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Channel: Mémoires de Guerre
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Esway Alexander

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Alexander Esway, né Sandor Ezry, était un réalisateur d'origine hongroise né le 20 janvier 1898 à Budapest et décédé le 23 août 1947 à St Tropez (France). Il utilise parfois le nom de Alexandre Esway.

videoFilmographie

  • 1932 : Le Jugement de minuit (coréalisé avec André Charlot) avec Fernandel et Raymond Rouleau
  • 1934 : Mauvaise graine (coréalisé avec Billy Wilder) avec Danielle Darrieux et Pierre Mingand
  • 1938 : Hercule
  • 1938 : Éducation de prince avec Elvire Popesco et Louis Jouvet
  • 1938 : Barnabé avec Fernandel et Marguerite Moreno
  • 1939 : Monsieur Brotonneau avec Raimu et Josette Day
  • 1940 : L'Homme qui cherche la vérité avec Raimu et Yvette Lebon
  • 1947 : Le Bataillon du ciel avec Pierre Blanchar et Raymond Bussières
  • 1948 : L'Idole avec Albert Préjean et Yves Montand

Benoît Georges

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Georges Benoît, né le 27 novembre 1883 à Paris, mort en 1942 (date exacte et lieu non-connus), est un directeur de la photographie, acteur et réalisateur français. Ayant d'abord fait carrière aux États-Unis (de 1915 à 1928), il y est parfois crédité George Benoit ou Georges Benoit. En France (de 1929 à sa mort), il est quelquefois crédité G. Benoît ou simplement Benoît. Georges Benoît débute aux États-Unis comme chef opérateur, sur cinq films muets de Raoul Walsh ; les deux premiers, sortis en 1915, sont Regeneration, avec James A. Marcus et Anna Q. Nilsson, puis Carmen (réputé perdu), avec Theda Bara ; les deux suivants sortent en 1916 (dont The Serpent, lui-aussi réputé perdu, à nouveau avec Theda Bara), et le dernier en 1917.

En tout, il contribue à trente-neuf films américains muets (y compris des westerns), les deux derniers sortis en 1928 — l'ultime étant une coproduction américano-argentine —, après lesquels il regagne définitivement la France. Durant cette première période américaine, outre Raoul Walsh, il assiste notamment les réalisateurs John G. Adolfi, Christy Cabanne et James Young (ex. : Omar the Tentmaker (en) en 1922, avec Virginia Brown Faire et Nigel De Brulier).

En 1929, Georges Benoît démarre sa seconde période en France, sur Le Capitaine Fracasse (avec Pierre Blanchar et René Bergeron), film muet d'Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger, qu'il retrouvera tous deux par la suite. Il assiste aussi Maurice Tourneur (ex. : Les Deux Orphelines en 1933, avec Rosine Deréan et Renée Saint-Cyr), Sacha Guitry (ex. : Mon père avait raison en 1936, avec Sacha Guitry et Betty Daussmond), Marc Allégret (ex. : Gribouille en 1937, avec Raimu et Michèle Morgan), Marcel Pagnol (La Femme du boulanger en 1938, avec Raimu et Ginette Leclerc), Pierre Caron (ex. : L'Accroche-cœur en 1938, avec Jacqueline Delubac et Henri Garat), ou encore André Berthomieu (ex. : Les Nouveaux Riches en 1938, avec Raimu et Michel Simon), entre autres. Comme directeur de la photographie, il collabore à près de quarante films français ; ses deux derniers, réalisés par André Berthomieu, sortent en 1942, année de sa mort.

En outre, Georges Benoît est occasionnellement acteur (des petits rôles généralement) dans douze films français, de 1929 à 1934, dont Le Capitaine Fracasse et Les Deux Orphelines pré-cités. Enfin, il est coréalisateur d'un film argentin en 1919, puis d'un film français en 1930 (seconde — donc dernière — expérience à ce titre).

videoFilmographie
Comme directeur de la photographie

  • 1915 : Regeneration de Raoul Walsh
  • 1915 : Carmen de Raoul Walsh
  • 1916 : The Serpent de Raoul Walsh
  • 1916 : Blue Blood and Red de Raoul Walsh
  • 1917 : The Honor System de Raoul Walsh
  • 1919 : Juan sin ropa (film argentin ; réalisateur, conjointement avec Héctor Quiroza)
  • 1920 : The Wonder Man de John G. Adolfi
  • 1920 : The Stealers de Christy Cabanne
  • 1920 : On with the Dance de George Fitzmaurice
  • 1921 : Idle Hands de Frank Reicher
  • 1921 : Live and Let Live de Christy Cabanne
  • 1922 : Omar the Tentmaker de James Young
  • 1923 : Wandering Daughters de James Young
  • 1924 : Welcome Stranger de James Young
  • 1925 : Le Pays maudit (The Bad Lands) de Dell Henderson
  • 1925 : Stop Flirting de Scott Sidney
  • 1925 : The Scarlet West de John G. Adolfi
  • 1926 : The Danger Girl d'Edward Dillon
  • 1926 : Forbidden Waters d'Alan Hale
  • 1926 : The Speeding Venus de Robert Thornby
  • 1926 : Pals in Paradise de George B. Seitz
  • 1927 : Jewels of Desire de Paul Powell
  • 1928 : The Wagon Show d'Harry Joe Brown
  • 1929 : Le Capitaine Fracasse d'Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger (+ acteur)
  • 1930 : Fumées (réalisateur, conjointement avec André Jaeger-Schmidt)
  • 1931 : Partir de Maurice Tourneur (+ acteur)
  • 1931 : Une belle garce de Marco de Gastyne (+ acteur)
  • 1932 : Fanny de Marc Allégret
  • 1932 : Le Truc du Brésilien d'Alberto Cavalcanti (+ acteur)
  • 1932 : Mon cœur balance de René Guissart
  • 1932 : Au nom de la loi de Maurice Tourneur (+ acteur)
  • 1932 : Coiffeur pour dames de René Guissart
  • 1933 : Les Deux Orphelines de Maurice Tourneur (+ acteur)
  • 1933 : La Margoton du bataillon de Jacques Darmont (+ acteur)
  • 1933 : Le Grand Bluff de Maurice Champreux
  • 1933 : Le Mari garçon d'Alberto Cavalcanti (+ acteur)
  • 1933 : La Merveilleuse tragédie de Lourdes d'Henri Fabert (+ acteur)
  • 1934 : L'Aristo d'André Berthomieu
  • 1934 : Le Calvaire de Cimiez de Jacques de Baroncelli et René Dallière (+ acteur)
  • 1934 : Votre sourire de Pierre Caron et Monty Banks (acteur uniquement)
  • 1934 : Sidonie Panache d'Henry Wulschleger
  • 1934 : L'Oncle de Pékin de Jacques Darmont (+ acteur)
  • 1935 : Justin de Marseille de Maurice Tourneur
  • 1935 : Princesse Tam Tam d'Edmond T. Gréville
  • 1935 : Retour au paradis de Serge de Poligny
  • 1935 : Marie des angoisses de Michel Bernheim
  • 1936 : La Tentation de Pierre Caron
  • 1936 : Mon père avait raison de Sacha Guitry
  • 1936 : Le Secret de Polichinelle d'André Berthomieu
  • 1936 : Les Demi-vierges de Pierre Caron
  • 1936 : Faisons un rêve de Sacha Guitry
  • 1936 : Notre-Dame d'amour de Pierre Caron
  • 1937 : Gribouille de Marc Allégret
  • 1937 : Le Mot de Cambronne de Sacha Guitry (court métrage)
  • 1938 : Les Nouveaux Riches d'André Berthomieu
  • 1938 : La Femme du boulanger de Marcel Pagnol
  • 1938 : La Route enchantée de Pierre Caron
  • 1938 : L'Accroche-cœur de Pierre Caron
  • 1939 : Monsieur Brotonneau d’Alexander Esway
  • 1939 : Berlingot et compagnie de Fernand Rivers
  • 1942 : La Neige sur les pas d'André Berthomieu
  • 1942 : Promesse à l'inconnue d'André Berthomieu

