner ensemble pour leurs vacances. Pistolet au poing, il entre en trombe dans la chambre de Röhm, le traite de traître et le déclare en état d'arrestation. Hitler, le pistolet toujours au poing, poursuit sa course et cogne contre la porte d'une chambre voisine : il y découvre le chef de la SA de Breslau, Edmund Heines, qui a manifestement passé la nuit avec un membre de la SA de 18 ans. Röhm est brièvement emprisonné à la prison de Stadelheim à Munich, Hitler hésitant sur le sort à lui réserver, notamment compte tenu des services rendus par Röhm au mouvement nazi. Röhm ne peut pas être retenu en détention indéfiniment, ni exilé ; un procès public rendrait inévitable un examen minutieux de la purge, ce qui n'est évidemment pas souhaitable.

Sous la pression de GoeringHimmler et HeydrichHitler ajoute le nom de Röhm à la liste des personnes à exécuter, sur laquelle il ne figurait pas. Le 2 juillet, à la demande de HitlerTheodor Eicke, le commandant du camp de concentration de Dachau, et Michel Lippert rendent visite à Röhm dans sa cellule. Ils lui remettent un pistolet chargé d'une seule balle et la dernière édition du Völkischer Beobachter et lui expliquent qu'il a dix minutes pour se suicider, pour éviter une exécution. Röhm refuse et déclare que « si je dois être tué, laissez Adolf le faire lui-même ». Après le temps imparti, les tueurs reviennent dans la cellule de Röhm où ils le trouvent torse-nu dans un geste de bravade. Les derniers mots de Röhm sont « Mon Führer, mon Führer », auxquels Eicke répond par « Il fallait songer à tout cela un peu avant, maintenant il est un peu tard ». Lippert l'assassine à bout portant.

Officiellement, il fut exécuté pour homosexualité, mais Hitler cache au peuple allemand que ces pratiques étaient répandues chez les hauts dignitaires nazis et dans les jeunesses hitlériennes. Pour les chefs nazis, cette exécution prouve que Hitler n'est pas un simple chancelier, mais qu'il est le Führer et que personne ne doit se mettre en travers de son chemin ; pour les Allemands, ce massacre renforce leur confiance dans le régime, la grande majorité estimant que Hitler a sauvé l'Allemagne du chaos.

Jeantet Gabriel

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Gabriel Jeantet était un militant d'extrême-droite et résistant français, né en 1906, décédé en 1978. 

Jeantet Gabriel

Né en 1906 dans une famille royaliste et nationaliste, il collabore avec son frère, Claude Jeantet, à L'Étudiant français, journal des étudiants de l'Action française, puis rejoint rapidement La Cagoule, créée en 1936 par Eugène Deloncle. Il s'enfuit en Italie, recherché par la police. En 1940, il revient en France et combat dans la 4ème division cuirassé du colonel de Gaulle. Après la défaite, il est chargé de mission au cabinet civil du maréchal Pétain, et anime le mensuel France, revue de l'État nouveau.

Avec Simon Arbellot, il est l'un des « parrains » de François Mitterrand pour l'obtention de la Francisque en 1942. Anti-allemand, Gabriel Jeantet soutient clandestinement la Résistance. En décembre 1943, il prend contact avec l'entourage de l'amiral Canaris en vue de fomenter un complot contre Hitler et de négocier la paix avec les Alliés. Les tractations prennent fin en février 1944, et Gabriel Jeantet est déporté en juillet.

Revenu d'Allemagne à la Libération, il est interné à Fresnes, et à la fois frappé d'indignité nationale, et décoré de la croix du combattant volontaire de la Résistance. Il quitte la scène politique pour diriger la collection « histoire contemporaine » des éditions de la Table ronde jusqu'aux années 1970, où il est aperçu dans une réunion publique d'Ordre nouveau en mai 1970, avant d'intégrer son bureau politique, puis d'adhérer au Parti des forces nouvelles. Père du journaliste Pierre Jeantet, il meurt en 1978.

Carcopino Jérôme

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Jérôme Carcopino est un historien spécialiste de la Rome Antique et haut fonctionnaire français, né à Verneuil-sur-Avre (Eure) le 27 juin 1881 et mort à Paris le 17 mars 1970. Il était le cousin de Francis Carco. 

Carcopino Jérôme

Fils d'un médecin d'origine corse, Jérôme Carcopino intégra l'École normale supérieure en 1901 et fut reçu premier à l'agrégation d'histoire et de géographie en 1904. Membre de l'École française de Rome, il y séjourna quelque temps. Il fut ensuite nommé professeur d'histoire au lycée du Havre, où il enseigna de 1907 à 1911. Après avoir été pendant un an secrétaire de Raymond Poincaré, il fut en 1912 chargé de cours à la faculté d'Alger. L'année suivante, il obtint le statut d'inspecteur adjoint et devint directeur du musée national des antiquités algériennes. Pendant la Première Guerre mondiale, il servit dans l’armée d'Orient, et obtint deux citations et la Légion d'honneur à titre militaire. En 1918, il soutient ses deux thèses (notamment une traitant des origines d'Ostie selon l'oeuvre de Virgile), enseigne l'histoire romaine à la Sorbonne, puis est nommé en 1937 directeur de l'École française de Rome, écrivant ses souvenirs romains avec Mgr Louis Duchesne, célèbre historien, archéologue et ecclésiastique moderniste.

Il regagne la France après la déclaration de guerre de l'Italie. Sous l'Occupation, il dirige l'École normale supérieure de 1940 à 1942, et assume, sans en avoir le titre, les fonctions de recteur de l'Académie de Paris après la révocation de Gustave Roussy à la suite des manifestations étudiantes du 11 novembre 1940. Il dénonce les positions cléricales du Ministre de l'Instruction Publique Jacques Chevalier. En février 1941, il est nommé secrétaire d’État à l'Éducation nationale et à la Jeunesse dans le gouvernement de l'amiral Darlan. Tout en passant un accord avec le cardinal Suhard sur le financement de l'école privée, il suspend l'introduction de la religion dans les programmes de morale de l'école primaire.

L'enseignement religieux est proposé aux élèves sous forme facultative. Il attache notamment son nom à la réorganisation de l'enseignement scolaire du 15 août 1941, ainsi qu'à l'importante loi du 27 septembre 1941 sur les fouilles archéologiques, dite « loi Carcopino », qui a donné pendant plus d'un demi-siècle son cadre juridique à l'archéologie française. Dans ses fonctions, il fait appliquer les lois du régime de Vichy, notamment les textes excluant juifs et francs-maçons des fonctions publiques. Quatorze des cent cinquante universitaires juifs obtiennent une dérogation. Il applique le numerus clausus aux étudiants, mais refuse de l'appliquer aux lycées. Jules Isaac dit de lui que parmi les ministres de l'Education nationale de Vichy, il fut celui « qui a mis, au service de la Révolution nationale, le tempérament le plus autoritaire et la poigne la plus rude ». Au retour de Pierre Laval aux affaires en avril 1942, Carcopino démissionne aussitôt et, retrouvant son poste de directeur de l'Ecole normale supérieure, s'efforce de faire échapper ses élèves au STO. Il instaure une quatrième année d'études permettant aux normaliens de commencer une thèse. Il intervient pour tenter de sauver plusieurs résistants, tels Raymond Croland ou Georges Bruhat.

A la Libération, il est révoqué de ses fonctions pour sa participation au gouvernement de Vichy. Emprisonné à Fresnes dès août 1944, dans la même cellule que Sacha Guitry, il obtient sa libération provisoire en février 1945. Le 11 juillet 1947, la Haute cour de justice rend un arrêt de non-lieu pour services rendus à la Résistance. En 1951, il fut réintégré dans ses fonctions. Dans ses mémoires, il présente une « apologie systématique et documentée à l'extrême du pétainisme en général et de son rôle personnel en particulier ». Historien de la Rome antique, Jérôme Carcopino a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels on doit citer :

  • Ovide et le culte d'Isis,
  • Sylla ou la monarchie manquée (1932),
  • Aspects mystiques de la Rome païenne,
  • De Pythagore aux apôtres,
  • La Vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire (1939), etc.​

Son ouvrage le plus connu est son César (1936). Membre de l'Académie pontificale d'archéologie romaine, docteur honoris causa de l'Université d'Oxford, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Jérôme Carcopino fut élu à l'Académie française le 24 novembre 1955 au fauteuil d'André Chaumeix. En 1969, son nom fut donné au Musée archéologique d'Aléria, site dont il avait encouragé les fouilles.

Naumann Werner

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Werner Naumann (Guhrau, 16 juin 1909 - Lüdenscheid, 25 octobre 1982), était le secrétaire d'État du Propagandaministerium de Joseph Goebbels durant le Troisième Reich

Naumann Werner

Il est désigné à la tête du ministère par Adolf Hitler dans le dernier testament de celui-ci, par lequel il fait de Goebbels son successeur comme Reichskanzler. Né en 1909 à Guhrau, dans ce qui était la province de Silésie du Royaume de Prusse (aujourd'hui en Pologne), il décède à Lüdenscheid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 1982. Friedrich Bergold témoigna à Nuremberg que, la dernière fois qu'il avait vu Naumann, celui-ci marchait un mètre devant Martin Bormann quand ce dernier fut tué par une fusée de l'Armée rouge. Ils étaient en train de fuir le Führerbunker à la fin de la bataille de Berlin. Naumann survécut pourtant.

De 1945 à 1949, Naumann vécu incognito dans le sud de l’Allemagne. Il décrocha même avec les meilleures notes un diplôme professionnel de maçon ! En 1950, il entra à Düsseldorf dans la firme d’import-export belgo-allemande Cominbel, dont le possesseur est Herbert Lucht (décédé en 1951) qui fut le chef de l'Aussenstelle Wehrmachtspropaganda à Paris durant l'occupation. 

