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70 ans après Auschwitz: dirigeants de tous les pays démocratiques, unissez-vous !

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Pour les associations d’anciens déportés juifs de Belgique, le défi posé par les terroristes aujourd’hui pose la question de savoir si l’on a suffisamment tiré les leçons de la période nazie.

70 ans après Auschwitz: dirigeants de tous les pays démocratiques, unissez-vous !

Il y a 70 ans, à la Libération et après la révélation des horribles crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par les nazis et leurs collaborateurs, la clameur avait retenti : « Plus jamais ça ! »

En Belgique comme dans les autres pays libérés, les démocrates parmi lesquels en particulier les Juifs qui étaient sortis de la clandestinité, qui avaient survécu à leur déportation, qui avaient combattu dans les armées des Forces Alliées ou dans les rangs de la Résistance, entendaient ce cri avec espoir.

Aussi, l’idée d’une Europe unie, que dès 1916, Stéphane Zweig avait déjà appelée de ses vœux, allait faire son chemin : il fallait que le vieux continent devienne une zone de paix, que la guerre en soit bannie.

Certes, l’Europe que nous connaissons ne ressemble pas à celle prônée par l’écrivain : il imaginait une Europe sociale et fraternelle, exempte des nationalismes, ce qui est loin d’être le cas. Mais au moins, jusqu’il y a peu, nous avons connu une période de paix relative.

Les actes terroristes récents ont provoqué une immense onde de choc qui a traversé tous les continents. Pourtant, à la différence de ce qui a eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale, personne n’ignore les crimes perpétrés jour après jour par les extrémistes fous d’Allah. Les médias remplissent leur rôle d’information.

En revanche, de la même manière que des dirigeants politiques ont voulu ne pas tenir compte des rapports qui leur avaient été transmis sur ce qui se perpétrait dans les camps nazis, depuis de longues années, tant la gauche que la droite bien pensantes ont voulu ignorer les signaux d’alarme qui leur étaient lancés. Aveuglement ou, autrement dit, manque de clairvoyance ? Clientélisme électoral ? Crainte d’être traités d’islamophobe? Soumission aux diktats de bailleurs de fonds ? Quelles que soient les motivations et compromissions, les conséquences sont catastrophiques.

Il est temps, plus que temps que nos démocraties se défendent. Elles en ont non seulement le droit, mais le devoir. Elles ont le devoir d’analyser et de comprendre à quels adversaires elles ont à faire face et les méthodes qu’ils utilisent. C’est le propre des mouvements et partis fascistes et intégristes d’utiliser la violence et la terreur, pour soumettre les sociétés qu’ils veulent conquérir à leurs lois et à leurs dogmes. C’est ce qu’on a connu pendant l’ascension des fascistes et nazis avant la Seconde Guerre mondiale et, bien entendu, pendant celle-ci.

Une autre méthode consiste à ronger, patiemment et de l’intérieur, la société visée. Cette façon de faire est moins spectaculaire, mais, si on n’y prend garde, d’une dangereuse efficacité.

Une anecdote illustre cette mise en garde : il y a une dizaine d’années, à l’ULB., une jeune fille voilée qui souhaitait devenir professeur de biologie dans l’enseignement secondaire, se présente à l’examen oral de chimie. Elle répond correctement et réussit donc l’épreuve. A la fin de la séance, le professeur lui demande si, lorsqu’elle exercera sa profession, elle enseignera les lois de Darwin. Réponse : ça non ! Jamais !

Aux démocraties, si elles veulent perdurer, de mettre en œuvre les moyens utiles et nécessaires à leur survie et à leur épanouissement.

On nous parle de promouvoir le vivre ensemble, notamment par le dialogue. Mais avec qui dialoguer ? S’il s’agit de dialoguer avec les représentants et ressortissants des communautés, quelles qu’elles soient, qui dans la majorité, souhaitent vivre pacifiquement dans le pays qu’ils ont choisi ou dans lequel ils sont nés, on ne peut qu’approuver. En revanche, espère-t-on vraiment établir un dialogue avec ceux qui n’en ont que faire et le refusent d’emblée ?

Alors que ce 27 janvier 2015 l’on commémore le 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz et des camps nazis, la question qui se pose est de savoir si nos dirigeants et responsables politiques, à quelque degré de pouvoir que ce soit, si les citoyens que nous sommes tous, ont suffisamment tiré les leçons de la l’immense catastrophe mondiale de 1933 à 1945.

Si tel est le cas, nous osons espérer qu’ils agiront en toute lucidité, qu’ils refuseront les compromissions et la lâcheté. Nous espérons ardemment que l’histoire ne bégayera pas et qu’on ne devra pas répéter la célèbre phrase de Churchill évoquant les accords de Munich : ils avaient le choix entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre.

Aujourd’hui, nous crions : dirigeants de tous les pays démocratiques, unissez-vous ! Il y va de votre et notre liberté de penser, d’exprimer, de vivre debout !

Pour Présence Juive pour la Mémoire,
Micha Eisenstorg, Président de l’U.D.J.B.-F.F.D.
Jerry Rubin, Co-président de l’E.C.
Gitla Szyffer, Présidente de la Continuité de l’UARJB
Judith Kronfeld, Secrétaire générale de l'UDJB-FFD


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