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Les criminels nazis les plus recherchés

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Le Pointpublié le 05/02/2009 à 18h26

"Le boucher de Mauthausen", le nazi Aribert Heim, dont la mort en Égypte en 1992 a été annoncée mercredi, figure en tête de la liste des dix nazis les plus recherchés par le Centre Simon Wiesenthal de Jérusalem. Pour son président, Ephraïm Zuroff, les révélations de la télévision allemande ZDF et du New York Times sur la mort, il y a 17 ans, de Heim ne fournissent cependant pas "de preuves" tangibles.



Les criminels nazis les plus recherchés

De gauche à droite et de haut en bas : Yvan "John" Demjanjuk, Sandor Kepiro, Milivoj Asner, Soeren Kam, Heinrich Boere, Charles Zentai, Harry Mannil et Algimantas Dailide

 

Sur la liste des nazis les plus recherchés, où Heim figure depuis de nombreuses années en tête, se trouvent neuf autres criminels :

- Yvan "John" Demjanjuk , originaire d'Ukraine et réfugié aux États-Unis après la guerre, a été condamné à mort en 1988 à Jérusalem pour l'assassinat de nombreux Juifs dans plusieurs camps d'extermination. Gardien au camp de Treblinka en Pologne, il y avait été surnommé "Yvan le terrible". Mais en 1993, Demjanjuk est acquitté au bénéfice du doute. Les États-Unis l'ont déchu de sa nationalité américaine depuis et ont entamé une procédure d'extradition.

- Sandor Kepiro , un officier de police hongrois accusé d'avoir tué plus de 1.200 civils en Serbie pendant la guerre. Condamné en 1944 et 1946 par la justice hongroise, il n'a jamais purgé sa peine. Rentré en Hongrie en 1996, après des décennies passées en Argentine, il nie toutes les accusations. La Hongrie a rouvert une enquête.

- Milivoj Asner , ancien chef de la police croate, qui a participé activement à la déportation de centaines de Serbes, de Juifs et de membres des minorités Sinti et Rom. Il vit à Klagenfurt, dans le sud de l'Autriche, mais la justice autrichienne refuse son extradition réclamée par la Croatie sur la base d'expertises médicales attestant qu'il n'est pas en état d'être interrogé ou de comparaître devant un tribunal.

- Soeren Kam , ex-membre des brigades SS, est accusé d'être responsable de la mort d'un journaliste danois en 1943. Réfugié en Allemagne, son extradition réclamée par Copenhague a été refusée par un tribunal de Bavière en 2007 pour manque de preuves. Les autorités danoises veulent rouvrir le dossier pour enquêter sur son rôle dans la déportation de nombreux Juifs danois.

- Heinrich Boere , ex-membre du commando SS "Silbertanne", a été condamné à mort par contumace aux Pays-Bas en 1949 pour avoir tué trois civils néerlandais. L'Allemagne, où il vit réfugié, refuse de l'extrader, jugeant sa peine capitale non valide. Le parquet de Dortmund a déposé une nouvelle plainte contre lui en avril 2008 pour les trois mêmes meurtres.

- Charles Zentai , ancien soldat hongrois, a participé en 1944 à la persécution et l'assassinat de Juifs à Budapest. La Hongrie réclame son extradition à son pays d'accueil actuel, l'Australie.

- Mikhail Gorshkow , ancien interprète de la Gestapo, a participé aux meurtres de Juifs en Biélorussie. Les États-Unis, où il s'était réfugié, lui ont retiré sa nationalité américaine et l'Estonie, son pays natal qu'il a réintégré en 2002, a ouvert une enquête contre lui.

- Algimantas Dailide , ex-officier de la police de Vilnius en Lituanie, a participé pendant la guerre à des rafles de Juifs qui ont ensuite été exécutés par des nazis et leurs collaborateurs lituaniens. Extradé par les Américains vers l'Allemagne en 2003, il a été reconnu coupable par un tribunal lituanien en 2006 mais sans avoir à purger sa peine.

- Harry Mannil , ancien officier de la police politique estonienne, a participé à des rafles de Juifs qui ont ensuite été tués par les nazis pendant l'occupation de l'Estonie. Une enquête estonienne contre lui a conclu en 2005 qu'il ne s'était pas rendu coupable de crimes contre l'humanité, faute de preuves. Il vit au Venezuela.


Traquer les criminels nazis jusqu'au dernier

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L'Expresspublié le 09/11/2013 à  17:57 par Boris Thiolay

L'historien Efraïm Zuroff dirige le bureau de Jérusalem du Centre Simon-Wiesenthal. Il poursuit sans relâche les criminels du IIIe Reich. Au nom de la mémoire des victimes.



Efraïm Zuroff

Au fil des ans, Efraïm Zuroff (ici à gauche) a livré plus de 3000 noms de criminels aux autorités judiciaires de 22 pays.

 

Il les traquera jusqu'au bout. " Nous n'avons plus que deux ou trois ans pour agir. Mais tant qu'ils sont encore en vie, il existe une chance de les voir répondre de leurs crimes... " Verbe haut, carrure d'athlète, Efraïm Zuroff, 65 ans, affiche une ténacité à la hauteur de son combat : il est le dernier chasseur de nazis en activité. Directeur du bureau de Jérusalem du Centre Simon-Wiesenthal - une ONG juive internationale qui défend les droits de l'homme et la mémoire de la Shoah -, cet historien israélien d'origine américaine se consacre depuis plus de trente ans à une tâche : débusquer les assassins impunis, puis convaincre les Etats de les juger. Un travail de Sisyphe, initié par son illustre prédécesseur, Simon Wiesenthal (1908-2005), rescapé des camps, qui a retrouvé plus d'un millier de criminels nationaux-socialistes.

En épluchant des kilomètres d'archives, dans les années 1980, Zuroff découvre les noms de dizaines de fugitifs nazis qui sont parvenus à trouver asile aux Etats-Unis, après la guerre, en se mêlant aux réfugiés pris en charge par les organisations de secours... Au fil des années, il constitue une véritable "base de données" des nazis toujours en liberté et livre 2 984 noms aux autorités judiciaires de 22 pays.

Opération "Last Chance"

Une douzaine d'individus seulement ont fait l'objet d'un procès. " Et encore, certains ont tourné à la farce, pestet-il. Les pays Baltes, par exemple, refusent de reconnaître la complicité de leurs ressortissants dans le massacre des juifs, à partir de 1941."

Depuis 2002, Zuroff pilote l'opération " Last Chance " (Dernière Chance). Cette campagne mondiale d'appel à témoins s'accompagne de la publication d'une liste des dix criminels les plus recherchés.

Une course contre la montre : au fil du temps, ces vieillards disparaissent sans avoir été inquiétés. Cette stratégie a tout de même permis de révéler 625 nouveaux noms. Parmi eux, Sandor Kepiro, ex-officier de gendarmerie hongrois, responsable de la mort de 1 200 civils juifs, serbes et roms.

Localisé à Budapest en 2006, il a finalement été acquitté en 2011, du fait de lacunes dans certains documents d'époque. Il est mort quelques semaines plus tard, à l'âge de 97 ans. Laszlo Csatary, un autre Magyar accusé de crimes contre l'humanité, est pour sa part décédé en août dernier, à l'âge de 98 ans. Un mois avant l'ouverture de son procès.

Alors, faut-il continuer à pourchasser des nonagénaires, dont l'état de santé peut être incompatible avec des poursuites judiciaires, ou qui furent des "seconds couteaux" ? "Le temps qui passe et l'âge ne diminuent en rien leur culpabilité, martèle Efraïm Zuroff. Au nom de la mémoire des victimes, il est impensable de laisser en paix les auteurs de ces crimes imprescriptibles, même s'ils ne furent que des exécutants !"

Le chasseur de nazis vient de relancer l'opération "Last Chance". Depuis le mois de juillet, 2000 affiches sont placardées dans huit grandes villes d'Allemagne. Elles incitent le grand public à livrer toute information susceptible de mener à une piste sérieuse, avec une récompense de 25000 dollars (18300 euros) à la clef. Leur slogan : "Tard, mais pas trop tard." Car Zuroff espère encore mettre la main sur une soixantaine de bourreaux.

Depuis 2001, le Centre Simon-Wiesenthal établit une liste des nazis les plus recherchés. Presque tous échapperont à la justice.

Sinistre galerie de portraits... Ces vieux messieurs bien tranquilles échappent depuis près de soixante-dix ans au tribunal de l'Histoire et à la justice des hommes. Anciens officiers SS, gardiens de camp, miliciens aux ordres du IIIe Reich, ils sont sur la liste des criminels nazis les plus recherchés. Ce classement, établi par le Centre Simon-Wiesenthal - une ONG juive internationale qui défend les droits de l'homme et la mémoire de la Shoah -, tient compte de trois critères : le grade ou le rang occupé dans la hiérarchie nationale-socialiste, le degré d'implication personnelle dans les meurtres et l'ampleur des crimes commis. 

Deux anciens hauts responsables nazis sont mentionnés à titre symbolique : ils sont certainement morts, même s'il n'en existe aucune preuve officielle. Le premier, Alois Brunner (né en 1912), organisa la déportation de près de 130 000 juifs d'Europe vers les camps d'extermination; le second, Aribert Heim (né en 1914), fut le médecin-chef SS du camp de Mauthausen

Au-delà de ces deux cas, considérés comme des " ratages " de la justice internationale , la liste comporte un petite dizaine de noms. 

Gerhard Sommer, 92 ans. En 2005, cet ancien souslieutenant SS est condamné, par contumace, à la prison à vie par la justice italienne pour avoir participé, en août 1944, au massacre de 560 civils dans le village toscan de Sant'Anna di Stazzema. Aujourd'hui pensionnaire d'une maison de retraite proche de Hambourg, il fait l'objet d'une enquête en Allemagne depuis 2002, mais aucune charge criminelle n'a été retenue contre lui à ce jour. 

Vladimir Katriuk, 92 ans. A la tête d'une compagnie du 118e bataillon de la police auxiliaire ukrainienne (sous commandement allemand), il participe à des exactions contre les civils en Biélorussie, entre 1942 et 1944. En 2012, un historien a démontré sa responsabilité lors du massacre de 200villageois à Khatyn, le 22 mars 1943. Ce jour-là, hommes, femmes et enfants sont enfermés dans l'église qui est ensuite incendiée. Armé d'une mitrailleuse, Katriuk abat tous ceux qui tentent de s'enfuir... Cette révélation pourrait inciter le Canada, où il vit depuis les années 1950, à le déchoir de sa nationalité. 

Hans ( Antanas) Lipschis, 93 ans. Affecté à un bataillon SS-Totenkopf (Tête de mort) d'octobre 1941 à 1945, ce Lituanien d'origine est gardien au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Il parvient à émigrer en 1956 aux Etats-Unis. Démasqué par les autorités américaines en 1980, il décide, trois ans plus tard, de retourner en RFA. Arrêté en mai dernier par la police allemande, il est l'un des 30 anciens gardiens du camp d'Auschwitz-Birkenau actuellement visés par une enquête pour complicité d'assassinat. 

Lipschis a toujours prétendu avoir travaillé à Auschwitz en tant que... cuisinier. Dans l'attente de son éventuel procès, le Centre Simon-Wiesenthal maintient son nom sur la liste des personnes recherchées. 

John ( Ivan) Kalymon, 92 ans. Membre de la police ukrainienne pronazie de 1941 à 1944, il a participé aux rafles des juifs du ghetto de Lvov (Ukraine actuelle, en Pologne à l'époque) au printemps et durant l'été 1942, avant leur déportation vers le camp d'extermination de Belzec (Pologne). Kalymon aurait également pris part à des fusillades de masse. Il s'est établi incognito dans le Michigan (Etats-Unis), après la guerre. La justice américaine souhaite l'extrader depuis 2011. Mais aucun des pays susceptibles de le poursuivre -Ukraine, Pologne, Allemagne - n'en a fait la demande... 

Soeren Kam, 92 ans. Danois d'origine, cet engagé volontaire dans la division SS-Wiking participe, en 1943, à l'assassinat du directeur d'un journal antinazi de Copenhague. Il est également accusé d'avoir volé un registre de population ayant permis l'arrestation et la déportation de 500 juifs vers le camp de Theresienstadt (actuelle République tchèque). Réfugié en Allemagne, il a obtenu la nationalité de ce pays en 1956. Alors que son extradition vers le Danemark a été refusée par le parquet de Munich, il vit toujours à Kempten, en Bavière. 

Algimantas Dailide, 92 ans. Officier de la Saugumas, la police politique lituanienne collaborant avec les nazis, il participe à l'arrestation de douze juifs et de deux Polonais fuyant le ghetto de Vilnius. Ces derniers sont exécutés peu après. Devenu américain, Dailide perd sa nationalité en 1997, puis est extradé vers l'Allemagne, sept ans plus tard. Jugé en 2006 à Vilnius, il est condamné à cinq ans de prison, mais dispensé de peine, " car il ne représente plus une menace pour la société ". 

Mikhail Gorshkow, 90 ans. Interprète estonien auprès de la Gestapo, il est accusé d'avoir participé au massacre des juifs du ghetto de Slutsk (actuelle Biélorussie), en février 1943. Réfugié aux Etats-Unis dans les années 1950, il est déchu de la nationalité américaine en 2002. Après son retour en Estonie, la justice locale a clos l'enquête ouverte à son encontre, invoquant une " erreur " sur la personne. Une décision vivement critiquée par les Etats-Unis et la Russie. 

