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Channel: Mémoires de Guerre
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Narodnii Komissariat Vnoutrennikh Diél (NKVD)

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Le NKVD (Narodnii Komissariat Vnoutrennikh Diél (en français : Commissariat du peuple aux Affaires intérieures), police politique de l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), était la police secrète soviétique, créée en 1934 à la suite de la Guépéou, avant d’être elle-même remplacée en 1946 par le MVD.
Lavrenti Béria

Lavrenti Béria

Le rôle du NKVD était de contrôler la population et la direction de l’URSS, ses chefs ne rendant compte qu’à Staline, celui-ci utilisera donc ce service pour maintenir son autorité sur le pays. Le NKVD rassemblait plusieurs milliers d’hommes, allant d’agents de police jusqu’à des militaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale le NKVD avait ses propres divisions qui permettaient ainsi de maintenir son influence jusque sur la ligne de front et ainsi de faire appliquer les ordres du haut commandement.

Le rôle des unités du NKVD a été fortement décrié après la guerre par les soldats soviétiques à cause des méthodes extrémistes employés par ceux-ci en matières disciplinaire et répressive et par leur manque de véritable valeur combative, ceux-ci étant plus des unités de police que de véritables troupes de choc. Le NKVD est responsable, selon le général du KGB Alexandre Karbanov, de la mort de 3,5 millions de Soviétiques lors des purges staliniennes. Il gérait le système répressif en URSS dont le goulag.

 

Commissaires

  • 1934-1936 : Guenrikh Iagoda
  • 1936-1938 : Nikolaï Iejov
  • 1938-1946 : Lavrenti Beria

NKGB

  • février 1941-juillet 1941 : Vsevolod Merkoulov
  • avril 1943-mars 1946 : Vsevolod Merkoulov

 

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Sikorski Wladyslaw

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Le général Władysław Eugeniusz Sikorski (20 mai 1881 à Tuszów Narodowy - 4 juillet 1943 à Gibraltar), militaire et homme politique polonais, général et chef des forces armées polonaises, et Premier ministre du gouvernement polonais en exil de 1939 à 1943.

Sikorski Wladyslaw

De 1898 à 1902, il étudie à l'Institut de formation des maîtres à Rzeszów. En 1902, il intègre L'École des Ponts et Chaussées de Lwów. Étudiant, il participe activement aux activités des organisations patriotiques polonaises. Entre 1916 et 1918, il sert dans l'armée autrichienne, puis rejoint la nouvelle armée polonaise. Il participe à la guerre polono-bolchevique (1919-1920) comme commandant de la 3e Armée. De 1921 à 1922, il est chef d'état-major de l'armée ; entre 1922 et 1923 il est Premier ministre, puis, de 1924 à 1928, inspecteur général de l'infanterie ; mais en désaccord avec Józef Piłsudski, alors ministre des affaires militaires, il est limogé.

En 1936-1939, général sans attribution, il étudie en France à l'École supérieure de Guerre. Écarté de la campagne 1939, il part en France où, le 28 septembre, il commence la formation de l'armée polonaise en exil. Le 30 septembre 1939, il est nommé Premier ministre de la République polonaise. Le 7 novembre, il devient également le chef des armées et met sur pieds l'armée polonaise en France (84 000 hommes). Après la défaite de la France, il signe le 5 août 1940 un accord avec le Royaume-Uni pour la reconstruction de l'armée polonaise sur les îles britanniques. Le 30 juillet 1941, après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, il signe l'accord de formation de l'armée polonaise de l'Est, placée sous le commandement du général Wladyslaw Anders, ce qui permettra la libération de milliers de Polonais déportés en Union soviétique entre 1939 et 1941. Grâce à Maczek et à Sikorski, la 1re Division blindée polonaise est constituée le 25 février 1942 et placée sous les ordres de Maczek.

En 1943, la Wehrmacht découvre le charnier de Katyń, où se trouvent les corps de plus de 4 500 officiers polonais empilés dans plusieurs fosses ; Radio-Berlin rend la découverte publique le 13 avril 1943, en accusant les Soviétiques du forfait. Deux jours après, les Soviétiques nient leur responsabilité sur les ondes en répliquant que les nazis ont commis ces atrocités lors de leur avance au cours de l'année 1941. La découverte en forêt de Katyń conduit cependant l'URSS à rompre ses relations diplomatiques avec le gouvernement polonais, qui avait vainement cherché à retrouver les restes de son armée dès juin 1941, après l'entrée en guerre de l'Union soviétique. Le gouvernement polonais en exil enverra sur place une délégation de la Croix-Rouge polonaise, ce que Staline ne pardonnera pas.

Le 4 juillet 1943, le général Władysław Sikorski, sa fille et d'autres membres du gouvernement polonais sont tués dans ce qui semble être un accident d'avion, sans que l'on puisse cependant écarter la thèse d'un attentat. L'appareil, un Consolidated B-24 Liberator, décollait de Gibraltar, ramenant Sikorski d'une inspection des armées polonaises au Proche-Orient. Le pilote raconta qu'il avait perdu le contrôle de l'avion. Les circonstances de sa mort sont loin d'être éclaircies, les archives de l'enquête britannique devant rester secrètes jusqu'à 2050. Le responsable de la sécurité de Sikorski à Gibraltar était l’agent double Kim Philby, à la fois membre du MI6 britannique et espion de Staline. « Et aujourd’hui, il est à peu près certain que l’accident était en fait un attentat » dit l'historienne Alexandra Viatteau.

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Maczek Stanislaw

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Le général Stanislaw Maczek (31 mars 1892 – 11 décembre 1994) était commandant de blindés polonais pendant la Seconde Guerre mondiale (général d'armée). 

Maczek Stanislaw

Vétéran de la Première Guerre mondiale, des guerres polono-ukrainienne et russo-polonaise de 1920, il était le commandant de la seule formation blindée majeure de la Pologne pendant la campagne de septembre 1939. Il a de nouveau commandé une formation blindée polonaise durant la Bataille de France en 1940 et était le commandant de la célèbre 1re division blindée polonaise et plus tard du 1er Corps d'armée polonais sous commandement britannique entre 1942 et 1945. Sa division combattit en Normandie, puis en Belgique, aux Pays-Bas (libération de Bréda) puis en Allemagne où elle prit le port de Wilhelmshaven et accepta la capitulation de la garnison entière. Exilé en 1948 et déchu de sa nationalité par le gouvernement communiste polonais, il vécut en Grande-Bretagne. Mort à 102 ans, en 1994, il est enterré au cimetière polonais de Bréda aux Pays-Bas. Stanislaw Maczek est né le 31 mars 1892 à Szczerzec, dans la banlieue de Lwow en Galicie, alors province de l'empire austro-hongrois. Son père est un avocat qui après sa retraite ouvre un cabinet à Drohobytch. Sa famille est d'origine croate, et il est le cousin du leader du parti paysan Vladko Macek. Il a également une sœur cadette handicapée, Magdalena.

Après avoir eu son diplôme de grammaire à Drohobytch, il entame en 1910 des études de philosophie à l'université de Lwow, où il étudie la philologie polonaise. Il a ainsi parmi ses professeurs quelques-uns des plus grands philologues de l'époque, dont Wilhelm Bruchnalski, ou Józef Kallenbach. Il assiste également à des conférences données par Kazimierz Twardowski. Au cours de ses études, il sert dans l'organisation paramilitaire Strzelec, où il reçoit les bases d'un entraînement militaire. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate , il interrompt ses études avec l'espoir de rejoindre les légions polonaises de Józef Piłsudski, mais au lieu de cela, il est intégré à l'armée austro-hongroise.

Après avoir reçu une rapide formation d'officier, Maczek est envoyé sur le front italien. Il est d'abord sous-officier dans le régiment tyrolien de l'armée KuK. Il est ensuite promu sous-lieutenant en 1916 et lieutenant en 1918. En tant que seul commandant polonais d'un bataillon alpin austro-hongrois, il acquiert une bonne connaissance des combats dans les montagnes, ce qui lui servira plus tard dans sa carrière. A l'annonce de l'armistice le 11 novembre 1918, Maczek quitte simplement son régiment et retourne dans la Pologne nouvellement recréée. Il arrive trois jours plus tard à Krosno, où il réussit à rejoindre l'armée polonaise.

Il est affecté au commandement du bataillon de Krosno, et il commence une offensive limitée contre les forces de la République populaire d'Ukraine occidentale, avec l'intention de reconquérir sa ville natale. Toutefois, faute d'un soutien suffisant et malgré des victoires à Ustrzyki, Chyrów et Felsztyn, l'offensive polonaise tourne court et la guerre polono-ukrainienne s'enlise dans une guerre de tranchées jusqu'à la fin de l'hiver. En avril 1919, Maczek se voit retirer le commandement de son bataillon pour organiser et commander une compagnie "volante", rattachée à la 4e unité d'infanterie du général Aleksandrowicz. Cette unité, créée à l'initiative de Maczek sur le modèle des Sturmbataillone allemands de la Première Guerre mondiale, est presque entièrement motorisée et bien équipée en artillerie lourde.

Vétéran de la Première Guerre mondiale, des guerres polono-ukrainienne et russo-polonaise de 1920, il était le commandant de la seule formation blindée majeure de la Pologne pendant la campagne de septembre 1939. Il a de nouveau commandé une formation blindée polonaise durant la bataille de France en 1940 (la 10e brigade blindée polonaise) et était le commandant de la célèbre 1re division blindée polonaise et, plus tard, du 1er corps polonais, sous commandement opérationnel britannique, entre 1942 et 1945. 

Sa division combattit en Normandie (notamment à la Poche de Falaise), puis, en Belgique, aux Pays-Bas (libération de Bréda) et enfin, en Allemagne, où elle prit le port de Wilhelmshaven et accepta la capitulation de la garnison entière. Exilé en 1948 et déchu de sa nationalité par le gouvernement communiste polonais, il vécut en Grande-Bretagne. En 1989, le dernier gouvernement communiste de Pologne, dirigé par le Premier ministre Mieczyslaw Rakowski, lui présenta des excuses publiques et, en 1994, il fut décoré de la plus haute décoration polonaise, l'ordre de l'Aigle blanc. Mort à 102 ans, en 1994, il est inhumé au cimetière polonais de Bréda aux Pays-Bas.

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Menzies Stewart

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Major General Sir Stewart Graham Menzies, (MC 30 January 1890 – 29 May 1968) was Chief of MI6 (SIS), British Secret Intelligence Service, during and after World War II. 

Menzies Stewart

Stewart Graham Menzies was born in London into an immensely wealthy family, as the second son of John Graham Menzies and Susannah West Wilson, daughter of Arthur Wilson of Tranby Croft. His grandfather, Graham Menzies, was a whisky distiller who helped establish a cartel and made huge profits. His parents became friends of King Edward VII who at the time was rumoured to be Menzies' father, though this likely was not the case. Menzies was a nephew of Robert Stewart Menzies. But Menzies' father was dissolute, never established a worthwhile career, and wasted his share of the family fortune; he died of tuberculosis in 1911 in his early 50s, leaving only a minimal estate.

Menzies was educated at Eton College, becoming president of the student society Pop, and graduating in 1909. His achievements were in sports, he excelled at hunting and cross country running; and he was also an excellent student. From Eton he joined the Grenadier Guards as a Second Lieutenant. After a year with this regiment, he transferred to the Second Life Guards (British Army). He was promoted to Lieutenant and appointed Adjutant by 1913. During World War I he served in France. He was wounded at Zandvoorde in October 1914, and fought gallantly in the First Battle of Ypres, November 1914. Menzies was promoted to captain on 14 November, and received the DSO in person from King George V on 2 December.

Menzies' regiment was decimated during fighting in 1915, suffering very heavy casualties in the Second Battle of Ypres. Menzies was seriously injured in a gas attack in 1915, and was honorably discharged from active combat service. He then joined the counterintelligence section of Field Marshal Douglas Haig, the British commander. In late 1917 he reported to high British leadership that Haig's intelligence chief Brigadier John Charteris was fudging intelligence estimates, which soon led to Charteris' removal. This whistle-blowing was apparently done very discreetly. Menzies was promoted to brevet major before the end of the war.

