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Churchill Randolph

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Le major Randolph Frederick Edward Spencer Churchill, MBE (28 mai 1911 – 6 juin 1968), est le fils de Winston et Clementine Churchill.

Churchill Randolph

Il a fait ses études au collège d'Eton puis au Christ Church (Oxford). Il est devenu journaliste. Randolph était persuadé qu'il allait mourir à la guerre. N'ayant pas d'héritier, il propose en quelques semaines le mariage à huit jeunes femmes différentes. Finalement c'est Pamela Harriman qui accepte et il l'épouse le 4 octobre 1939. Ils auront un fils, Winston Churchill, qui deviendra membre du Parlement. Randolph Churchill s'est marié une deuxième fois avec June Osborne (décédée en 1980). Il aura avec elle une fille Arabella Churchill. Les dernières années de sa vie, il aura une liaison avec Natalie Bevan, la femme de son ami et voisin Bobby Bevan.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, Randolph Churchill sert dans le même régiment que son père le 4th Queen's Own Hussars. Il est rattaché au Special Air Service (SAS), et effectue des missions dans le désert de Libye. En 1944, il est envoyé en mission diplomatique en Yougoslavie. Accompagné d'Evelyn Waugh, il arrive à Vis le 10 juin 1944. Tous deux y rencontrent Josip Broz Tito, chef de la résistance communiste yougoslave. La carrière politique de Randolph Churchill (comme celle de son fils) n'a pas été aussi brillante que celles de son père et de son grand-père. Il était membre du Parti conservateur. Puis il a été élu au Parlement pour représenter Preston de 1940 à 1945 avant de perdre son siège lors des élections de 1945.

Randolph Churchill a souvent été présenté comme la brebis galeuse de la famille Churchill : coureur de jupon, buveur, colérique, gâté par son père, il a aussi accumulé les dettes de jeux. Il a cependant hérité du style littéraire de son père. En 1966, il entame une magistrale et très remarquée biographie de Winston Churchill, interrompue par sa mort, en 1968. Elle a été finalement achevée par Sir Martin Gilbert. Randolph Churchill a aussi écrit son autobiographie, Twenty-One Years. Randolph Churchill est mort d'une crise cardiaque en 1968 à l'âge de 57 ans. Il est enterré à Bladon, près de ses parents.


Churchill Clementine

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Clementine Ogilvy Spencer-Churchill, Baronne Spencer-Churchill née Hozier (1er avril 1885 - 12 décembre 1977) était la femme de Winston Churchill

Churchill ClementineChurchill Clementine

Elle est née dans le quartier de Mayfair à Londres. Ses parents sont Henrietta Blanche Hozier (1852–1925), fille du 10e comte d' Airlie, et seconde épouse de Henry Montague Hozier (1838–1907). Elle est la seconde de quatre enfants (trois filles et un garçon). Clementine était probablement une enfant illégitime, la fille de Bay Middleton, sa mère étant bien connue pour ses nombreuses liaisons. En 1881, son mari la surprend avec un amant. Elle évite le divorce grâce aux infidélités de son mari mais le couple se sépare. Lady Blanche a toujours maintenu que le père biologique de Clementine était Bay Middleton, ce que pensait aussi Mary Soames, la plus jeune fille de Clementine.

Le biographe officiel de Clementine, Joan Hardwick, pense quant à lui, à cause de la supposée stérilité de Sir Henry, que tous les enfants Hozier ont été conçu par Algernon Bertram Freeman-Mitford (1837–1916), mari de la sœur de Lady Blanche, mieux connu pour être le grand-père des soeur Mitford. Quelle que soit sa paternité, Sir Henry a reconnu Clementine comme sa propre fille. Clementine Churchill est d'abord élevée par une gouvernante, puis étudie brièvement à l'école d'Édimbourg, dirigée par Karl Froebel, le neveu de Friedrich Fröbel. Elle poursuit ensuite ses études au collège Berkhamsted (aujourd'huis Berkhamsted School) puis à la Sorbonne à Paris. Elle a été fiancée deux fois secrètement à Sidney Peel, tombé amoureux d'elle quand elle avait dix-huit ans. Le 12 septembre 1908, elle épouse Winston Churchill, de dix ans son aîné, et déjà un parlementaire engagé, à l'église Ste Margaret à Westminster. Ils ont 5 enfants :

  • Diana (1909-1963)
  • Randolph (1911-1968)
  • Sarah (1914–1982)
  • Marigold (1918–1921)
  • Mary (1922)​

Seule la plus jeune, Mary, est encore en vie. Aucun de leurs quatre autres enfants n'a hérité de la longévité de ses parents : Marigold est morte à l'âge de trois ans, et les autres entre 50 et 60 ans. Diana et Randolph sont morts avant leur mère. Durant la Première Guerre mondiale, Clementine Churchill s'occupe des cantines pour les travailleurs, au sein de la Young Men's Christian Association(YMCA) à Londres. Dans les années 1930, Clementine voyage sans son mari sur le yacht de Walter Guinness, le Rosaura. Elle visite ainsi Borneo, l'île de Sulawesi, les Moluques, la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides. Durant ce voyage, elle a une liaison avec Terence Philip, de sept ans son cadet.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pour la Croix Rouge. L'hôpital Clementine Churchill à Harrow est nommé ainsi en son honneur. En 1946 elle est nommée dame grand-croix de l'Empire britannique et devient ainsi Dame Clementine Churchill GBE. Elle est ensuite honorée par l'Université de Glasgow et l'Université d'Oxford, et, en 1976, par celle de Bristol. En mai 1965, elle est fait pair à vie et devient Baronne Spencer-Churchill, de Chartwell dans le comté du Kent. Elle a siégé à la Chambre des Lords comme non affiliée à un parti. Sa surdité croissante l'a empêchée de prendre part de façon normale à la vie parlementaire.

A cause de l'inflation et de l'augmentation du coût de la vie, Clementine Churchill mit aux enchère en 1977 cinq des peintures de son mari. Le prix qu'elle en tira fut plus élevé que prévu, la sauvant ainsi de ses problèmes financiers. On ne découvrit qu'après sa mort qu'elle avait détruit, parce qu'elle ne l'aimait pas, le fameux portrait de son mari, fait par Graham Sutherland. Lady Spencer-Churchill meurt à Prince's Gate dans le quartier de Knightsbridge à Londres, d'une crise cardiaque à 92 ans. Elle est enterrée au coté de son mari à Bladon.

Zyguel Léon

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Léon Zyguel est né en 1927 à Ménilmontant dans une famille ouvrière de six enfants, d’origine polonaise, juive non pratiquante. 

Zyguel Léon

Après l’arrestation du père, le 20 août 1941 et la Rafle du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942, la famille a tenté de se réfugier en zone non occupée. Hélène, Marcel, Maurice et Léon – les quatre plus grands – sont partis les premiers, leur mère devait les rejoindre avec les deux plus petits. Fin juillet, Léon, sa soeur et ses deux frères sont arrêtés. Le 26 août, ils sont transférés à Drancy, où ils retrouvent leur père, puis à Pithiviers , avant d’être déportés ensemble à Auschwitz, le 21 septembre, par le convoi n°35 (1000 déportés, 29 survivants). Son père et sa soeur ne revinrent pas. 

En janvier 1945, il a survécu à l’effroyable évacuation des camps, connue sous le nom de «Marches de la Mort», décidée par les SS fuyant devant l’armée soviétique. Parvenu au camp de Buchenwald et devenu membre de la Résistance, c’est en participant à l’insurrection du 11 avril 1945 qu’il a connu la libération. Arrêté à quinze ans, c’est le jour de ses dix-huit ans qu’il a retrouvé Paris. C’était le 1er Mai 1945: il y avait du muguet, et de la neige aussi. Il est décédé le 30 janvier 2015 jeudi à l’âge de 87 ans.

70 ans de la libération d'Auschwitz-Birkenau

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Jacek Nadolny n'avait que 7 ans quand il a été déporté à Auschwitz Birkenau.

70 ans de la libération d'Auschwitz-Birkenau

Ils ont vécu l'horreur, et ne l'ont jamais oubliée. L'agence Reuters a interrogé et photographié une trentaine de Polonais, tous septuagénaires ou octogénaires, qui ont survécu au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Ils ont posé avec une photo, ou un objet, qui leur restait de leur vie avant l'enfer. Tous avaient été déportés entre 10 et 20 ans, la plupart avec certains membres de leur famille à l'issue de l'insurrection de Varsovie, entre août et octobre 1944. Ils sont très peu à les avoir retrouvés à la libération. Certains ont même été utilisés par Josef Mengele pour ses expériences.

Au moins 1,5 million de personnes ont perdu la vie dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, dirigé par Rudolf Hoess et devenu le symbole des atrocités commises par le régime nazi durant la Seconde guerre mondiale. Le camp avait été libéré par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945, permettant à 200.000 prisonniers de survivre.

SS-Wirtschafts-VerwaltungshauptAmt (WVHA)

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Le SS-Wirtschafts-Verwaltungshauptamt (WVHA, en français : « Office central pour l'économie et l'administration ») était chargé de la gestion des finances, de l'intendance et des opérations commerciales de la SS. Il dirigeait également les camps de concentration nazis et joua un rôle fondamental dans l'extermination des Juifs d'Europe.

SS-Wirtschafts-VerwaltungshauptAmt (WVHA)

Le chef du WVHA, le SS-Obergruppenführer Oswald Pohl, en collaboration avec le ministre de l'Economie Walther Funk, supervise les aspects financiers de la Shoah. Sous sa responsabilité, les déportés sont dépouillés de tous leurs objets de valeur : montres, bijoux, lunettes, argent en espèces et même dents en or arrachées aux cadavres. Les objets sont envoyés à la Reichsbank afin d'alimenter les finances de la SS.

Entre août 1942 et janvier 1945, 76 convois du WVHA arrivent à Berlin. En 1947, lors du Procès Pohl à Nuremberg, l'importance des activités du WVHA, qui ont brassé des millions de Reichsmark, est mise en évidence, notamment sur la base des notes échangées entre Odilo Globocnik et Heinrich Himmler. En février 1942, le WVHA compte cinq départements principaux:

  • Amt A, Affaires juridiques et financières
  • Amt B, Approvisionnement et équipement
  • Amt C, Constructions et travaux
  • Amt D, Camps de concentration et SS-TV (Richard Glücks)
  • Amt W, Affaires économiques​

Le WVHA est également impliqué dans de nombreuses opérations commerciales, dans lesquelles la SS est impliquée depuis le milieu des années 1930.

SS-Totenkopfverbände

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Les SS-Totenkopfverbände (SS-TV) (formations à tête de mort ou à crâne humain) sont des unités composées des gardes nazis responsables des camps de concentration de l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. La Totenkopfverbände est une des composantes de la Schutzstaffel (SS), avec la Verfügungstruppe et l'Allgemeine-SS.

Theodor Eicke (à droite) Ernst Wilhelm Bohle (centre) et Michael Lippert (à gauche)

Theodor Eicke (à droite) Ernst Wilhelm Bohle (centre) et Michael Lippert (à gauche)

Dès janvier 1933 les hommes de la SS furent sélectionnés sous le commandement du SS-Sturmbannführer Hilmar Wäckerle pour exercer la surveillance des camps de concentration. Theodor Eicke fera en sorte que ces SS soient soustraits de la SS. Selon lui, il s'agissait d'une "SS dans la SS". Les SS-Wachverbände obtiennent dès 1933 dans la population le titre de Totenkopf-SS (la raison en est qu'à l'origine seuls leur uniforme et la tête de mort sur leur casquette laissaient voir qu'ils appartenaient à la SS) et sont connus pour leur brutalité, leur mystère et leur fidélité envers leur commandant de camp. En 1934, l'unité Totenkopf, le Wachsturmbann "Oberbayern", soutient le Leibstandarte pendant le putsch de Röhm.

La même année, Eicke se voit confier l'ensemble des camps de concentrations qu'il voulait organiser selon le modèle de Dachau. Eicke et ses hommes sont alors responsables de la formation armée des SS. C'est ainsi qu'a véritablement commencé l'histoire des SS-Wachverbände. Lorsqu'en 1935/1936, la Verfügungstruppe vêtue d'un uniforme gris est censée revêtir l'uniforme feldgrau de l'armée allemande, Eicke met en place un uniforme brun pour les hommes de la Totenkopf-SS, comme celui des SA-Wehrmannschaften.

Le 29 mars 1936, les hommes de Eicke reçoivent officiellement le nom de SS-Totenkopf-Wachverbände (abrégé en SS-Totenkopfverbände). Theodor Eicke forme alors avec le personnel de surveillance des camps une SS-Sturmbanne autonome et il le fait de telle sorte que cette dernière échappe au contrôle des dirigeants de la SS. Aussi longtemps que Himmler savait qu'Eicke était de son côté, ce dernier pouvait faire ce qu'il désirait dans les camps. Les Totenkopfverbände passaient en général pour l'armée privée de Himmler puisqu'elles étaient responsables envers lui.

En avril 1937, Eicke regroupe les cinq Sturmbanne en trois "SS-Totenkopfstandarten". Il a alors le contrôle sur plus de 3 500 hommes. Les hommes en place à Dachau forme alors le 1er SS-Totenkopfstandarte "Oberbayern", ceux de Sachsenhausen le 2e SS-Totenkopfstandarte "Brandenburg" et ceux de Buchenwald le 3e SS-Totenkopfstandarte "Thüringen". Une école de SS-Unterführer est fondée dans le camp de Dachau tandis qu'une "Inspection des SS-Wachverbände" est installée à Oranienburg. Ceux qui sont en service actif dans les camps portent l'uniforme brun avec la tête de mort ainsi que l'insigne du grade sur le col et un brassard portant le nom du régiment. Par contre, les membres des Totenkopfverbände qui ne sont pas en service actif dans les camps mais qui sont envoyés en patrouille ou en stage continuent à porter l'uniforme noir de la Allgemeine SS.

Bien que dans le cadre du service militaire obligatoire le fait de servir les SS-Verfügungstruppen au lieu de servir dans les rangs de la Wehrmacht était accepté, il était exclu que les membres des Totenkopfverbände servent dans la Wehrmacht - le commandement de la Wehrmacht se refusait en effet à reconnaître le service dans les Totenkopfverbände. Mais, comme certains historiens militaires ont pu le constater par la suite, le fait que le service dans les camps n'ait pas été reconnu comme service militaire a rendu le contrôle et l'influence de la Wehrmacht sur ces unités impossibles et bien des choses auraient pu être évitées par la suite. Ainsi, les Totenkopfverbände sont restées de fait plongées dans un vide légal dans le cadre duquel, Theodor Eicke a pu faire ce qu'il entendait.

Les Totenkopfverbände prennent part entre autres en 1938 à l'occupation de l'Autriche lors de l'Anschluss puis des Sudètes. Elles sont également activement en œuvre lors du début de la guerre. La SS-Heimwehr "Danzig" est formée de certaines parties des Totenkopfverbände et connaît quant à elle une modeste expérience du combat. Le 1er octobre 1939 Eicke compose à Dachau sa "propre" SS-Totenkopf-Division : la 3e Panzerdivision SS Totenkopf. Le camp de Dachau est même évacué un moment pour servir de camp de formation militaire à sa division. Le 1er novembre la formation est accomplie et la division prête à servir. Le 25 février 1941, les dénominations SS-Totenkopfstandarten sont officiellement abandonnées pour la dénomination SS-Standarten. Seule la 3e Panzerdivision SS Totenkopf garde la dénomination Totenkopf-Standarte par tradition.

3ème Panzerdivision SS Totenkopf

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La 3e Panzerdivision SS Totenkopf était l’une des 38 divisions de Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. La division Totenkopf avait pour origine les unités de garde des camps de concentrations, les SS-Totenkopfverbände (« unités SS à tête de mort »). Celles-ci étaient dirigées par Theodor Eicke à partir du 4 juillet 1934, lors de sa nomination comme inspecteur des camps de concentration. Ces unités étaient organisées en régiments basés dans différents camps.

Theodor Eicke, dans son uniforme d'Obergruppenführer

Theodor Eicke, dans son uniforme d'Obergruppenführer

Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess

Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess

C'est sous le commandement de Eicke que débute la transformation des SS-TV en vue d'en faire des unités aptes à combattre sur le front. Dès sa prise de fonction, Eicke mobilise tous ses contacts au sein de la SS pour assurer un bon équipement à sa division, notamment en termes d'armes antichars, pour la motoriser et la doter d'un groupe de reconnaissance. À partir de ce moment, Eicke entame une nouvelle carrière et n'a plus de responsabilités dans l'organisation des camps de concentration. L'homme change de fonction, mais ses convictions restent les mêmes. Anti catholique convaincu, il arrive, en 1940, à « convaincre » une compagnie entière de sa division de renoncer à la religion chrétienne, en le faisant acter par un tribunal administratif.

