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Ljungqvist Ida

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Ida Ljungqvist est un modèle féminin à double nationalité (Tanzanienne et Suédoise).

Ljungqvist Ida Ljungqvist Ida

Elle est apparue dans le magazine Playboy comme Playmate of the Month en mars 2008, puis comme Playmate de l'Année 2009 : elle est la première née en Afrique et la seconde suédoise1 à accéder à ce titre. Elle est également la première Playmate of the Year à dédier publiquement son titre à l'action philanthropique des organisations charitables sans but lucratif. Ida est née en Tanzanie d'une mère tanzanienne et d'un père suédois. 

Elle travaillait dans un magasin de vêtements de la chaîne bebe store à Beverly Hills lorsqu'elle fut repérée en 2007 par Sara Jean Underwood, la Playmate de l'Année 2008 ; celle-ci en parla à Holly Madison, compagne de Hugh Hefner, qui lui proposa de poser pour le magazine. Elle accepta mais ses parents ne furent pas ravis, et sa mère refusa de lui parler pendant un mois ; à la fin, ils virent cependant les photos et les trouvèrent belles.


Underwood Sara Jean

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Sara Jean Underwood, née le 26 mars 1984 à Portland aux États-Unis, est une mannequin et actrice américaine. Elle fut élue Playmate du mois de juillet 2006 puis Playmate de l'année 2007.

Underwood Sara Jean

Filmographie

  • Big Movie (2007) : Pirate Wench
  • Super blonde (2008) : elle-même
  • Two Million Stupid Women (2009) : Ginger
  • Miss March (2009) : elle-même
  • Le Dit d'Aka (en) (2009) : Tracey
  • Zellwood (2009) : Katie

Télévision

  • Attack of the Show
  • Bridget's Sexiest Beaches, invitée de l'épisode 2 de la saison 1 intitulé « Croatia »

Sanches Stacy

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Stacy Sanches ou Stacy Sanchez (née le 4 septembre 1973 à Dallas) est un mannequin, modèle de charme et actrice américaine.

Sanches Stacy Sanches Stacy

Elle a été désignée playmate du mois de mars 1995 puis playmate de l'année 1996 par le magazine Playboy. Elle est aussi apparue comme playmate du mois de juin 1996 dans l'édition allemande de Playboy. Stacy est la sœur du top model Kim Sanches, avec laquelle elle est apparue occasionnellement dans des vidéos Playboy, notamment "Sisters" (1995) ou "Wet & Wild: Bottoms Up" (1996).

 

Filmographie

  • Bikini Bash (2001)
  • Desperate But Not Serious (1999)
  • On the Line (1984)

Apparitions dans Playboy

  • Playboy's Sexy 100, février 2003
  • Playboy's Playmates in Bed, octobre 2000 - pages 14-15
  • Playboy's Celebrating Centerfolds Vol. 3, octobre 1999
  • Playboy's Voluptuous Vixens Vol. 3, octobre 1999
  • Playboy's Playmate Tests, juin 1999 - pages 24-27
  • Playboy's Girls of Summer, juin 1999
  • Playboy's Playmates in Bed, février 1999 - pages 22-25, 80-81
  • Playboy's Girlfriends, juillet 1998 - pages 18-19, 88-91
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 60, mars 1998 - pages 6-7
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 58, novembre 1997 - Mizuno, pages 44-45
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 51, septembre 1996
  • Playboy's Playmate Review Vol. 12, juin 1996 - pages 20-27
  • Playboy's Sexy Swimsuits, février 1996 - pages 4-7, 38, 54-55, 60, 70-71, 92-93

Harper Hannah

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Hannah Harper, née le 4 juillet 1982 dans le Devon, est une actrice de films pornographiques, mannequin, et réalisatrice anglaise.

Harper Hannah Harper Hannah

En 2000, Hannah commença le mannequinat à Londres. Les années suivantes, Elle alla à Los Angeles pour faire des séances photos puis déménagea pour cette ville. Elle est apparue plusieurs fois dans les magazines pour adulte High Society et Club International. En outre, elle a été désignée Pet of the Month par le magazine Penthouse en avril 2002. Hannah est apparue dans quelques vidéos pornographiques muettes et amateurs avant de travailler avec Ben Dover pour son premier film professionnel. Elle signa alors des contrats d'exclusivité avec les studios Legend Entertainment et Sin City (studio). Depuis 2008, elle a mis un terme à sa carrière pornographique et n'a plus joué que dans la série Co-Ed Confidential, entre 2007 et 2009, et deux téléfilms érotiques.

 

Filmographie 

  • 2008 : Fantasy All Stars 9
  • 2007 : Pussy Treasure
  • 2006 : Pink Paradise 1
  • 2005 : Anal Beauties
  • 2004 : Anal Delinquents 1
  • 2003 : Pussy Foot'n 7
  • 2002 : Les Campeuses de Saint-Tropez
  • 2001 : The 4 Finger Club 16

 

Cialini Julie Lynn

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Julie Lynn Cialini (née le 14 novembre 1970 à Rochester (NY, États-Unis) est un mannequin et une actrice américaine. Elle a été désignée playmate de l'année 1995 et playmate du mois de février 1994 par le magazine Playboy.

Cialini Julie Lynn Cialini Julie Lynn

Filmographie

  • American Crime (2004) : Diana Cox
  • Wolfhound (2002) : Siobahn
  • Voyeur beach (Watchful Eye) (2002) (TV) : Amber
  • Blue Heat: The Case of the Cover Girl Murders (1997) : la serveuse
  • South Beach Academy (1996) : Phyllis Glass
  • Cover Me (1996) : la serveuse
  • High Tide (Surfers détectives) (1994) : Annie
  • Un privé à Malibu (1995) : Alexa

Apparitions dans Playboy

  • Playboy's Celebrating Centerfolds vol. 1, décembre 1998 - couverture, page 24
  • Playboy's Playmate Tests, novembre 1998
  • Playboy's Nude Playmates, avril 1998 - pages 84-85
  • Playboy's Book of Lingerie, vol. 49 mai 1996
  • Playboy's Winter Girls, février 1996
  • Playboy's Book of Lingerie vol. 46, novembre 1995 - pages 48-49
  • Playboy's Book of Lingerie vol. 45, septembre 1995 - pages 3-7
  • Playboy's Playmate Review vol. 11, mai 1995 - couverture, pages 1, 14-23
  • Playboy's Supermodels, février 1995
  • Playboy's Great Playmate Search, janvier 1994

Freud Anna

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Anna Freud (Vienne, (Autriche) 3 décembre 1895 - Londres, 9 octobre 1982) fut une psychanalyste, née en Autriche, puis exilée en Angleterre en 1938, et naturalisée britannique. Elle était la fille de Sigmund et Martha Freud.

Anna et Sigmund Freud

Anna et Sigmund Freud

Anna Freud est la dernière enfant de Sigmund et Martha Freud. Sixième d'une fratrie nombreuse et dont la naissance n'est pas désirée, dans une famille où l'on attendait un homme, qui aurait eu la possibilité de faire des études, elle doit lutter pour être reconnue. Elle souffre d'anorexie. Ne pouvant entrer à l'université ou faire des études en raison de son sexe, elle suit une formation d'enseignante à l'école Montessori de Vienne et passe le concours pour devenir institutrice en 1914, devenant la seule fille de Freud qui exerce un métier. Elle est titularisée en 1917, année où elle est atteinte de tuberculose et enseigne jusqu'en 1920. Sa première analyse est menée par son père Sigmund Freud de 1918 à 1922 (puis une seconde analyse de 1924 à 1929) ce qui est qualifié par Jacques Van Rillaer d'analyse incestueuse.

En 1920, Sigmund Freud lui offre "l'anneau réservé aux membres du Comité" : une intaille montée sur un anneau d'or. Alors qu'elle pratique la psychanalyse depuis 1923 à Vienne, elle est acceptée comme membre de la Société psychanalytique de Vienne en 1924. D'après Plon et Roudinesco, à la suite de la rupture de Sigmund Freud avec Otto Rank en 1924, elle remplace celui-ci au comité secret, écrivant à Max Eitingon : " (le comité) me reçoit en tant que membre" (lettre du 4 décembre 1924). Selon Barratt, elle n'intègre le comité qu'à la mort de Karl Abraham, en 1926. Elle publie en 1936 Le moi et les mécanismes de défense, dans lequel elle reprend notamment des théorisations sur l'identification à l'agresseur, initiées par Sandor Ferenczi. Elle demeure tout au long de sa vie très proche de son père, affectivement et intellectuellement, devenant notamment, avec son frère Ernst, héritière légale des archives et de l’œuvre de S. Freud, après la mort de celui-ci en 1939.

C'est par la psychanalyse pour les enfants, qu'Anna Freud entra dans le mouvement psychanalytique en présentant un travail à ce sujet, le 31 mai 1922, devant la Société psychanalytique de Vienne (Wiener psychoanalytische Vereinigung) qui pour Ruth Menahem, est le propre cas d'Anna Freud. Son premier cas d'analyse d'enfant a été W. Ernest Freud, « l'enfant à la bobine », son neveu. Elle fonde en 1927 à Vienne, avec Eva Rosenfeld puis Dorothy Burlingham une école inspirée à la fois par la psychanalyse et par la pédagogie nouvelle, notamment la pédagogie par les projets. Elle est appuyée dans cette entreprise par August Aichhorn. L'école d'Hietzing (quartier de Vienne) existe jusqu'en 1932. En 1938, elle fonde une clinique de thérapie d'enfants, la Jackson Nursery. Après son exil en Angleterre et du fait de la guerre, elle ouvre une institution pour enfants, la Hampstead War Nursery, qu'elle tient avec D. Burlingham. Cette institution sert de laboratoire à ses recherches, et notamment l'amène à entreprendre une action de formation pour ses collaborateurs.

En 1927, elle écrit Introduction à la psychologie des enfants, point de départ d'un grand conflit avec Melanie Klein - elles ne partagent pas les mêmes conceptions. Pour Anna Freud, la psychanalyste doit avoir un rôle pédagogique et éducatif, alors que Mélanie Klein ambitionnait pour eux une technique - le jeu - épurée de ces objectifs. Cette divergence repose sur l'appréciation du Surmoi, très précoce chez Klein, plus tardif chez Anna Freud. Ces divergences deviennent plus importantes au moment de l'exil de la famille Freud à Londres où est installée M. Klein, et donneront lieu, après la mort de S. Freud, à des controverses au sein de la Société britannique de psychanalyse, entre 1941 et 1945. Anna Freud fut « la compagne de toute une vie » de Dorothy Burlingham. Celle-ci s'installe en 1929, avec ses quatre enfants, dans un appartement de l'immeuble viennois où habitent les Freud, et où Anna Freud a également un appartement. 

Contrairement à son père, Sigmund Freud, elle est convaincue que l'homosexualité est une « maladie », s'oppose à l'exercice de la psychanalyse par des homosexuels et le journaliste Matthew Campbell rapporte que selon Roudinesco, elle fut accusée, comme d'autres disciples de Freud, d'homophobie. Sa cure avec son père lui a fait « haïr sa propre homosexualité » tout en lui permettant de vivre une vie d'intellectuelle et de faire autorité dans le mouvement psychanalytique : elle a été conservatrice sur le plan moral parce qu'elle était dépositaire de l'orthodoxie. 

Pour Annie Fortems, son « discours quasi-homophobe » peut s'apparenter à une « haine de soi » qui lui a aussi permis de se protéger à une époque où l'homosexualité était illégale et où l'IPA au sein de laquelle Anna représentait l'un des principaux courants, étant hostile à cette pratique. D'après Maxime Foerster, elle est à la fois « lesbienne et homophobe ». Selon Jean Allouch, « l'homosexualité d'Anna » (une relation avec Lou Andréas Salomé qu'il qualifie de très éloignée du « lesbianisme actuel ») était encouragée par Sigmund Freud et connue de quelques-uns au moins de ses élèves (de Sigmund Freud ). D'après Michel Onfray, elle est "lesbienne". L'influence d'Anna Freud se manifeste aussi dans la psychologie du moi, école qui s'est beaucoup développée aux États-Unis. Elle est aussi une des psychanalystes de Marilyn Monroe.

Publications

  • (Chapitre de livre) « Fantasme d'être battu et rêverie » (1922), in M.-C. Hamon (éd), Féminité mascarade. Études psychanalytiques, Le Seuil, 1994.
  • Le Normal et le Pathologique chez l’enfant (traduit de l’anglais par Daniel Widlöcher), Gallimard, 1968.
  • L'Enfant dans la psychanalyse (traduit de l'anglais par Daniel Widlöcher, François Binous et Marie-Claire Calothy), avant propos de Daniel Widlöcher, Gallimard (collection « Connaissance de l'inconscient »), 1976
  • Le Moi et les mécanismes de défense, Presses universitaires de France, 2001 (ISBN 2130518346)
  • Le Traitement psychanalytique des enfants, Presses universitaires de France, 2002 (ISBN 2130527264)
  • Lettres à Eva Rosenfeld 1919-1937, éditées par Peter Heller, Hachette Littératures, 2003 (éd. anglaise 1992) (ISBN 201235727X)
  • Lou Andreas-Salomé, Anna Freud, A l'ombre du père. Correspondance 1919-1937, Hachette, 2006 (ISBN 2012357288)
  • Les Enfants malades (avec Thesi Bergmann), Toulouse, Privat.
  • Initiation à la psychanalyse pour les éducateurs, Toulouse, Privat.
  • Sigmund Freud, Anna Freud, Correspondance, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Fayard, 2012, (ISBN 9782213662299)

 

Burlingham Dorothy

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Dorothy Burlingham (New York, 11 octobre 1891 - Londres, 19 novembre 1979), est une psychanalyste d'enfants.

Burlingham Dorothy

Burlingham était la fille de l'artiste Louis Comfort Tiffany et la petite-fille de Charles Lewis Tiffany, fondateur de Tiffany & Co. Elle a fait son analyse à Vienne avec Theodor Reik puis Sigmund Freud et est devenue la compagne de sa fille Anna Freud. Elle a fondé la Hampstead Clinic de Londres en 1956 destinée à la clinique des enfants.