Dors Diana

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Dors DianaDiana Dors naît le 23 octobre 1931, à Swindon, en Grande-Bretagne. À l’âge de huit ans, une rédaction ayant comme thème «quel métier voudriez-vous exercer quand vous serez grand?» lui permet déjà d’exprimer son désir de devenir vedette de cinéma. Déterminée à réaliser son rêve, elle débute à l’écran en 1947. Durant les quelques années qui suivent, elle se fait notamment remarquer grâce à ses rôles de jeunes filles précoces très intéressées par le sexe opposé, comme dans «Here come the Huggetts» de Ken Annakin (1948) ou encore «A boy, a girl and a bike» (1949) de Ralph Smart.

Cette pulpeuse star blonde, considérée comme la Marilyn Monroe anglaise, est à l’apogée de sa carrière dans les années cinquante. Dotée d’un sens de la publicité très développé, elle fait parler d’elle le plus souvent possible par des moyens aussi divers qu’une série de photos sexy en trois dimensions, une exhibition en bikini de fourrure au festival de Venise de 1955 ou encore des confessions «scandaleuses» sur sa vie privée.

Diana Dors est notamment l’interprète de «My wife’s lodger» (1952), «Is your honeymoon really necessary ?» (1952) tous deux dirigés par Maurice Elvey, «Filles sans joie» (1953) de Jack Lee Thompson, «L’enfant et la licorne» (1955) de Carol Reed, «Fièvre blonde» (1955) de Ken Annakin, «Peine capitale» (1956) de Jack Lee Thompson, «Les trafiquants de la nuit» (1957) de Ken Hughes, «Le coup de minuit» (1958) de Gordon Parry, «Passeport pour la honte» (1959) de Gregory Ratoff, ….

Durant la même période, Diana Dors est en outre la vedette, en Italie, de «La blonde enjôleuse» (1957) une comédie de Luigi Zampa, également interprétée par Vittorio Gassman et Bruce Cabot, ainsi que de deux films à Hollywood, «La femme et le rôdeur» (1957) un drame policier de John Farrow, aux côtés de Rode Steiger et Tom Tryon, et «I married a woman» (1958) auprès de Adolphe Menjou. Mais ces deux dernières productions ne réussissent pas à l’imposer auprès du public américain.

Au cours des années soixante, sa carrière cinématographique décline et sa silhouette s’épaissit, mais elle ne sombre pas pour autant dans l’anonymat. Conservant un important capital de sympathie auprès des Britanniques, pour qui elle fait presque figure d’institution, elle apparaît sur scène et à la télévision. Au grand écran, elle est désormais d’avantage utilisée dans des seconds rôles et on peut encore la voir dans, entre autres, «West 11» (1963) de Michael Winner, «La ronde sanglante» (1966) face à Joan Crawford, «Baby love» (1968) de Alastair Reid, «Deep end» (1970) de Jerzy Skolimowski, «Théâtre de sang» (1973) avec Vincent Price, «The amorous milkman» (1974) de Derren Nesbitt, … Au début des années quatre-vingt, elle apparaît en bonne fée dans le clip video de la chanson «Prince Charming» du groupe pop «Adam and the Ants».

Victime du cancer, Diana Dors s’éteint le 4 mai 1984, à Windsor dans le Berkshire. N’arrivant pas à surmonter le chagrin causé par sa disparition, son dernier époux, Alan Lake, se suicide cinq mois après son décès, le jour de l’anniversaire de leur rencontre.

