publié le 04/03/2011 à 12h25
La justice s’est-elle trompée de coupable dans l’affaire Agnès Le Roux ? C’est en
tout cas ce qu’affirme Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, un ancien mafieux marseillais, dans son livre « Confessions d’un caïd ». Selon lui, Maurice Agnelet, condamné en 2008 à vingt ans de prison,
n'est pas le meurtrier d'Agnès Le Roux, l'héritière du casino niçois le Palais de la Méditerranée, disparue en 1977.
Dans une interview au Parisien, il accuse une autre figure du grand banditisme marseillais : son vieil ami Jeannot Lucchesi. L’homme lui aurait confié quelques mois avant sa mort, avoir tué
Agnès Le Roux, jeté son corps dans le port des Goudes, près de Marseille et fait disparaître sa voiture. Des
accusations qu’il affirme avec précision en indiquant par exemple l'adresse du garage marseillais dans lequel la Range Rover d'Agnès le Roux a été écrasée.
Trente ans après les faits, il parle
Pourquoi briser le silence ? « Vous savez, je suis un homme. Laissez un innocent en prison, c’est très dur. (…) Parce que Monsieur Agnelet n’a pas été un assassin », a-t-il justifié au micro
d’Europe 1. Jean-Pierre Hernandez espère que ses révélations vont aboutir à la réouverture du dossier, tout comme l’avocat de Maurice Agnelet qui entend déposer un recours en révision devant la
Cour de cassation. L’ancien avocat de 73 ans a été condamné en 2008 à 20 ans de prison pour le meurtre de sa maîtresse, Agnès Leroux. Pourtant, l’homme n’a jamais cessé de clamer son innocence et son avocat rappelle qu’il a été condamné «
sans la moindre preuve » alors que ni le lieu, ni la date exacte, ni la manière de commettre l'assassinat n'ont été établis.
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Meurtre d’Agnès Le Roux : la fin de 30 ans d’énigme ?
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