Jean Jaurès homme politique français (Castres 1859-Paris 1914). Le père de Jean Jaurès avait pour cousins germains deux amiraux
et professait des opinions légitimistes. Commerçant, il avait fait de mauvaises affaires et s'était finalement installé à quelques kilomètres de Castres, à la Fédial, où il cultivait quelques
hectares. Jean Jaurès sera beaucoup plus influencé par sa mère que par son père, qui mourra en 1882. Il songe au concours des Postes, quand il est remarqué par l'inspecteur général Félix Deltour,
qui intervient pour qu'il puisse préparer le concours d'entrée à l'École normale supérieure (ENS), tout en étant interne à Sainte-Barbe (Paris). Au bout de deux années, il entre premier d'une
promotion qui compte dans ses rangs le philosophe Henri Bergson.
À l'École normale supérieure (1878-1881), il prépare l'agrégation de philosophie, à laquelle il sera reçu troisième. Il est républicain et partisan des lois laïques de Jules Ferry ; mais rien ne
paraît le destiner à une carrière politique. Professeur de philosophie au lycée d'Albi (1881-1883), Jean Jaurès prépare ses thèses : De la réalité du monde sensible et Sur les origines du
socialisme allemand. En novembre 1883, il est maître de conférences à la faculté des lettres de Toulouse. Les élections législatives de 1885 se font au scrutin de liste. Il manque un candidat sur
la liste républicaine du Tarn. Est-ce l'amiral Benjamin Jaurès (1823-1889) qui suggère le nom de son petit-cousin ? Élu député, Jean va s'asseoir au centre gauche. À cette époque, il n'est pas
socialiste, mais il s'intéresse aux questions sociales, par exemple aux caisses de retraites des ouvriers mineurs, et déclare à cette occasion (juillet 1886) que « tout nous achemine vers la
réalisation de l'idée socialiste » ; mais celle-ci semble n'être encore pour lui que l'idée républicaine poussée à ses extrêmes limites.
Aux élections de 1889, qui se font de nouveau au scrutin uninominal, Jean Jaurès choisit la circonscription de Castres, et il y est battu. Il reprend alors son poste à la faculté des lettres de
Toulouse. Il soutient brillamment ses thèses en 1892. Mais il collabore depuis 1886 au quotidien la Dépêche de Toulouse, et il est entré en 1890 au Conseil municipal, qui l'a nommé adjoint au
maire. En mars 1892, il a avec Jules Guesde, de passage à Toulouse, un entretien qui ne se solde pas par une adhésion, car, visiblement, il se méfie des « sectes socialistes » et de leur
exclusivisme. C'est le socialiste Lucien Herr, bibliothécaire de l'École normale supérieure, qui lui fait franchir le « pas décisif », vraisemblablement en entreprenant de lui démontrer que le
socialisme n'est pas une chose faite, mais une chose à faire, et qu'en y adhérant il pourra en modeler le contour. Cela se situe en 1892-1893. En 1893, Jean Jaurès est élu dans la circonscription
de Carmaux.
Une quarantaine de socialistes de tendances diverses siègent alors au palais Bourbon. Influencé, à travers Lucien Herr, par le socialiste Lavrov, Jean Jaurès pense possible de mettre en œuvre un
socialisme largement ouvert à la fois aux ralliements des républicains sincères (il croit alors à l'adhésion de Georges Clemenceau) et aux jeunes qui s'éveillent à l'action, notamment parmi les intellectuels. Dans une série
d'articles publiés par la Revue socialiste (mars 1895-mai 1896), il s'emploie à dessiner les linéaments de la société future. Pour lui, le socialisme n'est pas l'étatisme. Ce socialisme est aussi
éloigné du patronat d'État que du patronat privé. La production sera assurée par de grandes associations nationales autonomes. Jean Jaurès, qui n'est ni un économiste ni un juriste, ne poussera
pas beaucoup plus loin cet effort de prospective socialiste. Il sera au premier rang de la campagne en faveur de Dreyfus et soutiendra l'œuvre laïcisante de Pierre Waldeck-Rousseau et d'Émile
Combes ; il sera l'un des animateurs de la gauche. Il joue un rôle important dans la mise sur pied d'une « verrerie ouvrière » à Albi.
Aux élections de 1898, Jean Jaurès est de nouveau battu. Il entreprend alors de rédiger une Histoire socialiste (1789-1900) ; se chargeant lui-même de la Constituante, de la Législative et de la
Convention, il renouvelle, par ses analyses économiques et sociales, l'histoire de cette période. Affichant une certaine réserve à l'égard du marxisme, il déclare placer son histoire sous le
patronage de Jules Michelet et de Plutarque aussi bien que sous celui de Karl Marx. Il songe, à ce moment, à mettre sur pied une Encyclopédie socialiste dans le même esprit. Mais l'unité
socialiste qu'il espérait voir se réaliser dans un large esprit de compréhension mutuelle est retardée, en partie par l'entrée du socialiste indépendant Alexandre Millerand dans le cabinet
Waldeck-Rousseau en 1899 et par l'évolution que Millerand suit ensuite. Jules Guesde et Karl Kautsky, – gardiens vigilants de l'orthodoxie marxiste – souhaitent que l'unité du socialisme français
se fasse en dehors de Jean Jaurès, qui, en 1902, fonde le parti socialiste français et est réélu député à partir de cette même date.
Au congrès de la IIe Internationale à Amsterdam en 1904, Jean Jaurès se dresse contre un certain marxisme qu'il accuse d'appartenir encore à la période utopique. Mais ses thèses sont
minoritaires, et c'est sur un socialisme inspiré du marxisme que l'unité des socialistes français se réalise en 1905. Jean Jaurès, critiqué et abandonné par certains de ses amis, s'incline. Il
pense qu'il a pour lui l'avenir. De fait, Jean Jaurès, au congrès de Toulouse en 1908, remporte un succès éclatant. En pleine possession de ses moyens, doué d'une chaude éloquence et d'une
culture considérable, il présente alors une motion de synthèse, qui est adoptée à l'unanimité moins une voix. Mais son action parlementaire va être de plus en plus absorbée par la lutte contre
les dangers de guerre, car Jean Jaurès s'est toujours élevé contre l'alliance franco-russe, qui lui paraît contre nature : comment la République française peut-elle s'allier à l'autocratie
tsariste ? Il redoute – vue prophétique – que quelque complication balkanique n'entraîne, par le truchement de l'alliance russe, la France dans une guerre européenne.
Il prépare un projet de réorganisation de l'armée, dont l'exposé des motifs – élargi démesurément – devient un livre, l'Armée nouvelle (1911), où il explique sa conception de l'État, très
différente de la conception marxiste. Parallèlement, il s'élève contre la politique française de pénétration au Maroc, qui, elle aussi, lui paraît grosse de périls. Son action s'étend à
l'Internationale. Avec Édouard Vaillant, qui, finalement, se sent plus près de Jean Jaurès que de Jules Guesde, avec James Keir Hardie, l'un des leaders du parti travailliste britannique, il
essaie d'amener les congrès socialistes internationaux à prendre une position plus nette en face des menaces de guerre. Est-il disposé à aller jusqu'à la grève générale devant la guerre, comme la
Confédération générale du travail en France déclare vouloir le faire ? N'utilise-t-il cette menace que pour obliger le gouvernement à négocier plutôt qu'à risquer un conflit ? Avec passion, il
mène campagne contre l'allongement de la durée du service militaire, porté à trois ans. Il voit avec inquiétude Raymond Poincaré accéder à la présidence de la République (janvier 1913) et
Joseph Caillaux écarté du gouvernement par le meurtre de Gaston Calmette, directeur du Figaro, abattu par Mme Caillaux (mars 1914). Sans doute espère-t-il pouvoir agir sur le
président du Conseil, René Viviani, ancien socialiste indépendant.