videoFilmographie

  • 1947 - Légitime défense ( the shop at Sly Corner / code of Scotland Yard ) de George King avec Oskar Homolka
  • Dancing with crime – de John Paddy Carstairs avec Richard Attenborough
  • Holiday camp – de Ken Annakin avec Dennis Price
  • 1948 - Les ailes brûlées ( good time girl ) de David McDonald avec Bonar Colleano
  • Oliver Twist – de David Lean avec Alec Guinness
  • Penny and the Pownall case – de Slim Hand avec Ralph Michael
  • My sister and I – de Harold Huth avec Dermot Walsh
  • Here come the Huggetts – de Ken Annakin avec Jack Warner
  • The calendar – de Arthur Crabtree avec Felix Aylmer
  • 1949 - Vote for Huggetts – de Ken Annakin avec John Blythe
  • Deux fins limiers ( it’s not cricket ) de Roy Rich & Alfred Roome avec Basil Radford
  • Diamond City – de David MacDonald avec Honor Blackman
  • A boy, a girl and a bike – de Ralph Smart avec John McCallum
  • 1950 - Le démon de la danse ( dance hall ) de Charles Crichton avec Petula Clark
  • The last page / Man bait – de Terence Fisher avec George Brent
  • 1951 - Lady Godiva ( Lady Godiva rides again ) de Frank Launder avec Kay Kendall
  • Worm’s eye view – de Jack Raymond avec John Blythe
  • 1952 - My wife’s lodger – de Maurice Elvey avec Vincent Dowling
  • Is your honeymoon really necessary ? – de Maurice Elvey avec Bonard Colleano
  • 1953 - The Saint’s return / The Saint’s girl friday – de Seymour Friedman avec Louis Hayward
  • Filles sans joie / Les femmes déchues / Les faibles et les perverses ( the weak and the wicked ) de Jack Lee Thompson avec Glynis Jones
  • It’s a grand life – de John E. Blakeley avec Frank Randle
  • The great game – de Maurice Elvey avec Jack Lambert
  • 1954 - L’abominable invité / Le chanteur de charme ( as long as they’re happy ) de Jack Lee Thompson avec Jack Buchanan
  • 1955 - L’enfant et la licorne ( a kid for two farthings ) de Carol Reed avec Celia Johnson
  • Fièvre blonde ( value for money ) de Ken Annakin avec John Gregson
  • Miss Tulip stays the night – de Leslie Arliss avec Jack Hulbert
  • Broadway jungle / Hollywood jungle – de Phil Tucker avec Eddie Constantine
  • Un alligator appelé Daisy ( an alligator named Daisy ) de Jack Lee Thompson avec James Robertson Justice
  • 1956 - Peine capitale / La troisième porte ( yield to the night / blonde sinner ) de Jack Lee Thompson avec Yvonne Mitchell
  • 1957 - La femme et le rôdeur ( the unholy wife / the lady and the prowler ) de John Farrow avec Rod Steiger
  • La blonde enjôleuse ( la raggazza del palio ) de Luigi Zampa avec Vittorio Gassman
  • Les trafiquants de la nuit ( the long haul ) de Ken Hughes avec Victor Mature
  • I married a woman – de Hal Kanter avec Adolphe Menjou
  • 1958 - Le coup de minuit ( tread softly stranger ) de Gordon Parry avec George Baker
  • Passeport pour la honte ( passport to shame / the girl in room 43 / room 43 ) de Gregory Ratoff avec Herbert Lom
  • 1959 - Scent of mystery / Holiday in Spain – de Jack Cardiff avec Peter Lorre
  • 1960 - La doublure du général ( on the double ) de Melville Shavelson avec Danny Kaye
  • 1961 - The king of the roaring twenty’s : The story of Arnold Rothstein / The big bankroll – de Joseph M. Newman avec David Janssen
  • Mrs. Gibbons’ boys – de Max Varnel avec Kathleen Harrison
  • 1962 - Encontra a Mallorca – de José Ochoa
  • 1963 - West 11 – de Michael Winner avec Alfred Lynch
  • 1964 - Allez France ! – de Robert Dhéry avec Jean Richard
  • 1966 - The sandwich man / That swinging city – de Robert Hartford-Davis avec Stanley Holloway
  • La ronde sanglante / Le cercle de sang ( Berseck ! / circus of terror ) de Jim O’Connolly avec Joan Crawford
  • 1967 - Le coup du lapin ( danger route ) de Seth Holt avec Gordon Jackson
  • 1968 - Les requins volent bas ( hammerhead ) de David Miller avec Michael Bates
  • Baby love – de Alastair Reid avec Keith Barron
  • 1970 - Une fille dans ma soupe ( there’s a girl in my soup ) de Roy Boulting avec Goldie Hawn
  • Deep end ( na samym dnie ) de Jerzy Skolimowski avec Christopher Sandford
  • 1971 - Un colt pour trois salopards ( Hannie Caulder ) de Burt Kennedy avec Ernest Borgnine
  • 1972 - Le joueur de flûte / Le joueur de flûte de Hamelin ( the pied piper / the pied piper of Hamelin ) de Jacques Demy avec Donald Pleasence
  • Nothing but the night / The devil undead / The resurrection syndicate – de Peter Sasdy avec Peter Cushing
  • Every afternoon / Swedish wildcats / A man with a maid – de Joseph W. Sarno avec Peder Kindberg
  • The amazing Mr. Blunden – de Lionel Jeffries avec Laurence Naismith
  • 1973 - Théâtre de sang ( theater of blood / much ado about murder / theatre of blood ) de Douglas Hickox avec Vincent Price
  • Steptoe and son ride again – de Peter Sykes avec Wilfrid Brambell
  • Frissons d’outre-tombe / Les mystères d’outre-tombe ( from beyond the grave / creatures / creatures from beyond the grave / tales from beyond the grave / tales from the beyond / the undead ) de Kevin Connor avec Ian Bannen
  • Craze / Demon master / The infernal idol – de Freddie Francis avec Jack Palance
  • 1974 - Three for all – de Martin Campbell avec Robert Lindsay
  • The amorous milkman – de Derren Nesbitt avec Brendan Price
  • Faites-le avec les doigts ( the groove tube ) de Ken Shapiro avec Chevy Chase
  • 1975 - Champagnegalopp / Champagne på sengekanten / The groove room / Musfällan / My favorite butler / Teenage tickle girls / Victorian fantasies / What the swedish butler saw – de Vernon P. Baker avec Sue Longhurst
  • Bedtime with Rosie – de Wilf Rilla avec Johnny Briggs
  • 1976 - A votre service... Madame ( keep it up downstairs ) de Robert Young avec Jack Wild
  • Adventures of a taxi driver – de Stanley A. Long avec Barry Evans
  • 1977 - Adventures of a private eye – de Stanley A. Long avec Suzy Kendall
  • 1979 - Star sex ( confessions from the David Galaxy affair / the David Galaxy Affair ) de Willy Roe avec Alan Lake
  • 1985 - Steaming – de Joseph Losey avec Vanessa Redgrave 

Domergue Faith

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Domergue FaithFaith Domergue nait à la Nouvelle Orléans le 16 Juin 1924. Elle grandit petite fille heureuse entre ses parents Adabelle et Léon Domergue. Une belle créole et un père d’origine française qui apprendra sa langue à la petite Faith. Ce n’est que bien plus tard que notre belle héroïne apprendra qu’elle avait été adoptée par Adabelle lorsqu’elle était encore un petit bébé et qu’elle avait déjà dix-huit mois lorsque Léon Domergue épousa Adabelle et fit de la petite Faith sa fille officielle.

Quelques année plus tard, ses parents quittent la Louisiane pour la Californie, ce que la très jeune Faith considère comme une aubaine car elle a découvert le cinéma après le théâtre et c’est devenu sa passion. Adabelle n’étant pas de ces mères manageuses qui traînent leurs enfants prodigues jusque dans les lits des metteurs en scène, Faith se concentre sur ses études mais envoie quand même ses photos aux départements castings de studios. Elle fait bien! Elle était encore lycéenne qu’elle a déjà un contrat chez Warner. Elle a quinze ans, elle parle plusieurs langues et chante comme un rossignol, quel studio aurait résisté?

Mais le destin s’en mêle. Un lycéen encore boutonneux l’invite à faire une ballade dans la voiture flambant neuve que papa vient de lui offrir pour ses dix-huit ans. Ce fut le premier et dernier parcours de l’engin qui finit à la casse. Faith passe huit mois à l’hôpital et l’on crut qu’elle resterait défigurée. Quinze jours après sa sortie, sa route croise celle de Howard Hugues qui rachète son contrat à la Warner pour une somme fabuleuse et décide de faire de Faith Domergue à la fois une star et sa femme. Durant les trois ans que dure son apprentissage, Hugues la «prête» pour un court rôle dans «L’esclave du souvenir» (1946) et mitonne son lancement dans «Vendetta» (1946) de Mel Ferrer.

Lorsqu’elle se rend compte de son épouvantable naïveté et de la fourberie de cet homme qu’elle aime sans doute sincèrement, son sang créole se met à bouillir dans ses veines et dans un bel esprit, elle se rue dans le mariage avec le chef d’orchestre Teddy Stauffer. Huit mois plus tard, tout est terminé et Stauffer va faire les délices de Hedy Lamarr dans un mariage à peine plus long que le précédent. Puis, Faith Domergue rencontre Hugo Fregonese, cinéaste portant beau et l’épouse. Ils se marient en 1947, ils vont le rester dix ans. Ils s’envolent pour l’Argentine où vient au monde Diana, le premier janvier 1949. Plus tard un garçon suit, John Anthony.

La belle madame Fregonese revient à Hollywood, termine «Vendetta» qui ne sort qu’en 1950. Faith Domergue s’illustre dans quelques films noirs où elle est, il faut bien le dire, tout à fait sensationnelle puis passe à la science-fiction avant de terminer dans des films d’horreur. Elle se consacre beaucoup à la télévision et apporte son concours à quelques-unes des séries les plus prestigieuses du petit écran. Partageant son temps entre l’Argentine et Hollywood, elle ne fait hélas pas la carrière qu’elle est en droit d’espérer même si l’Angleterre et l’Italie font appel à ses charmes et à son talent. Divorcée de Hugo Fregonese, Faith Domergue convole encore avec Paolo Cossa.