Tout au long de sa période de commandement, il veille scrupuleusement au respect des drastiques critères de recrutement de la Waffen-SS, n'hésitant pas à renvoyer des candidats pourtant acceptés mais qu'il juge personnellement non conformes aux normes physiques, raciales ou morales de la SS et rechigne à voir ses officiers quitter la division Totenkopf pour renforcer d'autres unités. Rejoignant la Leibstandarte Adolf Hitler (« régiment de garde d'Adolf Hitler ») et la SS-Verfügunsgstruppe (littéralement « troupe SS à disposition »), les unités Totenkopf constituent l'un des trois piliers de la future Waffen SS.

Après la réorganisation de la dénomination et de la numérotation des divisions SS en 1943, elle reçoit la dénomination officielle de 3e panzerdivision SS Totenkopf, aux côtés, entre autres, de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler et de la 2e panzerdivision SS Das Reich, issue de la Verfügunsgstruppe. Le 16 octobre 1939, Adolf Hitler autorise le regroupement des régiments Totenkopf pour former une division Waffen-SS. Cette division est intégrée à la 2e Armée pendant les opérations de la campagne de France en mai 1940.

Comme en Pologne, pendant la campagne de France, Theodor Eicke et sa division se distinguent par leur brutalité sans bornes et leurs crimes de guerre. Pour le déclenchement de l'invasion de l'Union soviétique, Theodor Eicke insiste pour que sa division soit dotée de camions militaires conçus pour le transport de troupes à la place des divers véhicules qu'elle a reçus ; « Abstraction faite que nous avons l'air de romanichels et qu'une telle apparence ne sied pas à la SS, on ne peut conduire aucune guerre à l'Est avec ce genre de véhicules ». Son insistance lui permet d'obtenir gain de cause. En septembre 1941, en Finlande, deux régiments de la division s'enfuient devant une contre-offensive des troupes de l'Armée Rouge, s'attirant de sévères jugements d'officiers de la Wehrmacht. Sous le commandement de Theodor Eicke, abattu lors d'une reconnaissance aérienne, puis de ses successeurs, la division Totenkopf continue à faire preuve d'un fanatisme inégalé et de férocité lors de l'avancée en 1941, de l'offensive de l'été 1942, de la conquête de Kharkov, de la bataille de la poche de Demyansk, et lors de la défense de Varsovie puis de Budapest début 1945. Elle fait preuve de remarquables aptitudes au combat défensif contre l'Armée rouge.

Hans Lammerding - Max Simon - Hellmuth BeckerHans Lammerding - Max Simon - Hellmuth BeckerHans Lammerding - Max Simon - Hellmuth Becker

Hans Lammerding - Max Simon - Hellmuth Becker

Parcours en France

La 3e Division SS Totenkopf est engagée dans l'invasion de la France en tant que division de réserve du groupe d'armée A sous le commandement du général Gerd von Rundstedt qui avait comme objectif la percée dans les Ardennes.

Crimes de guerre

Lors de la campagne de Pologne, trois régiments des unités Totenkopf Oberbayern, Brandenburg et Thüringen à Buchenwald), chargés d'actions de pacification et de nettoyage à l'arrière du front, assassinent les membres de l’intelligentsia polonaise et les Juifs, s'attirant de vives critiques du général de la WehrmachtJohannes Blaskowitz : « Les sentiments de la troupe envers la SS et la police oscillent entre la répulsion et la haine. Tous les soldats sont pris de dégoût et de répugnance devant les crimes commis en Pologne ». 21 mai 1940 le 3e régiment d'infanterie de la Totenkopf, sous les ordres du Stubaf Heinz Lammerding et de l'Ostuf Lotz, fusille 6 personnes civiles à Mercatel, exécute 5 hommes et incendie 24 fermes à Simencourt, exécute 4 civils (dont une femme handicapée de 78 ans dans son lit) et incendie plusieurs maisons et fermes à Hermaville.

Au cours de la journée du 22 mai 1940, le 2e régiment d'infanterie de la Totenkopf, sous les ordres du Stubaf Bellwildt et du Gruf Theodor Eicke, tue 30 personnes à Berles-Monchel et 30 autres à Aubigny en Artois puis 64 personnes sont exécutées par le 1er régiment d'infanterie de la Totenkopf. Ces actions de sauvagerie sont dues à la résistance acharnée des chars britanniques et français devant Warlus et Simencourt le 21 mai 1940. 23 et 24 mai 1940, le 3e régiment d'infanterie et le 3e compagnie du bataillon de pionnier de la Totenkopf, sous le commandement du Stubaf Bestmann et de l'Ostuf Siegfried Müller fusille 48 personnes à Beuvry lès Béthune. En outre plusieurs centaines de civils sont utilisés comme bouclier humain pour faire avancer les canons du 2e régiment d'artillerie SS sous le commandement du Stubaf Hermann Priess. 24 mai 1940, 10 civil sont fusillés à Hinges, par le 3e régiment d'infanterie et la 3e compagnie du bataillon de pionnier de la Totenkopf sous le commandement de l'Ostuf Max Seela, en représaille de l'exécution d'un soldat SS par un soldat français.

On peut aussi rajouter le massacre avéré de plus de 250 civils dans le nord de la France entre le 19 et le 27 mai 1940, et une étude a montré que le nombre des assassinats de prisonniers et de civils suivait la courbe des pertes de la division. Massacre du Paradis, à Lestrem près de Béthune, le 27 mai 1940, durant lequel, la Totenkopf assassine une centaine de prisonniers britanniques en France, sous les ordres du lieutenant Fritz Knöchlein, condamné à mort et exécuté pour crimes de guerre après la fin du conflit. Le 20 juin 1940, le massacre des soldats sénégalais et marocains qui s'étaient rendus, à Chasselay dans le Rhône par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d'assaut. Sur le front de l'Est, elle est coupable de l'assassinat de prisonniers et de civils en Union soviétique, de la destruction et du pillage de nombreux villages russes.

Liste des commandants successifs

  • 1er novembre 1939 7 juillet 1941 Obergruppenführer Theodor Eicke
  • 7 juillet 1941 18 juillet 1941 Obergruppenführer Matthias Kleinheisterkamp
  • 18 juillet 1941 19 septembre 1941 Obergruppenführer Georg Keppler
  • 19 septembre 1941 26 février 1943 Obergruppenführer Theodor Eicke
  • 26 février 1943 27 avril 1943 Obergruppenführer Hermann Priess
  • 27 avril 1943 15 mai 1943 Gruppenführer Heinz Lammerding
  • 15 mai 1943 22 octobre 1943 Gruppenführer Max Simon
  • 22 octobre 1943 21 juin 1944 Obergruppenführer Hermann Priess
  • 21 juin 1944 8 mai 1945 Brigadeführer Hellmuth Becker

Théâtres d’opération

  • 1940 : Bataille de France
  • 1941 - 1942 : Opération Barbarossa
  • Siège de Leningrad : Janvier - octobre : Poche de Demjansk
  • Octobre : Reconstitution en France
  • 1943 : Russie : Koursk : Kharkov : Bassin de Donetz
  • 1944 : Balte et Roumanie
  • 1945 : Hongrie et Autriche : Division détruite à Vienne

Priess Hermann

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Hermann Priess (24 mai 1901 - 2 février 1985) était le commandant de la 3ème division SS Totenkopf suite au décès de Theodor Eicke en février 1943. 

Priess HermannPriess Hermann

Le 30 octobre 1944, il devient le commandant de la 1ère SS-Panzerkorps Leibstandarte et participe à ce titre à la bataille des Ardennes. Après la guerre, Hermann Priess à été reconnu coupable de crimes de guerre en raison de son implication dans le massacre de Malmedy et à été condamné à 20 ans de prison. Il est libéré en 1954.

Décorations

  • Wound Badge in Black
  • Demyansk Shield
  • Infantry Assault Badge in Silver
  • Iron Cross (1939) 2nd Class (22 September 1939), 1st Class (15 October 1939)
  • German Cross in Gold on 6 January 1942 as SS-Standartenführer in the SS-Artillerie-Regiment "Totenkopf"
  • Knight's Cross of the Iron Cross with Oak Leaves and Swords, Knight's Cross on 28 April 1943 as SS-Oberführer and commander of Artillerie-Regiment of the SS-Panzergrenadier-Division Totenkopf. 297th Oak Leaves on 9 September 1943 as SS-Brigadeführer and Generalmajor of the Waffen-SS and commander of the SS-Panzergrenadier-Division Totenkopf. 65th Swords on 24 April 1944 as SS-Brigadeführer and Generalmajor of the Waffen-SS and commander of the 3. SS-Panzer-Division Totenkopf

 


Eicke Theodor

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Theodor Eicke (17 octobre 1892 - 26 février 1943) est un dirigeant nazi connu pour avoir participé, avec Michel Lippert, à l’assassinat d’Ernst Roehm lors de la Nuit des Longs Couteaux. 

Eicke TheodorEicke Theodor

SS-Obergruppenführer, il commandait la 3ème Panzerdivision SS Totenkopf de la Waffen-SS et fut l’un des responsables de la création et de l’organisation des camps de concentration. Theodor Eicke fut tué le 26 février 1943 au cours d’une reconnaissance aérienne au-dessus de la Russie. Eicke est né à Hudingen (Hampont en français), près de Château-Salins, en Lorraine allemande, le 17 octobre 1892. Son père était chef de gare. Après avoir abandonné l'école à l'âge de dix-sept ans, il s'engage comme volontaire dans le 23ème régiment d'infanterie bavarois. Plus tard, lors de la Première Guerre mondiale, il est l'officier payeur du 3e, puis en 1916, du 22e régiment d'infanterie bavarois. Décoré de la Croix de fer, Eicke n'a néanmoins aucun espoir de trouver du travail après la guerre ; il reprend des études à Ilmenau, ville natale de son épouse, mais les abandonne en 1920 dans l'intention de faire carrière dans la police. Ce projet se solde par un échec, dû non seulement à son manque de formation scolaire, mais aussi à sa haine de la République de Weimar et à ses participations répétées à de violentes manifestations politiques, interdites aux officiers de police. En 1923, il est finalement engagé par IG Farben, dont il devient rapidement le chef du service de sécurité interne. En décembre 1928, Eicke s'inscrit à la fois au parti nazi et à la Sturmabteilung (SA), qu'il quitte en août 1930 pour rejoindre la SS. Ses qualités de recruteur, dont il fera preuve plus tard pour la Waffen-SS, son apport pour l'organisation de la SS en Bavière le font rapidement remarquer.

Fin 1931, Heinrich Himmler le promeut Standartenführer. Ses activités politiques attirent à tel point l'attention de son employeur que Eicke est licencié par IG Farben en 1932. Soupçonné de préparer des attentats à la bombe contre des adversaires politiques bavarois, il est condamné, en juillet 1932, à deux ans de prison. Grâce à la protection du Ministre de la Justice, Franz Gürtner, il échappe à la condamnation et, sur les instructions de Heinrich Himmler, se réfugie en Italie pour s'occuper d'un camp pour fugitifs de la SS. Eicke regagne l'Allemagne en mars 1933, après l'accession au pouvoir d'Hitler. En juin 1933, il est nommé par Himmler commandant du camp de concentration de Dachau, où sont alors détenus 2 000 prisonniers. Il y met immédiatement en place les bases du système concentrationnaire nazi, notamment en ce qui concerne l'obéissance aveugle des gardiens aux ordres, et le système de surveillance, de discipline et de châtiment des détenus, dont « le but est de briser psychologiquement, moralement et physiquement les prisonniers ». Avec Papa Eicke, surnom qui lui est donné par les gardiens de camp, on passe de la brutalité indisciplinée de la SA à la terreur planifiée de la SS. Ses résultats font forte impression sur Himmler qui le promeut SS-Brigadeführer le 30 janvier 1934. Eicke fait preuve d'un antisémitisme et d'un antibolchevisme radicaux. Il proclame « sa haine contre tout ce qui est non allemand et non national-socialiste ».

Il impose aux gardiens une obéissance aveugle et inconditionnelle envers lui, en tant que commandant du camp, mais aussi envers la SS et le Führer. Ces "qualités" impressionnent Heinrich Himmler qui le nomme, le 4 juillet 1934 inspecteur des camps de concentration et commandant des unités Totenkopf (Inspekteur des Konzentrationslager und Führer des SS Totenkopfverbände). En tant qu'inspecteur des camps, il dépend du RSHA dirigé par Reinhard Heydrich, et plus particulièrement de la Gestapo ; comme commandant des Totenkopfverbände, il relève du bureau central de la SS, le SS-Hauptamt, et prend ses ordres directement auprès de Himmler. Eicke participe également à la Nuit des Longs Couteaux : avec quelques gardiens, triés sur le volet, du camp de concentration de Dachau, il apporte son aide à Sepp Dietrich, commandant de la SS-Leibstandarte Adolf Hitler, pour incarcérer les principaux dirigeants de la SA. À cette occasion, le 1er juillet 1934, il prouve sa totale fidélité à Himmler et Hitler en participant à l'assassinat d'Ernst Röhm. Ce meurtre lui vaut d'être promu SS-Gruppenführer, ce qui le place au second rang de la hiérarchie SS. Dans sa fonction d'inspecteur des camps de concentration, Eicke met en place une profonde réorganisation achevée en 1939. Début 1935, il supprime les petits camps de concentration pour ne conserver que six d'entre eux regroupant environ 3 500 détenus, dont Dachau ; à partir de 1936, il étend le système concentrationnaire avec la création de SachsenhausenBuchenwald (1937), Flossenbürg (1938), complétés après l'Anschluss, par Mauthausen (1938), puis par le camp de femmes de Ravensbrück en 1939.

L'organisation et l'administration de tous les camps sont calquées sur le modèle mis en place à Dachau et à l'exception de ce modèle, tous les anciens camps sont fermés. Dès 1936, Eicke impulse l'arrestation et l'internement dans les camps de nouvelles catégories de détenus qui n'ont aucun rapport avec les opposants au régime, « mendiants, criminels, récidivistes de la petite délinquance, ivrognes, chômeurs professionnels, clochards, Tziganes et zélateurs de sectes religieuses ». Il plaide pour l'agrandissement des camps existants et la construction de nouveaux centres de détention et envisage de les utiliser comme réservoir de main d'œuvre servile. La réorganisation réalisée par Eicke et l'utilisation des détenus comme travailleurs forcés font des camps de concentration l'un des outils les plus puissants de la SS. En 1940, le contrôle du système concentrationnaire est confié à l'Amt D du Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt, un de bureaux centraux de la SS (SS Hauptamt), dirigé par Oswald Pohl et relevant directement de l'autorité d'Heinrich Himmler. « Quiconque fait de la politique, tient des discours ou des réunions de provocation, forme des clans, se rassemble avec d'autres dans le but d'inciter à la révolte, se livre à une nauséabonde propagande d'opposition ou autre sera pendu en vertu du droit révolutionnaire; quiconque se sera livré à des voies de fait sur la personne d'un garde, aura refusé d'obéir ou se sera révolté sous quelque forme que ce soit, sera considéré comme mutin et fusillé sur-le-champ ou pendu » — Extrait du règlement régissant la discipline et la répression des détenus, rédigé par Theodor Eicke.

L'attitude inflexible de Eicke et sa détermination à exploiter sans mesure la main-d’œuvre concentrationnaire ont une profonde influence sur le personnel des camps de concentration. L'endoctrinement permanent, la brutalité d'Eicke lui-même, empêchent tout sentiment d'humanité des gardiens : Eicke voulait supprimer chez les SS tout sentiment de pitié à l'égard des internés. Ses discours, les ordres dans lesquels il insistait sur le caractère criminel et dangereux de l'activité des internés, ne pouvaient rester sans effets.  « Sans cesse endoctrinées par lui, les natures primitives et frustes [des gardiens] concevaient à l'égard des prisonniers une antipathie et une haine difficilement imaginables pour les gens du dehors. » Dans tous les camps se mettent en place une violence et une cruauté contrôlées et disciplinées, un véritable système de terreur bien codifié qui se poursuivra après le départ de Eicke. Il aura notamment formé des commandants de camp comme Rudolf Höss à AuschwitzFranz Ziereis à Mauthausen et Karl Otto Koch à Sachsenhausen et Buchenwald.  « A cette époque, combien de fois n'ai-je pas dû me dominer pour faire preuve d'une implacable dureté ! Je pensais alors que ce qu'on continuait à exiger de moi dépassait les forces humaines ; or, Eicke continuait ses exhortations pour nous inciter à une dureté encore plus grande. Un SS doit être capable, nous disait-il, d'anéantir même ses parents les plus proches s'ils se rebellent contre l'État ou contre les conceptions d'Adolf Hitler » Eicke semble toutefois apprécié par ses troupes, ce qui explique vraisemblablement son surnom.