Stonehouse Ruth

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Ruth Stonehouse est une actrice, réalisatrice et scénariste américaine née le 28 septembre 1892 à Denver, Colorado (États-Unis), décédée le 12 mai 1941 à Hollywood (Californie).

Stonehouse RuthStonehouse Ruth

Filmographie

comme actrice

  • 1911 : Mr. Wise, Investigator
  • 1912 : The Browns Have Visitors : Mrs. Brown
  • 1912 : An Adamless Eden
  • 1912 : Twilight : Ruth
  • 1912 : Billy McGrath's Love Letters
  • 1912 : Neptune's Daughter : Helen, Walter's Sweetheart
  • 1912 : The End of the Feud
  • 1912 : Sunshine : Sunshine Roberts
  • 1912 : Chains : Ruth Keene
  • 1912 : From the Submerged
  • 1912 : Billy McGrath's Art Career
  • 1912 : Mr. Hubby's Wife
  • 1912 : The Stain : Fred's Sweetheart
  • 1912 : The Shadow of the Cross
  • 1912 : The Virtue of Rags
  • 1912 : His Birthday Jacket
  • 1912 : Giuseppe's Good Fortune
  • 1912 : Requited Love : The Dancer
  • 1913 : When Soul Meets Soul
  • 1913 : The Thirteenth Man
  • 1913 : The Laird of McGillicuddy
  • 1913 : The Broken Heart
  • 1913 : A Bottle of Musk
  • 1913 : An Old, Old Song
  • 1913 : The Pathway of Years
  • 1913 : The Spy's Defeat : Fredericka
  • 1913 : A Wolf Among Lambs
  • 1913 : The Little Mother
  • 1913 : The Unknown
  • 1913 : A Woman's Way
  • 1913 : The Good in the Worst of Us : Martha
  • 1913 : Let No Man Put Asunder
  • 1913 : Easy Payments
  • 1913 : Homespun
  • 1913 : The World Above
  • 1913 : Broken Threads United
  • 1913 : In Convict Garb
  • 1913 : A Ray of God's Sunshine
  • 1913 : Three Scraps of Paper
  • 1913 : Thy Will Be Done
  • 1913 : The Man Outside
  • 1913 : The Brand of Evil : Judith, his daughter
  • 1913 : The Heart of the Law
  • 1913 : The Ghost of Self
  • 1914 : The Long Cold Night
  • 1914 : The Hand That Rocks the Cradle
  • 1914 : The Girl from Thunder Mountain
  • 1914 : Fires of Fate
  • 1914 : The Daring Young Person
  • 1914 : The Counter-Melody
  • 1914 : Hearts and Flowers : Mrs. Russell
  • 1914 : The Hour and the Man
  • 1914 : The Conqueror
  • 1914 : Nearly Married
  • 1914 : The Grip of Circumstance
  • 1914 : Mongrel and Master : Ruth Stone
  • 1914 : The Other Girl : Ruth Thomas
  • 1914 : Let No Man Escape
  • 1914 : The Man for A' That : Ruth Davis
  • 1914 : Ashes of Hope : Zalata
  • 1914 : Blood Will Tell
  • 1914 : An Angel Unaware
  • 1914 : Trinkets of Tragedy : Miriam
  • 1914 : The Night Hawks : Mildred Varing
  • 1914 : One Wonderful Night
  • 1914 : Her Trip to New York
  • 1914 : The Motor Buccaneers
  • 1914 : The Masked Wrestler
  • 1914 : The Fable of Lutie, the False Alarm
  • 1914 : Sparks of Fate : Ruth
  • 1914 : A Splendid Dishonor : Julia
  • 1914 : The Real Agatha : Miss Marsh
  • 1914 : Mother o' Dreams
  • 1914 : The Unplanned Elopement : Dorothy
  • 1914 : The Servant Question
  • 1914 : The Battle of Love : Bessie Wells
  • 1915 : Does the Woman Forget?
  • 1915 : The Conflict
  • 1915 : Surgeon Warren's Ward
  • 1915 : The Misjudged Mr. Hartley
  • 1915 : Lieutenant Governor : Helen Rathbawn
  • 1915 : The Creed of the Klan
  • 1915 : Third Hand High
  • 1915 : A Romance of the Night
  • 1915 : The Amateur Prodigal
  • 1915 : The Surprise of My Life
  • 1915 : The Dance at Aleck Fontaine's
  • 1915 : The Fable of the Divine Spark That Had a Short Circuit
  • 1915 : The Man in Motley
  • 1915 : The Fable of the Galumptious Girl
  • 1915 : The Wood Nymph : Meta
  • 1915 : The Fable of the Men at the Women's Club
  • 1915 : A Night in Kentucky
  • 1915 : The Profligate
  • 1915 : The Fable of the Highroller and the Buzzing Blondine
  • 1915 : Otherwise Bill Harrison
  • 1915 : The Fable of the Two Sensational Failures
  • 1915 : Above the Abyss
  • 1915 : The Slim Princess : Princess Kalora
  • 1915 : The Gilded Cage
  • 1915 : The Romance of an American Duchess
  • 1915 : A Dignified Family
  • 1915 : Temper
  • 1915 : The Call of Yesterday
  • 1915 : When My Lady Smiles
  • 1915 : The Fable of Hazel's Two Husbands and What Became of Them
  • 1915 : Darling Dandy
  • 1915 : Inheritance
  • 1915 : The Spider
  • 1915 : Miss Freckles
  • 1915 : The Crimson Wing
  • 1915 : The Papered Door
  • 1915 : The Alster Case : Beatrice
  • 1915 : Brought Home
  • 1916 : The Law and the Lady
  • 1916 : Angels Unaware
  • 1916 : Destiny
  • 1916 : The Phone Message
  • 1916 : Love Never Dies : Cecile, the Woman
  • 1916 : Kinkaid, Gambler : Nellie Gleason
  • 1917 : Fighting for Love : Sylvia
  • 1917 : Love Aflame : Betty Mason
  • 1917 : Dorothy Dares
  • 1917 : The Heart of Mary Ann : Mary Ann
  • 1917 : The Saintly Sinner : Jane Lee
  • 1917 : Mary Ann in Society
  • 1917 : The Stolen Actress
  • 1917 : Tacky Sue's Romance
  • 1917 : Daredevil Dan
  • 1917 : A Limb of Satan
  • 1917 : Follow the Girl : Hilda Swanson
  • 1917 : The Winning Pair
  • 1917 : The Edge of the Law : Nancy Glenn
  • 1917 : A Walloping Time
  • 1917 : A Phantom Husband : Jessie Wilcox
  • 1919 : Rosalind at Redgate : Rosalind
  • 1919 : The Masked Rider : Ruth Chadwick, Harry's sweetheart
  • 1919 : The Four-Flusher : Suzanne Brooks
  • 1919 : The Red Viper : Mary Hogan
  • 1920 : The Master Mystery : Zita Dane
  • 1920 : Parlor, Bedroom and Bath : Polly Hathaway
  • 1920 : The Hope : Olive Waltburn
  • 1920 : Are All Men Alike? : Ruby Joyce
  • 1920 : Cinderella's Twin : The Lady
  • 1920 : The Land of Jazz : Nancy Lee
  • 1921 : I Am Guilty : London Hattie
  • 1921 : Don't Call Me Little Girl : Joan Doubleday
  • 1921 : Mother o' Dreams
  • 1921 : Lorraine of the Timberlands
  • 1921 : The Honor of Ramirez
  • 1921 : The Spirit of the Lake
  • 1921 : The Heart of Dorean
  • 1923 : The Flash
  • 1923 : Flames of Passion : Jimmie
  • 1923 : Lights Out : 'Hairpin' Annie
  • 1923 : The Way of the Transgressor : Alma Barclay
  • 1924 : A Girl of the Limberlost : Freckles' Wife
  • 1924 : Broken Barriers : Ethel Durland
  • 1925 : Straight Through : Mary Snowden
  • 1925 : A Two-Fisted Sheriff : Midge Blair
  • 1925 : Fifth Avenue Models : Mrs. Fisk
  • 1925 : The Fugitive : The Girl
  • 1925 : Blood and Steel : Vera
  • 1925 : The Scarlet West : Mrs. Custer
  • 1925 : Ermine and Rhinestones : Peggy Rice
  • 1926 : The Wives of the Prophet : Rachael
  • 1926 : Broken Homes
  • 1926 : False Pride
  • 1927 : The Ladybird : Lucille
  • 1927 : Poor Girls : Katherine Warren / Texas Kate
  • 1927 : The Satin Woman : Claire
  • 1928 : The Ape
  • 1928 : The Devil's Cage : Marcel

comme réalisatrice

  • 1917 : Dorothy Dares
  • 1917 : The Heart of Mary Ann
  • 1917 : Mary Ann in Society
  • 1917 : The Stolen Actress
  • 1917 : Tacky Sue's Romance
  • 1917 : Puppy Love
  • 1917 : Daredevil Dan
  • 1917 : A Limb of Satan
  • 1917 : A Walloping Time
  • 1919 : Rosalind at Redgate

comme scénariste

  • 1917 : Puppy Love

Storm Gale

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Gale Storm, née le 5 avril 1922 à McDade (Texas) et morte le 27 juin 2009 à Danville (Californie), est une actrice américaine.

Storm Gale Storm Gale Storm Gale

Filmographie

  • 1940 : Tom Brown étudiant (Tom Brown's School Days) : Effie
  • 1940 : One Crowded Night : Annie Mathews
  • 1941 : Uncle Joe : Clare
  • 1941 : City of Missing Girls : Mary Phillips
  • 1941 : Saddlemates : Susan Langley
  • 1941 : Gambling Daughters : Lillian Harding
  • 1941 : Let's Go Collegiate : Midge
  • 1941 : Jesse James at Bay : Jane Fillmore, 'St. Louis Journal' Reporter
  • 1941 : Red River Valley (en) : Kay Sutherland
  • 1942 : Freckles Comes Home : Jane Potter
  • 1942 : Man from Cheyenne : Judy Evans
  • 1942 : Lure of the Islands : Maui
  • 1942 : Smart Alecks : Ruth
  • 1942 : Foreign Agent : Mitzi Mayo
  • 1942 : Rhythm Parade : Sally Benson
  • 1943 : Cosmo Jones, Crime Smasher : Susan
  • 1943 : Revenge of the Zombies : Jennifer Rand
  • 1943 : Nearly Eighteen : Jane
  • 1943 : Campus Rhythm : Joan Abbott, aka Susie Smith
  • 1943 : Where Are Your Children? : Judy
  • 1945 : L'Espoir de vivre (Forever Yours) : Joan Randall
  • 1945 : G.I. Honeymoon : Ann
  • 1945 : Sunbonnet Sue : Sue Casey
  • 1946 : Swing Parade of 1946 (en) de Phil Karlson : Carol Lawrence
  • 1947 : C'est arrivé dans la cinquième avenue (It Happened on 5th Avenue) de Roy Del Ruth : Trudy O'Connor
  • 1948 : Le Bourgeois téméraire (The Dude Goes West) : Liza Crockett
  • 1948 : Walk a Crooked Mile (en) de Gordon Douglas : Voice on Tape Recorder
  • 1949 : Panique sauvage au far-west (Stampede) : Connie Dawson
  • 1949 : Abandoned : Paula Considine
  • 1950 : Curtain Call at Cactus Creek : Julie Martin
  • 1950 : The Kid from Texas : Irene Kain
  • 1950 : The Underworld Story (en) de Cy Endfield : Catherine 'Cathy' Harris
  • 1950 : Between Midnight and Dawn : Katharine 'Kate' Mallory
  • 1950 : Hollywood Theatre Time (série TV)
  • 1951 : Al Jennings of Oklahoma : Margo St. Claire
  • 1951 : The Texas Rangers : Helen Fenton
  • 1952 : Woman of the North Country : Cathy Nordlund
  • 1956 : The Gale Storm Show (série TV) : Susanna Pomeroy (unknown episodes, 1956-1960)

Jesse James at Bay

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Jesse James at Bay est un western américain réalisé par Joseph Kane sorti en 1941. Il se veut présenter une légende concernant Jesse James entretenue par les vieux Missouriens. L'homme d'affaires Phineas Krager arnaque les paysans en leur offrant des terres puis en les obligeant à les racheter à un prix exorbitant. Jesse James défend les fermiers en volant à Krager son propre argent afin de payer les sommes qu'il réclame. Dès lors, sa tête est mise à prix. Bien qu'étant un vieil ami de Jesse et des paysans, le shérif Gabby Whitaker est obligé de l'arrêter lorsqu'un habitant le reconnait en plein milieu de la ville.

Mais il s'avère que l'homme emprisonné par Gabby n'est pas Jesse James mais bien un sosie nommé Clint Burns, un joueur de cartes. Lorsque celui-ci est relâché, il est approché par Krager. Le magnat l'engage avec l'idée de semer la zizanie chez les fermiers en profitant de sa ressemblance avec Jesse James. Burns est chargé d'incendier les fermes de la région en faisant porter le chapeau à James. Alors qu'il met en feu la maison du shérif Whitaker, deux journalistes venues de Saint-Louis pour couvrir un reportage sur Jesse James, Polly Morgan et Jane Fillmore, se rendent compte de la supercherie et se mettent à défendre Jesse.

Burns tente ensuite de tuer James mais c'est ce dernier qui s'en sort. Alors que Burns est mort, James inverse le scénario et se fait passer pour son sosie. Il approche ainsi Krager et démasque Paul Sloan, un magistrat respecté qui est impliqué dans la combine. Mais Jesse est vite démasqué à son tour par les bandits et le duel final s'impose.