Following the end of the war, Menzies entered MI6 (also known as SIS). He was a member of the British delegation to the 1919 Versailles Peace Conference. Soon after the war, Menzies was promoted to lieutenant-colonel of the Imperial General Staff, General Staff Officer, first grade. Within MI6, he became assistant director for special intelligence. Admiral Hugh Sinclair became director-general of MI6 in 1924, and he made Menzies his deputy by 1929, with Menzies being promoted to full colonel soon afterwards. In 1924, Menzies was allegedly involved — alongside Sidney Reilly and Desmond Morton — in the forging of The Zinoviev Letter. This forgery is considered to have been instrumental in the Conservative Party's victory in the United Kingdom general election of 1924, which ended the country's first Labour government. In 1939, when Admiral Sinclair died, Menzies was appointed Chief of SIS. He expanded wartime intelligence and counterintelligence departments and supervised codebreaking efforts at Bletchley Park. Before World War II, the SIS had been a relatively minor and uninfluential branch of the British government; budgetary pressures after World War I and during the 1930s years of the Great Depression were the main reasons for this.

When World War II began, SIS expanded greatly. Menzies insisted on wartime control of codebreaking, and this gave him immense power and influence, which he used judiciously. By distributing the Ultra material collected by the Government Code & Cypher School, for the first time, MI6 became an important branch of the government. Extensive breaches of Nazi Enigma signals gave Menzies and his team enormous insight into Adolf Hitler's strategy, and this was kept a closely held secret, not only during the war, but until as late as 1974. Frederick Winterbotham's 1974 book The Ultra Secret lifted the cloak of secrecy at last. The Nazis had suspicions, but believed Enigma to be unbreakable, and never knew during the war that the Allies were reading a high proportion of their wireless traffic.

Menzies kept Prime Minister Churchill supplied daily with important Ultra decrypts, and the two worked together to ensure that financial resources were devoted towards research and upgrading technology at Bletchley Park, to keep pace with Nazi coding refinements, as well as directing talented workers to the massive effort, which employed nearly 10,000 workers by 1945. Bletchley's efforts were decisive in the battle against Nazi submarine warfare, which was severely threatening trans-Atlantic shipping, particularly in the first half of 1943. Britain, which was cut off from Europe after mid-1940, was almost completely dependent on North American supplies for survival. The access to Ultra was also vitally important in the battle for Normandy, leading up to D-Day in June 1944, and afterwards.

Menzies has been suspected as being involved with the assassination of François Darlan, the Vichy military commander who defected to the allies in Algeria. British historian David Raynolds noted in his book, "In Command of History", that Menzies - who rarely left London during the war - was in Algiers around the period he was killed, making SOE involvement seem likely. Furthermore, Darlan's assassin, La Chapelle, had been a member of the resistance group led by Henri d'Astier. Menzies, who was promoted to major-general in January 1944, also supported efforts to contact anti-Nazi resistance, including Wilhelm Canaris, the anti-Nazi head of Abwehr, in Germany. Prime Minister Winston Churchill was kept informed of these efforts throughout the war, and information from and about the Nazi resistance was exploited tactically. Menzies coordinated his operations with SOE (although he reputedly considered them "amateurs"), BSC, OSS and the Free French Forces.

After the war, Menzies reorganised the SIS for the Cold War. He absorbed most of SOE. He was sometimes at odds with the Labour governments. He also had to weather a scandal inside SIS after revelations that SIS officer Kim Philby was actually a Soviet spy, although this came after Menzies had retired. After 43 continuous years of service in the British Army, Menzies retired to rural Wiltshire at 62 in mid-1952. Menzies was certainly adept at bureaucratic intrigue, a virtual necessity in his position, but his efforts as 'C' had a major role in winning World War II, as evidenced by his nearly 1,500 meetings with Prime Minister Churchill during the war. His first marriage was in 1918 to Lady Avice Ela Muriel Sackville, younger daughter of Gilbert Sackville, 8th Earl De La Warr and Lady Muriel Agnes Brassey, daughter of Thomas Brassey, 1st Earl Brassey. They were divorced in 1931, when she left him for another man. His second wife Pamela Thetis Beckett (d. 13 March 1951), fourth daughter of the Honourable Rupert Evelyn Beckett by his wife Muriel Helen Florence Paget, daughter of Lord Berkeley Charles Sydney Paget, himself a younger son of the 2nd Marquess of Anglesey, whom he married in 13 December 1932, was an invalid for many years, suffering from clinical depression and anorexia nervosa, but she bore him his only child, a daughter, Fiona, in 1934.

His third marriage was in 1952 (as her fourth husband) to Audrey Clara Lilian Latham (b. 1899), formerly wife of Sir Henry Birkin, 2nd Bt. (and two other men), and daughter of Sir Thomas Paul Latham, 1st Bt.. Stewart and Audrey were both over age 50 at the time of their marriage, each had separate estates (his in Wiltshire, west of London, hers in Essex, east of London), and they for the most part lived separately, but they met in London for dinner each Wednesday. By his third marriage, he had two stepdaughters Pamela Buxton (later wife of Lord Buxton of Alsa) and Sara Hanbury. Anthony Cave Brown also reports that Menzies had a long-standing affair with one of his secretaries, which he ended upon retirement (and presumably re-marriage) in 1952; the secretary apparently tried to kill herself at that time. Menzies died 29 May 1968.

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MacMillan Harold

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Maurice Harold Macmillan, premier comte de Stockton OM PC FRS, (10 février 1894-29 décembre 1986), a été le 65e Premier ministre du Royaume-Uni. Il était membre du Parti conservateur et a été surnommé Supermac. 

MacMillan Harold

Écossais, il a fait ses études à Eton College puis au Balliol College (Oxford). Engagé volontaire comme sous-lieutenant des Grenadier Guards le 19 novembre 1914, il combat sur le front occidental durant la Première guerre mondiale. Il est blessé à la main et à la tête à Loos en septembre 1915 puis une nouvelle fois au visage à Ypres en 1916. Il est blessé à la cuisse au début de la bataille de la Somme en juillet 1916. Par la suite il n’est plus affecté en première ligne. Il est nommé capitaine honoraire après la guerre. Député conservateur de Stockton-on-Tees de 1924 à 1945 (avec une interruption de 1929 à 1931), il s'oppose à la politique d'apaisement de Neville Chamberlain. Il entre, en 1940, au ministère du Ravitaillement, et devient, de 1942 à 1945, ministre résident auprès du quartier général en Afrique du Nord, à Alger. De concert avec le ministre des Affaires étrangères Anthony Eden, il s'y montre rapidement favorable au Général de Gaulle (contre le rival Henri Giraud, notamment), qu'il admire, s'ingéniant à amortir les fréquentes disputes entre le Chef de la France libre et le Premier ministre britannique Winston Churchill, et s'efforçant de contrecarrer, notamment en développant des relations amicales avec le général américain Dwight Eisenhower, les initiatives du président américain Franklin Delano Roosevelt destinées à politiquement déstabiliser de Gaulle, qu'il déteste.

Dans les cabinets Churchill et Eden, il est successivement ministre du Logement (1951), ministre de la Défense (1954-1955), secrétaire aux Affaires étrangères (mai-décembre 1955) et Chancelier de l'Échiquier (appellation du ministre des Finances) à compter du 22 décembre 1955. Partisan de l'intervention en Égypte qui va déclencher la crise du canal de Suez, il s'abstient néanmoins d'emprunter auprès du Fonds Monétaire International, comme l'ont fait les français, pour couvrir les besoins de change durant le conflit. Or début novembre 1956, les États-Unis, qui désapprouvent l'intervention, opèrent des ventes massives de livre sterling contre dollar. Le 6 novembre, il annonce aux membres du gouvernement une baisse des réserves britanniques de 285 millions de dollars, emportant la décision d'arrêt du conflit, alors qu'elle n'était en réalité que de 85 millions de dollars. Cette attitude a conduit les historiens anglais à se demander si Macmillan n'avait pas tendu un piège à Antony Eden afin de pouvoir lui succéder au poste de Premier ministre.

Le 14 janvier 1957, il succède à Antony Eden comme Premier ministre. Comme son prédécesseur, il est obsédé par le renversement de Nasser, considéré comme l'ennemi juré de la Grande-Bretagne, surtout après la création, en février 1958, de la République Arabe Unie de Syrie et d’Égypte opposée aux régimes Hachémites pro-anglais de Jordanie et d’Irak. Le 14 juillet 1958, le général Kassem renverse le roi Fayçal d’Irak. Le 20 juillet, dans le cadre de la doctrine Macmillan, la Grande-Bretagne envoie des parachutistes en Jordanie pour prévenir une tentative de coup d’État contre le roi Hussein, tandis que les Marines américains débarquent au Liban, où Camille Chamoun, le leader chrétien maronite doit faire face à une violente opposition soutenue par l’Égypte. L’intervention de l'armée britannique à Oman en 1958-1959 s’inscrit également dans cette politique d’endiguement. De juillet à octobre 1961, des soldats britanniques stationnent au Koweït, menacé par le nouveau pouvoir irakien qui considère ce pays comme une province d’Irak.

C’est Macmillan qui transforme le port d’Aden, sous protectorat britannique, en une puissante base navale et aérienne et y installe en 1960 le quartier général du Commandement du Moyen-Orient (Middle East Command). En 1962, il charge son ministre de l’Air et gendre Julian Amery d’organiser une opération d’assistance militaire à la résistance royaliste yéménite en lutte contre les troupes d’occupation égyptiennes. Sous son mandat la décolonisation britannique se poursuit avec l’accession à l’indépendance du Ghana et de la Malaisie en 1957, du Nigeria en 1960 et du Kenya en 1963. Miné par le veto de Charles de Gaulle à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, et affaibli par des scandales, notamment l'« affaire Profumo », il démissionne du poste de Premier ministre le 19 octobre 1963. Il est décoré de l’ordre du Mérite (Royaume-Uni) (OM) le 2 avril 1976. Le 24 février 1984, il est fait Vicomte Macmillan de Ovenden et Comte de Stockton (Knight Bachelor's Badge, appellation Sir)6. Il meurt le 29 décembre 1986.

Macmillan est connu pour deux de ses interventions politiques. Tout d'abord, lors de la campagne électorale de 1959, il a déclaré : « La plupart de nos concitoyens n'ont jamais vécu aussi bien qu'aujourd'hui ». Repris par les journaux comme « Vous n'avez jamais vécu aussi bien » (You've never had it so good), ce slogan devint le leitmotiv de la campagne, gagnée par Macmillan. En effet, malgré la continuité, pour une minorité, d'une grande pauvreté, les années 1950 et 1960 permettaient un niveau de vie pour la masse des gens ordinaires dont leurs parents n'avaient pas osé rêver. Deuxièmement, le 3 février 1960, Macmillan va prononcer un discours devant les députés blancs de l'Afrique du Sud. Il va expliquer qu'un « vent de changement » (Wind of Change) souffle sur l'Afrique. Sans le dire explicitement, ce discours suggère que la décolonisation est inévitable, et qu'il vaut mieux accepter cet état de fait. En effet, la classe dirigeante du Royaume-Uni a réussi à sortir de la colonisation sans une guerre de taille telle que la guerre d'Algérie. De plus, durant le même discours, Macmillan critiquera sévèrement la politique d'apartheid menée par l'Afrique du Sud depuis 1948 et ce, contrairement à ses prédécesseurs qui la toléraient. Ces critiques auront pour conséquence de crisper durablement les relations entre les deux États.

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Bowes-Lyon Elizabeth

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Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon (née le 4 août 1900 à Londres et décédée le 30 mars 2002 au château de Windsor), est une dame de la noblesse britannique qui devient reine consort du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (de 1936 à 1952) lorsque son mari le prince Albert, alors duc d'York, monte sur le trône sous le nom de George VI. Après la mort de son mari le roi, elle est connue comme la « Reine mère ». Elle a également porté le titre d'Impératrice des Indes de 1936 à 1948.

Bowes-Lyon ElizabethBowes-Lyon Elizabeth

Elizabeth est la neuvième des dix enfants et quatrième fille de Claude Bowes-Lyon, alors lord Glamis, puis 14e comte de Strathmore et Kinghorne à partir de 1904, et de son épouse, lady Cecilia Nina Cavendish-Bentinck. Cette dernière est une descendante des rois Robert Ier d'Écosse et Henri VII d'Angleterre. Elizabeth Bowes-Lyon est également une descendante, par son arrière-grand-mère paternelle Henrietta Mildred Hodgson (v. 1805–1891), de Mary Warner, arrière-petite-fille de Nicolas Martiau (1591 - 1657) — un huguenot rétais ayant fui la France — la grand-tante paternelle du premier président américain George Washington. 