D'après Wolfgang Sofsky, il met systématiquement en place une politique de copinage, à l'opposé des traditions militaires qu'il déteste : Eicke demande à ses hommes de se tutoyer, fusionne les mess des sous-officiers et des officiers, protège ses hommes, même en cas d'entorses aux règles, sauf s'ils manifestent un sentiment de pitié envers les détenus, cherche le contact, lors de ses fréquentes tournées d'inspection, avec les hommes du rang, en l'absence de leurs supérieurs. Lorsque des gardiens abattent un détenu pour tentative de fuite, il demande qu'on leur évite de subir un interrogatoire, pour ne pas les inquiéter. C'est sous le commandement de Eicke en 1939, que débute la transformation des  SS-Totenkopfverbände c'est-à-dire du personnel des camps de concentration, en vue d'en faire des unités aptes à combattre sur le front qui constitueront la 3e Panzerdivision SS Totenkopf. Dès sa prise de fonction, il mobilise tous ses contacts au sein de la SS pour assurer un bon équipement à sa division, notamment en termes d'armes antichars, pour la motoriser et la doter d'un groupe de reconnaissance. À partir de ce moment, Eicke entame une nouvelle carrière et n'a plus de responsabilités dans l'organisation des camps de concentrationRichard Glücks lui succède en tant qu'inspecteur des camps, sous l'autorité d'Oswald Pohl.

L'homme change de fonction, mais ses convictions restent les mêmes. Anti-catholique convaincu, il arrive, en 1940, à convaincre une compagnie entière de sa division de renoncer à la religion chrétienne, en le faisant acter par un tribunal administratif. Il veille scrupuleusement au respect des drastiques critères de recrutement de la Waffen-SS, n'hésitant pas à renvoyer des candidats pourtant acceptés mais qu'il juge personnellement non conformes aux normes physiques, raciales ou morales de la SS. et rechigne à voir ses officiers quitter la division Totenkopf pour renforcer d'autres unités. Au cours de la guerre, Eicke et sa division se distinguent par leur brutalité et le nombre de leurs crimes de guerre. Lors de la campagne de Pologne, trois régiments des unités Totenkopf (Oberbayern, Brandenburg et Thüringen) suivent les troupes allemandes pour « appréhender les réfugiés récemment arrivés dans le pays et traquer les éléments hostiles au régime, parmi lesquels les francs-maçons, les Juifs, les communistes, l'intelligentsia, le clergé et l'aristocratie».

La brutalité des unités Totenkopf et le nombre des assassinats qu'elles commettent, font l'objet de vives critiques du général de la WehrmachtJohannes Blaskowitz : « Les sentiments de la troupe envers la SS et la police oscillent entre la répulsion et la haine. Tous les soldats sont pris de dégoût et de répugnance devant les crimes commis en Pologne ». Pendant la campagne de France, la division Totenkopf commet le massacre du Paradis, le 27 mai 1940, durant lequel elle assassine une centaine de prisonniers britanniques en France, sous les ordres du lieutenant Fritz Knöchlein, condamné à mort et exécuté pour crimes de guerre après la fin du conflit, et l'exécution sommaire de troupes sénégalaises et marocaines qui essayaient de se rendre. Pour le déclenchement de l'invasion de l'Union Soviétique, Eicke insiste pour que sa division soit dotée de camions militaires conçus pour le transport de troupes à la place des divers véhicules qu'elle a reçus: « Abstraction faite que nous avons l'air de romanichels et qu'une telle apparence ne sied pas à la SS, on ne peut conduire aucune guerre à l'Est avec ce genre de véhicules ». Son insistance lui permet d'obtenir gain de cause. Avant le déclenchement de l'opération, il réunit ses officiers à plusieurs reprises « pour leur montrer l'enjeu de la lutte qui allait opposer le national-socialisme au judéo-bolchevisme ». « Par la suite, cette division fut sans doute la plus impitoyable du front russe, et aussi la plus irréductible ».

En septembre 1941, en Finlande, deux régiments de la division s'enfuient devant une contre-offensive des troupes de l'Armée Rouge, s'attirant de sévères jugements d'officiers de la Wehrmacht. Sous le commandement d'Eicke, puis après sa mort, la division Totenkopf fait preuve d'un fanatisme inégalé et de férocité lors de l'avancée en 1941, de l'offensive de l'été 1942, de la conquête de Kharkov, de la bataille de la Poche de Demiansk, et lors de la défense de Varsovie puis de Budapest début 1945. Elle fait preuve de remarquables aptitudes au combat défensif contre l'Armée rouge. Sur le front de l'Est, elle est coupable de l'assassinat de prisonniers et de civils en Union soviétique, de la destruction et du pillage de nombreux villages russes. Eicke fait en outre régner une discipline de fer et parfois expéditive, comme l'exécution d'un soldat incitant à la mutinerie avant la confirmation du verdict par la Reichsfürhungs-SS, ce qui débouche immédiatement sur son dessaisissement de juge de sa division. Peu après sa promotion au grade d'Obergruppenführer, Theodor Eicke est tué le 26 février 1943. Au cours d'une reconnaissance aérienne en préparation à la troisième bataille de Kharkov, son avion, un Fieseler Fi 156 Storch, est abattu par l'Armée rouge dans les environs d'Orel. Ses troupes lancent immédiatement une attaque pour sécuriser le site où l'avion s'est écrasé et récupérer le corps de leur commandant.

La propagande nazie dresse de Theodor Eicke un portrait de héros. Peu après son décès, un des régiments de la division Totenkopf est baptisé "Theodor Eicke", nom qu'il arborera sur la manchette, « privilège rare et hiérarchisé ». Sa réputation militaire reste cependant controversée. Dès 1940, lors de la campagne de France, l'attitude d'Eicke pour qui « les pertes, ça n'a pas d'importance » fait l'objet de critiques d'officiers de la Wehrmacht, effrayés par le nombre des morts et des blessés au sein de la division Totenkopf. Ces critiques se renouvellent lors de l'invasion de l’Union soviétique : de juin 1941 à mars 1942, la division perd 12 000 hommes sur un effectif initial de 17 000. Pour Charles Sydnor « La caractéristique la plus constante, dans la façon dont il abordait les problèmes de commandement sur le terrain, était son fanatisme, qui l'emportait sur le pragmatisme et la logique dans les questions relatives à l'instruction, à la discipline, à la logistique et à la tactique. Eicke considérait l'extermination de l'ennemi comme l'objectif principal de la guerre et avait le sentiment que la détermination fanatique et l'absence totale de pitié, que ce soit dans l'attaque ou la défensive, étaient les clés du succès tactique ». Jean-Luc Leleu insiste quant à lui sur l'attention apportée par Eicke à la formation de ses hommes sur une base empirique et pragmatique, particulièrement pour mieux les préparer aux dures conditions du front de l'Est. Heinz Höne souligne la différence entre « l'esprit des formations tête de mort de papa Eicke» et celui des autres unités de la Waffen SS.

Jeckeln Friedrich

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Friedrich August Jeckeln est né le 2 février 1895 à Hornberg en Forêt noire, et décédé le 3 février 1946 à Riga en République socialiste soviétique de Lettonie. Il faisait partie de la SS comme Obergruppenführer (lieutenant général) durant les années 1930, et fut nommé chef de la police en Union soviétique occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il dirigeait un des plus importants groupes d'Einsatzgruppen (unité mobile d'extermination) et fut responsable personnellement d'avoir ordonné l'exécution de plus de 100 000 Juifs, Roms, Slaves et autres « indésirables » visés par le Troisième Reich. Il a été exécuté en 1946 pour ses crimes de guerre.

Jeckeln FriedrichJeckeln Friedrich

Il est artilleur sur le front ouest et entre dans la Luftwaffe après une grave blessure en 1916. Après la guerre il est gérant de domaine près de Dantzig, puis connaît le chomage. Membre d’un Freikorps, il adhère au NSDAP le 1 octobre 1929 et entre dans la SS le 15 mars 1930 où il est rapidement SS-Sturmbannführer. Il engage alors une fulgurante ascension dans le parti et la SS. En 1932, il est député au Reichstag.Il n’hésite pas à perpétrer des attentats à la bombe et à recourir à la terreur, principalement contre les communistes.

Il est directement impliqué dans les meurtres de Rieseberg avec ses complices Alpers et Klagge : lors des cette journée du 4 juillet 1933, en réponse à la mort d’un SS, 11 militants communistes sont assassinés. De 1933 à 1936, Jekeln est commandant de la section régionale du parti à Braunschweig et est nommé dès 1933 SS-Gruppenführer. En mai et juin 1940, il se bat sur le front ouest avec la 2è division « Totenkopf ». A partir de 1940 Jeckeln est HSSPF Ouest à Düsseldorf. Il participe à l campagne de France comme commandant du régiment des Totenkopfverbände de Theodor Eicke.

En juillet 1941 il est nommé HSSPF de l’Ukraine occupée. Entre le 10 août et le 1er septembre ses troupes massacrent 23 600 Juifs ukrainiens et hongrois à Kamenez-Podolski. Puis c’est sous ses ordres et ceux de Rasch et de Blobel le terrible massacre de Babi Yar à Kiev (33 771 personnes massacrées entre le 29 et le 30 septembre 1491). Suivent d’autres massacres qui au 12 octobre 1941 feront encore 51 000 victimes. Enfin, il est responsable d’autres massacres comme ceux de Rowno et de Dniepropetrovsk.

Le 11 octobre il est nommé HSSPF en Baltique et Biélorussie est s’installe à Riga. Il est chargé de liquider le ghetto pour faire de la place aux futures déportations des Juifs du Reich : les 30 novembre et 8 décembre 1941, ses troupes, soutenues par des troupes d’auxiliaires lettons, massacrent 25 000 Juifs du ghetto (dont 21 000 femmes et enfants) dans la forêt de Rumbula. Il y participle personnellement et y fait assister des gradés de la Wehrmacht et du Generalkommissariat afin de les impliquer et de s’assurer de leur silence…

Début 1942 il participe à l’« Aktion Sumpffieber », « fièvre des marais » au cours de laquelle ses troupes, sous couvert de lutte contre les partisans, éliminent des milliers de Juifs de divers ghettos, et à laquelle participe toujours sont état major.En février 1945, Jeckeln est nommé commandant général de la région de Breslau. Arrêté à la fin de la guerre, il est traduit avec d’autres complices devant le tribunal militaire soviétique de Riga. Le 3 février 1946 il est condamné à mort et pendu le jour même devant des milliers de personnes près du fleuve Duna.

Lippert Michel Hans

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Michel Hans Lippert, né le 24 avril 1897, décédé le 1er septembre 1969, est un SS-Standartenführer connu pour avoir assassiné le fondateur de la Sturmabteilung (SA) Ernst Röhm en 1934, quelques jours après la Nuit des Longs Couteaux.

Lippert Michel Hans

Michel Hans Lippert (1897-1969) est un SS-Standartenführer. Policier de 1921 à 1929, il aurait rejoint le NSDAP sous le n° 246 989 le 1er juin 1930 et la Schutzstaffel sous le n° 2 968 le 10 mars 1931. Le 2 juillet 1934, il est en charge à la demande de Adolf Hitler, avec Theodor Eicke, de rendre visite à Ernst Röhm, à ce moment en prison, afin de l'inciter à se suicider. Au refus de Röhm, Lippert l'assassina à bout portant. Cet évènement est lié à Nuit des Longs Couteaux.

Il aurait fait une formation SS à Arnhem et aurait intégré la SS-Totenkopfverbände avant de devenir officier de réserve dans la Waffen-SS. Lippert aurait commandé de septembre 1941 au 2 avril 1942 la 27e division SS de grenadiers volontaires Langemarck, plus spécifiquement la SS-Freiwilligen-Legion « Flandern ». Par la suite, il commande la 10ème Panzerdivision SS Frundsberg de la création de l'unité en janvier 1943 au 15 février 1943 où il est remplacé par Lothar Debes. Des années plus tard, en 1957, les autorités allemandes inculpent Lippert à Munich pour le meurtre de Ernst Röhm.

Carrière

  • Hauptwachtmeister der Landespolizei - 1920
  • SS-Truppführer - 10 March 1931
  • SS-Sturmführer - 15 November 1931
  • SS-Sturmhauptführer - 5 August 1933
  • SS-Sturmbannführer - 9 November 1933
  • SS-Obersturmbannführer - 20 April 1934
  • Oberleutnant der Reserve (Luftwaffe) - 1 December 1939
  • SS-Obersturmbannführer der Reserve der Waffen-SS — 4 January 1940
  • SS-Standartenführer der Waffen-SS - 20 April 1943

Décorations

  • Honour Roll Clasp of the Army (5 January 1945)
  • Iron Cross of 1914, 2nd Class
  • Iron Cross of 1939, 1st and 2nd Class
  • Bavarian Merit Cross, 3rd Class with Swords (WW 1 award)
  • Infantry Assault Badge
  • Wound Badge in Silver
  • Honour Cross of the World War 1914/1918
  • NSDAP Long Service Award in Bronze and Silver
  • German Reich′s Sport Badge in Silver
  • German Equestrian Badge in Silver
  • SS Honour Ring
  • Sword of honour of the Reichsführer-SS
  • Honour Chevron for the Old Guard
 

Koch Karl

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Karl Otto Koch (2 août 1897 - 5 avril 1945) est un nazi allemand. Colonel dans la Schutzstaffel (SS), il fut le premier commandant du camp de concentration nazi de Buchenwald (de 1937 à 1942), et ensuite du camp de Lublin (Majdanek). 

Koch KarlKoch Karl

Le 2 août 1897, Karl Otto Koch naît au sein d’une famille nombreuse et recomposée (un frère et sept demi-frères et sœurs), issue du monde ouvrier et d’un statut social modeste. Vendeur de formation, il est aide comptable lorsque la première guerre mondiale éclate. Il se porte volontaire, mais trop jeune et après l’intervention de sa mère, il n’est pas incorporé. En mars 1916, il est finalement incorporé dans le 153e régiment d’infanterie puis dans les régiments 87 et 88. En mai 1916, il rejoint le front : il se battra dans l’Artois et en Hongrie. Il est blessé à trois reprises hors du front. À la fin de la guerre, il est Musketier et reçoit la Croix de fer, 2e classe. Fait prisonnier, il reste en captivité en France du 24 octobre 1918 au 24 octobre 1919. À son retour, il connaît les emplois précaires comme comptable ou employé de banque, et la misère. En 1924, il se marie avec Marie Müller, qui lui donnera un fils, Manfred, deux ans plus tard. En 1928, alors qu’il travaille pour la firme Hufeld, il est accusé de détournement et de vol. Condamné, il est licencié et sa femme obtient le divorce. Sans emploi, dans une Allemagne en crise économique, il se rapproche alors du NSDAP. En 1931, il adhère au parti (Nº 475586).

En 1932 il est nommé responsable des comptes du groupe local du NSDAP. En août 1932, il est nommé formateur de l’Étendard (Régiment) SS 33 de Kassel et le 1er octobre il devient Truppenführer. En 1933, lui et sa troupe, qui organisent les exactions dans la ville, sont incorporés à la SS-Tête de mort. En juin, il est nommé Sturmführer et affecté à Dresde. Le 12 mai 1933, Koch est proposé pour diriger l’unité motorisée du 35e bataillon SS en Saxe. Le 15 mars 1934, il est promu Obersturmführer. Le 30 juin 1934, Koch a pour mission de déloger la SA du camp d’internement de Hohnstein, près de Dresde ou sont emprisonnés entre 600 à 700 personnes ; il en devient le commandant. L’effectif des prisonniers étant faible et le nombre des « aptes au travail » encore moindre, les autorités décident le 15 de dissoudre le camp. Le 23 août 1934, Koch est promu Hauptsturmführer. Karl von Eberstein, son supérieur direct, le juge « énergique et très dur. D’un caractère calme, mais décidé. Un homme organisé, sur qui on peut compter…». Karl Koch accompagne les derniers prisonniers du KZ Hohnstein au KZ Sachsenburg. Le 1er octobre, il est nommé commandant du camp (env. 200 prisonniers).

Le 2 novembre, il est muté au camp d’Esterwegen « le camp le plus difficile à diriger des camps allemands ». Le 8 novembre 1934, il en devient le Führer des troupes (300 recrues SS). Du 2 mars au 1er avril 1935, Koch occupe les fonctions de führer de la section de sécurité du camp de Lichtenburg (700 prisonniers). À peine installé, Theodor Eicke, l’inspecteur des camps, l’appelle à Dachau. Koch n’y reste que 21 jours, son passage est l’aboutissement de sa formation et il devient alors adjudant. Commencée à l’automne 1934, la formation éclair de Koch s’achève huit mois plus tard. Eicke le juge désormais apte à exercer la plus haute fonction dans un camp.