Cet Herbert Lucht avait épousé une aventurière belge Léa dite "Slissy", membre du parti Rexiste, employée d'Otto Abetz à Paris, et qui serait, selon Joachim Joesten, une cousine de Léon Degrelle, qui née dans une modeste famille ouvrière bruxelloise, portait le faux titre de comtesse, se prétendait fille de général et se faisait passer pour appartenant à une famille connue! Herbert Lucht aurait été enterré dans le jardin de sa villa de Büderich, banlieue chic de Düsseldorf. Werner Naumann fut arrêté par les Britanniques en 1953 sur l'accusation d'être le leader d'un groupe néonazi qui essayait d'infiltrer des partis politiques de l'Allemagne de l'Ouest. Il fut relâché après sept mois de détention.


McEwan Geraldine

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Geraldine McEwan, de son vrai nom Geraldine McKeown, née le 9 mai 1932 à Old Windsor (Angleterre) et morte le 30 janvier 2015 à Londres, est une actrice anglaise.

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Geraldine McEwan fait ses débuts à 14 ans au Royal Theatre à Windsor. Elle joue dans de nombreuses pièces de Shakespeare au Stratford Memorial Theatre. Elle fait ses débuts à l'écran dans There was a young lady en 1953. Elle est primée notamment pour The Rivals, The way of the World et The Chair. En 1985, elle interprète Lucia pour la série britannique Mapp&Lucia, basée sur les romans de E.F. Benson, très populaires au Royaume-Uni. En 1991, l'actrice remporte le Best Actress Award pour son le rôle de la mère dans Oranges Are Not the Only Fruit.

Hugh Cruttwell, son mari, directeur de la Royal Academy of Dramatic Art de Londres, meurt en 2002. En 2003, elle devient célèbre dans le monde entier pour le rôle de Sœur Bridget dans The Magdalene Sisters de Peter Mullan. Le film remporte le Lion d'or de Venise. Toujours en 2003, Geraldine McEwan accepte un rôle dans Vanity Fair. De 2004 à 2009, elle est Miss Marple, fameuse détective créée par Agatha Christie, dans la nouvelle série télévisée Miss Marple d'ITV. Elle prend sa retraite le 23 janvier 2008. L'actrice a deux enfants. Elle meurt le 30 janvier 2015 des suites d'un accident vasculaire cérébral.

Filmographie

  • 1953 : There Was a Young Lady de Lawrence Huntington : Irene
  • 1960 : No Kidding de Gerald Thomas : Catherine Robinson
  • 1969 : The Dance of Death de David Giles : Alice
  • 1976 : The Bawdy Adventures of Tom Jones de Cliff Owen : Lady Bellaston
  • 1976 : Escape from the Dark de Charles Jarrott : Miss Coutt
  • 1986 : Foreign Body de Ronald Neame : Lady Ammanford
  • 1989 : Henry V de Kenneth Branagh : Alice
  • 1991 : Robin des Bois, prince des voleurs de Kevin Reynolds : Mortianna
  • 1999 : Destinataire inconnu de Peter Chan : Miss Scattergoods
  • 1999 : Titus de Julie Taymor : une infirmière
  • 2000 : Peines d'amour perdues de Kenneth Branagh : Holofernia
  • 2000 : Contaminated Man d'Anthony Hickox : Lilian Rodgers
  • 2002 : Food of Love de Ventura Pons : Novotna
  • 2002 : The Magdalene Sisters de Peter Mullan : Sœur Bridget
  • 2002 : Pure de Gillies MacKinnon : Nanna
  • 2004 : The Lazarus Child de Graham Theakston : Janet
  • 2004 : Vanity Fair : La Foire aux vanités de Mira Nair : Lady Southdown
  • 2005 : Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou de Nick Park : voix de Miss Thripp

Télévision

  • 1967 - 1971 : Jackanory (série télévisée) : le narrateur
  • 1978 : The Prime of Miss Jean Brodie (mini-série) : Jean Brodie
  • 1982 : The Barchester Chronicles (mini-série) : Mrs Proudie (5 épisodes)
  • 1985 - 1986 : Mapp and Lucia (série télévisée) : Emmeline "Lucia" Lucas / Reine Elizabeth I
  • 1990 : Oranges Are Not the Only Fruit (mini-série) : la mère de Jess
  • 1992 - 1993 : Mulberry (série télévisée) : Miss Farnaby
  • 1999 : Red Dwarf (série télévisée) : Cassandra (épisode 8.04 : Cassansra)
  • 2004 - 2009 : Miss Marple (série télévisée) : Miss Marple

Cosa Nostra catanese si mette in proprio Droga dall'Albania, 11 arresti tra i Santapaola

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Cronaca – Dopo i sequestri di droga dello scorso anno nei porti di Acitrezza e Ognina e le dichiarazioni del neo collaboratore Fabrizio Nizza, il gruppo si stava preparando alla fuga approfittando dell'appoggio dei trafficanti albanesi. Guarda il video e le foto.

Cosa Nostra catanese si mette in proprio Droga dall'Albania, 11 arresti tra i Santapaola

Cosa nostra ha deciso di mettersi in proprio. Niente più intermediazione della 'Ndrangheta calabrese, cocaina esclusa, per quanto riguarda l'approvvigionamento ai piedi dell'Etna di marijuana e hashish. Le nuove rotte della droga, così come emerso dall'operazione Spartivento della squadra mobile in collaborazione con gli omonimi albanesi, passavano via mare sull'asse Albania-Catania. Ad essere sottoposti a provvedimento di fermo sono state sedici persone, di cui però quattro risultano latitanti mentre una quarta è già in carcere in Albania. Un gruppo che, secondo gli investigatori, farebbe riferimento alla famiglia Nizza di Librino, la stessa che ha in mano la fetta più redditizia delle piazze di spaccio a Catania e su cui da qualche settimana incombe l'ombra di Fabrizio, terzo di cinque fratelli di una dinastia di trafficanti di droga che ha deciso di collaborare con i magistrati della Procura di Catania.  

Al vertice del gruppo tratto in arresto ci sarebbero quattro elementi:  Andrea Luca Nizza, latitante da fine dicembre dopo la condanna nell'operazione Fiori bianchi e fratello del neo collaboratore, Lorenzo Saitta u scheletro, in passato vicino al gruppo dei Mirabile, nel quartiere San Cristoforo e i fratelli Antonio e Rocco Morabito, operanti nel rione di Picanello. L'indagine ha preso il via da un sequestro nel maggio 2013. In quell'occasione all'interno di due abitazioni in via Moncada a Librino, gli agenti sequestrarono 280 chili di marjuana nascosta in due vani adibiti a ripostiglio. 

L'approvvigionamento delle partite di droga sarebbe stato organizzato tramite un consolidato rapporto con dei trafficanti albanesi attivi nella città marinara di Durazzo. Dalla penisola balcanica infatti partivano i pescherecci con il loro carico occulto, stimato in circa 200 mila euro per ogni viaggio. I soldi dei pagamenti, sempre anticipati, viaggiavano invece su gomma grazie alla complicità di un autista di autobus di linea che periodicamente copriva la tratta Sicilia-Albania. Altin Ramolli, questo il suo nome, si sarebbe occupato anche delle schede telefoniche che da Durazzo giungevano a Catania per concordare le partite di droga da commissionare. «Una ripartizione di ruoli ben precisa - spiega il sostituto procuratore Antonella Barrera - con una particolare attenzione per le comunicazioni. Le schede infatti venivano periodicamente sostituite per evitare le intercettazioni». 

 In stretto collegamento con l'operazione Spartivento ci sono anche due grossi sequestri di droga avvenuti nei mesi scorso. Nell'aprile e maggio 2014 vennero intercettati due pescherecci, di cui uno proveniente dalla Grecia, approdati al porto di Acitrezza e di Ognina con a bordo oltre 3mila chilogrammi di marjuana. 

« C'è grande fibrillazione - ha chiosato il Procuratore capo Giovanni Salvi - all'interno della mafia catanese a causa dei nuovi collaboratori di giustizia». Proprio le dichiarazioni di Fabrizio Nizza, potrebbero portare alla chiusura del cerchio all'interno della sua storica roccaforte di Librino. 

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I nomi degli arrestati

  • Vincenzo Catania, classe 1968, pregiudicato;
  • Francesco Giovanni La Spada, classe 1975;
  • Fabio Magrì, classe 1977;
  • Alfio Giuseppe Costanzo, classe 1957;
  • Giuseppe Costanzo, classe 1984, pregiudicato;
  • Piero Giuffrida, classe 1973;
  • Giuseppe Grasso, classe 1978, pregiudicato;
  • Antonino Morabito, classe 1972, pregiudicato;
  • Rocco Morabito, classe 1976, pregiudicato;
  • Concetto Di Mauro, classe 1977, pregiudicato;
  • Salvatore Mirabile, classe 1956, pregiudicato. 

Lima Salvatore

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Salvatore Lima, ou Salvo Lima (né le 23 janvier 1928 à Palerme et mort le 12 mars 1992 dans la même ville) est un homme politique italien de Sicile qui fut assassiné par la Mafia.

