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Valéry Giscard d'Estaing a évoqué son décès avec François Hollande

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Valéry Giscard d'Estaing a évoqué son décès avec François Hollande

LE SCAN POLITIQUE - Selon l'Express, l'ancien président a fait savoir qu'il ne souhaitait ni cérémonie officielle ni hommage national.

François hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d'Estaing

François hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d'Estaing

Officiellement, Valéry Giscard d'Estaing ne retourne pas à l'Élysée depuis qu'il en est parti sous les huées en 1981. Mais ça ne l'empêche pas de s'entretenir avec ses successeurs et d'être régulièrement consulté. François Hollande ne fait pas exception: selon l'Express, l'actuel président a rendu visite à l'ancien dans son hôtel particulier de la rue de Bénouville à Paris, au moins deux fois, dont une en tant que candidat.

La seconde entrevue a été l'occasion d'aborder un sujet délicat entre les deux hommes. «Il pourrait advenir que je meure pendant votre mandat», a lancé Giscard d'Estaing à son lointain successeur. L'ancien chef de file du centre-droit a ensuite précisé: «Je ne veux aucune cérémonie officielle, aucun hommage de l'État». François Hollande a indiqué à son interlocuteur qu'il serait fait selon sa volonté. Sans manquer d'ajouter que la République ne pourrait toutefois pas rester indifférente aux grands services que Valéry Giscard d'Estaing a rendus en assumant ses plus hautes fonctions.

Les coulisses de l'absence de Giscard à la marche du 11 janvier

Les 7 et 8 janvier, dans le choc encore vif des attentats perpétrés contre la rédaction de Charlie Hebdo, François Hollande appelle tous ses prédécesseurs. Un échange téléphonique est prévu pour le 8 à midi mais François Hollande tarde et Valéry Giscard d'Estaing reste injoignable, raconte L'Express. «Le président va passer à table», fait-on valoir au secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre Jouyet. L'heure c'est l'heure. L'échange aura finalement lieu à 19h30. L'ancien président ne se déplaçant pas à l'Élysée sous l'objectif des caméras, François Hollande ne lui a pas proposé de venir faire le point sur la situation, comme ce fut fait avec Nicolas Sarkozy. Valéry Giscard d'Estaing a indiqué à Hollande ne pas vouloir participer à la marche du 11 janvier et préférer se rendre à la cérémonie d'hommage aux victimes, initialement prévue aux Invalides. Mais elle n'aura jamais lieu à la demande des familles, et l'ancien président n'aura donc pas été associé aux images du deuil national.


Jerry Herman

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Gerald « Jerry » Herman est un compositeur, lyriciste et pianiste américain, né le 10 juillet 1931 à New York (État de New York).

Jerry HermanJerry Herman

Comme compositeur et lyriciste, Jerry Herman est principalement actif au théâtre dans sa ville natale, à Broadway, où il travaille une première fois (pour des songs additionnels) sur la revue From A to Z (en) — à laquelle collabore également Woody Allen —, produite en 1960. Par la suite, il est surtout l'auteur de comédies musicales. Trois d'entre elles connaissent un très grand succès, à commencer par Hello, Dolly!, mise en scène et chorégraphiée par Gower Champion, avec Carol Channing et David Burns (en), représentée 2 844 fois de janvier 1964 à décembre 1970. Mame, mise en scène par Gene Saks, avec Angela Lansbury et Beatrice Arthur, est jouée 1 508 fois de mai 1966 à janvier 1970. 

Enfin, La Cage aux folles (d'après la pièce éponyme de Jean Poiret), mise en scène par Arthur Laurents, avec Gene Barry et George Hearn (en), est donnée 1 761 fois d'août 1983 à novembre 1987. Deux sont adaptées au cinéma, d'abord Hello, Dolly! de Gene Kelly en 1969 (avec Barbra Streisand et Walter Matthau), puis Mame de Gene Saks en 1974 (avec Lucille Ball et Beatrice Arthur). Durant sa carrière, Jerry Herman est honoré par diverses distinctions (voir détails ci-dessous), gagnant notamment deux Tony Awards de la meilleure comédie musicale, en 1964 pour Hello, Dolly! et en 1984 pour La Cage aux folles. En outre, depuis 1994, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard, pour sa contribution au théâtre.

Théâtre musical

  • 1960 : From A to Z, revue, musique et lyrics de divers (dont Jerry Herman et Fred Ebb), sketches de divers (dont Woody Allen)
  • 1961-1963 : Milk and Honey, comédie musicale, livret de Don Appell
  • 1964-1965 : Ben Franklin in Paris, comédie musicale, musique de Mark Sandrich Jr., lyrics et livret de Sidney Michaels (musique et lyrics additionnels de Jerry Herman), mise en scène et chorégraphie de Michael Kidd, décors d'Oliver Smith
  • 1964-1970 : Hello, Dolly!, comédie musicale, livret de Michael Stewart, mise en scène et chorégraphie de Gower Champion, décors d'Oliver Smith
  • 1966-1970 : Mame, comédie musicale, livret de Jerome Lawrence et Robert E. Lee, mise en scène de Gene Saks
  • 1969 : Dear World, comédie musicale, livret de Jerome Lawrence et Robert E. Lee, d'après la pièce La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, mise en scène et chorégraphie de Joe Layton, décors d'Oliver Smith
  • 1974 : Mack & Mabel, comédie musicale, livret de Michael Stewart, mise en scène et chorégraphie de Gower Champion
  • 1979 : The Grand Tour, comédie musicale, livret de Michael Stewart et Mark Bramble, d'après l'adaptation par S. N. Behrman du roman Jacobowsky und der Oberst (Jacobowsky and the Colonel) de Franz Werfel, mise en scène de Gerald Freedman, costumes de Theoni V. Aldredge
  • 1980-1981 : A Day in Hollywood / A Night in the Ukraine, revue, musique de Frank Lazarus, lyrics et livret de Dick Vosburgh (musique et lyrics additionnels de Jerry Herman)
  • 1983-1987 : La Cage aux folles (titre original), comédie musicale, livret d'Harvey Fierstein, d'après la pièce éponyme de Jean Poiret, mise en scène d'Arthur Laurents, costumes de Theoni V. Aldredge
  • 1985-1986 : Jerry's Girls, revue
  • 1998 : An Evening with Jerry Herman, revue (+ interprète au piano)

Cinéma

  • 1969 : Hello, Dolly! de Gene Kelly
  • 1974 : Mame de Gene Saks

Décès d'Eric Rouleau, journaliste, diplomate et spécialiste du Proche-Orient

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Décès d'Eric Rouleau, journaliste, diplomate et spécialiste du Proche-Orient

Paris - Eric Rouleau, journaliste devenu diplomate et spécialiste reconnu du Proche-Orient, est décédé à l'âge de 89 ans, a-t-on appris jeudi auprès de sa famille. 

Décès d'Eric Rouleau, journaliste, diplomate et spécialiste du Proche-Orient

Le journaliste Eric Rouleau pose, le 12 juin 1985 à Paris, à l'occasion de sa nomination au poste d'ambassadeur de France en Tunisie

Il est mort mercredi à Uzès (Gard) où il vivait depuis 2004, a indiqué son fils, joint au téléphone par l'AFP. 

"Grand spécialiste du Proche-Orient, égyptien de naissance et de coeur", il avait publié en 2012 ses mémoires, "Dans les Coulisses du Proche-Orient (1952-2012)", rappelle sur son site Le Monde diplomatique dont il était l'un des collaborateurs. 

Né le 1er juillet 1926 au Caire, Eric Rouleau avait été contraint à l'exil en 1951 et déchu de sa nationalité égyptienne.  

Naturalisé français, il avait ensuite collaboré avec l'Agence France-Presse (AFP), avant de travailler au Monde, jusqu'en 1985. 

Il avait alors été promu ambassadeur par le président François Mitterrand dont il était proche et occupé les fonctions d'ambassadeur de France en Tunisie puis en Turquie.  

La nomination de cette personnalité extérieure au monde de la diplomatie avait suscité une certaine émotion au Quai d'Orsay. 

Eric Rouleau, journaliste, témoin des crises du Proche Orient

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Eric Rouleau, journaliste, témoin des crises du Proche Orient

Il aura été en première ligne pendant les décennies de feu qui ont façonné durablement le Proche-Orient, témoin attentif de ses guerres et de ses révolutions, interlocuteur privilégié de ses figures les plus singulières, de Gamal Abdel Nasser à Mouammar Kadhafi. Au cours de sa très riche vie, Eric Rouleau, mort mercredi 25 février à l'âge de 89 ans, fut tour à tour journaliste au Caire avant la chute de la monarchie, pilier du service Etranger du Monde de la guerre israélo-arabe de 1967 à la révolution iranienne de 1979, puis ambassadeur de France en Tunisie puis en Turquie avant de renouer avec l'écriture et la chronique d'une région troublée dans les colonnes du Monde diplomatique.

Eric Rouleau, journaliste, témoin des crises du Proche Orient

Né en Egypte en 1926 au sein d'une famille juive, Elie Raffoul entre en journalisme à vingt ans avec la foi du jeune communiste qu'il est alors. L'heure des décolonisations a sonné et dans le chaudron cairote s'affrontent ordre ancien et monde nouveau, un bouillonnement auquel la création d'Israël, en 1948, a ajouté une dose de complexité. Gauchiste et juif, voilà qui est un peu trop pour le régime du roi Farouk, qui le contraint à l'exil en 1951 et le déchoit de sa nationalité. La France sera pour ce francophile une patrie d'adoption généreuse, qui ne lui fera cependant jamais oublier sa première terre.