Jesse James at BayJesse James at Bay

Fiche technique

  • Titre : Jesse James at Bay
  • Réalisateur : Joseph Kane
  • Producteur associé : Joseph Kane
  • Scripte : James R. Webb
  • Histoire originale : Harrison Jacobs
  • Directeur de production : Al Wilson
  • Directeur de la photographie : William Nobles
  • Montage : Tony Martinelli
  • Musique : Cy Feuer
  • Société de production : Republic Pictures
  • Format : Noir et blanc - 1.37:1 - 35 mm - Mono
  • Pays : Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Langue : anglais
  • Genre : Western
  • Durée : 56 minutes
  • Date de sortie : 17 octobre 1941

Distribution

  • Roy Rogers : Jesse James et Clint Burns
  • George "Gabby" Hayes : le shérif Gabby Whitaker
  • Sally Payne : Polly Morgan
  • Pierre Watkin : Phineas Krager
  • Ivan Miller : le juge Rutherford
  • Hal Taliaferro : Paul Sloan
  • Gale Storm : Jane Fillmore
  • Roy Barcroft : le bandit Vern Stone
  • Jack Kirk : le bandit Rufe Balder

Stowe Madeleine

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Madeleine Stowe est une actrice américaine, née le 18 août 1958 à Los Angeles (États-Unis).

Stowe Madeleine Stowe Madeleine

Madeleine Stowe est l'aînée de trois enfants. Sa mère, Mireya, vient du Costa Ricca. Son père, Robert Stowe, était un ingénieur civil. Elle aspirait tout d'abord à devenir pianiste concertiste. Elle débute sa carrière de comédienne dans un théâtre de Beverly Hills. Elle apparaît ensuite à l'affiche de plusieurs production télévisuelles, par exemple The Gangster Chronicles, où elle fait la rencontre de son futur mari, Brian Benben. En 1987, elle est à l'affiche du film Étroite Surveillance, au côté de Richard Dreyfus. Stowe apparaît ensuite aux côtés de Mark Harmon, Kevin Costner et Jack Nicholson.

C'est avec le film Le Dernier des Mohicans qu'elle obtient une grande notoriété alors que sa performance est acclamée par la critique. Les plus grands acteurs commencent à se l'arracher. Elle joue avec Bruce Willis dans L'Armée des douze singes, John Travolta dans Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell, Mel Gibson dans Nous étions soldats ou encore Sylvester Stallone dans Mafia Love. Elle se retire en 2003. Stowe apparaît dans quelques séries et téléfilms.

En 2011, elle fait son grand retour lorsqu'elle accepte de jouer la puissante et glaciale Victoria Grayson, dans la série à succès de ABC, Revenge. Elle est nominée aux Golden Globes pour son rôle. Depuis 1982, elle est l'épouse de l'acteur Brian Benben, avec qui elle a eu une fille, May, née en 1996. Ils vivent au Texas. Elle est une des présidente de l'association Artists for Peace and Justice, association opérant en Haiti.

Filmographie

  • 1981 : Gangster Wars (en) de Richard C. Sarafian : Ruth Lasker
  • 1987 : Étroite Surveillance (Stakeout) de John Badham : Maria McGuire
  • 1989 : Tropical Snow de Ciro Durán : Marina
  • 1989 : Worth Winning de Will Mackenzie : Veronica Briskow
  • 1990 : Vengeance (Revenge) de Tony Scott: Miryea Mendez
  • 1990 : The Two Jakes de Jack Nicholson : Lillian Bodine
  • 1991 : Closet Land de Radha Bharadwaj : Victime
  • 1992 : Obsession fatale (Unlawful Entry) de Jonathan Kaplan : Karen Carr
  • 1992 : Le Dernier des Mohicans (The Last of the Mohicans) de Michael Mann : Cora Munro
  • 1993 : Indiscrétion assurée (Another Stakeout) de John Badham : Maria (non créditée)
  • 1993 : Short Cuts de Robert Altman : Sherri Shepard
  • 1994 : Blink de Michael Apted : Emma Brody
  • 1994 : Lune rouge (China Moon) de John Bayley : Rachel Munro
  • 1994 : Belles de l'Ouest (Bad Girls) de Jonathan Kaplan : Cody Zamora
  • 1995 : L'Armée des douze singes (Twelve Monkeys) de Terry Gilliam : Kathryn Railly
  • 1998 : La Carte du cœur (Playing by Heart) de Willard Carroll : Gracie
  • 1998 : La Proposition de Lesli Linka Glatter : Eleanor Barret
  • 1999 : Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell (The General's Daughter) de Simon West : Adjudant-chef Sara Sunhill
  • 2002 : Impostor de Gary Fleder : Maya Olham
  • 2002 : Nous étions soldats (We Were Soldiers) de Randall Wallace : Julie Moore
  • 2002 : Mafia Love (Avenging Angelo) de Martyn Burke : Jennifer Barrett Allieghieri
  • 2003 : Octane de Marcus Adam : Senga Wilson

Télévision

Téléfilm

  • 1978 : The Nativity de Bernard L. Kowalski : Mary (sous le nom de Madeline Stowe)
  • 1978 : The Deerslayer de Richard Friedenberg : Hetty Hutter
  • 1984 : Les Amazones (Amazons) de Paul Michael Glaser : Dr. Sharon Fields
  • 1986 : La Fleur ensanglantée (Blood & Orchids) de Jerry Thorpe : Hester Ashley Murdoch (sous le nom de Madeline Stowe)
  • 2002 : La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons) d'Alfonso Arau : Isabel Amberson Minafer
  • 2005 : Sauvez Millie (Saving Milly) de Dan Curtis : Milly
  • 2006 : Southern Comfort de Greg Yaitanes : Charlotte
  • 2009 : De l'espoir pour Noël (The Christmas Hope) de Norma Bailey : Patricia Addison

Série télévisée

  • 1978 : Spider-Man (saison 1, épisode 05 : Crash Machine GP-7! The Oath Siblings) : Maria Calderon
  • 1978 : Baretta (saison 4, épisode 16 : The Marker) : Anna (sous le nom de Madeline Stowe)
  • 1979 : Barnaby Jones (saison 8, épisode 10 : School of Terror) : Diane
  • 1980 : La Plantation (Beulah Land, mini-série) : Selma Kendrick Davis
  • 1980 : La Petite Maison dans la prairie (saison 7, épisode 06 : Un Acte d'Amour) : Annie Crane (sous le nom de Madeline Stowe)
  • 1981 : Chronique des années 30 (en) (The Gangster Chronicles) : Ruth Lasker
  • 1981 : Trapper John, M.D. (épisode : Creepy Time Gal) : Cassie (sous le nom de Madeline Stowe)
  • 2007 : Raines (6 épisodes) : Dr. Samantha Kohl
  • 2011 - 2014 : Revenge (65 épisodes) : Victoria Grayson

Récompenses

  • Mostra de Venise 1993 : Coupe Volpi spéciale partagée avec toute la distribution pour Short Cuts
  • Golden Globes 1994 : prix spécial de la meilleure distribution pour Short Cuts
  • National Society of Film Critics Awards 1994 : meilleure actrice dans un second rôle pour Short Cuts

Nominations

  • Saturn Awards 1996 : meilleure actrice pour L'Armée des douze singes
  • Golden Globes 2012 : meilleure actrice dans une série télévisée dramatique pour Revenge

Alexander Danny

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Danny Alexander, né le 15 mai 1972 à Édimbourg, est un homme politique britannique. Il est Secrétaire en chef au Trésor dans le gouvernement Cameron, membre du Parlement pour Inverness, Nairn, Badenoch and Strathspey.

Alexander Danny

Amery John

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John Amery (14 mars 1912 - 19 décembre 1945) est un homme politique britannique.

John Amery with his prostitute wife Una Wing

John Amery with his prostitute wife Una Wing

Né à Chelsea, fils ainé de Leopold Amery (1873–1955), secrétaire d'État pour l'Inde dans le cabinet de Churchill, et frère de Lord Julian Amery (1919–1996), John Amery est à Paris lors de la capitulation de 1940. Lorsque débute la guerre contre l'URSS, il rêve de lever une brigade de volontaires de 1 500 hommes recrutés dans les camps de prisonniers. Mais ces derniers sont réticents et seulement 300 hommes répondront à l'appel. Moins encore formeront le « SS British Free Corps», connu aussi sous le nom de « Legion of St Georges », incorporé en 1944 dans la Waffen-SS.

Leur insigne était l'Union Jack sur la manche et le triple lion de St Georges sur le col. John Amery animera, avec William Joyce (alias « Lord Haw Haw »), une émission en anglais sur Radio Berlin. Arrêté à Milan, il fut condamné pour trahison sur des pièces à conviction fournies par la soprano et espionne Margery Booth, et pendu à la prison de Wandsworth à Londres en décembre 1945 par le bourreau Albert Pierrepoint. Les autres soldats capturés s'en tirèrent avec des peines modérées, la justice britannique considérant qu'il s'agissait, en somme, d'un mauvais choix idéologique.

Derniers jours d'Adolf Hitler

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Les derniers jours d'Adolf Hitler se déroulèrent à Berlin, au Führerbunker, où il avait pris ses quartiers le 16 janvier 1945. Totalement coupé de la réalité, oscillant entre l'espoir chimérique d'une victoire sur l'Armée rouge et des pulsions autodestructrices, il assista, impuissant, à la prise de la capitale par les forces soviétiques et à la trahison de certains de ses proches, avant de décider de mettre fin à ses jours. La cause généralement acceptée de la mort d'Adolf Hitler, le 30 avril 1945, est le suicide par balle, son épouse Eva Braun s'étant empoisonnée au cyanure. Les circonstances exactes du suicide du Führer, l'identification et le sort réservé à sa dépouille restent cependant controversés.

 

Derniers jours d'Adolf Hitler

« L'Allemagne est et demeure le pays de la loyauté. [...] Jamais l'Histoire ne pourra dire qu'en ce moment crucial un peuple abandonna son chef, ni qu'un chef abandonna son peuple. C'est cela la victoire ! » — Joseph Goebbels, allocution radiodiffusée du 19 avril 1945 à l'occasion de l'anniversaire de Hitler

Après avoir quitté son quartier général de l'Adlerhorst (le « nid de l'aigle »), à Ziegenberg près de Francfort-sur-le-Main, Adolf Hitler s'installe au Führerbunker de Berlin le 16 janvier 1945. À cette époque, il est physiquement diminué, de plus en plus négligé dans sa tenue vestimentaire, souffrant d'un affaiblissement de la mémoire, d'une totale incapacité à se concentrer et de fréquentes absences. C'est là qu'il apprend le déclenchement de la phase finale de l'offensive soviétique sur Berlin, le 16 avril 1945,. Le lendemain, lors de la conférence de situation quotidienne, il affirme que « les Russes vont connaître devant Berlin la plus sanglante défaite de tous les temps », suscitant le scepticisme de son entourage.

Le 19 avril 1945 au soir, Hitler semble hésiter entre deux options : rester à Berlin ou se rendre dans l'Obersalzberg pour prendre personnellement le commandement de la zone Sud. D'après Joachim Fest, c'est Joseph Goebbels, ministre de la propagande, qui le convainc de rester dans la capitale, seul endroit où « il pourrait remporter une ultime victoire en donnant par sa mort un exemple moral au monde entier ». Le 20 avril 1945, sur le coup de minuit, et malgré les instructions données par Hitler, qui ne souhaite recevoir personne, les membres de son entourage présents dans le Bunker viennent le féliciter pour son cinquante-sixième anniversaire, ne suscitant aucune réaction du Führer, qui, « s'efforçant plus que jamais de dissimuler le tremblement dont son bras gauche était agité », leur tend « une main molle » et les écoute « d'un air hébété » ; ces vœux sont suivis, en début de matinée, par ceux des chefs militaires venus pour la première réunion de la journée. Hitler va se coucher vers neuf heures et demande qu'on le réveille à quatorze heures. En début d'après-midi, Hitler remonte dans les jardins de la chancellerie, dévastés par les bombardements, afin de passer en revue diverses unités participant à la défense de Berlin, dont des membres des Jeunesses hitlériennes, certains étant décorés de la Croix de fer à cette occasion. « Ce fut sa dernière apparition en public, et la dernière fois qu'il fut photographié officiellement ».

La conférence de situation de l'après-midi regroupe notamment le Reichsmarschall Hermann Göring, chef de la Luftwaffe, Joachim von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères, l'amiral Karl Dönitz, chef de la Kriegsmarine, Ernst Kaltenbrunner, chef du RSHA, Albert Speer, ministre des armements et de la production de guerre, Wilhelm Keitel, chef de l'OKW, Alfred Jodl, chef des opérations de l'OKW et Hans Krebs, chef d'état-major général de l'armée de terre ; Hitler leur annonce « qu'il resterait à Berlin jusqu'à la dernière minute, et, à ce moment seulement, s'envolerait vers le sud ». Il fait des adieux pleins d'affection à Dönitz, chargé d'organiser la résistance dans le Nord de l'Allemagne, mais traite Göring, « qui prétendait aller organiser la résistance en Bavière », de manière particulièrement distante, voire glaciale ; il lui accorde toutefois la permission de gagner l'Obersalzberg. Sous des prétextes divers, Himmler, Ribbentrop, Kaltenbrunner et de nombreux autres quittent les lieux, suscitant d'après son aide de camp, Julius Schaub, la déception du Führer, envers « ceux qui, maintenant que son pouvoir était pour ainsi dire fini, ne pensaient qu'à sauver ce qu'ils pouvaient d'eux-mêmes et de leurs biens. » De plus en plus éloigné de la réalité de la situation militaire et de l'état des forces en présence, Hitler ordonne au chef d'état-major général Krebs de faire lancer une contre-offensive à l'ouest de Berlin, action qui doit être menée par les 3e et 4e armées blindées, dépourvues de tout moyen offensif sérieux.