Après l'attentat de Sarajevo (28 juin 1914), alors que la situation s'aggrave dans les Balkans, puis en
Europe, Jean Jaurès semble avoir pensé qu'une fois encore la guerre sera écartée. Il essaie de convaincre les ministres sur lesquels il croit avoir une influence. Devant la décision du
gouvernement allemand de proclamer l'« état de danger de guerre », il songe à télégraphier au président des États-Unis, Woodrow Wilson, pour lui demander son arbitrage. Mais, alors qu'au sortir
du siège de son journal, l'Humanité (fondé par lui en 1904), il dîne au café du Croissant, rue Montmartre, il est abattu d'un coup de revolver par Raoul Villain, un nationaliste déséquilibré (31
juillet 1914). Reporté à la paix, le procès du meurtrier se terminera par un acquittement (1919).
Il apparaît comme essentiellement synthétique. Chaque fois que Jean Jaurès se heurte à une opposition, il essaie de la vaincre en allant vers une synthèse plus vaste. Il tente ainsi de
réconcilier la démocratie et la lutte de classes, la réforme et la révolution, la nation et l'Internationale. En présence d'un syndicalisme qui affirme par la charte d'Amiens en 1906 sa volonté
d'indépendance, il n'engage pas la lutte ; il pense que le syndicalisme, même s'il n'est pas lié organiquement en France, comme dans d'autres pays, au parti socialiste, mène une action qui va
dans le même sens. Vis-à-vis des coopératives, il adopte la même attitude. Mieux vaut que les coopératives françaises de consommation réalisent leur unité que de voir deux mouvements rivaux, l'un
qui se donne comme socialiste, l'autre qui se réclame de la neutralité.
Pour la même raison, Jean Jaurès ne veut pas d'un socialisme ouvriériste. Sans doute, les ouvriers, qu'il a connus surtout à travers les mineurs d'Albi et les verriers du Tarn, sont-ils dans sa
pensée le principal levier de la transformation sociale. Mais le socialisme de Jean Jaurès s'adresse au peuple travailleur dans sa totalité, aux paysans, qu'il connaît bien et dont sa jeunesse a
partagé les travaux, ou aux enseignants, sur lesquels il essaie d'agir à travers les articles qu'il donne à la Revue de l'enseignement primaire et primaire supérieur. Ce qu'il veut éveiller chez
tous, c'est l'humanité. Le nom qu'il a donné à son journal a ce sens profond. Pour lui, l'individu est la fin suprême. Il faut désagréger tous les systèmes d'idées et toutes les institutions qui
entravent son développement. C'est l'individu qui est la mesure de toute chose, de la patrie, de la famille, de la propriété. Pour y parvenir, il faut secouer la torpeur du grand nombre. Quelques
esprits d'élite présentent la possibilité de formes nouvelles de vie. Quelques volontés héroïques s'épuisent à les réaliser. La masse manque de confiance en soi. Il faut l'entraîner.
Au cours de son existence passionnée, Jean Jaurès a été violemment combattu : d'abord par la droite conservatrice et par le patronat, qui lui reprochent d'être un démagogue ; ensuite par les
catholiques, qui n'acceptent pas l'appui donné par lui à Pierre Waldeck-Rousseau et à Émiles Combes ; enfin par certains socialistes, comme Jules Guesde, qui l'accusent de ne pas faire une place
suffisante à la lutte de classes. Des hommes comme Georges Sorel et Charles Péguy, si différents à tant d'égards, se trouveront d'accord pour juger sévèrement son attitude après l'affaire
Dreyfus. Nombre de patriotes l'accuseront de faire consciemment ou non le jeu de l'Allemagne. Mais, quand Jean Jaurès disparaît, la Chambre unanime lui rend hommage, d'Albert de Mun à Édouard
Vaillant.
Par la suite, son exemple et sa pensée seront maintes fois invoqués par ceux qui lui succéderont à la tête du mouvement socialiste, mais souvent dans des sens différents, des communistes, qui
maintiennent son nom en tête de l'Humanité, devenu l'organe de leur parti, à Pierre Renaudel, qui, se séparant de la SFIO en 1933, baptisera le parti qu'il forme « Union Jean-Jaurès », en passant
par Léon Blum, qui, dans les circonstances difficiles, déclarera se référer toujours à ce qu'aurait pensé, dit et fait Jean Jaurès.
Jaurès Jean
Michèle Mercier dérape devant 250 fans à Nice
publié le 05/02/2012 à 07h12
Ils étaient là depuis des heures à grelotter devant la cinémathèque de Nice.
Michèle Mercier a décontenancé ses fans samedi à Nice
Là où des dizaines de fans avaient rendez-vous, hier soir, avec l'actrice Michèle Mercier. Leur idole, venue à
leur rencontre avant la projection, en avant-première d'un documentaire réalisé par Jean-Yves Guilleux : Michèle
Mercier, l'insoumise.
Titre idoine, car l'insoumise a joué un rôle auquel ne s'attendaient peut-être pas ces 250 spectateurs, dont une groupie venue spécialement de Belgique, avec des chocolats !
Escortée d'Odile Chapel, directrice de la cinémathèque, accueillie et louée publiquement par Raoul Mille, conseiller municipal délégué notamment à la littérature et à la cinémathèque, l'actrice,
vêtue de noir, arrive avec trois quarts d'heure de retard. Démarche hésitante, elle s'installe sur scène. « On est heureux et émus… » lance Henry-Jean Servat, journaliste people toujours
courtois, chargé d'animer la rencontre. « Il est toujours ému », raille Michèle Mercier, nonchalante.
La marquise dérape
Le public attend le micro. Il est là pour poser des questions à celle qui fut l'inoubliable et sensuelle Angélique. La danse, ses débuts au cinéma, la pharmacie familiale… Elle répond. Tant bien
que mal, mais avec ses convictions : « On ne m'a jamais obligée à faire ce que je ne voulais pas. J'ai suivi mon chemin jusqu'au bout. »
Et voilà que dans le fond de la salle, un monsieur se lève. « Que pensez-vous de l'amour et du mariage ? » Mademoiselle Mercier, qui ne fait pas forcément dans la dentelle : « Ah celui-là, je sais pas où tu l'as pêché. On m'avait
prévenue qu'il y avait des gens bizarres dans cette salle… » La voix est traînante. Les mots hésitants.
« J'ai vécu pour l'amour et je me suis rétamée. Mais aujourd'hui, je me sens bien… C'est que j'ai un petit verre de vodka dans le nez… Monsieur, le mariage ne vous y fiez pas. Merde alors !
Pas besoin d'un bout de papier. »
Un autre intervenant : « Je trouve bizarre que vous ne figuriez pas dans les pages cinéma du guide vert de Nice… »
L'actrice, à Raoul Mille, assis au premier rang : « Ne dormez pas monsieur… Ici, par le passé, on ne s'est jamais occupé de moi… »
Raoul Mille se redresse : « Le problème du guide vert, on l'abordera. On est là pour parler cinéma, je n'aimerais pas que cela dévie… »
Mercier : « Il a mauvais caractère… » Odile Chapel interrompt le débat : « On a pris beaucoup de
retard, il y a un documentaire à voir, laissons la place à l'écran. »
Extinction des feux. Les gens se regardent, se demandant à voix basse ce qui se passe. Ils étaient venus voir l'indomptable Angélique. Laquelle, après la seconde projection, expliqua, avec
beaucoup d'émotion, sa détresse d'avoir été abandonnée par le cinéma français. Ceci expliquant peut-être cela…
La mère de toutes les Angéliques
publié le 27/12/2013 à 11:30 par Samuel Blumenfeld
Il y a près de soixante ans, l'écrivain Anne Golon donnait naissance à la marquise des Anges. Une héroïne devenue mythique sous les traits de Michèle Mercier. Alors qu'une nouvelle adaptation cinématographique est dans les salles, sa créatrice, âgée de 92 ans,
évoque son Angélique incomprise.