Le 21 avril 1935, Koch est nommé d’urgence commandant du KZ Columbia-Haus, suite à de nombreuses évasions : la brutalité s’accroît et est systématisée. Pour Eicke : «  Koch est un homme de devoir exceptionnel: son comportement pendant et hors du service est irréprochable.» Le 15 septembre, il est promu SS Sturmbannführer, six mois plus tard, le 31 mars 1936, il devient commandant du KZ Esterwegen. Cette nomination encore une fois dans l’urgence fait suite à la mise à l’écart du commandant Loritz, qui s’est montré trop brutal. Là encore la violence s’accroît. Eicke ordonne, en août 1936, la dissolution du camp jugé trop dangereux pour sa proximité avec la frontière hollandaise. Le 1er septembre 1936, Karl Koch est nommé commandant de Sachsenhausen. L’enjeu est de taille: Pour Himmler: « Au lieu des camps simples bâtis aux premiers temps de la révolution », il s’agit de construire « un camp de concentration totalement nouveau, extensible à tous moments, moderne et d’une nouvelle ère ».

De 1936 à 1937, Koch dirige 2 150 prisonniers, dont 150 seront libérés, 521 SS et 70 membres de la kommandantur. Sachsenhausen est un lieu sensible : En 1936, alors que les Jeux Olympiques se déroulent dans la capitale allemande, le camp est l’objet de l’intérêt des journalistes étrangers ; la nomination de Koch s’explique par son aptitude à manipuler la presse. Le commandement de Koch est marqué par la brutalité et par le développement de la corruption même si celle-ci reste marginale. Le 29 mai 1937, il épouse Ilse Koch, née Köhler, à Sachsenhausen et, semble-t-il, en la présence d’Himmler. Eicke écrit à cet époque : « Koch se tint à mes cotés d’une façon décidée et prudente lors de la construction du camp de Sachsenhausen. De manière inattendue, il réussit en à peine quatre mois à bâtir le camp ». Le 12 juillet 1937, Koch est muté commandant du KZ Ettersberg, renommé rapidement Buchenwald. À cette époque, Koch est au sommet de sa carrière et pour beaucoup il incarne le commandant idéal. Son commandement peut être qualifié de zélé, scrupuleux, paternaliste, mais aussi marqué par le sadisme, l’organisation personnelle de tortures et d’exécutions dont sont victimes principalement les Roms et les Juifs (48 personnes meurent dans les six premiers mois du camp, 771 l’année suivante, 1 235 en 1939, 1 772 en 1940 et 1 522 en 1941 soit 5 348 à Buchenwald), et avant tout par le développement de la corruption : il se fait aménager une villa de 500 000 RM aux frais de la SS et met en place un réseau mafieux auquel collaborent ses adjudants, sa famille et quelques prisonniers.

Un réseau toléré par la hiérarchie, mais aussi source de désapprobation et de convoitise à l’intérieur même du système. Le commandant d’Auschwitz qualifiant le travail de Koch de « saloperie ». « Cher camarade, si n’importe quel juriste essaie de poser ses mains sales sur ton corps innocent, je lui barrerai le chemin de toutes mes forces ». (Oswald Pohl, Chef de l’Administration économique SS ». (Cité par Smith, Die Hexe von Buchenwald, p. 71.). Le 17 décembre 1941, le Procureur Supérieur Josias von Waldeck und Pyrmont convoque Koch à Kassel pour qu’il s’explique sur les irrégularités des comptes du camp. Koch est confondu et mis immédiatement aux arrêts. Himmler, qui mentionne l’arrestation dans son agenda de service met fin rapidement à l’embarras en ordonnant sa libération immédiate. Waldeck Pyrmont alors n’aura de cesse de voir Koch devant les tribunaux. Il le juge vulgaire et surtout traitre aux valeurs « d’honnêteté, de solidarité, de camaraderie SS ». Quelques jours après, Koch arrive à Lublin pour exercer ses nouvelles fonctions : il devient, le 19 janvier 1942, commandant du camp de prisonniers de guerre de la Waffen SS de Lublin, plus tard connu sous le nom de camp d’extermination de Majdanek. Cette affectation renvoie à la réputation de bâtisseur de Koch et était certainement prévue de longue date. Koch qui, en septembre 1941, avait inauguré à Buchenwald les premiers massacres de prisonniers de guerre soviétiques, continue à Lublin à mener ces crimes de guerre.

Entre novembre 1941 et mars 1942, 1 000 prisonniers soviétiques sont abattus. Lublin entre aussi dans le cadre de la « Solution finale de la question juive » dont les derniers ajustements bureaucratiques ont été scellés le 20 janvier 1942 à Berlin-Wannsee. Le 19 décembre 1941, à la veille du jour initialement prévu pour la Conférence de Wannsee, l’Inspection des camps ordonne le transport « de tous les juifs aptes au travail vers le KGL–Lublin ». L’ordre connu sous le nom de « Tous les juifs vers Koch-Lublin » sera annulé quelques jours plus tard suite certainement à la tenue véritable de la conférence. Il montre cependant le rôle qui est confié à Koch dans cette politique. Koch est encore en poste, le 25 juillet, lorsque l’administration du camp commande 1474 boîtes de Zyklon B. Koch ne dirige pas alors les exterminations par gaz, mais il participe directement à la première phase d’extermination. Selon les registres des décès 3 096 personnes sont assassinées entre janvier et fin juillet 1942. L’incident de 1941 et son passage à la prison de Weimar semblent ne pas affecter les activités criminelles de Koch. Si elles ne baissent pas d’intensité, elles se font désormais dans la prudence.

Comme à Buchenwald, Koch s’entoure d’hommes corrompus et fait venir avec lui une partie de sa « bande ». Les actes de sadisme de Koch sont beaucoup moins documentés que ses crimes officiels. A Lublin, Koch connaît cependant de sérieuses difficultés. Après quelques mois elles deviennent insurmontables : 130 prisonniers parviennent à s’évader et, le 14 juillet 1942, 86 prisonniers soviétiques parviennent au cours d’une action spectaculaire à s’enfuir. En attendant les résultats de l’enquête, Himmler décide la mise à l’écart provisoire de Koch. Le 24 août, il est muté à l’Administration complémentaire de la Waffen SS. Le 31 août 1942, Koch est officiellement « mis en vacance » et muté au « service complémentaire » de la Waffen SS. Il prend ses fonctions le 10 septembre 1942. L’enquête se poursuit et, le 17 février 1943, après 6 mois d’instruction, la procédure est classée sans suite. Au service complémentaire, Koch connaît des difficultés certaines dans les emplois de bureau où il est affecté et où l'on souhaite son départ. Mais il n’est plus question de le réintégrer dans le système des camps désormais dirigés par des managers aux orientations productivistes « Un homme fatigué et fainéant » (Heinrich Himmler à propos de Karl Koch, mars 1943.). Avant de mourir, Forster (pendu par Koch) se tourna vers Koch pour le traiter de « lâche » et le prévint : sa mort « serait plus terrible que la sienne ».

A Kassel, le juge Waldeck Pyrmont reçoit le 22 mai 1942 les conclusions de l’enquête du juriste Kauke mettant en évidence des irrégularités de gestion et le marché noir lié à Buchenwald. Les implications sont telles qu’en juin 1943, on lui envoie « le » spécialiste SS des affaires de corruption : l’Obersturmführer SS Dr. Konrad Morgen. Ses investigations mènent tout droit à Koch. En moins de deux semaines, il a percé le système Koch à jour et mène des perquisitions fructueuses à Buchenwald, Weimar et Lublin. Il met aussi à jour des dizaines d’assassinats illégaux, notamment de témoins, ordonnés par Koch. Himmler ordonne une nouvelle enquête, le 8 août 1943. Le lendemain, la villa des Koch est perquisitionnée. Le 24 août, il autorise l’arrestation pour détournement de fonds, faux et usage de faux, destruction de documents officiels et autres agissements. L’interrogatoire que mène alors Morgen est si dur que Koch s’effondre et passe aux premiers aveux. Malgré l’intervention des supérieurs de Koch faisant pression sur les juges, et les agissements des complices et des amis de Koch qui font disparaître les preuves et liquident les témoins prisonniers ou SS et les chargés d’enquête, Koch est inculpé officiellement en avril 1944.

Il est accusé de corruption, détournement de fonds et enrichissement personnel (plus de 200 000 Reichsmarks), d’incompétence et de violation des lois militaires, de tenue incorrecte des comptes et de mauvais traitements des prisonniers juifs malgré les ordres, de n'avoir ni dénoncé ni poursuivi des SS à Lublin alors qu’il était témoin de leurs vols, de négligence concernant les mesures de sécurité ayant entraîné la fuite de prisonniers, de manipulation des effectifs dans le but de dissimuler des évasions et d'arrestations illégales de civils afin de maintenir le niveau des effectifs, de cruauté et de traitements cruels et barbares sur de prisonniers par l’usage de coups, de la faim et du « gel », de la contrainte physique en violation des mœurs valables en Allemagne, de conduite de caisses noires et d’entreprises et de traitement privilégié de prisonniers autorisés à porter des habits civils et à sortir du camp, menaçant ainsi la sécurité des SS; il est enfin accusé pour l'assassinat de prisonniers (sélections illégales de prisonniers pour être assassinés, exécutions de 21 juifs en 1939, 200 meurtres lui sont imputables, seuls trois seront retenus pour le procès) et autres crimes : la violation des lois fiscales en ayant volontairement omis de déclarer des plus-values, la violation des lois douanières concernant le transport international de marchandises en ayant introduit dans le camp des marchandises venant de Hollande et de France, la violation des lois commerciales par l’exercice illégal du commerce, la violation des lois concernant les animaux par l’abattage illégal de bestiaux, l’exercice du marché noir, l’appropriation de biens de l’État, le vol d’énergie électrique, en ayant fait raccorder sa villa aux installations électriques du camp, et le dol sur le paiement de réparations déjà payées par la SS.

La première audience du procès a lieu à huis clos, en septembre 1944. Sur le banc des accusés, se tient la « Bande de Koch », quasiment au complet. Ilse et Karl Koch, Martin Sommer, Waldemar Hoven et d’autres SS. La défense de Koch est basée sur l’innocence. Jusqu’au dernier interrogatoire avant le procès, il nie l’enrichissement personnel. Il cherche à justifier ses relevés de compte et repousse sur d’autres sa culpabilité ; sa seule faute est de n’avoir pas contrôlé suffisamment. Il en appelle aussi à sa mauvaise mémoire et à son absence des camps depuis longtemps. Finalement, la stratégie de Koch est en partie payante. Le juge d’instruction demande un complément d’information afin de retrouver les ordres supposés d’assassinats. La deuxième et dernière audience s’ouvre le 18 décembre. Le lendemain, le procureur SS demande la peine de mort pour Karl et une peine de cinq ans d’emprisonnement pour Ilse. Au terme des délibérations, seul Karl est reconnu coupable de trois assassinats et de détournement de l’argent public. La sentence est la peine de mort. Ilse est acquittée.

Après sa condamnation, Koch reste dans la prison de la Gestapo à Weimar. Le 4 avril, lorsque des SS viennent pour le chercher, il demande à rester à Weimar. Il dit à qui veut l’entendre que les SS veulent le tuer. Koch résiste et les SS sont contraints d’employer la force. Ils l’emmènent jusqu’à Buchenwald où est il est enfermé au cachot. Koch crie toute la nuit, comme un dément. Le lendemain, il est extrait de sa cellule et fusillé. Son corps est alors incinéré au camp. Koch reste le seul commandant de camp à avoir été exécuté après une condamnation à mort prononcée par la SS. Avant d’être amené sur le lieu d’exécution, le terrain d’exercice des troupes SS, Karl Koch passa une dernière fois devant « sa » kommandantur et devant la porte de « son » camp de prisonniers. Si la quasi-totalité des camps portaient l’inscription « Le travail rend libre », Koch avait ordonné qu’une autre inscription soit forgée sur la porte, pour marquer une fois de plus sa différence. En passant devant celle-ci, il put une dernière fois lire « ses » mots : « À chacun son dû ».

Carrière

  • 15 March 1934 SS-Obersturmführer
  • November 1934 SS-Hauptsturmführer
  • 13 September 1935 SS-Sturmbannführer
  • 9 November 1936 SS-Obersturmbannführer
  • 12 September 1937 SS-Standartenführer

 

Waldeck und Pyrmont Josias

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Josias, Hereditary Prince of Waldeck and Pyrmont (In German: Josias Georg Wilhelm Adolf Erbprinz zu Waldeck und Pyrmont); 13 May 1896 – 30 November 1967) was the heir apparent to the throne of the Principality of Waldeck and Pyrmont and a General in the SS. From 1946 until his death, he was the head of the Princely House of Waldeck and Pyrmont. After World War II, he was sentenced to life in prison at the Buchenwald Camp Trial (later commuted to 20 years) for his part in the "common plan" to violate the Laws and Usages of War in connection with prisoners of war held at Buchenwald concentration camp, but was released after serving about three years in prison, for reasons of ill health.

Waldeck und Pyrmont JosiasWaldeck und Pyrmont Josias

He was born in Arolsen at the ruling family's castle, the eldest son and heir of Prince Friedrich of Waldeck and Pyrmont and his consort Princess Bathildis of Schaumburg-Lippe. He was the nephew of William II, King of Württemberg, and Emma of Waldeck and Pyrmont, Queen Regent of the Netherlands. He was also a cousin of Wilhelmina, Queen of the Netherlands, and Charles Edward, Duke of Saxe-Coburg and Gotha. He enlisted in the German Army as a cadet and fought in the First World War, where he suffered serious injuries. At the end of the war, his family lost their Principality as Waldeck became a Free State in the new Weimar Republic.

After the war, Josias studied agriculture. On 1 November 1929, he joined Adolf Hitler's Nazi Party, becoming a member of the SS on 2 March 1930. He was immediately appointed adjutant to Sepp Dietrich (a leading member of the SS), before becoming Heinrich Himmler's Adjutant and staff chief in September 1930. Josias was elected as the Reichstag member for Düsseldorf-West in 1933 and was promoted to the rank of SS Lieutenant General. He was promoted again in 1939, to the Higher SS and Police Leader for Weimar. In this position he had supervisory authority over Buchenwald concentration camp.

Buchenwald had first caught the attention of Waldeck in 1941. Glancing over the camp's death list, he had stumbled across the name of Dr. Walter Krämer, a head hospital orderly at Buchenwald. He recognized it because Dr. Krämer had successfully treated him in the past. The Prince investigated the case and discovered Karl Otto Koch, the Camp Commandant, had ordered both Krämer and Karl Peixof (a hospital attendant) killed as "political prisoners" because they had treated him for syphilis, a fact Koch wished to keep secret. Waldeck also received reports that a certain prisoner had been shot while attempting to escape. By that time, Koch had been transferred to the Majdanek concentration camp in Poland, but his wife, Ilse, was still living at the Commandant's house in Buchenwald. Waldeck ordered a fullscale investigation of the camp by Dr. Georg Konrad Morgen, an SS officer who was a judge in a German court.

Throughout the investigation, more of Koch's orders to kill prisoners at the camp were revealed, as well as evidence of embezzlement of property stolen from prisoners. It was also discovered that the prisoner who was "shot while trying to escape" had been told to get water from a well some distance from the camp, then was shot from behind; he had also helped treat Koch for syphilis. A charge of incitement to murder was lodged against Koch by Prince Waldeck and Dr. Morgen, to which later was added a charge of embezzlement. Other camp officials were also charged, including Ilse Koch. The trial resulted in a death sentence for the Commandant. He was executed by firing squad on 5 April 1945. Morgen was convinced that Ilse Koch was guilty of sadistic crimes, but the charges against her could not be proven. She was detained by German authorities until early 1945.

Adolf Hitler appointed Waldeck a member of the Ordnungspolizei in April 1941 and, a year later, he was appointed High Commissioner of Police in German-occupied France. One of his first acts in his new role was ordering French hostages to be placed on German troop trains, to discourage sabotage attempts on them. He was made a General in the Waffen-SS in July 1944. Waldeck was arrested on 13 April 1945, and sentenced to life imprisonment by an American court at Dachau on 14 August 1947. The first of the two successful charges against him alleged that he was personallly responsible for crimes at Buchenwald, since the camp was located in his jurisdictional area, notwithstanding the fact that he was never in command of it. The second charge was that he had ordered the execution of the Camp Commandant of Buchenwald, Standartenführer Karl Otto Koch, after it was discovered Koch had disgraced both himself and the SS.