Une union sans histoires fracassantes qui la laissera veuve après trente ans d’un mariage serein. L’actrice décède à son tour le 4 Avril 1999 emportée par le cancer. Elle s’était fixée à Santa Barbara après avoir longtemps vécu à Rome, à Genève et à Marbella. Lorsque Faith Domergue s’éteignit, l’univers du cinéma n’en fut guère bouleversé, on avait depuis longtemps oublié la «première star créole». Le cinéma la remettra à l’honneur en 2004, lorsque son rôle sera interprété par Kelli Garner dans «The aviator» de Martin Scorsese.

videoFilmographie

  • 1941 - Blues in the night – de Anatole Litvak avec Lloyd Nolan
  • 1946 - L’esclave du souvenir / Jeune veuve ( young widow ) de Edwin L. Marin avec Louis Hayward
  • Vendetta – de Mel Ferrer avec Joseph Calleia
  • 1949 - L’affaire de Buenos Aires ( apenas un delincuente / hardly a criminal ) de Hugo Fregonese avec Jorge Salcedo
  • 1950 - Voyage sans retour ( where danger lives / white rose for Julie ) de John Farrow avec Robert Mitchum
  • 1952 - Duel / Duel sans merci ( the duel at Silver Creek / claim jumpers) de Don Siegel avec Audie Murphy
  • 1953 - L’aventure est à l’Ouest ( the great Sioux uprising ) de Lloyd Bacon avec Jeff Chandler
  • 1954 - This is my love – de Stuart Heisler avec Dan Duryea
  • Le passage de Santa Fe ( Santa Fe passage ) de William Witney avec Rod Cameron
  • Le culte du cobra ( cult of the cobra ) de Francis D. Lyon avec Marshall Thompson
  • Les survivants de l’infini / Terreur sur l’univers ( this island earth / war of the planets ) de Joseph M. Newman avec Jeff Morrow
  • 1955 - Le monstre vient de la mer / Le monstre surgit des mers ( it came from beneath the sea / monster from beneath the sea ) de Robert Gordon avec Kenneth Tobey
  • La mort frappe à la porte ( timeslip / the atomic man ) de Ken Hughes avec Gene Nelson
  • 1956 - Soho, quartier dangereux / Règlement de compte à Soho ( Soho incident / spin a dark web ) de Vernon Sewell avec Lee Patterson
  • 1957 - Le ciel brûle ( il cielo brucia ) de Giuseppe Masini avec Amedeo Nazzari
  • Le salaire du diable ( violent stranger / man in the shadow ) de Montgomery Tully avec Zachary Scott
  • 1958 - Escorte pour l’Oregon ( escort West ) de Francis D. Lyon avec Victor Mature
  • 1962 - California – de Hamil Petroff avec Jock Mahoney
  • 1965 - Voyage sur la planète préhistorique ( voyage to the prehistoric planet / prehistoric planet / voyage to a prehistoric planet ) de Curtis Harrington avec Basil Rathbone
  • 1967 - Track of thunder – de Joseph Kane avec Tommy Kirk
  • 1968 - The gamblers – de Ron Winston avec Don Gordon
  • 1969 - L’amore breve – de Romolo Scavolini avec Massimo Serato
  • Perversion story ( una sull’altre / una historia perversa / una historia sull’altra / one on top of the other ) de Lucio Fulci avec Jean Sorel
  • 1971 - Blood legacy / Legacy of blood – de Carl Monson avec John Carradine
  • L’uomo dagli occhi di ghiaccio – de Alberto De Martino avec Victor Buono
  • 1972 - So evil, my sister / Psycho sisters / The sibling – de Reginald LeBorg avec Susan Strasberg
  • 1973 - Le manoir aux sept cadavres ( the house of the seven corpes / the house of seven corpses ) de John Harrison avec John Ireland

Vidocq

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VidocqVidocq est un film français réalisé par Jacques Daroy en 1938, sorti en 1939, d'après les mémoires d'Eugène-François Vidocq. Pour la sixième fois, le bagnard Vidocq s'est évadé et grâce à une jeune veuve, Annette, il a pu dépister la police. Mais le frère d'Annette est assassiné et le criminel a fait retomber le meurtre sur Vidocq qui est condamné aux travaux forcés à perpétuité.

Il s'évade encore, revient chez Annette et lui explique qu'il n'est pas coupable dans le meurtre de son frère. Annette, convaincu de l'innocence de Vidocq, lui donne l'occasion de refaire sa vie. Mais d'anciens compagnons de geôle font chanter Vidocq. Celui-ci s'empare de leur chef, Salembier, le livre à la police et découvre qu'il est l'assassin du frère d'Annette.

Le préfet de police offre à Vidocq de devenir le chef de la Sûreté. Il accepte. Salembier, condamné à mort, s'échappe des mains de ses gardiens, tente de tuer Vidocq, mais le nouveau chef de la Sûreté abat le redoutable bandit.

videoFiche technique

  • Réalisateur : Jacques Daroy
  • Assistant à la réalisation : Raymond Robert
  • Producteurs : Georges Agiman, Pierre Chicherio
  • Scénariste : Gilles Dartevelle
  • Directeurs de la photo : Nicolas Toporkoff, Pierre Montazel
  • Ingénieur du son : Michel Picot
  • Directeur de production : Pierre Chicherio
  • Auteur de la musique : Marceau Van hoorebecke
  • Scénaristes : Gilles Dartevelle, Eugène-François Vidocq (mémoires)
  • Photographie : Nicolas Toporkoff, Daniel Chacun et Pierre Montazel
  • Genre : Crime
  • Durée : 105 minutes


videoDistribution

  • André Brulé : Vidocq
  • Jean Worms : Le préfet Henry
  • Maurice Lagrenée : Saint-Germain
  • Jean Brochard : Fanfan, le forçat repenti
  • Nadine Vogel : Annette
  • Henri Bosc : Chevalier
  • Eliane Pascal : Adèle
  • Pierre Clarel : Un bagnard
  • René Ferté : Salembier
  • Jean Bouzanquet
  • Bruno Clair
  • Daniel Clérice
  • Max Dalban
  • Pierre Darmant
  • Paul Demange
  • Colette Desbruyères
  • Monette Dinay
  • Paul Faivre
  • Anthony Gildès
  • Renée Guérin
  • Roger Legris
  • Jeanne Lion
  • Teddy Michaud
  • Alexandre Mihalesco
  • Clary Monthal
  • Georges Paulais
  • Léon Peltier
  • Marcel Pérès
  • Robert Ralphy
  • Pierre de Ramey
  • Léon Roger-Maxime
  • Rognoni
  • Nina Rossi

 

Le Veau gras

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Le Veau grasLe Veau gras est un film français tourné à la fin de 1938 par Serge de Poligny et sorti en 1939. Une petite ville de province sans histoire, «qui sent la lessive, le pain chaud et le café qu'on grille». Le pharmacien Jules Vachon, qui y a pignon sur rue, a deux fils, l'aîné, Gabriel, est travailleur mais pas très intelligent; le cadet, Gaston, mène grand train à Paris, entretenu par une princesse slave richissime, qui se pique d'écrire des comédies-ballets. Il la trompe insolemment et signe des chèques à son nom sans regarder à la dépense. Jusqu'au jour où elle découvre son infidélité, et décide de se venger.