Le lieu de sa naissance demeure incertain, mais elle est probablement née dans la maison de ses parents, Belgrave Mansions à Westminster ou dans une ambulance sur le chemin de l'hôpital. Elle est baptisée le 23 septembre 1900. Elle passe la plus grande partie de son enfance à St Paul's Waden et au château Glamis en Écosse. Elle est scolarisée à la maison et suivie par une gouvernante jusqu'à l'âge de huit ans. Elle entre à l'école à Londres, puis est de nouveau éduquée par une gouvernante avant de passer le Oxford Local Examination à l'âge de 13 ans. Quatre de ses cinq frères servent dans l'armée pendant la Première Guerre mondiale.

En 1920, Elizabeth Bowes-Lyon rencontre le prince Albert, duc d'York, qui exprime son envie de l'épouser. Elle rejette sa proposition à deux reprises et hésite pendant près de deux ans, parce qu'elle était peu disposée à faire les sacrifices nécessaires pour devenir membre de la famille royale. Cependant, après une longue cour, Elizabeth accepte de se marier. Le mariage a lieu le 26 avril 1923 à l'abbaye de Westminster. La BBC, nouvellement formée, souhaite alors enregistrer et diffuser l'événement à la radio, mais le prêtre met son veto à cette idée. Le mariage d’Albert avec une jeune fille qui n'était pas issue d'une famille princière, royale ou même anciennement régnante est considéré à l'époque comme un geste de modernité.

Par son mariage, Elizabeth devient Son Altesse royale, la Duchesse d'York. Le duc et la duchesse d'York visitent l'Irlande du Nord en 1924 puis l'Afrique orientale en 1924 et 1925, l'Australie, la Nouvelle Zélande et Fiji via le canal de Panama à l'aller et Maurice et le canal de Suez en 1927. Elizabeth assiste son mari dans une thérapie contre le bégaiement, qui l'handicape dans ses discours. Leur premier enfant, Elizabeth Alexandra Mary, naît le 21 avril 1926, suivie de Margaret Rose le 21 août 1930. George V meurt le 20 janvier 1936 et le frère d'Albert, Édouard, monte sur le trône sous le nom d'Édouard VIII. Ce dernier abdique le 10 décembre 1936 et le duc d'York devint roi du Royaume-Uni et empereur des Indes sous le nom de George VI. Avec son épouse, ils sont sacrés le 12 mai 1937 en l'abbaye de Westminster. En 1938, le couple royal visite officiellement la France. En 1939, ils se rendent au Canada puis aux États-Unis.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940, la reine Elizabeth refuse de se réfugier au Canada avec ses deux filles pendant que le roi reste à Londres. Elle inspecte régulièrement les dégâts causés par les bombardements allemands. Par sa détermination à soutenir la résistance britannique face au Blitz, elle représente pour Hitler au début des années 1940 « la femme la plus dangereuse d'Europe ». Elle encourage la transformation temporaire de la demeure familiale de St Paul's Walden Bury en hôpital de campagne, et l'enrôlement en mars 1945 de sa fille aînée dans le Service de transport auxiliaire. Le courage du couple royal pendant la guerre, et notamment sous les bombardements de la bataille d'Angleterre, lui vaudra un grand respect et une grande popularité auprès du peuple.

Après la guerre, le couple royal visite l'Afrique du Sud en 1947. En 1948, un voyage officiel en Australie et Nouvelle Zélande est annulé en raison de la santé du roi. Celui-ci s'éteint le 6 février 1952 et sa fille aînée devient la reine Élisabeth II du Royaume-Uni. Elizabeth, devenue veuve, porte le titre de Sa Majesté la Reine Elizabeth, la Reine mère (Her Majesty Queen Elizabeth, The Queen Mother). Les reines veuves antérieures portaient habituellement le titre de Reine douairière (The Queen Dowager), mais la reine Mary, veuve du roi George V, étant alors encore en vie et portant ce titre, le titre de Reine mère fut créé. Après une période de deuil pendant laquelle elle se retire en Écosse, la Reine mère reprend ses visites officielles.

En 1953 elle se rend en Rhodésie, puis de nouveau en 1957. Elle supervise la restauration du château de Mey en Écosse et s'intéresse aux courses de chevaux. Elle se rend en Iran en 1975 et entre 1976 et 1984 se rend chaque année en France. Extrêmement aimée des Britanniques, la Reine mère sera jusqu'à son décès la personnalité de la famille royale préférée du peuple. Seule Lady Diana lui ravira temporairement cette position jusqu'à sa mort tragique en 1997. Son centenaire est célébré en 2000. Elle meurt à l'âge de 101 ans, le 30 mars 2002 au château de Windsor, un peu moins de deux mois après la disparition de sa fille cadette, la princesse Margaret.

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Margaret du Royaume-Uni

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La princesse Margaret, comtesse de Snowdon (née Margaret Rose le 21 août 1930 au château de Glamis, en Écosse, et décédée le 9 février 2002 à Londres) était un membre de la famille royale britannique, sœur cadette de l’actuelle reine Élisabeth II. 

Margaret du Royaume-Uni

La princesse Margaret est née au château de Glamis, la demeure ancestrale de son grand-père maternel, Claude Bowes-Lyon, 14e comte de Strathmore et Kinghorne. Elle est la seconde fille d'Albert, duc d'York (futur roi George VI) et d'Elizabeth, duchesse d'York née Elizabeth Bowes-Lyon (dite plus tard the Queen-Mum « la reine-mère »). Elle est baptisée dans la chapelle privée du palais de Buckingham et a pour parrain son oncle le prince de Galles, futur Édouard VIII et pour marraine la princesse Ingrid de Suède, reine de Danemark quelques années plus tard.

En 1936, son oncle Édouard VIII abdique et le père de Margaret devient roi. Durant toute son enfance, elle est éduquée avec sa sœur par des précepteurs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle reste avec sa famille au château de Windsor en dépit des nombreux bombardements à Londres et dans sa banlieue. En 1952, son père décède et Margaret devient la sœur de la nouvelle reine, Élisabeth II. En 1953, Élisabeth II est couronnée. Margaret et sa mère quittent le palais de Buckingham laissé au nouveau couple royal, et s'installent non loin de là avec sa mère à Clarence House. C'est à cette époque que la princesse Margaret fait la connaissance du group-captain Peter Townsend, pilote de chasse à la RAF, héros de la Seconde Guerre mondiale. Quoique roturier, l'homme est écuyer de l'ancien roi Georges VI et de la reine Élisabeth II. Il est donc admis à Buckingham Palace et dans le cercle de la famille royale. Cependant, il est divorcé et père de famille, ce qui rend tout projet de mariage impossible avec la princesse Margaret : l'église anglicane, église d'État ne permet pas le remariage d'une personne divorcée.

Pour se marier avec le group-captain, la princesse Margaret aurait dû, conformément aux règles de la cour, attendre d'avoir 25 ans, renoncer à son titre royal et à sa liste civile. Au bout de plusieurs années de romance reprise par les journaux de l'époque, Margaret annonce publiquement sa rupture avec Peter en raison de « ses devoirs envers son pays ». Margaret devient une figure de la jet-set londonienne et la cible des paparazzi de l'époque, en raison de son physique avantageux et de ses fréquentations inhabituelles pour un membre de la famille royale. Après plusieurs aventures, notamment avec John Turner qui devient par la suite premier ministre canadien, elle épouse le 6 mai 1960 Antony Armstrong-Jones, photographe de métier, anobli et titré à cette occasion comte de Snowdon et vicomte Linley. Ce mariage est considéré comme le premier mariage moderne de la famille royale car parmi les invités, on compte de nombreux artistes et chanteurs à la mode. Le couple s'installe dans un appartement du Palais de Kensington. De ce mariage naissent deux enfants : David Amstrong-Jones, vicomte Linley, né le 3 novembre 1961, Lady Sarah Amstrong-Jones, née le 1er mai 1964.

Mais en 1978, en raison des infidélités supposées de la princesse, le comte et la comtesse de Snowdon divorcent. Très vite surnommée la « princesse rebelle » en raison de ses fréquentations et de ses excès, la princesse Margaret devient une habituée des clubs londoniens et se montre volontiers en compagnie de rockeurs à la mode, verre d'alcool et long fume-cigarette à la main. Elle s'installe une partie de l'année sur l'île Moustique, où elle possède une villa. À partir des années 1980, elle connaît de nombreux ennuis de santé en raison de son tabagisme et son alcoolisme (la presse déclare qu'elle fume 60 cigarettes par jour et boit plusieurs bouteilles de gin) ; elle doit subir l'ablation partielle d'un poumon. En 2002, elle décède au King Edward VII Hospital de Londres, après plusieurs accidents vasculaires cérébraux. Selon ses dernières volontés, ses funérailles sont célébrées dans l'intimité au château de Windsor et son corps est incinéré.

Elle a été toute sa vie la cible favorite des paparazzi. En 2005, un téléfilm, Princess Margaret, a love story, retrace la vie de la princesse Margaret, en lui imputant toutes les rumeurs dont la presse l'a accusée durant sa vie : consommation de drogues, amours tumultueuses avec des hommes et aussi des femmes. Pour acquitter auprès du trésor britannique les frais de succession déjà payés pour un montant de 4 M£ sterling, soit 40 % d'une succession estimée à 10 M£, ses enfants, Lord Linley et Lady Sarah Chatto, ont confié à Christie's de Londres le soin de disperser aux enchères un certain nombre d'objets souvenirs personnels de la princesse défunte. Plus d'un millier de collectionneurs du monde entier, auxquels il faut ajouter plus de cinq mille enchérisseurs, ont participé à cette vente aux enchères exceptionnelle quant au nombre — 596 lots — et à la qualité des objets proposés. Le produit total de la vente s'est monté à 9,57 M£.

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Kalouguine Oleg

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Oleg Danilovitch Kalouguine né à Léningrad le 6 septembre 1934, est un ancien général-major du KGB, en Union soviétique, réfugié aux États-Unis. 

Kalouguine Oleg

En juin 2002, l'ancien général-major du KGB Oleg Kalouguine, ancien directeur de la Direction K (contre-espionnage extérieur) de la Première direction générale du KGB, réfugié politique résident aux États-Unis, fut condamné par contumace à 15 ans de prison pour la divulgation de secrets d'Etat. L'instruction, le procès et la condamnation furent effectués dans un secret total. On lui a reproché la publication aux États-Unis du livre The First Directorate, qui aurait servi au FBI pour faire condamner George Trofimoff pour espionnage.

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Gossoudarstvénnoïe Polititcheskoié Oupravlénié (GPU)

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La Guépéou ou GPU (est le sigle de Gossoudarstvénnoïe Polititcheskoié Oupravlénié (Direction Politique d’État). Police politique soviétique à partir de 1922, elle succède à la Tchéka et devient l'OGPU (O pour Obiédinionnoïe, unifié) en 1923. 

Gossoudarstvénnoïe Polititcheskoié Oupravlénié (GPU)

Dirigée par Viatcheslav Menjinski à partir de 1928, elle participe à l'application des plans quinquennaux mis en place par Staline. Cet organisme gère une partie du système de détention avec le NKVD ou commissariat du peuple à l'intérieur. Cela est dû au refus de ces organisations d'intégrer leur système de camps à celui du commissariat du peuple à la justice. Jusqu'en 1919, les îles Solovki demeurent le seul camp de concentration russe avec des ramifications sur le continent comme Petchora ou SOLIKAMLAG. En 1922, sur proposition du gouvernement russe d'installer un camp dans les Solovki, le GPU créé une direction des camps du Nord à destination spéciale ou SLON. Le 1er juillet 1923 arrivent 150 détenus politiques aux Solovki – où sont déjà enfermés 4000 prisonniers de droit commun. La mixité entre détenus politiques et détenus de droit commun, propre aux goulags, est de fait instituée.

Cet archipel était le siège de monastères anciens, vite fermés par les tchékistes. Son administration est assurée par ces derniers. Des prisonniers de droit commun et d'anciens militaires de l'Armée rouge assurent la garde. Ils jouissent de privilèges importants et se révèlent être des chefs sadiques et efficaces. Les politiques exempts de travail seront privilégiés jusqu'au milieu des années 1920. Dès lors, les conditions des prisonniers empireront : exécutions massives, travail forcé, famines, mauvais soins médicaux. Là, le régime découvre les bienfaits d'un travail forcé considéré comme rentable, économiquement et politiquement. Très impopulaire par sa politique de répression, ainsi que par son rôle de plus en plus influent au sein du Parti, la Guépéou (GPU) est dissoute et remplacée en 1934 par le NKVD.