C'est au Monde, à partir de 1955, qu'Elie Raffoul, devenu Eric Rouleau, va s'imposer progressivement comme l'un des journalistes les plus à même de déchiffrer les entrelacs des crises orientales à répétition, rejoint plus tard par Haig Kirazian – Jean Gueyras, pour les lecteurs du quotidien de la rue des Italiens. Un duo de polyglottes émérites (qu'il s'agisse des langues comme des idéologies et des réseaux) complété par Amnon Kapeliouk à Jérusalem.

Une carrière diplomatique sous Mitterrand

Pendant près de trente ans, Eric Rouleau parcourt une région en ébullition. Il est au cœur de séismes dont les répliques ne cessent d'être enregistrées encore aujourd'hui, de la guerre israélo-arabe de 1967, qui précipite la naissance d'un mouvement national palestinien autonome, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à la révolution iranienne de 1979, qui marque la renaissance de l'islam politique.

Pour ce journal qui ne lui mégote pas ses colonnes et qui ne s'effraie pas de publier de véritables feuilletons politiques et diplomatiques, il voyage, raconte, analyse, et multiplie les rencontres avec l'Histoire et ses nombreuses incarnations. Lui qui avait déjà pu rencontrer le fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Banna, avant son assassinat en 1949, sera reçu par les principaux acteurs de la région, surtout après l'entretien accordé par Gamal Abdel Nasser en 1963.

Son expertise est recherchée, y compris par des responsables politiques français, souvent fascinés par son carnet d'adresse. La curiosité réciproque qu'il entretient avec le premier secrétaire du Parti socialiste devenu président de la République en 1981, François Mitterrand, lui fera sauter le pas en 1985 vers la carrière diplomatique, au grand dam des diplomates comme de certains de ses confrères prompts à dénoncer un mélange des genres.

A la suite de missions discrètes, en Libye et en Iran, il devient ambassadeur de France à Tunis, siège de l'OLP après le départ du Liban, puis à Ankara. Il revient en 1991 à la plume pour Le Monde diplomatique, le parent éloigné du quotidien.

Sur l'insistance de ses proches, Eric Rouleau avait publié en 2012 des Mémoires qui avaient permis de retracer ce parcours fascinant. Un condensé d'histoire dans lequel il s'était pourtant bien gardé, pour une fois, de tout raconter.

Livraisons d'armes US à Kiev: la riposte russe pourrait passer par la Chine

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Livraisons d'armes US à Kiev: la riposte russe pourrait passer par la Chine

Si les Etats-Unis décident de livrer des armes létales à l'Ukraine, ils pousseront la Russie à intensifier sa coopération technico-militaire avec la Chine, ce qui est lourd de conséquences, estime un expert.

 

Livraisons d'armes US à Kiev: la riposte russe pourrait passer par la Chine

La crise ukrainienne joue le rôle de puissant catalyseur dans le rapprochement entre la Russie et la Chine, affirme l'expert en politique de défense Harry Kazianis sur les pages du bimensuel américain The National Interest.

En réponse à la livraison d'armes létales à Kiev, la Russie pourrait intensifier sa coopération avec la Chine en développant un système de lutte contre les sous-marins. Cette mesure aiderait Pékin à réaliser des progrès considérables dans la mise au point de sa stratégie A2/AD (Anti-access/Area Denial) qui consiste à interdire aux forces américaines, japonaises et aux autres forces alliées l'accès aux régions ayant une importance vitale pour la Chine.

Selon Harry Kazianis, les livraisons d'armes à Kiev pourraient déclencher une réaction en chaîne à des milliers de kilomètres de l'Ukraine en poussant Pékin à profiter des technologies militaires russes pour renforcer son contrôle sur la mer de Chine méridionale.

De la sorte, la Russie  est en mesure de créer des problèmes pour les Etats-Unis et leurs alliés dans le monde entier. D'après le journaliste, un tel comportement de la Russie entraînerait immédiatement une réaction de l'Occident, ce qui ne tarderait pas à provoquer une nouvelle Guerre froide.

Ces conséquences doivent nécessairement être prises en compte dans la recherche d'une solution à la crise en Ukraine, estime M. Kazianis.

 

Décès du journaliste et diplomate Éric Rouleau

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Décès du journaliste et diplomate Éric Rouleau

Le journaliste et diplomate Éric Rouleau est décédé, mercredi, à l’âge de 89 ans. Négociateur de l’ombre, ce fin connaisseur du Proche-Orient s’était illustré, au cours de sa carrière, par sa couverture des conflits qui ont secoué la région.

Éric Rouleau lors de sa nomination au poste d'ambassadeur de France en Tunisie, en 1985.

Éric Rouleau lors de sa nomination au poste d'ambassadeur de France en Tunisie, en 1985.

Le journaliste et diplomate Éric Rouleau est décédé mercredi à l’âge de 89 ans, à son domicile d’Uzès, dans le Gard, a indiqué sa famille jeudi 26 février. Ce fin connaisseur du Proche-Orient était considéré comme l'un des plus grands experts de la région.

Dépeint comme "visionnaire", Éric Rouleau était "capable d’anticiper des crises 40 ans à l’avance", selon Matthieu Mabin, journaliste à France 24. "Sa connaissance des subtilités du Proche-Orient était telle qu’il est devenu évident de le laisser influencer la politique étrangère de la France dans la région", commente-t-il.

Né au Caire, ce journaliste décrit comme l’un des plus fameux de sa génération, très connu à l'international, avait été contraint à l'exil en 1951 et déchu de sa nationalité égyptienne en raison de ses convictions progressistes. Naturalisé français, Éric Rouleau a par la suite collaboré avec l'Agence France-Presse (AFP), avant de travailler au "Monde", pour qui il a couvert la guerre des Six-Jours en 1967 puis la guerre du Kippour en 1973.

Pour Matthieu Mabin, il était "un journaliste du XXe siècle, qui a œuvré toute sa vie à nous annoncer les drames du XXIe".

Négociateur de l’ombre

En 1985, il a été nommé ambassadeur par le président François Mitterrand, dont il était proche et a occupé les fonctions d'ambassadeur de France en Tunisie puis en Turquie.

Mais son rôle de diplomate s’est étendu au-delà des frontières tunisiennes et turques, comme le rappelle le journal "L’Orient-Le Jour". Juste avant les législatives françaises de 1986, il avait été envoyé en mission confidentielle à Téhéran pour y négocier la libération des otages français au Liban, Jean-Paul Kauffmann, Marcel Carton et Marcel Fontaine.

En 2002, Éric Rouleau est revenu sur ces évènements dans un article publié par "Libération", en accusant "des négociateurs de l'opposition" d'avoir empêché la libération des otages qui devait avoir lieu la veille de l’élection "à Damas au terme du protocole d'accord qu'[il avait] conclu avec les Iraniens à Téhéran".

Il a publié ses mémoires en 2012 : "Dans les Coulisses du Proche-Orient (1952-2012)".

Décès du journaliste Eric Rouleau

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Décès du journaliste Eric Rouleau

Éric Rouleau, journaliste devenu diplomate et spécialiste reconnu du Proche-Orient, au parcours atypique, est décédé à l'âge de 89 ans, a-t-on appris ce jeudi auprès de sa famille. 

Décès du journaliste Eric Rouleau

Il est mort ce mercredi à Uzès dans le sud de la France où il vivait depuis 2004, a indiqué son fils. Né le 1er juillet 1926 au Caire, Éric Rouleau avait été contraint à l'exil en 1951 et déchu de sa nationalité égyptienne. Naturalisé Français, il avait ensuite collaboré avec l'Agence France-Presse (AFP) de 1953 à 1960, avant de travailler au journal Le Monde, jusqu'en 1985. 

Il avait alors été promu ambassadeur par le président François Mitterrand dont il était proche et avait occupé les fonctions d'ambassadeur de France en Tunisie (1985-1986) puis en Turquie (1988-1991). Son nom avait été cité à la fin des années 80 dans des affaires d'otages pour lesquelles il avait mené des missions discrètes au profit du président Mitterrand. Eric Rouleau, qui collaborait au Monde diplomatique, avait publié en 2012 ses mémoires, "Dans les Coulisses du Proche-Orient (1952-2012)".

La Tour, prends garde !

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La Tour, prends garde ! est un film franco-italo-yougoslave de Georges Lampin, sorti en 1957. En Bavière et en France au XVIIIe siècle. Durant la guerre en dentelles opposant Louis XV et Marie-Thérèse d'Autriche, le bondissant Henri de La Tour (Jean Marais) dirigeant une troupe de comédiens va affronter mille dangers. La Tour joue un pamphlet devant le roi de France Louis XV et sa cour, celui-ci apprécie. Mais ce n'est pas au goût du duc de Saint-Sever qui le fouette à la baïonnette. Décidé à se venger, La Tour va récupérer l’étendard du roi qui a été pris par les Autrichiens lors d'une précédente bataille. Second camouflet pour le duc qui demande réparation. Le roi accepte de faire chevalier La Tour pour qu'un duel puisse se faire. Pendant le duel, ils sont surpris par une bande de soldats autrichiens. 

Caché, Pérouge (Renaud Mary) en profite pour tuer le duc (pour que l'héritage et sa maîtresse profitent à son maître) et fait accuser La Tour. Le duc de Saint-Sever, mourant, demande à la Tour de veiller sur sa fille naturelle, Toinon, et de la faire reconnaître comme son héritière. La Tour rentre à Paris pour délivrer Toinon des griffes de Taupin (Jean Parédès) qui utilise celle-ci comme servante avec la complicité de Pérouge. La Tour, capturé et emprisonné à la Conciergerie, parvient à s’échapper avec l'aide de ses amis comédiens. Mais Taupin et Pérouge dénoncent Toinon comme prostituée; elle est envoyée en Amérique.  Ayant déjoué les calculs de ses ennemis, La Tour libère la jeune fille qui s’éprend de lui.