Theodor Szehinskyj, 89 ans. Ancien SS-Totenkopf, gardien des camps de concentration de Gross-Rosen (Pologne) et Sachsenhausen (Allemagne), il aurait infligé des sévices aux déportés. Etabli en Pennsylvanie (Etats-Unis), démasqué par la justice fédérale, Szehinskyj a perdu la nationalité américaine en 2000. Aucun pays n'ayant réclamé son extradition, il vit toujours dans les environs de Philadelphie. 

Helmut Oberlander, 89 ans. De juin 1941 à mars 1943, il sert dans l'Einsatzgruppe D, l'une des quatre unités chargées, en Europe de l'Est, du massacre des "ennemis du Reich", en premier lieu les juifs. Ces escadrons de la mort, auteurs de la "Shoah par balles", fusillent près de 1,5 million de personnes. Le Kommando 10 A, auquel est affecté Oberlander, fait 23000 victimes dans le sud de l'Ukraine et en Crimée. Emigré au Canada dans les années 1950, puis naturalisé, il attend d'être fixé sur une possible déchéance de sa nationalité. 

List of Most Wanted Nazi War Criminals according to the Simon Wiesenthal Center

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Each year since 2001, Efraim Zuroff of the Simon Wiesenthal Center produces an Annual Status Report on the Worldwide Investigation and Prosecution of Nazi War Criminals which, since at least 2005, includes a list of "most wanted" criminals.

The 2013 list is as follows :

  • Alois Brunner (age 101 if still alive, last seen in 2001, in Syria. Cataloged in 2013 as Priority Target)
  • Aribert Heim (age 99 if still alive, last seen in 1992 in Egypt)
  • Gerhard Sommer (age 92. Last known location: Germany)
  • Vladimir Katriuk (age 92. Last known location: Canada)
  • Hans Lipschis (age 94. Last known news: Found and arrested in Germany, 2013.)
  • Ivan Kalymon (age 92. Last known location: United States)
  • Søren Kam (age 92. Last known location: Germany)
  • Algimantas Dailidė (age 92. Last known news: Deported from USA to Germany in 2004. Sentenced to five years imprisonment, but was diagnosed "medically unfit to be punished".)
  • Mikhail Gorshkow (age 90. Last known location: Estonia) - case dismissed due to insufficient evidence in October 2011.
  • Theodor Szehinskyj (age 89. Last known location: United States)
  • Helmut Oberlander (age 89. Last known location: Canada)


Named on previous lists

  • László Csatáry - listed until 2013, died in Hungary on August 10, 2013.
  • Charles Zentai - listed until 2012, the Australian High Court ruled that Zentai could not be sent for trial to Hungary, alleging that the category of "War Crimes" did not exist at that time in Hungarian law.
  • Klaas Carel Faber - listed until 2012, died in the process of extradition from Germany to Netherlands on 24 May 2012, aged 90.
  • Sándor Képíró - listed until 2011, tried and found not guilty that year. Died 3 September 2011.
  • Adam Nagorny - listed until 2011, died 2011.
  • Milivoj Ašner - listed until 2011, died 14 June 2011.
  • Samuel Kunz - listed until 2010, died 18 November 2010.
  • Adolf Storms - listed until 2010, died 28 June 2010 while awaiting trial.
  • Peter Egner - listed until 2010, died January 2011 while awaiting trial.
  • Ivan Demjanjuk - listed until 2009, deported to Germany for trial in 2009, and was convicted in 2011 pending appeal, died 17 March 2012. Demjanjuk died before his appeal could be tried by the German Appellate Court, and as a result, his previous conviction was not upheld. A few days after his death, The German court clarified that, according to German law, Demjanjuk was "presumed innocent," that he did not have a criminal record, and that his previous interim conviction was invalidated.
  • Heinrich Boere - listed until 2009, convicted 2010 and sentenced to life in prison. Died December 1, 2013.
  • Harry Männil - listed until 2009, cleared of charges in 2005 after four-year investigation, died 11 January 2010.
  • Erna Wallisch - listed until 2007, died 21 February 2008 while under investigation.
  • Lajos Polgár - listed until 2006, died 12 July 2006.
  • Ladislav Niznansky - listed until 2005, tried in 2005 and acquitted by German court due to lack of reliable evidence. Died 23 December 2011.
  • Jack Reimer - listed until 2005, extradition granted but died before he could be deported.
  • Nada Sakic - listed until 2004
  • Rosemarie Albrecht - listed until 2004, died 7 January 2008.
  • Petras Bernatavicius - listed until 2004

The hunt for the last Nazis

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BBC Newspublished 23/03/2009 at 13:54 GMT

The US has deported to Austria a former Nazi death camp guard, Josias Kumpf. The move sheds light on the continuing search - in some countries, at least - for World War II war criminals. Mario Cacciottolo examines a hunt now entering its final phase.

Josias Kumpf"Looking for Nazi war criminals is the ultimate law enforcement race against the clock." Eli Rosenbaum, director of the Office of Special Investigations (OSI) in the United States, has a list of thousands of suspects. But working out whether any of them are alive and in the US is a laborious job. A full check could take 100 years at current rates, he says - but in 10 years "the World War II biological clock will come to an end".

Contrary to popular belief, most former Nazis did not go into hiding after the war. Most did not even change their name. There were some - such as Adolf Eichmann, who planned the transport of Jews to death camps, and Dr Joseph Mengele, Auschwitz's "Angel of Death" - who slipped away amid the post-war chaos and assumed false identities. But the majority simply took off their uniforms, went home, and got a job. And for a crucial period in the 1950s, little was done to track them down, experts say.

Justice 'not done'

"More could have been done, but there was a lack of political will. Not from 1945 to 1948, but after that," says Jean-Marc Dreyfus, lecturer in Holocaust studies at the University of Manchester. "Around 1953 the Nazi trials stopped, and it's important to note that the Cold War was the reason why.
   
The Allies even dealt with the same army generals that Hitler did - Jean-Marc Dreyfus, Holocaust Studies lecturer

"The West needed a strong West Germany and did not want to spend time hunting for Nazis, many of which were now part of the society and even the Federal Republic government. "Removing those individuals would have weakened the nation, and for the West it was more important by then to have a strong West German position against Russia.

"There were doctors, engineers, the army, who were all involved in Nazism and who were left to carry on after the war ended. The Allies even dealt with the same army generals that Hitler did." In the 1950s and 1960s, the German judge and prosecutor Fritz Bauer estimated there were 100,000 Germans who were responsible in one way or another for mass killings of Jews. Other estimates suggested as many as 300,000.

Bauer also said less than 5,000 people had been prosecuted, which amounts to a "tear drop in the ocean" according to Dr Dreyfus. "Based on these estimates, justice has not been done."

Turning point

But in the 1970s there was a shift in Holocaust consciousness, a demand from the public to know more about it. As the second generation began to question what their parents did in the war, and historians began to ask questions about governments and their policies toward Jews, so too did interest in war crimes increase.

"The turning point was around 1976 to 1978, and with this increase in consciousness, it was then considered that the Nazis should be hunted once again. "Before then, there wasn't the kind of interest that there is today," Dr Dreyfus says. Professor David Cesarani, author of Justice Delayed, a book that explains how the UK came to grant citizenship to numerous Nazi collaborators from Eastern Europe in the post-war years, says both Britain and the US knowingly recruited war criminals to fight the Cold War.

Recently declassified US documents show US intelligence often hunted Nazi war criminals in order to use them, rather than to bring them to justice, he says. "It had far more information than it disclosed to investigators or prosecutors. As a result, key Nazi personnel involved in genocide and atrocities went free for decades - if they were ever caught," he told the BBC.

He agrees that enthusiasm for Nazi-hunting picked up in the 1970s, attributing this partly to the trial of Adolf Eichmann in 1960-61 and a renewed interest in the Holocaust among academics and writers that the trial helped to generate.

Simon Wiesenthal

During the years that Western countries did little to identify former Nazi war criminals in their midst, however, private investigators fought a tireless battle.

Simon Wiesenthal, who founded the Jewish Historical Documentation Centre in Austria in 1947, and contributed to the capture of Eichmann, also helped track down Franz Murer "the Butcher of Vilnius"; Erich Rajakowitsch, responsible for transporting Dutch Jews to the death camps; Franz Stangl, the commandant of the Treblinka and Sobibor death camps; Karl Silberbauer, the gestapo officer who arrested Anne Frank, and many others.

A generation younger, Serge and Beate Klarsfeld pursued Nazis and collaborators who had played leading roles in occupied France. They also carried out daring stunts to open West German eyes to the war criminals living in respectable society, and sometimes in positions of power. A centre named in honour of Simon Wiesenthal continues today to search for surviving Nazis and monitor the performance of national governments.

Its last annual report in April 2008 noted that there were 608 investigations under way across the world, and that 76 convictions had been achieved in the preceding seven years. It gave the USA an A grade for its efforts to bring Nazis to trial, an accolade that no other country has achieved. The UK, which received a C as recently as 2001 - for "minimal success that could have been greater" - had dropped to the X category, indicating that it "failed to take any action whatsoever to investigate suspected Nazi war criminals".

'Most wanted'

The work carried out in America by the OSI involves a team of historians examining archives that contain 70,000 names - including 40,000 "senior core SS officers" - and then matching them against lists of US residents. Once a match is found, an investigation can begin. The result, if a war criminal is successfully prosecuted, is denaturalisation and deportation or extradition.

The first to be extradited from the US, in 1973 - thanks largely to Simon Wiesenthal - was Hermine Brauensteiner-Ryan, who was accused among other things of whipping and stamping women to death at the Majdanek camp. The most recent to be deported, last Thursday, was 83-year-old Josias Kumpf, alleged to have taken part in the extermination of 8,000 Jews in one day at the Trawniki camp in Nazi-occupied Poland.

"The removal of Josias Kumpf to Austria has achieved a significant measure of justice on behalf of the victims of Nazi inhumanity and it reflects the unswerving commitment of the US government to continuing that quest for justice," Eli Rosenbaum said in a statement. The 83-year-old was freed by the Austrians because the country's statute of limitations made prosecution impossible. Even at his advanced age, Josias Kumpf is younger than any of the men the Simon Wiesenthal Center (SWC) has on its "most wanted list".

The oldest, Alois Brunner, is coming up to his 97th birthday, if he is still alive - a possibility the SWC itself admits is "slim". The SWC is not yet convinced about recent reports that Aribert Heim died in Egypt in 1992. If he is alive, he is 94. The youngest on the list, Mikhail Gorshkow, is thought to be 85. Those whose whereabouts are known are mostly involved in lengthy legal battles to avoid prosecution or extradition, with time heavily on their side.

For example, 87-year-old Heinrich Boere, accused of murdering three Dutch resistance fighters, has been ruled too old and too ill to stand trial in Germany. The prospect of any of these suspects being convicted and sentenced is, while not impossible, growing ever more slim.

Nazi Map

  • Alois Brunner: Commander of Paris internment camp, deported thousands to death camps. Last seen in Syria. Possibly dead. Born 1912.
  • Aribert Heim: Doctor who experimented on prisoners at Mauthausen camp. Possibly dead. Personal papers recently found in Egypt. Born 1914.
  • John (Ivan) Demjanjuk: Accused of participating in mass murder at Sobibor death camp. Germany seeking extradition from US. Born 1920.
  • Sandor Kepiro: Accused of mass murder of civilians at Novi Sad, Serbia. Convicted but never punished in Hungary in 1944. Born 1914.
  • Milivoj Asner: Former Croatian police chief, accused of role in deporting hundreds to their deaths. Indicted in Croatia. Born 1913.
  • Soeren Kam: Accused of murdering anti-Nazi newspaper editor. Indicted in Denmark. Born 1921.
  • Heinrich Boere: Accused of murdering three Dutch civilians. Sentenced to death in absentia in Holland in 1949. Indicted in Germany in 2008 but case dropped on medical grounds. Born 1921.
  • Karoly (Charles) Zentai: Accused of participating in persecution and murder of Jews. Currently appealing against extradition from Australia to Hungary. Born 1921.
  • Mikhail Gorshkow: Accused of participating in murder of Jews. Denaturalised in US, under investigation in Estonia. Born 1923.
  • Algimantas Dailide: Arrested Jews who were later murdered by Nazi collaborators in Lithuania. Deported from US. Convicted by Lithuania and sentenced to jail - but sentence was not carried out. Born 1921.
  • Harry Mannil: Accused of arresting Jews and Communists who were later murdered by Estonian Nazi collaborators. Cleared by Estonian investigation but barred from entry to US. Born 1921.


Source: Simon Wiesenthal Center

Nazi war criminal convictions 2001-2008

  • United States: 37
  • Italy: 26
  • Canada: 6
  • Germany: 3
  • Lithuania: 2
  • Poland: 1
  • France: 1


Source: Simon Wiesenthal Center (figures include denaturalisations, deportations and extraditions)

Histoire de l'Italie fasciste

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Benito Mussolini

 

L’histoire de l'Italie fasciste, couramment désignée en Italie sous le terme de double décennie fasciste (ventennio fascista) ou simplement double décennie (ventennio), comprend la période de l'histoire du Royaume d'Italie qui va de la prise du pouvoir par Benito Mussolini jusqu'à la fin de sa dictature le 25 juillet 1943. Par extension, on associe à cette définition toute la période de l'histoire de l'Italie qui va de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1918 - 1945) ou la période allant de 1925, lorsque le Parti national fasciste est déclaré parti unique, à 1945, avec la dissolution de la République sociale italienne (RSI).