Directeurs

GPU 

  • février 1922 - novembre 1923 : Félix Dzerjinski

OGPU

  • novembre 1923 - juillet 1934 : Viatcheslav Menjinski

 

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Pukhova Rufina Ivanovna

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Rufina Ivanovna Pukhova (born 1 September 1932) is a Russian memoir writer. She was the last wife of Kim Philby, a KGB double agent who rose in rank through British Intelligence along with the Cambridge Five. She met Philby through George Blake. Pukhova and Philby married in 1971. She is the author of The Private Life of Kim Philby: The Moscow Years (2000). Pukhova was born in Moscow to a Russian father and a Polish mother.

Defector: Philby, who died in 1988, pictured in Russia with his fourth wife Rufina Ivanovna Pukhova

Defector: Philby, who died in 1988, pictured in Russia with his fourth wife Rufina Ivanovna Pukhova

Rufina, before meeting Kim Philby, worked as a copy editor in Russia after surviving cancer. She lived through World War II as well as the Cold War. It wasn't until the end of the Cold War and Philby had defected to the Soviet Union that the two met. The couple was married in 1971. She was the final and fourth wife of Kim Philby. He was a drunkard through their early marriage, but he slowly gave up drinking to save their marriage. The couple lived in an apartment located on the sixth floor in Moscow, hence the title "Island on the Sixth Floor", another memoir written by Rufina. 

The apartment was intricately hidden as to deter the press after Philby's defection. They say that living with Philby was difficult; not only was he an alcoholic, but he suffered terribly from depression, sometimes even cutting himself. Rufina helped him through it, made his life better after his defection. After Philby's controversial death in 1988, Rufina fought against the rumors of suicide and held fast that he had died of a heart condition. She quoted to Helen Womack of The Independent, "The suicide story is rubbish, to put it mildly". However, all the rumors of Philby's attempts suicide were never confirmed.

Rufina Philby wrote two memoirs about her life with Philby. One, titled "Island on the Sixth Floor" was included in "I Did it My Way", a collection of works about Kim Philby. It also included some autobiographical chapters by Philby himself titled "My Hidden War". She also wrote the memoir titled "The Private Life of Kim Philby-- The Moscow Years". Also included in this book is some unpublished chapters from Philby's autobiography, a foreword from his friend Michael Bogdanov and essays from Mikhail Lyubumiov and Hayden Peake. The book focuses mostly on the relationship between Rufina and Kim and not his work as a double agent for the KGB. The memoir is "perfect" for spy aficionados who would like a closer look to Philby's inner thoughts. Others see Rufina's 187 page memoir as unnecessary and quite boring in contrast to the rest of Kim Philby's life.

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Blake George

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George Blake, né George Behar le 11 novembre 1922 à Rotterdam, était un agent double travaillant au Royaume-Uni pour le compte de l'Union soviétique. Démasqué, jugé et condamné en 1961 à quarante-deux ans de détention, il fut emprisonné, mais réussit à s'enfuir de la prison Wormwood Scrubs en 1966. Il se réfugia en URSS. Il est l'un des agents qui a miné la confiance des Britanniques dans le MI6 pendant des décennies. George Blake vit toujours à Moscou. Il ne fait pas partie du groupe des cinq de Cambridge, bien qu'il leur soit souvent associé dans les ouvrages historiques.

Blake George

George Behar naît d'une mère juive hollandaise et d'un père juif sépharade originaire de l'Empire ottoman, naturalisé britannique, Albert Behar. Ce dernier avait combattu contre l'Empire ottoman, allié des Allemands pendant la Première Guerre mondiale, du côté des Britanniques et avait reçu des décorations pour sa bravoure de la part des Britanniques et des Français. Les Behar connaissent une existence confortable à Rotterdam, jusqu'à la mort d'Albert en 1936. George a treize ans. Il est envoyé chez des cousins en Égypte et poursuit ses études à l'école anglaise du Caire. Il est proche de son cousin Henri Curiel qui deviendra plus tard un membre éminent du parti communiste d'Égypte. Blake dira dans ses Mémoires que son cousin de dix ans plus âgé le marquera pour toute la vie.

George Behar devient ensuite un anti-nazi ardent au moment de l'occupation de les Pays-Bas par les armées du Troisième Reich. Il prend le nom de guerre de Max de Vries et entre en résistance. Il est arrêté, mais relâché à cause de son jeune âge. Finalement il gagne Londres déguisé en moine, avant son dix-huitième anniversaire à la veille d'une nouvelle arrestation. Il change de nom pour Blake et entre à la direction des opérations spéciales. Il désire se marier avec une secrétaire du MI6, mais sa famille s'y oppose, car elle n'est pas juive.

Il s'occupe au sein des services secrets britanniques de l'Europe de l'Est, mais son opinion change au moment de la guerre de Corée, lorsqu'il est envoyé à l'ambassade de Séoul. Il assiste à des bombardements de populations civiles qui lui font douter du bon droit des Occidentaux. Blake est fait prisonnier par les Nord-Coréens qui prennent Séoul, le 24 juin 1950, et passe trois ans en prison qui achèvent de le convaincre du bien fondé du communisme. On a supposé qu'il y aurait subi un lavage de cerveau, mais Blake affirme dans ses Mémoires qu'il est devenu communiste volontairement. Contrairement à d'autres, il est libéré de prison en parfaite santé et Londres l'envoit en qualité d'agent double à Berlin, où en fait il travaille même comme agent triple. Il fournit des documents du MI6 à l'URSS, travaille pour des pays d'Europe de l'Est et donne des informations sur un tunnel secret entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Il est donné par l'agent double polonais Michal Goleniewski en 1959. Blake est arrêté à Beyrouth et il est condamné dans un procès à huis clos à quarante-deux ans de prison en 1961. Chaque année correspondrait en fait à un agent secret assassiné à cause de lui. C'était à l'époque la peine de prison la plus lourde de l'histoire de la Grande-Bretagne moderne, mise à part la peine de prison à vie.

Blake réalise au bout de cinq ans d'emprisonnement à Wormwood Scrubs qu'il n'a aucune chance de recouvrer la liberté par échange d'agents secrets, comme cela se faisait parfois. Il s'assure de l'aide de coprisonniers comme Pat Pottle, Michael Randel et Sean Bourke. Les deux premiers sont des activistes anarchistes et anti-nucléaires, emprisonnés pour complot avec une peine de dix-huit mois, et Bourke un membre de l'IRA, condamné à sept ans pour avoir envoyé une bombe à un officier supérieur de police. Alors que Pottle est déjà libéré, il arrive à se procurer un walkie talkie et à le faire parvenir à Blake. Celui-ci profite de la séance cinéma du dimanche pour se glisser hors de sa cellule, le 22 octobre 1966, et s'échapper par une échelle placée par Pottle. Il se blesse en sautant, mais il parvient à se cacher grâce à Randel en Belgique, puis à gagner seul l'Allemagne de l'Est. Il est envoyé en URSS. Plus tard il divorce de sa femme qui lui avait donné trois enfants et commence une nouvelle vie à Moscou, où il vit toujours en communiste convaincu.

Il publie ses Mémoires en 1990, expliquant qu'il ne s'était jamais senti britannique, et donc qu'il n'avait pu trahir une quelconque appartenance...Les autorités britanniques avaient interdit à son éditeur de lui verser l'à-valoir et les droits d'auteur de 60 000 livres sterling qui étaient prévus. Blake intente un procès plus tard devant la Cour européenne des Droits de l'Homme et reçoit 5 000 livres d'indemnités. Il regrettera aussi la mort des agents à cause de lui à une émission de NBC News en 1991. Il a récemment publié un nouveau livre Murs transparents. Il est décoré en 2007 de l'Ordre de l'Amitié, héritier de l'ancien Ordre de l'Amitié des peuples, par Vladimir Poutine, dans un pays qui a depuis longtemps renié l'idéologie marxiste. George Blake a fait l'objet de nombreux films au cinéma, à la télévision et de livres, romans ou documentaires historiques.

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Dejean Maurice

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Maurice-Ernest-Napoléon Dejean (30 septembre 1899 à Clichy-la-Garenne - 14 janvier 1982 à Paris XVIIe) était un diplomate et homme politique français.

Dejean Maurice

Licencié ès lettres, diplômé d'études supérieures de philosophie, Maurice Dejean commence sa carrière diplomatique comme chef du service de presse à l'ambassade de France en Allemagne (1930-1939). Au même moment, il travaille également pour les services de renseignements français. De retour à Paris après la déclaration de guerre de septembre 1939, il est promu chef adjoint de cabinet du ministre des Affaires étrangères d’Édouard Daladier sous la direction de Robert Coulondre puis de Paul Reynaud sous la direction de Roland de Margerie (1939-juin 1940).

Après un bref séjour au Maroc, il parvient à rejoindre le général de Gaulle à Londres au début de l'année 1941. Celui-ci le charge de la direction des Affaires politiques (DAP). Il organise des opérations de propagande en direction de la métropole et de l'Empire mais son bilan à la tête de la DAP est modeste tant la dualité, voire la rivalité avec BCRA de Passy freine son action. À la faveur d'un changement institutionnel, il est désigné commissaire national aux Affaires étrangères dans le Comité national français de la France libre du 24 septembre 1941 au 24 octobre 1942. Une brouille avec de Gaulle et la venue annoncée de René Massigli expliquent sa démission puis sa rétrogradation au poste de représentant diplomatique auprès des gouvernements alliés établis à Londres. Il prend alors la tête de la « mission Dejean » (1943-octobre 1944), chargée de représenter la France dans les conférences interalliées à Londres.

En novembre 1945, Il est promu ambassadeur à Prague (1945-1949) à sa demande. Il assiste au coup de Prague et la soviétisation de la Tchécoslovaquie. Il est successivement chef de la mission française de liaison auprès du commandant supérieur allié en Extrême-Orient (1950-1952) et ambassadeur à Tokyo (1952-1953) en remplacement de Zinovi Pechkoff, commissaire général de l'Indochine française de juillet 1953 à mai 1954. Au cours de sa première ambassade à Prague de 1945 à 1949, il dirige la délégation française à l’Assemblée générale des Nations unies, d’octobre à décembre 1946, ainsi que la délégation de la France auprès de l’autorité internationale de la Ruhr en de mai 1949 à février 1950. Enfin, il est ambassadeur auprès de l'URSS de décembre 1955 à février 1964.

Il a été rappelé à Paris, par le Président de la République, à la suite d'un chantage aux mœurs organisé par le KGB. Les services secrets soviétiques avaient utilisé le système des « hirondelles ». Ces femmes chargées de piéger les diplomates et agents occidentaux en poste en URSS selon une méthode éprouvée depuis longtemps dans le monde de l’espionnage : il s'agissait de séduire la cible puis, un prétendu conjoint arrivait, à l’improviste, et menaçait l’imprudent de provoquer un scandale. Ainsi fut pris au piège l'ambassadeur de France à Moscou qui s'attira une remarque cinglante du Président de Gaulle qui l'avait convoqué à l'Élysée : « Alors, Dejean, on couche maintenant ? ». Cette opération fut montée, entre 1956 et 1960, par Youri Vasilevitch Krotkov, transfuge du KGB passé à l'ouest le 2 septembre 1963. Selon Thierry Wolton, le piège monté par le KGB l'aurait été parce que « dans un sursaut d'honneur, Son Excellence l'ambassadeur de France ne voulait plus travailler pour le SR soviétique. On l'y a donc contraint ». Cette thèse est discutée.

Alain Peyrefitte (C'était de Gaulle, p. 690) fournit des informations plus prudentes et plus sûres. Le 14 janvier 1964, de Gaulle lui confie : « Encore une histoire lamentable. Ce pauvre Dejean [Peyrefitte écrit "X..."] a trouvé le moyen de se faire faire aux pattes. Les Soviets l'ont fait tomber dans les griffes d'une bonne femme. Un peu plus, et les collections de nos télégrammes passaient au Kremlin. » Selon un aide de camp de De Gaulle, dont Peyrefitte rapporte les propos, Dejean, rappelé à Paris, ayant demandé audience pour se justifier, « le Général l'a reçu quelques secondes seulement : "Alors, Dejean, on aime les femmes?" Et il l'a congédié sans lui serrer la main. » Il était marié en premières noces de 1935 à 1950 à Marie Jullemier (qui épouse en 1953 le physicien René Audubert), puis à Marie-Claire Giry.

