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Russie-Ukraine : Le Donbass éconduit Poutine

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Les leaders “fédéralistes” ont décliné l'invitation du président russe à reporter le référendum sur le statut d'autodétemination des régions du sud-est de l'Ukraine prévu le 11 mai.

 

Préparations pour le référundum pour l'indépendance de la République populaire de Crimée

Préparations pour le référundum pour l'indépendance de la République populaire de Crimée

"C'est le peuple qui décide”, ont rétorqué, “avec tout leur respect”, les leaders du mouvement prorusse de l'est de l'Ukraine à l'injonction de Vladimir Poutine de reporter la consultation du 11 mai. Le vice-président du gouvernement de la république populaire autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a déclaré que le référendum aurait lieu et que “les bulletins étaient à l'impression”. Même réaction en provenance des leaders politiques de Lougansk et des représentants de l'Armée du Sud-Est, nom que se sont donné les formations militaires illégales de la région.

Selon Viatcheslav Ponomarev, le maire autoproclamé de Slaviansk, ville qui est actuellement toujours encerclée par l'armée ukrainienne, “tout est prêt pour le référendum, les bulletins sont imprimés et la majorité de la population votera pour la république populaire de Donetsk”, qui deviendra une région autonome. A la question : "De quel pays ?”, posée par le quotidien russe Gazeta.ru, Ponomarev a répondu, sans vouloir préciser davantage : “L'Ukraine n'existe plus.”

Le Donbass maintient le référundum

Cette décision “populaire” de maintenir la consultation a été prise après que le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé la “poursuite de l'opération contre les forces séparatistes prorusses, indépendamment de la tenue du référendum, le 11 mai”, explique le titre. Or Vladimir Poutine, dans sa proposition du 7 mai sur le report de la consultation, avait précisé que Kiev devait stopper son “opération punitive” contre les villes de l'Est. “Le président russe a désormais l'opportunité de rejeter sur Kiev la responsabilité des événements à venir, et de dire qu'il s'en lave les mains”, analyse Gazeta.ru.

Concernant la stratégie ultérieure de la Russie, le titre estime que le Kremlin a peut-être opté pour le “scénario abkhaze et ossète”, du nom des régions sécessionnistes de Géorgie, appliqué jusqu'en 2008 : Moscou ne reconnaissait pas formellement mais soutenait officieusement ces entités, jusqu'à l'agression de Tskhinvali par la Géorgie, justifiant l'intervention de l'armée russe et la reconnaissance des républiques autoproclamées. La différence est que le séparatisme sud-oriental ukrainien ne possède pas de frontières précises.


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