En début de soirée, il va se coucher plus tôt que d'habitude, alors que sa maîtresse, Eva Braun, organise, dans les salons de la chancellerie, une soirée dansante avec buffet, champagne et musique, le gramophone jouant le seul disque disponible, « un sirupeux succès d'avant guerre », Les roses rouges te rendent heureux. Le 21 avril 1945, vers 9 h 30, le centre de Berlin est l'objet d'intenses tirs de l'artillerie lourde soviétique, ce qui ébranle Hitler qui s'étonne que les Russes soient déjà si près ; il reste incrédule lorsque le général Karl Koller, chef d'état-major de la Luftwaffe, lui apprend lors d'un entretien téléphonique que la batterie soviétique n'est qu'à douze kilomètres du centre-ville. Dans la nuit, c'est au SS- Obergruppenführer Felix Steiner, lui aussi dépourvu de toute capacité offensive, que le Führer enjoint de faire mouvement pour libérer Berlin de l'étau de l'Armée rouge, en précisant à Steiner qu'il répond de l'exécution de cet ordre sur sa tête.

Hitler au quartier général du groupe d'armées Vistule en mars 1945. Hermann Goering - Félix Steiner - Karl Doenitz
Hitler au quartier général du groupe d'armées Vistule en mars 1945. Hermann Goering - Félix Steiner - Karl DoenitzHitler au quartier général du groupe d'armées Vistule en mars 1945. Hermann Goering - Félix Steiner - Karl DoenitzHitler au quartier général du groupe d'armées Vistule en mars 1945. Hermann Goering - Félix Steiner - Karl Doenitz

Hitler au quartier général du groupe d'armées Vistule en mars 1945. Hermann Goering - Félix Steiner - Karl Doenitz

Le 22 avril 1945, il apprend que Steiner refuse d'exécuter ses ordres et entre dans une crise de colère larmoyante, au cours de laquelle il déclare que la guerre est perdue et blâme les généraux. « Ce fut une explosion de rage sans précédent, comme aucun de ses proches n'en avait jamais vu. Hitler jaillit de son fauteuil, jeta rageusement sur la table ses crayons de couleur dont il ne se séparait jamais pendant les conférences, et se mit à hurler ». Selon Keitel et Jodl, avec lesquels le Führer s'est isolé, Hitler leur déclare : « J'abandonne, et c'est définitif. [...] S'il faut vraiment négocier avec l'ennemi, ce qui est le cas à présent, alors Goering est le plus qualifié. Je livrerai le combat pour Berlin, et je le gagnerai, ou alors je serai tué dans Berlin » et annonce clairement sa volonté de se suicider.

Appelé pour calmer le Führer et le convaincre de se réfugier à Berchtesgaden, Joseph Goebbels annonce simplement que Hitler lui a demandé de venir s'installer à la chancellerie avec sa famille. Revigoré par sa rencontre avec son ministre de la propagande, ou selon, l'aide de camp de Hans Krebs, von Loringhoven, par les propos de Martin Bormann, chef de la chancellerie du parti nazi, qui prend la défense des militaires et affirme que tout espoir n'est pas perdu, Hitler ordonne une nouvelle contre-offensive. Elle doit être lancée par les 12e et 9e armées, sous le commandement direct de Keitel ; après s'être restauré, celui-ci quitte le bunker pour rejoindre le quartier-général de Walther Wenck, commandant de la 12e armée, pendant que Jodl part vers le nouveau siège de l'OKW, au nord de Potsdam.

Alors que la discipline a cessé d'exister et que l'alcool coule à flots, « ce qui ne contribue pas à améliorer le climat », Magda Goebbels rejoint le bunker avec ses six enfants ; cette arrivée offre un contraste frappant avec la dissipation ambiante, tout en étant le reflet du même désespoir ; averti de la décision des époux Goebbels de tuer leurs enfants avant de se suicider, Hitler offre à Magda son insigne d'or du parti nazi. Dans le courant de l'après-midi, Hitler se retire dans son salon avec Eva Braun et y convoque ses deux secrétaires Gerda Christian et Traudl Junge, sa diététicienne Constanze Manziarly et la secrétaire de Martin Bormann, Else Krüger ; il leur demande de quitter Berlin pour le Berghof, ce qu'elles refusent, et leur offre des capsules de cyanure. Lorsque Eva Braun lui déclare qu'elle restera à ses côtés, il l'attire à lui et l'embrasse sur la bouche, à la stupéfaction générale.

Le déroulement de la journée du 23 avril 1945 témoigne de la perte grandissante du sens des réalités du Führer, qui « déplaçait des armées et des divisions qui n'existaient plus et donnait des ordres inapplicables. » Lorsqu'il apprend, dans la matinée, que le général Helmuth Weidling a ordonné aux unités du LVIe Panzerkorps de la 9e armée de faire retraite, il lui fait annoncer qu'il est condamné à mort ; mais, lorsque celui-ci se présente devant lui, il le nomme commandant de la zone de défense de Berlin. Dans l'après-midi, vers quinze heures, il reçoit Keitel qui lui fait rapport de la situation de la 12e armée, ce qui lui « redonne une brusque dose d'optimisme, un optimisme délirant, car il voyait à nouveau l'Armée rouge battue à plate couture ».

En fin de journée, Albert Speer rejoint le bunker, où il observe un certain relâchement de la discipline : « Certains fumaient dans les antichambres, des bouteilles vides traînaient un peu partout. Quand Hitler entrait dans une pièce ou passait dans un couloir, rares étaient ceux qui se levaient, et la plupart poursuivaient leur conversation comme si de rien n'était. » Ce relâchement est confirmé par Traudl Junge : « On fumait partout et beaucoup, peu importait que le Führer soit présent ou non. » Lors de son entretien avec Hitler et contrairement aux souhaits de Bormann, il approuve sa décision de rester à Berlin, plutôt que de se réfugier à Berchtesgaden « où les légendes seraient difficiles à créer ». Hitler lui fait part de son projet de suicide et de la volonté d'Eva Braun de mourir avec lui. Peu après Speer, Hitler reçoit Joachim von Ribbentrop, qu'il congédie avec froideur.

« Rien ne me sera épargné, aucune déception, aucune félonie, aucune infamie, aucune trahison... » — Déclaration de Adolf Hitler au général von Greim.

Malgré les circonstances, la lutte pour le pouvoir se poursuit entre les plus hauts dignitaires du régime. Dans la soirée du 23 avril 1945, Göring, qui craint d'être supplanté par Bormann, Himmler, SS-Reichsführer, ou Goebbels, adresse à Hitler un télégramme : « mein Führer, acceptez-vous qu'à la suite de votre décision de rester à Berlin et de défendre Berlin, j'assume désormais la direction du Reich conformément au décret du 29 juin 1941 » ; malgré l'avis négatif de Hans Lammers, chef de la chancellerie du Reich, qui lui déconseille de fixer un ultimatum, il clôture son message en précisant qu'en l'absence d'une réponse à 22 h 30, il considérera sa demande comme acceptée.

Dans un premier temps, ce télégramme ne suscite pas de réaction. Un peu plus tard dans la soirée, Bormann transmet au Führer, copie du télégramme de Göring à von Ribbentrop, en affirmant qu'il s'agit d'un complot ; « Bormann, toujours aussi intrigant, y vit l'occasion de massacrer son rival. » Il est soutenu par Goebbels indigné « face à la tentative de Göring de s'emparer des vestiges d'un pouvoir qui, de son point de vue, lui revenait de droit ». La tempête se déchaîne : Göring est accusé de haute trahison et sommé de renoncer à toutes ses fonctions, la peine de mort lui étant épargnée en raison des services rendus au Parti. Afin de sauvegarder les apparences, Göring se retire officiellement pour raisons de santé. Dans un brusque changement d'humeur dont il est coutumier, Hitler retombe dans l'apathie et déclare à son entourage qu'en ce qui le concerne, « Göring peut tranquillement conduire les négociations de capitulation. Si la guerre est perdue, peu importe qui s'en chargera. »

Dans la nuit du 24 au 25 avril, peu après trois heures du matin, Hitler reçoit les derniers adieux d'Albert Speer et « prend congé de son visiteur de la dernière heure avec une indifférence presque blessante ». Lors de la conférence de situation du 25 avril 1945, Hitler « déploie la gamme entière des émotions, allant de la folie des grandeurs au délire obsessionnel, de la révolte à la résignation », et affirme que des divergences entre les Alliés vont apparaître lors de la Conférence de San Francisco, ce qui constituerait un tournant s'il défait l'Armée rouge à Berlin : « Alors les autres finiront peut-être par être convaincus qu'une seule entité possède la capacité de contenir le colosse bolchevique : moi, et le parti, et l'État allemand actuel. » Le soir du 26 avril 1945, Hitler refuse la proposition du général Weidling d'évacuer Berlin en tentant une percée, avec toutes les forces disponibles, pour rejoindre le groupe d'armées Vistule. Un peu plus tard, Hitler reçoit le général von Greim, qu'il a fait venir de Munich, malgré les risques, pour le rencontrer personnellement, lui confier le commandement de la Luftwaffe et l'élever au grade de Generalfeldmarschall. Celui-ci est accompagné de sa maîtresse, Hanna Reitsch qui réussit un véritable exploit en posant leur avion Fieseler Storch près de la porte de Brandebourg.

Le 27 avril 1945, vers midi, von Loringhoven fait savoir au Führer que la 12e armée a atteint la localité de Ferch, à vingt kilomètres au sud-ouest de Berlin ; cette nouvelle suscite une nouvelle bouffée d'optimisme (« Je vous l'ai toujours dit. On va y arriver ! »), rapidement douchée par le général Krebs (« Mein Führer, Ferch n'est pas encore Berlin »). Lors de la conférence de l'après-midi, Hitler s'aperçoit de l'absence d'Hermann Fegelein, agent de liaison de Heinrich Himmler et beau-frère d'Eva Braun ; il le fait rechercher et Fegelein, qui avait quitté le bunker sans autorisation, est arrêté par des membres de la Gestapo dans son appartement de Charlottenburg, où il est retrouvé ivre, en compagnie d'une femme, avec à ses côtés des valises contenant de l'argent et des faux papiers. Il est emprisonné dans les caves de la chancellerie après avoir, en vain, sollicité l'intervention de sa belle-sœur, Eva Braun.

Au milieu de l'après-midi du 28 avril 1945, Hitler est averti des tentatives de Himmler d'entamer des négociations avec les Anglais et les Américains, via l'intermédiaire du comte suédois Folke Bernadotte, tentatives qui ont connu un nouvel essor lorsque le Reichsführer a été averti, le 23 avril 1945, de la volonté du Führer de se suicider. Dans un premier temps, Hitler a du mal à croire en une trahison émanant de Der treue Heinrich (le fidèle Heinrich), mais dans la soirée, une dépêche de l'agence de presse Reuters confirme les tractations menées par Himmler ; la dépêche précise que Himmler a « fait savoir aux Alliés occidentaux qu'il pouvait mettre en œuvre une reddition sans condition et la faire respecter. » Ivre de colère face à « la trahison la plus infâme de toute l'histoire de l'humanité », Hitler, selon Hanna Reitsch, « se démenait comme un fou, son visage empourpré était presque méconnaissable » ; quelques instants plus tard, « il était devenu blanc comme un linge et offrait le spectacle d'une vie déjà éteinte ».

À l'issue d'un « interrogatoire serré » mené par Heinrich Müller, chef de la Gestapo, Fegelein avoue avoir eu connaissance des tentatives de Himmler et, peu après, est fusillé par un peloton d'exécution dans les jardins de la chancellerie, après avoir comparu « devant une cour martiale improvisée à la hâte » dont les délibérations sont réduites à leur plus simple expression. Hitler se rend ensuite dans la chambre de von Greim, qu'il vient de nommer commandant en chef de la Luftwaffe, en lui ordonnant de quitter Berlin pour rejoindre Dönitz et de veiller à ce que Himmler ne reste pas impuni. À cette date, « il avait perdu toute aptitude à dominer la situation et gaspillait son temps en querelles, reproches et réminiscences inutiles ».

« [La guerre] a été voulue et déclenchée exclusivement par des hommes d'État d'ascendance juive ou qui travaillaient pour les intérêts juifs. [...] Les siècles passeront, mais des ruines de nos villes et de nos monuments culturels renaîtra sans cesse la haine contre ces responsables en dernière instance que nous devons remercier de tout : la juiverie internationale et ses acolytes » — Extrait du testament politique de Adolf Hitler.

Le 29 avril 1945, « on n'était pas encore au bout des surprises et des rebondissements ». Peu après minuit, Adolf Hitler épouse Eva Braun. Le mariage civil est organisé par un fonctionnaire subalterne du ministère de la propagande et conseiller municipal de Berlin, revêtu de l'uniforme du parti nazi et portant le brassard du Volkssturm ; elle a pour témoins Joseph Goebbels et Martin Bormann. La cérémonie est brève, les deux futurs conjoints ayant demandé « un mariage de guerre » avec une procédure simplifiée, au cours de laquelle ils déclarent tous deux être de pure ascendance aryenne et exempts de maladies héréditaires. « Lorsque ce fut au tour de la mariée de signer son nom, elle commença d'écrire Eva Braun, mais on l'arrêta avant qu'elle eut terminé. Biffant l'initiale B, elle corrigea sa signature en Eva Hitler, née Braun. » Le couple prend ensuite un petit-déjeuner au champagne, puis est rejoint par Goebbels et son épouse et par les secrétaires, Gerda Christian et Traudl Junge. Hitler s'isole peu après avec cette dernière et lui dicte ses testaments politique et personnel. Plus tard dans la nuit, vers deux heures du matin, il convoque les médecins Ernst-Günther Schenck et Werner Haase ainsi que deux infirmières, pour les remercier des soins prodigués aux blessés dans le poste de secours de la chancellerie. Vers quatre heures du matin, alors que Junge a terminé de dactylographier les documents, elle découvre dans la partie supérieure du bunker une scène qui témoigne qu' « une fièvre érotique [et éthylique] semblait avoir pris possession de tous ».