La Tour, prends garde ! de Georges LampinLa Tour, prends garde ! de Georges Lampin

La Tour, prends garde ! de Georges Lampin

Fiche technique

  • Titre : La Tour, prends garde !
  • Réalisation : Georges Lampin
  • Scénario et adaptation : Denys de La Patellière, Claude Accursi
  • Décors : Jacques Colombier, assisté de J. Chalvet
  • Costumes : Marcel Escoffier, Christiane Coste
  • Maquillage : Jean-Jacques Chanteau
  • Coiffures : Jean Lalaurette
  • Photographie : Jean Bourgoin
  • Son : Séverin Frankiel
  • Montage : Monique Isnardon et Robert Isnardon
  • Musique : Maurice Thiriet, Georges Van Parys
  • Production : Evrard de Rouvre, Albert Passy ; Jean Kerchner (directeur de production)
  • Sociétés de production : Véga-Films – S.G.G.C (Paris), U.F.U.S (Belgrade), – Fonorama (Rome) (Franco-Italo-Yougoslave)
  • Société de distribution : Sirius
  • Durée : 82 min.
  • Format : Couleur (Eastmancolor) - 35mm - Dyaliscope - son mono
  • Genre : cape et d'épée
  • Dates de sortie : France : 26 février 1958

Distribution

  • Jean Marais : Henri la Tour
  • Eleonora Rossi Drago (VF : Jacqueline Porel) : la comtesse Malvina d'Amalfi
  • Nadja Tiller (VF : Martine Sarcey) : Mirabelle
  • Cathia Caro : Antoinette « Toinon » de Saint-Sever
  • Jean Parédès : Nicolas Taupin
  • Renaud Mary : Pérouge
  • Robert Dalban : Barberin
  • Christian Duvaleix : Passelacet
  • Yves Massard : le marquis François de Marmande
  • Marcel Pérès : Chamonet
  • Jean-Pierre Léaud : Pierrot
  • Raoul Delfosse : Bravaccio
  • Paul-Emile Deiber : le duc Philippe de Saint-Sever
  • Jean Lara : Louis XV
  • Sonia Hlebsova/Klebs : l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche
  • Roger Saget : le maréchal de Noailles
  • Liliane Bert : la duchesse de Châteauroux
  • Jacques Marin : Aristide Cornilion (non crédité)
  • Dominique Davray : une invitée de Taupin (non créditée)
  • Albert Michel : l'invité de Taupin (non crédité)
  • Monette Dinay : Mme Taupin (non créditée)
  • Albert Daumergue : un policier du roi
  • Bernadette Lafont

Rouleau Éric

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Eric Rouleau, né Elie Raffoul le 1er juillet 1926 au Caire, et mort le 25 février 2015, est un journaliste, écrivain, et diplomate français.

Rouleau Éric

Eric Rouleau intègre l' "Egyptian Gazette" en 1943, décroche une interview du fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Banna. Mais ses convictions communistes lui valent d'être harcelé par la police du roi Farouk et contraint à l'exil en 1951. Il entre à l'AFP, puis en 1955 au Monde. Gamal Abdel Nasser lui offre une grande interview en 1963, dans laquelle il annonce la libération progressive des détenus communistes. Cet entretien lui assure un grand prestige auprès des dirigeants de la région. Il couvre aussi pendant plusieurs années au Monde la Révolution iranienne. Fort apprécié de François Mitterrand, il est chargé par celui-ci en 1984 d'une mission diplomatique informelle auprès du président libyen Kadhafi en vue de négocier le retrait des troupes libyennes installées au Tchad.

Sa mission ayant été couronnée de succès, il est ensuite nommé ambassadeur de France en Tunisie de 1985 à 1986, poste important puisque c'est alors le siège de l'OLP et le lieu de résidence de Yasser Arafat. Juste avant les élections législatives de 1986, il est envoyé en mission confidentielle à Téhéran pour y négocier -sans succès- la libération des otages français au Liban. Par un télégramme secret, Éric Rouleau attribue l'échec de sa mission à des surenchères émises par un émissaire de l'opposition d'alors, à en croire ce que lui a exposé Mohammed Sadegh, conseiller spécial du ministre des Gardiens de la Révolution.

Après le retour au pouvoir d'une majorité RPR-UDF, la carrière d'Éric Rouleau va faire l'objet d'un des premiers incidents feutrés de la « cohabitation » entre le président Mitterrand et son nouveau Premier ministre Jacques Chirac. Alors que ce dernier a demandé au Président de la République le remplacement de l'ambassadeur à Tunis, François Mitterrand refuse le 20 mai 1986 d'accorder sa signature tant qu'une nouvelle affectation digne des services qu'il a rendus n'a pas été proposée à Éric Rouleau. Jacques Chirac répond à ce refus par une provocation : alors qu'il est attendu à Tunis pour une visite de travail le 24 mai, il fait savoir à l'ambassadeur qu'il désire ne pas le rencontrer lors de cette visite et lui demande de rester à sa résidence. De nouvelles négociations s'engagent alors en urgence entre l'Élysée, Matignon et le quai d'Orsay qui aboutissent à un compromis de dernière minute : Éric Rouleau sera absent de Tunisie lors de la visite du Premier ministre, et quelques jours plus tard il sera nommé « ambassadeur itinérant ». (Selon Pierre Favier et Michel Martin-Rolland, le Président Mitterrand aurait ironisé en acceptant le compromis : « Itinérant entre quoi et quoi ? Pas entre Carpentras et Toulouse, j'espère » ). 

Un dernier soubresaut de l'affaire sera la publication du télégramme confidentiel de Téhéran par le quotidien de gauche Le Matin le 20 janvier 1987, et le déclenchement d'une polémique quant aux responsabilités de Jacques Chirac -qui opposera un démenti formel aux accusations rapportées à son égard. Éric Rouleau sera ensuite nommé ambassadeur en Turquie de 1988 à 1991. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009. Il est l'une des grandes signatures du mensuel Le Monde diplomatique.

Organisation de Libération de la Palestine (OLP)

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Organisation palestinienne fondée en 1964 par le Conseil national palestinien réuni à Jérusalem-Est (Jordanie), avec pour but initial la libération de la Palestine. 

Organisation de Libération de la Palestine (OLP)

Créée dans le cadre de la Ligue arabe et présidée par Ahmad Chuqayri, l'OLP adopte une charte prévoyant que l'union des deux rives du Jourdain ne sera pas remise en cause. Elle décide de se doter d'une armée régulière, l'Armée de libération de la Palestine (APL). Étroitement contrôlée par les États arabes, l'OLP de Chuqayri s'effondre après la défaite arabe de juin 1967 (guerre des Six-Jours). Dès lors, de nouveaux courants s'imposent – tels le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), créé en 1967 et dirigé par Georges Habache, et le Fatah (Mouvement de libération nationale de la Palestine), né clandestinement dans les années 1950 et dirigé par Yasir Arafat. Ces deux courants reflètent l'arrivée à l'âge adulte de la « génération des camps » de réfugiés. En 1968, le Fatah et d'autres mouvements de commandos entrent en force au sein du Conseil national palestinien, le « Parlement » de l'OLP.

Révisée en juillet 1968, la charte de l'OLP met désormais l'accent sur la destruction d'Israël, la libération totale de la Palestine dans ses frontières mandataires et le développement de la lutte armée. Yasir Arafat, porté à la présidence du Comité exécutif de l'organisation (1969), y sera régulièrement réélu par la suite. D'autres organisations armées participent également aux institutions de l'OLP : la Saïqa, créée par la Syrie en 1968, ou le Front de libération arabe, suscité par l'Iraq en 1969. L'OLP utilise les pays limitrophes d'Israël comme bases arrière de sa lutte de libération nationale.

Mais cette présence est déstabilisante pour certains régimes qui redoutent tant les ingérences des organisations palestiniennes dans la vie politique intérieure que les représailles d'Israël aux actions des commandos. En Syrie, les activités des fedayin sont étroitement contrôlées dès mai 1969. En Jordanie, l'antagonisme qui se développe entre les intérêts du souverain hachémite et l'OLP, devenue un État dans l'État, conduit aux affrontements sanglants de 1970-1971, au regain du terrorisme avec la naissance de l'organisation Septembre noir et, enfin, à l'expulsion des organisations palestiniennes (1971). La lutte armée se déplace au Liban, où les fedayin font alliance avec les forces progressistes locales et sont à l'origine de la guerre civile libanaise (1975-1990).

La victoire partielle de l'offensive arabe lors de la quatrième guerre israélo-arabe (octobre 1973) amène l'OLP à modifier sensiblement sa stratégie dans le sens de la modération. L'organisation se prononce désormais sur l'établissement, à côté d'Israël, d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Cette solution de compromis, fondée sur l'acception de l'existence d'Israël, provoque un vif débat au sein des diverses composantes de l'OLP. En décembre 1973, le FPLP de Georges Habache refuse l'établissement d'un « mini-État » palestinien sur la rive occidentale du Jourdain. En juillet 1974, le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), créé en février 1969 par Nayaf Hawatmi, se retire du Comité exécutif de l'OLP et constitue avec d'autres mouvements le Front du refus, qui conteste la politique de Yasir Arafat. Cette dissidence prendra fin en décembre 1977. Par ailleurs, le groupe sécessionniste Fatah-Commandement révolutionnaire d'Abu Nidal, exclu de l'OLP en 1974, s'attaque à partir de 1978 à des représentants de l'OLP, à ceux d'Israël ou à des établissements juifs en Europe et au Liban.