En 1964, quand sort la première adaptation d'Angélique, marquise des Anges, réalisée par Bernard Borderie,
des romans d'Anne Golon, cette dernière se trouve déjà à la tête d'un empire. Sa saga démarrée en 1956 en est à son septième tome, avec 27 traductions couvrant 47 pays, et des ventes estimées à
150 millions d'exemplaires. Un phénomène d'édition qui peut laisser croire que la romancière est toute-puissante, alors qu'en réalité son personnage lui a déjà échappé.
En effet, pour l'écrivain Daniel Boulanger – dialoguiste du film de Bernard Borderie –, l'héroïne d'Anne Golon se résume à son sex-appeal. Un érotisme auquel Michèle Mercier offre à l'écran sa sensualité. « Angélique est une putain qui veut se farcir tous les hommes », assure
Daniel Boulanger à la romancière. Celle-ci avait pourtant insisté pour que l'historien Alain Decaux vienne épauler le dialoguiste, le gage à ses yeux que la version cinématographique de son roman
conserverait une part des recherches historiques effectuées par son mari, Serge Golon, sur le XVIIe siècle français et la cour du roi Louis XIV. « Je me suis mis le doigt dans l'œil. Alain Decaux
n'a pas servi à grand-chose. Angélique est restée une putain. Je me suis levée et j'ai quitté la pièce. » Angélique, marquise devenue catin, reste un contresens aux yeux de la romancière,
aujourd'hui 92 ans. « Tout a débuté avec un livre, Les Portraits de la cour des Miracles, l'un des premiers que j'ai lus sur cette période historique. Je me souviens avoir proposé à Daniel
Boulanger de le lire, mais il m'a répondu qu'il avait sa propre cour des Miracles en tête. Dans ce cas… »
Dans les romans d'Anne Golon, Angélique de Sancé de Monteloup, comtesse de Peyrac, marquise de Plessis-Bellière, est une femme affranchie gravissant les échelons de la réussite sociale :
servante, puis commerçante, grande bourgeoise, et, pour finir, dame de la cour du roi Louis XIV. Il ne s'agit pas d'une héroïne féministe au sens où on pouvait l'entendre dans les années 1970.
Elle s'impose davantage comme l'héritière de Scarlett O'Hara, le personnage central d'Autant en emporte le vent : une femme que les circonstances historiques, la guerre civile, amènent à endosser
d'importantes responsabilités. Anne Golon se trouvait précisément dans cet état d'esprit, au lendemain de la guerre. Il fallait faire face à l'histoire : la découverte de l'extermination des
juifs d'Europe la marque alors terriblement, tout comme le retour des soldats français détenus dans les stalags. C'est dans cette perspective qu'il faut envisager les persécutions protestantes
qui émaillent une partie de sa saga. « Cela m'a toujours fait sourire quand on m'expliquait que mes romans étaient à l'eau de rose. Croyez-vous vraiment que j'aurais écrit tous ces livres avec de
simples fadaises ? »
SAGA À QUATRE MAINS
Ses livres seront signés Anne et Serge Golon. Son mari, géologue, mort en 1972, se chargeait des recherches historiques tandis qu'elle écrivait les romans, pour s'imposer comme la véritable
auteure de cette saga. Mais lorsque le premier tome d'Angélique, marquise des Anges sort, en 1957, il semble impensable que le nom d'une femme apparaisse seul en couverture. L'éditeur américain
propose alors une étrange solution, signer les romans « Sergeanne Golon ». « On m'a expliqué que le nom d'un homme ferait plus sérieux. Les journalistes ne pouvaient pas croire qu'une femme
puisse être un auteur. »
La romancière a sans doute été la personne qui a le moins tiré profit du succès de son héroïne. Elle a signé avec un agent, Opera Mundi, une société qui prélevait 50 % de ses droits. Quand Opera
Mundi fut racheté en 1982 par Hachette, aucun contrat nouveau ne fut signé. Ses droits d'auteur s'amenuisaient d'année en année et le treizième et dernier volume de son roman-fleuve, La Victoire
d'Angélique, sort, en 1985, dans l'indifférence. Après un long combat et une période de disette, privée de l'intégralité de ses revenus, la romancière parvient à récupérer les droits de son
personnage en 2006, avec l'aide de sa fille, Nadia Golon. Elle touche enfin de l'argent sur les – nombreuses – rediffusions des cinq films réalisés par Bernard Borderie. Et réécrit en partie ses
livres après s'être aperçue que certains avaient été retouchés sans son accord. Anne Golon prévoit également de poursuivre sa saga.
Si elle n'a jamais été invitée à la première des films mettant en scène Michèle Mercier et Robert Hossein,
l'auteure était néanmoins bien présente à la première d'Angélique (sorti depuis le 18 décembre) d'Ariel Zeitoun. Cette nouvelle adaptation se trouve, selon elle, en phase avec le personnage
qu'elle avait en tête. « Ils ont été plus proches de l'héroïne que j'ai créée. Ensuite, c'est du cinéma… »
Angélique authentique
publié le 18/12/2013 à 07h00 par Pierre Vavasseur
L’original. Il y a des prénoms immortels. Angélique en est un. Le film de Bernard Borderie (1964), décliné en série télévisée, qui a fait de Michèle Mercier, marquise des anges, la plus plantureuse et la plus romantique des héroïnes de film d’aventures,
ricoche quarante ans après sur les écrans. On connaît l’histoire : unie contre son gré à un riche mais moche industriel, Angélique tourne casaque lorsqu’elle découvre la droiture de cet homme que
la cour de Louis XIV, jalouse à mourir, fera condamner.
L’adaptation. Ariel Zeitoun est ici aux manettes, mais il ne s’agit pas d’un copier-coller de l’original. Le réalisateur de « Souvenirs Souvenirs » s’est appuyé sur la
version d’origine du roman d’Anne Golon, réédité pour l’occasion*. Reconstitution au petit point des décors et des costumes d’époque, cette « Angélique » se laisse voir sans déplaisir avec une
pensée pour les artisans du travail bien fait. Mais fallait-il rajouter des mâchoires savamment édentées en gros plan? Et cette cour des Miracles n’est-elle pas trop propre sur elle dans ses
haillons?
Notre avis. A 24 ans, Nora Arnezeder relève le gant de dentelle avec charme et tempérament. Pour donner la réplique à la belle, Gérard Lanvin était l’acteur idéal. Le jeu, ici, pour les
nostalgiques, consiste à faire table rase du canevas initial. Pour les nouvelles générations, on doute que le spectacle ait beaucoup d’attrait. Si le premier volet marche, Zeitoun tournera le
second. Angélique, marquise des paris…
Film d’aventures français d’Ariel Zeitoun, avec Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley, Mathieu Kassovitz… Durée : 1h53.
Un peu Beaucoup Passionnément Pas du tout - Editions de l’Archipel, 690 pages, 22 €.
Barbier Jean
Barbier Jean pseudonyme Jacques Le Royer Né en 1920 à Marseille. Il fût le dernier condamné pour collaboration en 1962. Adhérent du Parti Populaire Français (PPF) à 16 ans, recherché pour vol en 1940, il se met sous la protection de Francis André dit Gueule Tordue, Chef du Parti Populaire Français (PPF) de Lyon. Devient le Chef du Parti Populaire Français (PPF) de Grenoble, répressions notamment sur le Vercors. Puis altercation avec un officier allemand, il est
envoyé à Mauthausen.
Libéré il se cache à Marseille. Condamné à mort par contumace. En 1946 prends le nom de Jacques Le Royer, pour devenir éducateur dans l'organisation Juive Reconstruction et Travail. Peu après il
ouvre une épicerie. Reconnu en 1962 il se livre aux autorités de Marseille. Gracié par De Gaulle il est
condamné à perpétuité, puis à 20 ans par Pompidou. Il est décédé en 1991.
Bargen Werner von
Werner von Bargen représentant du ministère des Affaires étrangères en Belgique) : ministre des Objectifs spéciaux du nouveau ministère des Affaires étrangères en mars 1952. Déclaré indigne
de l'exercice de cette fonction par une commission du Bundestag en raison de ses activités passées en juillet 1952. Ambassadeur d'Allemagne fédérale en Irak en novembre 1960. Retraité
en 1963.