Vers 10 h 30, Hitler apprend la mort de Benito Mussolini et de sa maîtresse, Clara Petacci, tués par des partisans italiens et dont les dépouilles ont été exposées, pendues par les pieds, et profanées à Milan. Cette nouvelle le confirme dans sa volonté de se suicider avec Eva Braun et dans celle que leurs corps soient incinérés, afin de prévenir toute exhibition. De plus en plus méfiant, Hitler fait tester l'efficacité des capsules de cyanure sur sa chienne Blondi par le docteur Ludwig Stumpfegger ou par le docteur Werner Haase. Dans l'après-midi, Hitler, « très calme et détendu », accède à la demande présentée par Bernd Freytag von Loringhoven et l'autorise à quitter le bunker avec deux autres officiers d'état-major. Comme « toujours maniaque du détail », il leur conseille, pour leur trajet sur la Havel, d'utiliser un bateau à moteur électrique, afin de ne faire aucun bruit. Peu après, il donne la même permission à Nicolaus von Below.

Le 30 avril 1945, contrairement à ses habitudes, Hitler se lève tôt, vers six heures du matin, et convoque une réunion qui se termine peu après sept heures. Au cours de celle-ci, il reçoit de multiples informations qui annoncent que la défaite totale est inévitable et imminente : Wilhelm Keitel confirme qu'aucune force ne peut venir au secours de Berlin ; Wilhelm Mohnke estime que les forces défendant la chancellerie ne peuvent plus résister qu'au maximum pendant deux jours et Helmuth Weidling déclare que, faute de munitions, les combats doivent cesser la nuit suivante et sollicite, à nouveau et en vain, l'autorisation de tenter une percée. Pendant que Hitler confère avec Weidling, Eva Braun invite Traudl Junge dans sa chambre et lui offre une cape de renard argenté qu'elle avait reçue du Führer.

En fin de matinée, Hitler donne à son aide de camp, Otto Günsche, des instructions précises pour que son corps et celui d'Eva Braun soient incinérés avec les bidons d'essence, rassemblés la veille et sur son ordre par son chauffeur, Erich Kempka. Hitler déjeune ensuite, sans Eva Braun, avec ses deux secrétaires, Gerda Christian et Traudl Junge, et sa diététicienne Constanze Manziarly. Après le repas, Hitler rejoint Eva Braun dans sa chambre, puis le couple vient faire ses adieux aux proches rassemblés par Günsche, parmi lesquels les deux secrétaires de Hitler, les généraux Krebs et Burgdorf, Bormann et Goebbels, sans son épouse, « sous le choc ». « Il sort très lentement de sa chambre, plus courbé que jamais [...] et tend la main à chacun. Je sens sa main droite chaude dans la mienne, il me regarde mais il ne voit pas. Il semble être très loin. »

« Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d'être brûlés immédiatement sur les lieux où j'ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple » — Extrait du testament privé d'Adolf Hitler.

Le film La Chute, d'olivier Hirschbiegel (2004), aborde les derniers jours d'Hitler dans son bunker de BerlinLe film La Chute, d'olivier Hirschbiegel (2004), aborde les derniers jours d'Hitler dans son bunker de Berlin

Le film La Chute, d'olivier Hirschbiegel (2004), aborde les derniers jours d'Hitler dans son bunker de Berlin

Le 30 avril 1945, vers 14 h 30, Adolf et Eva Hitler se retirent dans leurs quartiers et le niveau inférieur du Führerbunker est évacué ; « alors que le silence s'imposait, les bruits d'une véritable beuverie venaient de la cantine de la chancellerie ». Faute de pouvoir y mettre fin, Otto Günsche et deux autres officiers SS font barrage dans le corridor séparant les parties inférieure et supérieure du bunker ; seule Magda Goebbels tente et réussit à franchir celui-ci, mais elle est immédiatement éconduite par le Führer. Vers 15 h 15, Heinz Linge, le valet de chambre du Führer, accompagné par Günsche, Goebbels, Bormann et Axmann, chef des Jeunesses hitlériennes, pénètrent dans le salon de Hitler et y découvrent les deux cadavres. En l'absence de tout témoin oculaire, les circonstances exactes du suicide du Führer et de son épouse ne peuvent donc être établies avec certitude. Selon les témoignages et analyses historiques recoupés par l'historien allemand Joachim Fest, Hitler est assis sur le canapé, tassé sur lui-même, la tête légèrement penchée en avant et les yeux ouverts ; sur sa tempe droite, il y a un trou gros comme une pièce de cinq pfennigs qui laisse échapper un filet de sang ; une flaque de sang s'est formée autour du pistolet Walther PP gisant devant lui, et le mur derrière lui est taché de sang. 

Eva Braun gît à ses côtés sur le canapé, les jambes repliées sous elle, les lèvres serrées et bleuâtres, exhalant une odeur d'amande amère. Comme le souligne le même auteur, les témoignages sont toutefois contradictoires, certains affirmant qu'Hitler s'est empoisonné , d'autres qu'il a combiné le poison et un tir dans la bouche ou la tempe, voire que le coup de feu aurait été tiré par un tiers. L'analyse de Fest rejoint celles d'autres historiens comme Shirer, Kershaw et Evans, qui attribuent le décès de Hitler à un suicide par balle, sans utilisation de poison. Les corps sont transportés à l'entrée du bunker, dans les jardins de la chancellerie, aspergés d'essence et incinérés, pendant que Goebbels, Bormann, Krebs et Burgdorf leur rendent un dernier hommage.

Conformément au testament politique du Führer, qui relève de « la simagrée de nommer un gouvernement appelé à lui succéder à la tête de ce qu'il restait du Reich », Martin Bormann adresse un message à l'amiral Karl Dönitz pour lui annoncer qu'il succède à Hitler en tant que président du Reich et chef des forces armées, sans préciser que Hitler s'est suicidé, ce dont Dönitz n'est informé que le 1er mai 1945 dans l'après-midi. Bormann et Goebbels s'étaient employés à ce que Hitler, dans son testament politique, nomme de nouveaux ministres et divers responsables ; le premier devient ministre du Parti, le second Chancelier du Reich. Joachim von Ribbentrop est limogé et remplacé aux Affaires étrangères par Arthur Seyss-Inquart, SS-Gruppenführer ; le général Ferdinand Schörner devient chef de l'armée de terre, le Gauleiter de Basse Silésie, Karl Hanke, succède à Heinrich Himmler en tant que Reichsführer-SS. Goebbels et Bormann se considèrent dès lors comme des membres d'un nouveau gouvernement et envisagent de demander aux autorités militaires russes un laissez-passer pour rejoindre Dönitz afin que celui-ci ratifie la reddition des forces allemandes : « un tel calcul peut nous paraître ridicule, mais rien ne semblait ridicule dans le paradis des fous nazis. » Quant à Dönitz, il ne tient pas compte de la liste qui lui a été transmise pour constituer le gouvernement provisoire du Reich, « la volonté du Führer lui-même ne pouvait l'amener à employer de telles notabilités nazies. »

Le 1er mai 1945, peu avant quatre heures du matin, au cours des négociations pour la reddition des forces défendant Berlin, le général Krebs informe le général russe Vassili Tchouïkov, commandant des forces de l'Armée rouge engagées dans la Bataille de Berlin, du suicide du Führer. La population allemande est avertie de la mort de Hitler par un communiqué diffusé à 22 h 26, qui date la mort du jour même, et non de la veille, et affirme qu'il est mort au combat. Dans l'après-midi, Joseph et Magda Goebbels font assassiner leurs six enfants par le docteur Ludwig Stumpfegger, puis se suicident et se font incinérer dans les jardins de la chancellerie. Au cours de la nuit, les généraux Krebs et Burgdorf, après avoir bu une quantité considérable de cognac, se suicident également, en se tirant une balle dans la tête. Les autres occupants du bunker prennent la fuite par groupes plus ou moins importants et organisés et connaissent des sorts divers.

Tous les témoins s'accordent sur le fait que les dépouilles d'Adolf et Eva Hitler sont emmenées dans les jardins de la chancellerie, aspergées d'essence et incinérées. D'après Joachim Fest, au cours de l'après-midi, les cadavres n'étant pas entièrement calcinés, ils sont à nouveau aspergés d'essence. Les deux corps, méconnaissables, ratatinés et calcinés, dans un état abominable, sont joints, le 30 avril 1945, à d'autres restes humains dans un cratère de bombe. Le 2 mai 1945, un détachement du SMERSH de la 3e Armée de choc arrive à la chancellerie pour s'assurer de la mort de Hitler et tenter de retrouver ses restes en court-circuitant toute la hiérarchie. Le détachement découvre, à même le sol, deux cadavres « si calcinés qu'ils s'étaient rétrécis et ressemblaient à des marionnettes » ; les corps sont rapidement identifiés comme étant ceux des époux Goebbels.

Le même jour, la Pravda affirme, vraisemblablement avec l'accord de Joseph Staline, voire à l'initiative de celui-ci, que l'annonce de la mort de Hitler n'est qu'une astuce fasciste. Mis sous forte pression par Staline, qui veut obtenir la certitude du sort de Hitler, les hommes du SMERSH entreprennent une fouille systématique du Führerbunker et interrogent tous les derniers occupants du bunker qu'ils ont faits prisonniers, en refusant de croire à leurs témoignages concordants sur le suicide de Hitler. Le 5 mai 1945, lors d'une nouvelle fouille des jardins de la chancellerie, un soldat russe remarque un morceau de couverture grise dépassant de la terre qui comble un trou d'obus. Dans ce cratère sont découverts deux corps calcinés et les cadavres d'un berger allemand et d'un chiot. Le lendemain, les deux corps sont transportés, toujours à l'insu des autorités militaires, à la base du SMERSH établie à Buch. Le corps de Hitler est identifié grâce à ses mâchoires : un membre de l'équipe de son dentiste confirme qu'il s'agit bien des mâchoires du Führer dont il reconnaît les prothèses. Le 7, le SMERSH envoie son rapport à Moscou.

Cela n'empêche pas Staline de déclarer, fin mai à une délégation américaine, dirigée par William Averell Harriman, que Hitler n'est pas mort mais qu'il se cache dans un lieu inconnu avec Bormann et le général Krebs ; par la suite il déclare que le Führer s'est enfui au Japon en sous-marin, en Argentine ou en Espagne. « La presse occidentale ne tarda pas à s'emparer de ce sujet sensationnel et donc lucratif » et, « jusqu'à la fin des années 1990, elle continua à publier des documents et reportages plus étranges et fantaisistes les uns que les autres. » En 1970, sur décision du directeur du KGB Iouri Andropov, et sans en informer le gouvernement de l'Allemagne de l'Est, les Soviétiques se débarrassent des restes. Ceux-ci sont incinérés et leurs cendres jetées dans l'Elbe à Magdebourg, à l'exception du crâne et des mâchoires qui sont conservés par le KGB. En 2000, le crâne et une photographie des mâchoires de Hitler sont présentés au public lors d'une exposition organisée à Moscou par les archives de l'État russe. En septembre 2009, l'hebdomadaire britannique The Observer affirme que ce fragment de crâne est en réalité celui d'une femme âgée de 20 à 40 ans.

Speer Albert

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Albert Speer (19 mars 1905 à Mannheim, Allemagne - 1er septembre 1981 à Londres) est un architecte et un ministre de l'Allemagne nazie. Plaidant coupable au Procès de Nuremberg, il fut condamné à vingt ans de prison. 

Speer AlbertSpeer Albert

Bien qu'il veuille devenir mathématicien, il suit les traces de son père et de son grand-père et étudie l'architecture. En 1930, il est persuadé par certains de ses camarades étudiants d'assister à un meeting du parti nazi. Il est subjugué par le discours d'Adolf Hitler et prend sa carte du parti (Membre N° 474481). Il suit ensuite les cours d'Heinrich Tessenow à l'Institut de technologie de Berlin, puis devient son assistant. Après avoir achevé ses études en 1931, il épouse Margarete Weber. La première commande comme membre du parti vient en 1933 quand Joseph Goebbels lui demande de rénover le ministère de la Propagande. Goebbels, satisfait de son travail, le recommande à Hitler qui lui demande d'aider Paul Troost à rénover la chancellerie à Berlin.

Il est crédité de l'ajout d'un balcon célèbre. Troost meurt en 1934, et Speer est choisi pour le remplacer comme architecte en chef du parti. L'une des premières commandes est peut-être la plus connue de ses réalisations : le gigantesque complexe du Reichsparteitagsgelände de Nuremberg, cadre des congrès du Parti national-socialiste et des parades militaires que l'on voit dans le film de Leni Riefenstahl, le Triomphe de la volonté. Ce lieu est basé sur l'architecture dorique des autels Pergamum en Turquie, mais augmenté dans des proportions gigantesques qui le rendent capable de contenir 240 000 personnes. Lors du rassemblement du parti en 1934, Speer place 150 projecteurs antiaériens autour du site. Cela crée l'effet d'une « cathédrale de lumière », selon l'ambassadeur britannique Neville Henderson. De nombreux immeubles officiels nazis sont planifiés à Nuremberg, mais la plupart ne sont jamais construits ; par exemple, le stade allemand aurait dû contenir 400 000 personnes pour les « Jeux aryens », proposés en remplacement aux Jeux olympiques.

Pendant qu'il planifie ces constructions, Speer invente la théorie de la « valeur des ruines ». Selon ce raisonnement, soutenu avec enthousiasme par Hitler, tous les nouveaux bâtiments doivent pouvoir faire de belles ruines mille ans après leur construction. Ils seraient ainsi des hommages à la grandeur du Troisième Reich, comme celles de la Grèce antique sont le symbole de sa civilisation. En 1937, Speer dessine le pavillon allemand pour l'Exposition spécialisée de 1937 se tenant à Paris, qui se trouve directement en face de celui de l'Union soviétique. Il le conçoit pour représenter une défense massive contre les assauts du communisme. Les deux pavillons obtiennent une médaille d'or pour leur conception.

Les statues en ont été réalisées par Josef Thorak, avec lequel il était très lié. Speer dirige aussi les plans de reconstruction de Berlin, devant devenir la capitale de la grande Allemagne. La première étape dans ces plans est le stade olympique pour les Jeux Olympiques d'été de 1936. Speer fait les plans d'une nouvelle chancellerie, la Neue Reichskanzlei (la « nouvelle Chancellerie du Reich ») incluant dans ses jardins le fameux Führerbunker (le « Bunker du Führer »), ainsi qu'un vaste hall deux fois plus long que la Galerie des glaces du palais de Versailles. Hitler en souhaite une troisième encore plus grande que la seconde, mais rien n'est construit. La seconde chancellerie est détruite par l'armée soviétique en 1945. Presque aucun des autres immeubles planifiés pour Berlin qui doivent être alignés le long d'une avenue centrale de cinq kilomètres ne sont construits.