Au lendemain de la Première Guerre mondiale la situation interne est précaire: le traité de Versailles n'a pas donné les bénéfices escomptés à l'État italien (l'Italie obtient le Sud-Tyrol ainsi qu'une partie de l'Istrie sans Fiume et l'Albanie promise devient indépendante). Les caisses de l'État sont presque vides, la lire pendant le conflit a perdu une grande partie de sa valeur et le coût de la vie a augmenté de 450 %. Les matières premières manquent et l'industrie ne réussit pas à transformer la production de guerre en production de paix pour absorber l'abondante main-d'œuvre qui a augmenté en raison du retour des soldats du front. Dans une telle situation, aucune classe sociale n'est satisfaite et une profonde peur d'une possible révolution communiste s'insinue dans la classe bourgeoise. L'extrême fragilité socioéconomique conduit souvent à des désordres réprimés par des méthodes sanguinaires.

Lors des négociations du Traité de Versailles, les irrédentistes nationalistes font de l'agitation pour mettre la pression sur le gouvernement. En décembre 1918, Leonida Bissolati, qui revendique une application stricte du principe des nationalités énoncé dans les Quatorze points de Wilson, ce qui conduirait Rome à renoncer à la Dalmatie, au protectorat sur l'Albanie et à l'annexion du Dodécanèse et du Haut-Adige, démissionne. Le ministre Francesco Saverio Nitti démissionne à son tour, laissant le président du Conseil Orlando seul face au ministre des Affaires étrangères Sonnino et aux nationalistes. Les nationalistes sont dispersés : d'un côté les disciples d'Enrico Corradini, regroupés autour de l'Association nationaliste italienne et de l’Idea nazionale ; de l'autre ceux de Giovanni Papini et de Giuseppe Prezzolini; enfin les futuristes (Mario Carli, Marinetti, Giuseppe Bottai, etc.). En janvier 1919, Mario Carli fonde la première association d’arditi d'Italie, composée d'anciens des troupes de choc de l'armée italienne.

En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio incite les régiments de l'armée italienne à se mutiner et à le suivre à Fiume (aujourd'hui Rijeka, en Croatie). Occupé par les Italiens, les Français, les Britanniques et les Américains depuis novembre 1918, Fiume est à l'époque majoritairement italophone, mais ses faubourgs et son arrière-pays sont slovènes. Le président des États-Unis, Woodrow Wilson, rejette les demandes d'annexion du gouvernement italien, représenté par le président du Conseil Vittorio Emanuele Orlando et propose de lui accorder un statut de « ville libre ». Manu militare, d'Annunzio force la main à Orlando, en installant un gouvernement révolutionnaire avec l'objectif d'affirmer l'italianité de la commune de Carnaro. Cette action est un exemple pour le mouvement fasciste qui sympathise immédiatement avec le poète et copiera notamment l'uniforme des arditi, futures chemises noires. Cependant, cette intervention échoue car la pression internationale entraîne l'intervention de l'armée régulière italienne (Noël sanglant de 1920 : 54 morts, dont 22 rebelles).

Parmi les couches sociales les plus mécontentes et les plus sujettes à la propagande nationaliste qui, après le traité de paix, enflamme et alimente le sentiment de la « victoire mutilée », émergent les organisations d'anciens combattants et en particulier celles qui recueillent les ex-arditi (les troupes d'assaut), auprès desquels, en plus du mécontentement généralisé s'ajoute le ressentiment causé de ne pas avoir obtenu une reconnaissance à la hauteur des sacrifices, du courage montré au cours des dures années de combats sur le front. La première association arditi est créée, à Rome, en janvier 1919 par le futuriste Mario Carli, suivi d'une seconde, à Milan, à l'appel de Marinetti et du capitaine Ferruchio Vecchi. Mussolini et son journal, Il Popolo d'Italia, appellent alors à une réunion le 19 mars 1919, qui regroupe une soixantaine de personnes à Milan. Venant de milieux variés (futuristes, nationalistes, révolutionnaires), la réunion accouche de la création du Faisceau milanais de combat, dont le bureau inclut Mussolini, Vecchi, et Michele Bianchi, un ex-dirigeant anarcho-syndicaliste, « interventionniste de gauche », de l’Unione Italiana del Lavoro (UIL).

Deux jours plus tard, le mouvement prend une ampleur nationale. Mussolini convoque une réunion à Milan le 23 mars 1919, dans une salle de la piazza San Sepolcro à Milan prêtée par le Cercle des intérêts industriels et commerciaux. Les 119 personnes présentes (dont Mario Carli, Marinetti, Bottai, et le futur quadrumvirat de la marche sur Rome, Italo Balbo, Cesare Maria De Vecchi, Emilio De Bono et Michele Bianchi) s'accordent, tant bien que mal, sur un programme qui mêle revendications nationalistes et sociales. Les Faisceaux italiens de combat sont créés à l'issue de cette réunion et adoptent les symboles qui jusqu'alors permettent de distinguer les arditi, la chemise noire et la tête de mort. Le nouveau mouvement exprime la volonté de « transformer, s'il le faut même par des méthodes révolutionnaires, la vie italienne » s'auto-définissant « parti de l'ordre » réussissant ainsi à gagner la confiance des milieux les plus riches et conservateurs qui sont opposés à toutes manifestations et aux revendications syndicales des socialistes.

Néanmoins, le premier fascisme réussit à allier un aspect contre-révolutionnaire, et une mystique révolutionnaire de gauche, anti-marxiste, liée à l'origine politique de Mussolini et de ses premiers partisans. Dans le mouvement, en plus des arditi, affluent les futuristes, les nationalistes, les anciens combattants, ainsi que des repris de justice. Vingt jours après la création des faisceaux, les nouveaux squadre d'azione affrontent les socialistes et assaillent le siège du journal socialiste Avanti!, le dévastant : l'enseigne du journal est arrachée et amenée à Mussolini comme trophée. C'est le début d'une guerre civile. En quelques mois, les squadristi fascistes se répandent dans toute l'Italie donnant au mouvement une force paramilitaire. Pendant deux ans, l'Italie est parcourue du nord au sud par les violences des mouvements politiques révolutionnaires opposant les fascistes au mouvement ouvrier et socialiste, sous le regard d'un État incapable de réagir, mais soutenant de plus en plus les squadristes. « Partout, enfin, les fascistes vont trouver l'appui des autorités locales, de l'armée, de la police, de la gendarmerie ».

Au début de l'automne 1920, alors que les grèves et les occupations d'usine diminuent fortement, Mussolini reçoit le soutien financier des classes possédantes (en particulier des grands propriétaires fonciers, ainsi que des banques et de la Confindustria). L'alliance est aussi politique, les fascistes figurant en octobre 1920 sur les listes électorales du « bloc constitutionnel » formé par les partis de gouvernement. De plus, l'état-major adresse aux commandants d'unité une circulaire exigeant des renseignements sur les fascii, « circulaire en général interprétée comme invite faite aux officiers d'adhérer au mouvement fasciste ». La « circulaire Bonomi », du nom du ministre de la Guerre de Giolitti de juin 1920 à mars 1921, offre les 4/5 de leur solde aux 50 000 officiers démobilisés qui intégreraient les faisceaux.

L'action fasciste, commence rapidement à se développer avec violence: la composante militaire, largement prévalente dans les squadres, confère à celles-ci une nette supériorité lors des affrontements avec les socialistes. En octobre 1920, le siège du journal socialiste de Trieste, Il Lavoratore, dirigé par Ignazio Silone, est incendié. Un « fascisme agraire » se développe au nord, dans la vallée du Pô, d'Emilie, de Toscane, où le mouvement prend racine. Les agrariens soutiennent, y compris en les payant, les « expéditions punitives » des squadristes et des arditi afin de briser les luttes sociales portées par les braccianti, les travailleurs sans terre qui ont réussi à obtenir quelques succès. C'est dans ces régions que les squadristes, emmenés par les ras, sont les plus déterminés pour harceler les syndicalistes et les socialistes, les intimidant par la pratique du manganello (le gourdin, symbole de la violence fasciste) et de l'huile de ricin, ou commettant des assassinats qui restent le plus souvent impunis. « La terreur blanche s'abat ainsi sur le monde rural où toute l'organisation socialiste est démantelée dès l'été 1921. »

À la fin 1920, le mouvement squadriste, porté par les chefs locaux (les ras) davantage que par Mussolini lui-même, gagne les villes moyennes. La campagne systématique de destruction des bureaux, des bourses du travail, et l'intimidation des membres du PSI conduise le socialisme maximaliste à une crise pendant que parallèlement croît la force numérique et morale des faisceaux de combat. En novembre 1920, les fascistes tuent 9 personnes et font 100 blessés à Bologne, sous la direction de Dino Grandi, alors que la municipalité d'extrême-gauche prenait ses fonctions. Une offensive semblable se produit, en décembre 1920, à Ravenne, où les squadres sont dirigés par Italo Balbo. Le gouvernement Giolitti, officiellement « neutre », soutient en fait les fascistes, espérant les utiliser dans la lutte contre les socialistes. De fait, outre l'assistance plus ou moins passive de l'appareil répressif de l'État, le gouvernement dissout, invoquant l'« ordre public », des centaines de municipalités socialistes, dont Bologne, Modène, Ferrare, etc. À la veille des élections de 1921, il ordonne au pouvoir judiciaire de cesser les poursuites contre les fascistes.

Ainsi, en janvier 1921, le PSI se désagrège, donnant naissance notamment au Parti communiste d'Italie (PCI). Sauf à Milan, à Turin et à Gênes, « la terreur a eu raison des organisations ouvrières. Des milliers de Maisons du peuple et de sièges syndicaux ont flambé, il y a des centaines de morts, des dizaines de milliers de blessés. La « contre-révolution posthume et préventive » (Angelo Tasca) est un succès ». Au cours de cette période, le PNF atteint 300 000 membres (à son maximum, le PSI a à peine dépassé les 200 000 membres) et il obtient aussi l'appui des latifondistis émiliens et toscans. Dans ce climat de violence, lors des élections du 15 mai 1921, les fascistes, qui ont rejoint la coalition gouvernementale, obtiennent 35 sièges (dont Mussolini élu à Milan et Bologne) 5 sur les 275 élus de la coalition. Mussolini prend place à l'extrême droite de l'hémicycle, marquant la distance avec le programme des Faisceaux, et présente le programme du fascisme parlementaire le 21 juin 1921. Celui-ci revendique une politique étrangère conservatrice, qui revendique la Dalmatie, pourtant accordée par l'Italie à la Yougoslavie lors du Traité de Rapallo de 1920; il condamne le communisme tout en promettant d'appuyer la CGL ; se concilie le Parti populaire italien en condamnant le divorce, et en se prononçant en faveur de l'enseignement privé et de la propriété rurale, tandis qu'il affirme le caractère non-anticlérical du fascisme.

Ayant choisi la voie parlementaire et l'alliance avec les partis au pouvoir, Mussolini est confronté à l'opposition des ras, les chefs locaux des squadristes qui règnent à leur guise et refusent de se soumettre au Comité central (Roberto Farinacci à Crémone, Dino Grandi à Bologne, Italo Balbo à Ravenne, et Giovanni Bottai à Rome). Craignant, à la longue, d'effrayer la classe politique et les milieux d'affaire, alors qu'une riposte populaire se met en place (les Arditi del popolo), Mussolini veut calmer le jeu et utiliser la voie parlementaire. Il donne ainsi mandat aux députés fascistes Giacomo Acerbo et Giovanni Giuriati pour négocier un « pacte de pacification » avec les socialistes Tito Zaniboni et Ellero, signé le 3 août 1921 avec la participation de responsables de la CGL.

À la suite de ce pacte, le PSI rompt avec les Arditi del Popolo, tandis que le PCI refuse de signer l'alliance. De leurs côtés, les ras refusent la politisation du mouvement fasciste, et Grandi organise à Bologne, le 17 août, une réunion des faisceaux d'Emilie et de Romagne, où il évoque l'aventure de Fiume et le syndicalisme national de la Constitution du Quarnero. L'ensemble du fascisme agraire soutient Grandi, tandis que Mussolini décide de démissionner de la Commission exécutive du mouvement. Les squadristes désobéissent au pacte, en particulier lors des affrontements de Ravenne, en septembre 1920. Alors qu'on célèbre le 600e anniversaire de la mort de Dante, 3 000 fascistes frappent tous ceux qui ne se découvrent pas devant les symboles fascistes, y compris prêtres et étrangers. Les squadristes assassinent aussi, le 26 septembre, le député socialiste Giuseppe di Vagno. Peu de temps après, le marquis Compagni, chef des squadristes de Florence, télégraphie au président du Conseil Ivanoe Bonomi pour lui annoncer que lui et ses hommes n'obéiront pas au « pacte de pacification ».