Werner von Bargen (14. Februar 1898 in Wischhafen ; 22. November 1975 in Bonn) war ein deutscher Diplomat. Werner von Bargen war Soldat im Ersten Weltkrieg und zum Kriegsende Leutnant im 4.
Garderegiment. Er studierte anschließend bis 1921 an den Universitäten Göttingen und Kiel Rechtswissenschaft, wurde 1923 zum Dr. jur. promoviert, bestand 1924 das zweite juristische Staatsexamen,
wurde Assessor und trat 1925 in den Auswärtigen Dienst ein. 1933 erfolgte sein Beitritt zur NSDAP mit der Nummer 2.579.492. Ab 1937 war von Bargen als Botschaftsrat in der
Brüsseler Botschaft des Auswärtigen Amtes. Von 1940 bis 1943 war er Vertreter des Auswärtigen Amtes beim Militärbefehlshaber in Belgien, anfangs im Range eines Gesandtschaftsrats und später als
Gesandter.
In Belgien hatte er „jahrelange Lobbyarbeit bei den verschiedenen faschistischen Bewegungen geleistet, um die Kollaborationswilligen unter ihnen auszumachen und zu instrumentalisieren“. Er war an
den Deportationen von 10 000 Juden aus Belgien beteiligt und hielt in einem Bericht vom 11. November 1942 an das Auswärtige Amt ungerührt fest: Da jedoch im Laufe der Zeit durch Gerüchte über
Abschlachten der Juden usw. dem Arbeitseinsatzbefehl nicht mehr Folge geleistet wurde, wurden die Juden durch Razzien und Einzelaktionen erfaßt. Im Juli 1943 wurde er Leiter des Referats Politik
II Abteilung Westeuropa im Auswärtigen Amt, sowie in der Abteilung Fremde Heere Ost beschäftigt. Im Jahr 1944 war er noch an der deutschen Botschaft in Frankreich eingesetzt und leitete deren
Zweigstelle in Gérardmer. Im Herbst 1947 verlief in Stade das Entnazifizierungsverfahren zugunsten Werner von Bargens als „entlastet“ insofern „erstaunlich“, als „kein Wort darüber gefallen war,
dass Bargen an der Deportation der belgischen Juden beteiligt gewesen war.“
Der 47. Untersuchungsausschuss des Ersten Deutschen Bundestages sprach sich bei Werner von Bargen, Herbert Dittmann und Werner von Grundherr zu Altenthann und Weiherhaus in seinem am 18. Juni
1952 vorgelegten Beschluss der Überprüfung von 21 Angehörigen des Auswärtigen Dienstes gegen eine Weiterverwendung im Auswärtigen Dienst aus. Das Auswärtige Amt reagierte mit einer Beurlaubung
von Bargens bis Oktober 1954. Nachdem der Bundesdisziplinaranwalt entlastende Erklärungen Dritter für von Bargen gewürdigt hatte, wurde er 1954 zum stellvertretenden Leiter der handelspolitischen
Abteilung ernannt und stieg 1958 zum Ministerialdirigenten im Auswärtigen Amt auf. Anfang April 1957 begleitete er Außenminister Heinrich von Brentano zu einem Staatsbesuch zu Jawaharlal Nehru
nach Indien. Von 1960 bis 1963 war er Botschafter im Irak und beendete seine Laufbahn ausgezeichnet mit dem Großen Verdienstkreuz mit Stern der Bundesrepublik Deutschland.
Barbarat Abel Gilbert
Barbarat Abel Gilbert est né le 9 avril 1885 Route Nationale à Bézenet (03). Son père Jean-Baptiste est facteur rural et
sa mère Marie née Bertrand est ménagère. Engagé volontaire pour quatre ans le 16 mai 1903 il passe au 3ème régiment de Tirailleurs Algériens. Puis il devient élève gendarme à cheval en 1907
à Blida. Le 14 mai 1908 il épouse Marie Emilienne Aumaitre à Bézenet. Source de la photo: ONACVG du Puy-de-Dôme. Il est affecté à la Force Publique du Maroc Occidental en 1914. Il est rayé des
contrôles d’activité le 13 septembre 1924 et se retire à Yzeure.
Gendarme en retraite il est domicilié 9, rue Aristide Briand à Yzeure (03). Il est employé comme magasinier livreur au Service des Tabacs, 15 avenue Meunier à Moulins (03). Franc-maçon
affilié à la Loge L’Equerre à Moulins le 7 juillet 1922 il est initié le 15 décembre 1912 selon le Grand Orient de France. Il est arrêté sur son lieu de travail le 25
janvier 1944 par la Gestapo suite à une dénonciation. Selon la Direction Interdépartementale des Anciens Combattants il était «en relations avec des membres de la Résistance ».Selon « Ceux de la
Mal-Coiffée », il est « arrêté comme suite à l’arrestation de Marc Juge, commissaire de police à Vichy ».
Abel Barbarat est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, d’où il part le 23 mars 1944 pour Compiègne. Le 6 avril 1944 il est déporté de Compiègne à Mauthausen
(Autriche) où il arrive le 8 dans le convoi. N° I.199. Il reçoit le matricule N°61902. 122 hommes -dont Abel Barbarat- sur les 1489 de ce convoi sont assassinés par le gaz
au Château d'Hartheim. Selon l’état civil d’Yzeure et le JO N° 147 du 27 juin 1987, Abel
Barbarat est décédé le 16 août 1944 à Mauthausen. Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le JO N° 147 du 27 juin 1987 il est gazé au Château de
Hartheim (Autriche) le 16 août 1944.
Juge Marc
Marc Juge né le 15 avril 1911 à Moulins (03), il est commissaire de Vichy-Sud depuis le 1er octobre 1942. Il entre au réseau Marco Polo fin 1942 par l’intermédiaire de René Chabrier.
A la demande du réseau ils vont collecter des renseignements sur les collaborateurs travaillant pour les nazis ou les agents de l’ennemi.
Il est arrêté le 18 janvier 1944 dans le bureau d’Hugo Geissler, le chef de la Gestapo de Vichy. Le 14 mars 1944 Marc Juge est condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour espionnage et
fusillé le 24 mars 1944 à Clermont-Ferrand (63).
Abada Roger Henri Joseph
Abada Roger Henri Joseph est né le 22 décembre 1920 au 4, Place Defly à Nice (06). Son père Adrien est employé d'administration
et sa mère Thérèse née Heitzler est couturière. Il vient habiter à Moulins 8, rue des Couteliers en 1935 avec sa mère, ses frères et ses sœurs. Il travaille aux Etablissements Bardet. Communiste
depuis 1936, il est membre du Bureau Fédéral des Jeunesses Communistes de l'Allier. Il constitue un groupe de résistance, imprime des tracts et fréquente le groupe de Républicains Espagnols.
La famille Heitzler est sous surveillance de la police, car, selon le commissaire de police, bien que, « depuis l'Occupation elle ne manifeste plus, du moins au grand jour, aucune action à
tendance extrémiste, (…) cette famille a manifesté avant la guerre des sentiments communistes acharnés et elle était le centre d'une propagande extrémiste active». Le 19 mai le commissaire
propose au préfet d'effectuer une perquisition au domicile de la famille "en vue d'y découvrir tous documents ou objets suspects concernant la Sûreté Nationale". La perquisition qui a lieu le 27
mai ne donnera rien.
Il est arrêté –ainsi que son demi-frère, René Heitzler- à son domicile le 4 juillet 1941, peut-être suite à la rupture du Pacte Germano-Soviétique. Selon l'enquête de la police « le
domicile de sa mère (militante d'extrême-gauche) servait, à l'époque, de relais et de boîte aux lettres aux résistants communistes». D'abord interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à
Moulins, il est ensuite transféré à Compiègne (60).