Speer Albert

À l'extrémité nord de cette avenue, il est prévu un énorme dôme dans le même style que celui de la basilique Saint-Pierre à Rome; à l'extrémité sud doit être construit un arc de triomphe d'une taille gigantesque, du type de celui de l'arc de triomphe de Paris. Le début de la Seconde Guerre mondiale entraîne l'abandon de ces projets faute de main-d'œuvre et de crédits. Hitler a longtemps soutenu Speer dont les plans étaient considérés comme l'expression des principes du nazisme. Il succède au ministre des armements et de la production de guerre, Fritz Todt, mort dans un accident d'avion en 1942. En septembre 1943, il rencontre son homologue français Jean Bichelonne, avec qui il signe les accords Speer-Bichelonne. Speer travaille avec diligence pour augmenter la production de guerre, souvent avec le recours à l'utilisation abusive et à l'exploitation de travailleurs forcés, causant une forte mortalité parmi ceux-ci, bien que la défaite soit devenue progressivement inéluctable. Dans son autobiographie il prétend qu'il n'eut aucune implication dans l'Holocauste, mais présente néanmoins des regrets à son procès.

Considéré par Claus von Stauffenberg comme le seul homme sain d'esprit parmi les dirigeants nazis, entre HitlerHermann Goering et Heinrich Himmler, il est prévu qu'il soit intégré au gouvernement « anti-Hitler » envisagé après le complot du 20 juillet 1944. Cependant, la liste contient une annotation « si possible » associée à son nom, ce qui lui permet de sauver sa vie. Hitler continue de faire confiance à Speer qui, au risque de sa vie, empêche autant que possible la volonté du Führer de détruire systématiquement les installations en prétendant que l'armée allemande allait faire une contre-offensive. Peu avant le suicide du dictateur, Speer a même admis à Hitler qu'il lui avait désobéi.

En effet, il a activement gêné le décret de la « terre brûlée » d'Hitler (le dictateur avait pris la décision de détruire le peuple allemand plutôt que de le voir vaincu). Selon son autobiographie, il aurait visité le Führerbunker dans les derniers jours de la guerre et dit à Hitler que la guerre était perdue. Il aurait exprimé son opposition à la destruction systématique de l'Allemagne, tout en réaffirmant son affection et sa foi en Hitler. Cette conversation aurait porté Hitler aux larmes. Dans le testament politique final de Hitler, Speer a été exclu du nouveau cabinet et devait être remplacé par son subalterne, Karl-Otto Saur. Il fit néanmoins partie de l'éphémère gouvernement de Flensburg dirigé par le Grand Amiral Karl Dönitz jusqu'au 23 mai 1945. En association avec le général Gotthard Heinrici, il organise la reddition des troupes allemandes aux alliés occidentaux plutôt qu'une tentative suicidaire de déloger les Soviétiques de Berlin. En mars 1945, Hermann Goering est contraint de quitter le ministère de l'Air du Reich et son appartement de fonction pour venir s'installer dans une anti-chambre dans le Führerbunker. Hitler lui demande alors d'exercer l'Intérim « officiellement en tant que ministre de l'Air du Reich, nommé par le Führer de l'Allemagne ».

Beaucoup de chefs nazis ont cru être l'ami du Führer, mais Hitler aurait dit à la fin de la guerre : « Si j'avais eu un ami, il aurait été Speer ». Hitler, dans sa prime jeunesse avait voulu être un peintre et il avait une admiration pour le talent de dessinateur de Speer. Hitler voulut en faire l'artiste officiel du régime. Mais Speer était bien plus qu'un artiste : c'était sûrement l'un des premiers technocrates, un ingénieur au service de l'État tel qu'on en rencontrera beaucoup après guerre. Tout le monde reconnaît à Speer sa compétence dans l'organisation de la fin de la guerre. On peut même dire qu'à cause de lui la guerre a duré plus longtemps. Il fut, entre autres choses, extrêmement efficace dans l'établissement d'usines d'essence synthétique.

Au procès de Nuremberg, il est l'un des rares à exprimer des remords, ce qui lui sauve probablement la vie. Il est condamné à 20 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité (qu'il purge dans la prison de Spandau). Il lui est reproché d'avoir utilisé ses différentes positions et son influence personnelle pour participer à la planification et à la préparation militaire et économique des conspirateurs nazis en vue de mener une guerre d'agression et des guerres en violation des traités internationaux, au sens des chefs d'accusation n° 1 et 2, mais il est acquitté sur ces deux points. Il est également accusé d'avoir autorisé, dirigé et pris part à des actes constitutifs de crimes de guerre d'après le chef d'inculpation n° 3, et à des crimes contre l'humanité au sens du chef d'inculpation n° 4, en particulier d'avoir eu recours massivement à l'exploitation, jusqu'à la mort, de travailleurs forcés dans le but de fournir de la main d'œuvre aux diverses usines d'armements afin de conduire une guerre d'agression. Il est libéré en 1966. Il écrit pendant cette période plusieurs livres autobiographiques. Il s'inscrit au SPD allemand qui voit en lui une génération d'allemands finalement moins coupables que les autres. Il meurt subitement dans un hôtel de Londres le 1er septembre 1981 d'une hémorragie cérébrale.


Goering Hermann

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Hermann Wilhelm Göring (ou Goering) (né le 12 janvier 1893 à Rosenheim ; se suicide le 15 octobre 1946 à Nuremberg) est un aviateur et un homme politique allemand de premier plan du parti nazi et du gouvernement du Troisième Reich. Commandant en chef de la Luftwaffe, il fut condamné à mort à l'issue du procès de Nuremberg en raison de son implication dans les crimes du régime nazi. 

Le jeune Lieutenant Goering - Hermann Goering et Adolf HitlerLe jeune Lieutenant Goering - Hermann Goering et Adolf Hitler

Le jeune Lieutenant Goering - Hermann Goering et Adolf Hitler

Hermann Göring, fils d'Heinrich Ernst Göring et de Franziska Tiefenbrunn est né à Rosenheim en Bavière le 12 janvier 1893. Après avoir participé en tant qu'officier de l'armée prussienne aux campagnes de 1866 contre l'Autriche et de 1870 contre la France, son père exerce des fonctions de juge dans différentes petites villes de province. Finalement remarqué par Otto von Bismarck il est nommé premier commissaire du Reich en Afrique du Sud-Ouest, charge qu'il exerce à dater de 1888. Avant de partir pour le continent africain, le père de Göring épouse en secondes noces Fransziska Tiefenbrunn, une fille de paysans, de vingt ans sa cadette. En Afrique, elle donne naissance à deux filles, Olga Thérèse Sophie et Paula Elisabeth Rosa et à un fils, Karl Ernst. Göring père ayant ensuite été muté à Haïti, son épouse revient en Allemagne pour y donner naissance à Hermann. Elle retourne ensuite rejoindre son époux et laisse son fils durant trois ans à la garde d'une amie.

Hermann Göring aura encore un autre frère, Albert (celui-ci aidera des personnes persécutées par le régime nazi). Vers 1899, le père de Göring qui a été mis à la retraite, accepte la proposition du parrain d'Hermann, Hermann von Epenstein, un médecin anobli d'origine juive, de s'installer dans un des deux châteaux qu'il vient d'acquérir. C'est chez Epenstein, dans le (de)château Veldenstein, à 30 km au nord-est de Nuremberg, que Göring passe la plus grande partie de son enfance. Il s'y initie à l'escalade et devient un excellent alpiniste. Les biographes nazis de Göring passeront sous silence le fait que son parrain, qui exerça apparemment une grande influence sur le jeune Hermann, était d'origine juive. Tout comme ils n'évoqueront jamais le fait que sa mère a entretenu une liaison avec von Epenstein, au point que son frère cadet ressemble étrangement à ce dernier.

La scolarité de Hermann se déroule mal. Il ne supporte pas la discipline et se montre paresseux. Un changement d'école, de Fürth à Ansbach ne résout pas le problème. Sur la suggestion de son parrain, il est envoyé en 1908 à l'École des Cadets de Karlsruhe. Ceci génère une transformation radicale du jeune Göring qui se plie à la discipline militaire et sort de l'école avec d'excellentes notes qui lui permettent d'accéder sans difficulté à l'académie militaire de Gross-Lichterfelde, près de Berlin, où sont formés les futurs officiers de l'armée impériale. Il en sort en mars 1911 avec le grade de sous-lieutenant. Le chevalier von Epstein ayant contracté mariage avec une femme de quarante ans sa cadette, il se sépare de sa maîtresse et invite la famille de Göring à quitter le château de Burg Veldstein. Le père de Göring, gravement malade et devenu alcoolique décèdera peu après.

C'est sur ces entrefaites que Hermann Göring est affecté au 12e régiment d'infanterie de Bade "Prinz Wilhelm" à Mulhouse qu'il rejoint en janvier 1914. Entre son affectation et le début de la Première Guerre mondiale Göring mène la vie normale d'un jeune officier d'infanterie en garnison. Au déclenchement de la guerre, conformément aux plans établis par l'état-major de von Moltke, son unité fait retraite à l'est du Rhin. Göring est toutefois chargé de plusieurs missions de reconnaissance au-delà du Rhin qu'il met à profit pour en découdre avec des unités françaises, ce qui lui vaut la Croix de Fer de 2e classe.

A l'automne 1914, l'unité de Göring est envoyée dans les Vosges. Lorsque le front se fige, elle prend position dans le secteur de Baccarat. L'humidité et le froid qui règnent dans les tranchées ont un effet désastreux sur Göring: il est terrassé par une crise de rhumatisme qui affecte les articulations des jambes et évacué vers l'hôpital de Metz. C'est là que son ami Bruno Loerzer, qu'il avait connu au 112e régiment d'infanterie et qui a passé son école de pilote, lui suggère de rejoindre l'arme aérienne, en lui expliquant que cela lui permettra de s'extraire de la boue des tranchées. Il introduit une demande de transfert pour l'aviation et suit une formation d'observateur aérien. Fin 1914, il est affecté en cette qualité à la base aérienne de Stenay près de Verdun. À l'époque, l'armée allemande a beaucoup de mal à obtenir des photographies exploitables de la zone d'opération. Au prix de manœuvres audacieuses, le tandem Göring-Loetzer va ramener d'excellentes prises de vue de la zone de Verdun. Les deux hommes sont régulièrement appelés à l'état-major pour commenter les clichés qu'ils ramènent.

Le 25 mars 1915, suite à une mission particulièrement réussie, le Kronprinz en personne leur décerne la Croix de fer de première classe (Eiserne Kreuz Erster Klasse). Mais ceci ne suffit plus au belliqueux Göring (qui allait jusqu'à emporter un fusil et des grenades lors de ses missions de reconnaissance) et il demande à se faire affecter à la chasse. Le 30 juin 1915, il est affecté à l'école d'aviation de Fribourg. En octobre 1915, il rejoint la 5e Jagstaffel (escadrille de chasse) et y remporte sa première victoire le 16 novembre 1915 en abattant un Farman au-dessus de Tahure. Il va poursuivre la guerre dans différentes unités. Revenu au 5e Jagdstaffel, il sera contraint, après un engagement contre six avions anglais au cours duquel il est blessé, à un atterrissage forcé. Il passera les quatre mois qui suivent dans différents hôpitaux militaires et en convalescence. Il rejoint au printemps 1917 le front et la Jadgstaffel 26 commandée par son ami Loetzer. Lorsque l'escadrille est transférée sur le front des Flandres, Göring se voit confier le commandement de la 27e Jagdstaffel qui opère dans le même secteur.

Au cours de ces années d'opérations, Göring fait preuve d'un comportement chevaleresque, s'abstenant notamment d'achever ses adversaires lorsqu'ils sont à court de munitions. Il accumule aussi les victoires en combat aérien et le 2 juin 1918 le Kaiser lui décerne à Berlin la médaille Pour le mérite. Le 8 juillet 1918, alors qu'on attendait à ce poste Ernst Udet ou Carl Loewenhardt, il succède au capitaine Reinhard - qui vient de se tuer au cours de l'essai d'un nouveau modèle d'avion - au commandement de l'escadron de chasse de Richthofen (Jagdgeschwader 1), dont il devient le dernier chef. Sur la durée la guerre, Göring enregistrera 22 victoires confirmées. Mais le sort de la guerre est en train de tourner en défaveur de l'Allemagne. Dans les airs, Göring et ses camarades de combat sont confrontés à de nouveaux modèles d'avions alliés plus efficaces et plus solides et sur terre la situation se dégrade inexorablement forçant les escadrilles allemandes à trouver des aérodromes de repli.

Fin octobre, l'Allemagne s'effondre et ouvre des négociations avec les alliés au début de novembre. Le jour de l'armistice, Göring reçoit l'ordre d'acheminer les avions de l'escadrille à Strasbourg pour les livrer aux forces françaises. Avec l'assentiment de ses principaux pilotes, il désobéit et ramène les avions à Darmstadt. Le jour de la démobilisation officielle de l'escadrille à Aschaffenburg, près de Francfort, il se livre à une violente diatribe contre les soviets qui tentent de prendre le contrôle de l'Allemagne. En décembre 1918, de passage à Berlin, il assiste au Philharmonique de Berlin à une grande réunion d'officiers où le ministre de la défense du nouveau gouvernement socialiste les incite à soutenir les autorités et à renoncer aux décorations, insignes de grades et épaulettes. C'en est trop pour Göring, qui monte sur scène et se lance dans un violent discours où il déclare notamment

«  Ceux qui sont à blâmer, ce sont ceux qui ont excité le peuple, qui ont poignardé notre glorieuse armée dans le dos, sans autre but que de parvenir au pouvoir et de s'engraisser aux dépens du peuple. Je demande à tous de nourrir une haine, une haine profonde et durable, pour ces porcs qui ont outragé le peuple allemand et nos traditions. Un jour viendra où nous les chasserons d'Allemagne. Préparez-vous pour ce jour; travaillez pour ce jour!. »

Outre qu'il accrédite la légende du "coup de poignard dans le dos", ce discours coupe définitivement à Göring toute possibilité d'être admis dans les cadres de la future Reichswehr. De retour chez sa mère à Munich, il devra se cacher pour échapper aux soviets de soldats et d'ouvriers qui recherchent les anciens officiers de l'armée impériale. Il y arrivera en se réfugiant chez le capitaine anglais Beaumont, avec qui il a sympathisé après avoir abattu son avion et l'avoir fait prisonnier au cours de la guerre, et qui est désormais chargé de superviser le démantèlement de l'aviation allemande pour le compte des alliés.