 Rappelé par son père, auquel on a rapporté ses frasques, Gaston rentre au bercail, auréolé du prestige que confèrent l'argent facile et les bonnes manières. Son frère ronge son frein en silence, tandis que l'enfant prodigue devient la coqueluche de la communauté, curé et châtelain en tête. Seul, le receveur des postes, qui professe des idées subversives, dénonce ces méfaits de l'argent-roi.

Mais voici que la princesse vient à son tour éblouir tout ce joli monde. Feignant de jouer à la bonne fée, elle distribue les subventions municipales à tour de bras. Gaston, pendant ce temps, continue de louvoyer entre ses maîtresses, tandis que Gabriel, plus raisonnable, noue une tendre idylle avec Marie, la réceptionniste. Le père Vachon, pour sa part, profite sans vergogne des largesses de la maîtresse de son fils, jusqu'au moment où celle-ci jette le masque et déshérite son gigolo, qui devra désormais se résigner à gagner honnêtement sa vie.

videoFiche technique

  • Réalisation de Serge de Poligny
  • D'après l'œuvre de Bernard Zimmer
  • Scénario de Jean-Henri Blanchon
  • Directeurs de la photographie Philippe Agostini et Boris Kaufman
  • Musique de Henri Verdun


videoDistribution

  • Elvire Popesco
  • André Lefaur
  • Armand Bernard
  • Dorville
  • François Périer
  • Gabrielle Fontan
  • Marcelle Praince
  • Raymond Cordy
  • Robert Le Vigan
  • Jean Parédès
  • Charles Lemontier
  • Nicolas Amato
  • Georges Marceau
  • Nathalie Lissenko
  • Albert Broquin
  • Solange Turenne
  • Hubert de Malet
  • Régine Dancourt
  • Marcel Vidal
  • Yvette Andréyor
  • Albert Malbert
  • Andrée BERTY
  • Eugène Stuber
  • Edith Gallia
  • Micheline Buire
  • Carine Nelson

Une java

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Une javaUne java (La Java bleue) est un film français de Claude Orval sorti en 1939.


















videoFiche technique

  • Réalisation : Claude Orval
  • Scénario : Noël Renard
  • Date de sortie : 20 janvier 19391
  • Durée : 81 minutes
  • Musique : Vincent Scotto
  • Image : René Colas


videoDistribution

  • Antonin Berval : Yann
  • Mireille Perrey : Marie Cerval
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Panthéon : le Châtelet reprend l'opérette de Germaine Tillion

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Le Figaropublié le 20/02/2014 à 20h10

Pièce à destination des jeunes générations créée en 1944 par la résistante au camp nazi de Ravensbrück, Le Verfügbar aux Enfers est reprise, pour célébrer son œuvre.



Germaine Tillion

En octobre 1944, déportée depuis un an à Ravensbrück, Germaine Tillion, donne une raison de vivre à ses codétenues en leur proposant d'écrire Le Verfübar aux enfers une "opérette" comique sur le camp

 

En octobre 1944, déportée depuis un an à Ravensbrück, Germaine Tillion, donne une raison de vivre à ses codétenues en leur proposant d'écrire Le Verfügbar aux enfers, une «opérette» comique sur le camp. «J'ai écrit une opérette, une chose comique, parce que je pense que le rire, même dans les situations les plus tragiques est un élément vivifiant. On peut rire jusqu'à la dernière minute», avait-elle indiqué.

C'est Jean-Luc Choplin, le directeur général du Théâtre du Châtelet qui, le premier, en 2007, «ose» la mettre en scène. «Une amie m'a dit: tu devrais regarder le livre que Germaine Tillion a écrit à Ravensbrück. Je l'ai immédiatement acheté et dévoré», raconte-t-il. Nommé à la tête du Châtelet en 2004, l'idée de monter une opérette avec un titre aussi mystérieux l'«intriguait».

«Je me suis passionné pour ce travail de mémoire, explique-t-il. Germaine Tillion avait interrogé ses codétenues et s'était demandée: «Que reste-t-il quand il ne reste plus rien face à la barbarie, le rire? Elle avait intégré dans son carnet des chansons populaires. Ma question principale était: «Voulait-elle que son œuvre devienne un spectacle?» Le directeur du Châtelet s'est empressé de lui demander son autorisation à travers l'Association des Amis de Germaine Tillion présidée par Tzvetan Todorov.

Une émotion incroyable

«Elle a été enthousiasmée par le projet et la volonté de faire appel à des jeunes lycéennes, observe-t-il. Nous avons eu la chance de pouvoir lui présenter notre travail, pour ses 100 ans, chez elle à Saint-Mandé, près de Paris. Il y a eu une émotion incroyable. Elle était menue, mais belle, forte et lucide, elle m'a serré la main en me racontant que sa maman l'enmenait au Châtelet. Je suis fier qu'elle entre au Panthéon.»

En 2010, l'opérette de la résistante diplômée de l'École du Louvre et de l'institut d'ethnologie a été donnée pour le 65e anniversaire de la Libération de Ravensbrück. La même année, la compagnie le Théâtre de la Petite Montagne, dans le Jura a décidé de la créer à son tour et la reprend aujourd'hui. «La comédienne Roselyne Sarazin, 21 ans et moi voulions faire connaître Germaine Tillion aux jeunes, explique Christelle Tarry, le metteur en scène. Nous avons opté pour une petite forme avec une cinquantaine de marionnettes pour représenter les prisonniers et nous chantons a capela.»

Le spectacle d'une heure vingt accessible à partir de 15 ans est régulièrement joué dans les écoles. «Les élèves sont d'abord perturbés, ils ne s'attendent pas à une forme légère pour parler d'un sujet aussi grave, mais ils rient également.»


Panthéon : quatre nouveaux pensionnaires sous la coupole

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Le Figaropublié le 19/02/2014 à 19h49

François Hollande va annoncer vendredi l'entrée de quatre héros de la Seconde Guerre mondiale dans ce lieu de mémoire.

Germaine Tillion

 

Après de longs mois de réflexion, l'Élysée a tranché. Il y aura donc quatre ­nouveaux pensionnaires au Panthéon: Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz de Gaulle, Pierre Brossolette et Jean Zay. Ce choix surprend par son exhaustivité mais devrait contenter tout le monde ; surtout à gauche. La Résistance se trouve honorée par trois de ses figures, dont deux femmes. Le quatrième, Jean Zay, avocat, ministre socialiste de l'Éducation nationale, fut assassiné par la milice le 20 juin 1944.

François Hollande devrait annoncer cette vague à l'occasion de sa visite au Mont-Valérien ce vendredi. Germaine Tillion est disparue en avril 2008 à l'âge de 100 ans. Cette ethnologue a participé à tous les combats du siècle, de la Seconde Guerre mondiale à la guerre d'Algérie. Au Musée de l'homme, où  elle travaillait, elle participa à la création du premier réseau de résistance contre les Allemands. Elle aide de nombreux prisonniers à s'évader. Dénoncée en 1942, arrêtée, elle est déportée à Ravensbrück avec sa mère, qui y mourra en 1945. Protégée par ses camarades qui la cachent dans une boîte en carton, elle écrit les couplets d'une opérette, Le Verfügbar aux enfers, qu'elle chante à la sauvette à des femmes venues de toute l'Europe. «Rire est une manière de résister», disait-elle. À son retour, elle témoigne de l'enfer des camps de concentration nazis. Son livre, simplement titré Ravensbrück, est publié dès 1946.

