publié le 06/09/2006 à 20h54
45 ans après sa mort, les psys cherchent à savoir qui elle est . Dans la nuit du 4 au 5 août 1962, Marilyn
Monroe choisi de mettre fin à ses jours. Cette fameuse nuit , une star sensuelle s'éteint et une légende est née.
La blonde la plus célèbre du monde avait trois passions : le sexe, les barbituriques... Et la psychanalyse.Un jour, son psychanalyste lui demanda ce qu’il faudrait écrire sur sa tombe. De son
petit rire gloussant, elle répliqua : « Marilyn Monroe, blonde, 94.53.89. » Il aura fallu presque cinquante
ans, depuis cette aube triste du 5 août 1962 où Marilyn gît nue sous un drap, pour comprendre le cœur d’une
femme sous le strass de la déesse. Norma Jean Baker-Marilyn Monroe était d’une intelligence à fleur de peau,
aussi intelligente que blessée, aussi vive et gaie qu’autodestructrice.
En janvier 1960, quand elle fait venir pour la première fois à son chevet Ralph Greenson, le psy du
Tout-Hollywood, il la juge trop fragile pour l’analyse et choisit une psychothérapie : « Tous les hommes veulent m’allonger, sauf vous ! », plaisanta l’actrice. Ils ne se lâcheront plus. Marilyn n’est pas une novice, depuis le milieu des années cinquante, la psychanalyse l’a suivie à travers le monde :
Anna Freud l’a même prise en charge à Londres (Greenson restera discret sur ces séances, ne voulant pas
entacher le nom de Freud par un cas qu’il pressentait funeste). Marianne Kris – qui plus tard soignera Jackie Kennedy – la suivra à New York. Dans cette ville qu’elle aime, en perruque brune et
lunettes noires, la star se fond dans l’anonymat des rencontres sexuelles.
Revenue à Los Angeles, elle raconte tout à Greenson. Il devient le gourou de la femme la plus célèbre et la plus fragile du monde. Sa carrière chancelle. La Fox s’épouvante de ses retards... A
Greenson, elle murmure : « Ce n’est peut-être pas pour faire attendre les hommes que je suis en retard, c’est
pour faire attendre la mort. » Il est sidéré. La nuit, elle l’appelle pendant des heures : « Docteur Greenson,
la première fois que vous m’avez reçue, vous m’avez regardée du fond de vous-même. Comme s’il y avait quelqu’un en moi à qui vous alliez me présenter. Ça m’a fait du bien. » Elle sera toujours
ponctuelle chez Greenson, mettant même une bouteille de Dom Pérignon au frais pour chaque fin de séance. « Je
ne l’ai jamais touchée, confiera Greenson, on n’écoute pas les gens que l’on touche. »
Mais une passion va les lier. Il veut sauver Marilyn Monroe. On l’accuse d’avoir sous-estimé sa dépendance aux
barbituriques, probablement, mais depuis ses premiers essais, à dix-huit ans, Marilyn se gave de Demerol,
Penthotal, Phénobarbital, Amytal... Sa connaissance de la pharmacopée stupéfia Greenson. Elle piquait les capsules à coups d’épingle pour accélérer leur effet. Rien n’y fait, son angoisse empire.
La panique l’envahit de plus en plus souvent sur les plateaux.