publié le 21/02/2014 à 20h00
Pierre Bernard, maire, Laurent Cros, adjoint, Michel Rius, conseiller municipal et voisin ont rendu visite à Jeanne Marchal le jour de ses cent ans.
Jeanne et le maire en grande conversation
Pendant le partage du gâteau, la doyenne du village a bien voulu confier quelques étapes de sa vie.
Jeanne Marchal est originaire de Bertry, près de Cambrai, dans le Nord, et elle rit quand on lui demande si elle a fait des bêtises dans sa jeunesse. En villégiature chez son fils Marcel,
demeurant sur l'avenue des Treize-vents, elle était aux premières loges pour assister au passage du tour de France.
Toujours bon pied bon œil, la néocentenaire regrette de ne pas avoir connu son père, mort au combat le dernier jour de l'assaut de la forteresse du fort de Maubeuge, seulement
quelques mois après sa naissance. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est allée rendre visite à
son mari, prisonnier, à 80 km de là à vélo. Pour cela, elle a dû traverser l'Oise sur une poutre servant de pont, le vélo d'une main, une corde de l'autre. Encore durant cette guerre, pour
soigner la pleurésie double qui la frappe, elle s'est soignée avec des ventouses, du sirop de navet et beaucoup de repos. Et de se remémorer encore qu'elle a élevé son fils avec sa mère pendant
l'Occupation jusqu'au retour de son époux captif durant 5 ans. Elle a ensuite tenu la comptabilité de son mari , artisan ébéniste.
Pierre Bernard, après avoir énuméré les centenaires qu'il a connus sur la commune ( MM.Coste, Bertin, Mmes Royer , Trallero et Emma Ferret) a souhaité en choeur avec famille et élus un bon
anniversaire à Jeanne.