Elle aide de nombreux prisonniers à s'évader

Geneviève Anthonioz de Gaulle, nièce du Général, fut déportée pour faits de résistance en 1944. Militante des droits de l'homme et présidente d'ATD Quart Monde, elle est morte le 14 février 2002. Pierre Brossolette, journaliste et homme politique socialiste français, part pour Londres afin d'y épauler de Gaulle. Il est arrêté à Audierne en 1944, lorsqu'il rejoint la France en bateau, et meurt en se jetant par la fenêtre.

Jean Zay fut l'un des 27 parlementaires à rejoindre l'Afrique du Nord après la défaite. Poursuivi pour «désertion face à l'ennemi», il est jeté en prison à Riom. Il sera abattu d'une rafale de mitraillette dans le dos.

Germaine Tillion, une grande femme bientôt au Panthéon

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Libérationpublié le 19/02/2014 à 21h18

Cette grande figure de la résistance figure, selon plusieurs médias, en tête du choix présidentiel pour un transfert de ses cendres au Panthéon.



L'ethnographe Germaine Tillion

L'écrivain, ethnographe et ancienne résistante Germaine Tillion pose devant sa bibliothèque, le 22 novembre 2000 à son domicile de Saint-Mandé, quelques jours après avoir signé un appel à la condamnation de la torture durant la guerre d'Algérie. (Photo Manoocher Degathi. AFP)

 

Le président François Hollande annoncera vendredi le transfert au Panthéon des cendres de Germaine Tillion, une grande résistante, selon plusieurs médias. Le chef de l’Etat annoncera officiellement son choix lors d’un discours vendredi au Mont-Valérien où furent fusillés, il y a 70 ans, 22 membres du groupe Manouchian.

Selon plusieurs médias, Germaine Tillion figure en première ligne du choix présidentiel. Interrogé par l’AFP, l’Elysée s’est refusé à infirmer ou confirmer ce choix.

Selon RTL, le chef de l’Etat pourrait associer à cet hommage de la nation d’autres figures héroïques de cette période : Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ancienne présidente d’ATD Quart Monde, nièce du général de Gaulle déportée à Ravensbruck, le résistant Pierre Brossolette et Jean Zay, homme politique assassiné en juin 1944 à qui il avait rendu hommage le jour de son investiture à la présidence de la République.

Germaine Tillion est morte

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Libérationpublié le 19/04/2008 à 07h00


L'ethnologue et résistante était était l'une des françaises les plus décorées. Elle avait 100 ans.

L'ethnographe Germaine Tillion

 

Germaine Tillion, ethnologue et résistante, est décédée samedi dans sa 101e année à son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne), a annoncé à l'AFP Tzvetan Todorov, président de l'association Germaine Tillion.Ethnologue en Algérie dans les années 30, Germaine Tillion avait été déportée à Ravensbrück en 1943. Elle était l'une des françaises les plus décorées et partageait avec cinq autres femmes le privilège d'être grand'Croix de la Légion d'honneur. Elle était Croix de guerre 1939-1945, médaillée de la Résistance avec rosette et médaillée de la déportation pour faits de résistance.

Au printemps 2007, à l'occasion de son centième anniversaire, elle avait été faite citoyenne d'honneur de la ville de Saint-Mandé où elle résidait depuis 1945. Germaine Tillion a été une pionnière de l'ethnologie et une opposante viscérale à tous les totalitarismes. Directrice honoraire en sciences sociales à l'Ecole des Hautes Etudes, elle avait publié "Le Harem et les cousins" (1966) et "Ravensbrück" (1973), ouvrages emblématiques des deux grands engagements de sa vie, l'Algérie et la Résistance. Elève de l'ethnologue Marcel Mauss, effectue avant la guerre quatre missions ethnographiques dans les Aurès (sud-est algérien) de 1934 à 1940. A son retour, elle co-fonde dès juin 1940 le réseau de résistance du Musée de l'Homme.

Dénoncée, elle est arrêtée en 1942, détenue à Fresnes, puis déportée au camp de Ravensbrück. Rescapée, l'ethnologue publie un des premiers témoignages sur le système concentrationnaire : "A la recherche de la vérité" (1946) et "Ravensbrück" (prix Voltaire, 1973). Elle mène aussi plusieurs enquêtes sur les crimes de guerre allemands, les camps soviétiques (1951), et les lieux de détention en Algérie (1957), où elle crée le service des Centres sociaux (1955). De son expérience elle tirera deux ouvrages : "L'Algérie en 1957" et "Les Ennemis complémentaires" (1958).

Germaine Tillion reprend ensuite ses travaux d'ethnographie, notamment au CNRS, et comme directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes études (chaire du Maghreb), où elle est nommée en 1957. En 1975, elle est chargée de présider la commission sur l'amélioration de la situation des femmes immigrées. Germaine Tillion, prix Cino Del Duca (1971) pour l'ensemble de son oeuvre, avait publié deux livres autobiographiques : "La Traversée du mal" (1997) et "Il était une fois l'ethnographie" (2000).

Une «femme du XXe siècle» susceptible d'entrer au Panthéon ?

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Libérationpublié le 10/10/2013 à 13h28

Un rapport rendu au président de la République définit le profil type des Français «panthéonisables». Il invite François Hollande à choisir une femme.



Le Panthéon

Le Panthéon, à Paris. (Photo Loic Venance. AFP)

 

François Hollande annoncera «d’ici à la fin de l’année» le nom de la ou des personnalités qui entreront au Panthéon prochainement, a indiqué jeudi l’entourage du président.

«Le président de la République annoncera d’ici à la fin de l’année la ou les personnes qui pourraient entrer au Panthéon», a déclaré cette source à l’issue de la remise d’un rapport des Monuments nationaux sur le profil des personnalités susceptibles d’entrer dans ce lieux des personnalités illustres de la République.

Sans avancer de noms car «le choix appartient au président de la République», Philippe Bélaval, président du Centre des Monuments nationaux, a précisé avoir «très fermement» défini le profil de ces personnalités lors de son entretien avec François Hollande.

Ce serait des «femmes du XXe siècle qui, toute leur vie, sont restées fidèles aux valeurs de la République et qui ont manifesté cette fidélité au travers d’engagements dans l’un ou l’autre des conflits mondiaux».

Philippe Bélaval a évoqué en particulier «des personnalités de la Résistance ou de la déportation qui ont poursuivi leur parcours dans des actions de transformation de la société».

«Ce sont des personnalités dans lesquelles l’ensemble des Françaises et des Français peuvent se reconnaître facilement», a-t-il fait valoir. «Le XXe siècle regorge de femmes qui ont eu cet engagement républicain», a-t-il encore observé.

Selon ces critères, il pourrait s’agir de figures de la Résistance, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Lucie Aubrac, Charlotte Delbo ou Martha Desrumaux ou encore des aviatrices de la Première Guerre mondiale Adrienne Bolland et Marie Marvingt. Des féministes et des responsables politiques avaient évoqué également la «panthéonisation» de figures de l’émancipation féminine des siècles précédents, Olympe de Gouges, Louise Michel ou George Sand.