Le 12 novembre 1921, le Parti national fasciste (PNF) est fondé : le mouvement devient un parti et il accepte certains accords constitutionnels avec les forces modérés. Après les affrontements de Ravenne, les syndicats proclament une grève générale pour le 1er août 1922. Les fascistes, sur ordre de Mussolini, brisent la grève de manière très violente. Le mouvement fasciste gagne encore en popularité dans l'opinion publique car il est perçu comme le seul qui peut « remettre de l'ordre » dans le pays. Hormis à Parme, les mouvements anti-fascistes (anarchistes, communistes et socialistes) n'ont pu sortir vainqueurs des affrontements avec les chemises noires. Les fascistes n'ont eu que peu de pertes et le parti en sort très renforcé. La montée en puissance de Mussolini étant due principalement aux violences, les chefs des arditi obtiennent les postes les plus importants du parti (ex: Italo Balbo, Roberto Farinacci).

En août 1922, les habitants de Parme érigent des barricades dans le quartier populaire de l'Oltretorrente. À la différence des autres tentatives de résistance anti-fasciste, celle-ci est unifiée, disciplinée et bien organiséé par les Arditi del popolo, commandés par Guido Picelli et Antonio Cieri. Ils résistent aux squadristes fascistes d'Italo Balbo (35 fascistes morts contre 5 opposants). Après cette défaite, Mussolini craint que de tels événements ne se reproduisent et mûrit son projet de marche sur Rome.

Après le congrès de Naples, au cours duquel 40 000 chemises noires appellent à marcher sur Rome, Mussolini estime le moment propice pour une action et un contingent de 50 000 squadristi sont rassemblés dans toute l'Italie pour marcher sur Rome, la capitale, le 26 octobre 1922. Mussolini est resté à Milan, prêt à fuir en Suisse en cas d'échec de la Marche. Il donne le pouvoir à ses quadrumvirs (Emilio De Bono ; Italo Balbo ; Michele Bianchi et Cesare Maria De Vecchi). Le haut commandement italien a préparé l'armée à affronter le coup d'État fasciste, le gouvernement a rédigé le décret d'état d'urgence qui permettrait d'écraser la marche sur Rome. En effet, les fascistes ne font pas le poids face à une armée italienne disciplinée et très bien armée. À la surprise du gouvernement, le roi Victor-Emmanuel III, craignant la guerre civile, refuse de signer le décret d'état d'urgence. Les chemises noires marchent sur la capitale le 28 octobre, menant des actions violentes contre les communistes et des socialistes.

Le 30 octobre 1922, après la Marche sur Rome, le roi charge Benito Mussolini de former le nouveau gouvernement. Le chef du fascisme quitte Milan pour devenir premier ministre à Rome. Le nouveau gouvernement comprend des éléments des partis modérés du centre, de droite, des militaires et 3 fascistes. La droite italienne pense que Mussolini est utile pour réprimer les agitations ouvrières et repousser le spectre du bolchévisme. Mussolini passe en 1923 la loi Acerbo qui réforme le système électoral, donnant 2/3 des sièges au parti ayant obtenu le plus de voix (à condition d'avoir obtenu au moins 25 % des votes). Cette loi permet le succès du Parti national fasciste aux élections d'avril 1924. Après l'affaire Matteoti en 1924, Mussolini instaure un régime dictatorial. Secrétaire général du Parti socialiste unitaire, Giacomo Matteotti avait dénoncé les élections truquées d'avril 1924. En juin, un groupe de squadristi l'assassine, provoquant la Sécession aventiniana, nombreux députés de l'opposition refusant de siéger au Parlement. Le 3 janvier 1925, Mussolini déclare assumer « personnellement la responsabilité politique, morale et historique » des actes des squadristi, allant jusqu'à dire: « Si le fascisme a été une association de criminels, je suis le chef de cette association de criminels ! ».

Pour couper court à toute agitation, Mussolini instaure un régime d'exception : les lois fascistissimes (1926) ; les autres partis politiques sont interdits, leurs députés sont déchus, la presse est censurée, une police secrète, l'OVRA (Organisation de vigilance et répression de l'antifascisme), est instaurée, ainsi qu'un fichier de suspects politiques et un Tribunal spécial pour la sécurité de l’État. La loi du 4 février 1926 suspend les organes démocratiques des communes et toutes les fonctions occupées par le maire, les commissions et le conseil municipal sont transférées à un podestat nommé par décret royal pour cinq ans et révocable à n'importe quel moment. Une organisation d'embrigadement de la jeunesse, les Opera Nazionale Balilla, est mise en place en 1926, tandis que l'Œuvre nationale du temps libre (Opera Nazionale Dopolavoro) maintient l'embrigadement des Italiens hors du temps de travail. L'année d'après, le régime fonde le Gruppo Universitario Fascista, auquel tous les étudiants des académies militaires doivent s'inscrire.

Le programme économique du fascisme à son origine est très social. Si la volonté de Mussolini de transformer le fascisme en parti politique et d'accéder au pouvoir le contraint à rassurer les milieux patronaux, il parvient néanmoins dans les années vingt à mettre en place une politique sociale avancée : la journée de travail de huit heures et la semaine de quarante heures sont adoptées en 1923, le travail de nuit est interdit aux femmes et aux mineurs. En 1927, l'État fasciste contraint les entreprises à des mesures d'hygiène beaucoup plus strictes. Avec l'INFIL, institut chargé de la prévoyance et de l'assistance sociale, le régime met en place un vaste programme de santé publique. Enfin, la multiplication des colonies de vacances et des centres sportifs sont des éléments clés d'un ambitieux programme de loisirs, notamment pour la jeunesse, existant bien avant les réformes sociales apportées par le Front populaire en France. Toutes ces avancées ont pour conséquence une amélioration réelle du quotidien des couches sociales urbaines.

Pour le reste, le fascisme poursuit, sous la direction du ministre de l'économie Alberto De Stefani (1922-1925), une politique d'inspiration libérale. Le 20 septembre 1922, Mussolini déclare : « Il faut en finir avec l'État ferroviaire, avec l'État postier, avec l'État assureur. ». Le 18 mars 1923, il ajoute : « Je pense que l'État doit renoncer à ses fonctions économiques et surtout à celles qui s'exercent par des monopoles, parce qu'en cette matière l'État est incompétent. ». L'État fasciste transfère ainsi au privé plusieurs monopoles: celui sur les allumettes est cédé à un Consortium des fabricants d'allumettes; en 1925, l'État se désengage du secteur des téléphones, et renonce aussi à l'exécution de certains travaux publics. Une loi de 1912 avait créé un Institut d'État pour les assurances, institut qui devait obtenir le monopole au bout de dix ans. Mais Mussolini transfère l'assurance-vie aux assureurs privés par la loi du 19 avril 1923. Les municipalités socialistes s'étaient engagées dans l'économie ; Mussolini ordonne qu'on « ralentisse le rythme de la municipalisation ». À Pola, Turin, etc., des régies prospères sont ainsi transférées au privé.

Alberto de Stefani accorde aussi un grand nombre d'exonérations fiscales. Le gouvernement supprime le 10 novembre 1922 les titres nominatifs, c'est-à-dire l'obligation d'enregistrer les valeurs, qui rendait plus difficile l'évasion fiscale vis-à-vis de l'impôt sur le revenu. La commission d'enquête sur les « bénéfices de guerre » (c'est-à-dire sur les « profiteurs » de la guerre) est dissoute par un décret du 19 novembre 1922. La loi du 20 août 1923 abolit l'impôt sur l'héritage à l'intérieur du cercle familial. Qualifié de stupidissimo par Stefani, l'impôt sur le capital, créé en 1920, est vidé de sa substance, au moyen de rachats partiels et d'arrangements à l'amiable avec le fisc8. La loi de février 1925 supprime l'impôt complémentaire sur les valeurs mobilières. Le décret-loi du 23 juin 1927 institue des dégrèvements fiscaux afin de favoriser les fusions de sociétés anonymes. L'impôt de 10 % sur le capital investi dans la banque et l'industrie est aboli8; l'impôt sur les administrateurs et directeurs de sociétés anonymes est réduit de moitié ; le capital étranger est exonéré de tout impôt; enfin, l'impôt sur les articles de luxe est aboli8. Le prêtre Luigi Sturzo, membre du Parti populaire italien et en exil à Londres, écrit alors : « La finance fasciste favorise la richesse capitaliste ».

Cette politique de réduction des dépenses de l'État et l'amélioration de la fiscalité rétablissent un climat de confiance et permettent la reprise des investissements intérieurs et étrangers. Par ailleurs, l'État fasciste interdit ou restreint fortement l'ouverture de nouvelles industries. Cette limitation de la concurrence permet aux entreprises en position de dominance de relever artificiellement leurs prix. Ainsi, le décret du 11 mars 1926 permet au ministre des Finances d'interdire aux tribunaux la transcription des actes de société en voie de formation, dont le capital excèderait 5 millions de lires, ou des actes tendant à l'augmentation du capital dès que cette augmentation porterait celui-ci à une somme supérieure à 5 millions. Le décret-loi du 3 novembre 1927 soumet l'ouverture dans les villes d'établissements industriels à une autorisation préalable du gouvernement. Ce régime d'autorisation préalable est étendu aux entreprises travaillant pour la défense nationale, par le décret-loi du 18 novembre 1929. Ce régime est une nouvelle fois étendu, aux nouveaux chantiers de constructions navales, aux entreprises de transport, etc., par le décret-loi du 18 juillet 1930. Ces diverses obligations sont généralisées par le décret-loi du 12 juin 1932 sur les consortiums obligatoires, et par la loi du 12 janvier 1933. Plusieurs décrets-lois régissent la constitution de consortiums obligatoires (décret-loi du 31 décembre 1931, du 12 juin 1932, du 16 juin 1932)...

En outre, l'État renfloue parfois les trusts ou entreprises déficitaires (ainsi, le premier geste de Mussolini est d'accorder 400 millions de lires de subventions au trust métallurgique Ansaldo). Le gouvernement créé en 1924 un organisme chargé de liquider, aux frais de l'État, banques et industries en faillite. Le Banco di Roma, le Banco di Napoli, le Banco de Sicilia, etc., fragilisés par la crise de déflation à partir de fin 1926, sont renfloués par l'État. Lorsque la crise économique mondiale atteint l'Italie, en 1931, l'État se porte aux secours des banques d'affaires telles que le Banco di Milano, le Credito Italiano et la Banca commerciale. L'État créé ainsi trois instituts autonomes subventionnés par le Trésor, qualifié par Mussolini de « maisons de convalescence » dont l'État « paie les frais de séjour ». La Sofindit (Société pour le financement de l'industrie italienne) est ainsi créée en octobre 1931, avec un capital de 500 millions de lires, majoritairement versées par l'État. La Sofindit rachète, avec 4 milliards de lires obtenues grâce à des émissions dans le public garanties par l'État, les actions industrielles détenues par la Banca commerciale et autres établissements défaillants. En novembre 1931, l'État créé l'Institut mobilier italien (Imi), au capital de 500 millions de lires fournies par l'État.

L'Imi émet pour cinq milliards et demi de lires d'obligations, garanties par l'État et remboursables en dix an. Ces capitaux sont prêtés à l'industrie privée à long terme. Enfin, l'Institut de reconstruction industrielle (Iri) est créé en janvier 1933. Celui-ci renfloue la Société hydroélectrique piémontaise, dont le passif dépassait 600 millions de lires fin 1933 et dont les titres étaient tombés de 250 à 20 lires. Déjà renfloué après la Marche sur Rome, le trust Ansaldo est à nouveau reconstitué en septembre 1934, doté d'une autorisation à émettre des obligations avec garantie de l'État. En juin 1937, l'Iri créé la Société financière sidérurgique, au capital de 900 millions de lires, avec une participation des trusts Ilva, Terni, Dalmine, etc. Mais bien que l'État ait pris en charge la majorité des actions de ces entreprises, il se refuse à toute nationalisation. Il baptise la Banca commerciale, le Credito Italiano et le Banco di Roma, dont il est devenu un actionnaire important depuis 1931, « banques de droit public » : leurs actions doivent être nominatives et possédées exclusivement par des citoyens italiens. La Banque d'Italie n'est pas davantage nationalisée, mais proclamée « institut de droit public »: ses actions doivent être nominatives, et possédées seulement par des instituts semi-étatiques ou des « banques de droit public », qui demeurent des établissements privés.

Le Grand Conseil du fascisme, à la tête duquel siège Mussolini, et qui comprend le quadrumviri de la Marche sur Rome, ainsi que le président du Tribunal spécial, le secrétaire du Parti national fasciste, etc., devient un organe constitutionnel en 1928. Il nomme les ministres, les députés et la direction du parti unique. Le fascisme italien a une aspiration totalitaire, il ne veut pas admettre d'opposition organisée et veut contrôler la totalité des activités de la société. Cette aspiration totalitaire trouve sur sa route l'Église catholique, dont le pouvoir est immense en Italie, notamment par son représentant politique le Parti populaire italien qui jouit d'une assise électorale très importante. Or depuis l'annexion en 1870 des États pontificaux, l'Église est en conflit ouvert avec l'État italien. Bien qu'ancien militant anti-clérical, Mussolini, pragmatique, concède, dès 1925, un certain nombre de compromis à l'Église catholique qui lui permettent de signer, en 1929, les accords du Latran avec le Vatican, opérant la réconciliation du fascisme et du catholicisme, en mettant fin à la « question romaine », restée pendante depuis l'unification de l'Italie. Le catholicisme devient religion d'État.