The Buchenwald Camp Trial was also controversial. Although commonly referred to as "trials," these proceedings were technically not trials because the normal rules of court trials in America or Great Britain were not followed. Hearsay testimony was allowed and most of the prosecution witnesses were paid. Affidavits from witnesses were allowed, which meant that the defense had no opportunity to cross-examine the witness who had signed the affidavit. The accused were charged with participating in a "common plan" to commit war crimes and they were presumed to be guilty until proven innocent. They were not called "defendants" because the burden of proof was on them, not on the prosecution (as is customary in a court trial). Many of the accused claimed they had been beaten during interrogation.

Military Governor of Germany, General Lucius D. Clay ordered that the sentences of the Buchenwald Trial be re-examined on the basis of extensive records and, on 8 June 1948, confirmed fifteen of the death sentences and commuted seven. Most of the imprisonment sentences were also commuted, including Waldeck's (from life to twenty years). Waldeck was taken to Landsberg am Lech, where he served only three years of his sentence before being released in December 1950 for health reasons. He was granted an amnesty by the Minister President of Hesse in July 1953, which resulted in a significant reduction of the fine imposed on him. Josias became head of the House of Waldeck and Pyrmont upon the death of his father, on 26 May 1946, while under arrest. He died at his estate, Schloss Schaumburg, in 1967, and was succeeded as head of the house by his only son Prince Wittekind. His Serene Highness The Hereditary Prince of Waldeck and Pyrmont, (1896–1946). His Serene Highness The Prince of Waldeck and Pyrmont, (1946–1967). Obergruppenführer (as Gruppenführer) Josias. Prince Josias married Duchess Altburg of Oldenburg (1903–2001), a daughter of the former Grand Duke of Oldenburg, Friedrich August II, on 25 August 1922 at Rastede. They had five children :

  • Princess Margarethe (b. 22 May 1923; d. 21 August 2003) married (1952) div. (1979) Count Franz August zu Erbach-Erbach (b. 1925)
  • Princess Alexandra (b. 25 September 1924; d. 4 September 2009) married (1949) Prince Botho of Bentheim und Steinfurt (1924–2001)
  • Princess Ingrid (b. 2 September 1931)
  • Prince Wittekind (b. 9 March 1936) married (1988) Countess Cecilie of Goëss-Saurau (b. 1956)
  • Princess Guda (b. 22 August 1939) married (1958) div. (1972) Frederick William, Prince of Wied (1931–2001); married second (1968) Horst Dierkes (b. 1939)

Klagges Dietrich

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Dietrich Klagges naît le 1 février 1891 à Herringsen, près de Bad Sassendorf, (district de Soest). 

Klagges DietrichKlagges Dietrich

Il suit une formation d’instituteur et enseigne à Harpen près de Bochum à partir de 1911. Grièvement blessé en 1916, il est reversé dans le civil et reprend l’enseignement. En 1918 il entre dans le DNVP où il reste jusqu’en 1924 pour s’inscrire au NSDAP. Démis de son poste pour motifs politique, il s’installe dans le Braunschweig où il devient propagandiste du parti. Il écrit dans les journaux et revues des articles de propagande fortement teintée de racisme religieux. Le 1 janvier 1931 il est nommé conseiller au ministère des cultes de l’état de Braunschweig par Anton Franzen, un collègue nazi.

Suite à des querelles internes, Franzen est démis, et sur intervention de Hitler, Klagges est nommé membre du gouvernement du Brauschweiget ministre d’état pour l’Intérieur et l’éducation. Peu après, Klagges est élu au Reichtag. En tant que ministre, il prend immédiatement des dispositions contre les sociaaux démocrates et les Juifs… C’est Klagges, qui en qualité de Ministre, nomme Hitler conseiller d’état du Brauschweig pour les affaires culturelles le 25 février 1932 et lui confère de ce fait automatiquement la nationalité allemande.

Le 6 mai 1933 Klagges deviant Ministreprésident de Braunschweig. Quelques jours plus tard à lieu la première autodafé. Il monte sa propre police et agit violemment contre les opposants, secondé par Friedrich Alpers et Friedrich Jeckeln : ses principales cibles sont les communistes, les socialistes et les syndicalistes. Il est responsable d’au moins 25 assassinats politiques, dont 11 dans le petit village de Rieseberg près de Königslutter le 4 juillet 1933. A partir du 21 janvier 1941 Klagges organise la déportaion des Juifs de Braunschweig, puis fait venir de l’est des travailleurs forcés : en 1944 il y en à plus de 91 000 dans la région de Watenstedt-Salzgitter, Braunschweig et Helmstedt, soit la plus grande densité de tout ke Reich…Lorsque les Américains libèrent la contrée le 12 avril 1945, ils libèrent des camps encore 61 000 prisonniers…

Emprisonné, Klagges est condamné en 1946 par le tribuinal militaire de Bielefeld à 6 années de prison pour crimes en qualité de SS-Gruppenführer. Puis en 1950 il est condamné à la prison à vie pour les meurtres de Rieseberg. Mais le tribunal fédéral lève la condamnation en 1952. Un second procès le condamne pour mêmes motifs à 15 années. Libéré en 1957 il s’installe avec son épouse à Bad Harzburg, où jusqu’à sa mort en 1971 il édite des œuvre d’extrème droite et noue d’étroits contacts avec les groupements néonazis de Basse Saxe.

Rasch Otto Emil

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Rasch Emil Otto, né le 7 décembre 1891 à Friedrichsruh, Otto Rasch est docteur en droit et en économie politique et avocat à Leipzig. 

Rasch Otto EmilRasch Otto Emil

En 14-18 il combat dans la marine. En 1919 il redevient avocat à Leipzig. Il adhère au parti en septembre 1931 et entre dans la SS en 1933. Après la prise de pouvoir de Hitler, il devient maire de Radeberg puis de la ville natale de Luther, Wittemberg. Suite à une affaire de corruption (il s’est fait construire une villa en partie aux frais de la commune…), il ne se représente pas et entre dans le Service de Sécurité de la SSEn 1938 il est chef de la police d’Etat à Francfort sur le Main, puis en Haute Autriche. Il entre dans le RSHA et devient chef du SD de Prague en mars 1939 puis de Königsberg en août 1939. Il participe à la campagne de Pologne après avoir joué un rôle actif lors de l’incident de Gleiwitz.

En février 1940 Rasch, avec l’accord de Heydrich, créé le camp de transit de Soldau c’est en fait un camp de liquidation. Plus de 600 personnes y sont liquidées. De juin à octobre 1941 il est commandant « SS-Brigadeführer und Befehlshaber » de l'Einsatzgruppe C qui opère en Ukraine sur les arrrières du corps d’armées Sud. D’après les rapports envoyés à Berlin, il est responsable du massacre de près de 50 000 personnes en date du 20 octobre 1941. Parmi les grands massacres, figure celui de Babi Yar où entre le 29 et le 30 septembre 1941 sont massacrées 33 771 juifs.

A partir de 1942, en récompense pour services rendus, il retourne en Allemagne et jusqu’en 1945 il est directeur de la société « Kontinentale Öl ». A Nuremberg, il est mis en accusation avec les autres responsables des Einsatzgruppen devant un tribunal militaire américain ; le procès dure du 3 juin 1947 au 10 août 1948, mais l’accusation est abandonnée le 5 février 1948 en raison de l'état de santé de l'accusé (maladie de Parkinson). Il meurt avant la fin du procès, le 1 novembre 1948.


Alpers Friedrich

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Friedrich Ludwig Herbert Alpers (25 March 1901 – 3 September 1944) was a German Nazi politician, and SS leader. He was also a Minister of the Free State of Brunswick, and Minister for Forestry. Friedrich was responsible for numerous war crimes in Brunswick. Alpers committed suicide in 1944, while in US captivity.

Alpers FriedrichAlpers Friedrich

Friedrich Alpers, (also known as "Fritz") was born on March 25, 1901 in Sonnenberg, Duchy of Brunswick. He was educated at Martino Katharineum High School in Brunswick, graduating in May 1919. He then studied law and political science at the Universities of Heidelberg, Munich and Greifswald. In 1923, he worked as a law clerk, and became a lawyer in 1929. He worked as a lawyer in Brunswick until 1933.

In June 1929, Alpers joined the NSDAP. In May 1930 he joined the SA. In March 1931 he joined the SS. Friedrich was an active member in the SS, rising to the rank of Obergruppenführer. Since October 1930, Friedrich was Minister of the Brunswick State Parliament. Alpers was twice temporarily suspended from the SS in 1933 following complaints of excessive violence made against him during the Nazi takeover of Brunswick.

Décorations

  • Iron Cross First and Second Class
  • Front Flying Clasp of the Luftwaffe
  • German Cross in Gold on 9 April 1942 as Hauptmann in the 3.(F)/Aufklärungs-Gruppe 121
  • Knight's Cross of the Iron Cross on 14 October 1942 as Major and commander of Fernaufklärungs-Gruppe 4
  • Service Award of the NSDAP in Bronze and Silver
  • SS Long Service Award
  • Sword of honor RFSS
  • SS Totenkopf ring
  • Golden Party Badge of the NSDAP

Keppler Georg

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Georg Keppler, (7 mai 1894 à Mainz – 16 juin 1966 à Hambourg) était un SS-Obergruppenführer und General der Waffen-SS de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale

Keppler GeorgKeppler Georg

Il a servi aussi comme personnel de la Heer et de la Polizei. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Keppler a commandé la 2e division SS Das Reich, la 3e Panzerdivision SS Totenkopf, la Iere et la IIIe SS-Panzerkorps et la XVIIIe SS-Armeekorps. Il a été récipiendaire de la Croix de chevalier de la Croix de fer. Georg Keppler est le fils d'un officier de carrière: l'Oberst (colonel) Otto Keppler et est né à Mainz dans le Grand-duché de Hesse. Après avoir passé son baccalauréat en 1913, il décida de rejoindre l'armée et en octobre de la même année, il commence ses études à l'académie militaire de Glogau. Après avoir obtenu son diplôme en mai 1914, il est affecté à l'élite des fusiliers du général-Feldmarschall Prinz Albrecht von Preussen (1. Hannoversches) Nr. 73. C'est avec ce régiment que le Leutnant Keppler a vu, pour la première fois, l'action de la Première Guerre mondiale. Toutefois, il est blessé en août 1914 et après sa convalescence, il est transféré à la 19e division de réserve. Avant la fin de la guerre, Keppler a été deux fois blessés et a reçu les deux classes de la Croix de Fer. Après l'armistice en 1918, il décide de quitter l'armée et s'installe à Hanovre.

Le 31 janvier, 1920, suivant les traces de Theodor Eicke et Sepp Dietrich, Keppler s'enrôle dans la Schutzpolizei (police en uniforme) à Hanovre. En juillet 1926, il quitte Hanovre et rejoint la Landespolizei (police nationale) de l'état de Thuringe dans la ville de Hildburghausen. Pour les huit années suivantes, Keppler est resté un agent de police, commandant divers régiments de Landespolizei et de Schutzpolizei à Iéna, Gotha et à Munich. Après 14 ans comme agent de police, Keppler décide de quitter et reveint dans l'armée allemande dans la 32e division d'infanterie. Cependant il ne reste pas dans l'armée longtemps et le 10 octobre 1935, il entre dans la SS-Verfügungstruppe.

Le SS-Sturmbannführer (major) Keppler reçoit le commandement du bataillon de la SS. Standarte 1, qui deveint plus tard la SS.VT-Standarte Deutschland. Suite à l'annexion de l'Autriche par la Grande Allemagne, Keppler s'installe à Vienne et reçoit un nouveau commandement: la SS.VT-Standarte 3. En septembre 1938, cette unité s'est illustré d'un titre d'honneur Der Führer et est finalement rebaptisé le SS-Regiment Der Führer. Il dirige cette unité pendant toute la période d'avant-guerre, au cours de laquelle le régiment a servi de Wacht-Régiment de la Reichsprotektor de la Bohême et la Moravie du gouverneur Konstantin von Neurath.

En octobre 1939, le SS-Regiment Der Führer devient une composante de la 2e division SS Das Reich. La carrière de Keppler continue comme commandant du régiment de toutes les opérations dans l'Ouest, les Balkans et en Russie. En août 1940, sur la recommandation personnelle de Paul Hausser, Keppler a reçu le Ritterkreuz. Il reste avec la division Das Reich jusqu'au 15 juillet 1941, quand il prend la succession de Theodor Eicke blessé en tant que commandant de la division Totenkopf. Au retour de Eicke, le 21 septembre 1941, Keppler est nommé commandant de la SS-Division Nord.

Au cours de l'automne 1941, il commence à souffrir de maux de tête réguliers et tombe gravement malade. Après des examens médicaux qui déterminent que Keppler a une tumeur au cerveau, il passe le reste de 1941 et le printemps 1942 à l'hôpital sous surveillance médicale étroite. En janvier 1942, Keppler est promu au grade de SS-Gruppenführer (lieutenant général) et trois mois plus tard, reçoit le commandement de la 2e division SS Das Reich. En février 1943, sur les conseils de ses médecins, Keppler, de lui-même, sort du service actif et assume un certain nombre de postes administratifs au sein de la Waffen-SS, en premier lieu dans le Protectorat de Bohême et de Moravie et plus tard en Hongrie.

Après sa promotion de SS-Obergruppenführer (général), il lui est donné à nouveau une mission sur le terrain en tant que commandant de la 1er SS-Panzerkorps, qu'il dirige du 16 août 1944 au 24 octobre 1944, pendant les dernières phases de la bataille de Normandie. Le 30 octobre 1944, Keppler retourne sur le front de l'Est, où il prend le commandement de la IIIe SS-Panzerkorps. Il y reste jusqu'au 2 avril 1945, quand il devient le dernier commandant de la XVIIIe SS-Armeekorps. Il doit se rendre aux forces américaines le 22 mai 1945. Après la guerre, Keppler est emprisonné mais il est libéré en 1948. Il s'installe à Hambourg, où il meurt le 16 juin 1966.

Massacre de Babi Yar

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Babi Yar ou « Ravin de la vieille femme », est un lieu-dit entre les villages de Łukianowka et Syriec, où près de 40 000 personnes (prisonniers de guerre soviétiques, communistes, Juifs, Roms, nationalistes ukrainiens et otages civils) furent assassinées par les nazis et leurs collaborateurs locaux, pendant la Seconde Guerre mondiale

Massacre de Babi YarMassacre de Babi Yar

C'est l'un des massacres de la Shoah par balles. Le 19 septembre 1941, la Wehrmacht entra dans Kiev, qui comptait 900 000 habitants dont 120 à 130 000 Juifs. Les forces spéciales du NKVD présentes à Kiev connaissant la tactique d'occupation des Allemands avaient préparé un gigantesque piège. L'armée allemande avait pour habitude d'utiliser les installations officielles comme poste de commandements, symbolisant leur prise officielle de pouvoir en s'établissant dans les sièges locaux du gouvernement soviétique mais aussi dans les locaux du Parti Communiste. Ce faisant le NKVD avait dissimulé plus d'une dizaine de milliers de charges explosives et de mines dans la plupart des bâtiments publics et laissé un commando sur place chargé de les faire sauter une fois les Allemands en position dans l'espoir de décimer le commandement de la Wehrmacht de la zone et renouvelant la longue tradition russe de politique de la terre brûlée. Les charges furent mises à feu le 24 septembre déclenchant un gigantesque incendie qui dura cinq jours et tua des milliers de soldats allemands. Ce sont les Juifs de Kiev qui payèrent pour cette ruse de guerre.

Le Général de la Wehrmacht Alfred Jodl témoigne lors de son procès à Nuremberg : « [...] Nous avions à peine occupé la ville, qu’il y eut un suite d’énormes explosions. La plus grande partie du centre ville était en feu ; 50 000 personnes se trouvaient sans toit. Des soldats allemands furent mobilisés pour combattre l’incendie ; Ils subirent d’énormes pertes, car pendant qu’ils luttaient contre le feu, d’autres bombes explosèrent encore… Le commandant de la place de Kiev pensa d’abord que la responsabilité du désastre incombait à la population civile locale. Mais nous avons trouvé un plan de sabotage qui avait été préparé longtemps à l’avance et qui avait listé 50 à 60 objectifs, prévus pour être détruits. Les techniciens ont immédiatement prouvé que le plan était authentique. Au moins 40 autres objectifs étaient prêts à être détruits ; ils devaient sauter grâce à un déclenchement à distance par ondes radio. J’ai eu en mains le plan. » — Général Alfred Jodl

« Dans la rue Kreshtchatik les Allemands arrêtent un Juif en train de sectionner un tuyau destiné à combattre l’incendie. Il est immédiatement abattu. Cet incident devient le prétexte pour rendre responsables des explosions les Juifs de la ville. Le commandant militaire de Kiev, le major général Eberhardt rencontre immédiatement le HSSP SS-Obergruppenführer Friedrich Jeckeln, commandant de l’Einsatzgruppe C, le SS-Brigadeführer Otto Rasch et le commandant du Sonderkommando 4a, le SS-Standartenführer Paul Blobel. Il décident que le seule « réponse appropriée » à cet acte de sabotage ne peut être que la destruction radicale des Juifs de Kiev, et qu’elle sera réalisée par le Sonderkommando 4a. Ce commando est formé d’hommes du SD et de la SiPo, des 3 compagnies des « Bataillons de Waffen-SS mises à disposition pour des actions spéciales », et d’une unité du 9è bataillon de Police [...] » — op. cit. Einsatzgruppen.

