TROP C'EST TROP - Le G7 s'est engagé à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, Les 28 de l'UE se réuniront lundi.
Des sanctions en vue contre la Russie. Le G7, qui regroupe les pays les plus industrialisés, s'est engagé dans la nuit de vendredi à samedi à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne, a indiqué samedi un communiqué. Un haut responsable américain a précisé que ces sanctions devraient intervenir dès lundi. Samedi après-midi, c'est l'Union européenne qui a indiqué que les diplomates des 28 se rencontreraient lundi sur des sanctions contre Moscou.
Ces annonces interviennent alors que, selon le Pentagone, des avions russes sont entrés dans l'espace aérien de l'Ukraine "à plusieurs reprises" au cours des dernières 24 heures.
Le Premier ministre ukrainien rentre à Kiev. Arseni Iatseniouk, en visite à Rome pour assister dimanche à la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II, a décidé d'écourter son voyage. "Il ne peut pas rester, en raison de la situation", a déclaré son porte-parole Olga Lappo, au moment où le Premier ministre était reçu en audience par le pape François.
Des sanctions économiques ? Les Occidentaux pressent depuis un certain temps Vladimir Poutine de faire un choix : l'escalade ou l'apaisement. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a, lui, déjà prévenu : "la Russie va le payer cher". La menace ? Des représailles économiques. Car à Paris, on assure que la grande crainte de Moscou est d'être dévalué sur les marchés.
Une troisième guerre mondiale ? La plupart des capitales européennes pensent que l'accord passé la semaine dernière à Genève pour une "désescalade" ne sera pas appliqué, et que les milices pro-russes dans l'est ne rendront jamais les armes. Une peur relayée par le Premier ministre ukrainien, qui a accusé Moscou de vouloir "lancer une troisième guerre mondiale".
Empêcher une invasion. La priorité reste d'empêcher une invasion. Quarante-mille soldats sont actuellement massés le long de la frontière ukrainienne, et n'attendent que l'ordre ultime du Kremlin. Face au risque d'invasion, certains diplomates estiment que plusieurs chefs d’États européens pourraient demander non plus un entretien téléphonique, mais un face à face avec Vladimir Poutine. Le but : lui signifier, droit dans les yeux, tout ce qu'il aurait à perdre à envahir l'Ukraine.
Des observateurs de l'OSCE détenus par des pro-Russes. Par ailleurs, treize observateurs de l'Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été capturés et sont retenus par des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, a annoncé vendredi le gouvernement allemand. Des négociateurs étaient en route samedi pour tenter d'obtenir leur libération.