publié le 13/02/2014 à 12h23 par Philippe Mouret
Agnès Sajaloli a été désignée directrice de l'Etablissement public de coopération culturelle associé au camp de Rivesaltes (P.-O.). Elle dirigeait auparavant le Centre d’art dramatique de
Lille (depuis 2009), le Grand Bleu.
Agnès Sajaloli dirigeait le Centre d’art dramatique de Lille
"Donner du sens à ce site, montrer comment l’Histoire peut servir l’avenir...", c’est ainsi que Christian Bourquin le président de la région Languedoc-Roussillon évoque le camp de Rivesaltes et
l’Établissement public de coopération culturelle (EPCC), désormais opérationnel et dont s’est déroulé hier le premier conseil d’administration.
De 39 candidats au départ, six avaient été présélectionnés
À cette occasion a donc été désignée la directrice de cet EPCC : Agnès Sajaloli qui dirigeait auparavant le Centre d’art dramatique de Lille (depuis 2009), le Grand Bleu. De 39 candidats au
départ, six avaient été présélectionnés et c’est donc cette femme aux multiples facettes qui, après des études de lettres et de théâtre amené conjointement une carrière d’enseignante, de
comédienne et de metteur en scène.
"Il s’agissait alors de sauver le camp de la destruction"
Christian Bourquin a annoncé hier le programme de la "troisième étape" de ce projet de mémorial de Rivesaltes qui lui tenait à cœur depuis bien des années : "Le bâtiment sera inauguré le 14
janvier 2015, date de l’ouverture du camp, en 1941. La scénographie sera en place le 14 juin". Le président du conseil régional a refait le parcours difficile de ce projet, initié dès 1998, alors
qu’il était président du conseil général des Pyrénées-Orientales. "Il s’agissait alors de sauver le camp de la destruction", a-t-il rappelé. Mission accomplie et en 2010, lancement de la deuxième
phase avec le choix de l’architecte et le démarrage des travaux qui seront donc achevés en décembre de cette année.
Les Républicains espagnols, d’abord, puis les juifs et tziganes
À ses côtés, le directeur scientifique du projet, l’historien Denis Peschanski a souligné la particularité de ce site "où des histoires et des mémoires différentes" se croisent : les Républicains
espagnols, d’abord, puis les juifs et tziganes durant la Seconde Guerre mondiale, les Harkis, enfin dans les années 60... Avant d’être à la fin des années 80 un centre de rétention
administrative. Ce site c’est "le trait d’union pour toutes ces populations déplacées. Ce que porte ce mémorial, c’est un message profondément humaniste", a-t-il souligné. L’humain, c’est ce que
Christian Bourquin tenait à placer au centre de ce lieu qu’il a désigné comme le "grand dossier" de sa vie politique.