En 1919, il décide donc de se rendre au Danemark, puis en Suède pour pouvoir continuer à piloter. C'est là qu'il rencontre sa première femme, Carin, baronne von Kantzow, née Fock, liée aux milieux de l'aristocratie et de la finance, et qu'il épousera en février 1923 à Munich. Hermann Göring milita dans plusieurs organisations de droite, ainsi que dans des associations philosophiques et politiques comme l'Ordre de Thulé. En automne 1921, Göring retourne en Allemagne et fréquente des cours d'histoire et de sciences politiques à l’université de Munich ; pendant ces cours qu'il n'a pas terminé, il fut attiré vers le NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) par Alfred Rosenberg qui l'emmena assister à un discours d'Adolf Hitler au café Neumann. Il rencontrera personnellement Hitler en tête à tête avant d'adhérer au parti. Göring refusa d'avoir un poste de direction ou de commandement à ses débuts au sein du parti puisque l'on pourrait penser qu'il était venu rencontrer Hitler à cette intention, c'est pourquoi, pendant un ou deux mois, il demeura dans l'ombre. Hitler lui confie en décembre 1922 le commandement des sections d'assaut ou SA (Sturmabteilung), les « chemises brunes », dont le chef d'état-major était le capitaine Ernst Röhm.

Bruno Loerzer, Hermann Göring, et Adolf Galland visitant une base aérienne en Belgique, Sep-Oct 1940 - Hermann Goering lors d'un interrogatoire au procès de NurembergBruno Loerzer, Hermann Göring, et Adolf Galland visitant une base aérienne en Belgique, Sep-Oct 1940 - Hermann Goering lors d'un interrogatoire au procès de Nuremberg

Bruno Loerzer, Hermann Göring, et Adolf Galland visitant une base aérienne en Belgique, Sep-Oct 1940 - Hermann Goering lors d'un interrogatoire au procès de Nuremberg

Sa rencontre avec le Führer va complètement transformer Göring. Le 9 novembre 1923, lors du putsch de la Brasserie manqué de Munich, il est atteint à l'aine par deux balles lors de la fusillade entre nazis et forces de l'ordre. Il est emmené dans la cour du numéro 25 de la Residenzstrasse où il est recueilli par Robert Ballin, propriétaire juif (Göring l'épargnera par la suite lors des déportations). Il a alors recours à la morphine et devient dépendant de cette substance. Un mandat d’arrestation est lancé contre lui et il se réfugie en Autriche. Il demeure plusieurs semaines dans une clinique d’Innsbruck, gagne ensuite l'Italie où il rencontre Mussolini, puis la Suède où il restera quatre ans. L'ancien as se laisse aller - il devient obèse et aigri, les douleurs de sa blessure ne lui laissaient aucun répit, sauf quand la morphine la lui faisait oublier.

Le besoin insatiable de drogue prend fermement racine en lui; la folie le guette et il sera même interné en septembre 1925. En automne 1927, l'amnistie prononcée par Hindenburg lui permet de retourner en Allemagne où il fut accueilli par Adolf Hitler avec peu d'enthousiasme puisque ce dernier avait été mis au fait de son état de santé mentale. En effet, la direction des SA demeura à la charge de Franz Pfeffer von Salomon et Göring dut se rendre à Berlin afin de trouver du travail. Néanmoins, par son contact personnel avec l’industrie, il collecte des fonds pour subventionner le Parti nazi. Il devînt représentant pour trois firmes allemandes : BMW, Heinkel et Tornblad. Lors des élections législatives de mai 1928, il fut élu en tant que député en Bavière et devînt ainsi l'un des douze premiers députés nazis au Reichstag.

Il est réélu en septembre 1930 alors que le parti nazi obtenait 107 sièges au Reichstag. Göring espèrait alors reprendre le commandement des SA, mais Hitler confie ce poste à Ernst Röhm qu'il vient tout juste de rappeler à cet effet. Le 17 octobre 1931, son épouse, Karin, décède. En 1934, il épouse en secondes noces Emmy Sonnemann, une actrice allemande. Hitler est le témoin officiel du marié. Lors des élections législatives du 31 juillet 1932, le parti nazi obtient une victoire parlementaire en gagnant 230 sièges sur les 608 du Reichstag. Néanmoins, Hindenburg refuse de nommer Hitler en tant chancelier maintenant son ami Franz von Papen à cette position. Le 30 août 1932, Göring devient président du Reichstag après une coalition entre le centre, le parti nazi et le parti du peuple bavarois. La nuit du 27 au 28 février 1933, le Reichstag est incendié par un militant communiste hollandais, Marinus Van der Lubbe ; selon certaines sources, les pistes remonteraient à Göring comme organisateur du complot, bien qu'aucune preuve formelle ne puisse être avancée, suite à la vague d'assassinats qui suivit cet événement.

Si Göring, à en croire Hermann Rauschning (auteur tenu en suspicion par plusieurs historiens), s'est parfois vanté en privé d'être le responsable de l'incendie, des historiens comme Ian Kershaw pensent qu'il s'agit là de ses fanfaronnades habituelles, et que les nazis ont exploité l'incendie du Reichstag par un déséquilibré communiste sans l'avoir organisé eux-mêmes. Ministre de l'Intérieur pour la Prusse dans le premier gouvernement Hitler le 30 janvier 1933 (l'un des deux seuls ministres nazis alors avec Wilhelm Frick), Göring ouvre les vannes de la violence en déchaînant les SA contre les opposants, avant comme après l'énigmatique incendie du Reichstag. Il aide à l'ouverture des premiers camps de concentration et crée la Gestapo, police politique en Prusse, ancêtre de la Gestapo dont il cède la responsabilité à Himmler en 1934. En 1933, Göring devient aussi ministre de l'Air (Reichsluftfahrtminister).

En juin 1934, il dirige avec les SS la rafle et le massacre des SA lors de la nuit des Longs Couteaux. Il est nommé en 1935 commandant en chef de la Luftwaffe au sein du ministère de l'air (Reichsluftfahrtministerium). Il soutient en Espagne le général Franco par l’envoi de la Légion Condor célèbre de par le bombardement sur Guernica (1937), le premier de l'Histoire. Dès 1936, il prépare économiquement l'Allemagne à la guerre en qualité de responsable du Plan de Quatre Ans (Vierjahresplan) et devient le responsable de l'autarcie et du dirigisme économique. En 1937, il fonde les Reichswerke Hermann-Göring ; ce cartel comprendra par exemple 228 sites sidérurgiques et sera en 1944 la plus grande firme sidérurgique en Europe, et la plus vaste entreprise publique du monde. Dès 1938-1939,

Göring organise pour ce faire la mainmise sur les industries stratégiques des pays annexés (Autriche, Tchécoslovaquie), prélude à la mise en coupe réglée des pays conquis. Actif dans les « questions juives », Göring joue un rôle très important dans les persécutions antisémites et en particulier dans l'aryanisation (spoliation) des biens juifs, accélérée en 1938-1939. Après la nuit de Cristal organisée par Goebbels (9 novembre 1938), il s'efforce de ne pas être en reste et inflige cyniquement une amende exorbitante de un milliard de marks aux Juifs pour les « désordres » et les dégâts matériels du pogrom. Il encourage leur émigration forcée. C'est sur son initiative que sont créés les premiers camps de concentration. Il missionne Heydrich par un ordre du 31 juillet 1941 de prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en place de la Solution Finale et de travailler à un projet. Il est nommé au grade de Feldmarschall suite à l'affaire Blomberg-Fritsch.

En 1938, il négocie ensemble avec l’Angleterre, la France, la Hongrie, l’Italie et la Pologne l’Anschluss avec l’Autriche. Malgré ses fanfaronnades, Göring redoutait une guerre et était conscient que le Reich ne pouvait pas gagner contre une coalition européenne. Ainsi, au moment de la crise de Munich, il transporta le colonel Stehlin dans son avion personnel pour lui montrer la concentration de la Wehrmacht vers la Bohème, ce qui permettait à l'armée française de dissuader l'Allemagne ; en août 1939, il utilisa l'industriel suédois Dahlerus pour tenter une ultime négociation. En 1940, Göring devient Reichsmarschall des Grossdeutschen Reiches, titre qu'il est le seul à posséder. Il est le seul durant la Seconde Guerre mondiale à recevoir la Grand Croix de l'ordre de la croix de fer (Grosskreuz), l'une des plus hautes distinctions allemandes, que ne s'étaient vu décerner que des chefs du prestige de Blücher ou d'Hindenburg. Il est toujours chef suprême de l'aviation et de l'économie de guerre.

À l'entrée en guerre, il est le successeur désigné d’Hitler. On le surnomme « l'Homme de fer » et il jouit d'une très grande popularité dans la population allemande. Paradoxalement, Hermann Göring était opposé à la guerre, qu'il jugeait trop risquée tant que l'Angleterre restait en lice. Or, lorsque Hitler commet la folie de sacrifier les chasseurs aux bombardiers, l'ancien pilote de chasse ne fait aucune objection : en fait, il n'osait s'opposer de front à son chef. Il multiplie les vantardises et les échecs. Fin mai 1940, il obtient qu'Hitler stoppe ses blindés aux portes de la poche de Dunkerque, promettant que son aviation suffira à liquider les forces franco-britanniques massivement encerclées : en réalité, la RAF britannique perd deux fois moins d'appareils que la Luftwaffe, qui se montre impuissante à empêcher le rembarquement spectaculaire de 400 000 soldats britanniques et français.

En 1941, après son échec dans la bataille d'Angleterre qui oppose frontalement la Luftwaffe à la chasse anglaise, le Maréchal du Grand Reich reste quelque temps dans l'ombre. Un jour, il déclare dans une interview qu'aucun bombardier ennemi ne peut même espérer franchir la frontière du Reich : « Si une seule bombe ennemie tombe sur le sol allemand, je veux bien m'appeler Meier » (équivalent allemand de manger son chapeau). Quelques mois plus tard, des bombes américaines et britanniques vont pleuvoir sur le Grand Reich. Même les Berlinois, qui ne l'appelleront plus que « Hermann Meier » par ironie, n'ont cependant pas retiré leur sympathie à ce personnage haut en couleurs et fanfaron dont ils ignorent ou négligent les actes criminels, au point que Hitler, conscient de la popularité de Göring au sein de la population allemande, se gardera de jamais le disgracier publiquement malgré son irritation croissante envers ses échecs répétés. Le 31 juillet 1941, Göring charge Reinhard Heydrich, chef de la sécurité du Reich, de prendre toutes les mesures nécessaires à une « solution globale de la question juive », c'est le passage à la déportation et à l'élimination massive des Juifs dans les pays européens occupés : étoile jaune, camps d'extermination.

En janvier 1943, il se vante encore en assurant à Hitler que sa Luftwaffe peut continuer à approvisionner par la voie des airs l'armée assiégée dans Stalingrad ; son erreur de jugement aura des conséquences désastreuses pour l'Allemagne. Göring traite de lâcheté et d'incapacité les généraux et « les héros de la bataille d'Angleterre » ; plusieurs officiers vont alors se révolter contre celui qu'ils surnomment le « bouffi » et demander sa disgrâce. Cependant, même à ce moment où tout ce qui l'entourait commence à craquer, le Reichsjägermeister (grand "veneur" de l'Empire) continue à vivre dans son univers personnel, se consacrant à la chasse ; comme « grand amateur de l’art de la Renaissance », spécialement fasciné des peintures de Lucas Cranach. Avec l'aide d'intermédiaires comme Bruno Lohse, il pille les trésors artistiques des territoires occupés de l'Europe occidentale. Il est aussi, au moins jusqu'en 1942-1943, un des organisateurs essentiels du pillage économique des pays occupés, et du transfert forcé de travailleurs civils dans le Reich ; le gauleiter Fritz Sauckel, « négrier de l'Europe », lui est nommément subordonné à partir de 1942. Dans les derniers jours de la guerre, le 25 avril 1945, Göring sera définitivement désavoué, et même condamné à mort (ainsi que sa femme et sa fille dont Hitler était le parrain) par son Führer après avoir tenté de prendre le pouvoir alors que celui-ci s'était enfermé dans le Führerbunker dans Berlin assiégé. Hitler lui fait néanmoins grâce au vu de ses services passés, et se contente de le faire assigner à résidence par les SS.

Dans son testament, le 30 avril, le Führer exclut Göring du Parti nazi, ainsi que Himmler, avant de se suicider. Quelques jours plus tard, en Bavière, Göring se rend aux Américains. Le 21 mai 1945, il est interné dans le camp américain à Mondorf-les-Bains : cet homme lourd de 140 kilos est alors presque impotent et a perdu une partie de ses facultés intellectuelles d'après les témoignages du médecin de la prison. En effet, lorsqu'il fut blessé lors du putsch manqué, il absorba des doses massives de morphine, puissant opiacé, bien connu pour ses vertus antalgiques et anesthésiantes. Cependant, il s'avéra qu'il devint dépendant à cette substance, dépendance qu'il gardera jusqu'à son arrivée à la prison où il sera sevré. Par ce sevrage, il perdit une grande partie de sa surcharge pondérale et retrouva toutes ses facultés. Il affirma son ascendant sur ses codétenus et se présenta à la barre comme le plus haut responsable nazi après Hitler, assumant les actes du IIIe Reich. Pendant le procès de Nuremberg, comme Göring maîtrise la langue anglaise, il fait rectifier les mauvaises traductions pendant l'interrogatoire et déstabilise le procureur américain Jackson, notamment en se lançant dans des discours fleuves en réponse aux questions posées par ce dernier. Plus patient et plus concret, le procureur britannique, Sir David Maxwell Fyfe, a plus de succès dans son contre-interrogatoire (21 mars) : ce dernier fit allusion à l'exécution sommaire de 50 prisonniers de la Royal Air Force, attaquant directement son honneur de soldat qui lui tenait très à cœur. Göring est condamné à mort pour plan concerté ou complot, crimes contre la paix, crimes de guerres et crimes contre l'humanité.