Salvo Lima et Giullio Andreotti

Salvo Lima et Giullio Andreotti

Le père de Salvo Lima était un mafioso, mais on ne sait pas si lui-même était un « homme d’honneur » de Cosa Nostra. Dans le rapport final de la première commission antimafia italienne (1963-1976), Lima est décrit comme l’un des piliers du pouvoir de la Mafia à Palerme. Durant sa longue carrière au sein du parti Démocrazia Cristiana (DC, Démocratie Chrétienne), qui a démarré dans les années 1950, Lima s’est d’abord rapproché du courant de l’aile gauche d’Amintore Fanfani, puis après 1964, s’est rangé aux côtés du courant de l’aile droite de Giulio Andreotti, sept fois Président du Conseil des ministres entre 1972 et 1992, et membre du gouvernement dans presque tous les gouvernements italiens de l’après-guerre jusqu’au début des années 1990. Ce changement d’allégeance lui a permis d’obtenir un siège à la Chambre des députés en 1968. Lima a souvent été qualifié de « proconsul » d'Andreotti en Sicile. Au moment de sa mort, Lima était député européen. Il parlait rarement en public et faisait peu campagne lors des élections, mais il parvenait à rallier un large soutien, venant apparemment de nulle part, le jour du scrutin.

De 1958 à 1963, Salvo Lima était le maire de Palerme, et son confrère démocrate-chrétien Vito Ciancimino le responsable municipal des travaux publics. De 1951 à 1961, la population de Palerme a augmenté de 100 000 habitants. Sous Lima et Ciancimino, une expansion immobilière sans précédent a touché la ville. Les deux hommes ont favorisé des entrepreneurs liés à la Mafia, tels que Francesco Vassallo, un ancien transporteur de matériaux de construction issu d’un quartier pauvre. Vassallo était en relation avec des mafiosi tels que Angelo La Barbera et Tommaso Buscetta. En cinq ans, plus de 4 000 permis de construire ont été délivrés, dont plus de la moitié ont été accordés à trois prête-noms, des retraités sans aucun lien réel avec l’industrie du bâtiment.

Cette période a plus tard été nommée « le Sac de Palerme », car ces constructions ont causé la destruction d’une grande partie du patrimoine architectural et paysager de la ville, notamment la ceinture verte de la Conca d'Oro (des vergers d’orangers et de citronniers), et de belles villas, pour bâtir des immeubles inesthétiques et mal construits. Pendant ce temps, rien n’était fait pour empêcher la dégradation du centre historique de Palerme. En 1964, au cours d’une enquête, Lima a admis qu’il connaissait Angelo La Barbera, l’un des plus puissants mafiosi de Palerme. L’élection de Lima était soutenue par le clan de La Barbera. De 1965 à 1968, Lima a été de nouveau maire de Palerme. Lima a accordé une concession informelle exceptionnellement lucrative permettant à Antonio et Ignazio Salvo, deux cousins mafieux de la province de Trapani, de collecter des taxes en Sicile, en échange de leur loyauté envers Lima et le courant d'Andreotti dans le parti DC. Les cousins Salvo étaient ainsi autorisés à prélever un pourcentage de 10 %, au lieu des 3,3 % du racket habituel. Selon le pentito (repenti de la Mafia) Tommaso Buscetta, le père de Lima, Vicenzo Lima, était un « homme d’honneur » du clan mafieux du centre de Palerme dirigé par Salvatore et Angelo La Barbera et dont faisait partie la famille de Tommaso Buscetta. Les frères La Barbera ont aidé Salvo Lima à être élu. Buscetta lui-même a rencontré Salvo Lima de nombreuses fois, et ils sont devenus amis. Chaque année, Lima offrait à Buscetta des billets pour le Teatro Massimo de Palerme.

À l’époque, ces liens n’étaient pas connus du grand public, et officiellement des autorités. Buscetta n’a révélé ces faits sur les relations entre politiciens et mafiosi qu’après l’assassinat du juge Giovanni Falcone en 1992. Cependant, en 1964, l’un des prédécesseurs de Falcone, le juge Cesare Terranova, a démontré sans équivoque les relations entre Salvo Lima et les La Barbera. Dans un acte d’accusation de 1964, Terranova a écrit : « Il est clair qu’Angelo et Salvatore La Barbera (chefs biens connus du secteur de Palerme) connaissaient l’ancien maire Salvatore Lima et ont maintenu des relations de façon à pouvoir demander des faveurs. Les contacts indéniables des mafiosi de La Barbera avec celui qui était le premier citoyen de Palerme constituent une confirmation de l’infiltration de la Mafia dans plusieurs secteurs de la vie publique. » Néanmoins, Lima a pu poursuivre sa carrière politique comme si de rien n’était. En 1968, Lima a été élu à la Camera dei Deputati (Chambre des députés, équivalent de l’Assemblée nationale), avec le soutien d'Andreotti, surpassant ainsi soudainement des politiciens bien établis en Sicile. L’alliance entre Lima et Andreotti a été bénéfique pour chacun. Bien qu'Andreotti contrôlât une importante base électorale dans les environs de Rome, son courant était peu relayé dans le reste de l’Italie. Avec Lima, qui a contrôlé jusqu’à 25 % des mandats des membres de DC en Sicile, le courant d'Andreotti a pu devenir une vraie force politique nationale. Alors qu'Andreotti avait déjà été un ministre important avant cette alliance, il est dès lors devenu l’un des hommes politiques les plus puissants en Italie. Andreotti est devenu Président du conseil pour la première fois en 1972. En 1974, Lima a été nommé sous-secrétaire au Budget. En 1979, Lima a été élu au Parlement européen.

En 1981, les Palermitains ont été témoins du déclenchement d’une sanglante guerre mafieuse. Un nouveau clan dans la Mafia, mené par Salvatore "Toto" Riina, de Corleone, a tué et remplacé les chefs traditionnels de Palerme et leurs associés. Les Corleonesi se sont aussi retournés contre les représentants de l’État et les politiciens opposés à la Mafia. Ils ont ainsi assassiné le sénateur communiste Pio La Torre, le général des carabinieri Carlo Alberto Dalla Chiesa (nommé préfet de Palerme) et Rocco Chinninci, procureur général à Palerme. La désapprobation grandissante dans l’opinion publique a poussé les chrétiens-démocrates à faire le ménage en Sicile. Le maire de Palerme, un des protégés de Lima, a été forcé de démissionner. Le courant andréottien en Sicile était sur la défensive. Lors du Maxi-Procès contre la Mafia au milieu des années 1980, deux des plus proches alliés de Lima, les cousins Nino et Ignazio Salvo, ont été condamnés pour association mafieuse. Durant cette période, quand Lima était en Sicile il se déplaçait dans une voiture blindée prêtée par les Salvo. Lima lui-même, par contre, n’a jamais été la cible d’une enquête criminelle, à cause des réticences à la fois des témoins et des procureurs.

Tommaso Buscetta, dont le témoignage pendant le Maxi-Procès avait permis de condamner de nombreux chefs mafieux, refusait de parler des relations entre Cosa Nostra et les hommes politiques. Il a dit à Giovanni Falcone, l’un des juges du Maxi-Procès : « Je vous ai répété plusieurs fois que je ne l’évoquerai que quand et si c’est le bon moment. Ce serait une folie de parler de ce sujet, qui est le point crucial du problème de la Mafia, tant que les personnes dont nous discuterions resteront actives sur la scène politique. » La cour de cassation italienne a établi, en octobre 2004, que Giulio Andreotti avait eu des « liens amicaux et même directs » avec les meneurs de la branche la plus « modérée » de Cosa Nostra, Stefano Bontade et Gaetano Badalamenti, favorisés par la relation entre eux et Salvo Lima. Le 12 mars 1992, Salvo Lima, alors âgé de 64 ans, circulait en voiture à Palerme, conduit par son chauffeur, lorsque son véhicule a été la cible de coups de feux tirés par un tueur sur une moto. Le chauffeur a été obligé de s’arrêter brutalement un peu plus loin à cause du trafic. Lima s’est alors rué hors de la voiture et a tenté de fuir, mais l’assassin, descendu de la moto, lui a tiré dessus dans le dos, s’est approché de lui pour l’achever d’une balle dans la nuque avant de disparaître en vitesse.

Cet assassinat a eu lieu trois semaines avant les élections générales italiennes de 1992, qui ont été un moment critique dans la vie politique italienne, peu après le déclenchement du scandale Tangentopoli qui a abouti à l'opération Mains propres. Il représente un tournant dans les relations entre la Mafia et ses politiciens référents. Les mafiosi se sont sentis trahis par Lima et Andreotti. Selon eux, les deux politiciens avaient échoué à bloquer la confirmation des sentences du Maxi-Procès par la Cour de cassation en janvier 1992, ce qui avait consacré le théorème de Buscetta, selon lequel Cosa Nostra est une organisation hiérarchisée gouvernée par une Commission (la Cupola), ce qui impliquait que ses dirigeants pouvaient être tenus pour responsables des crimes commis au nom de l’organisation.

La Mafia comptait sur Lima et Andreotti pour confier la révision des sentences au juge Corrado Carnevale. Ce dernier, surnommé « l’ammazza-sentenze » (le tueur de sentences), avait déjà annulé plusieurs condamnations de mafiosi sur la base de vices de procédures. Carnevale avait toutefois dû se retirer à cause des pressions de l’opinion publique et de Giovanni Falcone qui avait entre-temps été muté au ministère de la Justice. Falcone était soutenu par le ministre de la Justice et vice-président du Parti socialiste italien, Claudio Martelli, bien que ce dernier ait été nommé dans le gouvernement Andreotti. Plusieurs chefs de la Mafia ont été condamnés à la prison à perpétuité, et Cosa Nostra a réagi violemment. Hormis Lima en mars 1992, les tueurs de la Mafia ont ensuite assassiné Giovanni Falcone en faisant exploser sa voiture avec sa femme et ses gardes du corps en mai. En juillet, une seconde explosion tua son collègue Paolo Borsellino. En septembre, la Mafia a assassiné Ignazio Salvo, l’homme d’affaires influent de la Mafia, qui était un proche de Lima.

