Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all 30791 articles
Browse latest View live

Shor Miriam

$
0
0

Miriam Shor est une actrice américaine née le 25 juillet 1971 à Minneapolis, Minnesota, (États-Unis).

Shor Miriam

Filmographie

  • 1999: Entropy
  • 2001: Hedwig and the Angry Inch
  • 2005: À la Maison-Blanche (série TV)
  • 2006: Earl (série TV) Gwen Waters (1x23)
  • 2006: Shortbus
  • 2006-2007: Big Day (série TV)
  • 2007: New York, section criminelle (série TV)
  • 2007: The Cake Eaters
  • 2008: Swingtown (série TV)
  • 2009: Bored to Death (série TV)
  • 2007-2010: Damages (série TV)
  • 2011: Mildred Pierce (mini-série)
  • 2012: GCB (série TV)
  • 2014-présent: Younger (série TV) : Diana

Stodden Courtney

$
0
0

Courtney Stodden, est une actrice américain né le 29 Août 1994 à Tacoma au (États-Unis).

Stodden Courtney Stodden Courtney Stodden Courtney

Courtney Alexis Stodden est née le 29 août 1994 à Tacoma, son père Alex John Stodden et sa mère Krista Kay Keller Stodden. Elle a deux frères. Elle débute comme modèle en 2010.

Anderson Lauren

$
0
0

Lauren Anderson, née le 6 juin 1980 à Milwaukee dans le Wisconsin, est un mannequin de charme et une actrice américaine.

Anderson Lauren Anderson Lauren

Lauren Anderson est née à Milwaukee dans le Wisconsin mais la famille déménagea pour s'installer en Floride alors qu'elle avait trois ans. Elle suivit les cours d'une école privée puis fréquenta l'Université de Floride, pratiquant divers sports : softball, volley-ball et basket-ball. Lauren apparut pour la première fois dans les pages de Playboy en octobre 2001, parmi d'autres jeunes filles, dans une série de photos intitulée Girls of the SEC.

Elle fut ensuite la gagnante d'un show télé "Who Wants to Be a Playboy Centerfold?" ("Qui veut être Playmate de Playboy ?"), diffusé sur la chaine Fox en mai 2002 et auquel participèrent aussi, entre autres candidates, Christina Santiago, Shallan Meiers et Carmella DeCesare, elles-mêmes futures playmates. Elle apparut dans les pages centrales de Playboy en tant que Miss juillet 2002, photographiée par Arny Freytag. En tant que modèle photo, elle a fait la couverture de plusieurs magazines, est apparue dans des shows TV, est activiste dans l'association PETA et possède un institut de bronzage en Floride. Elle a eu une liaison avec le basketteur Matt Walsh.

Apparitions dans Playboy

  • Playboy's College Girls Avril 2002 page 64.
  • Playboy's Nude College Girls Juillet 2003.
  • Playboy's Playmate Review Vol. 19 Septembre 2003 — pages 48–53.
  • Playboy's Book of Lingerie Decembre 2003 page 95
  • Playboy's Sexy 100 Mars 2004 page 6
  • Playboy's Nude Playmates Mai 2004 — pages 54–57.
  • Playboy's Playmates in Bed Janvier 2005 — pages 4–9.
  • Playboy's Vixens Octobre 2005 page 14-17

Filmographie

  • Playboy: Who Wants to Be a Playboy Centerfold? (2002)
  • Playboy Video Playmate Calendar 2003

Brande Roderick

$
0
0

Brande Nicole Roderick est une actrice et mannequin américain, née le 13 juin 1974 à Novato, en Californie (États-Unis).

Brande Roderick

Elle a été désignée playmate du mois d'avril 2000 et playmate de l'année 2001 par le magazine Playboy. À la télévision, elle a notamment interprété le rôle de Leigh Dyer dans la dernière saison d'Alerte à Malibu. Elle est également apparue dans la première saison du reality-show The Surreal Life. Elle a aussi joué quelques seconds rôles au cinéma, comme dans Starsky et Hutch, l'adaptation de la série sortie en 2004. Elle participe à The Celebrity Apprentice en 2009, le jeu de télé-réalité de Donald Trump.

En 2013 elle retente l'aventure lors de la saison 6 au côté d'anciens participants des saisons 1 à 5 comme par exemple La Toya Jackson, Dennis Rodman ou encore Stephen Baldwin. Elle a été une des nombreuses compagnes d'Hugh Hefner. En août 2006, elle s'est fiancée à Glenn Cadrez, un ancien joueur de NFL qui a joué 11 saisons pour les Broncos de Denver, les Jets de New York et les Chiefs de Kansas City. Ils se sont mariés en juin 2007 et ont eu leur premier enfant en Mars 2010.

Apparitions dans Playboy

  • Hottest Centerfolds - 2002 - pages16-17
  • Nude Playmates - Avril 2002 - pages 62–67
  • Playmate Review - 2001 – Couverture, pages 1–3, 26-35
  • Playmates in Bed - Décembre 2001 - pages 26–29
  • Playmates in Bed - Décembre 2002 - pages 2, 68-75
  • Sexy Celebrities - Février 2001 – pages 28–29
  • Sexy Celebrities - Février 2002 - Couverture, pages 1, 6-7

Filmographie

  • 2000 - 2001 : Alerte à Malibu (série TV) : Leigh Dyer
  • 2003 : Alerte à Malibu - Mariage à Hawaï(TV) : Leigh Dyer

Armitage Alison

$
0
0

Alison Armitage, née le 26 février 1965, est une actrice britannique. Elle utilise durant sa carrière de playmate l'alias de Brittany York.