Dans le même temps, l'aggiornamento de l'OLP contribue à sa reconnaissance rapide par la communauté internationale. Lors de la conférence arabe d'Alger (novembre 1973), l'organisation est reconnue comme l'unique représentant légitime du peuple palestinien. En 1974, le droit à l'autodétermination des Palestiniens et la représentativité de l'OLP sont proclamés tour à tour par la conférence des États islamiques (février), l'Organisation de l'unité africaine (juin), la conférence des chefs d'États arabes de Rabat (28 octobre) et l'Assemblée générale des Nations unies (22 novembre), qui souligne le droit au retour et à l'indemnisation des réfugiés palestiniens et invite l'OLP à participer comme observateur à ses débats. Devenue membre à part entière du mouvement des non-alignés en 1975, l'OLP est admise au sein de la Ligue arabe avec tous les droits d'un État membre en septembre 1976. Elle est par ailleurs reconnue par une centaine d'États.

La visite de Sadate à Jérusalem (novembre 1977) et le processus de paix qui s'engage entre l'Égypte et Israël (accords de Camp-David en septembre 1978, traité israélo-égyptien en mars 1979) exposent l'OLP à des pressions multiples : de certains États (Libye et Syrie), du Front de la fermeté constitué en décembre 1977 et, surtout, d'Israël, où l'arrivée au pouvoir de Menahem Begin se traduit par un durcissement dans les territoires occupés, par un processus annexionniste (Jérusalem en août 1980, le Golan en décembre 1981), ainsi que par la volonté de réduire militairement les organisations palestiniennes (invasion du Liban-Sud en mars 1978). Le siège de l'OLP est transféré de Beyrouth à Tunis en août 1982. Les tensions qui opposent Yasir Arafat à la Syrie provoquent, à partir de mai 1983, une grave dissidence au sein de l'OLP et du Fatah : de novembre à décembre, les dissidents palestiniens, appuyés par les Syriens, lancent une grande offensive contre Yasir Arafat et ses partisans réfugiés à Tripoli, contraignant ceux-ci à quitter la ville.

Le rapprochement d'Arafat avec l'Égypte (décembre 1983) et avec la Jordanie (février 1984) accroît encore les tensions au sein l'OLP. Pourtant, reconduit à la tête de l'organisation en novembre 1984, Arafat parvient au prix de certaines concessions à réunifier son mouvement tout en évitant la rupture avec les pays arabes modérés. En juin 1988, lors du sommet extraordinaire de la Ligue arabe, réuni à Alger pour soutenir le soulèvement populaire palestinien (→ Intifada) qui agite, depuis décembre 1987, les territoires occupés par Israël, l'OLP se voit confortée dans son rôle de seul et unique représentant du peuple palestinien. En novembre, elle proclame la création d'un État palestinien – faisant référence à la résolution 181 de l'ONU (novembre 1947) partageant la Palestine – et accepte, en contrepartie, les conditions des États-Unis : la reconnaissance du droit de l'État d'Israël à la sécurité et la condamnation du terrorisme. Amorcé en 1989, le dialogue avec les États-Unis est suspendu dès février 1990. Se rapprochant alors de l'Iraq de Saddam Husayn, l'OLP, contrairement à la majorité des pays arabes, ne condamne pas l'invasion du Koweit par l'Iraq et sort très affaiblie du conflit (→ guerre du Golfe).

La signature avec Israël des accords d'Oslo (septembre 1993) qui, outre une reconnaissance mutuelle, instaurent un gouvernement palestinien autonome dans la région de Jéricho et de Gaza, suscite, au sein de l'OLP, l'opposition du FPLP et du FDLP ainsi que la vive contestation des mouvements islamistes Hamas et Djihad islamique. Selon les termes de l'accord du Caire, signé par Yasir Arafat et Yitzhak Rabin (mai 1994), les troupes israéliennes commencent à évacuer la bande de Gaza et la zone de Jéricho, ce qui permet à Yasir Arafat d'installer à Gaza, en juillet, le gouvernement de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), qu'il préside. Dès lors, le centre de gravité du mouvement de libération palestinienne passe de l'OLP – marginalisée – vers l'Autorité nationale palestinienne. Le dernier acte politique marquant de l'OLP est l'abolition, en avril 1996, des articles de la charte refusant l'existence d'Israël. Depuis le décès de Yasir Arafat, survenu en novembre 2004, l'organisation est dirigée par Mahmud Abbas, secrétaire général de l'OLP depuis 1996.

1er octobre 1909 : naissance de Thierry Maulnier

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1er octobre 1909 : naissance de Thierry Maulnier

Journaliste et essayiste français, Thierry Maulnier, né Jacques Talagran (1909-1988), est élu en 1964 à l'Académie française (au fauteuil d'Henri Bordeaux). 

1er octobre 1909 : naissance de Thierry Maulnier

D'abord penseur politique et philosophe, essayiste, dans la mouvance de l'Action française (il est camarade de promotion à la rue d'Ulm de Robert Brasillach), il s'éloigne de ces considérations à l'après Guerre pour se consacrer au théâtre et à la littérature (romans, théâtre, essais) sans toutefois quitter tout à fait sa première "carrière" puisqu'il reste proche des cercles pro-européens et d'un penseur comme Dominique Venner : il fonde d'ailleurs pour partie la "Nouvelle droite". Son "œuvre littéraire" est très marginale par rapport au poids de ses essais, qu'ils portent sur Racine ou sur la politique européenne.

En revanche son parcours de journaliste (L'Action Française, Je suis partout, Le Figaro, Libération) reste une énigme !

18 octobre 1940 : Décès de Saint-Pol-Roux

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18 octobre 1940 : Décès de Saint-Pol-Roux

Saint-Pol-Roux, né à Marseille le 15 janvier 1861 et mort à Brest le 18 octobre 1940 est un poète symboliste français, qu'André Breton classait parmi les grands ancêtres du surréalisme. Saint-Pol-Roux représente l'archétype du « poète oublié ». C'est à ce titre que Breton lui dédie le recueil Clair de terre (ainsi qu'à « ceux qui comme lui s'offrent le magnifique plaisir de se faire oublier ») et que Vercors lui dédie Le Silence de la Mer (« le poète assassiné »).

18 octobre 1940 : Décès de Saint-Pol-Roux

À quelques mètres des alignements de Lagatjar, en Bretagne, se trouvent les ruines du manoir de Coecilian, du prénom de l'un de ses fils tué à Verdun. Immense poète, reconnu dès ses débuts par Mallarmé, précurseur du mouvement surréaliste, Saint-Pol-Roux tourna le dos au milieu littéraire parisien et vint s'installer avec femme et enfants dans ce manoir qu'il fit construire en 1904. Dans la nuit du 23 au 24 juin 1940, un soldat allemand pénètre dans le manoir, tue la gouvernante, blesse Saint-Pol-Roux et sa fille Divine, et s'enfuit. Ils sont emmenés tous les deux à Brest, à l'hôpital. Quand le poète revient, il découvre le manoir pillé et tous ses écrits déchirés, brûlés, envolés… Le choc fut si terrible qu'il tomba rapidement malade et mourut de chagrin quelques mois plus tard. Il est enterré dans le cimetière de Camaret. En 1944, le manoir, occupé par les Allemands, fut bombardé par l'aviation alliée.

7 octobre 2001 : décès de Mongo Beti

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7 octobre 2001 : décès de Mongo Beti

Homme du livre pluridisciplinaire franco-camerounais, Alexandre Biyidi Awala (1932-2001), plus connu sous son nom de plume Mongo Beti, a été romancier, libraire, éditeur, journaliste et essayiste. 

7 octobre 2001 : décès de Mongo Beti

Ses écrits font scandale et sont souvent censurés (Main basse sur le Cameroun, autopsie d’une décolonisation, 1972, François Maspero). Très engagé contre la tyrannie du monde missionnaire et colonial, il restera comme un adversaire farouche de la "France Afrique" notamment par le biais de sa revue bimestrielle Peuples Noirs Peuples africains (1978-1991), de ses écrits politiques et de ses nombreux reportages. 

6 octobre 1932 : naissance de Patrick Cauvin

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6 octobre 1932 : naissance de Patrick Cauvin

Né Claude Paul Klotz (1932-2010), Patrick Cauvin est un romancier français très prolixe qui va alterner littérature blanche (E=Mc2 mon amour son plus grand succès populaire, porté au cinéma, Pourquoi pas nous) et noire (Haute Pierre, Le Sang des roses), des romans sous son nom ou son pseudonyme, des romans légers et burlesques et des récits plus sombres.

 

6 octobre 1932 : naissance de Patrick Cauvin

Il commence à écrire avec Joseph Joffo l'aidant à faire son grand succès Un sac de billes (1973). Il signe trois également scénarios de films de Patrice Leconte (Le Mari de la coiffeuse, Félix et Lola, L'Homme du train). 

3 octobre 1897 : naissance de Louis Aragon

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3 octobre 1897 : naissance de Louis Aragon

Poète et romancier, Louis Aragon (1897-1982) est une grande figure de l'intellectuel communiste engagé (il adhère au Parti communiste en 1930 et sera journaliste à l'Humanité), même si ses premières amitiés sont plus littéraires que politiques (notamment ses liens avec Pierre Drieu La Rochelle).

3 octobre 1897 : naissance de Louis Aragon

Membre fondateur du Surréalisme avec André Breton et Paul Eluard, sa poésie est popularisée à partir des années cinquante par des adaptations en chanson par Léo Ferré et Jean Ferrat. 

Sa vie est liée à celle d'Elsa Triolet (1896-1970).

Dans une oeuvre très prolifique citons les romans Le Paysan de Paris (1926) et La Semaine sainte (1958), les recueils de poèmes Le Crève-Coeur (1941) et Les Yeux d'Elsa (1942).