Les prochaines «panthéonisations» pourraient avoir lieu en 2014, année de célébration du centenaire du début de la Grande guerre et du 70e anniversaire du débarquement de Normandie.

Un de la lune

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Un de la lune est un court métrage français réalisé par André Hugon, sorti en 1939.

videoFiche technique

  • Titre original : Un de la lune
  • Réalisation : André Hugon
  • Société de production : Films André Hugon
  • Distribution : U.F.P.C. - Union Française de Production Cinématographique
  • Pays d'origine : France
  • Format : Noir et blanc
  • Genre : court métrage
  • Date de sortie : 1939


videoDistribution

  • Janine Borelli
  • Robert Didry
  • Gustave Gallet
  • Ginette Gaubert
  • Jean Granier
  • Jane Pierson

 

Besançon : un fonds exceptionnel "Germaine Tillion" au musée de la citadelle

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France3publié le 21/02/2014 à 19:16

Au musée de la Citadelle à Besançon, se trouve un fonds exceptionnel concernant Germaine Tillion, ethnologue, résistante, déportée et femme exceptionnelle.



Germaine Tillion

Le musée de la Résistance de Besançon dispose d'un fonds documentaire exceptionnel sur Germaine Tillion.

 

La dépouille de Germaine Tillion entrera au Panthéon, avec Jean Zay, Pierre Brossolette et Geneviève Antonioz-De Gaulle. La décision de François Hollande, le Président de la République, a été rendue publique officiellement aujourd'hui. Leur point commun : ils ont été tous les quatre Résistants, certains y ont laissé la vie.

Germaine Tillion, (1907-2008) elle, reviendra de Ravensbruck. Le musée de la Résistance et de la Déportation possède un fonds d'archives très important sur cette femme au caractère et au destin hors du commun.

Prittwitz und Gaffron Georg

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Georg von Prittwitz und Gaffron, né le 17 juin 1861 à Breslau et mort en 1936, est un officier allemand qui fut explorateur en Afrique. Georg von Prittwitz descend d'une famille antique de la noblesse silésienne. C'est le fils d'un ancien président de gouvernement (équivalent plus ou moins à préfet) de la Silésie en Prusse, Robert von Prittwitz (1806-1889), et de son épouse en troisièmes noces, née Helene von Stülpnagel (1825-1911). Il étudie entre 1871 et 1879 au célèbre Maria-Magdalena Gymnasium de Breslau, puis il entre dans l'armée prussienne.

Il prend part à une expédition au Cameroun en 1885. Le théologien protestant et explorateur Bernhard Schwarz avait reçu la mission du secrétariat d'État aux Affaires étrangères d'en explorer l'arrière-pays. Il est accompagné, outre de Prittwitz, du marchand Fritz Angerer et de trente-cinq porteurs. Prittwitz retourne en Allemagne pour étudier à l'Académie de guerre de Prusse entre 1891 et 1894, période interrompue en 1893 pour un voyage d'études d'un trimestre au nord de l'Asie mineure. Il fait ensuite la connaissance du comte von Götzen qui le convainc de l'accompagner dans une mission d'exploration en Afrique orientale allemande, afin d'atteindre l'Afrique centrale. Ils sont rejoints par un médecin, le docteur Hermann Kersting et partent de Pangani, le 21 décembre 1893.

La mission traverse le territoire des Massaïs, jusqu'à la rivière Kagera, le 2 mai 1894, et entre dans le royaume du Rwanda dont seule une frange occidentale avait été découverte deux ans auparavant par le docteur Oscar Baumann pour le compte d'une société anti-esclavagiste. Les explorateurs font l'ascension d'une des montagnes les plus hautes des Virungas, le Msumbiro et du volcan Kirunga-tcha-Gongo. Ils descendent le 29 juin dans la forêt vierge d'Urrega et rejoignent, avec grande peine, le fleuve Congo dans l'actuelle province de Kirundo. Ils sont à Matadi le 29 novembre 1894. C'est l'Atlantique et Prittwitz retourne en Allemagne.

Il reçoit en 1908 la médaille d'argent Gustav-Nachtigal1 de la part de la société de géographie de Berlin, en récompense de ses travaux cartographiques de l'Afrique orientale. Il entre en 1911 dans les troupes de protection de l'Afrique orientale. Après la Première Guerre mondiale, Prittwitz entame un cycle d'études supérieures en géographie, géologie, botanique, minéralogie et philosophie qu'il termine en 1929.


Baumann Oscar

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Oskar BaumannOscar Baumann (né le 25 juin 1864 à Autriche et mort au même endroit le 12 octobre 1899) est un géographe et ethnographe autrichien. Diplômé de l'Université de Vienne, il prend part à une expédition autrichienne dans le bassin du Congo en 1885 sous la direction d'Oskar Lenz, accompagné de Friedrich Bohndorff. Malade, il quitte la mission rapidement et l'année suivante, en 1886, travaille à Bioko.

Baumann est cependant mieux connu pour son exploration de l'intérieur de l'Afrique orientale allemande (Tanzanie, Rwanda et Burundi), et ses cartes de la région. En 1888, il accompagne le géologue Hans Meyer dans une tentative d'escalade du Kilimandjaro. Ils sont toutefois capturés et détenus en route, par des rebelles arabes menés par Abushiri ibn Salim al-Harthi lors de la révolte d'Abushiri. Une rançon de 10 000 roupies est payée pour leur libération.

La plus célèbre expédition de Baumann est l'expédition Massaï de 1891-1893 avec ses deux cents membres. Il réalise des cartes de ce voyage, et devient le premier Européen à visiter les lacs Eyasi, Manyara et ce qui deviendra l'aire de conservation du Ngorongoro. À la suite du voyage, il publie un livre intitulé Durch Massailand zur Nilquelle en 1894. En 1896, Baumann est nommé consul à Zanzibar par le gouvernement austro-hongrois. Cependant, il meurt quelques années plus tard d'une maladie infectieuse à l'âge de 35 ans. Aujourd'hui au musée d'ethnologie de Vienne se trouvent près de 3 500 objets que Baumann a amassés pendant son parcours africain. Il s'agit notamment d'armes, d'outils, de bijoux, de parfums (herbes) et d'instruments de musique.

Bohndorff Friedrich

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Bohndorff FriedrichFriedrich Bohndorff, né le 16 août 1848 à Plau et mort après 1894, est un explorateur allemand de l'Afrique et un ornithologue. Friedrich Bohndorff suit un apprentissage d'orfèvre, avant d'effectuer en 1871 un long voyage qui le mène en Suisse, au nord du royaume d'Italie, puis en Tunisie. Ensuite, il se rend par Malte en Égypte, où il demeure quatre ans au Caire et y apprend l'arabe. Entre 1876 et 1879, il effectue une expédition au Soudan, jusqu'au centre de l'Afrique, mais au retour, il échappe à une attaque et perd ses collections et ses dessins. Il se met ensuite à la disposition de Wilhelm Junker entre 1880 et 1887 qui organise plusieurs expéditions.

Ainsi, ils partent de Khartoum en janvier 1880 pour traverser les territoires des Mangbetus et des Zandés (Niam-Niams) sur les traces de l'itinéraire de Georg Schweinfurth. Ils découvrent les sources de l'Uele et de l'Aruwimi, mais, malade, Bohndorff doit retourner. La révolte des Mahdistes l'en empêche et il demeure donc pendant un ans dans le Bahr el-Ghazal au milieu du peuple des Dinkas.