Tommaso Buscetta, incité par les morts de Falcone et Borsellino, a décidé de rompre son silence sur les liens entre politique et Cosa Nostra. Il a ainsi reconnu qu’il avait connu Lima à la fin des années 1950. Le 16 novembre 1992, Buscetta a témoigné devant la Commission antimafia du Parlement, présidée par le sénateur Luciano Volante, sur les liens entre Cosa Nostra, Salvo Lima et Giulio Andreotti. Il a indiqué que Salvo Lima était le contact de la Mafia dans la politique italienne. « Salvo Lima était, en fait, le politicien vers qui Cosa Nostra se tournait le plus souvent pour résoudre les problèmes de l’organisation dont la solution résidait à Rome », a-t-il dit8. D’autres repentis ont confirmé que Lima était censé « corriger » le dernier jugement en appel du Maxi-Procès avec la Cour de cassation italienne, et qu’il a été tué pour ne pas avoir été capable de le faire.

« Je savais que pour n’importe quel problème requérant une solution à Rome, Lima était l’homme à qui nous nous adressions », a déclaré le ‘‘pentito’’ Gaspare Mutolo. « Lima a été tué parce qu’il n’a pas ou n’a pas pu tenir les engagements qu’il avait faits à Palerme (...). Le verdict de la Cour de cassation a été un désastre. Après le verdict de la Cour de cassation, nous nous sentions perdus. Ce verdict était comme une dose de poison pour les mafiosi, qui se sont sentis comme des animaux blessés. C’est pourquoi ils ont commis les massacres. Quelque chose était arrivé. J’ai été surpris quand des personnes qui avaient une peine de prison de huit ans à effectuer ont commencé à se livrer. Ensuite, ils ont tué Lima et j’ai compris. »9. Selon Mutolo, « Lima a été tué parce qu’il était le plus grand symbole de cette partie du monde politique qui, après avoir accordé des faveurs à Cosa Nostra en échange de ses votes, n’était plus capable de protéger les intérêts de l’organisation au moment de son procès le plus important. ».

La plupart des sources considèrent les allégations des liens entre Lima et la Mafia comme vraies, bien qu’il doive être précisé qu’il n’a jamais été formellement inculpé et encore moins condamné par rapport à ces allégations. En 1993, la Commission antimafia a conclu qu’il y avait de sérieuses indications sur les relations entre Lima et des membres de Cosa Nostra. « Lima est devenu le prisonnier d’un système », selon le ‘‘pentito’’ Leonardo Messina. « Avant cette dernière génération, être un ami d’un mafioso était simple pour n’importe qui... C’était un grand honneur pour un mafioso d’avoir un député à un mariage ou un baptême... Quand un mafioso voyait un élu parlementaire, il enlevait son chapeau et lui offrait un siège. » Avec la prise de pouvoir au sein de la Mafia des Corleonesi, cela a changé profondément. En juillet 1998, un certain nombre de mafiosi influents, dont le chef des Corleonesi Salvatore Riina et Giuseppe Calò, ont été condamnés pour avoir commandité l’assassinat de Lima. En avril 2001, la Cour de cassation a confirmé la sentence de Riina et celle de certains des tueurs, mais n’a pas confirmé les sentences des autres membres de la Commission de la Mafia, car leurs responsabilités individuelles ne pouvaient pas être établies sur cette affaire, contredisant donc le théorème de Buscetta.

 

Roberti Franco

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Franco Roberti (Napoli, 16 novembre 1947) è un magistrato italiano, attuale Procuratore nazionale antimafia.

Roberti Franco

Vinto il concorso in magistratura, è stato nominato uditore giudiziario nel 1975. Ha svolto dapprima le funzioni di pretore del mandamento di Borgo San Lorenzo (FI) dal 15/09/1976, poi quelle di giudice del Tribunale di Sant'Angelo dei Lombardi (AV) dal 18/09/1979 (trattando tra gli altri, come giudice istruttore, il procedimento penale sui cd "crolli facili" del sisma dell'Irpina del novembre 1980), quindi quelle di sostituto procuratore della Repubblica presso il Tribunale di Napoli dal 16 settembre 1982. In quest'ultimo Ufficio, si è occupato di reati contro la pubblica amministrazione e di criminalità organizzata di tipo mafioso e terroristico-eversivo, facendo parte, dapprima, della sezione "Estorsioni e sequestri di persona" e, quindi, fin dalla sua costituzione, della Direzione Distrettuale Antimafia.

Dall'11 gennaio 1993 ha svolto le funzioni di sostituto procuratore nazionale antimafia presso la Direzione Nazionale Antimafia fino al 27 agosto 2011 quando è stato nominato procuratore aggiunto della Repubblica di Napoli. In tale veste ha contemporaneamente svolto, fino al 31 ottobre 2005, funzioni di coordinatore della sezione competente per i delitti contro la personalità dello Stato e per i delitti commessi con finalità di terrorismo, anche internazionale, o di eversione dell'ordinamento costituzionale, nonché della sezione competente per le misure di prevenzione. È stato quindi coordinatore della Direzione Distrettuale Antimafia della Procura di Napoli. In tale veste ha diretto, in coassegnazione con i sostituti, le principali indagini nei confronti delle organizzazioni criminali operanti nella città di Napoli e nell'area casertana. 

Vanno in particolare ricordati i procedimenti penali contro il gruppo stragista del "clan dei casalesi", che portarono alla completa disarticolazione dell'organizzazione criminosa, alla cattura e alla condanna di tutti i latitanti. Dal 16 aprile 2009 è stato procuratore della Repubblica presso il Tribunale di Salerno ed ha coordinato personalmente la Direzione Distrettuale Antimafia. Il 25 luglio 2013 il Consiglio Superiore della Magistratura lo ha nominato Procuratore nazionale antimafia, incarico di cui ha preso possesso il 06/08/2013.

Fanfani Amintore

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Amintore Fanfani, né à Pieve Santo Stefano le 6 février 1908 et décédé à Rome le 20 novembre 1999, est un homme d'État italien. Membre de la Démocratie Chrétienne, il fut l’une des plus importantes figures politiques de l'après-guerre. Président du Conseil à cinq reprises, restant plus de quatre ans au total à cette fonction, il assuma, par ailleurs, la présidence du Sénat. 

Fanfani Amintore

Fanfani naquit à Pieve Santo Stefano, dans la province d'Arezzo, en Toscane, dans une famille nombreuse et modeste. Il obtint ue licence en économie et commerce en 1932, à l’Università Cattolica del Sacro Cuore à Milan. Il fut l’auteur d’un nombre important de travaux sur l’histoire économique, traitant des rapports entre la religion et le développement du capitalisme durant la Renaissance et la Réforme, en Europe. Cette thèse fut publiée en italien, puis traduite en anglais, sous le titre Catholicism, Capitalism and Protestantism, en 1935. Il rejoignit le Parti fasciste, soutenant les idées corporatistes du régime, favorable à une collaboration entre les classes, qu’il défendit depuis longtemps dans de nombreux articles. « Un jour », a-t-il écrit, « le continent européen sera organisé en une vaste région supranationale guidée par l’Italie et l’Allemagne. Les pays de cette région prendront des gouvernements autoritaires et synchroniseront leurs constitutions avec les principes fascistes. ». En 1938, il fut l’un des 330 signataires d'une pétition journalistique en appui du Manifeste de la race aboutissant à des lois raciales qui ont déchu les Juifs italiens de leur nationalité et leur ont interdit de nombreuses professions.

Durant son séjour à Milan, il fit la connaissance de Giuseppe Dossetti et Giorgio La Pira. Ces trois compères formèrent un groupe baptisé « Les petits professeurs », vivant en ascèses dans des cellules monacales et pieds nus. Ils furent le noyau fondateur d’Initiative Démocratique, l’aile catholique et réformatrice de la Democrazia Cristiana, au lendemain de la guerre, organisant des réunions pour débattre du catholicisme et de la société. Après la reddition de l’Italie face aux forces alliées, le 8 septembre 1943, ce groupe s’éparpilla. Ayant prêté service militaire en 1932 et 1933 en tant que sous-lieutenant de complément, en 1943 il est promu capitaine et rappelé aux armes. Jusqu’à la Libération, en avril 1945, Fanfani, évitant ainsi d’être obligé de combattre avec l'armée de la République de Salò, s’exila en Suisse, où il organisa des cours universitaires pour les réfugiés italiens. À son retour en Italie, il fut élu vice-secrétaire de la Démocratie Chrétienne, une formation fondée clandestinement en 1942 par des anciens ténors du Parti Populaire dissout par le fascisme en 1926. Il fut l’un des plus jeunes dirigeants de la DC, et un protégé d’Alcide De Gasperi, chef incontesté du parti durant une décennie. Fanfani représentait une position idéologique particulière, celle d’un conservateur catholique défendant l’interventionnisme socio-économique ; une position idéologique très influente dans les années 1950 et 1960, mais qui, par la suite, se trouvera fragilisée par son isolement.

«Le capitalisme nécessite une telle crainte de la ruine », a-t-il écrit ; « une telle négligence de la fraternité humaine, une telle certitude que son voisin est avant tout un client à gagner ou un rival à battre, et tout ceci est inconcevable dans la conception catholique… Il y a un gouffre infranchissable entre les conceptions catholique et capitaliste de la vie. ». Les initiatives économiques privées étaient, de son point de vue, justifiables seulement si elles allaient dans le sens de l’intérêt commun. Élu à l'Assemblée constituante en 1946, Fanfani fut l’un des membres de la Commission qui a rédigé le texte de la Constitution de la nouvelle République italienne. Le premier article de la Constitution reflète bien la philosophie de Fanfani : « L’Italie et une République démocratique fondée sur le travail. » En 1948, il fut élu à la Chambre des députés italienne, représentant la circonscription de Sienne, jusqu’en 1968.