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Melnik Constantin

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Constantin Melnik (né en France le 24 octobre 1927), était coordinateur des services secrets auprès du Premier ministre Michel Debré de 1959 à 1962 au plus fort de la guerre d'Algérie. 

Melnik Constantin

Souvent perçu uniquement comme une personnalité du monde du renseignement français,il est aussi un stratège en géo-politique et un homme de lettres. Constantin Melnik est le fils de Tatiana Botkine et de Constantin Melnik, officier de l'Armée Impériale Russe, et le petit-fils du docteur Botkine,médecin général de la Garde Impériale et médecin personnel du Tsar de Russie Nicolas II, exécuté avec la famille impériale le 17 juillet 1918 . Après la deuxième guerre mondiale durant laquelle, malgré son jeune âge, il servit d'agent de liaison d'un maquis FTP niçois, Constantin Melnik sort major de l'Institut d'Études Politiques de Paris. Secrétaire parlementaire du groupe de la Gauche Républicaine au Sénat, il se lie d'amitié avec Michel Debré, qui l'introduit auprès de Raymond Aron. Entre le philosophe et l'homme d'action se noue une relation d'estime qui perdurera malgré la méfiance de Aron face à l'action étatique et ses préférences pour l'état de spectateur, fut-il engagé. Tout d'abord membre du IIème bureau du général Juin, où il sut déterminer les chances de Khrouchtchev à la succession de Staline, Constantin Melnik fut, durant la Quatrième République, conseiller technique de Charles Brune au ministère des Postes et Télécommunication, puis à l'Intérieur.

Préoccupé par la défense des États occidentaux face à la menace soviétique, Constantin Melnik se forme aux méthodes américaines en travaillant pour la Rand Corporation. Il élabore ainsi ce qui fut toute sa vie sa doctrine de conduite, le devoir de servir du mieux de ses capacités les États démocratiques contre les attaques totalitaires, de maintenir la puissance de ces États et leur légalité républicaine afin de conserver intact le droit de tout être humain à la liberté. Après le 13 mai 1958 et le retour du général de Gaulle au pouvoir, il devient conseiller technique du Premier ministre français Michel Debré pour la sécurité et le renseignement de 1959 à 1962. Ses fonctions l'amènent à donner l'impulsion coordinatrice nécessaire aux différents services (PJ, RG, SDECE, DST, PP, etc) impliqués dans le maintien de l'ordre, la lutte contre le KGB, le FLN, l'OAS ou toute organisation terroriste.

La presse satirique le surnommait alors le SDECE tartare (jeu de mots avec steak tartare et référence au SDECE, et à ses origines russo-tartares, l'empereur Constantin (référence à Constantin, l'empereur romain) ou encore le serbo-croate de service. Pour d'aucuns, la question s'est posée de savoir si, dans le contexte de la guerre froide, ses origines russes auraient dû l'écarter de ses fonctions, conformément à une règle non-écrite. Il a même été suggéré que le fait d'être le petit-fils du médecin personnel du Tsar et le fils d'un officier de l'Armée blanche aurait pu jouer en sa faveur. En fait, cette interrogation n'a pas lieu d'être. Né sur le territoire français, de nationalité française par naturalisation à l'âge de 17 ans, non militaire et non-fonctionnaire, Constantin Melnik a pu, grâce au statut contractuel des postes de conseiller ministériel, ou tout aussi souvent, de manière bénévole, offrir ses services à son pays en toute liberté et loin de toute tracasserie administrative.

Après la fin de la guerre d'Algérie, Constantin Melnik se partage entre ses activités d'éditeur indépendant et l'élaboration d'une réflexion sur les dangers de la pénétration soviétique et les moyens d'y remédier. Dans le domaine éditorial, il est à l'origine en France du phénomène du document historique, et marque le paysage de l'édition française avec des best-sellers comme Treblinka, (1966) de Jean-François Steiner, des livres mythiques sur la guerre (Par le sang versé de Paul Bonnecarrère) et les renseignements (L'orchestre rouge de Gilles Perrault), mais aussi sur les "S.S. français", ainsi qu'attesté par une interview de Jean Mabire à "La Presse de la Manche", du 3 septembre 1989, page 9, qui affirme : "Constantin Melnik, qui était alors [à la fin des années soixante] directeur de collection chez Fayard, m'a demandé un jour de faire un livre sur les S.S. français.

Mais, comme je ne sais pas faire court, je lui en ai livré trois. Il se trouve qu'ils rencontrèrent un succès assez important." . Sur le plan de la réflexion théorique et de la doctrine d'action, son livre sur la nature du régime soviétique, la Troisième Rome, constitue un tournant dans la compréhension occidentale - anglo-saxonne en particulier - des enjeux des derniers affrontements de la guerre froide. Après la chute de l'Union soviétique, Constantin Melnik s'est consacré à la réflexion sur le phénomène de la violence d'État en régime démocratique, en utilisant l'artifice de la fiction pour, à travers de vrai-faux romans, dénoncer les dangers du totalitarisme, la nécessité d'un renseignement discipliné et efficace au service d'un État démocratique respectueux de sa légalité et le danger des dérives autoritaires au sein des démocraties.

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Marenches Alexandre de

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Le comte Alexandre de Marenches, né le 7 juin 1921 à Paris et mort le 2 juin 1995 à Monaco, est un officier français, patron du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) de 1970 à 1981.

Marenches Alexandre de

Descendant d'une vieille famille piémontaise, installée en Franche-Comté au XVe siècle et liée à plusieurs grandes familles de la noblesse européenne, dont les Habsbourg-Lorraine. Il est le fils du capitaine Charles-Constant-Marie de Marenches, (28 novembre 1881 à Lavans-lès-Dole- 2 décembre 1931) saint-cyrien, promotion du Centenaire de la Légion d'honneur (1901-1903), aide de camp du maréchal Foch, représentant du maréchal Pétain auprès du général Pershing avec Aldebert de Chambrun. Sa mère Marguerite Clark de L'estrade, (7 mai 1881 New York - 3 mai 1968 Paris) citoyenne américaine, veuve Monahan est issue d'une vieille famille huguenote installée aux États-Unis à la suite de la révocation de l'édit de Nantes. Il est élevé à l'École des Roches, en Normandie, puis à Fribourg, en Suisse, ce qui contribue à le mettre en relation avec des cercles dirigeants. Son père meurt alors qu'il n'a qu'une dizaine d'années.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, n'acceptant pas la défaite de la bataille de France, il s'engage à 19 ans, trichant sur son âge et sa nationalité, dans la cavalerie, puis dans la Résistance, fournissant des renseignements à l'ambassade américaine à Vichy, avant de gagner l'Espagne. Il rejoint en 1942 l'armée française en Afrique du Nord et participe à la campagne d'Italie en 1943 où il devient l'aide de camp du maréchal Juin. Il y est blessé plusieurs fois et fait la connaissance d'une infirmière écossaise, qui deviendra son épouse des années plus tard. En janvier 1946, il est attaché à l'état-major de la Défense nationale puis quitte l'armée française la même année. Tout en accomplissant des périodes de réserve militaire, où il obtiendra les galons de colonel, il s'occupe de ses affaires, en particulier la gestion d'une entreprise familiale de fonderie. Il joue de ses relations mais se sert aussi de couvertures. En 1967, il est à la tête des dix personnes escortant le cercueil du maréchal Juin lors de ses funérailles.

Alors que Michel Debré voit Jean-Émile Vié aux commandes du renseignement extérieur, le beau-frère de Georges Pompidou, François Castex, lui souffle le nom de Marenches qu'il a connu au sein du corps expéditionnaire français pendant la guerre. Désirant placer à la tête du renseignement un homme n'ayant aucun lien avec les services, Pompidou optera pour Marenches. Lors du Conseil des ministres du 6 novembre 1970, il est nommé à la direction du SDECE, devenu en 1982 la DGSE, par le président de la République Georges Pompidou. Il remplace à ce poste le général Guibaud. Sa nomination est une des conséquences des affaires Ben Barka et Markovic ayant impliqué les services de renseignements français. Pompidou, sali personnellement par l'affaire Markovic, fait appel à lui pour réformer profondément le service. Il commencera sa mission par une purge d'anthologie.

Ses qualités linguistiques et sa faconde lui permettent de communiquer sans difficulté avec ses homologues anglophones, et, souhaitant « faire bénéficier la France de ses relations1 », il devient l'interlocuteur privilégié de nombre de chefs d'État dans le monde et ami intime du roi du Maroc Hassan II, il est élu membre de l'Académie marocaine. Après l'élection de Ronald Reagan à la présidence des États-Unis d'Amérique, il serait devenu, selon le journaliste américain Colley, l'un de ses plus proches conseillers pour la conduite des affaires en Afghanistan. De 1977 à 1981, il a Michel Roussin comme directeur de cabinet. Didier Faure-Beaulieu tiendra également cette fonction. Marenches réorganise le service action, élabore une stratégie basée sur la lutte contre l'empire communiste soviétique qu'il voit comme l'ennemi principal. Il invente le Safari club, sorte de club rassemblant les services maghrébins, iraniens et saoudiens pour lutter contre la subversion communiste. Il monte un certain nombre « d'opérations », notamment en Afrique. Il entre en conflit avec Jacques Foccart. Mais, refusant de servir le gouvernement de François Mitterrand, il quitte ses fonctions le 12 juin 1981.

Il continue néanmoins d'offrir conseils et services aux rois et aux princes de ses amis. Il publie en 1986 un livre de mémoires, Dans le secret des princes, sous la forme d'un entretien avec la journaliste Christine Ockrent (Marenches 1986). Il y explique, entre autres, que l'administration américaine de Jimmy Carter a volontairement provoqué la chute du régime du shah Mohammad Reza Pahlavi d'Iran car celui-ci n'était pas assez démocrate à ses yeux, et qu'il développait un programme nucléaire. Dans ce livre, page 136, il mentionne aussi une rencontre qu'il a eue à Paris avec le « chef des services israéliens ». Au vu de sa référence à Entebbe, et par recoupements des dates de services communs aux deux responsables, il a rencontré Yitzhak Hofi, chef du Mossad, à plusieurs reprises de 1974 à 1982. « Il y décrit en particulier le scénario implacable qui devait suivre l'occupation de l'Afghanistan par les Soviétiques : le déboulé des Russes vers la mer d'Oman.» En 1995, il décède, à Monaco, d'un infarctus à l'âge de 74 ans.

« Le comte de Marenches avait tout de l'aristocrate vieille école, parfaitement éduqué, doué d'un sens de la formule et de la politesse, s'il n'était pas prince, il avait appris à l'être. Pétri d'histoire et de culture militaire, « de l'imagerie du Moyen Âge, jusqu'auquel il faisait volontiers remonter ses ancêtres, il avait gardé la prestance, la faconde et l'outrance. L'appétit, aussi, et le goût de la chevalerie. Il aimait les chevaux, les femmes, et il tolérait les hommes quand ils avaient du courage. Alexandre de Marenches était né grand, corpulent et riche dans une famille d'ancienne aristocratie qui avait su par le mariage, avant que ces alliances deviennent vulgaires, refaire fortune en Amérique (...). Marenches avait hérité, outre la fortune, une familiarité naturelle et entretenue avec les grands de ce monde. Jeune homme, il en retint le goût du conciliabule, du secret partagé entre gens de même rang, et il en conçut une forme d'impertinence. Il en garda aussi, profondément, en contrepartie de tant de privilèges, le sens du service. Formidable conteur, charmeur et brutal, féroce souvent, Alexandre de Marenches savait ce qu'il en coûtait de demeurer tel qu'en lui-même le survivant d'un autre temps et d'une culture disparue. Peu lui ressemblent qui lui succèdent. Et c'est dommage. » Il fut surnommé Porthos à cause de sa corpulence ou encore « le Patricien » par ses hommes. Dans l'ouvrage de Vladimir Volkoff Le Berkeley à cinq heures, il est représenté sous les traits d'un personnage nommé Lagardère.

Distinctions

  • Grand officier de la Légion d'honneur
  • Membre du Jockey Club
  • Chevalier de l'Ordre de Malte
  • OBE (Officer of the British Empire)
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Tirpitz Alfred von

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Alfred von Tirpitz (19 mars 1849 à Küstrin, Allemagne - 6 mars 1930 à Ebenhausen, Allemagne) était un militaire et homme politique allemand. Avec le titre de grand-amiral (deutscher Großadmiral), il est à l'origine de la marine impériale allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. 