Entre fin avril et fin juin 1942, il fait partie du groupe de 1100 otages désignés comme communistes et une cinquantaine d'otages désignés comme juifs. Il s'agit selon le livre mémorial de la
Fondation pour la mémoire de la Déportation d' «un convoi de représailles formé, à l'origine, par l'administration militaire allemande afin de dissuader les dirigeants et les militants
communistes de poursuivre la guérilla urbaine, commencée en août 1941, sous la forme d'attentats contre des officiers et des troupes d'occupation». Le 6 juillet 1942 il est l'un des 1170 hommes
déportés de Compiègne à Auschwitz où ils arrivent le 8 juillet dans le convoi N°
I.42.
Ce convoi est particulier :
- C'est le premier à partir de Compiègne.
- Il est le premier des 3 transports de déportation de répression à avoir été dirigé sur Auschwitz-Birkenau.
A Auschwitz Roger Abada reçoit le matricule N° 45157 qui sera tatoué sur son
avant-bras gauche. Affecté au Block 22 du camp principal, il travaille dans divers kommandos (portage de matériaux de construction, serrurerie, garage des voitures SS). Atteint par le typhus, il
est admis à l'infirmerie entre septembre et décembre 1942. Membre du triangle de direction du groupe français de Résistance, Roger Abada assure la liaison du groupe français avec le Comité
International créé par les communistes autrichiens. Pour des questions de sécurité il n'y a que des communistes dans l'organisation clandestine. Selon Claudine Cardon-Hamet, en mars 1943 86 % des
hommes de ce convoi qui ont été immatriculés neuf mois plus tôt sont décédés. Les causes en sont multiples: l'esclavage, la sous-alimentation, les coups, les maladies, les sélections,
le désespoir.
À la mi-août 1943, il fait partie des "politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) au premier étage du Block 11 - la prison du camp - pour une "quarantaine”. Exemptés de travail et d'appel
extérieur, les "45000” sont témoins indirects des exécutions massives de résistants, d'otages polonais et tchèques et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11. Le
12 décembre 1943, à la suite de la visite du nouveau commandant du camp, Arthur Liebehenschel, et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, physiques et
mentales, ils sont pour la plupart renvoyés dans leurs Blocks et Kommandos d'origine. Le 3 août 1944, il est parmi les trois-quarts des "45000” présents à Auschwitz qui sont de nouveau placés en "quarantaine”, au Block 10, en préalable à un
transfert.
Le 7 septembre 1944 , il est dans le petit groupe de trente "45000” transférés au KL Gross-Rosen, dans la région de Wroclaw. Il travaille dans un atelier de matériel électrique. En février
1945, il est parmi les quinze "45000” évacués vers *Dora-Mittelbau et répartis dans différents Kommandos. Roger Abada est affecté au Kommando de Nordhausen où il reçoit un nouveau matricule, le
N° 40965. Le 5 avril, il profite des bombardements de l'aviation alliée sur le camp pour s'évader. Dans une maison vide, il trouve des vêtements civils et fait office d'infirmier dans un bâtiment
de fortune. Le 11 avril, l'avant-garde de l'armée américaine passe rapidement sur la route : il est libre. Il traverse alors la ville de Nordhausen et retourne au camp de Dora où il
retrouve des camarades de son convoi.
Sur les 1170 hommes immatriculés à Auschwitz le 8 juillet 1942 il ne reste, en mai
1945, que 119 survivants. Mais son retour est retardé par un début de gangrène, soigné à Dora dans un hôpital de campagne. Il regagne la France par avion, le mardi 24 avril, et commence sa
convalescence au camp de Mourmelon, puis regagne Paris le 11 mai 1945. Le titre de déporté résistant lui a été attribué. Dans les années 1950, il rédige un récit de son activité au sein du Comité
international de résistance à Auschwitz pour le Musée d'Etat d'Auschwitz-Bikenau.
*Nordhausen: Kommando des KL Buchenwald-Dora. Ce Kommando est situé à quelques kilomètres de Dora et il fonctionne au service d'entreprises de la ville. Les détenus sont logés à la BoelckeKaserne où
on regroupe de plus en plus en 1945 des détenus inaptes au travail, extraits d'autres Kommandos comme celui d'Ellrich.
Gerstenberg Alfred
Gerstenberg Alfred (commandant de la Luftwaffe en Roumanie de 1942 à 1944 ; occupe Bucarest en août 1944 pour éviter
que les Roumains ne se rendent aux Soviétiques) : arrêté par les Soviétiques, libéré en 1955, mort en 1959.
Alfred Gerstenberg (April 6, 1893 in Grainau - January 1, 1959 in Bad Tölz) was a German Luftwaffe general. During
World War II he organized a very effective defensive perimeter around oil fields in Ploieşti, Romania.
Gerstenberg began his army service in 1912 in a cavalry unit. During World War I he was sent to the Eastern Front. Later, he was transferred into the air force and flew as an observation aircraft
pilot. In 1916 he joined the Richthofen Squadron led by Manfred von Richthofen. In October 1917 his
plane was shot down and Gerstenberg suffered a heavy injury. Next year he returned as a non-flying officer. After the war served in several cavalry units, retiring in 1926. He rejoined the
Luftwaffe in 1934 and after 1938 served as Luftwaffe attaché at embassies in Warsaw and Bucharest.
During February 15, 1942 - August 27, 1944 Gerstenberg served as the commanding general of Luftwaffe in Romania
(Kommandierender General und Befehlshaber der Deutschen Luftwaffe in Rumänien). His most important task was to set up
a defense zone around the oil refineries in Ploieşti, the largest single source of oil for Nazi Germany. He managed to create an effective anti-aircraft defense system against air attacks. He
commanded around 25,000 men in Ploieşti and 11,000 near Bucharest. As a result, the first massive air attack on the fields on August 1, 1943 (US Air Force operation Tidal Wave) failed to knock
out the oil production and suffered heavy losses.
When Romania switched sides during World War II (August 23, 1944), Gerstenberg, with 4,000 men,
entered Bucharest trying to occupy its key points. This attempt failed and his troops were encircled, in spite of Brandenburgers paratroopers dropped in as a support. On August 28, he surrendered
to the Soviets and was kept in captivity until October 12, 1955. Gerstenberg died of tuberculosis.
Gerstenmeier Wilhelm
SS-Hauptsturmführer Wilhelm Gerstenmeier (January or October 17, 1908 – December 3, 1944) was a German member of
the SS (card number 13300) during World War II. He was convicted of atrocities committed at the
Majdanek concentration camp in occupied Poland and hanged for war crimes on the grounds of the camp in 1944.
Wilhelm Gerstenmeier was born in Augsburg, Bavaria, a son of Karl Gerstenmeier and Eilzabeth nee Krippendorf. He was married with two children before the Nazi German invasion of Poland. While in
Poland, he served as Master Sergeant in the Schutzstaffel squadron of the Waffen-SS and in 1941 was assigned as assistant to SS-Obersturmführer Anton Thernes,
commandant of the camp administration in charge of slave labour, starvation rationing and maintenance of the camp structures.
Gerstenmeier rose to the rank of Obersturmführer at Majdanek as manager of the storage depot for
property and valuables stolen from the victims at the killing centers in Belzec, Sobibor, and Treblinka. He was captured by the Soviets and arraigned before the courts on charges of war crimes
and crimes against humanity at the First Majdanek Trial, which lasted from November 27, 1944 to
December 2, 1944. He was sentenced to death by hanging and executed on December 3, 1944 along with Anton Thernes
and five other war criminals close to the camp gas chambers and crematorium.
Majdanek, also known as KL Lublin remains the best preserved Nazi concentration camp of the
Holocaust. During the mere 34 months of its operation, more than 79,000 people were murdered there, at the main camp alone (59,000 of them Polish Jews). Some 18,000 Jews were killed at Majdanek on November 3, 1943 during the largest single-day, single-camp massacre of the Holocaust, named
Harvest Festival (totalling 43,000 with subcamps). Gerstenmeier Wilhelm (aide de camp d’Anton Thernes à Majdanek) : condamné à mort et exécuté le 3 décembre 1944 à Majdanek.