Sous De Gasperi, Fanfani enchaîna les ministères. Il occupa les fonctions de ministre du Travail entre 1947 et 1948, puis de nouveau de 1948 à 1950 ; ministre de l’Agriculture de 1951 à 1953 ; et également ministre de l’Intérieur en 1953 dans le gouvernement de Giuseppe Pella. En tant que ministre du Travail, il développa un programme baptisé « INA-Casa », ou « Maison de Fanfani », un programme gouvernemental de construction de 355 000 logements de propriété pour 2 millions d'habitants, destinés aux travailleurs au revenu modeste, sous la gestion de l'INA, une société d'assurance dont l'actionnariat appartient à l’État. Il permit également à 200 000 chômeurs italiens de retrouver du travail en lançant un programme de reforestation. En tant que ministre de l’Agriculture, il mobilisa la plupart des démocrate-chrétiens derrière un programme de réforme agraire.

« Il peut passer 36 heures en faisant juste un petit somme, en mangeant quelques pommes et en buvant quelques gorgées d’eau », écrivit un reporter du Time Magazine. Une fois, lorsque l'un des conseillers de De Gasperi lui conseilla de nommer Fanfani dans un autre ministère, celui-ci refusa : « Si je continue à nommer Fanfani dans différents ministères, je suis sûr qu’un de ces jours, j’ouvrirai la porte de mon bureau et je trouverai Fanfani assis à ma place », a-t-il répondu. Après le retrait de De Gasperi en 1953, Fanfani fut considéré comme son héritier naturel, ce qui a été confirmé par sa nomination au secrétariat de la, DC en 1954, un poste stratégique qu’il conserva jusqu’en 1959. Il orgisa de nouveau la direction nationale du parti, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis de l’Église et du gouvernement qui caractérisa le parti du temps de De Gasperi.

Cependant, son activisme et son style, parfois autoritaire, ainsi que sa réputation de réformateur économique, lui valurent d’être perçu avec méfiance par les modérés de la DC, qui s’opposaient à l’intervention de l’État dans la vie économique du pays. Son énergie inépuisable et sa passion pour l’efficacité lui permirent d’aller loin en politique, et de tenter toute réforme possible. « Fanfani a des collègues, des associés, des connaissances et des subordonnés », remarqua un jour un politicien, « mais je n’ai jamais entendu parler de ses amis. ». Suite à la disparition de De Gasperi, en 1954, le poids politique de Fanfani, à la fois dans le parti et dans le gouvernement, fut à son apogée. Il assuma le titre de président du Conseil dans plusieurs Cabinets, parfois éphémères. La première fois, en 1954, il durant 21 jours, ayant échoué à être confirmé par le Parlement. Il avait alors nommé Giulio Andreotti, 35 ans, un autre protégé de De Gasperi, au ministère de l’Intérieur, qui avait pour mission de prendre des mesures contre la subversion communiste.

Il accepte de nouveau la présidence du Conseil, et dirigea le gouvernement jusqu’en janvier 1959, quand ses tactiques de rouleau compresseur lui coûta le soutien de ses propres alliés démocrates-chrétiens. Il appris de cette expérience et devint alors un homme de la coopération et du compromis. Du 20 juillet 1960 au 21 juin 1963, il fut président du Conseil, et dirigea deux gouvernement successifs, avec l'abstention d'abord du Parti socialiste italien (PSI), permettant ainsi au centre-gauche d’être aux portes du pouvoir pour la première fois en Italie depuis leur sortie du gouvernement le 31 mai 1947. Il fut longtemps l’un des principaux promoteurs d’une telle ouverture au centre-gauche. L’opportunité s’est présentée quand le pape libéral Jean XXIII fut élu en 1958, et que les socialistes ont rompu leurs liens avec les communistes. En février 1962, il remania son gouvernement, s’arrangeant pour obtenir le soutien explicite du secrétaire du PSI, Pietro Nenni.

En 1961, Fanfani nomme à la direction générale de la RAI son homme de confiance Ettore Bernabei (en), qui demeurera en poste jusqu'à 1975. Le 6 décembre 1962, à la demande des socialistes et des républicains, son gouvernement nationalise la production et la distribution de l’énergie électrique et créé l'ENEL. Toutefois, la réforme de la loi générale d'urbanisme entamée en 1962 par le ministre des Travaux publics Fiorentino Sullo, issu de la gauche démocrate-chrétienne, échoue suite à l’obstructionnisme de l'aile modérée de son parti et même suite à une campagne de presse diffamatoire. Mais son influence et son pouvoir incontestable qu'il exerça sur la plupart de ses ministres le rendirent soudainement isolé. Il passa, en conséquence, le relais à un gouvernement transitoire dirigé par l'ancien président de la Chambre des députés Giovanni Leone, qui le sera remplacé le 4 décembre 1963 par le Cabinet de coalition dirigé par Aldo Moro, le premier avec des ministres socialistes depuis 1947.

Fanfani échoua dans sa tentative d’être élu président de la République par le Parlement italien en 1964, et resta à l’arrière-plan dans la vie politique du pays durant la majeure partie des années 1960. Fervent partisan de la Communauté économique européenne (CEE), Fanfani occupa la fonction de ministre des Affaires étrangères en 1965, puis entre 1966 et 1968. Il fut, par ailleurs, de 1965 à 1966, président de l’Assemblée générale des Nations Unies ; il reste, à ce jour, le seul Italien à avoir assumé ce titre. En décembre 1971, de nouveau candidat à la présidence de la République, il échoua suite au désistement de bien nombre de ses amis politiques. En guise de consolation, le 10 mars 1972 il fut nommé sénateur à vie par le tout nouveau président de la République Giovanni Leone, alors que cela faisait déjà quatre ans qu'il siégeait au palais Madama en tant que sénateur.

Président du Sénat italien de 1968 à 1973, il devint de nouveau le secrétaire de la DC le 17 juin 1973 suite à un accord (autrement dit : les accordi di Palazzo Giustiniani, le palais Giustiniani à Rome étant la résidence officielle du président du Sénat) entre l'aile modérée du parti et le très influent chef de file de la gauche démocrate-chrétienne Aldo Moro. À ce titre, au printemps 1974, il mena la campagne du référendum portant sur l’abrogation de la loi sur le divorce, en faveur du « oui », dans un style typiquement combatif, s’aliénant inutilement les groupes pro-divorce, sans obtenir pour autant la victoire qui aurait pu lui permettre de gagner une position dominante à l’intérieur de son parti. Très affaibli par l'affirmation écrasante du « oui » à l'abrogation de la loi sur le divorce, suite à la défaite de son parti aux élection régionales du 20 juin 1975, il démissionna de ses fonction de secrétaire la de la DC, le 24 juillet 1975. Le 14 avril 1976 accepta la fonction purement honorifique de président du parti, qu'il quitta deux mois et demi après avoir été élu président du Sénat 5 juillet 1976, donc le second personnage de l’État. Vers la fin de sa carrière, il ne cache plus son éternelle ambition de devenir président de la République ; cependant, malgré l’investiture formelle de son parti en décembre 1971, il n’est jamais parvenu à obtenir un nombre de voix suffisant devant le collège électoral du Parlement pour se faire élire chef de l'État.

Du 1er décembre 1982 au 4 août 1983, Fanfani retrouva la présidence du Conseil pour une cinquième fois. Le 9 juillet 1985, il est à nouveau élu à la présidence du Sénat, qu'il quitte en avril 1987 pour diriger le gouvernement une sixième et ultime fois. Mais n'ayant pas été investi par la Chambre des députés, il dût se contenter de gérer les affaires courantes durant la campagne pour l'élection du nouveau parlement et jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement le 28 juillet 1987. Nonobstant son grand âge, il fut ministre de l’Intérieur du 28 juillet 1987 au 13 avril 1988 et ministre du Budget et de la Programmation économique du 13 avril 1988 au 22 juillet 1989. Enfin, entre 1994 et 1996, il présida la prestigieuse commission des Affaires étrangères du Sénat.

Fanfani décéda à Rome le 20 novembre 1999. Il avait considéré l’État corporatiste comme un idéal, et s’était tourné vers le fascisme, ce qu’il avait qualifié d’« aberration temporaire ». Il n’a jamais essayé de cacher son passé fasciste, mais contrairement à nombre de ses compatriotes, il avait publiquement admis que cela avait été une erreur. Il a occupé quasiment toutes les fonctions auxquelles un homme politique peut aspirer, sauf celle qui lui tenait le plus à cœur : président de la République. Le système de factions de la DC a été le plus gros obstacle à ses ambitions et à l’émergence d’un courant véritablement puissant fondé sur sa personne, qui aurait pu être la version italienne et atténuée de ce que fut le gaullisme en France. Pour Robert Poujade, Amintore Fanfani a été « le plus gaulliste des hommes d’État italiens ».

Petrosino Joe

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Giuseppe Petrosino, aussi appelé Joseph « Joe » Petrosino, né le 30 août 1860 à Padula et assassiné le 12 mars 1909 à Palerme, était un officier américain de la police de New York et un pionnier de la lutte contre le crime organisé.

Petrosino Joe 	Petrosino Joe

Il était d'origine italienne et émigra aux Etats-Unis encore adolescent. Il fut le premier américain d'origine italienne à intégrer la police new-yorkaise alors majoritairement assurée par des irlandais. Il fut assassiné par la mafia sicilienne à Palerme en 1909, lors d'une mission contre ses dirigeants. Le nom de son assassin n'a été connu qu'en 2014, suite à la mise sur écoute d'un des descendants du tueur, qui se vantait de l'exploit de son ancêtre, son grand-oncle. 