Aragon Louis

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Louis Aragon écrivain français (Paris 1897-Paris 1982). Le 3 octobre 1897 naît à Paris un enfant illégitime auquel son père, Louis Andrieux, préfet de police, député de 1876 à 1924, donne, parce qu'il avait été ambassadeur en Espagne, le nom d'Aragon, et son propre prénom : plus tard, dans les années d'intolérance réciproque, d'aucuns, dans les rangs surréalistes, sauront ironiser sur l'ascendance de cet enfant de « flic ». Déjà marié, Louis Andrieux ne peut donc légaliser sa relation avec la mère de l'enfant, Marguerite Toucas – lointaine descendante de Massillon. Et celle-ci, pour éviter la réprobation publique qui à l'époque entourait les mères célibataires, fera passer l'enfant, après quelque temps de mise en nourrice, pour son jeune frère.

Aragon Louis

Avenue Carnot (Paris sera le centre géographique de l'œuvre d'Aragon, comme il sera le centre de son enfance), Marguerite Toucas tient une pension de famille, aidée par sa mère et ses deux sœurs. Ambiance de gynécée : les seuls hommes sont le vieil oncle Edmond, être fantasque et romancier à ses heures, et un grand-père, ancien communard, qui monte parfois de Marseille demander de l'argent à son ex-épouse, et dont Aragon fera plus tard le personnage central, sous le nom de Pierre Mercadier, des Voyageurs de l'impériale. Le petit Louis doit adopter un masque de bourgeois, alors que tous vivent sur un tout petit pied : on se prive toute l'année pour pouvoir partir en vacances (1906-1907), au château d'Angeville (qui, dans les Voyageurs de l'impériale, deviendra Sainteville). Aragon choisit très tôt, parmi toutes les attitudes rassurantes, celle de bon élève : élève brillant à Saint-Pierre-de-Neuilly, puis au lycée Carnot, il compose des romans dès 1904 et de la poésie vers 1908 – dictant d'abord ces textes à ses tantes : il publiera l'un de ces récits dans Littérature en 1919, et le reprendra encore dans le Libertinage. Lecteur avide, traînant une réputation de surdoué, il est bachelier en 1915 et entame des études de médecine.

C'est, dans sa vie, le premier des « hasards objectifs », comme aimeront à dire les surréalistes. Médecin auxiliaire au Val-de-Grâce, où sont soignés les poilus blessés au front, il rencontre en 1917, l'année même où les Bolcheviques prennent le pouvoir en Russie, un jeune étudiant de son âge, André Breton, avec lequel il échange plaisanteries de carabin et extraits d'Apollinaire (l'inventeur du mot « surréalisme »). Aragon fait en même temps la connaissance de Philippe Soupault : la première triade surréaliste est montée. Envoyé au front, Aragon décroche la croix de guerre et, pendant l'occupation de la Rhénanie, commence à écrire un roman, Anicet ou le panorama. Cette quête de la beauté, d'un dandysme achevé, est rédigée dans le sang et la boue des tranchées et sera publiée en 1920 dans les « bonnes feuilles » de la N.R.F., la revue de Gallimard. Aragon collabore en même temps à Sic et à Nord-Sud, deux revues d'avant-garde. Démobilisé, il commence les Aventures de Télémaque (parodie bouffonne de Fénelon, publiée en 1922), écrit les poèmes de Feu de joie et fonde Littérature, la première revue surréaliste, avec Breton et Soupault.

Pour toute cette génération, qu'elle ait directement participé aux combats, comme Aragon ou Breton, qu'elle en ait été dispensée, comme Éluard, ou qu'elle ait préféré éviter le conflit en vivant à l'étranger, comme Tzara, la guerre de 1914-1918 sera une expérience déterminante. Plus rien, après cette grande boucherie immobile de quatre années, ne sera comme avant. Gertrude Stein parlera de « génération perdue » pour évoquer les écrivains américains impliqués dans le conflit. En France, il faudrait parler d'une génération révoltée. Aucune des valeurs d'avant-guerre ne résiste. Tzara, avec le groupe dada, prône le nihilisme pur :« Tout produit du dégoût susceptible de devenir une négation de la famille est dada », écrit-il. Les surréalistes crachent sur tout ce qui fut littérature – c'est par dérision qu'ils donnent ce nom à leur première revue. Le scandale monstrueux qu'ils montent lors de la mort du très respectable Anatole France, au nom si symbolique et donc si honni, en 1924, en publiant un pamphlet très violent intitulé Un cadavre, signé de tous les membres du groupe, témoigne assez de cet irrespect violent.

Les surréalistes se battent contre leurs adversaires (le banquet en l'honneur de Saint-Pol-Roux les conduit ainsi directement de La Closerie des Lilas au poste de police). Ils retournent à l'occasion cette violence sur eux-mêmes : ils ne cesseront de s'accuser des pires crimes « collaborationnistes », s'excluant les uns les autres pour des motifs minuscules, donc très sérieux – sans parler de René Crevel, suicidé avec, épinglé à la boutonnière, un simple mot sur une carte (« Dégoûté »). Dès 1924, Aragon et Breton entrent en conflit à propos du roman. Breton, très influencé à l'époque par Paul Valéry, en refuse les faux-semblants réalistes, parce que pour lui l'inconscient s'exprime dans la poésie, alors qu'Aragon a déjà publié des romans, et commence, à la même époque, le Paysan de Paris – même si ce roman-collage est une dénonciation de l'illusion réaliste.

Valéry refusait le roman parce qu'il refusait d'écrire des phrases aussi banales que « la marquise sortit à cinq heures ». À l'inverse, Aragon fait de ces incipit romanesques, en quelque sorte « donnés » par l'inconscient – comme ces phrases qui échappaient à Desnos pendant ses « sommeils » –, la preuve même de l'invasion de la réalité par l'imaginaire, et non la soumission au principe de réalité qui fait le fond de commerce du roman « réaliste ». Après sa démobilisation, Aragon, toujours inscrit en médecine, voyage beaucoup, en Belgique, en Allemagne, en Angleterre ; il publie Feu de joie avec un dessin de Picasso et, en janvier 1921, peu après le congrès de Tours qui a vu la scission du Parti socialiste et la création du P.C.F., se demande, avec Breton, s'il est temps d'adhérer à cette nouvelle gauche révolutionnaire. En 1922, Breton présente son ami, qui a abandonné ses études et est en quête de moyens d'existence, au couturier Jacques Doucet, comme conseiller littéraire. À Berlin, Aragon publie les Plaisirs de la capitale (qui deviendront Paris la nuit).

Desnos, maître ès « sommeils », l'initie à cette technique d'approche individuelle de l'inconscient – mais Aragon se rebutera vite de ces expériences autohallucinatoires où la pensée ne contrôle plus rien. Il y a chez lui un classicisme inné d'ancien bon élève, et des pulsions troubles nées d'une sexualité indécise, qui lui font redouter les plongées dans les rêves éveillés. De même, il a écouté avec intérêt, mais sans réelle adhésion, les textes inouïs des Champs magnétiques produits en écriture automatique par Breton et Soupault. Aragon inclinera toujours vers la clarté, fût-elle réductrice, au détriment des ombres prometteuses, ou productrices – comme il préférera, quelques années plus tard, par choix, les certitudes marxistes aux aléas freudiens où se complaisent ses amis surréalistes. 1924 est la grande année du mouvement, avec la publication du (premier) Manifeste du surréalisme de Breton, qui définit à la fois le mot et les objectifs :« Surréalisme : automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. ».

Au fond, rien ne peut moins convenir à Aragon. Il fait pourtant ses gammes surréalistes, avec le Paysan de Paris, déambulation rêvée dans les rues de la capitale. Le volume publié en 1926 rassemble des textes livrés, pour la plupart, préalablement dans la Revue européenne et la Révolution surréaliste. Le moment le plus célèbre en est certainement le « Passage de l'Opéra », archétype du transitoire, où tout n'est que jeux entre désir et réalité – la réalité elle-même sans cesse contestée par l'imagination. Ce qui amène Aragon à se moquer de l'illusion réaliste :« lté ité la réa / lté ité la réalité / La réa la réa / Té té la réa / Li / Té ». Aragon utilise avec bonheur les techniques proprement surréalistes du collage (avec une insertion adroite de placards publicitaires), et celle, plus classique, du pastiche – sauf que c'est Lautréamont, le maître de toujours, qu'il imite. Le Paysan de Paris est enfin le livre de la Dame des Buttes-Chaumont, sa Nadja à lui, la mystérieuse Américaine qui alimente alors ses rêveries :« La femme a pris place dans l'arène impondérable où tout ce qui est poussière, poudre de papillon, efflorescence et reflets devient l'effluve de sa chair et le charme de son passage. ».

Une vague de rêves (1924) est son manifeste personnel, qui définit la poésie comme la rencontre, sur la table de dissection de la « matière mentale », de l'imaginaire et des jeux du langage (de même pour le Discours de l'imagination). Comme un contrepoison, il lit en même temps Engels, Lénine, Proudhon, toute la doctrine révolutionnaire, et surtout Schelling et Hegel – formalisant grâce à eux une conception idéaliste où tout objet, tout spectacle propre à susciter le chatoiement trouble de l'inconscient peut être élevé au niveau du mythe. Sur un plan plus personnel, après la fin de l'aventure avec la Dame des Buttes-Chaumont, il se lie à une riche héritière anglaise, Nancy Cunard.