Gerstenmeier Wilhelm (aide de camp d’Anton Thernes à Majdanek) : condamné à mort et exécuté le 3 décembre 1944 à Majdanek.
Getzinger Anton
Getzinger Anton SS-Oberscharführer (24/11/1910 - ?/10/1943). Born in Oeblarn / Austria. Described by his Ortsgruppenleiter as
"a fanatical Nationalsozialist and fighter for the ideas of our Führer Adolf Hitler". Served at Hartheim. Service at Sobibor : One of the supervisors at Camp III. Fate: Killed some weeks before the revolt in the camp's
Nordlager (northern camp), where Russian ammunition was stacked, by a hand grenade which he ignited himself by mistake.
According to Gomerski, who was present, "he wanted to test a machine gun and took two or three hand grenades
with him. We wanted to knock a pole in the ground, broke the hand grenade on top of it, and threw it away. Toni knocked it and was blown apart". In order to cover up this shame, an official
NSDAP report of 9 December 1944 stated that he was murdered by bandits in
Serbia and it was thus registered as "killed in action".
Göecke Wihelm
Göecke Wihelm (SS, commandant du camp de concentration de Varsovie puis, à partir du 8 septembre 1943 de celui de Kaunas, chargé de la destruction du ghetto de Kaunas) : après la destruction du ghetto, est envoyé sur le front italien où il est tué le 17 octobre 1944, fait Stanartenführer à titre posthume.
Libération réfute le dernier argument de défense de l'ancien fonctionnaire
publié le 03/12/1997 à 15h01 par Annette Levy-Willard
Papon n'a jamais sauvé 130 juifs. Le 13 novembre, l'ancien secrétaire général de la préfecture de Gironde
affirmait à son procès qu'il avait radié 130 juifs du «fichier des israélites», de 1942 à 1944. «Libération» a retracé l'histoire de ces personnes: il apparaît que Papon n'a pris aucune
initiative en les radiant de ce registre, et que 120 au moins d'entre elles n'étaient pas juives.
Le jeudi 13 novembre, devant la cour d'assises de Bordeaux, juste avant que le procès soit suspendu pour trois semaines, un bref échange entre Maurice Papon et un avocat
des victimes faisait figure de coup de théâtre. L'ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde venait d'affirmer qu'il n'avait «aucune relation avec l'occupant mais qu'il avait sauvé
des juifs de la déportation», un avocat des victimes l'interpellait alors: «Donnez-nous des noms!» Maurice Papon
répliquait: «Une lecture attentive du rapport d'experts donne la liste des gens que j'ai pu sauver. Les radiations directes concernent 130 personnes.» «J'ai été un sauveur de juifs
malheureusement trop discret», ajoutait-il.
Le «fichier des israélites». Le doute s'est alors installé sur le rôle de l'ancien secrétaire général. Il aurait en quelque sorte «fait ce qu'il pouvait», radiant 130 personnes du fichier de la
mort. Ce «registre des israélites» condamnait ceux qui s'y trouvaient inscrits à porter l'étoile jaune (sous peine d'internement), à être interdit professionnellement, à être privés de leurs
biens, de leurs droits, et, finalement, servait aux policiers français et aux Allemands pour opérer leurs rafles. Ce fichier était géré par le secrétaire général de la préfecture.
D'où vient ce chiffre de 130 avancé par Papon? L'accusé le tire, comme il le dit, d'«un rapport d'experts». Celui
de Jacques Delarue, ancien commissaire de police devenu historien, rédigé en 1985 à la demande du juge d'instruction. Ce document présente une «liste des personnes dont Maurice Papon décide ou obtient la radiation du registre des juifs». Et affirme, dans sa conclusion, que «les radiations
prouvées dues à l'initiative directe de Maurice Papon concernent au moins 130 personnes».
Delarue a retrouvé dans les archives les noms de ces 130 «sauvés» et la date de leur radiation du fichier. Il les a communiqués au juge d'instruction. Les avocats de Maurice Papon exigeront
pendant le procès que ce rapport annulé en même temps que l'instruction de l'époque soit pourtant versé à nouveau au dossier.
Chiche. Nous avons voulu vérifier cette liste qui se trouvait parmi les pièces de cette instruction. Avec le concours de Serge et Arno Klarsfeld, nous avons vérifié un à un les noms des «sauvés»,
la réalité dément les affirmations de Maurice Papon. On s'aperçoit en fait que le «courage» de Papon a consisté à rayer du ficher juif" des personnes qui n'étaient pas juives. Il n'a fait
qu'appliquer consciencieusement les lois raciales de Vichy, faisant le tri entre «aryens» et juifs, condamnant ainsi ces derniers à la déportation mais «sauvant» des catholiques que les Allemands
n'avaient jamais eu l'intention de déporter ou de tuer. La procédure de radiation. Comment s'opéraient ces radiations? Le secrétaire général rayait du fichier les gens certifiés
«authentiquement aryens» par un rapport officiel du Commissariat général aux questions juives. C'est l'antenne locale du Commissariat, la SEC (section d'enquête et de contrôle) qui était chargée de vérifier la «non-judaïté» des individus
qui protestaient de leur inscription sur le fichier juif. La SEC, après examen de chaque
cas, envoyait ensuite une lettre au préfet régional pour qu'il les enlève du fichier conservé à la préfecture. Ces lettres (voir ci-contre), à en-tête du Commissariat général aux questions
juives, section d'enquête et de contrôle (SEC), sont toutes sur le même modèle: «J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint divers rapports
établis par nos inspecteurs tendant à la radiation des intéressés du registre des israélites.» Suivaient à chaque fois les noms des gens à radier. Michel Slitinsky, à l'origine des poursuites contre Maurice Papon, a retrouvé 187 rapports de la SEC demandant des radiations. Soit plus que les 130 que s'attribue Papon. Que s'est-il passé avec
les autres? Radiations tardives. Reprenons la liste des 130 soi-disant sauvés par Maurice Papon. Dans l'ordre du rapport Delarue, on commence par Pereyra Soarez, née Herbage, et son fils Emile.
Delarue ne précise pas il ne précise jamais qu'un rapport de la SEC du 5 août 1943
établit qu'ils ne sont pas juifs. L'expert note cependant que Papon les radie le 20 octobre. Plus loin, Albert Le Faou n'est radié que le 5 mars 1943, pourtant le rapport de la SEC sur son cas ignoré comme les autres par Delarue avait été envoyé à la préfecture dès
octobre 1942. Mme Berlinerblau et sa fille Monique, rapport de la SEC de septembre 1942,
ne sont radiées que le 5 mars 1943. On remarque souvent les dates du 7 décembre 1942 ou du 5 mars 1943: Papon a
sans doute, ces jours-là, pris une pile des dossiers en attente et signé en bloc les radiations d'«aryens», en se conformant aux instructions du Commissariat aux questions juives. Certificats de
baptême. A chaque fois, un rapport de la SEC indique que ces personnes souvent des
femmes non juives mariées à des juifs ne doivent pas être considérées comme juives. En poursuivant la lecture de cette liste des 130 «sauvés», on constate par exemple que Marthe Bargues, née
Charpagner, et son fils Raymond avaient fait l'objet d'une demande de radiation par la SEC le 27 août 1942 avec, dans leur dossier, l'extrait d'acte de baptême de l'intéressée, celui
de son père, le certificat d'obsèques religieuses de sa grand-mère paternelle, l'extrait de baptême de sa mère et le certificat d'obsèques religieuses de sa grand-mère maternelle. Quant au fils
Raymond, il est baptisé. Papon «le sauveur» traînera quatre mois avant de rayer ces catholiques.
Contraints de se faire enregistrer, les pères juifs avaient souvent inscrit leur famille, même leur femme et leurs enfants non juifs selon les critères des lois raciales. Réalisant le danger,
quand certains membres de la famille avaient été arrêtés et internés (par les services de police de Papon), les
femmes et les enfants non juifs ont alors fait des démarches auprès de la SEC ou parfois
directement à la préfecture avec les papiers prouvant qu'ils étaient catholiques.