En outre, pour renforcer le contrôle du PNF sur la société, un serment spécifique de fidélité au Duce et au fascisme est instauré en 1938, à côté de celui prêté au roi d'Italie, transformant par la suite tout parjure en cas de conscience (laquelle de ces deux allégeance est prioritaire?). Rome se rapproche de Paris et de Londres lors de la Conférence de Stresa (avril 1935), durant laquelle Mussolini parlemente avec le ministre français des Affaires étrangères, Pierre Laval et le Premier ministre britannique, Ramsay MacDonald. Peu de temps après, il engage la guerre d'Éthiopie. L'invasion de l'Éthiopie refroidit les relations entre l'Italie et les Alliés mais celles-ci restent bonne. L'Italie fasciste apparaît alors comme un potentiel allié face à Hitler. Jusqu'aux lois raciales fascistes de 1938, le fascisme italien n'est pas raciste. Surtout, Mussolini reste fermement opposé à l'Anschluss, annexion de l'Autriche par l'Allemagne car il craint qu'une Allemagne trop puissante ne prenne une place d'importance dans les Balkans, dont Mussolini veut faire la chasse gardée de l'Italie. L'aspiration totalitaire du régime s'inscrit aussi dans l'architecture, avec en particulier la construction du quartier EUR (Esposizione Universale di Roma) à Rome, et l'urbanisme avec la fondation de nouvelles villes telles que Latina, Aprilia, Guidonia Montecelio, Sabaudia, Pomezia etc.

Phalange espagnole

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Primo de Rivera José AntonioLa Phalange espagnole (Falange Española), est une organisation politique espagnole nationaliste d'obédience fascisante fondée le 29 octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera, ancien dictateur d'Espagne de 1923 à 1930. L'organisation tire son nom des formations militaires de la Grèce antique et s'inspire du fascisme italien. Ce parti nationaliste joue un rôle important dans la guerre civile face aux républicains. En 1934, soit un an après sa fondation par Primo de Rivera, la Phalange fusionne avec les Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS) de Ramiro Ledesma Ramos pour devenir la Falange Española Tradicionalista de las Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (FET de las JONS).

À l'époque de la Seconde République espagnole, les militants de la Phalange s'illustrent dans les combats de rue contre les militants révolutionnaires de gauche et d'extrême gauche. Lors des élections de février 1936, le parti, qui a refusé de rejoindre le Front national dirigé par la CEDA, recueille moins de 1 % des voix, des suffrages qui participent à la défaite d'extrême justesse de la CEDA face au Front populaire. Le 6 juillet 1936, José Antonio Primo de Rivera est arrêté et emprisonné alors que la Phalange est sous le coup d'une interdiction. Contraint plus qu'enthousiaste, Primo de Rivera rejoint au dernier moment la conspiration militaire et la rébellion nationaliste qui tente un coup de force le 17 juillet 1936, marquant le début de la guerre civile espagnole.

Le soulèvement national est pour la Phalange une véritable « divine surprise ». En effet, alors qu'elle recueille moins de 1 % des voix aux élections de 1936, ses effectifs ne cessent alors de gonfler dans des proportions considérables. Après l'exécution sommaire de José Antonio Primo de Rivera en représailles au soulèvement militaire, la Phalange se confond avec les structures militaires nationalistes. À la suite d'un incident entre phalangistes de courants opposés ayant entraîné la mort de deux d'entre eux à Salamanque le 16 avril 1937, Franco, qui ne peut permettre des divisions dans son camp en pleine guerre, précipite son projet d’unification de la Phalange et des Traditionalistes carlistes. Le décret d’unification, promulgué dès le 19 avril 1937, entraîne de facto la disparition de la Phalange espagnole telle que la concevait Primo de Rivera.

Après la Guerre civile, elle est intégrée au régime franquiste selon une obédience au national-catholicisme, de bon teint avec une historiographie révisée par les vainqueurs, associant la cause du camp nationaliste avec la Reconquista présentée comme fondatrice de l'État espagnol. Désormais appelée Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (FET y de las JONS), la Phalange constitue la branche politique de l'appareil d'État franquiste, désigné dans son ensemble sous le nom de Movimiento Nacional. La manœuvre permet en outre d'écarter les fondateurs politiques de la Phalange d'origine, aux idées radicales, de l'appareil d'État alors en formation au sortir de la victoire nationaliste.

Ce mythe reliant l'apôtre combattant Jacques le Majeur (Santiago el Mayor) avec la cruzada de la phalange persiste dans la propagande de l'appareil de la junte jusque la mort du dictateur. L'emploi du terme croisade permet de donner un alibi à la population face à l'abomination des crimes fratricides perpétrés par chacun des camps pendant le conflit. Après la fin du franquisme, plusieurs groupes d'extrême droite revendiquent le nom de Phalange. Les différents mouvements se réclamant de la Phalange existent encore aujourd'hui, bien que n'ayant pas de poids électoral notable (Falange Auténtica, Falange Española de las JONS, FE - La Falange). L'hymne de la phalange est dans un style de marche militaire, Cara al sol (Face au soleil, en français) composé par José Antonio Primo de Rivera et traduit en français par Robert Brasillach.

Primo de Rivera José Antonio

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Primo de Rivera José AntonioJosé Antonio Primo de Rivera y Sáenz de Heredia (Madrid, 24 avril 1903 - Alicante, 20 novembre 1936) est un homme politique espagnol, créateur de la Phalange espagnole, un parti national-syndicaliste. Il est mort exécuté le 20 novembre 1936 à Alicante. Il est le fils du général Miguel Primo de Rivera, dictateur en Espagne entre 1923 et 1930. José Antonio étudie à la Faculté de Droit de Madrid, devenu avocat il écrit dans les journaux El Fascio et ABC. Le 2 mai 1930, voulant défendre la mémoire de son père, il accepte la charge de vice-secrétaire de la Unión Monárquica d'Alfons Sala i Agermí, mais est battu aux élections de 1931 par son adversaire conservateur Bartolomé Cossío.

En 1932, il est arrêté pour son soutien apporté à la Sanjurjada, pronunciamiento militaire du Général Sanjurjo, et fonde avec l'aviateur Julio Ruiz de Alda le « Movimiento Sindicalista Español » qui sera l'embryon de la Phalange. Le 29 octobre 1933, il fonde la Phalange espagnole, un parti d'inspiration fasciste. Battue aux élections législatives du 16 février 1936, avec un score électoral de 0,7 % des votes, elle est déclarée hors la loi par les Républicains espagnols à la suite de la tentative d'assassinat de Jiménez de Asúa par des étudiants du Sindicato Español Universitario (SEU), un syndicat national-syndicaliste. José Antonio se voit alors emprisonné à la prison Modelo de Madrid avec d'autres dirigeants du parti, pour avoir eu en sa possession trois revolvers, ce qui ne l'empêchera pas de continuer à diriger depuis la prison. Le 5 juin 1936 il est transféré à la prison d'Alicante qui sera sa tombe.

En juillet 1936, José Antonio se voit obligé, contre sa volonté, d'accorder son soutien au Général Emilio Mola et aux autres généraux insurgés contre le gouvernement républicain. Le 17 novembre 1936, José Antonio Primo de Rivera est jugé pour rébellion militaire, assurant lui-même sa propre défense et celle de son frère Miguel et de la femme de ce dernier, puis est condamné à mort par un tribunal populaire. Il est exécuté à Alicante le 20 novembre de la même année. Il devient un des martyrs du mouvement franquiste. José Antonio Primo de Rivera est exhumé en 1959 pour être inhumé dans la basilique Sainte-Croix del Valle de los Caídos.

Malgré leur soutien public à la personne de José Antonio Primo de Rivera, les militaires insurgés contre la République ne parvinrent à lui sauver la vie. La figure du martyr, amplement exploitée dans les années qui suivirent, résulte sans doute d'un choix car elle est moins encombrante que celle du dirigeant politique. Primo de Rivera fut alors comme « vivant mais absent », et les chefs de la Phalange n'essayèrent pas de se doter d'un nouveau chef charismatique, obéissant ainsi à la volonté de Franco de concentrer l'ensemble du pouvoir et du potentiel nationaliste entre ses mains. Pendant la guerre, il fut connu dans la zone Nationale comme « l'absent », signe clair qu'à l'époque beaucoup doutaient de la véracité de sa mort. Son testament révèle une constance de son plus grand désir : « que mon sang soit le dernier à être répandu dans des discordes civiles ». Une autre de ses phrases les plus célèbres est sans doute « Que tous les peuples d'Espagne, aussi divers soient-ils, se sentent en harmonie dans une irrévocable union de destin ».

Il a maintenu une relation d'amitié avec divers députés socialistes, parmi lesquels Indalecio Prieto, et on l'aperçut plusieurs fois aux côtés d'anarchistes-syndicalistes tels que Angel Pestaña, avec lequel il ne parvint à aucun accord sur aucun point. Nombre de ses adversaires les plus farouches ne se défendront d'ailleurs que mal d'une sympathie spontanée à son égard. En même temps, l'exécution de José Antonio Primo de Rivera élimina l'unique chef charismatique du camp rebelle qui pouvait faire de l'ombre aux militaires, laissant la voie libre pour la conversion de la Phalange en parti unique du régime (unifié avec les traditionalistes, malgré leurs nombreuses divergences idéologiques, une Phalange 'domestiquée', avec Francisco Franco comme chef national, qui fit arrêter Manuel Hedilla, numéro 2 de la Phalange Espagnole des JONS après la mort de José Antonio Primo de Rivera.

Francisco Franco ordonna que sa dépouille soit transférée et enterrée à la Basílica del Valle de los Caídos. José Antonio Primo de Rivera est l'auteur des paroles de l'hymne de la Phalange, Cara al sol. Il considérait son mouvement, la Phalange espagnole, comme un parti national-syndicaliste, exaltant la nation. José Antonio Primo de Rivera fonda en 1934 la Section Féminine de la Phalange espagnole, dans l'intérêt bien sûr d'avoir davantage de soutien. Sa sœur Pilar Primo de Rivera s'occupera de cette Section Féminine jusqu'à son démantèlement après la chute du franquisme.

Pendant le régime franquiste, son nom a été donné à une des principales avenues de presque toutes les villes d'Espagne. Ces voies ont été débaptisées après 1975. La dernière statue publique de José Antonio Primo de Rivera est déboulonnée en mars 2005 sur décision du conseil municipal de Guadalajara, faisant suite au gouvernement espagnol qui procéda à l'enlèvement de la statue du général Franco à Madrid. Ces monuments sont en effet jugés inopportuns dans une Espagne démocratique. Franco est également mort le 20 novembre 1975, soit 39 ans plus tard (on a soupçonné que sa vie avait été artificiellement prolongée pour atteindre cette date symbolique). Il repose près de José Antonio. Le 20 novembre demeure une date symbolique pour l'extrême droite espagnole. Le déplacement des sépultures de José Antonio Primo de Rivera et de Franco a été demandé par les députés communistes d’Izquierda y Unión en 2005 en même temps que la reconversion de la basilique Sainte Croix édifiée au nom des caidos, c'est-à-dire de « ceux qui sont tombés », puisqu'elle était censée rendre hommage à tous les morts de la guerre civile. Il n'est cependant pas prévu dans le projet actuel de procéder à une quelconque exhumation.

Isänmaallinen kansanliike

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Le Mouvement patriotique (Isänmaallinen kansanliike) était un mouvement nationaliste et anti-communiste finlandais créé en 1932, qui succéda au Lapuan Liike, devenu illégal. Le mouvement fut dissous en 1944, suite à l'armistice entre le gouvernement finlandais et l'URSS. Il était de tendance nationaliste et anti-communiste, avec des influences fascistes. De nombreux membres du parti étaient des pasteurs, influencés par le mouvement piétiste.


Ontario New Democratic Party (NDP)

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Horwath AndreaLe Nouveau Parti démocratique de l'Ontario (Ontario New Democratic Party, NDP), anciennement appelé Fédération du commonwealth coopératif (section ontarienne) est un parti politique dans la province canadienne d'Ontario. Il est associé au NPD fédéral. C'est le parti le plus à gauche parmi les trois partis actuellement représentés à l'Assemblée législative de l'Ontario. Parmi les caractéristiques du parti, on note ses orientations sociales-démocrates et socialistes et ses liens avec les syndicats. Sa chef actuelle est Andrea Horwath. Pour la 20ème anniversaire le 6 septembre 2010, Lors de l'élection ontarienne du 6 septembre 1990, le parti prend le pouvoir pour la première fois. Leur victoire prend même leurs propres partisans par surprise de 1990 à leur défaite au pouvoir en 1995.

Le NDP est fondé en 1932 sous le nom de Co-operative Commonwealth Federation (CCF), un parti politique socialiste. La CCF ontarienne se considère comme le successeur de la coalition entre les United Farmers of Ontario et le mouvement ouvrier qui a gouverné sous Ernest Charles Drury de 1919 à 1923. Même si les députés United Farmer à l'Assemblée législative de l'Ontario se joignent au Parti libéral, l'organisation de la UFO participe à la formation de la section ontarienne de la CCF et est brièvement affiliée au parti. Il se retire toutefois en 1935, alléguant une influence communiste dans le nouveau parti. Plusieurs membres actifs de la UFO demeurent fidèles à l'organisation, dont Agnes Macphail, qui est présidente de la CCF ontarienne jusqu'en 1935 avant d'être forcée à démissionner, en tant que députée UFO, lorsque la UFO se retire du parti. Elle est élue à l'Assemblée législative en tant que députée CCF en 1943.