Une rue de Manhattan et une autre à Palerme portent son nom, une plaque commémorative est visible sur la Piazza Marina de Palerme, un prix porte son nom, un timbre italien a été créé pour le 150e anniversaire de sa naissance et sa maison natale est un musée. Trois films sont basés sur son histoire The Adventures of Lieutenant Petrosino (1912), Pay or Die (1960) et The Black Hand (1973). Le romancier Frederick Nolan a écrit des livres également basés sur lui.

Cascio Ferro Vito

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Vito Cascio Ferro dit « Don Vito » (Palerme, 22 janvier 1862 - 1943), est l'un des plus puissants parrains de l'histoire de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, actif à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. 

Cascio Ferro VitoCascio Ferro Vito

Bien que plusieurs sources ont indiqué que Cascio Ferro est né dans la petite ville rurale de Bisacquino, il est en fait né à Palerme, le 22 janvier 1862. Ses parents Accursio Cascio Ferro et Santa Ippolito étaient pauvres et illettrés. La famille de Cascio Ferro a déménagé à Bisacquino, quand son père est devenu un campiere (garde armé) d'un propriétaire terrien local, le baron Antonino Inglese, réputé pour s'être approprié illégalement des terres appartenant à l'État. La position de campiere était souvent occupée par des mafiosi. Selon d'autres sources, la famille, lorsque Vito était très jeune, a déménagé à Sambuca di Sicilia, où il a vécu 24 ans avant de se réinstaller à Bisacquino, l'endroit où plongent les racines de son pouvoir dans la Mafia. Cascio Ferro n'est jamais allé dans aucune école. Il s'est marié assez jeune avec une institutrice de Bisacquino, Brigida Giaccone, qui lui a appris à lire et à écrire. Il a été initié dans la Mafia dans les années 1880. Il est alors devenu un gabellotto (collecteur de revenus), pour le baron Inglese. Son premier acte criminel connu des autorités policières est une agression en 1884. Puis il a développé son casier judiciaire avec des extorsions, incendies, menaces, et l'enlèvement de la baronne Clorinda Peritelli di Valpetrosa, âgée de 19 ans, en juin 1898, qui lui a valu une peine de prison de trois ans.

Alors qu'il est incarcéré pour une tentative d'extorsion, Cascio Ferro est recruté par les Fasci Siciliani (Ligue Sicilienne), un mouvement populaire d'inspiration démocratique et socialiste, par Bernardino Verro, le président de la Ligue à Corleone. La Ligue avait besoin de gros bras pour leurs luttes sociales en 1893-1894. Cascio Ferro est devenu le président de la Ligue à Bisacquino. En janvier 1894, la Ligue est mise hors-la-loi et brutalement réprimée sur ordre du président du Conseil Francesco Crispi. Nombre de ses dirigeants sont jetés en prison. Cascio Ferro s'enfuit à Tunis pour un an. Après avoir purgé une peine pour avoir participé à semer l'agitation parmi les paysans, Cascio Ferro s'arrange pour retrouver une position sociale importante, et fait pression sur les autorités de Palerme pour que lui soit confié la distribution des permis d'émigration pour le district de Corleone.

Condamné pour l'enlèvement de la baronne de Valpetrosa en 1898, Cascio Ferro est relâché en 1900. Pour échapper à la surveillance de la police en Sicile, il embarque pour les États-Unis et arrive à New York fin septembre 1901. Il y habite pendant environ deux ans et demi, exerçant officiellement une activité d'importateur de fruits et d'aliments. Il habite également durant six mois à La Nouvelle-Orléans. Le 21 mai 1902, Cascio Ferro est arrêté à cause d'une affaire de faux-monnayage organisée depuis le New Jersey. L'arrestation a lieu chez le barbier Giuseppe Romano, sur la Première Avenue, où la fausse monnaie étaient écoulée. Cascio Ferro parvient à éviter une condamnation, grâce à un alibi selon lequel il travaillait dans une papeterie, tandis que les autres membres du gang sont jugés et condamnés.

À New York, il s'associe au gang Morello à Harlem, dirigé par Giuseppe Morello et Ignazio Lupo. En septembre 1904, il retourne en Sicile, peu après que le sergent Joseph Petrosino, du New York City Police Department, a ordonné son arrestation pour son implication dans une affaire de « meurtre au tonneau » (barrel murder). Placer le cadavre d'une victime dans un tonneau était une méthode couramment utilisée lors des assassinats par la mafia aux États-Unis à cette époque. Les découvertes macabres de tels tonneaux ont inquiété l'opinion américaine dans les années 1900 à propos de l'existence de la mafia. En fuyant ainsi, Cascio Ferro ne peut plus acquérir la nationalité américaine qu'il avait cherché à obtenir. Petrosino l'a poursuivi jusqu'à La Nouvelle-Orléans, où Cascio Ferro s'était réfugié pour échapper à l'arrestation. La ville comptait alors 12 000 Siciliens et la Mafia y était déjà fortement implantée. Certaines sources considèrent Cascio Ferro comme l'un de ceux qui ont exporté la pratique d'extorsion en échange d'une protection (le pizzu) de la Sicile vers les États-Unis.

De retour en Sicile, Cascio Ferro s'élève à la position d'un notable local. Il devient le capo elettore (chef électeur, c'est-à-dire homme de main d'un chef politique local) de Domenico De Michele Ferrantelli, maire de Burgio et député de la circonscription de Bivona, et continue à rester en de bons termes avec le baron Inglese. Il exerce son influence sur plusieurs cosche (clans) de la mafia, dans les villes de Bisacquino, Burgio, Campofiorito, Chiusa Sclafani, Contessa Entellina, Corleone et Villafrance Sicula, ainsi que dans certains districts de la ville de Palerme. Une flottille de bateaux capables de transporter du bétail lui permet de faire fortune dans la contrebande. Les rapports de police de l'époque décrivent Cascio Ferro comme notoirement associé avec la haute société mafieuse, menant une vie de luxe, allant au théâtre, aux cafés, s'adonnant aux jeux d'argent avec des sommes importantes au Circolo dei Civili, un club pour les hommes du monde, réservé aux personnes éduquées et ayant la prétention de faire partie de l'élite.

Cascio Ferro est considéré comme le cerveau derrière le meurtre de Joseph Petrosino, officier de la police de New York, et chef de l'équipe chargée de lutter contre le crime organisé d'origine italienne. Petrosino est abattu de trois balles le 12 mars 1909, Piazza Marina. Deux hommes sont aperçus s'enfuyant de la scène du crime. Petrosino était venu en Sicile pour recueillir des informations auprès de la police locale, afin de faciliter l'expulsion du territoire américain de gangsters de New York en tant qu'immigrants illégaux, un type d'action couronnée de succès qui lui avait valu de monter en grade. Seulement, il avait sur son pays d'origine des préjugés paternalistes, avait gravement sous-estimé le pouvoir et la brutalité de la mafia sicilienne, et avait commis l'imprudence d'annoncer son arrivée par voie de presse tout en refusant une escorte armée. Les deux hommes étaient très conscients du danger qu'ils représentaient l'un pour l'autre : Petrosino avait sur lui une note décrivant Cascio Ferro comme un « effroyable criminel », tandis que Cascio Ferro avait une photographie du policier américain pour mieux le reconnaître.

Plusieurs récits prétendent que Cascio Ferro a lui-même tué Petrosino. Selon une légende, Cascio Ferro s'est excusé au cours d'un dîner mondain dans la maison de son patron politique, De Michele Ferrantelli, puis a pris un fiacre prêté par son hôte et s'est dirigé vers la Piazza Marina dans le centre-ville de Palerme. Il aurait engagé une brève conversation avec Petrosino, puis Cascio Ferro l'aurait tué et serait retourné au dîner. Les reconstitutions historiques ont rejeté cette version et il n'est pas possible d'attester la présence de Cascio Ferro sur la scène du crime. La nouvelle du meurtre s'est répandue rapidement dans les journaux américains, et une vague de sentiment anti-italien a traversé New York. Cascio Ferro a plaidé son innocence et fourni un alibi, indiquant être resté au moment du meurtre dans la maison de De Michele Ferrantelli à Burgio.

Toutefois, cet alibi est considéré comme suspect, étant donné la proximité entre les deux hommes. De plus, bien plus tard, après sa condamnation à perpétuité pour d'autres motifs sous le régime fasciste en 1930, Cascio Ferro a apparemment revendiqué avoir assassiné Petrosino. Dans une interview donnée en prison, Cascio Ferro a déclaré : « De toute ma vie, je n'ai tué qu'une seule personne, et je l'ai fait de manière désintéressée... Petrosino était un adversaire courageux, et méritait mieux qu'une mort honteuse des mains de quelques petits assassins ». Cette phrase sibylline a été interprété comme une reconnaissance de responsabilité dans le meurtre de son plus farouche adversaire. Cascio Ferro aurait fait exécuter Petrosino pour rendre service à ses amis des États-Unis. Il est également possible qu'il ait cherché à profiter du prestige d'une action aussi retentissante, qui aurait pu être commise par un autre mafieux.