À partir de 1887, Bohndorff sert auprès du gouverneur du Congo et entreprend avec Oskar Lenz et Oscar Baumann une traversée de l'Afrique d'ouest en est. Ensuite, il rentre avec le Dr Lenz en Europe et passe six mois à Vienne et à Bruxelles, puis il retourne en Afrique par Le Caire. Il sert à partir de 1889 de drogman des troupes impériales de protection d'Afrique, au service du major Hermann von Wissmann. Il est basé à Bagamoyo. Il rentre à Berlin en 1892 pour entreprendre plusieurs voyages en Allemagne à propos de ses découvertes. Il est invité de la conférence plénière annuelle de la Société ornithologique d'Allemagne en 1893 et 1895. Son destin futur est inconnu.

Wissmann Hermann von

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Wissmann Hermann vonHermann von Wissmann (4 septembre 1853 à Francfort-sur-l'Oder - 15 juin 1905 Weißenbach bei Liezen, Styrie) est un colonisateur allemand qui fut commissaire de l'Empire, du 8 février 1888 au 21 février 1891, et gouverneur de l’Afrique orientale allemande du 26 avril 1895 au 3 décembre 1896.

De 1883 à 1885, il travailla pour le compte du roi des Belges Léopold II comme explorateur et officier de la force publique. C'est alors qu’il fonda le poste militaire de Luluaburg (château sur la Lulua). De 1886 à 1887, il traversa l'Afrique du Congo jusqu’à l’embouchure du Zambèze.

Schweinfurth Georg August

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Schweinfurth Georg August Georg August Schweinfurth (né le 29 décembre 1836 à Riga - mort le 19 septembre 1925 à Berlin), est un botaniste, ethnologue allemand de la Baltique et explorateur de l'Afrique noire. Après avoir étudié dans plusieurs universités (Heidelberg, Munich et Berlin) il s'investit dans la botanique et la paléontologie. Chargé de classer les collections ramenées du Soudan par le baron von Barnim et le Dr Hartmann, il s'intéressa à cette région africaine. En 1863 il entreprend un voyage le long des côtes de la mer Rouge, se rend à Khartoum et revient en Europe en 1866. Ses recherches suscitent l'intérêt de la Humboldt-Stiftung de Berlin et on l'envoie en 1868 pour une importante mission scientifique dans l'intérieur de l'Afrique de l'Est.

Son voyage le mène de Khartoum à Bahr-el-Ghazal en suivant le Nil blanc, puis en compagnie de marchands d'ivoire il traverse les régions habitées par les Diur (Dyoor), Dinka, Bongo et Niam-Niam1. Il entre ensuite dans le pays des Mangbettu (Monbuttu) et découvre la rivière Welle (le 19 mars 1870), qui ne fait pas partie du bassin hydrographique du Nil, et qu'il pensa erronément lié au lac Tchad (en réalité affluent du fleuve Congo). En 1871 il découvre en Afrique central des figurines sculptées, c'est le début des dits Arts Nègres en Europe. Schweinfurth a fait largement évoluer la connaissance que l'on a des habitants, de la faune et de la flore d'Afrique centrale. Il a décrit en détail les pratiques cannibales des Mangbettu, et sa découverte des pygmées Akka mit un terme au débat sur l'existence de d'hommes de petite taille en Afrique. Le récit de son expédition a été publié dans Im Herzen von Afrika4.

En 1873-1874 il accompagne Friedrich Gerhard Rohlfs (1831-1896) dans son expédition à travers le désert Libyen. Installé au Caire en 1875, il crée la Société khédivale de géographie5, et se consacre exclusivement à l'étude historique et ethnologique de l'Afrique. En compagnie de Paul Güssfeldt (1840-1920), il pénètre dans le désert d'Arabie, et continue ses explorations jusqu'en 1888 (notamment des observations botaniques et géologiques à Fayoum, dans la vallée du Nil). L'année suivante, il retourne vivre à Berlin, mais repartira encore visiter l'Érythrée alors colonie italienne en 1891, 1892 et 1894.

Œuvres

  • Artes Africanæ, 1875 (Im Herzen von Afrika, Au cœur de l'Afrique)
  • Georg Schweinfurth et Paul Ascherson, Primitiæ Floræ Marmaricæ, mit Beträgen von P. Taubert, in: Bulletin de l'Herbier Boissier, Genève, vol. 9, pp. 433 sq, septembre 1893

Barth Heinrich

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Barth HeinrichHeinrich Barth (né le 16 février 1821 à Hambourg - mort le 25 novembre 1865 à Berlin) était un explorateur de l'Afrique occidentale, mais aussi un linguiste, géographe, ethnologue et anthropologue allemand. Il voyagea en Italie de 1840, et de 1845 à 1848 exécuta autour de la Méditerranée un voyage archéologique. Après avoir publié une partie de ses Explorations des côtes de la Méditerranée (Berlin, 1849), il se joignit à l'expédition commerciale et scientifique dans le Soudan, organisée par James Richardson ; de nationalité allemande, il a été financé par les britanniques de 1849 à 1855 ; subit les plus rudes épreuves pendant un voyage de près de 5 ans (1849-1854), sous un climat dévorant et parmi des populations inconnues ; vit tomber autour de lui presque tous ses compagnons.

Descendu de Tripoli, vers le sud, puis l'ouest, il arriva en la ville de Kano puis de Sokoto. Il changea d'identité durant son voyage, et se fit nommer Abdl Krim, auprès du sultan Muhammad Bello. Il découvrit alors les textes de Tarikh Al-Sudan, l'Histoire des Noirs. Récits écrit par Sadi à Tombuctu au XVIIe siècle. C'est une véritable révélation pour Barth, l'Afrique a une histoire. Après Alexander Gordon Laing et René Caillié, il fut le troisième explorateur à atteindre Tombouctou, en 1853. Il résolut les énigmes du lac Tchad et de la bouche du fleuve Niger. Une partie de ses expéditions se fit avec le géologue Adolf Overweg (1822-1852) et du pasteur protestant James Richardson (1806-1851), évangélisateur et anti-esclavagiste. Leurs relations furent houleuses.

Durant son séjour à Tombouctou, la situation politique de la ville changea. En effet, les Arnas perdirent le pouvoir face à l'invasion musulmane de Macina, poussé par le Djihad. Macina pratiqua une politique très répressive envers les chrétiens. C'est ainsi que Barth demanda une protection religieuse, auprès de Al-Bakkaye Kunta, un homme très influent à Tombouctou, à qui il révéla sa véritable identité. Une forte amitié se tissa entre les deux hommes, ce qui permit à Barth d'étudier davantage Tombouctou, et de pouvoir rentrer chez lui par la suite. À son retour, il publia un nombre considérable de documents nouveaux et intéressants sur ces contrées : Voyages et descriptions au nord et au centre de l'Afrique (1857-1858), 5 volumes in-8, anglais et allemand ; il n'en a été publié en français qu'un extrait d'après un abrégé allemand) ; Vocabulaire des langues de l'Afrique centrale (en allemand et anglais, 1862, 2 volumes, in-8).

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