Tirpitz Alfred von

Alfred Tirpitz naît à Küstrin, une localité du Brandebourg, il est le fils d'un conseiller à la cour de justice prussienne : Rudolf Tirpitz (1811-1905). Il grandit pourtant à Francfort-sur-Oder, à l'est de Berlin. En 1865, à l'âge de 16 ans, il incorpore la marine prussienne puis sert à l'École navale de Kiel. Il en sort sous-lieutenant en 1869, puis est nommé lieutenant (1872), lieutenant de vaisseau (1875) et capitaine de corvette (1881). Tirpitz épouse Maria Auguste Lipke (1860-1941) le 18 novembre 1884 à Berlin. Le grand amiral Alfred von Tirpitz est considéré comme le fondateur de la flotte de haute mer allemande. Il s'inscrit dans le Neue Kurs (nouveau cours) allemand : une fois l'unification terminée, il s'agit désormais de s'intéresser à la puissance allemande à l'extérieur de ses frontières. Le but était de créer une flotte qui pourrait être une menace en cas de guerre et qui pourrait servir de base à la Weltpolitik lancée à partir de 1890. Ainsi il en venait à la course aux armements germano-britannique. Des désaccords avec Guillaume II sur l'utilisation de la flotte à la guerre menaient vers la démission du grand amiral du service militaire.

Le 6 décembre 1897 au Reichstag, Bernhard von Bülow, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, déclare que l'Allemagne veut une place au soleil. Comme le souhaitait Guillaume II, la présence allemande dans les eaux territoriales mondiales devenait urgente, il fallait une flotte digne de ce nom. L'affaire est confiée à Tirpitz. En décembre 1895 déjà, il avait été nommé comme expert pour une étude sur la construction d'une flotte de guerre. Au printemps 1897, il devient secrétaire d'État à la Marine. Le but de l'amiral est clair : convaincre le Reichstag de lui accorder les moyens budgétaires de son projet. Pour cela, sa mission est d'informer le peuple de la nécessité de telles mesures ; le ministère de la Marine devient un foyer de propagande. En mars 1898, le Reichstag vote 400 millions de marks pour la construction de 16 gros bateaux de guerre, des garde-côtes et plusieurs dizaines de croiseurs. A cette époque, la mer devenait un enjeu de puissance important en Europe, et l'Allemagne aspire à devenir une grande puissance maritime. La Royaume-Uni renforce, seulement à partir de 1889, la Royal Navy par de grands bateaux.

En juin 1900, les députés votent une nouvelle loi qui permet d'augmenter les effectifs de la Flotte : 6 000 hommes (1875), 35 073 (1903) et jusqu'à 80 000 (1914). A la veille de la Première Guerre mondiale, la flotte allemande est la deuxième du monde avec 980 000 tonnes de navires de guerre. L'ouvrage de Tirpitz, L'influence du pouvoir maritime dans l'Histoire, est une référence centrale pour toutes les puissances maritimes à cette époque-là. Il estime à 20 ans le temps nécessaire pour s'approprier la mer du Nord alors que Bülow pense plutôt renforcer la paix. Pourtant, le chancelier a reçu l'ordre de satisfaire toutes les conditions nécessaires pour que le plan Tirpitz puisse être réalisé : des années 1880 aux années 1900, l'Allemagne se tient à l'écart des conflits internationaux jusqu'à ce que la flotte soit prête. En parallèle, l'Allemagne marque le début de la seconde Révolution industrielle européenne à partir des années 1880, le pays connaît des problèmes démographiques croissants et la nécessité d'ouvrir de nouveaux marchés pour une expansion industrielle.

Le règne de Guillaume II sera très favorable à la Weltpolitik (politique mondiale) en rattachant à son nom des colonies : le Cameroun et le Togo (1884), le Sud-Ouest africain allemand (actuelle Namibie, 1884) et l'Afrique orientale allemande (actuelle Tanzanie, 1885) pour l'exemple africain. Le Kaiser hésite entre construire une flotte de croiseurs, qui permettraient une présence allemande sur toutes les mers du monde ou une flotte de guerre pour s'emparer de la mer du Nord au dépens de la Grande-Bretagne. Tirpitz de son côté, rédige un nouvel ouvrage intitulé : Allgemeine Gesichtspunkte bei der Feststellung unserer Flotte nach Schiftsklassen und Schiftstypen (Les points de vue généraux sur l'établissement de notre flotte d'après les types de bateaux). Le Reich s'intéresse également à l'Asie; dans cette partie du monde, l'Allemagne est la dernière venue, ici comme ailleurs.

À partir de 1884, elle s'établit en Nouvelle-Guinée, puis dans l'archipel Bismarck : elle devient une puissance du Pacifique. C'est à Tirpitz que revient l'initiative d'une installation allemande en Chine. Le 14 novembre 1897, un comptoir est fondé dans la baie de Kiao-Tchéou (Tsingtao), il explique : « Si le commerce allemand devait cesser d'être un intermédiaire porteur des productions anglaises et chinoises, et s'il voulait jeter des produits allemands sur le marché chinois, il lui fallait à lui comme à notre escadre son propre Hong-Kong. » (Tirpitz, Mémoires). Cette possession devient ainsi une base pour la flotte de guerre mais également un centre économique et culturel. Au sommet de sa gloire, Tirpitz est anobli par le Kaiser le 12 juin 1900 : Alfred Tirpitz devient Alfred von Tirpitz.

Von Tirpitz voue à la fois une haine et une admiration profonde pour le voisin britannique. Pour lui, la stratégie des croiseurs est inutile et ne met pas en avant la puissance allemande. Il faut au contraire développer une flotte de guerre et ne pas tenir compte de la diplomatie (au contraire de Bismarck) pour combattre les Britanniques : c'est-à-dire envoyer 2 escadres de 8 vaisseaux jusqu'en 1905. Entre 1898 et 1918 la flotte est construite, en vain. Pour la Grande-Bretagne, il est hors de question d'attaquer l'Allemagne, mais plutôt d'établir des alliances : avec la France (1904) et avec la Russie (1906). Un vif sentiment anti-allemand se développe. En 1906, la flotte britannique est renouvelée et renforcée. L'Allemagne se rend rapidement compte que le plan Tirpitz n'est qu'une illusion.

En 1911, von Tirpitz est nommé Grand Amiral d'Allemagne. Au cours du premier conflit mondial, malgré une flotte de 300 vaisseaux, cela reste insuffisant. À partir de 1915, les tensions montent entre le Kaiser et l'Amiral. Ce dernier démissionne de son poste de Secrétaire d'État à la Marine le 15 mars 1916. En 1917, il fonde avec Wolfgang Kapp le parti nationaliste Vaterlands partei. Il s'agit de ne pas reconnaître le Diktat des vainqueurs : à son apogée en 1918-1919, le parti compte 1,25 million d'adhérents. À partir de 1924, von Tirpitz est élu député du DNVP (Deutschnationalen Volkspartei). L'année suivante, il soutient la candidature de Paul von Hindenburg à la présidence de la République. Il meurt à Ebenhausen, dans la banlieue de Munich, le 6 mars 1930, âgé de 80 ans et est enterré au cimetière Waldfriedhof à Munich.

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Joffre Joseph

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Maréchal de France (Rivesaltes 1852-Paris 1931). Vainqueur de la bataille de la Marne au cours de la Première Guerre mondiale, Joseph sauva Paris et la France du désastre. Entré en conflit avec le pouvoir civil en 1916, il fut évincé du haut commandement tout en conservant son prestige.

Joffre JosephJoffre Joseph

Issu d’une famille de viticulteurs aisés, Joseph Joffre fait ses études secondaires à Perpignan, puis à Paris. Sorti de l’École polytechnique en 1869, comme officier du génie, spécialiste des fortifications, il commence sa carrière militaire lors de la défense de Paris en 1870. Envoyé en Extrême-Orient (Formose [1884], Tonkin [1885]), au Soudan (1892) et à Madagascar (1897), il contribue à la présence française dans ces territoires. En 1905, il obtient ses galons de général de brigade et, après un passage au ministère de la Guerre, il devient en 1910 vice-président du Conseil supérieur de la guerre. Dès 1911, il est nommé au poste de chef d’état-major général de l’armée qui vient d’être créé – en y étant aidé, semble-t-il, par son passé de franc-maçon. À ce titre, il préparera le plan de guerre français.

Le 2 août 1914, Joffre prend le commandement des armées du Nord et du Nord-Est. Après avoir perdu la bataille des frontières, il redresse la situation en donnant, le 25 août, son ordre mémorable de retraite stratégique, qui évite l’encerclement et permet de concentrer de nouvelles forces au nord de Paris en vue de lancer la contre-offensive. Celle-ci se développe par toute une série de manœuvres qui aboutissent à la victoire des Franco-Britanniques au terme de la bataille de la Marne (6-13 septembre).

Avec Foch, dont il a fait son adjoint, Joffre arrête une nouvelle fois l’armée allemande dans sa tentative de « Course à la mer », puis, avec patience et énergie, conduit la guerre d’usure. Le 2 décembre 1915, il est désigné comme généralissime des armées françaises. En cette qualité, il coordonne avec les Alliés (conférence de Chantilly) les opérations qui, après l’offensive sur la Somme (juillet-novembre 1916), débloquent le front de Verdun.

Discuté dans ses choix au moment de la bataille de la Somme, et sans doute jalousé en raison de l’ascendant qu’il exerce sur l’armée, Joffre est contraint de démissionner le 2 décembre 1916, sur l’injonction du président du Conseil Aristide Briand, et remplacé par le général Nivelle. Il est aussitôt élevé à la dignité – qui n’avait plus été accordée depuis plus de vingt ans – de maréchal de France. Son rôle se limitera désormais à des missions de pur prestige à l’étranger, notamment aux États-Unis, dont il prépare l’entrée en guerre en 1917. L’officier que ses poilus avaient affectueusement surnommé « le Grand-Père » participera, aux côtés de Foch et de Pétain, au défilé de la Victoire du 14 juillet 1919.

En 1918, le maréchal Joffre avait été élu à l’Académie française à l’unanimité des vingt-trois votants (d’où l’expression devenue courante d’« élection de maréchal »). Déjà auteur, en 1920, d’une étude intitulée la Préparation de la guerre et la conduite des opérations 1914-1915, il rédigera aussi deux volumes de Mémoires sur la période 1910-1917, qui paraîtront en 1932.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la question de l’inviolabilité du territoire français, garantie en temps de guerre par un ouvrage défensif construit en temps de paix, fut à l’ordre du jour. Le Conseil supérieur de la guerre réuni, le 22 mai 1922, autour du président de la République, Alexandre Millerand, et du maréchal Pétain, eut pour objet d’en débattre. Deux autres maréchaux, Foch et Joffre, et cinq généraux y assistaient aussi. « Ce serait se vouer à la défaite que de vouloir établir une nouvelle muraille de Chine ! » : tel fut l’avis du maréchal Joffre, qui s’opposa en outre au maréchal Pétain sur la conception d’un système de « fortification permanente » établi le long de la frontière du Nord-Est. C’est de ce conseil que sortit cependant l’idée de la ligne Maginot, portant le nom du ministre de la Guerre nommé à ce poste quatre mois plus tôt. 

 

Décorations

Françaises

  • Chevalier de la Légion d'honneur (7 septembre 1885), Officier de la Légion d'honneur (26 décembre 1895), Commandeur de la Légion d'honneur (11 juillet 1903), Grand Officier de la Légion d'honneur (11 juillet 1909), Grand-Croix de la Légion d'honneur (11 juillet 1914)
  • Médaille militaire (26 novembre 1914)
  • Croix de guerre 1914-1918 avec une palme
  • Médaille coloniale avec agrafe « Sénégal-Soudan » (1894)
  • Médaille commémorative de l'expédition du Tonkin (mars 1887)
  • Officier de l'Ordre du Dragon d'Annam (1887)
  • Médaille commémorative de la guerre 1870-1871 (1871)

Etrangères

  • Distinguished Service Medal (États-Unis)
  • Doctor honoris causa d'Harvard (États-Unis), de Porto (Portugal) et de Coimbre (Portugal) 
  • Grand-Croix du Ouissam Alaouite chérifien (Maroc)
  • Chevalier Grand-Croix de l'Ordre du Bain (Royaume-Uni)
  • Sceptre de Jade de l'empereur Khai-Dinh (Annam, 1922)
  • Grand croix de l'Ordre royal du Cambodge

 

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D'Amade Albert

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Albert Gérard Léo d'Amade, né à Toulouse le 24 décembre 1856 et mort à Fronsac dans le département de la Gironde le 11 novembre 1941, est un général français. 