D'autres membres importants de la CCF sont Graham Spry, qui est président de 1934 à 1936, et Elmore Philpott, un ancien libéral. Philpott se joint à la CCF en 1933 et devient président de l'Ontario Association of CCF Clubs avant de quitter le parti et de retourner au Parti libéral en 1935. La CCF participe pour la première fois à une élection provinciale lors de l'élection de 1934. Elle récolte 7 % des voix et remporte son premier sège à l'Assemblée législative : Samuel Lawrence est élu dans Hamilton-Est. La CCF ne réussit pas à remporter de sièges dans l'élection de 1937. Le parti réussit une percée majeure sous son premier chef Ted Jolliffe lors de l'élection de 1943, formant l'Opposition officielle avec 32 % des voix et 34 sièges. La CCF ne remporte que 4 sièges de moins que les progressistes-conservateurs de George Drew, qui forment un gouvernement minoritaire.

Les tories conservent ensuite le pouvoir pendant 42 ans. La prospérité des années 1950, de même que le sentiment anticommuniste répandu de la Guerre froide, nuit à la CCF qui amorce un déclin durant cette décennie. Le parti perd sa position d'Opposition officielle lors de l'élection de 1951 au profit des libéraux et ne conserve que deux sièges. Donald C. MacDonald devient chef en 1953, et passe les quinze prochaines années à rebâtir le parti. La CCF change son nom en 1961, devenant le Nouveau Parti démocratique, lorsqu'il forme une alliance formelle avec le mouvement ouvrier. Le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario augmente graduellement son nombre de sièges dans les années 1960. Il réussit une percée modeste lors de l'élection de 1967, augmentant son vote populaire de 15 % à 26 % et son nombre de sièges de 8 à 20.

Stephen Lewis prend les commandes du parti en 1970, et la popularité du NPD continue de croître. Suite à l'élection de 1975, le Parti progressiste-conservateur se retrouve en situation minoritaire pour la première fois en 30 ans. Le NPD devient l'Opposition officielle avec 38 sièges et 29 % des voix à la suite d'une campagne électorale brillante, obligeant les conservateurs à appliquer les politiques de contrôle du loyer du NPD. Le NPD entretient de grands espoirs de prendre le pouvoir, mais dans l'élection de 1977, les Tories de Bill Davis sont reportés au pouvoir, encore avec un gouvernement minoritaire ; le NPD perd cinq sièges et tombe en troisième place derrière les libéraux. Le déclin du NPD se poursuit dans l'élection de 1981 sous Michael Cassidy. Toutefois, sous la direction de Bob Rae, la tendance se renverse.

L'élection générale de 1985 élit un gouvernement minoritaire : les progressistes-conservateurs de Frank Miller remportent 52 sièges, les libéraux 48 et le NPD 25. Les néo-démocrates entament des négociations à la fois avec les tories et avec les libéraux. Le NPD signe un accord de deux ans avec le Parti libéral, stipulant que le Parti libéral formerait un gouvernement avec l'appui du NPD en échange de l'application de certaines politiques prônées par le NPD. Miller démissionne suite à un vote de non-confiance, et le chef libéral David Peterson prend le pouvoir. Il ne s'agit toutefois pas d'un gouvernement de coalition formel puisque le NPD refuse l'offre d'être inclus au conseil des ministres, préférant siéger dans l'opposition. Lorsque l'accord expire en 1987, les libéraux déclenchent une élection et sont réélus avec un gouvernement majoritaire. Le NPD devient le deuxième parti en importance, et Bob Rae devient chef de l'Opposition.

Lors de l'élection de 1990, le parti prend le pouvoir pour la première fois, défaisant le gouvernement libéral. Leur victoire prend même leurs propres partisans par surprise. La popularité de Peterson avait chuté de façon dramatique entre 1987 et 1990. Avec la désorganisation des tories, le NPD réussit à tirer profit de la situation. Malgré un mince écart de 3 points de % du vote populaire entre eux et les libéraux, le NPD parvient à leur enlever un grand nombre de sièges dans la grande région de Toronto. En conséquence, ils parviennent à former un gouvernement majoritaire avec 74 sièges, tandis que les libéraux subissent la pire défaite de leur histoire.

Bob Rae devient premier ministre de l'Ontario au début de la pire récession depuis la Grande Dépression. Il tente d'abord de répliquer en augmentant fortement les impôts et les taxes ; l'Ontario devient rapidement la juridiction avec le plus grand fardeau fiscal en Amérique du Nord. Toutefois, ces mesures s'avèrent sans effet devant la récession qui frappe alors tout le continent. Le gouvernement néo-démocrate déçoit alors ses partisans en abandonnant une grande partie de son programme, dont une promesse d'instaurer un régime d'assurance-automobile public. Comme la récession empire, le NPD met en place une politique appelée le Contrat social — perçu comme un virage à droite faisant écho à la « troisième voie » du Parti travailliste de Tony Blair au Royaume-Uni. Le Contrat social comprend plusieurs mesures austères tels que :

  • la réouverture des ententes collectifs des syndicats du secteur public ;
  • le gel des salaires des employés de la fonction publique ; et
  • l'introduction des « Rae Days », des jours de congé sans solde obligatoires pour les employés du gouvernement.


Le Contrat social enrage le mouvement ouvrier et les syndicats du secteur public se tournent contre le parti. Le NPD plonge à un plancher record de 6 % d'appuis dans les sondages. Mauvais signe pour le parti : lors de l'élection fédérale de 1993, tous les députés néo-démocrates fédéraux en Ontario sont battus. Il est évident que Rae ne serait pas reconduit pour un deuxième mandat lors de l'élection de 1995 ; lors de cette élection, il est défait par les progressistes-conservateurs de Mike Harris. Le NPD tombe à 17 sièges, en troisième place à l'Assemblée législative.

Rae démissionne en tant que chef du parti quelques mois après l'élection. Howard Hampton, son rival depuis longtemps, lui succède. Rae a subséquemment rejoint le Parti libéral du Canada et en est actuellement le chef intérimaire. Sous Hampton, le parti se débarrasse des politiques de Bob Rae et revient à prôner une forme modérée de socialisme. Peu après l'élection de 1999, Hampton cite le modèle social-démocrate de la Suède comme un exemple à suivre qui reflète bien ses opinions. Toutefois, le parti ne parvient toujours pas à renouer les liens avec le mouvement syndical qui avaient été brisés par le Contrat social. Il n'a pas non plus retrouvé le niveau de popularité dont il jouissait dans les années 1980.

Le NPD tombe encore plus bas lors de l'élection de 1999, à seulement 9 sièges. Cette baisse s'explique en grande partie par les votes stratégiques des électeurs néo-démocrates, qui donnent leurs voix au Parti libéral dans l'espoir de chasser le gouvernement Harris du pouvoir ; en conséquence, Hampton n'est pas tenu responsable de cette défaite grave et demeure à la tête du parti.

Selon les règles de l'Assemblée législative alors en vigueur, un parti se qualifiait pour le « satut de parti officiel », ainsi que les ressources et privilèges accordés aux partis reconnus, s'il avait 12 sièges ou plus ; ainsi, le NPD devait perdre les subventions pour son caucus ainsi que le droit de poser des questions en Chambre. Toutefois, le gouvernement conservateur modifie le règlement après l'élection afin d'abaisser la limite pour la reconnaissance officielle de 12 sièges à 8. Les tories affirment que puisque les circonscriptions électorales provinciales avaient été rajustées pour se conformer aux circonscriptions fédérales, la barre devait être baissée pour refléter la taille réduite de l'Assemblée législative, qui était passée de 130 à 103 sièges. D'autres soupçonnent les tories de vouloir aider le NPD dans le seul but d'encourager la division des votes à gauche.

Lors de l'élection générale ontarienne de 2003, le parti mécontente certains de ses partisans traditionnels en misant trop sur l'image médiatique au lieu de la substance. Il s'attire quelques partisans de plus en faisant valoir quelques enjeux-clé, comme les hôpitaux publics et l'électricité publique. Malgré des gains légers dans le vote populaire, le parti perd deux sièges et perd de nouveau le statut de parti officiel. Le nouveau gouvernement libéral refuse de changer les règles comme l'avaient fait les progressistes-conservateurs. Toutefois, le NPD retrouve son statut officiel lorsque Andrea Horwath remporte une victoire massive lors d'une élection partielle dans Hamilton-Est le 13 mai 2004.

Le NPD tombe de nouveau à sept sièges lorsque Marilyn Churley quittes on siège pour être candidate lors de l'élection fédérale canadienne de 2006. Toutefois, les libéraux reviennent sur leur décision et déclarent que le NPD conservera son statut de parti officiel même s'ils perdent l'élection partielle dans Toronto—Danforth. La question devient toutefois caduque lorsque Peter Tabuns est élu par une marge confortable de 9 % d'avance sur le candidat libéral.

La prochaine élection générale en Ontario est prévue pour le 4 octobre 2007, la première élection à date fixe dans cette province. Le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario entretient des espoirs de gains importants lors de cette élection. Un sondage Environics en juillet 2006 montrait le parti à 27 % dans l'appui populaire, son plus haut résultat dans les sondages depuis mars 1992, lorsque Bob Rae était encore au pouvoir. Toutefois, le plus récent sondage les place encore en troisième place derrière les libéraux, à 35 %, et les progressistes-conservateurs, à 36 %.

Une élection partielle récente dans Parkdale—High Park est perçu par le parti comme un signe des gains à venir. Le 14 septembre 2006, avec moins de 13 mois restants avant l'élection générale, Cheri DiNovo est élue députés sous la bannière du NPD avec 41 % des voix. La circonscription avait auparavant été représentée par le libéral Gerard Kennedy, qui a démissionné pour être candidat au congrès d'investiture du Parti libéral du Canada de 2006. Cette victoire porte le caucus néo-démocrate à 9 député à l'Assemblée législative et nourrit leurs espoirs de reprendre des circonscriptions qu'ils ne détiennent pas actuellement mais où ils ont obtenu de bons résultats dans le passé. Lors de son congrès de chefferie tenu à Hamilton le 7 mars 2009, Andrea Horwath est élue chef avec 60.4% des voix. Le 6 septembre 2010, les membres et leurs invités du NPD-ontarien célébrons leur 20ème anniversaire au pouvoir le 6 septembre 1990 par la victoire de Bob Rae.

Chefs du Parti

  • E. B. (Ted) Jolliffe 1942-1953
  • Donald C. MacDonald 1953-1970
  • Stephen Lewis 1970-1978
  • Michael Cassidy 1978-1982
  • Bob Rae 1982-1996 et 1990-1995
  • Howard Hampton 1996-2009
  • Andrea Horwath 2009-aujourd'hui

Hizb al-Istiqlal

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Awni Abd al-HadiLe Parti de l'Indépendance (Hizb al-Istiqlal), également appelé Parti Istiqlal est un parti arabe palestinien nationaliste créé le 13 août 1932 en Palestine mandataire. La création de ce parti marque une étape dans la résistance [non neutre] arabe palestinienne au projet sioniste et au soutien apporté par la autorités mandataires britanniques à ce dernier.

Le leader du parti, Awni Abd al-Hadi, était le secrétaire général et un des fondateurs du Haut Comité arabe. Les autres fondateurs du parti sont Fahmi al-Abboushi, Mohammed Izzat Darwazah, Mu'in al-Madi, Akram Zu'aytir, Rashid al-Hajj Ibrahim, Subhi al-Khadra et Salim Salamah. Les objectifs du parti étaient l'indépendance de tous les pays arabes à cette époque des colonies ou mandats français et britanniques.

Concernant la Palestine, il estimait que celle-ci faisait historiquement et géographiquement partie de la Grande Syrie. Le parti ne disposait pas de beaucoup d'adhérents mais al-Hadi, en tant qu'ancien secrétaire personnel du roi Fayçal Ier d'Irak à Damas entre 1918 et 1920 disposait d'un large réseau de relations au sein des leaders principaux du monde arabe.

Pendant la Grande Révolte arabe de 1936-1939, le parti appela à un boycott du même type que celui organisé par le Congrès national indien contre les autorités coloniales britanniques. Le parti fut interdit par les Britanniques en octobre 1937 quand ils s'attaquèrent aux instances politiques palestiniennes. Al-Hadi, qui était à l'étranger au moment des événements, ne fut pas autorisé à rentrer. Il fit toutefois partie de la délégation palestinienne qui participa à la conférence de Londres de 1939 à l'issue de laquelle les Britanniques promulguèrent leur Livre blanc annonçant l'indépendance de la Palestine endéans les 10 ans.

Centre marxiste révolutionnaire international

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Léon TrotskyLe Centre marxiste révolutionnaire international, connu aussi sous le nom de « Bureau de Londres », est un rassemblement de partis socialistes de gauche des années 1930. Le Centre marxiste révolutionnaire international est formé en 1931 à Vienne, lors d'une réunion en marge d'une Conférence de l'Internationale ouvrière socialiste, et officiellement proclamé en 1932 en tant que Bureau international pour l'unité socialiste révolutionnaire.