On trouve ainsi, sur la liste des 130 radiés par Papon, Marie Schinazi, née Sabourin, et ses neuf enfants. La
SEC écrit le 27 janvier 1943 à la préfecture qu'«ils doivent être reconnus comme non
juifs. Extrait de baptême de leur grand-mère paternelle, extrait de baptême de leur mère, extrait de baptême de sa grand-mère maternelle, extrait de baptême de son grand-père paternel.» Le bureau
local du Commissariat général aux questions juives transmet donc leur dossier à la
préfecture pour qu'ils ne figurent plus au fichier juif. Papon mettra quatre mois à simplement entériner la
décision vitale pour cette famille et ne radie Mme Marie Schinazi et ses enfants du fichier qu'après avril 1943. Le père, juif, qui n'a évidemment pas été rayé du fichier par Maurice Papon, sera
déporté.
Certains catholiques se retrouvent même, à cause du retard de la préfecture, dans l'antichambre de la mort. Souvent déjà arrêtés et internés par la police. Mme Blanchy, par exemple, n'était pas
juive, selon le rapport de la SEC du 26 mai 1943. Le 30 décembre 1943, toujours
considérée comme juive, elle est transférée à Drancy. La radiation de la préfecture de Bordeaux
n'arrivera que le 6 janvier 1944, alors qu'elle est sur le point d'être mise dans un convoi pour Auschwitz. Un catholique déporté à Auschwitz. Le jeune Carol Herbst n'a pas eu cette chance de dernière minute. On trouve
pourtant son nom dans la liste Delarue, créditant Papon de l'avoir radié du fichier juif. L'un des «130 sauvés», donc. En réalité, c'est l'administration précédente, celle du préfet Allype, qui
avait fait la démarche auprès du Commissariat aux questions juives pour attester que Carol Herbst était catholique. Arrêté dans la rue en avril 1943, il est mis dans un convoi pour Drancy le 8 juin. A Drancy, Carol Herbst proteste et rappelle qu'il a un dossier qui traîne à la préfecture de Bordeaux sur
son cas, prouvant qu'il n'est pas juif. La direction du camp de Drancy prend la peine d'écrire
à Bordeaux pour vérifier. Papon reçoit la lettre le 12 juin et finalement envoie un télégramme le 19 juin à Drancy pour «surseoir à toutes mesures. Cas litigieux». Ce catholique ne sera pas «sauvé»: il sera
déporté à Auschwitz. Enfin, 19 personnes «aryennes» ont été radiées par Papon le 7 décembre 1942, six mois après son arrivée à la préfecture de Bordeaux. Toutes sur dossiers constitués par le
préfet Pierre Allype et le service des questions juives de la préfecture précédente.
Erreur sur le bienfaiteur. Sur la liste, une seule personne, en l'état de nos recherches, peut être considérée comme d'origine juive. Il s'agit de la femme de Roger Asse. Et malheureusement pour
Papon, il ne peut pas mettre cette intervention à son crédit, même si le rapport Delarue la range dans la liste des «lettres adressées aux SS pour radiation du registre des israélites». Le mari, Roger Asse, catholique, grand mutilé de guerre, était un ami de
Lucien Dehan, le responsable de la SEC, qui sera fusillé à la Libération, accusé, à tort d'avoir fait déporter tous les juifs de
Bordeaux. Roger Asse viendra témoigner en sa faveur au cours de son procès et expliquera: «Ma femme ayant été arrêtée, Dehan m'a dit: "Ne craignez rien, ses papiers ont été envoyés aux autorités,
cela s'arrangera.» Ce qui fut fait. Avec un rapport de la SEC (avril 1943) et une radiation du fichier (février 1944).
Simple enregistrement. Il n'y aurait donc pratiquement aucun juif sur les 130 personnes prétendument sauvées de la déportation par Papon. Certes, quelques noms sans prénom n'ont pu être vérifiés
à ce jour avec certitude mais, en tout cas, 120 personnes sur la liste des 130 n'étaient pas juives, selon les dossiers constitués par les services antisémites de l'administration de Vichy.
Maurice Papon n'a fait qu'enregistrer cette sélection entre «aryens» et «juifs». Contrairement à ce qu'écrit l'expert invoqué par la défense: ce n'est même pas «à l'initiative directe de Papon»
que ces noms ont été rayés du fichier. Il agissait, comme on l'a vu, sur les instructions du Commissariat général aux questions juives. Si, heureusement, des non-juifs ont pu échapper à la
déportation, le vrai courage de Maurice Papon aurait été de sauver des juifs en les rayant du fichier.
Andrae Alexander
Alexander Andrae (27 April 1888 – 3 April 1979), whose first name is often mistakenly given as Waldemar, was a German military
officer from Kösling, Upper Silesia. Initially pursuing an Army career, he then joined the security police and eventually the Luftwaffe. During the Second World
War he was appointed military governor of the Greek island of Crete. After the war, he was tried and imprisoned for war crimes committed there during his tenure. Andrae was born in 1888 and
joined the army in 1906. During World War I, he served with the 56th Field-Artillery-Brigade, in the Staffs of the 2nd Army, the 25th Infantry Division, the 9th Landwehr Division and the XVI Army
Corps.
After the end of World War I, he remained in the Reichswehr, from which he retired in 1920. He then moved to the security police, where he stayed until 1935 when he re-entered the army. In August
1936, he joined the then newly established Luftwaffe. Serving in the Luftwaffe as the Commander of Air Region Staffs
17 (Poland), 300 (Denmark), Balkans, and Crete, Andrae took part in the campaigns against Poland, Denmark, the Balkans and Crete, respectively. In June 1941, he succeeded Kurt Student as the Commander-in-Chief of Fortress Crete. Under his command, thousands of civilian residents of Crete were
tortured or executed. In fall 1942, Andrae was assigned to the RLM, leaving the command of Crete to paratrooper General Bruno Bräuer. In May 1943 he retired from service, to be called again for
active duty in April 1945 with the 4th Panzer Army.
After the surrender of Germany in May 1945, Andrae was captured by the British and then extradited to Greece to be tried for war crimes he was responsible for while in Crete. In 1947, he was
condemned to four life sentences, but after spending four years in prison, he was released in January 1952. Later, Andrae was one of the founders of the German Reich Party.
Anacker Heinrich
Heinrich Anacker (born 29 January 1901 in Buchs, Aargau — died 14 January 1971 in Wasserburg am Bodensee) was a German author.
Anacker entered National Socialist circles in Vienna in 1922, joined the SA, and after 1933 lived in Berlin
as a freelance writer.
He wrote a spate of SA and Hitler Youth songs and was considered the "lyricist of the Brown Front"; he won the 1934 Dietrich Eckart Prize and the
1936 NSDAP Prize for Art. Nonetheless, after the war he was classified as
only minimally incriminated. His poetry collections include Die Trommel (The Drum; 1931), Der Aufbau (Uplift; 1936), and Glück auf, es geht gen Morgen (Hurrah, It Will Soon Be Morning; 1943).
Swientek Josef
Josef Swientek was a Standartenführer (Colonel) in the Waffen SS during World War II who was awarded the Knight's Cross of the Iron Cross, which was awarded to recognize
extreme battlefield bravery or successful military leadership by Nazi Germany during World War II.
Josef Swientek was born in Oppeln in Schlesien on February 1, 1912. He volunteered to join the SS and was issued
the SS Service number 176.183; his NSDAP party number was 4.490.574. As a member of the SS-VT he participated in the
Anschluss of Austria, the occupation of the Sudetenland and the annexation of Bohemia and Moravia.
He took part in the Polish Campaign and was awarded the Iron Cross 2nd class in September 1939 and the 1st class award in July 1940 during the Battle of France. He joined the newly formed
SS Division
Totenkopf and became the commander of the II. Battalion, 3rd SS Artillery Regiment in August 1940. Swientek was given command of the 3rd SS Artillery Regiment in May 1943 and was awarded the
German Cross in Gold in July 1942, while serving on the Eastern Front in Russia. His award of the Knight's Cross was in June 1944 while serving in the Ukraine. Josef Swientek died on the 29 June
1991.