Il publie les poèmes du Mouvement perpétuel, écrits entre 1921 et 1924, et entre au P.C.F., après Éluard, mais avec Breton et Benjamin Péret – ces derniers plus par provocation que par conviction (janvier 1927). Cet été-là, Aragon rédige le violent pamphlet du Traité du style, en réaction à l'exécution, aux États-Unis, de Sacco et de Vanzetti. Il détruit une grande partie des mille pages de la Défense de l'infini (texte protéiforme, sommet de l'art d'Aragon certainement, qui sera publié en 1998 sous une forme proche de l'original). Certains textes de cette époque (le Con d'Irène, apologie du voyeurisme, ou l'interview collective sur la sexualité qui paraît dans deux numéros successifs de la Révolution surréaliste) témoignent d'une grande difficulté, pour Aragon, de faire passer ses désirs de la sphère mentale au niveau physique : ce séducteur dandy se maîtrise mal, dans l'intimité. Abandonné par Nancy Cunard, submergé de problèmes financiers, Aragon tente de se suicider, à Venise, en septembre 1928.

Il ne tombera jamais plus bas, et tout ce qui suit apparaît, a posteriori, comme une tentative raisonnée de sauvetage mental, quitte à y sacrifier ses talents. En novembre 1928, il rencontre une certaine Elsa Kagan, sœur de Lili Brik, la compagne de Vladimir Maïakovski, le plus grand des poètes russes, issu du futurisme et de la révolution. Elle vit séparée de son mari, André Triolet, un officier français rencontré à Moscou qu'elle a suivi en Sibérie, à San Francisco et à Tahiti, avant de le quitter : c'est sous ce nom d'Elsa Triolet qu'elle se fera un renom en littérature.

Née en 1896 dans une famille d'intellectuels juifs moscovites, proche des milieux formalistes russes (Roman Jakobson, Viktor Chklovski), elle a délibérément rencontré Aragon à Paris avec le projet de s'en faire aimer, comme en ont témoigné, impitoyablement, André Thirion (Révolutionnaires sans révolution) et Pierre Daix (Aragon, une vie à changer). En 1928, elle n'a publié qu'en russe (Camouflage). Vivant avec Aragon, elle adopte la langue et la nationalité françaises, et commence l'élaboration d'œuvres croisées : à un roman d'Aragon répondra, en écho, un roman d'Elsa Triolet. « Je ne suis pas un écrivain, dit-elle dans son Journal ; je suis simplement une femme malheureuse et j'écris avec mon malheur. »

Aragon collabore une dernière fois avec ses amis surréalistes. Après les poèmes de la Grande Gaîté, il publie 1929, avec Péret et Man Ray, et traduit la Chasse au Snark, de Lewis Carroll – l'un des « ancêtres » les plus revendiqués par Breton et ses troupes. Mais rue du Château, à la Centrale surréaliste, les différents groupes et sous-groupes qui constituent le mouvement, « Clarté », « Esprit », « le Grand Jeu », se réunissent pour s'anathématiser : l'exil infligé à Trotski par la nouvelle direction stalinienne de l'U.R.S.S. est le prétexte à de graves dissensions internes, dues également à des conflits de personnalités irréconciliables. À l'automne 1930, Aragon voyage en U.R.S.S., avec Georges Sadoul (futur créateur de la Cinémathèque française), pour représenter les surréalistes au Congrès des écrivains révolutionnaires à Kharkov. Maïakovski, fort critique du nouveau régime, vient de se suicider. Les communistes de stricte obédience accablent les surréalistes, suspects de dérive trotskiste et anarchiste. Aragon choisit son camp. Il revient d'U.R.S.S. avec un poème, Front rouge, qui rompt avec l'esthétique surréaliste, et sonne comme une déclaration de guerre à Breton :

On ne sait plus ici ce que c'était que le chômage
Le bruit du marteau le bruit de la faucille
Montent de la terre est-ce
bien la faucille est-ce
bien le marteau l'air est plein de criquets
Crécelles et caresses
URSS…

Le poème vaut à son auteur d'être inculpé (1931) pour appel au meurtre (Feu sur Léon Blum). Breton le défend (question de principe et d'unité contre la justice bourgeoise) en publiant l'Affaire Aragon, et en même temps écrit Misère de la poésie, pour expliquer à quel point Front rouge est « poétiquement régressif ». La rupture est consommée. Aragon, tout à sa passion nouvelle, part vivre un an en U.R.S.S. avec Elsa, qui durant toute cette affaire du divorce d'Aragon et du surréalisme a joué un rôle souterrain constant. Il y composera les poèmes publiés en 1934 sous le titre Hourra l'Oural.

Il a bien mérité du P.C.F. : à son retour, il est nommé journaliste à l'Humanité, où il lui faut patiemment faire ses classes, et donner des gages incessants de la sincérité de sa « conversion ». Il est nommé secrétaire de rédaction à la revue Commune, qui vient d'être créée par l'A.E.A.R. (Association des écrivains et artistes révolutionnaires). À ce titre, il assiste, durant l'été 1934, au Ier congrès de l'Union des écrivains soviétiques, et y expose sa thèse du « réalisme socialiste », synthèse de la tradition réaliste russe, qu'il a apprise auprès d'Elsa, et des thèses « scientifiques » qui doivent servir de guide à l'art, telles qu'elles seront bientôt exposées par Jdanov. Aragon prêche d'exemple à son retour en publiant les Cloches de Bâle, le premier de ses romans conformes à sa nouvelle doctrine – portrait de trois femmes engagées à des titres divers dans la lutte révolutionnaire, diffraction d'Elsa.

Les années suivantes voient l'alternance de séjours prolongés en U.R.S.S., pendant les premiers « procès de Moscou », et d'un militantisme de base en France. Littérairement, Aragon s'est fait l'homme d'une seule cause : il publie un manifeste en 1935, Pour un réalisme socialiste, que l'on a peine à croire écrit par le brillant poète des années 1920 (mais il y a un choix délibéré de renoncer à la poésie et de se consacrer au roman, le seul genre que les surréalistes méprisent), et les Beaux Quartiers, un gros roman sur la lutte de classes qui, dans l'engouement du Front populaire, est prix Renaudot en 1936. L'essentiel de son activité est journalistique, dans « l'Huma » et à la direction de Ce soir. La guerre éclate quand il achève les Voyageurs de l'impériale, apologie du « mentir-vrai », définition aragonienne du roman – il reviendra sur le sujet, de façon plus théorique, dans la préface aux Œuvres romanesques croisées d'Aragon et d'Elsa Triolet, qui paraissent à partir de 1964. Mobilisé, Aragon épouse Elsa, part au front, vit la déroute de Dunkerque, passe en zone sud.

(Ô ma France ô ma délaissée
J'ai traversé les ponts-de-Cé)

et « déplonge de l'enfer » pour retrouver Elsa à Nice. Il est alors dans une période d'incertitude politique : il a approuvé le pacte germano-soviétique d'août 1939 : un article sur le sujet paru dans Ce soir lui vaut d'être poursuivi, et il se réfugie provisoirement à l'ambassade du Chili. Jusqu'au 21 juin 1941, date de l'attaque de l'U.R.S.S. par les forces hitlériennes, Aragon et son parti vivent une étrange période de canards boiteux. Sa résistance, c'est essentiellement le retour à la poésie. Le Crève-Cœur paraît en 1941, le Cantique à Elsa et les Yeux d'Elsa en 1942. Ce dernier recueil se présente comme un ensemble de poèmes engagés, où le nom de la femme aimée serait l'allégorie d'une France occupée, dévastée, et non moins aimée. C'est ce qu'insinue Aragon lui-même en empruntant à Elsa la notion de « contrebande ». Ne lui fait-il pas dire (Cantique à Elsa, « Ce que dit Elsa ») :

Il faut que ce portrait que de moi tu peindras
Ait comme un ver vivant au fond du chrysanthème
Un thème caché dans son thème ?
Le recueil serait un texte camouflé sous un texte, un masque adroit pour que la censure se laisse prendre au lyrisme amoureux et néglige le message politique :
C'est toujours l'ombre et toujours la mal'heure
Sur les chemins déserts où nous passons
France et l'Amour les mêmes larmes pleurent
Rien ne finit par des chansons
(Plainte pour le quatrième centenaire d'un amour)

À moins que le recueil ne soit aussi, mutatis mutandis, une manière de dire sa difficulté d'être à Elsa… En même temps, Aragon se livre dans les Yeux d'Elsa à une revue de détail de toute la poésie française, citant, imitant – au sens rhétorique du terme. Des troubadours adeptes du « clos trover », cet « art fermé » qui justement leur permettait, par les artifices de la polysémie, d'enfermer des mots dans les mots (« l'amor / la mort ») jusqu'au xixe s. hugolien, en passant par tous les techniciens du langage, il dresse la liste des mythes nationaux – seuls sont omis les amis d'hier. Les Allemands entrent en zone sud, et Aragon, sous le pseudonyme de Jacques Destaing, participe au recueil collectif clandestin l'Honneur des poètes, qui inaugure les Éditions de Minuit. En préface, Éluard, l'ami de toujours, le co-militant fidèle, écrit : « Devant le péril aujourd'hui couru par l'homme, des poètes nous sont venus de tous les points de l'horizon français. Une fois de plus, la poésie mise au défi se regroupe, retrouve un sens précis à sa violence latente, crie, accuse, espère. »