Il regroupe des partis refusant aussi bien les compromissions de l'Internationale ouvrière socialiste que le dogmatisme de l'Internationale communiste. Il est largement dominé par le Parti socialiste ouvrier d'Allemagne, l'Independent Labour Party britannique, le Onafhankelijke Socialistische Partij néerlandais, et le POUM espagnol.

En 1934 est fondé le Bureau International des Organisations Révolutionnaires des Jeunes, qui regroupe les structures de jeunesse des organisations liées au Bureau de Londres. À partir de 1935, le Bureau de Londres édite un bulletin international : le Revolutionary Socialist Bulletin. Trotsky a essayé, sans résultat, d'en faire la base organique d'une future Quatrième Internationale, mais ses propositions ont été rejetées par les principaux partis. En 1938 le Bureau de Londres crée le Front Ouvrier International (FOI).

Partis membres

  • Allemagne : Sozialistische Arbeiterpartei Deutschlands (SAPD - Parti socialiste ouvrier d'Allemagne)
  • Espagne : Partido Obrero de Unificación Marxista (POUM - Parti ouvrier d'unification marxiste)
  • États-Unis : Independent Labor League of America (ILLA - Ligue travailliste indépendante d'Amérique) en 1939.
  • France : Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) à partir de sa création en 1938
  • France : Parti d'unité prolétarienne (PUP) jusqu'en 1937, date de l'entrée du PUP au sein de la SFIO
  • Grande-Bretagne : Independent Labour Party (ILP - Parti travailliste indépendant)
  • Norvège : Det norske Arbeiderparti (DNA - Parti travailliste norvégien) jusqu'en 1933.
  • Palestine : Mifleget Poalei Eretz Israel (Mapai - Parti ouvrier de Palestine)
  • Pays-Bas : Onafhankelijke Socialistische Partij (OSP - Parti socialiste indépendant) jusqu'à sa fusion en 1935 avec le Revolutionair-Socialistische Partij (RSP - Parti socialiste révolutionnaire). Le Revolutionair-Socialistische Arbeiderspartij (RSAP - Parti socialiste révolutionnaire des travailleurs) issu de cette fusion, resta affilié au Bureau de Londres.
  • Pologne : Le Bund
  • Pologne : Parti travailliste indépendant
  • Roumanie : Parti socialiste indépendant
  • Suède : Socialistiska partiet (SP - Parti socialiste) à partir de 1933

Kokumin Domei

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Adachi KenzoLe Kokumin Dōmei (« Alliance nationale») est un parti politique fasciste japonais actif dans les années 1930. Seigō Nakano et Adachi Kenzō fonde l'organisation politique d'extrême-droite du Kokumin Dōmei en décembre 1932, après le bannissement d'Adachi des rangs du Rikken Minseitō suite à son retrait de 1931. Le Kokumin Dōmei prône une forme de socialisme d'État ou de corporatisme avec un contrôle du gouvernement sur les industries stratégiques et les institutions financières, et la création d'une union économique entre le Japon et le Mandchoukouo.

Les membres du parti sont en grande majorité des défecteurs du Minseitō, et ont une force de 32 sièges à la Diète du Japon. En 1934, l'organisation demande une enquête sur le scandale de Teijin afin de renverser le gouvernement du premier ministre Saitō Makoto.

Cependant, en 1935, beaucoup de membres retourne dans le Minseitō et, en 1936, Nakano quitte lui-même le parti et fonde le Tōhōkai l'année suivante. Après les élections législatives japonaises de 1937, la force du parti chute de 32 sièges à 11. En juin 1940, le Kokumin Dōmei est absorbé au sein de l'association de soutien à l'autorité impériale dans le cadre des efforts de Fumimaro Konoe pour créer un État à parti unique, puis cesse d'exister par la suite.

Kenzo Adachi

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Adachi KenzoAdachi Kenzō (20 décembre 1864 - 2 août 1948) est un politicien japonais de l'ère Taishō et du début de l'Shōwa. Originaire de Kumamoto, il est mêlé à l'assassinat de l'impératrice Myeongseong en 1895. Membre fondateur du « parti national Kumamoto », il est élu à la Chambre des représentants du Japon en 1902. Il est actif dans le Rikken Dōshikai, le Kenseikai et le Rikken Minseitō. En 1932, il crée le Kokumin Domei dont il est président.

Nakano Seigo

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Nakano SeigoSeigō Nakano né le 12 février 1886 à Fukuoka au Japon et suicidé en résidence surveillée à l'âge de 57 ans le 27 octobre 1943 à Shibuya, est un meneur politique japonais qui prônait l'adoption du fascisme pour terminer la restauration de Meiji. Nakano cherchait à provoquer une renaissance du Japon en mélangeant l'éthique samouraï, le néoconfucianisme et le nationalisme populiste sur le modèle du fascisme européen. Il voyait en Saigō Takamori un symbole de l'« esprit authentique » de la restauration de Meiji, que le Japon se devait de retrouver. Nakano forme le parti politique Kokumin Domei avec Adachi Kenzō en décembre 1932. Il quitte ce groupe avec des partisans pour former le Tōhōkai en mai 1936.

En décembre 1937, Nakano obtient une audience personnelle avec Benito Mussolini et le mois suivant, il rencontre Adolf Hitler et Joachim Ribbentrop. En janvier 1939, Nakano donne un discours sur la nécessité d'un Japon plus totalitaire. Il s'oppose à « ceux qui disent qui ni le fascisme, ni le nazisme ne sont appropriés pour notre nation ». Il distingue alors clairement l'ancien style, du conservatisme despotique et d'un « totalitarisme... basé sur l'essentiel ». S'opposant au système de la majorité (étant donné que la majorité est la « cause précise de la décadence contemporaine ») et à une « pensée individualiste qui ne montre aucun intérêt pour les autres », il appelle à un « gouvernement allant au-delà de la démocratie » qui donne de la considération à l'« essence des êtres humains ». Avec l'unification d'individus qui « partagent des idées et des sentiments communs », il prétend qu'une « parfaite organisation nationale » peut être formée.

Le 16 février 1942, des diplomates britanniques proposent secrètement un traité de paix au Japon. Cet accord sous-entend que le Royaume-Uni reconnait l'autorité de l'empire du Japon sur le nord de la Chine et la Mandchourie, et que les Japonais retournent la souveraineté de la péninsule Malaise et de Singapour aux Britanniques. En même temps que cette proposition diplomatique apparait une confrontation politique entre la société de l'est et la faction de la voie impériale. C'est peut-être la dernière lutte interne de la politique japonais avant les défaites de la bataille de Midway et de la bataille de la mer de Corail en 1942, qui marque un tournant dans la guerre du pacifique.

L'ultranationaliste société de l'est, menée par Seigō Nakano, a un peu d'influence politique à l'époque et exprime son soutien et sa confiance en la marine impériale japonaise. Nakano attend avec angoisse l'acceptation d'une paix pour stabiliser les conquêtes en Asie du sud-est. Il veut également préserver le peuple japonais des futurs sacrifices de l'effort de guerre et fait pression sur le gouvernement pour arrêter, ce qu'il considère comme beaucoup trop ambitieux, la conquête de toute l'Asie.

S'oppose à lui la faction pro-impérialiste, qui représente les intérêts de l'armée en Asie et est menée par le général Hideki Tōjō, qui estime que les succès rapides dans les récentes campagnes en Asie du sud-est devaient s'étendre au reste de l'Asie et même à l'Australie avant que les Alliés ne puissent réagir, afin d'établir la sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le général Tōjō rejetait catégoriquement toute forme de paix dans les territoires conquis et donnait les autorisations pour davantage de conquête. Cela frustrait et mettait en colère Nakano et sa société de l'est, qui voyaient l'arrêt des conquêtes comme le dernier moyen pour le Japon de conserver et de consolider dans le long-terme ses gains territoriaux en Asie du sud-est, et ce avant que les États-Unis ne lancent des contre-offensives. Très critiqué par le gouvernement de Tōjō, Nakano est finalement interdit de publier des articles et de s'exprimer en public. Il se suicide par seppuku le 27 octobre 1943 après avoir été placé en résidence surveillée.

Grimm Philipp

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Grimm Philipp Philipp Grimm ( 1. April 1909 in Zwiesel ;  16. April 1984 in Bayreuth) war ein deutscher SS-Obersturmführer und als Arbeitseinsatzführer in den Konzentrationslagern Buchenwald, Sachsenhausen und Neuengamme eingesetzt. Grimm absolvierte nach seiner Schullaufbahn eine Bäcker- und Konditorlehre, die er 1927 abschloss. Anschließend war er Volontär in einer Nürnberger Papierfabrik und machte danach eine kaufmännische Ausbildung, die er 1931 beendete. Danach war er kurzzeitig als Autoverkäufer tätig und übernahm 1932 die „Weinstube Grimm“ seiner Eltern in Bayreuth. Grimm trat 1930 der NSDAP und 1933 der SS bei. Ab 1937 war er hauptamtlich bei der SS innerhalb der Verwaltung tätig. Grimm erhielt 1939 eine verwaltungsspezifische Ausbildung an der SS-Verwaltungsschule in Berlin und wurde anschließend Kassen- und stellvertretender Verwaltungsführer bei einer SS-Totenkopfstandarte.

Von Anfang Oktober 1940 an war Grimm zunächst als Haushaltsführer im KZ Buchenwald und danach bis Ende November 1942 als dortiger Arbeitseinsatzführer eingesetzt. Anschließend war Grimm als Arbeitseinsatzführer im KZ Sachsenhausen und danach im SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt, Amtsgruppe D, Amt II, tätig. Des Weiteren gehörte er danach dem Kommandanturstab des KZ Plaszow an. Von Juli 1944 bis zum März 1945 fungierte Grimm als Arbeitseinsatzführer im KZ Neuengamme. Aus Neuengamme wurden seitens der Abteilung Arbeitseinsatz ab Ende 1944 keine KZ-Häftlinge mehr in Außenlager vermittelt: „Herr Grimm erklärte einleitend, dass es unvorteilhaft wäre, wenn wir von den bei uns befindlichen Häftlingen nach Neuengamme abgeben und von dort entsprechende Ersatzkräfte für die Hefefabrik bekommen würden, da das zur Zeit verfügbare Arbeitskräftematerial in Neuengamme sehr schlecht ist. Von den in Neuengamme befindlichen Häftlingen seien die meisten wegen Krankheit nicht einsatzfähig.“

Nach Kriegsende wurde Grimm verhaftet und im Rahmen der Dachauer Prozesse im Buchenwald-Hauptprozess mit 30 weiteren Beschuldigten angeklagt. Grimm wurde beschuldigt, alliierte Gefangene misshandelt und zudem eine Namensliste von arbeitsunfähigen Häftlingen zwecks Tötung angelegt zu haben. Am 14. August 1947 wurde Grimm zum Tode durch den Strang verurteilt. Das Urteil wurde später in lebenslange Haft umgewandelt. Grimm wurde am 12. Februar 1954 aus dem Kriegsverbrechergefängnis Landsberg entlassen und starb nach einem unauffälligen Leben im April 1984 in Bayreuth.


Grossmann Hermann

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Grossmann Hermann Hermann Grossmann (21. Juli 1901 ; 19. November 1948 im Kriegsverbrechergefängnis Landsberg) war ein deutscher SS-Obersturmführer und als Lagerleiter der Außenlager des KZ Buchenwald Wernigerode und Bochumer Verein eingesetzt. Hermann Grossmann, Mitglied der SS, war ab Ende August 1939 im KZ Buchenwald eingesetzt. Ab Mai 1940 fungierte er als Kommandeur der Wachmannschaft des KZ Buchenwald und wurde von dort im März 1943 als Leiter des Buchenwalder Außenlagers Wernigerode eingesetzt.

Dort wurden durch KZ-Häftlinge in den Rautalwerken GmbH (auch Wernigwerke AG genannt), die 1938 zu einer modernen Leichtmetallgießerei ausgebaut worden waren, Zulieferteile für die Rüstungsindustrie gefertigt. Im Juni 1944 wurde Grossmann von Wernigerode in ein weiteres Buchenwalder Außenlager, den Bochumer Verein, als Lagerleiter bis zur Evakuierung des Lagers im März 1945 versetzt. Im Dezember 1944 waren dort über 1.600 registrierte, vorwiegend jüdische KZ-Häftlinge für Bau- und Erdarbeiten sowie in der Geschossproduktion tätig.

Nach Kriegsende wurde Grossmann im Rahmen der Dachauer Prozesse im Buchenwald-Hauptprozess mit 30 weiteren Beschuldigten angeklagt. Grossmann wurde beschuldigt, alliierte Gefangene misshandelt und getötet zu haben, insbesondere die Erschießung sowjetischer Häftlinge während eines Luftangriffs wurde von Augenzeugen glaubhaft belegt. Am 14. August 1947 wurde Grossmann zum Tode durch den Strang verurteilt und am 19. November 1948 im Kriegsverbrechergefängnis Landsberg hingerichtet.

Heigel Gustav

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Heigel GustavGustav Heigel (15. März 1893 ; unbekannt) war ein deutscher SS-Hauptscharführer und leitete den Arrestbereich im KZ Buchenwald. Heigel, Mitglied der SS, war vom 15. Dezember 1941 bis zum 11. April 1945 im KZ Buchenwald eingesetzt. Zunächst war Heigel in Buchenwald als Blockführer tätig und fungierte von Februar 1943 bis Januar 1945 als Leiter des Arrestbereiches im KZ Buchenwald. Während dieses Zeitraumes war Heigel für die Vorbereitung von 350 bis 400 Exekutionen verantwortlich. Er war auch bei 50 bis 70 Exekutionen, die wahrscheinlich durch das Kommando 99 durchgeführt wurden, im Krematorium anwesend. Zwischen Januar und April 1945 war Heigel als Zugführer bei der Wachkompanie und auch als Kommandoführer tätig.