Le 28 septembre, un communiqué ordonna à tous les Juifs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour, à 8 h avec leurs papiers, valeurs et des vêtements chauds. Il était précisé que tout Juif trouvé ailleurs et sans possession du communiqué en question, ainsi que tout civil surpris à cambrioler un appartement juif évacué, serait exécuté. La plupart des habitants de Kiev, juifs ou non, pensaient qu'il s'agissait d'une déportation. En réalité, les nazis avaient décidé d'exécuter immédiatement le maximum de Juifs possible en se servant du sabotage comme prétexte.  Le commandement en place (Generalmajor Kurt Eberhard, Höherer SS-und Polizeiführer SS-Obergruppenführer Friedrich Jeckeln, le chef de l'Einsatzgruppe C, SS-Brigadeführer Otto Rasch et de l'Einsatzgruppe 4a SS-Standartenführer Paul Blobel) avait sélectionné une unité spéciale (Sonderkommando 4a) pour l'exécution du plan et le lieu de sa réalisation.

Massacre de Babi Yar

Les Juifs de Kiev se rassemblèrent au lieu ordonné, s'attendant à être embarqués dans des trains. La foule était suffisamment dense pour que la majorité ignorât ce qui se passait en réalité. Lorsqu'ils entendirent les mitrailleuses, il était trop tard pour prendre la fuite. Ils furent conduits par groupes de dix à travers un corridor formé de soldats, forcés à se dévêtir sous les coups de crosse, puis exécutés au bord de la gorge de Babi Yar. Le massacre dura deux jours. Selon les rapports allemands, 33 771 Juifs furent exécutés durant l'opération. Dans les mois qui suivirent, 60 000 exécutions eurent lieu au même endroit sur des Juifs, Polonais, Tsiganes, Ukrainiens. Parmi eux se trouvait la poétesse et activiste ukrainienne Olena Teliha. Après les exécutions de masse, un camp de concentration fut créé à Babi Yar. Les communistes, résistants et prisonniers de guerre y ont été enfermés. Le nombre de victimes du camp est estimé à 30 000.

Quand l'Armée rouge reprit le contrôle de la ville le 6 novembre 1943, le camp de concentration fut converti en camp soviétique pour prisonniers de guerre allemands et fonctionna jusqu'en 1946. Le camp fut ensuite détruit, et dans les années 1950 et 1960, le développement urbain gagna la zone, avec la construction d'un complexe d'immeubles et d'un parc. La construction d'un barrage à proximité vit le ravin rempli par des gravats industriels. Le barrage se rompit en 1961, provoquant des coulées de boues qui firent de nombreuses victimes dans le secteur. Les dirigeants soviétiques ne voulurent pas mettre en avant la spécificité juive de la tragédie de Babi Yar. Ils présentèrent plutôt ces atrocités comme un crime commis contre le peuple soviétique en général et les habitants de Kiev plus particulièrement. Ainsi le premier rapport de la Commission d'État extraordinaire en date du 25 décembre 1943 fut il officiellement censuré en février 1944.

Plusieurs tentatives furent menées sous l'ère soviétique pour ériger un mémorial à Babi Yar pour commémorer le destin des victimes juives mais elles n'aboutirent pas. Un monument officiel fut érigé aux victimes soviétiques en 1976. La mémoire du lieu reste compliquée en Ukraine du fait du grand nombre de victimes assassinées à cet endroit et pour des raisons différentes. Après la chute de l'Union soviétique en 1991, le gouvernement ukrainien autorisa la création d'un monument spécifique aux victimes juives, monument qui fut inauguré en septembre 2001. D'autres monuments furent érigés par la suite, quelquefois de simples croix, dédiées aux nationalistes ukrainiens, aux enfants ou à deux prêtres orthodoxes exécutés par les nazis. Un monument fut également proposé pour rappeler le massacre de nombreux tsiganes mais n'a pas abouti par manque de financement et tracasseries administratives. Depuis 1990, la médaille de « Juste de Babi Yar » récompense les personnes qui ont porté secours aux Juifs condamnés à mort dans l'extermination de Babi Yar. 400 personnes ont reçu cette médaille à ce jour.

Seconde Guerre 1941

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Evènements survenus durant la Seconde guerre mondiale en 1941.

Rudolf Hess - Douglas MacArthur DouglasRudolf Hess - Douglas MacArthur Douglas

Rudolf Hess - Douglas MacArthur Douglas

Afrique

  •  Janvier : Entrée des Alliés en Empire d'adhèrent à l'Éthiopie.
  • 12 janvier : Prise de Tobrouk par les troupes britanniques et australiennes.
  • 2 février-27 mars : Victoire décisive des Alliés à la Bataille de Keren lors de la campagne d'Afrique de l'Est.
  • 7 février : La Cyrénaïque passe sous contrôle britannique.
  • 12 février : L’Afrikakorps de Rommel avance vers Tripoli.
  • 25 février : Mogadiscio, en Somalie italienne, est pris par des forces britanniques
  • 2 mars : Les forces françaises libres du colonel Leclerc s’emparent de l’oasis de Koufra. Elles prêtent serment de poursuivre la lutte jusqu’à la libération totale du territoire français, Alsace-Lorraine comprise.
  • 7 mars : La conquête de la Somalie italienne par les Britanniques est achevée. Dès le 23 mars, ils reprennent le contrôle de la Somalie britannique.
  • 31 mars : Contre offensive allemande menée par Rommel en Libye. Les Britanniques dégarnissent leur front au printemps pour porter secours au Grecs et aux Yougoslaves.
  • 4 avril : Les troupes de Rommel reprennent Benghazi.
  • 5 avril : Prise d’Addis-Abeba par les Alliés.
  • 11 avril : Début du siège de Tobrouk par l'Afrika Korps.
  • 15 avril : Victoire navale britannique sur l'Italie à la bataille des îles Kerkennah en Tunisie.
  • 29 avril : L’Afrikakorps atteint la frontière égyptienne où son offensive est contenue par les Britanniques. L’aviation allemande parvient à rendre inutilisable le canal de Suez.
  • 5 mai : Les Britanniques rendent à Hailé Sélassié sa capitale, Addis-Abeba, qu’il investit à la tête de la « Gideon Force », composée de réfugiés Éthiopiens au Soudan.
  • 19 mai : Les troupes italiennes en Afrique orientale, sous le commandement du duc d’Aoste, capitulent à Amba Alagi en Éthiopie face aux Britanniques. L’empire italien d’Afrique orientale est définitivement perdu. Occupation de l’Érythrée par les Britanniques après la défaite des fascistes italiens (fin en 1952).
  • 24 juin, Afrique du Nord. Les troupes britanniques inspectent une automitrailleuse allemande
  • 15-17 juin : Échec de l'opération Battleaxe en Cyrénaïque.
  • 18 octobre : Importante offensive britannique en Cyrénaïque dirigée par le général Cunningham.
  • 26 octobre : Brazzaville, capitale de la « France libre ».
  • 19-17 décembre : Opération Crusader à la frontière lybio-égyptienne.
  • 26 novembre : Fin du siège de Tobrouk par l'Afrika Korps.
  • 10 décembre : Les britanniques brisent le siège de Tobrouk et obligent l’Afrikakorps à se retirer vers l’Égypte.

Restructuration du Conseil des affaires africaines (CAA) à New York. Le groupe entreprend diverses actions : rassemblement et meeting à partir de 1942, rencontre avec Roosevelt, publication du mensuel New Africa, pétitions présentés aux partis Républicains et Démocrates. La CAA condamne la colonisation tant économique que politique et demande aux États-Unis de remplir ses devoirs envers les peuples opprimés. Création à New York de l’ASA (Association des étudiants africains) sous l’impulsion de Kingsley Ozuomba Mbadiwe par des étudiants venus de Gold Coast, d’Ouganda et du Nigeria. L’ASA dénonce le colonialisme et réclame l’application de la Charte de l'Atlantique au sein de l’empire britannique. Grèves en Gold Coast (1941-1942). Soulèvement à Luluabourg au Congo belge. Famine au Tanganyika (1941-1944).

Amérique

  • 2 avril : Juan Antonio Ríos Morales, président du Chili (fin en 1946).
  • 9 avril, Canada : Obtention de la Charte pour les Cadets de l'aviation royale du Canada, créant un des plus grand groupe jeunesse Canadien.
  • 9 avril, Brésil : Création d’une grande entreprise métallurgique à Volta Redonda, la Companhia Siderúrgica Nacional.
  • 5 mai : Dictature du général Isaías Medina Angarita au Venezuela (fin en 1945).
  • 5 juillet : Conflit armé entre l'Équateur et le Pérou jusqu'en 1942.
  • 25 juillet : Combat de Jambeli entre l'Équateur et le Pérou .
  • 27 juillet : Prise de Puerto Bolívar par les parchutistes péruviens.
  • 8 décembre : Le Mexique suspend ses relations diplomatiques avec le Japon.
  • 9 décembre : Haïti, le Costa Rica, le Salvador, le Nicaragua, Panama et le Guatemala entrent en guerre contre l’Allemagne et le Japon.
  • 10 décembre : Cuba et la République dominicaine entrent en guerre contre l’Allemagne et le Japon.
  • 11 décembre : Le Mexique suspend ses relations diplomatiques avec l’Italie et l’Allemagne.

La répression des grèves dans les mines d’étain en Bolivie donne lieu à de véritables massacres. Roosevelt obtient une indemnité satisfaisante pour les compagnies pétrolières américaines nationalisées au Mexique en 1938.

États-Unis

  • 14 août : Conférence de l'Atlantique.
  • 7 décembre : Attaque sur Pearl Harbor
  • Janvier : Roosevelt propose une législation l’autorisant à aider « le gouvernement de tout pays » dont il jugera la défense « vitale pour celle des États-Unis ».
  • 11 mars : Loi Lend-Lease. Les États-Unis commencent à pratiquer le prêt-bail avec la Grande-Bretagne. Le projet demande aux britanniques de libérer au maximum leurs échanges et ceux du Commonwealth après la guerre. Au titre du prêt-bail, les États-Unis fourniront plus de 9 milliards de dollars d’armes, munitions et autres marchandises à l'URSS et plus de 30 au Royaume-Uni.
  • Par l’intermédiaire du secrétaire à l’Intérieur américain, Harold Ickes, le pétrolier ARAMCO convainc Roosevelt d’accorder un prêt-bail à l’Arabie saoudite, établissant ainsi les intérêts américains dans ce pays.
  • 11 avril : Création de l’Office of Price Administration.
  • 25 juin : Executive Order 8802. Instauration d’un « Fair Employment Practice Committee » chargé de prohiber la discrimination dans les entreprises travaillant pour la défense nationale.
  • 26 juillet : Le général Douglas MacArthur est nommé commandant des forces américaines en Extrême-Orient.
  • Roosevelt gèle les capitaux japonais déposés aux États-Unis après l’attaque par le Japon du Sud de l’Indochine française et étend l’embargo aux produit pétroliers.
  • 14 août : Fin de la Conférence de l'Atlantique. Au terme d’une réunion de cinq jours entre Churchill et Roosevelt au large de Terre-Neuve est publiée une déclaration dite Charte de l'Atlantique. Les principes en seront repris dans la charte de l’ONU (autodétermination et indépendance nationale).
  • 7 novembre : Les Américains accordent aux Soviétiques un crédit d’un million de dollars.
  • 11 novembre : Les États-Unis accordent à la France libre le bénéfice de la loi prêt-bail.
  • 17 novembre : Début de la production de la Jeep Willys MB en série. Arrêt de la fabrication le 21 septembre 1945
  • 7 décembre : L’attaque japonaise surprise contre la base aéronavale de Pearl Harbor à Hawaii, qui détruit en grande partie la flotte américaine du Pacifique, provoque l’entrée des États-Unis dans la seconde guerre mondiale (8 décembre).
  • 11 décembre : L’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis.
  • 22 décembre : Conférence d’Arcadie. Rencontre de Churchill et de Roosevelt à Washington où un état-major combiné sera installé et disposera de l’autorité militaire suprême. Ils s’accordent sur la priorité à donner à la guerre en Europe mais s’opposent sur la stratégie à adopter. Churchill est décidé à refuser toute offensive d’envergure avant d’avoir suffisamment affaibli l’ennemi par des attaques sur la périphérie, tandis que les Américains préconisent d’ouvrir directement un second front en France (fin le 14 janvier 1942).
  • Décembre : Dr Win-the-War remplace le Dr New Deal. Fort accroissement de la fiscalité. 4 millions de chômeurs.

La Cour suprême des États-Unis s’attaque à la ségrégation politique en déclarant inconstitutionnelles les « Primaires blanches » du Sud (1941-1953).

Océanie et Pacifique

  • 7 décembre : Début de la Guerre du Pacifique.

Asie

  • Janvier : Guerre franco-thaïlandaise. Les troupes thaïlandaises entrent au Cambodge.
  • 17 janvier : La division française d’Extrême-Orient coule une bonne part de la flotte thaïlandaise au large de l'île de Koh Chang.
  • 31 janvier : Le différend entre l'État français et la Thaïlande est résolu avec la médiation du Japon.
  • 14 mars-9 avril : Victoire chinoise sur le Japon à la Bataille de Shanggao.
  • 24 avril : L’amiral Decoux, gouverneur général de l'Indochine française, impose sur le trône du Protectorat du Cambodge Norodom Sihanouk (fin en 1955), tandis que l'Empire du Japon encourage la minorité nationaliste.
  • 7-27 mai : Victoire japonaise sur la Chine à la bataille du sud de Shanxi.
  • 9 mai : Aux termes de l’accord franco-thaïlandais signé à Tôkyô, la Thaïlande obtient 54 000 km2 de territoire, y compris une partie du Protectorat du Cambodge occidental (provinces de Battambang et de Siem Reap, 1941-1946) et la totalité de la région du Protectorat du Laos située à l’ouest du Mékong. La France rattache au royaume de Luang Prabang la région de Vientiane.
  • 19 mai : En Indochine française, création du Việt Minh (Ligue révolutionnaire pour l’indépendance du Viêt Nam) par le militant communiste Nguyen Ai Quoc, futur Hô Chi Minh.
  • Juin : Stationnement des troupes japonaises dans le sud de l’Indochine.
  • 26 juillet : Embargo américain contre le Japon.
  • 28 juillet : Saigon est occupée par le Japon.
  • 6 septembre-8 octobre : Victoire chinoise sur le Japon à la bataille de Changsha.
  • Septembre : Congrès du peuple indonésien à Yogyakarta. Il organise une direction permanente comprenant des membres du GAPI, du MIAI (Fédération d’Organisations musulmanes non politique) et du PVNN (Fédération de Syndicats de Fonctionnaires).
  • 18 octobre : Le général Hideki Tōjō, partisan de l’expansion et de l’affrontement avec les États-Unis, devient Premier ministre du Japon après avoir contrait à la démission le prince Fumimaro Konoe, attaché à un gouvernement civil (fin en 1945).
  • 26 novembre : Les États-Unis et l'Empire du Japon projettent une déclaration commune assurant que « les deux pays n’ont aucune visée territoriale » dans le Pacifique.
  • 7 décembre : Attaques japonaises de la base américaine de Pearl Harbor, sur Hong Kong et sur les Philippines.
  • 8 décembre : Les États-Unis et le Royaume-Uni déclarent la guerre au Japon. L’URSS se déclare neutre.
  • Les Indes orientales néerlandaises déclarent la guerre au Japon. La veille, les troupes japonaises ont débarqué dans la partie britannique de Bornéo et dans le nord de la presqu’île de Malacca qui est entièrement occupée à la fin du mois de janvier 1942.
  • Quelques heures après l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, le gouvernement thaïlandais permet aux troupes japonaises de traverser le pays pour atteindre la frontière malaise.
  • Débarquement japonais sur la côte de la Malaisie britannique.
  • 26 décembre : Le nationaliste birman Aung San tente de conquérir l’indépendance de la Birmanie : le mouvement Thakin (“maître”) forme une Armée d'indépendance de la Birmanie (BIA) avec l’aide des Japonais, mais ce soutient se solde par une occupation du pays (16 janvier 1942-1945).
  • Décembre : Singapour, la Malaisie, le Sarawak, et le Nord-Bornéo sont envahis par les Japonais. Avance japonaise jusqu’en Birmanie à l’ouest, en Nouvelle-Guinée au sud (1941-1942).