Un rapport de Baldassare Ceola, le commissaire de police de Palerme, conclut que le crime a probablement été commis par les mafiosi Carlo Costantino et Antonino Passananti sous les ordre de Cascio Ferro. Les preuves étaient toutefois minces, et l'affaire est classée en juillet 1911, lorsque la Cour d'appel de Palerme acquitte Cascio Ferro, ainsi que Costantino et Passananti, à cause du manque de preuves qui permettraient de les envoyer devant le tribunal. Le meurtre de Petrosino n'a depuis jamais été résolu. Mais en laissant entendre ou dire qu'il en était l'auteur, Cascio Ferro a acquis un formidable prestige, qui lui a permis de renforcer son pouvoir, et de dominer la mafia de la ville de Palerme.

Vito Cascio Ferro était l'un des chefs les plus puissants de la mafia sicilienne. La rumeur, relayée encore bien après sa mort, affirmait qu'il était le parrain de la mafia de la province de Palerme, à la ville comme à la campagne. Cascio Ferro a modernisé les pratiques de la mafia en instaurant une nouvelle manière de racketter les commerçants, les entreprises et propriétaires terriens en échange de sa protection. Au lieu de leur extorquer une grosse somme et de mettre en faillite leurs activités économiques, il prenait de petites sommes de manière régulière, afin de créer une rente pour la mafia. Cette pratique s'appelle le pizzu (littéralement « le bec », en référence à un petit oiseau qui « picore » de l'eau pour boire). En contrepartie, la Mafia assure sa protection aux commerçants qui payent un monopole. Le concept de Cascio Ferro était le suivant : « Ne ruinez pas les gens avec des demandes d'argent absurdes. Offrez votre protection plutôt. Aidez-les à faire prospérer leur affaire, et non seulement ils seront heureux de payer le pizzu, mais en plus ils vous baiseront la main de gratitude ». Ce système lui permet d'accumuler des richesses, avec lesquelles il corrompt les juges de Sicile.

Un portrait approximatif et romantique écrit par le journaliste Luigi Barzini a contribué à entretenir une légende autour de Don Vito : « Don Vito amena l'organisation jusqu'à sa plus haute perfection, sans recours injustifié à la violence. Le chef de la Mafia qui sème des cadavre dans toute l'île pour atteindre son but est considéré comme aussi inepte que l'homme d'État qui prépare des guerres d'agression. Don Vito régnait et inspirait la peur essentiellement par l'usage de ses grandes qualités et de son ascendant naturel. Son apparence impressionnante l'y a aidé... Ses manières étaient princières, son attitude humble mais majestueuse. Il était aimé de tous. Très généreux de nature, il n'a jamais refusé une demande d'aide et a distribué des millions en prêts, cadeaux et divers actes de philanthropie. Il pouvait en personne faire un détour pour redresser un tort. Quand il accomplissait un voyage, chaque maire, habillé dans ses plus beaux habits, l'attendait à l'entrée du village, embrassait sa main et lui rendait hommage, comme s'il était un roi. Et il était en quelque sorte un roi : sous son règne, la paix et l'ordre étaient observés, la paix de la Mafia, bien sûr, qui n'était pas celle que la loi du Royaume d'Italie aurait imposé, mais les gens ne s'embarrassaient pas de considérations aussi subtiles. ».

En 1923, le sous-préfet de Corleone avertit le ministre de l'Intérieur que Cascio Ferro est « l'un des pires malfaiteur, capable de commettre n'importe quel crime ». En mai 1925, il est arrêté comme instigateur d'un meurtre. Comme d'habitude, il est relâché sous caution. Cependant, l'accession au pouvoir du fascisme compromet sa réputation et son impunité20. En mai 1926, le préfet Cesare Mori, suivant l'ordre qui lui a été donné par Benito Mussolini de détruire la Mafia, fait arrêter Cascio Ferro au cours d'une grande rafle dans une zone incluant Corleone et Bisacquino. Plus de 150 personnes sont capturées. Le filleul de Cascio Ferro demande au grand propriétaire terrien local d'intercéder en faveur de son parrain, mais le notable refuse : « Les temps ont changé », répond ce dernier.

Cascio Ferro est inculpé pour la participation à 20 meurtres, 8 tentatives de meurtre, 5 vols avec violence, 37 actes d'extorsion, et 53 autres délits, dont des violences physiques et des menaces. Il avait auparavant été arrêté à 69 reprises, et à chaque fois acquitté, mais cette fois-ci, la situation est différente. Durant son procès, il reste silencieux et adopte un profil bas. Son avocat évoque régulièrement le comportement honorable de son client, affirmant : « Nous devons conclure que soit Vito Cascio Ferro n'est pas un mafioso, soit la Mafia, comme l'ont souvent souligné les savants, est une attitude individualiste ostentatoire, une forme de méfiance qui n'a rien de malfaisant, de vil, ni de criminel ». Le 27 juin 1930, Cascio Ferro est condamné à une peine de prison à perpétuité pour une vieille affaire de meurtre. Après lecture de la sentence, le président du tribunal demande à Cascio Ferro s'il a quelque chose à dire pour sa défense. Don Vito se lève et déclare : « Messieurs, comme vous avez été incapables d'obtenir la preuve d'aucun des nombreux crimes que j'ai commis, vous en avez été réduits à me condamner pour le seul que je n'ai jamais commis. » Cesare Mori, le « préfet de fer » souhaite tirer un maximum de publicité de ce procès devant symboliser la réussite de son action. De nombreuses affiches avec l'image de Cascio Ferro et le texte de la sentence sont imprimées.

Les récits sur la mort de Cascio Ferro divergent. Selon l'historien italien Arrigo Petacco, il serait mort de déshydratation dans la prison d'Ucciardone, à Palerme, où il purgeait sa peine, durant l'été 1943. Cascio Ferro aurait été abandonné dans sa cellule par les gardiens qui avaient évacué les autres détenus, à l'approche des troupes américaines. Selon l'historien Giuseppe Carlo Marino, Cascio Ferro aurait été transféré dans une autre prison à Pozzuoli en 1940, et le mafiosi octogénaire serait décédé d'une crise cardiaque pendant le bombardement de la prison par les alliés en 1943 (ou 1942 selon d'autres sources). Pendant des années, une phrase censée avoir été gravée par Cascio Ferro pouvait être lue sur le mur d'une cellule de la prison d'Ucciardone : « La prison, la maladie et la nécessité révèlent le vrai cœur d'un homme. » Les détenus ont longtemps considéré qu'occuper cette cellule était un grand honneur. Les historiens considèrent toutefois qu'il s'agit davantage d'une légende que d'une réalité.


Di Matteo Antonino

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Antonino Di Matteo, detto Nino (Palermo, 26 aprile 1961), è un magistrato italiano. Dal 2012 è presidente dell'Associazione Nazionale Magistrati di Palermo.

Di Matteo Antonino

Nato a Palermo nel 1961, è entrato in magistratura nel 1991 come sostituto procuratore presso la DDA di Caltanissetta. Divenuto pubblico ministero a Palermo nel 1999, ha iniziato ad indagare sulle stragi di mafia in cui sono stati uccisi Giovanni Falcone e Paolo Borsellino e gli agenti delle rispettive scorte, oltre che sugli omicidi di Rocco Chinnici ed Antonino Saetta; per l'omicidio Chinnici ha rilevato nuovi indizi sulla base dei quali riaprire le indagini e ottenere in processo la condanna anche dei mandanti, riconosciuti in Ignazio e Antonino Salvo, mentre per l'omicidio Saetta otteneva l'irrogazione del primo ergastolo per Totò Riina.

Nel corso della sua carriera si è più volte occupato dei rapporti tra criminalità organizzata ed alti esponenti delle istituzioni. È attualmente impegnato nel processo a carico dell'ex prefetto Mario Mori, in relazione ad ipotesi di reato eventualmente connesse alla trattativa tra Stato e mafia. Nel corso del processo veniva resa pubblica la minaccia di morte da parte del boss Totò Riina, intercettata dalla magistratura durante una conversazione privata in carcere con un altro recluso: «A questo ci devo far fare la stessa fine degli altri». In seguito alle minacce ricevute Di Matteo è stato sottoposto ad eccezionali misure di sicurezza (compresa l'assegnazione del dispositivo Bomb Jammer), annunciate alla stampa dallo stesso ministro dell'interno Angelino Alfano nel dicembre 2013, elevando il grado di protezione al massimo livello.

Il giudice ha rifiutato però l'uso offertogli di un mezzo blindato Lince, a suo avviso "un carro armato" a tutti gli effetti, non adatto a circolare in un centro abitato.L'assegnazione del Bomb Jammer non sarebbe tuttavia stata seguita dall'effettiva disponibilità di un simile accorgimento, secondo il movimento spontaneo di "Scorta Civica", di cui fanno parte cittadini appartenenti a diverse associazioni antimafia che hanno promosso l'iniziativa del presidio permanente di fronte al Palazzo di Giustizia a Palermo (e in diverse altre manifestazioni in varie piazze italiane) proprio per sensibilizzare l'opinione pubblica sui gravi rischi che corrono quotidianamente i PM come Nino di Matteo. Le ulteriori misure di sicurezza vanno ad aggiungersi a quelle che già vedono Di Matteo sotto scorta dal 1995.

In relazione alle indagini sulla Trattativa tra Stato italiano e Cosa nostra, essendo indagato l'ex senatore ed ex ministro dell'Interno Nicola Mancino, intercettando le sue utenze telefoniche alla fine del 2011 si venne a registrare anche una o più telefonate da questi intrattenute con l'allora capo dello stato Giorgio Napolitano, verosimilmente ignaro del controllo in corso sull'altro politico. Di Matteo, intervistato da un giornalista, aveva ammesso indirettamente l'esistenza di queste registrazioni, affermando però che non fossero di alcuna utilità processuale e pertanto non sarebbero state utilizzate in dibattimento. Una polemica si accese in ordine alla richiesta del Quirinale di distruggere le registrazioni, che evolse nella sollevazione di un conflitto di attribuzione tra poteri dello Stato dinanzi alla Corte costituzionale, presto ammesso e che si sarebbe poi concluso con sentenza di accoglimento delle richieste della presidenza della repubblica, cui seguì nell'aprile 2013 la materiale distruzione dei supporti.