Le 15 octobre 1946, pour échapper à l'humiliation de la pendaison (après avoir demandé à être fusillé, ce qui lui fut refusé), Hermann Göring s'empoisonne dans sa cellule à l’aide d’une capsule de cyanure, probablement fournie par un jeune garde américain, abusé par des individus. En effet, en février 2005, un des gardes de Göring âgé de 19 ans à l'époque, Herbert Lee Stivers, a avoué lui avoir transmis un stylo contenant un prétendu médicament. Celui-ci lui aurait été remis par deux Allemands qui prétendaient que le condamné était malade. Jeune, crédule et amouraché d'une Allemande qu'il voulait impressionner, Stivers accepta de transmettre le stylo et ne révéla ce geste que 58 années plus tard. Le corps d'Hermann Göring fut incinéré et ses cendres dispersées dans l'Isar, un affluent du Danube.

Marèse Janie

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Janie Marèse (de son vrai nom Jeanne Marie Thérèse Bugnot) était une actrice française née à Chartres (Eure-et-Loir) le 23 mai 1908 et décédée des suites d'un accident de voiture à Sainte-Maxime (Var), au lieu-dit La Garonnette, le 14 août 1931. L'auto était conduite par (Georges Flamant), son partenaire de "La Chienne" dont ils venaient de terminer le tournage.

Marèse Janie

Filmographie

 

Yves Montand

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Métier : acteur, chanteur - Date de naissance : jeudi 13 octobre 1921 (age: 70 ans) - Date de décès : samedi 9 novembre 1991 - Pays : Italie.

Yves Montand

Yves Montand incarne pour beau­coup le modèle italien, char­meur et volu­bile. Mais derrière l’ar­tiste aux multiples talents, chan­teur, danseur, acteur et produc­teur, appa­raît l’homme, vulné­rable, grande gueule, parfois maladroit, toujours épris de justice.

Yves Montand (Ivo Livi, de son vrai nom) naît en Italie le 13 octobre 1921, un an avant l’ar­ri­vée de Musso­lini au pouvoir. Issu d’une famille ouvrière mili­tante, l’en­fant intègre très tôt le combat poli­tique et social comme fil rouge de toute sa vie. 

À 17 ans, il débute comme chauf­feur de salle dans un caba­ret de music-hall à Marseille, et chante déjà Trenet et Cheva­lier. En 1944, il fait la connais­sance d’Édith Piaf, chante Prévert (« Les feuilles mortes ») et crée son style, la danse, les claquettes, le one-man-show.

Puis il croise le destin de l’ac­trice star Simone Signo­ret (épouse du réali­sa­teur Yves Allé­gret, et maman de Cathe­rine Allé­gret). À partir de cette fusion, amou­reuse (il épouse Simone en 1951), artis­tique, intel­lec­tuelle et mili­tante (il fréquente Sartre et de Beau­voir), Yves Montand s’en­gage plus avant dans une carrière à double fond, le cinéma et l’en­ga­ge­ment poli­tique.

Le public français, et bien­tôt inter­na­tio­nal, se prend à vibrer aux inter­ven­tions répé­tées du couple Signo­ret-Montand dans les médias, d’abord en faveur du système commu­niste (avant de s’en éloi­gner, déçu de son appli­ca­tion dans le bloc de l’Est), puis en faveur de la défense des droits de l’homme. 

À partir des années 1960, Yves Montand inté­resse les grands noms du cinéma (Resnais, Lelouch, Melville, Oury…) et multi­plie les colla­bo­ra­tions fémi­nines (Mary­lin Monroe, Romy Schnei­der, Cathe­rine Deneuve…). Trois réali­sa­teurs vien­dront asseoir sa desti­née et confir­mer l’épais­seur de ses inter­pré­ta­tions : Costa-Gavras (« Z », 1969 ; « L’aveu », 1970) l’ins­talle dans des person­nages de pouvoir, acca­blés et taiseux. Claude Sautet lui offre des carac­tères ardents et maladroits (« César et Rosa­lie », 1972). Plus tard, Claude Berri verra en Montand vieillis­sant (1985) le papet retors et vulné­rable de Marcel Pagnol.

Les années 1980 sont pour Yves Montand celles des grands boule­ver­se­ments, des chagrins (Simone Signo­ret, malade, décède en 1985) et des joies : son assis­tante Carole Amiel, avec qui il vit depuis 1982, donne nais­sance à leur fils, Valen­tin, le 31 décembre 1988. 

Mais l’ac­teur, lui-même souf­frant, meurt quelque temps plus tard d’un infar­c­tus, le 9 novembre 1991, sur le tour­nage d’un film de Beineix. Le couple Montand-Signo­ret repose désor­mais au Père-Lachaise, à Paris.

Allégret Catherine

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Catherine Allégret, née le 16 avril 1946 à Neuilly-sur-Seine, est une actrice française.

Allégret Catherine Allégret Catherine

Fille de l'actrice Simone Signoret et du réalisateur Yves Allégret, elle est élevée par Yves Montand et sa mère. Elle épouse Jean-Pierre Castaldi, dont elle a un fils, Benjamin, présentateur de télévision, avant de divorcer et de se marier, le 28 mai 1984, avec Maurice Vaudaux. Elle fait ses débuts au théâtre dans Ce soir on improvise de Luigi Pirandello, mis en scène par André Barsacq, au théâtre de l'Atelier, et apparaît pour la première fois au cinéma en 1965 dans Lady L de Peter Ustinov.

Filmographie

  • 1964 : L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot (inachevé) - Yvette
  • 1965 : Lady L de Peter Ustinov
  • 1965 : Compartiment tueurs de Costa-Gavras - Bambi
  • 1966 : Carré de dames pour un as de Jacques Poitrenaud - Marion
  • 1967 : À tout casser de John Berry - Mimi
  • 1969 : Le Temps de vivre de Bernard Paul avec Marina Vlady, Frédéric de Pasquale - Catherine
  • 1969 : Tout peut arriver de Philippe Labro - la veuve
  • 1970 : Élise ou la vraie vie de Michel Drach - Didi
  • 1970 : Le Champignon de Marc Simenon
  • 1971 : Smic, Smac, Smoc de Claude Lelouch - Catherine
  • 1971 : Papa les p'tits bateaux de Nelly Kaplan - Dany
  • 1971 : Ça n'arrive qu'aux autres de Nadine Trintignant - la jeune femme
  • 1972 : Sex-shop de Claude Berri - une prostituée
  • 1972 : Les Volets clos de Jean-Claude Brialy - Rita
  • 1972 : L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch - une militante
  • 1972 : Beau Masque de Bernard Paul - Marguerite
  • 1972 : Le Dernier Tango à Paris (Ultimo Tango a Parigi) de Bernardo Bertolucci - Catherine
  • 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot - Françoise
  • 1974 : Le Hasard et la Violence de Philippe Labro - la femme de l'agence
  • 1974 : Paul et Michelle (Paul and Michelle) de Lewis Gilbert
  • 1974 : Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet - Colette
  • 1975 : Mords pas, on t'aime de Yves Allégret
  • 1976 : La Course à l'échalote de Claude Zidi - Nicole
  • 1979 : Clair de femme de Costa-Gavras - la prostituée
  • 1981 : Chanel solitaire de George Kaczender
  • 1981 : Une robe noire pour un tueur de José Giovanni - la femme de Reynolds
  • 1982 : Le Braconnier de Dieu de Jean-Pierre Darras - Marie-Fraise
  • 1982 : Josepha de Christopher Frank - Dolly
  • 1985 : Urgence de Gilles Béhat
  • 1989 : L'Orchestre rouge de Jacques Rouffio - Rita Arnould
  • 1990 : Mister Frost de Philippe Setbon - Dr Corbin
  • 2004 : Mariages ! de Valérie Guignabodet - Chantal, la mère de Ben
  • 2005 : Le Fantôme d'Henri Langlois de Jacques Richard - témoignage
  • 2006 : La Môme d'Olivier Dahan - Louise, la grand-mère
  • 2009 : L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea - Yvette / Catherine Allégret
  • 2010 : La Rafle de Roselyne Bosch - la concierge « Tati »
  • 2010 : Fatal de Michaël Youn - Milka Lafondue

Télévision

  • 1968 : Les Dossiers de l'agence O de Georges Simenon
  • 1969 : Café du Square de Louis Daquin
  • 1969 : JJacquou le Croquant de Stellio Lorenzi
  • 1971 : Un enfant dans la ville de Pierre Sisser
  • 1977 : Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode : Au rendez-vous des Terre-Neuvas de Jean-Paul Sassy
  • 1980 : Chère Olga de Philippe Condroyer
  • 1981 : Au bon beurre d'Édouard Molinaro
  • 1981 : Le Secret d'Heidelberg de André Farwagi
  • 1981 : Les Gaietés de la correctionnelle, épisode l'amoureux opiniâtre
  • 1982 : L'Épingle noire de Maurice Frydland
  • 1982 : Jupiter 81 de Maurice Frydland
  • 1982 : Jeu de Quilles de Henri Helman
  • 1983 : La Caravane de Roger Gillioz
  • 1983 : Quelques hommes de bonne volonté de François Villiers
  • 1986 : Nazi Hunter : the Beate Klarsfeld Story de Michael Lindsay-Hogg
  • 1986 : Le Château de l'arsenic (le petit docteur) de Patrick Dromgoole
  • 1987 : Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode : Les Caves du Majestic tiré du roman de Simenon et réalisé par Maurice Frydland
  • 1988 : Les Amies de Miami de Philippe Galardi
  • 1991 : Les Malheurs du juge (Ma tu mi vuoi bene) de Marcello Fondato et Nancy Fondato
  • 1992 : Soleil d'automne de Jacques Ertaud
  • 1996 : Bob Million de Michael Perrotta
  • 2008 : Un admirateur secret de Christian Bonnet
  • 2010 : La Nouvelle Maud de Bernard Malaterre
  • 2012 : La Nouvelle Maud (saison 2) de Régis Musset
  • 2013 : Section de recherches d'Éric Le Roux, saison 7, épisode 3 : La Mort en Héritage
  • 2014 : Scènes de ménages- (L'album de famille, un épisode)

Théâtre

  • 1965 : Ce soir on improvise de Luigi Pirandello, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
  • 1966 : La Convention Belzébir de Marcel Aymé, mise en scène René Dupuy, Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet
  • 1969 : Noces de sang de Federico Garcia Lorca, mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre des Célestins
  • 1982 : Trois fois rien de Catherine Allégret et Eliane Borras, mise en scène Henri Helman, Petit Montparnasse
  • 1985 : Tailleur pour dames de Georges Feydeau, mise en scène Bernard Murat, Théâtre des Bouffes-Parisiens
  • 1998 : Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht, mise en scène Yves Pignot, Théâtre de l'Ouest parisien
  • 2008 : Les Demoiselles d'Avignon de Jaime Salom, mise en scène Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé, Théâtre Rive Gauche

Croizette Sophie

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Sophie Alexandrine Croizette, par son mariage Mme Jacques Stern, est une comédienne française, née à Saint-Pétersbourg en 1847 et morte à Paris le 19 mars 1901.

Croizette Sophie Croizette Sophie

Sophie Croizette était la fille d'une ballerine française de Saint-Pétersbourg et, selon certains, d'un grand seigneur russe dont elle tenait un type physique légèrement oriental. Elle est élevée dans un couvent à Versailles comme Sarah Bernhardt. Élève de Prosper Bressant au Conservatoire, elle obtient un premier prix qui lui ouvre les portes de la Comédie-Française. Elle y fait ses débuts en 1868 dans Le Verre d'eau d'Eugène Scribe. En 1873, elle est reçue comme la 296e sociétaire. Elle joue au total quarante-cinq rôles pendant ses onze ans de carrière au Français, tenant notamment les rôles de jeune première. Elle est considérée comme la principale rivale de Sarah Bernhardt avec qui elle joue dans Le Sphinx (1873) d'Octave Feuillet, L'Étrangère d'Alexandre Dumas fils et Le Mariage de Figaro (1873) de Beaumarchais.

Elle habite l'hôtel Le Hon, no 9 rond-point des Champs-Élysées où elle reçoit une brillante société dans son célèbre salon bleu. Son beau-frère3, le peintre Carolus-Duran a laissé d'elle un célèbre portrait en amazone, prête pour sa promenade quotidienne au bois de Boulogne. À la suite d'une déception sentimentale, elle tente de se suicider en août 1872 en se jetant par la fenêtre tout en se tirant une balle de révolver, mais elle se rate. Elle a une longue liaison avec le riche banquier Jacques Stern, l'un des fondateurs de la Banque de Paris et des Pays-Bas et fils d'Antoine Jacob Stern. Ils ont un fils, Michel. Après un accouchement difficile, elle grossit de manière importante. 

Elle quitte le théâtre en 1882. En 1885, Jacques Stern et Sophie Croizette régularisent leur union et se marient au château de Fitz-James à Fitz-James (Oise), propriété de Jacques Stern. Ils font embellir le château, y créent en équipage de chasse à courre. Jacques Stern est élu conseiller général de Clermont en 1894. Mais il meurt bientôt en 1900, suivi dans l'espace d'une année par sa femme et par leur fils. Sophie Stern est enterrée au cimetière de Passy.

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