Proche-Orient

  • 1er février, Royaume d'Irak : Les Britanniques obtiennent le renvoi de Rashid Ali al-Kaylani par le régent, remplacé par Taha al-Hashimi. Ce dernier tente de réduire l’influence des nationalistes arabes dans l’armée mais est renversé.
  • 1er avril, Coup d’État panarabique en Irak : Le régent et Nuri as-Said s’enfuit et Rashid Ali, soutenu par l'Allemagne et les officiers, est rappelé au pouvoir (fin le 29 mai). Les Britanniques et les Américains refusent de reconnaître le nouveau pouvoir. Londres débarque des troupes à Bassorah.
  • 30 avril : L’armée irakienne met le siège devant la base aérienne de Habbaniyya, près de Bagdad. L’aviation britannique bombarde les lignes irakiennes tandis qu’une force de secours est mise sur pied en Palestine. Elle traverse l’Irak et parvient à dégager Habbaniyya.
  • Avril : Roosevelt accepte qu’une partie de l’aide américaine accordée à lau Royaume-Uni soit envoyée au Moyen-Orient.
  • 29 mai : En Irak, les forces britanniques renversent Rachid Ali et occupent Bagdad
  • 31 mai : Rachid Ali s’enfuit en Iran et l’armée irakienne signe un armistice. Les Britanniques font leur entrée dans Bagdad. Des émeutes éclatent et s’en prennent essentiellement à la communauté juive de la ville. Les Allemands ont tentés d’utiliser les aérodromes français du Levant pour porter secours aux insurgés irakiens, mais trop tard. L’Irak demeure sous le régime d’occupation militaire jusqu’en 1945.
  • 28 mai : Protocoles de Paris. L’Allemagne envoie des avions et des conseillers militaires à Alep avec l’accord de François Darlan qui signe les protocoles de Paris.
  • 29 mai : Discours d'Anthony Eden à Mansion House (Londres).
  • Kim Philby, aventurier britannique ayant servit l’émir Abdallah dans les années 1920 suggère que la Grande-Bretagne favorise une confédération du Moyen-Orient dirigée par Abdelaziz Ibn Sa'ud et intégrée au Commonwealth. Contre 20 millions de livres sterling, Ibn Sa’ud accepterait le transfert des Arabes palestiniens sur les terres de son royaume. L’État juif créé serait intégré à la fédération arabe. Le chef de la diplomatie britannique, Anthony Eden, hostile à ce plan, prononce le 29 mai un discours dans lequel il se déclare favorable à l’unité arabe. Churchill est contraint d’abandonner son soutien au plan Philby.
  • 2 juin : Jamil al-Midfai forme un nouveau gouvernement en Irak et limite l’épuration politique (fin le 10 octobre).
  • 8 juin : Opération Exporter. Les Britanniques, appuyés par les Forces françaises libres (Legentilhomme), entrent en Syrie et progressent rapidement malgré la résistance imprévue de l’Armée du Levant. Le gouvernement soutenu par Vichy est renversé
  • Juin : Une mission américaine de 20 000 hommes dirigée par Averell Harriman se rend dans le Golfe pour mettre en place un « corridor persan » pour approvisionner l’Union soviétique en pétrole du Moyen-Orient.
  • 14 juillet : Un armistice est signé à Saint-Jean-d'Acre entre les Britanniques et le gouvernement de Vichy. Il prévoit l’occupation de la Syrie par les Britanniques et les Forces françaises libres, le rapatriement des prisonniers français et la livraison de flotte aérienne française aux Britanniques. De Gaulle est écarté des négociations.
  • 25 juillet : Accords De Gaulle-Lyttelton qui reconnaît la prééminence française au Levant et accorde à la France libre certains pouvoirs militaires dans cette région.
  • 25 août-17 septembre : Operation Countenance. Les troupes soviétiques et britanniques envahissent l’Iran qui avait refusé de se ranger derrière les Alliés.
  • 16 septembre : Le chah Reza Pahlavi abdique en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi.
  • 16 septembre : Les troupes Alliées atteignent Téhéran.
  • 27 septembre : Le général Georges Catroux proclame l’indépendance de la Syrie. Invoquant les nécessités de la guerre, il maintient une politique autoritariste en Syrie et au Liban. Il appelle Tajj al-Din pour former un gouvernement syrien et un gouvernement libanais est maintenu avec un président maronite Alfred Naccache, mais la Constitution est suspendue.
  • 10 octobre : Nuri as-Said succède à Jamil al-Midfai comme Premier ministre d'Irak et mène un sévère répression. Les chefs militaires nationalistes prisonniers des Britanniques lui sont remis et sont condamnés à mort et exécutés.
  • 28 novembre : Le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini rencontre Hitler en Allemagne. Il propose à l’Allemagne une coopération militaire et politique (création d’une légion arabe). Hitler se dit opposé au Foyer national Juif en Palestine et évoque à mots couvert l’extension de la solution finale hors d’Europe. Il promet une aide matérielle aux Arabes mais exclu toute intervention militaire au Moyen-Orient, sa priorité étant le front de l’Est. Il ne veut pas s’engager sur la Syrie et le Liban de crainte de renforcer les mouvements de résistance en France.
  • En dépit des appels répétés du mufti, les Arabes de Palestine refusent de se révolter contre la présence britannique et à partir de 1942 les nationalistes restés sur place se tournent vers les États-Unis.​

Égypte : Au printemps, alors que le Royaume-Uni est dans une situation politique et militaire critique, une partie de la classe politique égyptienne prend contact avec Rome (Ali Maher) et l’Allemagne. Le chef d’état-major limogé tente vainement de prendre contact avec les troupes allemandes. Il est arrêté, mais a eu le temps de constituer un réseau clandestin d’officiers, dont le jeune Sadate, et de membres des Frères musulmans qui entre en contact avec des espions allemands. Le réseau sera démantelé en en 1942. Farouk Ier entretient également des discussions avec l’Allemagne via Ankara et Téhéran.

Roosevelt décide d’apporter une aide financière à l’Arabie saoudite pour maintenir le pays dans le camp allié. La présence militaire et logistique américaine renforce les relations avec Abdelaziz Ibn Sa'ud. Les experts américains prennent conscience du rôle stratégique de l’Arabie Saoudite dans l’économie mondiale.

Europe

  • 21 janvier, Royaume de Roumanie : Pour protester contre le ministre de l’intérieur roumain, jugé trop faible, les légionnaires occupent les casernes et les postes de police de Bucarest. Ils torturent et massacrent plus de 350 personnalités, dont de nombreux Juifs.
  • Le 22 janvier, le Conducator Ion Antonescu donne l’ordre à l’armée d’entrer en action avec l’aide de la Wehrmacht. Les légionnaires sont massacrés. Horia Sima et quelques survivants se réfugient en Allemagne. Le 23 janvier, l'insurrection est réprimée.
  • 9 février : Bombardement de Gênes par la force H britannique.
  • 12 février :
  • Le général Joukov devient chef d’état-major de l’Armée rouge.
  • Entrevue de Bordighera entre Mussolini et Franco.
  • 11-22 février : Incidents à Amsterdam réprimés par les premières déportations de Juifs.
  • Le 14 février, l’État national légionnaire est supprimé et la Roumanie devient un régime autoritaire nationaliste et collaborant avec le Reich.
  • 25-26 février : Grève générale à Amsterdam contre la déportation des Juifs.
  • 26 février : La Hongrie signe un traité d’amitié éternelle avec la Yougoslavie à Belgrade.
  • 28 février : Mort à Rome en exil du roi Alphonse XIII d'Espagne. Son fils Jean devient prétendant au trône.
  • 1er mars : La Bulgarie se range aux côtés du IIIe Reich. Des troupes allemandes traverseront dès le lendemain le territoire pour se diriger vers la Grèce.
  • 7 mars : 50 000 soldats britanniques, australiens et néo-zélandais atterrissent en Grèce pour soutenir le pays menacé par les Allemands.
  • 25 mars : En Yougoslavie, le régent donne son accord à l’adhésion au pacte tripartite avec l’Allemagne, l’Italie et le Japon. La récompense doit être Salonique, une fois la Grèce démembrée.
  • Le 27 mars, à Belgrade, un putsch militaire anti-allemand, dirigé par le général Simovic, dénonce le pacte avec l'Axe, fait arrêter les ministres et exiler le régent Paul. Pierre II prend le pouvoir. Hitler décide l’invasion de la Yougoslavie et invite Horthy à se joindre à l’attaque.
  • 27-29 mars : Bataille du cap Matapan. La victoire navale des Britanniques au sud du Péloponnèse met définitivement hors de combat la marine italienne.
  • 30 mars : Adolf Hitler déclare à ses généraux que la guerre à l'Est sera une guerre d'extermination.
  • Mars : La Banque d'Angleterre ne dispose plus de réserve de devises.
  • 3 avril : Le premier ministre hongrois Pál Teleki, déchiré entre la rupture avec Londres ou avec l’Allemagne, se suicide. Gouvernement de László Bárdossy en Hongrie (fin en 1942).
  • 4 avril : Invasion de la Yougoslavie. Les armées allemandes envahissent le Royaume de Yougoslavie après avoir pratiquement rayé Belgrade de la carte par un bombardement massif.
  • Les Allemands font la conquête de la Grèce.
  • 10 avril : Slavko Kvaternik fonde une Croatie indépendante et pro-fasciste, augmentée de la Bosnie-Herzégovine, avec pour Poglavnik (führer) Ante Pavelić soutenu par les oustachis.
  • Josip Broz dit Tito devient le chef croate de la résistance communiste en Yougoslavie.
  • 11 avril, Yougoslavie : L’armée hongroise occupe la Bácska, le triangle de Baranya et l’espace de la rivière Mura. Quelques mois après, elle se livre à des atrocités contre Serbes et Juifs.
  • 13 avril : Pacte de neutralité de cinq ans signé entre l’URSS et le Japon.
  • 15 avril-5 mai : Grève des mineurs de la vallée du Jiu en Roumanie.
  • 17 avril : L’armée yougoslave capitule et des dizaines de milliers de soldats yougoslaves entrent dans la clandestinité. Le royaume est démembré. L’Italie obtient la Dalmatie, une partie de la Slovénie et le Monténégro. L’Allemagne nazie prend le reste de la Slovénie, la Hongrie l’ouest de la province serbe de Voïvodine et la Bulgarie la majeure partie de la Macédoine. Les Allemands installent un gouvernement de collaborateurs en Serbie sous l’autorité du général Milan Nedić.
  • 20 avril : Alfred Rosenberg est nommé ministre du Reich pour les territoires occupés d’Europe de l’Est.
  • 27 avril : Athènes est occupée par des troupes allemandes. Le drapeau allemand flotte sur l'Acropole. Georges II de Grèce et son gouvernement quittent Athènes pour Le Caire. La résistance grecque lutte contre l’occupant allemand (1941-1944).
  • 28 avril : Fin de la bataille de Grèce.
  • 10 mai : Rudolf Hess, un des seconds d’Hitler, atterrit en Écosse au terme d’une épopée aérienne rocambolesque. Il propose aux Britanniques, qui l’ont arrêté, une alliance contre la Russie soviétique, mais il est désavoué par Hitler qui le déclare fou.
  • 16 mai : Fin du Blitz.
  • 17 mai : L’Union avec le Danemark est rompue unilatéralement par les Islandais. Sveinn Björnsson se fait élire régent d’Islande par le Parlement.
  • 20 mai-1er juin : Victoire de l'Axe à la bataille de Crète.
  • 21 mai : Richard Sorge, journaliste allemand à Tôkyô et espion soviétique, prévient Staline de l’imminence de l’attaque de l’URSS mais Staline refuse d’y croire.
  • 4 juin : Mort à Doorn (Pays-Bas) de l’ex-empereur d’Allemagne Guillaume II.
  • 7 juin : Traité entre l'Espagne et Saint-Siège : Le Vatican restaure le droit de patronage assorti d’un « serment de fidélité à l’État espagnol » prêté par les nouveaux évêques.
  • 22 juin : Déclenchement de l’opération Barbarossa. L’Allemagne envahit l’Union soviétique à l’aube. Les Roumains, alliés à l’Allemagne, envahissent la Moldavie (1941-1944). La Finlande, la Hongrie, l’Albanie et d’autres satellites de l’Axe déclarent la guerre à l’Union soviétique. Churchill et Staline signent un traité d’alliance engageant leurs deux pays à lutter ensemble jusqu’à la victoire sur le nazisme. Le Royaume-Uni et les États-Unis étendent l’aide matérielle à l’Union soviétique. Le programme d’aide américain, appelé loi prêt-bail, fourni à l’URSS 12 milliards de dollars en équipement et en nourriture. Lituanie. : Les Allemands envahissent et pillent le pays, et éliminent plus de 200 000 personnes. La Pologne orientale, la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie sont occupées par l’Allemagne de juin 1941 à 1945.
  • 23 juin-27 juin : Bataille de Rosienie ou Raseiniai (23-25 juin) sur la Dubysa lors de l'opération Barbarossa
  • 27 juin : En dépit du message de Molotov l’assurant des intentions non hostiles de l’Union soviétique à son égard, et suite au bombardement de Kassa (Košice) par des avions non identifiés, la Hongrie déclare la guerre à l’Union soviétique.
  • 29 juin : Hitler fait d’Hermann Göring son unique successeur.
  • 1er juillet : Prise de Rīga par les troupes allemandes.
  • 7 juillet : Résistance des tchetniks (royalistes serbes) sous la direction du général Draza Mihailovic. Les partisans lancent leur première attaque contre les Allemands.
  • 8 juillet : La Yougoslavie est dissoute par l'Axe.
  • 10 juillet : Début de la bataille de Smolensk (fin le 10 septembre).
  • 18 juillet : Les troupes roumaines réoccupent la Bessarabie et la Bucovine.
  • 30 juillet : Accord Sikorski-Maïski. Après l’attaque allemande contre l’Union soviétique, un accord militaire entre le gouvernement polonais en exil et Staline aboutit à la formation d’une nouvelle armée polonaise recrutée parmi les prisonniers de guerre des Soviétiques.
  • Juillet
  • Début de la déportation systématique des Juifs au Pays-Bas (fin en septembre 1943). 100 000 Juifs néerlandais (sur 140 000) disparaîtront dans les camps de la mort.
  • Mussolini envoie 60 000 Italiens sur le front russe sous le commandement du général Messe, qui seront décimés par l’armée rouge et par le froid.
  • 7 août : Staline est nommé commandant en chef des forces soviétiques. Au cours de la fin de l’été et de l’automne 1941, les Allemands s’enfoncent profondément en Union soviétique, s’attaquant à Leningrad, Moscou et l’Ukraine. Alors que l’Armée rouge chancelle sous les coups de boutoir des armées allemandes, Staline déploie des efforts titanesques pour soustraire les usines et les ouvriers à la progression de l’envahisseur et les réinstalle dans l’Oural. Ce qui ne peut être déplacé est en grande partie détruit selon la politique de la terre brûlée.
  • 8 aout : Troisième loi antijuive en Hongrie.
  • 14 août : 15 divisions roumaines passent le Dniestr et participent à la prise d’Odessa aux côtés du Reich (16 octobre). 70 000 Roumains sont tués ou blessés.
  • 15 août : Les Allemands font main basse sur l'Ukraine.
  • 16 août : Lancement aux États-Unis du premier Liberty ship, l'Ocean Vanguard, navire de transport destiné à approvisionner l’Angleterre et les alliés continentaux.
  • Août : Campagne d’extermination des Serbes par les nationalistes croates.
  • 1er septembre : Étoile jaune en Allemagne
  • 1er septembre : En Allemagne, tous les Juifs de plus de six ans devront porter une étoile jaune.
  • 8 septembre : Leningrad est encerclée.
  • 15 septembre : Le siège de Leningrad commence. La ville est assiégée jusqu’en janvier 1944 et les pertes y dépasseront 1 250 000 personnes.
  • 19 septembre : Kiev est prise. Les Allemands s’emparent de l’Ukraine jusqu’à la Volga dans l’espoir de couper Moscou et Leningrad du Caucase et de l’Asie du Sud-Ouest.
  • 25 septembre : Création de l’Institut national industriel (Instituto Nacional de Industria) pour relancer l’économie dans l’autarcie en Espagne.
  • 27 septembre, Grèce occupée : Création de l’EAM, le Font national de libération, contrôlé par les communistes et concurrent d’un mouvement de résistance fondé par des militaires, l’EDES.
  • 29 septembre : Exécution de 35 000 Juifs à Babi Yar, en Ukraine, en représailles d’un acte de sabotage.
  • Début de la Première Conférence de Moscou (fin le 1er octobre)
  • Septembre : Lluis Companys, ancien président de la généralité de Catalogne, est extradé de France par les nazis et exécuté le 15 octobre.
  • 2 octobre : Début de la bataille de Moscou. Les troupes allemandes avancent sur Moscou.
  • 16 octobre : Odessa est prise par les troupes allemandes et roumaines.
  • 27 octobre : L'armée roumaine massacre les Juifs d'Odessa.
  • 23 novembre : À Auschwitz, première utilisation des chambres à gaz pour tuer des Juifs.
  • 5 décembre : L’avance allemande sur Moscou est stoppée par l’Armée rouge.
  • 7 décembre : Le Royaume-Uni déclare la guerre au Royaume de Roumanie.
  • 7 décembre : Décret Nuit et brouillard signé par le maréchal Wilhelm Keitel.
  • 8 décembre : Le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Empire du Japon.
  • 11 décembre : L’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis.
  • 13 décembre : La Hongrie déclare la guerre aux États-Unis.
  • 26 décembre : Le Duce tente de mener une « relève » des anciens dirigeants du parti faciste par des jeunes ; Aldo Vidussoni, 26 ans, est nommé à la tête du PNF.
  • Décembre-Janvier : Contre-offensive soviétique durant l’hiver.