Nach seiner Verhaftung wurde Heigel im Rahmen der Dachauer Prozesse im Buchenwald-Hauptprozess mit 30 weiteren Beschuldigten angeklagt. Heigel wurde von Zeugen beschuldigt, alliierte Gefangene misshandelt zu haben. Heigel gab zu, in zwei bis drei Fällen Exekutionsopfern Gnadenschüsse gegeben zu haben. Am 14. August 1947 wurde Heigel aufgrund seiner Position im Arrestbereich des Lagers und der Teilnahme an Exekutionen wegen „Mithilfe und Teilnahme an den Operationen des Buchenwald-Konzentrationslagers“ zum Tode durch den Strang verurteilt. Das Urteil wurde später in lebenslange Haft umgewandelt. Heigel wurde wahrscheinlich Mitte der 1950er Jahre aus dem Kriegsverbrechergefängnis Landsberg entlassen. Über seinen weiteren Lebensweg ist nichts bekannt.

Helbig Hermann

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Helbig Hermann Hermann Helbig (7. Juni 1902 ; 19. November 1948 im Kriegsverbrechergefängnis Landsberg) war ein deutscher SS-Hauptscharführer und als Kommandoführer im Krematorium des KZ Buchenwald eingesetzt. Hermann Helbig, Mitglied der SS, war von 1939 bis zum April 1945 Angehöriger der Lagermannschaft des KZ Buchenwald. Helbig soll beim Kommando 99, dem Exekutionskommando des Konzentrationslagers, mitgewirkt haben.

Von März 1943 bis zum Mai 1944 leitete Helbig das Kommando im lagereigenen Krematorium. Die acht Häftlinge des Krematoriumkommandos sollen für ihre Tätigkeit zwei- bis dreimal monatlich einen Karton mit Nahrung, Kaffee und Zigaretten erhalten haben. Als Leiter des Krematoriums war Helbig auch zeitweise der offizielle Scharfrichter desBuchenwald KZ .

Nach Kriegsende wurde Helbig im Rahmen der Dachauer Prozesse im Buchenwald-Hauptprozess mit 30 weiteren Beschuldigten angeklagt. Helbig wurde beschuldigt, etwa 250 alliierte Gefangene durch Erhängen hingerichtet zu haben. Zudem erklärte Helbig, mindestens zehnmal einem Exekutionskommando angehört zu haben, das 15 bis 20 Häftlinge durch Erschießen tötete. Am 14. August 1947 wurde Helbig zum Tode durch den Strang verurteilt und am 19. November 1948 im Kriegsverbrechergefängnis Landsberg hingerichtet.

Kommando 99

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Otto WolfgangKommando 99 war die interne Bezeichnung eines Exekutionskommandos im KZ Buchenwald, das aus Mitgliedern dessen Stabskompanie zusammengestellt wurde. „99“ war die Rufnummer der Nebenstelle des ehemaligen Pferdestalls des Konzentrationslagers, in welchem das Kommando 99 unter Verwendung einer dort installierten Genickschussanlage hauptsächlich sowjetische Kriegsgefangene systematisch tötete.

Die Hinrichtungen durch das Kommando 99 wurden an Soldaten der Roten Armee vollzogen, die zuvor gezielt in den Kriegsgefangenenlagern ausgesondert worden waren. Bei ihnen handelte es sich um Politische Kommissare, Juden, Angehörige der Intelligenz und ehemalige Staats-, Partei- und Wirtschaftsfunktionäre der Sowjetunion. Grundlage dieses Vorgehens waren die völkerrechtswidrigen Einsatzbefehle Nr. 8 und Nr. 9 des Sicherheitsdienstes des Reichssicherheitshauptamtes, die so genannten Kommissarbefehle.

Das Kommando 99 führte die Exekutionen mittels der Genickschussanlage durch, indem Angehörige des Kommandos vorgaben, medizinische Untersuchungen durchzuführen. Unter dem Vorwand, deren Körpergröße ermitteln zu wollen, führten sie die Gefangenen an die Attrappe einer Messlatte, wo sie daraufhin von einem weiteren Täter, der sich in einem Gelass hinter der Messlatte verbarg, von hinten erschossen wurden.

Von 1941 bis 1945 kamen ungefähr 8000 sowjetische Kriegsgefangene und viele weitere Häftlinge auf diese Weise um. Ab 1943 führte das Kommando 99 an speziellen Wandhaken im Keller des Krematoriums, dem Leichenkeller, auch Erdrosselungen aus. Nach Aussage des ehemaligen Buchenwald-Häftlings Heinz Mißlitz war der später wegen Beteiligung am Mord an Ernst Thälmann angeklagte Wolfgang Otto Leiter des Kommandos. Zumindest gegen Otto, Max Schobert und Werner Berger wurde im Buchenwald-Hauptprozess ihrer begangenen Verbrechen als Mitglieder des Kommandos 99 wegen verhandelt.

Otto Wolfgang

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Otto WolfgangWolfgang Gunther Klaus Otto (23. August 1911 in Kattowitz ; 26. November 1989 in Geldern) war ein deutscher Stabsscharführer der Waffen-SS und als Leiter der Kommandanturschreibstube im KZ Buchenwald eingesetzt. Wolfgang Otto wuchs im Kattowitzer Stadtteil Eichenau auf und wurde streng katholisch erzogen. Nach der erfolgreichen Beendigung seiner Schulzeit ergriff Otto den Beruf des Lehrers und unterrichtete nach dem 1936 bestandenen ersten Lehramtsexamen ab 1937 an einer Volksschule, die lediglich über zwei Schulklassen verfügte. Otto, seit 1933 Mitglied der allgemeinen SS, trat auch der NSDAP bei und wurde Angehöriger der motorisierten SS.

Am 1. September 1939, dem Beginn des Zweiten Weltkrieges, wurde Otto zur Waffen-SS einberufen und im KZ Buchenwald eingesetzt. Dort legte er als Schulungsleiter junger SS-Reservisten auch sein zweites Lehramtsexamen ab. Zunächst verrichtete er als Angehöriger des SS-Totenkopf-Sturmbannes Buchenwald Wachaufgaben. Von Sommer 1941 bis zum November 1941 fungierte er als Rechnungsführer und anschließend als Schreiber in der Lagerkommandantur bis zum Sommer 1943. Danach wurde er „Spieß“ der Lagerkommandantur und leitete die Kommandanturschreibstube bis zum 11. April 1945.

Otto war Leiter des Kommandos 99, dem Exekutionskommando des Konzentrationslagers, und war als „Spieß“ der Lagerkommandantur bei den offiziellen Hinrichtungen anwesend. Achtmal nahm er als Schütze bei Hinrichtungen ausländischer Agenten teil, führte bei 35 Erhängungen das Protokoll und war auch Teilnehmer des Hinrichtungskommandos, das den ersten Lagerkommandanten von Buchenwald Karl Otto Koch am 5. April 1945 erschoss. Während der Exekutionen drehte Otto das Radio lauter, um die Schussgeräusche zu übertönen. Seine Aufgaben bestanden in der Terminierung, Einhaltung, Spurenverwischung und Sicherstellung eines reibungslosen Ablaufes der Exekutionen. Zudem kümmerte er sich um Zigaretten, Kaffee und Würstchen für die Angehörigen des Exekutionskommandos nach dem Vollzug der Hinrichtungen. Nach Kriegsende bestritt Otto eine Beteiligung an der Ermordung des KPD-Vorsitzenden Ernst Thälmann am 18. August 1944.

Otto, der bei den Erhängungen Protokoll führte, sagte über das Prozedere während des Krefelder Thälmannprozesses 1985 folgendes aus : "Dabei habe ich zunächst die Personalien des zu Erhängenden feststellen müssen, indem ich aus den Unterlagen den Namen vorlas und jeweils fragte, ob der zu Erhängende das war. Der Betreffende gab entweder durch Zeichen oder durch einen verständlichen Laut bekannt, daß er das war."

Zu den Hinrichtungen an Wandhaken im Keller des Krematoriums erklärte Otto : "Dieser Anblick war noch weniger ästhetisch als der einer Hinrichtung durch Strick und Falltreppe.“ Die Häftlinge "wurden nämlich hochgehoben, ihnen dann der Strick um den Hals gelegt und kamen so am Haken hängend zu Tode“.

Nach Kriegsende wurde Otto verhaftet und im Rahmen der Dachauer Prozesse im Buchenwald-Hauptprozess mit 30 weiteren Beschuldigten angeklagt. Am 14. August 1947 wurde Otto wegen Mithilfe und Teilnahme an den Gewaltverbrechen im KZ Buchenwald zu 20 Jahren Haft verurteilt, die später auf zehn Jahre Haft reduziert wurden. Während der Haft im Kriegsverbrechergefängnis Landsberg betätigte sich Otto als liturgisch geschulter Organist bei den Gefängnisgottesdiensten. Otto wurde am 6. März 1952 vorzeitig aus dem Kriegsverbrechergefängnis Landsberg wegen guter Führung entlassen. Er verfügte über mehrere Persilscheine, beispielsweise von dem ehemaligen Buchenwaldhäftling Leon Blum, den er 1947 von diesem aufgrund seiner Verbindungstätigkeit zwischen dem Lagerkommandanten und den Häftlingen erhalten hatte.

Otto bewarb sich als Lehrer in Nordrhein-Westfalen und erhielt 1954 aufgrund seiner Persilscheine, trotz seiner Tätigkeit in Buchenwald, eine Lehramtsstelle an der katholischen Volksschule in Goch nahe Kleve. Otto, der auch das Fach Religion unterrichtete, wechselte 1959 an eine ebenfalls katholische Volksschule nach Geldern. Auch dem dortigen Schulrat verschwieg er seine Vergangenheit nicht, schönte sie jedoch, indem er vorgab, in Buchenwald nur Schreibarbeiten und Rechnungsführung verrichtet zu haben. Am 1. Juni 1962 wurde Otto mit sofortiger Wirkung die Ausübung seiner Dienstgeschäfte untersagt. Der Grund lag in bekannt gewordenen Anschuldigungen gegen Otto im Zusammenhang mit Verbrechen in Buchenwald. Otto erhielt in der Folge eine lebenslange Pension über 1.700 DM, die er sich über eine Klage gegen das Kultusministerium in Nordrhein-Westfalen vor dem Verwaltungsgericht mittels Vergleich erstritt.

Von der bundesdeutschen Justiz wurde gegen Otto ab 1959 ermittelt. Die „Zentralstelle Nordrhein-Westfalen zur Verfolgung von KZ-Massenverbrechen“ bei der Staatsanwaltschaft Köln sah im Dezember 1961 von dem Erlass eines Haftbefehls ab, da aufgrund des Überleitungsvertrages, den die Alliierten mit der Bundesrepublik Deutschland geschlossen hatten, nur noch Taten an deutschen KZ-Häftlingen strafrechtlich verfolgt werden konnten. Namentlich konnte nicht ein exekutierter deutscher Häftling festgestellt werden und zudem waren die Verbrechen an alliierten Häftlingen schon im Buchenwald-Hauptprozess abgeurteilt worden.

Der ehemalige Buchenwaldhäftling Marian Zgoda aus Polen hatte bereits 1947 in einem über das Deutschlandradio ausgestrahlten Bericht die Ermordung Ernst Thälmanns in Zusammenhang mit der Täterschaft Wolfgang Ottos gebracht. Mit dieser Erklärung wurde über Ludwig Landwehr, dem Vorsitzenden der Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes in Niedersachsen, 1962 eine Kampagne in der DDR aufgrund Ottos Täterschaft entfacht. In der Folge erstattete die in Ost-Berlin lebende Witwe Thälmanns, Rosa Thälmann, über ihren Anwalt Friedrich Karl Kaul in Geldern eine Strafanzeige gegen Otto wegen Beihilfe zum Mord. Ab 1962 wurden in den folgenden 25 Jahren insgesamt sieben Ermittlungsverfahren gegen Otto angestrengt und eingestellt aufgrund von Beweismangel und einmal Verjährung. Auslieferungsgesuchen der DDR wurden seitens der Bundesrepublik Deutschland nicht stattgegeben.

Die Tochter Thälmanns, Irma Gabel-Thälmann, stellte über ihren Anwalt Heinrich Hannover am 24. Februar 1982 einen Klageerzwingungsantrag vor dem Oberlandesgericht Köln, der in der Folge 1985 zu einem Hauptverfahren vor dem Landgericht Krefeld und am 15. Mai 1986 mit der Verurteilung Ottos zu vier Jahren Haft wegen Beihilfe zum Mord führte. Der Bundesgerichtshof gab am 25. März 1987 der Revision statt und hob das Urteil auf. Vor dem Landgericht Düsseldorf erging schließlich am 29. August 1988 der Freispruch für Otto. Die genauen Umstände des Thälmann-Mordes konnten trotz Zeugenaussagen nie zweifelsfrei geklärt werden. Wolfgang Otto starb im November 1989 in Geldern.

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