D'Amade AlbertD'Amade Albert

Albert d'Amade intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1874, pour en sortir sous-lieutenant après deux ans de formation. Comme beaucoup de jeunes officiers de sa génération, il est attiré par l'Afrique du Nord et ses promesses d'aventure. À une époque où l'armée française tout entière entamait sa réorganisation en vue de la Revanche, les vastes espaces algériens, à peine pacifiés (la dernière grande révolte de Kabylie date de 1871), offraient l'opportunité d'échapper à une laborieuse vie de garnison et à de pesantes réflexions doctrinales.

En 1876 donc, le sous-lieutenant d'Amade arrive à Constantine, au 3e Régiment de tirailleurs algériens. Il y sert jusqu'en 1881. En décembre de cette année là, il regagne la France et le 143e R.I., nanti de son nouveau grade de lieutenant. Il reçoit son troisième galon en mars 1885, avec sa mutation pour le 108e R.I. Mais cette nouvelle affectation n'est que purement formelle, puisqu'il part pour l'Indochine en avril suivant, pour servir à l'état-major de la 2e brigade de la division d'occupation du Tonkin. La suite de sa carrière est une suite de séjours en France et d'emplois à l'étranger. Attaché militaire auprès de la légation militaire française en Chine, puis en Grande-Bretagne (1901), il ne revient en France pour une longue période qu'en 1904. Il est alors colonel et chef de corps du 71e R.I.. Nommé général de brigade le 27 mars 1907, il est affecté quelques temps à l'état-major général de l'armée, avant de rejoindre le Maroc.

C'est à cette période que le général d'Amade commence à être connu. Sa mission au Maroc est délicate. Il a en effet la charge de pacifier la province de la Chaouïa. Si à la fin de l'année 1907, après les troubles de juillet et août, la ville de Casablanca et ses abords immédiats sont sécurisés et surveillés par les troupes du général Drude, le reste de la Chaouïa est encore très instable. Les postes français y sont fréquemment attaqués. La présence française est loin d'y être totalement assurée. D'Amade est donc chargé d'expulser de la région les forces dissidentes qui s'y trouvent encore. Celles-ci sont surtout concentrées autour de deux principaux centres de rébellion : Settat et M'Dakra.

À la tête de la colonne du littoral, il met son principe en application. Il remporte ainsi ses premiers succès entre le 2 et le 6 février 1908. Le 2 février, sa victoire de Dar-Kseibat lui ouvre la voie de Settat, dont il s'empare quelques jours plus tard. Cette action lui permet de soumettre les Oulad-Saïd. Se retournant ensuite contre les M'Dakra, il les combat entre le 18 et le 29 février, puis exerce contre eux de violentes répressions (entre le 8 et le 15 mars, puis du 11 au 16 mai). Cette campagne pour le moins vigoureuse aboutit à la soumission de ses adversaires.

Mais en marge de son action militaire à outrance, le général d'Amade ne néglige ni la logistique, ni l'aménagement du terrain. Dans les régions pacifiées, il fait installer des lignes téléphoniques qu'il jalonne de gîtes d'étapes et de magasins divers. Dans cette deuxième phase de sa mission, il fait preuve d'une grande activité et d'une incontestable efficacité. Après avoir été pacificateur, il se fait administrateur. Il organise ainsi les camps militaires de la région de Casablanca et se soucie du développement économique de la ville, dont il assure le rétablissement rapide des activités portuaires. En outre, il met sur pied un système d'impôt fondé à la fois sur des taxes sur les marchés et sur les deux impôts coraniques que sont l'Achour et le Zekkat (le premier frappe les productions du sol et le second porte sur le capital en animaux domestiques). Il impose également le versement d'une indemnité de 2.500.000 francs, divisée en trois tranches recouvrables en 1909, 1910 et 1911.

Dans le domaine militaire, d'Amade doit être considéré comme l'initiateur des goums marocains, dont l'avenir devait prouver les grandes qualités guerrières. C'est lui en effet qui organise ces troupes indigènes ayant pour mission de suppléer les troupes françaises en campagne au Maroc, puis de les remplacer peu à peu dans certaines missions. Après une quinzaine de mois de présence, il quitte le Maroc le 22 février 1909. En revenant en France, il se montre particulièrement fier de son bilan, qu'il considère lui-même, non sans raisons, comme "la base de l'œuvre de Lyautey". Général de division depuis le 9 octobre 1908, il prend le commandement de la 9e D.I. en septembre 1909. Dès lors, sa progression dans le haut-commandement est régulière. Le succès de sa mission au Maroc n'y est sans doute pas étranger. Le 25 janvier 1912, il est nommé à la tête du 13e Corps d'Armée puis, le 18 juin suivant, à celle du 6e C.A.. Enfin, consécration d'une carrière, il entre au Conseil supérieur de la guerre le 24 avril 1914.

Le 17 août 1914, Albert Gérard Léo d'Amade est nommé commandant du Groupe de Divisions Territoriales, et occupe une position défensive entre Maubeuge et Dunkerque. Après quelques combats, il bat en retraite. Le général Percin, gouverneur de la place de Lille, qui devait le soutenir, aurait refusé de marcher, comme le lui aurait ordonné le général Joseph Joffre. Quittant les Flandres, Albert d'Amade mène le repli avec une certaine précipitation, traverse Amiens qu'il laisse sans défense et arrête sa course en Normandie! Là, il assure un temps la couverture de Rouen puis reprend la marche en avant à la suite de la bataille de la Marne. Le 17 septembre 1914, Joseph Joffre le fait relever de son commandement et remplacer par le général Henri Joseph Brugère.

Albert d'Amade aurait eu la faiblesse d'accéder au désir de Joseph Marie Auguste Caillaux qui lui aurait demandé ne pas faire marcher la division où se trouvait le régiment territorial de Mamers, Sarthe, composé de ses fidèles électeurs. Sa disgrâce lui est très dure et il essaye même de s'engager comme officier à Légion Étrangère ; n'étant pas cassé de son grade de général, il ne le peut pas. Le général Joseph Joffre le fait nommer gouverneur militaire de Marseille. Le 24 février suivant, il reçoit un nouveau commandement important: celui du Corps expéditionnaire d'Orient, chargé de combattre l'Empire ottoman aux côtés d'une armée britannique. Avec lui, il débarque à Gallipoli le 25 avril 1915. Après quelques succès initiaux, la campagne tourne court et les Alliés se retrouvent bloqués au sud de la presqu'île par des Turcs bien plus accrocheurs que prévu et solidement encadrés par les Allemands. Comme en France, une guerre de positions se met en place et le général d'Amade se retrouve impuissant à peser sur le déroulement de la bataille. Malade, il rentre en France le 14 mai et cède la place au général Gouraud.

Son action dans les Dardanelles lui vaut d'être au centre d'une polémique. On lui reproche notamment son manque d'initiative sur le terrain. Toutefois, il faut reconnaître à sa décharge que l'opération dans son ensemble souffrait de graves défauts de conception, auxquels il ne pouvait rien. D'autre part, les Britanniques, certes plus actifs et plus entreprenants que le corps expéditionnaire français, n'ont pas été plus heureux et toutes leurs tentatives pour débloquer la situation (débarquement à Suvla par exemple) se sont soldées par de sanglants échecs... Revenu pour de bon en métropole, le général d'Amade termine sa carrière comme commandant de la 10e Région militaire, à Rennes. Il se retire en Gironde, où il meurt, à Fronsac, le 11 novembre 1941.

Décorations

  • 21 août 1886 Chevalier de la Légion d'honneur
  • 25 décembre 1899 Officier de la Légion d'honneur
  • 11 juillet 1908 Commandeur de la Légion d'honneur
  • 11 juillet 1914 Grand Officier de la Légion d'honneur
  • 30 janvier 1925 Grand-croix de la Légion d'honneur
  • 23 janvier 1909 Médaille militaire
  • Croix de guerre 1914-1918 française
  • Grand officier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie)
  • Grand officier de l’Ordre royal de Dannebrog (Danemark)
  • décoré par Édouard VII de l'Ordre d'Afrique du Sud

décoré des médailles suivantes 

  • Médaille interalliée 1914-1918
  • Médaille commémorative du Tonkin (1885)
  • Médaille commémorative de l'expédition de Chine (1900-1901)
  • Médaille commémorative du Maroc(1909) avec agrafe "Casablanca"
  • Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
  • Médaille coloniale avec agrafes "Algérie" et "Tunisie"
  • Distinguished Service Medal (États-Unis d'Amérique).

 

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Edouard VIII d'Angleterre

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Edouard VIII (Édouard Albert Christian Georges André Patrice David) (23 juin 1894 - 28 mai 1972) fut roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et des autres dominions du Commonwealth et empereur des Indes du 20 janvier 1936 jusqu'à son abdication le 11 décembre 1936, et ensuite duc de Windsor. Il est le seul monarque britannique à avoir abdiqué volontairement. 
Edward, duc de Windsor, avec sa femme, Wallis Simpson, duchesse de Windsor, le 13 novembre 1956

Edward, duc de Windsor, avec sa femme, Wallis Simpson, duchesse de Windsor, le 13 novembre 1956

Edouard VIII nait à Richmond upon Thames dans le Surrey, fils aîné de Leurs Altesses Royales le duc et la duchesse d'York. Le duc d'York, qui devint ensuite le roi Georges V, était le deuxième fils d'Albert Édouard, prince de Galles (le futur Édouard VII), lui-même fils aîné de la reine Victoria Ire. La duchesse d'York, antérieurement Son Altesse Sérénissime la princesse Marie de Teck, était arrière-petite-fille du roi Georges III et nièce de la reine Victoria Ire. Dès sa naissance, Édouard était troisième en l'ordre de succession au trône, derrière son grand-père et son père. Appelé David au sein de sa famille, il devint automatiquement duc de Cornouailles et de Rothesay, comte de Carrick, baron de Renfrew, seigneur des Îles, prince et grand sénéchal d'Écosse, lors de la succession de son père le 6 mai 1910. Il fut créé prince de Galles et comte de Chester le 2 juin 1910 et fut officiellement investi de ces titres lors d'une cérémonie spéciale au château de Caernarfon au pays de Galles. Ce fut la première fois depuis le Moyen Âge qu'un tel événement se produisait au pays de Galles; la décision fut prise à l'instigation du politicien gallois David Lloyd George, alors chancelier de l'Échiquier du gouvernement libéral. Il commença alors un voyage en France qui durera trois ans, instruit par un precepteur, M. Escoffier, un des premiers professeurs de l'Ecole libre des sciences politiques.

Au début de la Première Guerre mondiale, David était d'âge mûr et avait hâte de participer. Il lui fut permis de se joindre à l'armée mais il ne fut jamais envoyé servir là où sa sécurité aurait pu être compromise. Après la guerre, une série de relations amoureuses avec des femmes mariées contribua à inquiéter ses parents très conservateurs. Parmi ses amoureuses sont dénombrées Freda Dudley Ward (née Winifred May Birkin, femme de William Dudley Ward puis de Pedro, marquis de Casa Maury), ainsi que la vicomtesse Furness, née Thelma Morgan. Cette dernière lui fit connaître Wallis Simpson, une Américaine qui avait divorcé de son premier époux en 1927 et était alors la femme d'un homme d'affaires américain. Mme Simpson et le prince de Galles tombèrent amoureux pendant que la maîtresse du prince, lady Furness, était à l'étranger. Suite à la mort de son père le 20 janvier 1936, il fit scandale en regardant la proclamation de sa propre accession au trône par une fenêtre, en compagnie de Mme Simpson, elle-même toujours mariée.

Il parut impossible pour le roi de se marier avec Mme Simpson, même après son deuxième divorce. Les deux précédents époux étaient tous les deux en vie et lui même était le chef de l'Église d'Angleterre, qui interdisait le remariage après le divorce. On proposa des alternatives, comme un mariage morganatique, mais Édouard s'obstina à vouloir se marier avec Mme Simpson et il finit par renoncer au trône le 11 décembre 1936. Deux raisons politiques sont aussi avancées pour expliquer son abdication. Tout d'abord, le couple aurait voulu intervenir en politique, alors qu'en Angleterre, "le roi règne, mais ne gouverne pas". Ensuite, le roi, apparenté à plusieurs familles princières allemandes, était proche de nombreux notables qui soutenaient le nazisme. Dans ces conditions, le gouvernement - et Stanley Baldwin - n'a pas souhaité conserver Edouard VIII comme roi.