De Mexico, Benjamin Péret répond, dans le Déshonneur des poètes, que« la poésie n'a pas à intervenir dans le débat autrement que par son action propre, par sa signification culturelle même, quitte aux poètes à participer, en tant que révolutionnaires, à la déroute de l'adversaire nazi par des méthodes révolutionnaires ». Pour les surréalistes, « poésie engagée » est un oxymore. On se rappelle que, à la même époque, René Char cesse de publier des poèmes, et fait le coup de feu contre l'occupant – activités incompatibles. Et Péret de se gausser de cet Aragon qui, « habitué aux amens et à l'encensoir staliniens », « jadis athée », introduit des références christiques dans ses textes, et adopte la forme litanique« sans doute pour obéir au fameux mot d'ordre : Les curés avec nous ». Durant toute la guerre, Aragon multiplie les textes sous pseudonyme : s'il publie encore sous son nom Brocéliande et la version, expurgée par la censure, des Voyageurs de l'impériale, il a recours à l'anonymat pour le Musée Grévin, les Bons Voisins, Neuf Chansons interdites (1943-1944). Dès août 1944, Ce soir reparaît, et Aragon publie un gros roman, Aurélien, le roman du désenchantement des années 1920, une manière de réécriture du passé, et les poèmes de la Diane française. Il n'a jamais été aussi proche d'Elsa :

Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous deux
Le poète officiel du communisme français

À la Libération, Aragon et Elsa ne sont pas tendres pour les écrivains suspects de collaboration, et exigent (et obtiennent) des têtes. Le poète avait prévenu :« Je ne pratique pas le pardon des injures. » Elsa obtient le Goncourt avec Le premier accroc coûte deux cents francs, Aragon reprend la direction de Ce soir, et entre en 1949 aux Lettres françaises, le magazine culturel du P.C.F., qui se lance activement dans la bataille du livre pour lutter contre l'américanisation accélérée du plan Marshall (Journal d'une poésie nationale, 1954). Aragon, à partir de cette époque, multiplie les textes de présentation, sur Matisse, Hugo (revendiqué comme « poète réaliste »), Courbet, tout le xixe s. (la Lumière de Stendhal, 1954) – puis les Littératures soviétiques (1955), une anthologie d'Elsa Triolet, une autre de la poésie de 1917 à 1960 (où il « oublie » à peu près tout ce qui s'est écrit d'important dans le siècle), en vrai pédagogue des masses. Il revient à un strict réalisme avec les Communistes (1949-1951), un gros roman résumant les années de guerre, et continue à publier des poèmes bientôt mis en chansons, le Nouveau Crève-Cœur (1948), Mes caravanes, les Yeux et la mémoire (1954), poèmes sur les dangers de l'arme atomique et la nécessaire politique de paix du P.C.F., le Roman inachevé (1956 – sorte d'autobiographie en vers) – et toujours Elsa (1959), le Fou d'Elsa (1963), Il ne m'est Paris que d'Elsa, où déjà il rassemble sa propre anthologie : il est devenu la statue du Commandeur de la poésie française, Ferré et Ferrat le chantent, il est la pierre de touche poétique.

Il continue à écrire des romans, la Semaine sainte (1958), son seul roman historique, dont le peintre Géricault est le héros, belle réflexion sur l'art dans ses rapports avec l'histoire, et surtout la Mise à mort (1965) et Blanche ou l'Oubli, l'année suivante, qui forment diptyque, mise en abyme de l'art du prosateur, angoisse du temps qui passe et de la difficulté à communiquer, mais aussi de la nécessité de communiquer (« Je n'existe que dans le langage : l'homme qui ne parle pas donc ne saurait passer pour une première personne ; on ne peut le représenter que par la troisième, comme une chose »), romans de l'oubli. Bien que « poète officiel » du P.C.F., Aragon n'est pas totalement hermétique à ce qui se passe aux marges du parti. Profitant de sa position dominante dans l'intelligentsia communiste, il ose faire l'éloge funèbre de Breton, en 1966 (le reprenant dans un long article sur « Lautréamont et nous », l'année suivante), et ouvre les colonnes des Lettres françaises à des dissidents notoires comme Kundera ou Soljenitsyne – avec un temps de retard sur les revues russes, de sorte que le romancier, qui, malgré lui, servait le projet de déstalinisation de Khrouchtchev, devient une arme anti-Brejnev. Mais tout finit : Elsa meurt en 1970, peu après avoir publié Le rossignol se tait à l'aube, au titre prémonitoire ; les Lettres françaises ferment deux ans plus tard.

C'est le moment que choisit Aragon pour poser la plupart de ses masques, et revenir à son attitude première de dandy vivant de son désespoir – bien loin désormais de l'optimisme officiel des « lendemains qui chantent ». Homosexuel enfin affirmé, vêtu de blanc, avec une recherche permanente, il pose comme un acquis cette vie « ratée de bout en bout » dans Henri Matisse, roman (1971), Théâtre/Roman (1974) et les Adieux (1981). Vilipendé par les uns, encensé par les autres, définitivement décalé, Commandeur descendu de son socle, il meurt le 24 décembre 1982.

Char René

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René Char est un poète et résistant français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue et décédé à Paris le 19 février 1988. René Émile Char, né en 1907, est le cadet des quatre enfants issus des secondes noces d'Émile Char et de Marie-Thérèse Rouget, sœur de sa première épouse, Julia Rouget, décédée en 1886 un an après leur mariage. Son grand-père paternel, Magne Char, dit Charlemagne, enfant naturel et abandonné, était né en 1826 à Avignon. Son père Joseph Émile Magne Char, qui abrège son nom, administrateur délégué des plâtrières de Vaucluse et maire de L’Isle-sur-la-Sorgue à partir de 1905, meurt le 15 janvier 1918. Bien que les conditions matérielles d’existence de la famille deviennent alors précaires, René Char passe son enfance aux « Névons », la vaste maison familiale dont la construction venait d'être achevée à sa naissance.

Char René

Bâti comme un colosse (1,92 m) et impulsif, il joue passionnément au rugby qu'il pratique avec son ami Jean Garcin. Pensionnaire du lycée Mistral d’Avignon puis, en 1925, étudiant à L'École de Commerce de Marseille, il lit Plutarque, François Villon, Racine, les romantiques allemands, Alfred de Vigny, Gérard de Nerval et Charles Baudelaire. Il fait en 1924 un voyage en Tunisie où son père avait créé une petite plâtrerie. Après avoir travaillé à Cavaillon dans une maison d'expéditions, il effectue en 1927 son service militaire dans l'artillerie à Nîmes. En 1928 est publié son premier recueil, Cloches sur le cœur, rassemblant des poèmes écrits entre 1922 et 1926, dont il détruira la plus grande partie des exemplaires. Au début de l'année 1929, René Char fonde la revue Méridiens avec André Cayatte (trois numéros). En août, il envoie l'un des vingt-six exemplaires d'Arsenal, publié à Nîmes, à Paul Éluard qui vient lui rendre visite à l'automne à L’Isle-sur-la-Sorgue. À la fin novembre, René Char arrive à Paris, rencontre Louis Aragon, André Breton, René Crevel, adhère au groupe surréaliste et publie en décembre Profession de foi du sujet dans le douzième numéro de La Révolution surréaliste.

Le 14 février 1930 les surréalistes saccagent à Paris le bar « Maldoror », lors d'une bagarre au cours de laquelle Char est blessé d'un coup de couteau dans l'aine. Tandis qu'il lit Rimbaud, Lautréamont, les philosophes présocratiques et les grands alchimistes, Char publie en avril 1930 à Nîmes Tombeau des secrets, avec un collage de Breton et d'Éluard. Paraît durant le même mois aux Éditions surréalistes Ralentir travaux, poèmes écrits en collaboration par Breton, Char et Éluard à Avignon et dans le Vaucluse. Aragon, Breton, Char et Éluard créent la revue Le Surréalisme au service de la révolution. Artine paraît aux Éditions surréalistes, chez José Corti, avec une gravure de Salvador Dali. Char signe en 1931 les tracts surréalistes concernant le film L'Âge d'or (réalisé par Dali et Buñuel et attaqué par les ligues de droite), l'exposition coloniale et la situation politique en Espagne. En février Éluard lui rend à nouveau visite avec Jean et Valentine Hugo. Durant l'été Char, Nusch et Paul Éluard s'embarquent à Marseille, font escale à Barcelone et séjournent à Cadaqués chez Dali et Gala. Après un voyage en Espagne avec Francis Curel, Char épouse à Paris en octobre 1932 Georgette Goldstein qu'il a rencontrée peu de temps auparavant à Cannes.

Pendant l’Occupation, René Char, sous le nom de Capitaine Alexandre, participe, les armes à la main, à la Résistance, « école de douleur et d’espérance ». Il commande le Service action parachutage de la zone Durance. Son QG est installé à Céreste (Basses-Alpes). Les Feuillets d’Hypnos (repris en volume dans Fureur et mystère), ses notes du maquis, "sont calculés pour restituer l'image d'une certaine activité, d'une certaine conception de la Résistance et, d'abord, d'un certain individu avec sa multiplicité interne, ses alternances et aussi sa différence, qu'il est moins disposé que jamais à oublier [...] L'apparence fragmentaire du récit montre l'allergie de René à toute rhétorique, à ces transitions, introductions et explications qui sont le tissu intercalaire de tout corps de récit normalement constitué ; ne subsistent, séparées, que les parties vives, ce qui donne aux Feuillets un faux air de recueil d'aphorismes ou de journal intime, alors que la composition d'ensemble et même les annotations sont très calculées [...] L'ensemble demeure une des images les moins convenues et les plus approfondies de ce que fut la résistance européenne au nazisme." (Paul Veyne, René Char en ses poèmes).