Royaume-Uni : Mise en place du « système Utility », qui rationne et normalise tous les articles de consommation courante, des vêtements au mobilier (1941-1942). Italie : Pour combler le déficit croissant du budget de l’État, les impôts se multiplient. Le manque de matières premières conduit à la réquisition et la réglementation des matériaux stratégiques (cuivre, fer, nickel, étain). L’usage du papier et la consommation d’électricité sont limités. Après l’ouverture du front oriental, Hitler n’envoie plus ni matériel, ni carburant, ni hommes en Italie (fin 1941). Portugal : Loi de Salazar limitant les investissements étranger. Des centaines de milliers de Tchèques sont envoyés dans les usines allemandes à partir de 1941. 230 000 personnes sont détenues en Espagne (normalement 10 000). La Phalange espagnole est dessaisie du ministère de l’Information. Interdiction du divorce, mariage religieux obligatoire en Espagne. Synagogue mise à sac et incendiée à Bucarest.

France

Arts et culture
En novembre, plusieurs peintres et sculpteurs français (dont Kees Van Dongen, Maurice de Vlaminck, André Derain, André Dunoyer de Segonzac et Paul Belmondo) se rendent en Allemagne pour un voyage organisé par les services de propagande à Paris.

Naissances en 1941

  • 3 janvier : Van Dyke Parks, musicien américain.
  • 5 janvier : Hayao Miyazaki, réalisateur japonais de dessins animés.
  • 6 janvier : Philippe Busquin, homme politique belge.
  • 7 janvier : Frederick D. Gregory, astronaute américain.
  • John E. Walker, chimiste britannique, prix Nobel de chimie en 1997.
  • 8 janvier : Boris Vallejo, illustrateur péruvien. Graham Chapman, acteur britannique, ancien membre des Monty Python († 4 octobre 1989).
  • 9 janvier : Joan Baez, chanteuse américaine.
  • 14 janvier : Faye Dunaway, actrice américaine.
  • 15 janvier : Captain Beefheart, musicien américain.
  • 18 janvier : David Ruffin, chanteur († 1991).
  • 21 janvier : Plácido Domingo, ténor espagnol.
  • 30 janvier : Dick Cheney, homme d'affaires et homme politique américain.
  • 31 janvier : Dick Gephardt, politicien américain.
  • 5 février : Kaspar Villiger, homme politique et ancien conseiller fédéral suisse.
  • 8 février : Nick Nolte, acteur.
  • 13 février : Sigmar Polke, peintre.
  • 14 février : Donna Shalala, femme politique américaine.
  • 17 février : Julia McKenzie, actrice. Gene Pitney, chanteur américain († 5 avril 2006).
  • 20 février : Buffy Sainte-Marie, compositrice et actrice canadienne.
  • 26 février : Tony Ray-Jones, photographe britannique († 1972).
  • 27 février : Gabriel Zubeir Wako, cardinal soudanais, archevêque de Khartoum.
  • 4 mars : Adrian Lyne, réalisateur et producteur britannique.
  • 8 mars : Wilfrid Fox Napier, cardinal sud-africain, archevêque de Durban.
  • 14 mars : Wolfgang Petersen, cinéaste.
  • 15 mars : Mike Love, musicien des (Beach Boys).
  • 16 mars : Bernardo Bertolucci, cinéaste.
  • 18 mars : Wilson Pickett, chanteur américain.
  • 21 mars : Dirk Frimout, spationaute belge.
  • 28 mars : Bernadette Després, dessinatrice de bande dessinée française.
  • 30 mars : Wasim Sajjad, président du Pakistan.
  • 10 avril : Gilles de Robien, homme politique français.
  • 11 avril : Frederick H. Hauck, astronaute américain.
  • 13 avril : Jean-Marc Reiser dit Reiser, dessinateur français († 5 novembre 1983).
  • 17 avril : Billy Fury, chanteur britannique.
  • 20 avril : Ryan O'Neal, acteur américain.
  • 20 avril : Jacques Ramouillet, alpiniste Français.
  • 24 avril : John Williams, guitariste australien.
  • 29 avril : Gérard Daucourt, évêque catholique français, évêque de Nanterre.
  • 5 mai : Alexandre Ragouline, hockeyeur russe († 17 novembre 2004).
  • 13 mai : Senta Berger, actrice suédoise.
  • Ritchie Valens, chanteur américain († 1959).
  • 20 mai : Maria Liberia-Peters, femme politique, ancien premier ministre Antilles néerlandaises).
  • 21 mai : Anatoli Levchenko, cosmonaute ukrainien († 6 août 1988).
  • 24 mai : Bob Dylan, chanteur américain.
  • 28 mai : Diego Puerta, matador espagnol.
  • 2 juin : Charlie Watts, actuel musicien et batteur des Rolling Stones.
  • 5 juin : Martha Argerich, pianiste argentine.
  • 8 juin : George Pell, cardinal australien, archevêque de Sydney.
  • 10 juin : Jérôme Martin, évêque catholique français, évêque émérite de Berbérati en République centrafricaine.
  • 12 juin : Chick Corea, pianiste de jazz et jazz-rock.
  • 18 juin : Lygia Kraag-Keteldijk, femme politique surinamaise, ancien ministre du Surinam.
  • 20 juin : Maria Liberia-Peters femme politique, ancien Premier ministre des Antilles Néerlandaises. Ulf Merbold, spationaute allemand.
  • 25 juin : Denys Arcand, scénariste et réalisateur canadien.
  • 27 juin : Krzysztof Kieślowski, cinéaste polonais.
  • 2 juillet : Albina du Boisrouvray, journaliste, productrice, action humanitaire.
  • 10 juillet : Alain Krivine, homme politique français d'extrême-gauche.
  • 17 juillet : Jean-Claude Bourret, journaliste-(écrivain) français.
  • 19 juillet : Charles Villeneuve, journaliste français.
  • 20 juillet : Vladimir Liakhov, spationaute ukrainien.
  • 28 juillet : Riccardo Muti, chef d'orchestre italien.
  • 30 juillet : Paul Anka, chanteur canadien.
  • 1er août : Anne-Marie Simond, écrivain, dessinatrice de bande dessinée suisse.
  • 3 août : Grzegorz Rosinski, dessinateur de bande dessinée polonais.
  • 5 août : Leonid Kizim, cosmonaute ukrainien.
  • 6 août : Goudji, sculpteur et orfèvre français.
  • 12 août : Jean Drucker, français, directeur de M6.
  • 25 août : Vincent Landel, évêque catholique français, archevêque de Rabat (Maroc).
  • 27 août : Iouri Malychev, cosmonaute soviétique († 1999).
  • 9 septembre : Otis Redding, chanteur américain. Dennis Ritchie, pionnier de l'informatique, concepteur du langage C.
  • 10 septembre : Stephen Jay Gould paléontologue américain.
  • 13 septembre : Pierre Barthes, joueur de tennis français.
  • 15 septembre : Miroslaw Hermaszewski, spationaute polonais. Youri Norstein, cinéaste d'animation russe.
  • 4 octobre : Anne Rice, écrivain.
  • 5 octobre : Eduardo Duhalde, président d'Argentine.
  • 13 octobre : Paul Frederic Simon auteur-compositeur-interprète, un des membres du duo Simon & Garfunkel.
  • 5 novembre : Arthur Garfunkel, chanteur, membre du duo Simon & Garfunkel
  • 7 novembre : Angelo Scola, cardinal italien, patriarche de Venise.
  • 25 novembre : Jean-Michel di Falco, évêque catholique français, évêque de Gap.
  • 9 décembre : Beau Bridges, acteur.
  • 10 décembre : Christian Charles Emig, C. C. Emig, océanographe biologiste.
  • 13 décembre : Catherine Tasca, femme politique, sénateur, ancien ministre.
  • 17 décembre : André Lacrampe, évêque catholique français, archevêque de Besançon.
  • 23 décembre : Tim Hardin, musicien. Irene Avaalaaqiaq, artiste inuit.

Décès en 1941

  • 4 janvier : Henri Bergson, philosophe français (° 18 octobre 1859).
  • 5 janvier : Amy Johnson, aviatrice britannique.
  • 6 janvier : Efisio Giglio-Tos, photographe et universitaire italien, fondateur de la Corda Fratres (° 2 janvier 1870).
  • 8 janvier : Lord Baden-Powell, fondateur du scoutisme.
  • 13 janvier : James Joyce, écrivain irlandais.
  • 15 janvier : Léona Delcourt, française connue sous le nom de Nadja (° 23 mai 1902).
  • 29 janvier : Ioánnis Metaxás, homme politique grec, à Athènes.
  • 20 février : La Bolduc, auteur-compositrice-interprète, harmoniciste, violoneuse québécoise (° 1894).
  • 21 février : Guerrita (Rafael Guerra Bejarano), matador espagnol (° 6 mars 1862).
  • 28 février : l'ex-roi Alphonse XIII d'Espagne, duc de Tolède, aîné des Capétiens et chef de la maison de France.
  • 11 mars : Karl Joseph Schulte, cardinal allemand, archevêque de Cologne (° 14 septembre 1871).
  • 28 mars : Virginia Woolf, écrivain britannique.
  • 13 avril : Annie Jump Cannon, astronome américaine.
  • 16 avril : Émile Bernard, peintre postimpressionniste.
  • 22 avril : Sisowath Monivong, roi du Cambodge (° 1875).
  • 15 mai : Franck Bridge, compositeur britannique.
  • 30 mai : Pascual Márquez, matador espagnol (° 22 octobre 1914).
  • 5 juin : Guillaume II d'Allemagne, dernier empereur Allemand et dernier roi de Prusse de 1888 à 1918 (° 1859).
  • 6 juin : Louis Chevrolet, coureur/constructeur automobile américain d'origine suisse.
  • 29 juin : Ignacy Paderewski, pianiste, compositeur et homme politique polonais (° 6 novembre 1860).
  • 11 juillet : sir Arthur John Evans, archéologue britannique.
  • 26 juillet : Marx Dormoy, homme politique français (° 1er août 1888).
  • 7 août : Rabindranath Tagore, poète, écrivain indien.
  • 14 août : Maximilien Kolbe, homme d'église polonais (° 7 janvier 1894).
  • 22 octobre : Louis Marcoussis, peintre et graveur polonais naturalisé français (° 14 novembre 1878).
  • 25 octobre : Robert Delaunay, peintre français.
  • 6 novembre : Maurice Leblanc, écrivain français.
  • 8 novembre : Gaetano Mosca, sociologue, philosophe, journaliste et homme politique italien (° 1er avril 1858).
  • 12 novembre : Leo Graetz, physicien allemand (° 26 septembre 1856).
  • 18 novembre : Émile Nelligan, poète québécois.*
  • 15 décembre : Gabriel Péri, homme politique français, résistant pendant la guerre.

Abdelaziz Al Saoud Abdallah ben

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Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud (né le 1er août 1924 à Ryad et mort le 23 janvier 2015 à Riyad) est, du 1er août 2005 à sa mort, roi d'Arabie saoudite, gardien des deux saintes mosquées. Membre de la dynastie al-Saoud, fils du roi Abdelaziz, dit Ibn Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite moderne, et de Fahda bint Assi Al Churaym. Il a été le prince héritier et le régent, de facto de 1995 à 2005, de l'Arabie saoudite, avant de succéder à son demi-frère ainé Fahd. Il est, d'après le classement effectué par le magazine américain Forbes, la septième personne la plus influente au monde. Il est par ailleurs le troisième souverain le plus riche du monde, avec une fortune estimée à 18,5 milliards de dollars en 2015, selon Forbes. La télévision d'État annonce sa mort arrivée le 23 janvier 2015 à 1 h (heure de Riyad), d'une pneumonie.

Abdelaziz Al Saoud Abdallah benAbdelaziz Al Saoud Abdallah ben

Sa mère, Fahda bint Assi Al Churaym, est issue de la branche Abde de la tribu des Chammar, une des plus importantes du Moyen-Orient et dont fait partie le clan Al Rachid, ennemis héréditaires des Saoud. Elle est veuve de Saoud ben Abdelaziz ben Mutaïb Al Rachid, émir de Haïl (1910-1920), assassiné en 1920 par son cousin et successeur Abdallah ben Mutaïb ben Abdelaziz Al Rachid. Après la chute de la dynastie Al Rachid (1921), leur vainqueur Abdelaziz ben Abderrahman Al Saoud dit ibn Saoud (1880-1953), émir du Nejed et futur roi de l'Arabie saoudite, pour asseoir définitivement sa conquête et la domination de la dynastie des Al Saoud, se montre magnanime vis-à-vis des vaincus, et prend Fahda comme douzième épouse, dont le roi Abdallah est le seul fils (le dixième fils du roi Abdelaziz).

Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, en compagnie du vice-président américain Dick Cheney, de l'ancien président George H. W. Bush et de l'ancien secrétaire d'État Colin Powell en Arabie saoudite en août 2005. Dès 1982, suite à son intronisation et suivant, en cela, la règle successorale, le nouveau roi Fahd lui avait octroyé le titre de prince héritier, parce qu'il était le plus âgé des frères après lui. En 1996, il l'a installé à la tête du royaume en le nommant régent. Le prince Abdallah a eu un rôle, peu médiatisé mais actif, dans la diplomatie de la région ; il a offert sa médiation entre la Syrie et la Jordanie en 1980; il eut un rôle décisif dans l'accord de Taëf, qui mit un terme à la guerre civile au Liban en 1989. Enfin, il s'est rapproché de ses voisins iraniens, comme en témoigne la visite officielle du président Mohammad Khatami en Arabie en 1999.

Il a entamé quelques timides réformes politiques en organisant des élections municipales ou en limitant les privilèges des quelque 25 000 membres de la famille royale. Il a suivi le courant de la mondialisation en privatisant depuis 1997 une partie du secteur pétrolier saoudien. (L'Arabie saoudite est le premier producteur et exportateur mondial de pétrole). Le lundi 1er août 2005, il devient roi à l'âge de 82 ans à la mort de son demi-frère Fahd disparu à l'âge de 84 ans d'une pneumonie. Son demi-frère, le prince Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, ministre de la Défense depuis 1962, devient prince héritier. Mais ce dernier décède le 22 octobre 2011 à New York, alors qu'il y suivait un traitement contre le cancer du colon. Plus récemment, il décide la construction près de Djeddah de la KAUST, une université des sciences et technologies dotée de 10 milliards de dollars de budget la plaçant au 6e rang mondial. Sous son règne, il a activement promu le dialogue inter-religieux, en recherchant les voix modérées du Moyen-Orient et en ouvrant un canal diplomatique vers les autres nations et civilisations non-arabes.

Pendant la vague de protestations et révolutions dans le monde arabe en 2010-2011, il apporte son soutien au président Moubarak avant sa démission, et accorde l'asile politique au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Alors que des appels à manifester ont été lancés en Arabie saoudite, le roi prend des mesures sociales à hauteur de 36 milliards de dollars. Pour l'occasion, il rentre au pays après trois mois d'absence. Les mesures qu'il annonce comprennent des allocations pour les chômeurs et les étudiants, des primes pour les fonctionnaires et des aides pour le logement notamment. Il gracie également des prisonniers. Le 25 septembre, le roi prend une mesure historique en accordant le droit de vote et le droit d'éligibilité aux femmes pour les élections municipales, seul type d'élection existant dans ce pays. Le roi annonce aussi qu'il nommera six femmes dans son Assemblée consultative, alors que jusqu'alors les 150 membres étaient tous des hommes. Il a eu neuf épouses, quinze fils et vingt filles.

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