Süss Wilhelm
Wilhelm Süss, né le 7 mars 1895 à Francfort-sur-le-Main et mort le 21 mai 1958 à Fribourg-en-Brisgau, est un mathématicien allemand. Il est le fondateur de l'institut de recherche mathématiques d'Oberwolfach.
Frobenius Ferdinand Georg
Ferdinand Georg Frobenius, connu aussi sous le nom de Georg Frobenius, né le 26 octobre 1849 à Charlottenbourg (Prusse,
aujourd'hui sous-municipalité de Berlin), et mort le 3 août 1917 (à 67 ans) à Berlin (Allemagne), est un mathématicien allemand. Il suit des études aux universités de Göttingen et de Berlin et à
l'École polytechnique fédérale de Zurich. Il est l'un des premiers, avec Heinrich Weber, à s'intéresser à la théorie des groupes pour elle-même et non comme outil, et il redémontre dans ce cadre
les théorèmes de Sylow. On lui doit l'introduction des caractères d'un groupe non commutatif (en). Il travaille aussi en algèbre linéaire et donne en 1878 la première démonstration générale du
théorème de Cayley-Hamilton.
Il émet l'hypothèse, démontrée seulement en 1904 par Kurt Hensel, que les polynômes minimaux et caractéristiques d'un endomorphisme ont les mêmes facteurs irréductibles. En revanche, il démontre
le théorème qui porte maintenant son nom (prouvé indépendamment par le mathématicien américain Charles Sanders Peirce) qui, dans la terminologie moderne, exprime que les seules algèbres
associatives de dimension finie et sans diviseur de zéro sur le corps des réels, sont le corps des réels, celui des complexes et le corps gauche des quaternions de Hamilton. En analyse, il étudie
les fonctions elliptiques et les équations aux dérivées partielles, et s'intéresse à la théorie des nombres, en particulier à la fonction zêta de Riemann et aux nombres algébriques. En 1892, il
devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin.
Durant la deuxième moitié de sa carrière, la théorie des groupes a constitué l'un des principaux intérêts de Frobenius. L'une de ses premières contributions a été la redémonstration des théorèmes
de Sylow pour un groupe abstrait (la preuve originelle de Sylow était formulée pour un groupe de permutations). La preuve du premier théorème de Sylow (sur l'existence des sous-groupes de Sylow)
élaborée par Frobenius est encore celle la plus enseignée de nos jours. Frobenius a également prouvé le théorème fondamental suivant : Soit un entier positif n diviseur de l'ordre d'un groupe
fini G, alors le nombre de solutions dans G de l'équation xn = 1 est égal à kn pour un certain entier k>0. Frobenius a également posé le problème suivant : si k = 1 dans ce qui précède,
montrer que les solutions de l'équation xn = 1 dans G forment un sous-groupe. D'après la littérature mathématique anglo-saxonne, ce problème a été résolu dans un premier temps pour le cas
particulier des groupes résolubles2, mais dans le cas général en 1991 seulement, après la classification des groupes finis simples.
Frobenius a contribué de manière significative à la théorie des représentations de groupes et à la notion de caractère d'une représentation, qui constituent des outils essentiels pour l'étude des
groupes. Dans son premier article sur les caractères en 1896, Frobenius a construit la table des caractères du groupe PSL(2,Fp) pour tout entier p premier impair. Ce travail a conduit à la notion
de réciprocité de Frobenius et à la définition des groupes de Frobenius. John Griggs Thompson a démontré dans sa thèse de Ph.D. que tout groupe de Frobenius est nilpotent. Toutes les preuves
connues de ce théorème font appel aux caractères. Frobenius a aussi contribué de manière significative à la théorie des représentations des groupes symétriques et alternés.
Sudhoff Karl
Karl Sudhoff (26 November 1853, Frankfurt am Main - 8 October 1938, Salzwedel) was a German historian of medicine, important in establishing that field as a legitimate
discipline for research and teaching within faculties of medicine. Sudhoff taught for years at the University of Leipzig, where he founded the Institute for the History of Medicine (Institut für
Geschichte der Medizin) and exercised strong control over the direction of German medical history. He also established the journal Archiv für Geschichte der Medizin, later renamed Sudhoffs
Archiv, and the monograph series Studien zur Geschichte der Medizin.
As a researcher, he had a reputation for strength in archival research, and made a particular contribution to the revival of interest in Paracelsus. He retired in 1925, and was succeeded in his
position at Leipzig by Henry E. Sigerist. In 1933 Sudhoff joined the Nazi Party (NSDAP), to the great dismay of many of his peers. He maintained his membership for the rest of his life. After
Sigerist's 1932 departure for the Johns Hopkins University, Sudhoff again headed the Institute at Leipzig. He turned the position over to Walter von Brunn in 1934. He died in Salzwedel on October
8, 1938.
Sudhoff
Karl
Karl Sudhoff (né le 26 novembre 1853 à Francfort-sur-le-Main, décédé le 8 octobre 1938 à Salzwedel) a été, selon Marcel H. Bickel, professeur de pharmacologie à l'université de Berne, le plus
grand historien de la médecine de son temps. Son institut à Leipzig a été le premier institut à s'occuper de cette discipline. Karl Sudhoff fréquenta le lycée royal prussien de Bad Kreuznach,
(aujourd'hui Gymnasium an der Stadtmauer), où étaient internes de nombreux enfants de la bourgeoisie protestante qui venaient de loin pour y suivre les cours.
Il y passa en 1871 son Abitur puis jusqu'en 1876 étudia la médecine d'abord à Tübingen puis à Erlangen et enfin à Berlin, passant son un doctorat en 1875 à Erlangen. Après avoir été quelques
années assistant à Augsbourg et à Vienne, il commença à exercer à son compte en 1878 d'abord à Bergen près de Francfort, puis à partir de 1885 en tant que médecin des pauvres de la commune de
Millrath (aujourd'hui Erkrath) dans le bas Bergisches Land et en tant que médecin du travail dans les fonderies de Hochal. Il y reçut le titre prussien de conseiller de santé. En 1894 il entra
également au conseil municipal.
Dès la fondation de la Société allemande pour l'histoire de la médecine et des sciences, en 1901, il en fut le président. En 1904, on l'appela comme professeur extraordinaire d'histoire de la
médecine à l'Académie de Médecine de Düsseldorf. Il fut ensuite nommé en 1905 professeur d'histoire de la médecine à l'Université de Leipzig (puis en 1913 professeur honoraire). Le 1er avril 1906
ouvrait ses portes l'Institut d'Histoire de la médecine et des sciences qui porte son nom depuis 1938. De 1919 jusqu'à sa retraite en 1925 il fut professeur titulaire. Pour 1922-1923 il fut
choisi comme doyen de sa faculté.
Politiquement, il penchait vers le nationalisme allemand, ce qui l'amena à 80 ans, en 1933, à rejoindre le parti nazi. Il mourut peu de temps avant son 85ème Anniversaire lors d'une visite de son
fils, le Dr Walther Sudhoff, qui fut de 1924 à 1946 médecin-chef de l'hôpital du cercle de Salzwedel. Sudhoff s'est fait connaître par ses études des manuscrits médicaux médiévaux. C'est lui qui
a dirigé l'édition de Paracelse qui fait toujours autorité. Il a réuni une vaste collection d'histoire de la médecine et possédait une bibliothèque privée d'une richesse exceptionnelle.
En 1925 la Société allemande pour l'histoire de la médecine et des sciences de la nature (Deutsche Gesellschaft für Geschichte der Medizin und der Naturwissenschaften) créa la Médaille
Karl-Sudhoff pour récompenser des réalisations scientifiques remarquables dans l'histoire de la médecine, de la science ou de la technique. Encore aujourd'hui la revue spécialisée dans l'histoire
des sciences qu'il a fondée s'appelle Sudhoffs Archiv.