L'abdication d'Édouard VIII provoqua une instabilité constitutionnelle, et le trône passa à l'héritier présomptif, le frère cadet du roi, Albert, duc d'York, qui devint le roi Georges VI du Royaume-Uni. Le 8 mars 1937, Georges VI éleva son frère au rang de duc de Windsor, mais spécifia que ni sa femme, ni ses descendants, n'auraient la qualification d'Altesse Royale. Cela contribua à envenimer encore davantage les relations entre le duc et la famille royale, relations qui étaient devenues tendues à cause de l'indulgence du duc sur le sujet des régimes totalitaires en Europe. En effet, il n'avait jamais caché son admiration pour le volontarisme du chancelier Adolf Hitler sur le plan économique suite à la crise mondiale du début des années 1930.

Le duc épousa Mme Simpson dans une cérémonie privée le 3 juin 1937 au château de Candé à Monts en France appartenant à Charles Bedaux. Leur voyage de noces sera une croisière sur la mer Méditerranée, qu'ils commencent à partir d'un port de l'Italie mussolinienne. Le duc pensait revenir au Royaume-Uni après un ou deux ans d'exil en France (où il bénéficia d'une exonération d'impôts et d'un hôtel particulier de la part du gouvernement français), mais le roi, avec l'appui de sa mère, la reine Marie, et de sa femme, la reine Élisabeth, le menaça de lui retirer sa pension s'il revenait au Royaume-Uni sans y être invité.

Après la défaite de la France, il se réfugia en Espagne, puis au Portugal. Il suscita l'inquiétude de Churchill qui craignait que le Duc ne soit manipulé par les partisans d'une paix de compromis avec le Reich. Il fut alors nommé gouverneur des Bahamas, un poste qu'il garda jusqu'en 1945 ; le couple retourna ensuite en France, où il passa la plupart du restant de sa vie très mondaine. Il revint plus tard voir les autres membres de la famille royale à plusieurs reprises, mais sa femme n'y fut jamais acceptée. Il est mort en 1972 à Paris, et son corps fut renvoyé au Royaume-Uni pour être enterré à Frogmore, près du château de Windsor. La duchesse de Windsor, lors de sa mort une décennie et demie plus tard, fut enterrée à ses côtés. Ils n'eurent aucun enfant.

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Durbin Deanna

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Edna Mae Durbin, dite Deanna Durbin, est une actrice et chanteuse canadienne née le 4 décembre 1921 à Winnipeg, au Canada et morte le 20 avril 2013 à Paris. Découverte par la Metro-Goldwyn-Mayer, elle fut l'actrice la plus populaire des comédies musicales des studios Universal Pictures des années 1940. Née au Canada, Deanna Durbin a grandi en Californie dans un milieu modeste (son père était forgeron au chemin de fer Canadien Pacifique).

Durbin Deanna

À quinze ans (en 1936), elle est repérée alors qu’elle passe une audition pour incarner la voix de Blanche Neige dans les Studios Disney. Elle sera refusée pour cet enregistrement mais aura un rôle dans une comédie musicale (Every Sunday) de la MGM, aux côtés de Judy Garland, elle-même débutante. La légende raconte que Louis B. Mayer, visionnant le film ait ordonné de « renvoyer la grosse ». Deanna Durbin sera donc remerciée tandis que Judy Garland signera un contrat avec la MGM (d’aucuns disent que Louis B. Mayer visait en réalité Judy Garland quand il parlait de « la grosse »).

Deanna Durbin sera ensuite embauchée à Universal, où elle jouera dans bon nombre de comédies musicales des années 1930-1940. Valeur sûre, elle incarnera des personnages d’adolescente puis jeune fille, toujours souriante et avenante. Elle se verra rapidement attribuer le surnom de « bergère de la Universal ». Sa renommée est alors internationale et une photo d’elle a même été retrouvée au-dessus du lit d’Anne Franck dans le grenier où cette dernière était cachée avec sa famille durant la Seconde Guerre mondiale. Deanna Durbin continuera de tourner dans des comédies musicales jusqu’au milieu des années 1940. Sa tentative de reconversion vers des rôles plus dramatiques ne fut pas vraiment une réussite et elle cessa de tourner en 1948.

Mariée trois fois (en 1941-1943 à Vaughn Paul et en 1945-1949 au producteur Felix Jackson, elle vivait en France à Neauphle-le-Château depuis 1950. Jackson et elle eurent une fille Jessica. En 1950, elle épousa le producteur et réalisateur Charles David, dont elle eut un fils, Peter. Charles David mourut en 1999. Le 30 avril 2013, Peter David annonçait par l'intermédiaire de la Deanna Durbin Society que sa mère était décédée « plusieurs jours auparavant ». Deanna Durbin était morte le 20 avril 2013.

Filmographie 

  • 1936 : Every Sunday de Felix E. Feist
  • 1936 : Trois jeunes filles à la page (Three smarts girls) de Henry Koster
  • 1937 : Deanna et ses boys (One hundred men and a girl) de Henry Koster
  • 1938 : Délicieuse (Mad About Music) de Norman Taurog
  • 1938 : Cet âge ingrat (That Certain Age) d'Edward Ludwig
  • 1939 : Les trois jeunes filles ont grandi (Three Smart Girls Grow Up) de Henry Koster
  • 1939 : First love de Henry Koster
  • 1940 : La Douce Illusion (It's a Date) de William A. Seiter
  • 1940 : Chanson d'avril (Spring Parade) de Henry Koster
  • 1941 : Toute à toi (Nice Girl?) de William A. Seiter
  • 1941 : Ève a commencé (It Started with Eve) de Henry Koster
  • 1943 : La SÅ“ur de son valet (His Butler's sister) de Frank Borzage
  • 1944 : Vacances de Noël (Christmas holiday) de Robert Siodmak
  • 1945 : Deanna mène l'enquête (Lady on the train) de Charles David
  • 1946 : Par sa faute (Because of Him) de Richard Wallace
  • 1947 : I'll Be Yours de William A. Seiter
  • 1947 : Chansons dans le vent (Something in the Wind) de Irving Pichel
  • 1948 : Up in Central Park de William A. Seiter
  • 1948 : For the Love of Mary de Frederick De Cordova
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Pasternak Joe

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Joseph « Joe » Herman Pasternak est un producteur de cinéma et de télévision américain d'origine hongroise, né le 19 septembre 1901 à Szilágysomlyó (alors dans l'Empire d'Autriche-Hongrie ; actuelle Şimleu Silvaniei — Judeţ de Sălaj —, en Roumanie), mort le 13 septembre 1991 à Los Angeles — Quartier d'Hollywood (Californie).

Pasternak Joe Pasternak Joe

Joe Pasternak débute sa carrière de producteur en Allemagne puis en Autriche, de 1929 à 1936. De confession juive, face à la montée du nazisme, il émigre en 1936 aux États-Unis, où il travaille d'abord pour la Universal Pictures (déjà, en Europe), avant d'intégrer en 1941 la Metro-Goldwyn-Mayer. Il y produit des films (musicaux en particulier) jusqu'en 1968. Pour la télévision, il produit également, de 1965 à 1967, les 37e, 38e et 39e cérémonies des Oscars (à noter qu'il n'en gagnera pas, ni n'aura de nomination, comme producteur de cinéma). Depuis 1985, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard.

Filmographie 

  • 1929 : Ich lebe für Dich de William Dieterle
  • 1929 : Le Reporter diabolique (Der Teufelsreporter) d'Ernst Laemmle
  • 1929 : Durch Braunderburger Tor. Solang noch Unter Linder... de William Dieterle et Max Knaake
  • 1930 : Ludwig der Zweite, König von Bayern de William Dieterle
  • 1931 : L'Inconstante ou Je sors et tu restes là ou L'Amour dispose (version française) d'André Rigaud et Hans Behrendt, et Ich geh' aus und du bleibst da (version allemande) d'Hans Behrendt
  • 1931 : Eine Stunde Glück de William Dieterle
  • 1931 : L'Auberge du père Jonas de Harry Piel
  • 1932 : Der Rebell de Kurt Bernhardt et Edwin H. Knopf
  • 1933 : Skandal in Budapest de Steve Sekely et Géza von Bolváry
  • 1934 : Peter d'Henry Koster
  • 1934 : Frühjahrsparade de Géza von Bolváry
  • 1935 : Kleine Mutti d'Henry Koster
  • 1936 : Katharina, die Letzte d'Henry Koster
  • 1936 : Trois jeunes filles à la page (Three Smart Girls) d'Henry Koster
  • 1937 : Deanna et ses boys (One hundred Men and a Girl) d'Henry Koster
  • 1938 : Cet âge ingrat (That Certain Age) d'Edward Ludwig
  • 1939 : Femme ou Démon (Destry rides again) de George Marshall
  • 1940 : La Maison des sept péchés (Seven Sinners) de Tay Garnett
  • 1940 : La Douce Illusion (It's a Date) de William A. Seiter
  • 1941 : La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans) de René Clair
  • 1942 : Sept amoureuses (Seven Sweethearts) de Frank Borzage
  • 1943 : Lily Mars vedette (Presenting Lily Mars) de Norman Taurog
  • 1943 : Parade aux étoiles (Thousands Cheer) de George Sidney
  • 1944 : Deux jeunes filles et un marin (Two Girls and a Sailor) de Richard Thorpe
  • 1944 : Tendre Symphonie (Music for Millions) d'Henry Koster
  • 1945 : Frisson d'amour (Thrill of a Romance) de Richard Thorpe
  • 1945 : Escale à Hollywood (Anchors Aweigh) de George Sidney
  • 1945 : La Princesse et le Groom (Her Highness and the Bellboy) de Richard Thorpe
  • 1946 : Du burlesque à l'opéra (Two Sisters from Boston) d'Henry Koster
  • 1946 : Féerie à Mexico (Holiday in Mexico) de George Sidney
  • 1947 : Le Souvenir de vos lèvres (This Time for Keeps) de Richard Thorpe
  • 1948 : Le Brigand amoureux (The Kissing Bandit) de László Benedek
  • 1948 : Ainsi sont les femmes (A Date with Judy) de Richard Thorpe
  • 1948 : Dans une île avec vous (On an Island with you) de Richard Thorpe
  • 1949 : Amour poste restante (In the Good Old Summertime) de Robert Z. Leonard
  • 1950 : Voyage à Rio (Nancy goes to Rio) de Robert Z. Leonard
  • 1950 : Jamais deux sans toi (Duchess of Idaho) de Robert Z. Leonard
  • 1950 : Le Chant de la Louisiane (The Toast of New Orleans) de Norman Taurog
  • 1950 : La Jolie Fermière (Summer Stock) de Charles Walters
  • 1951 : Riche, Jeune et Jolie (Rich, Young and Pretty) de Norman Taurog
  • 1951 : Le Grand Caruso (The Great Caruso) de Richard Thorpe
  • 1952 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow) de Curtis Bernhardt
  • 1953 : Le Joyeux Prisonnier (Small Town Girl) de László Kardos
  • 1953 : Désir d'amour (Easy to Love) de Charles Walters
  • 1953 : Lune de miel au Brésil (Latin Lovers) de Mervyn LeRoy
  • 1954 : Flame and the Flesh de Richard Brooks
  • 1954 : Le Prince étudiant (The Student Prince) de Richard Thorpe
  • 1955 : La Fille de l'amiral (Hit the Deck) de Roy Rowland
  • 1955 : Les Pièges de la passion (Love or Leave me) de Charles Vidor
  • 1956 : Viva Las Vegas (Meet me in Las Vegas) de Roy Rowland
  • 1957 : Dix mille chambres à coucher (Ten Thousand Bedrooms) de Richard Thorpe
  • 1958 : Traquenard (Party Girl) de Nicholas Ray
  • 1959 : Une fille très avertie (Ask any Girl) de Charles Walters
  • 1960 : Ces folles de filles d'Ève (Where the Boys are) d'Henry Levin
  • 1960 : Ne mangez pas les marguerites (Please don't eat the Daisies) de Charles Walters
  • 1962 : La Plus Belle Fille du monde ou Jumbo, la sensation du cirque (Billy Rose's Jumbo) de Charles Walters
  • 1963 : Il faut marier papa (The Courtship of Eddie's Father) de Vincente Minnelli
  • 1966 : Made in Paris de Boris Sagal
  • 1966 : Les Plaisirs de Pénélope (Penelope) d'Arthur Hiller
  • 1968 : Fureur à la plage (The Sweet Ride) d'Harvey Hart
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