À ce recueil capital, il convient d'adjoindre les Billets à Francis Curel, datés des années 1941 à 1948 et recueillis dans Recherche de la base et du sommet. Compléments indispensables à la lecture des Feuillets d'Hypnos, ces documents éclairent de l'intérieur cette expérience fondatrice que fut pour Char celle de la Résistance : refus de publier durant l'Occupation, dénonciation du nazisme et de la collaboration française, interrogations aiguës et douloureuses sur son action et ses missions, prise de distance sitôt la guerre terminée. Enfin, c'est en octobre 1945, à Paris, que René Char et Yves Battistini se rencontrent. Entre eux, « c’est le début en amitié d’une longue conversation souveraine » avec la philosophie grecque et la poésie. L'après-guerre laissera Char profondément pessimiste quant à la situation politique française et internationale jusqu'à la fin de sa vie, comme en témoignent À une sérénité crispée et L’Âge cassant (repris en volume dans Recherche de la base et du sommet). Sous ce rapport, ses vues très lucides sont proches de celles d'Albert Camus dans L'Homme révolté, avec qui il entretiendra une indéfectible amitié.

Dans le cadre d'une exposition d'art moderne qu'ils organisent dans la grande chapelle du Palais des papes d'Avignon, Christian Zervos et René Char demandent à Jean Vilar, acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, une représentation de Meurtre dans la cathédrale, qu'il a créé en 1945. Après avoir refusé, Vilar leur propose en 1947 trois créations : La Tragédie du roi Richard II, de Shakespeare, une pièce méconnue en France, La Terrasse de midi, de Maurice Clavel, auteur alors encore inconnu, et L'Histoire de Tobie et de Sara, de Paul Claudel1. C'est la naissance du Festival d'Avignon. Le 9 juillet 1949, il divorce de Georgette Goldstein. Durant les années cinquante et soixante, en dépit de brèves et malheureuses expériences dans le domaine théâtral et cinématographique, Char atteint sa pleine maturité poétique. Les plaquettes se succèdent : Les Matinaux, La Bibliothèque est en Feu, Lettera amorosa, Retour Amont (repris en volumes dans La Parole en Archipel et Le Nu perdu). Il éprouve également le besoin de rendre hommage aux poètes et aux peintres qui l'ont accompagnés et nourris, ceux qu'il nomme ses "grands astreignants" et ses "alliés substantiels" (Recherche de la base et du sommet). Malgré son refus de toute forme de littérature engagée, René Char participe activement en 1966 aux manifestations contre l'installation des missiles à tête nucléaire sur le plateau d'Albion.

Outre la publication de quelques recueils d'importance, tels La Nuit talismanique qui brillait dans son cercle, Aromates Chasseurs et Chants de la Ballandrane, les deux dernières décennies voient la consécration officielle de la figure solitaire de René Char, symbolisée par la publication d'un Cahier de l'Herne en 1971 et, surtout, celle de ses Œuvres complètes dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade, en 1983. En octobre 1987, il épouse Marie-Claude de Saint-Seine, une éditrice. L’Hôtel Campredon ou Maison René Char à L’Isle-sur-la-Sorgue propose au public une collection de manuscrits, dessins, peintures et objets d’art ayant appartenu à René Char. Il meurt le 19 février 1988 d'une crise cardiaque. Maurice Blanchot, dans La Part du feu, observait que « l'une des grandeurs de René Char, celle par laquelle il n'a pas d'égal en ce temps, c'est que sa poésie est révélation de la poésie, poésie de la poésie. » Ainsi, dans toute l'œuvre de Char, « l'expression poétique est la poésie mise en face d'elle-même et rendue visible, dans son essence, à travers les mots qui la recherchent. » Il est hautement significatif que Char ait recueilli et publié une anthologie plusieurs fois augmentée de tout ce qui a trait explicitement dans son œuvre à la parole poétique : Sur la poésie. Au plan formel, sa poésie trouve son expression privilégiée dans l'aphorisme, le vers aphoristique, le fragment, le poème en prose (ce que Char nomme sa parole en archipel), si tant est que ces catégories littéraires soient pertinentes. 

Dans L'Entretien infini, Blanchot se penche longuement sur cette question : « La parole de fragment n'est jamais écrite en vue de l'unité, même le serait-elle. Elle n'est pas écrite en raison ni en vue de l'unité. Prise en elle-même, en effet, elle apparaît dans sa brisure, avec ses arêtes tranchantes, comme un bloc auquel rien ne semble pouvoir s'agréger. Morceau de météore, détaché d'un ciel inconnu, et impossible à rattacher à rien qui puisse se connaître. Ainsi dit-on de René Char qu'il emploie la « forme aphoristique ». Étrange malentendu. L'aphorisme est fermé et borné : l'horizontal de tout horizon. Or, ce qui est important, important et exaltant, dans la suite de « phrases » presque séparées que tant de ses poèmes nous proposent - textes sans prétexte, sans contexte -, c'est que, interrompues par un blanc, isolées et dissociées au point que l'on ne peut passer de l'une à l'autre ou seulement par un saut et en prenant conscience d'un difficile intervalle, elles portent cependant, dans leur pluralité, le sens d'un arrangement qu'elles confient à un avenir de parole [...] Qu'on entende que le poète ne joue nullement avec le désordre, car l'incohérence ne sait que trop bien composer, fût-ce à rebours. Ici, il y a la ferme alliance d'une rigueur et d'un neutre. Les « phrases » de René Char, îles de sens, sont, plutôt que coordonnées, posées les unes auprès des autres : d'une puissante stabilité, comme les grandes pierres des temples égyptiens qui tiennent debout sans lien, d'une compacité extrême et toutefois capables d'une dérive infinie, délivrant une possibilité fugace, destinant le plus lourd au plus léger, le plus abrupt au plus tendre, comme le plus abstrait au plus vivace (la jeunesse du visage matinal) ».

Char René

Albert Camus

Dans sa préface à l'édition allemande des Poésies de Char, parue en 1959, Albert Camus écrit : « Je tiens René Char pour notre plus grand poète vivant et Fureur et mystère pour ce que la poésie française nous a donné de plus surprenant depuis Les Illuminations et Alcools [...] La nouveauté de Char est éclatante, en effet. Il est sans doute passé par le surréalisme, mais il s'y est prêté plutôt que donné, le temps d'apercevoir que son pas était mieux assuré quand il marchait seul. Dès la parution de Seuls demeurent, une poignée de poèmes suffirent en tout cas à faire lever sur notre poésie un vent libre et vierge.

Après tant d'années où nos poètes, voués d'abord à la fabrication de « bibelots d'inanité », n'avaient lâché le luth que pour emboucher le clairon, la poésie devenait bûcher salubre. [...] L'homme et l'artiste, qui marchent du même pas, se sont trempés hier dans la lutte contre le totalitarisme hitlérien, aujourd'hui dans la dénonciation des nihilismes contraires et complices qui déchirent notre monde [...] Poète de la révolte et de la liberté, il n'a jamais accepté la complaisance, ni confondu, selon son expression, la révolte avec l'humeur [...]

Sans l'avoir voulu, et seulement pour n'avoir rien refusé de son temps, Char fait plus alors que nous exprimer : il est aussi le poète de nos lendemains. Il rassemble, quoique solitaire, et à l'admiration qu'il suscite se mêle cette grande chaleur fraternelle où les hommes portent leurs meilleurs fruits. Soyons-en sûrs, c'est à des œuvres comme celle-ci que nous pourrons désormais demander recours et clairvoyance. »

2 octobre 1898 : décès d'Ernest Renan

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2 octobre 1898 : décès d'Ernest Renan

Grande figure de l'intellectuel au XIXe siècle, Ernest Renan (1823-1989) est un historien et philosophe influencé par son contemporain Darwin dont il adapte à les théories à l'étude des religions ou la Nation. 

 

2 octobre 1898 : décès d'Ernest Renan

Renan est le premier grand penseur de l'Idée de Nation considérée d'un point de vue spirituel comme un groupe d'hommes libres qui ont « fait de grandes choses ensemble, [et veulent] en faire encore » dans l'avenir. 

Ses grands livres sont Histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881), Vie de Jésus (1863), et Qu'est-ce qu'une nation ? (1882). 

Très attaché à sa mère patrie la Bretagne, il lui consacrera L'Âme bretonne (1854) et de nombreuses pages de son autobiographie Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883).

Tallulah Bankhead (1902 - 1968)

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Tallulah Bankhead (1902 - 1968)

The daughter of a wealthy political family, Tallulah Bankhead moved to New York in 1917 and rapidly made her stage débuts before moving to London becoming one of England's most famous celebrities. 

 

Tallulah Bankhead (1902 - 1968)Tallulah Bankhead (1902 - 1968)Tallulah Bankhead (1902 - 1968)

She returned to the United States, in 1931, and established herself in Hollywood where she appeared in a few films although she found cinema extremely boring. In 1944, Alfred Hitchcock offered her best role in Lifeboat, earning her major acknowledgement before she went back to stage productions. During the 1950s and 1960s, she became a popular radio and television host. Renowned for her outspoken manners, her uninhibited nature, drug and alcohol habits, she would often be her best caricature just as when she had told a friend that her doctor had advised her to eat an apple every time she felt the urge to drink. She had arched an eyebrow and added, 'But really, dahling, sixty apples a day!'

Ava Gardner (1922 - 1990)

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Ava Gardner (1922 - 1990)

The American actress signed, in 1941, a contract with MGM studios after Louis B. Mayer, head of the company, had declared 'she can't sing, she can't act, she can't talk, she's terrific!’: an unusual praise! 

Ava Gardner (1922 - 1990)Ava Gardner (1922 - 1990)Ava Gardner (1922 - 1990)

Her career was slowly launched and it was only during the 1950s that she was seen in important films with legendary roles such as Pandora or The Barefoot Contessa: she became the ultimate vamp and the 'most beautiful animal in the world'. She seduced Hollywood's major figures like Mickey Rooney, Frank Sinatra, Howard Hughes or later Spanish bullfighter Dominguin but she was never a lucky lover. Ava Gardner is one of the most bold American actresses who dared talking about her sex life and living according to her desires. She died alone in London, none of her past and famous lovers came to her funeral.

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