Nell'aprile del 2014 Di Matteo è stato prosciolto in istruttoria dal procedimento in corso presso la sezione disciplinare del Consiglio superiore della magistratura (CSM), aperto nel luglio 2012 e, secondo Marco Travaglio, su ispirazione provenuta dal Quirinale. Nel successivo mese di maggio, il medesimo CSM ha diramato una circolare nella quale si prescrive che tutti i nuovi fascicoli d'inchiesta sulla mafia debbono essere affidati esclusivamente a chi fa parte della direzione distrettuale antimafia, e questo non era il caso né di Di Matteo né di altri suoi colleghi. Nel luglio 2014, in occasione della commemorazione della strage di via D'Amelio, Di Matteo ha espresso considerazioni assai critiche nei confronti di Napolitano, di Silvio Berlusconi e anche di Matteo Renzi, al tempo presidente del consiglio dei ministri e nel pieno fervere di importanti trattative politiche con il fondatore di Forza Italia, qualche mese prima condannato per illeciti penali; la sortita ha provocato immediate reazioni da parte di esponenti politici di Forza Italia, Nuovo Centrodestra e Scelta Civica.

Adinolfi Gabriele

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Gabriele Adinolfi, né à Rome le 3 janvier 1954, est un théoricien nationaliste-révolutionnaire italien et ancien activiste de la mouvance néofasciste et extraparlementaire durant les Années de plomb. 

Adinolfi Gabriele

Étudiant en lettres, section histoire romaine, Gabriele Adinolfi a débuté ses activités politiques durant les mouvements étudiants de la fin des années 1960. En 1968, il rejoint le Mouvement social italien (MSI), dans sa section « Filippo Anfuso » de Rome. En 1970, il commence à fréquenter divers groupes activistes d'extrême droite, notamment Fronte Studentesco, Avanguardia Nazionale, Lotta di Popolo, puis enfin Alternativa Studentesca. En 1976, il est, avec Giuseppe Dimitri et Roberto Fiore (qui sera plus tard eurodéputé du MSI), l'un des fondateurs du mouvement Lotta Studentesca, rebaptisée un an après Terza Posizione. D'obédience nationaliste-révolutionnaire, païenne et inspirée par Julius Evola, TP regroupait en partie d'anciens membres du Centro Studi Ordine Nuovo de Pino Rauti et sera la plus importante organisation néofasciste extraparlementaire. Le mouvement s'inscrira d'ailleurs en faux contre les tentations atlantistes de certains néofascistes.

À la suite de l'attentat de la gare de Bologne, en 1980, Terza Posizione est rapidement accusée, puis déclarée illégale (la plupart de ses militants rejoindront les Nuclei Armati Rivoluzionari), tandis que Gabriele Adinolfi et d'autres dirigeants de TP font l'objet d'un mandat d'arrêt. Ne pouvant donc soutenir sa thèse de doctorat, il s'exile à l'étranger, notamment à Paris, en fondant le « Centro Studi Orientamenti e Ricerca » (Centre d'études pour l'orientation et la recherche), publiant la revue Orientamenti & Ricerca et diffusant divers bulletins théoriques. Adinolfi revient en Italie en 2000, grâce à une prescription. Il s'est dès lors fait connaître comme un important théoricien d'extrême droite, promouvant des idées notamment antimondialistes et « grécistes ». S'opposant à une certaine frange « réactionnaire » de sa mouvance politique, il a ainsi proposé Che Guevara comme référence révolutionnaire.

Il a également lancé divers projets journalistiques, militants et métapolitiques, comme le journal Orion, le site internet d'information NoReporter, la restauration de la garde d'honneur devant la crypte de Benito Mussolini, la création du « Centro Studi Polaris », un think-tank d'ultra-droite dont il est l'animateur, mais aussi, et surtout, des occupations illégales d'immobiliers (occupazioni a scopo abitativo, OSA), dont la plus connue en Italie est la « Casapound » (dont le nom fait référence à l'écrivain Ezra Pound). Deux de ses ouvrages ont été traduits en français : ses mémoires militantes (Nos belles années de plomb en 2004), qui fournissent de façon inédite un éclairage sur les Années de plomb vue par l'extrême droite (et dans lequel il s'en prend aux orientations atlantistes de certains de ses camarades), ainsi qu'un ouvrage théorique (Pensées corsaires en 2008), présenté sous forme d'abécédaire et qui a été apprécié au sein de la mouvance identitaire française.

Centro Studi Ordine Nuovo

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Le Centro Studi Ordine Nuovo ( Centre d'études Ordre Nouveau) fondé en 1956 par Pino Rauti et d'anciens militants du Mouvement social italien (MSI, néofasciste), tels que Clemente Graziani, Paolo Signorelli ou Stefano Delle Chiaie, déçus par ce qu'ils considéraient comme le recentrage du parti, était un cercle de réflexion influencé par les théories de Julius Evola. 

Pino Rauti

Pino Rauti

En 1969, l'arrivée de Giorgio Almirante à la tête du MSI convainquit Pino Rauti et une partie des membres et dirigeants d'Ordine Nuovo de réintégrer le parti et de retrouver l'action politique électoraliste. Les plus extrêmes refusèrent cette ligne et fondèrent le Movimento Politico Ordine Nuovo.

Agnelli Umberto

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Umberto Agnelli, né le 1er novembre 1934 à Lausanne (Suisse), mort le 27 mai 2004 à Turin (Italie), fut un important industriel italien.

Agnelli Umberto

Il avait été nommé président de Fiat le 28 février 2003 après la mort — survenue le 24 janvier de la même année — de son frère aîné Gianni Agnelli, qui présidait aux destinées du constructeur automobile de Turin depuis 1964. Entré au conseil d'administration de Fiat en 1964, il fut parallèlement, de 1965 à 1988, président de la société des motocycles Piaggio et depuis 1960 président de la société Simca Industries, devenue ensuite Fiat-France. De cette époque date la politique de décentralisation du groupe, avec l'ouverture de grandes usines dans le Mezzogiorno : Bari (Pouilles), Termini Imerese (Sicile), Cassino (Campanie). En 1976, il décide de s'engager en politique pour se consacrer à la modernisation de son pays, et abandonne ses fonctions au sein du groupe Fiat pour se fait élire sénateur dans les rangs de la Démocratie chrétienne.

En tant que membre important du groupe Fiat, il dirigea longtemps des entreprises de presse (La Stampa) et le club de football de Turin, la Juventus. En 1980 il revient au conseil d'administration de Fiat, puis très rapidement devient président de l'Ifil, holding des participations industrielles de la famille Agnelli, qu'il diversifie en France. Ifil devient le 2e actionnaire de BSN (Danone) en 1987, et entre dans les groupes Worms, Auchan, Exor... Engagé depuis 15 mois dans le processus de restructuration du groupe Fiat, Umberto Agnelli a recentré le groupe sur son métier de base, l'automobile, vendant des pans entiers comme les assurances Toro, la société aéronautique Fiat Avio, la construction ferroviaire Fiat ferroviaria (reprise par Alstom), ainsi que certaines participations de l'Ifil (Accor, Danone...), ouvrant le capital à des partenaires extérieurs (entrée de General Motors à hauteur de 10 %) et développant les marchés extérieurs. 

Umberto Agnelli figurait au soixante-huitième rang du classement réalisé par le magazine Forbes des hommes les plus riches de la planète, avec un patrimoine net estimé à environ 1,5 milliard de dollars. Affecté d'un cancer du poumon, il est mort à Turin dans sa résidence de la Mandria, assisté de son épouse Allegra Agnelli et de ses deux enfants Anna et Andrea. Son premier fils, Giovannino Agnelli, qu'il eut avec sa première épouse, Antonnella Bechi Piaggio, est décédé brutalement à l'âge de 33 ans d'un cancer lui aussi, alors qu'il était destiné à prendre la présidence de Fiat. Ancien membre du comité de direction du groupe Bilderberg.

Agostinoni Emidio

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Emidio Agostinoni (Montesilvano, 13 mai 1879 – Montesilvano, 28 septembre 1933) est un italien qui fut homme politique, journaliste, photographe et enseignant italien. 

Agostinoni Emidio

D'abord maître d'école, Agostinoni déménage à Milan où il se tourne vers le journalisme. Il crée la revue la La cultura popolare publiée à Milan, à partir de 1911, pour l'Union italienne de la culture populaire. Il collabore à jours à l'Avanti! et de nombreuses revues dont L'Illustrazione italiana, La Lettura, Il Secolo XX, Nuova antologia, Critica sociale à la fois comme un écrivain et un photographe. Les problèmes de l'école et de l'instruction, la lutte contre l'analphabétisme et, en général, l'émancipation de la classe ouvrière sont au centre de ses intérêts. Pour cela, il rédige des enquêtes, des articles et de photographies sur le sort des paysans et des bergers. Il rédige, en 1906 avec Enrico Giuriati un ouvrage sur la législation scolaire.

Agostinoni réalise également des publications concernant la territoire, les paysages et les monuments d'Abruzzes. Les publications sont édités par l'institut des arts graphiques de Bergame. Entre 1919 et 1921, il est élu député socialiste à Teramo et à L'Aquila et il se range auprès des réformistes. À l'avènement du fascisme, il interrompt ses activités publiques et de journaliste et se retire dans sa ville natale de Montesilvano située dans les Abruzzes. Il meurt en septembre 1933.

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