Xavier Bertrand, né le 21 mars 1965 à Châlons-sur-Marne (actuellement Châlons-en-Champagne), est un homme politique français.
Il est actuellement maire de Saint-Quentin depuis octobre 2010 et député de la deuxième circonscription de l'Aisne depuis juin 2012 (2002-2004, 2007, 2009-2010). Il est également ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé dans le gouvernement François Fillon III de 2010 à 2012. Auparavant, il a été secrétaire général de l'UMP (de 2008 à 2010), et ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin (2005-2007) puis ministre du Travail des 3 gouvernements Fillon (2007-2012). Xavier Bertrand est le fils de Jean-Pierre Bertrand, cadre bancaire à la SGAM, et de Madeleine Bedin, employée de banque. Xavier Bertrand effectue ses études universitaires à l'unité de formation et de recherche Droit et Science Politique de l'université de Reims, où il obtient une maîtrise de droit public, puis un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) d'administration locale.
Agent d'assurance de profession, Xavier Bertrand s'est marié en premières noces à Isabelle Dubois dont il a une fille Caroline. Divorcé, il se remarie le 11 juillet 1998 à Emmanuelle Gontier, conseillère en ressources humaines dont il a des jumeaux, Ambre et Malo. Xavier Bertrand est membre du Grand Orient de France depuis 1995. Cependant, durant ses engagements dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et de François Fillon entre 2004 et 2012, il dit s'être retiré de façon significative vis-à-vis de la franc-maçonnerie en raison de l'incompatibilité avec ses fonctions, en participant à seulement deux reprises comme conférencier. Militant dès l'âge de seize ans au RPR, Xavier Bertrand s'engage très tôt en politique, mais en 1989, il essuie un échec aux élections municipales à Saint-Quentin.
En 1992, il mène la campagne pour le non au traité de Maastricht dans son département de l'Aisne. En 1995, il devient adjoint au maire de Saint-Quentin dans l'Aisne en Picardie chargé de l'animation et du développement ce qui en fait l'un des créateurs de la plage de Saint-Quentin, événement similaire, mais antérieur, à Paris Plages. Après avoir été, de 1987 à 1992, assistant parlementaire de Jacques Braconnier, sénateur de l’Aisne, il devient agent d'assurances en 1992. Menant une carrière politique en parallèle, il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la deuxième circonscription de l'Aisne, en battant la députée PS sortante Odette Grzegrzulka. En 2003, Alain Juppé, président de l'UMP, le charge de mener le débat et d'expliquer la réforme des retraites au cours d'un « tour de France ». Il est choisi comme rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale. Il est pendant cette période membre du Club de la boussole qui regroupe les députés qui se revendiquent fidèles au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et au président de la République Jacques Chirac.
Le 31 mars 2004, lors de la formation du gouvernement Raffarin III, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'Assurance maladie. Sous la responsabilité de son ministre de tutelle, Philippe Douste-Blazy, il mène la réforme de l'Assurance maladie. Il s'engage en faveur du « oui » dans la campagne pour le référendum de 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe référendum. À la suite de la victoire du « non », Jean-Pierre Raffarin remet la démission de son gouvernement au président de la République. Après quelques jours d'hésitation entre Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie, Jacques Chirac choisit le premier comme nouveau Premier ministre. Xavier Bertrand remplace Philippe Douste-Blazy au poste de ministre de la Santé et des Solidarités. Son passage au ministère est marqué par l'épidémie de chikungunya à la Réunion, l'arrivée de la grippe aviaire en Europe, l'interdiction de fumer dans les lieux publics décidée en 2006, et la création d'un corps de réserve sanitaire pour faire face à une éventuelle crise en France ou à l'étranger.
Xavier Bertrand annonce le 29 novembre 2006 qu'il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy en vue de l'élection présidentielle, et est nommé le 15 janvier 2007 porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy. Le premier ministre Villepin le somme alors de rester à son poste ministériel, mais il quitte le gouvernement le 26 mars 2007, pour mener pleinement la campagne. Le bureau de Xavier Bertrand, à l'hôtel du Châtelet, au ministère du Travail, à Paris. Le 18 mai 2007, il est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité dans le gouvernement François Fillon. Réélu le 10 juin 2007 député de la 2e circonscription de l'Aisne dès le premier tour avec 53,28 % des suffrages, il démissionne aussitôt, étant reconduit dans ses fonctions de ministre du Travail le 19 juin suivant. Il est alors accompagné par une nouvelle secrétaire d'État, Valérie Létard, chargé de la Solidarité, puis, à partir du 18 mars 2008, de Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille. Xavier Bertrand est chargé d'un important ensemble de réformes sociales comprenant notamment l'instauration du service minimum et la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Après l'entrée de Patrick Devedjian au gouvernement, il est nommé secrétaire général par intérim de l'UMP, le 8 décembre 20088. Il quitte le gouvernement Fillon lors du remaniement du 15 janvier 2009, prend la tête de l'UMP le 24 janvier suivant9, puis retrouve son siège à l'Assemblée nationale, étant le premier à bénéficier d'une loi votée en décembre 2008, permettant aux membres du gouvernement sortants de retrouver leur siège de parlementaire sans passer par une élection partielle. Le 22 octobre 2009, à l'occasion d'une visite en Chine, Xavier Bertrand signe un mémorandum entre l'UMP et le Parti communiste chinois (PCC). Cet accord, censé renforcer les relations entre les deux partis, a fait l'objet d'une controverse au sein de l'UMP, certains élus estimant que le PCC n'est pas un parti démocratique mais totalitaire. Xavier Bertrand est élu maire de Saint-Quentin (Aisne) le 4 octobre 2010.
Lors de la formation du gouvernement Fillon III, le 14 novembre 2010, il devient ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, et démissionne du secrétariat général de l'UMP trois jours plus tard. Il doit notamment gérer la polémique sur le Mediator. Il affirme avoir pris connaissance de sa dangerosité en novembre 2010. Lors des élections législatives de 2012, qui voit la défaite de son parti, il est réélu député de la 2e circonscription de l'Aisne au deuxième tour, de « justesse » selon les commentateurs politiques, avec 50,3 % des voix face à la socialiste Anne Ferreira. Candidat à la présidence du groupe UMP avec le soutien de François Fillon, il est battu largement avec 63 voix (32 %) face à Christian Jacob, proche de Jean-François Copé qui obtient 117 suffrages, et à Hervé Gaymard, qui en additionne 171. Début septembre 2012, il affirme avoir réuni les parrainages nécessaires pour se présenter comme candidat à l'élection du président de l'UMP.