Armitage Alison

Née à High Wycombe en Angleterre, Alison parle couramment le français. Elle a deux frères et a grandi à Hong Kong, où elle a vécu pendant vingt ans. Devenue une nageuse de compétition à l'âge de quatre ans, elle a été qualifié pour l'équipe olympique de Hong Kong. Alison a étudié l'informatique à l'Université de San Diego en Californie. Après sa promotion de l'université, elle a déménagé à Denver au Colorado. Alison a ensuite été à Los Angeles, en Californie. En utilisant l'alias Brittany York, Alison était la Playmate du mois d'octobre 1990, dans le magazine Playboy. Elle est ensuite apparue dans de nombreuses vidéos "Playboy". Alison a également posé pour les magazines Maxim, Razor, DT et bikini. 

Alison a participé à des publicités télévisées tels que Reebok, les cigarettes West, la bière Budweiser et les téléphones cellulaires Trac, mais aussi a également posé pour des affiches des bières Anhueser et Miller, les maillots Carrabelle, Vitale Hair Care, et les bijoux Michael Beaudry. Elle a eu de petits rôles dans les films "Secret Games", Miracle Beach (en), Jerry Maguire et Driven. Par ailleurs, Alison était présente dans les séries télévisées Agence Acapulco, Les Nouvelles Aventures de Robin des Bois, True Survivors et Amour, Gloire et Beauté, et a fait quelques apparitions dans La Fête à la maison, Seinfeld, Les Dessous de Palm Beach, et Los Angeles Heat.

Filmographie

  • 1991 : La Fête à la maison
  • 1992 : Secret Games : Nun
  • 1992 : Miracle Beach (en)
  • 1993-1997 : Agence Acapulco : Catherine "Cat" Avery Pascal
  • 1994 : Seinfeld : épisode 19 (saison 6) : Cheryl
  • 1994 : Caraïbes offshore
  • 1994 : Waikiki Ouest
  • 1996 : Jerry Maguire
  • 1997 : Los Angeles Heat : épisode 16 (saison 2) : Major Lauren Wiley
  • 1997 : Les Dessous de Palm Beach : épisode 5 (saison 7) : Erin Kingston
  • 1998 : Les Nouvelles Aventures de Robin des Bois : Ariel Glister

Smith Anna Nicole

$
0
0

Vickie Lynn Hogan, dite Anna Nicole Smith, née le 28 novembre 1967 à Mexia au Texas et décédée le 8 février 2007 à Hollywood (Floride), était une strip-teaseuse, actrice et chanteuse américaine.

Smith Anna Nicole

Lorsqu’elle est encore enfant, son père abandonne sa mère et ses six enfants. Elle est élevée par sa mère et sa tante, dans la petite ville perdue de Mexia où les activités sont peu nombreuses. En 1985, elle épouse l’acteur Billy Smith. Ils ont un fils deux ans plus tard, Daniel Wayne Smith. Le mariage avec Billy ne dure que deux ans. L’année suivante, Anna Nicole est engagée dans une boîte de nuit comme strip-teaseuse sous les pseudonymes de Nikki et Robin. Depuis son enfance elle admirait beaucoup Marilyn Monroe et s’habillait pour lui ressembler. Elle est abordée par un photographe travaillant pour une agence de mannequins. Il lui promet de faire d’elle une star à condition qu’elle fasse ce qu’il lui conseillerait. Elle fait alors appel à la chirurgie esthétique par la pose d’implants mammaires pour obtenir des seins beaucoup plus volumineux (d’où le sobriquet de « pneumatique »), elle prend un peu de poids et s’entraîne à retrousser la lèvre supérieure, augmentant ainsi sa ressemblance avec Marilyn.

Elle est choisie comme playmate de Playboy (« Miss mai 1992 » puis Playmate de l’année 1993). Comme prévu, elle est comparée à Marilyn Monroe pour sa plastique pulpeuse et sa blondeur peroxydée. En 1993, alors qu’elle a 26 ans, elle épouse le milliardaire J. Howard Marshall lui-même presque nonagénaire. L’époux meurt en 1995 et Anna Nicole est impliquée dans une bataille juridique contre le fils de son défunt mari, E. Pierce Marshall, au sujet de sa part d’héritage qui s’élevait à 1,6 milliard de dollars. Après plusieurs procédures, parfois en sa faveur, parfois en sa défaveur, elle finit par obtenir en mars 2002, 88 millions de dollars de la succession de son mari. Cette décision est annulée par la Cour d’appel de San Francisco. Le 1er mai 2006, Mme Smith, avait marqué un point en étant autorisée par la Cour suprême à poursuivre son action en justice. Mais le décès du fils de J. Howard Marshall, Pierce Marshall, le 24 juin 2006, modifie la donne.

En 2002, elle est la vedette d’une émission de télé-réalité diffusée sur le câble et titrée The Anna Nicole Show qui a pour sujet sa vie privée et personnelle. Les critiques fusent sur cette émission, certains disant qu’elle était mauvaise à faire pitié. De fait, c’est un succès au début, mais l’audience décroit semaine après semaine. Elle est supprimée en février 2004. Lors d’une interview télévisée où on lui demandait quel régime elle suivait en tant que playmate, elle répondit : « du poulet frit ». En octobre 2003, elle a fait de la publicité pour la firme TrimSpa (en) qui l’aurait aidée à perdre 14 kg. Anna Nicole est hospitalisée fin 2006, suite à une pneumonie. Daniel Smith, né le 22 janvier 1986 et décédé le 10 septembre 2006, est mort des suites de la prise d'un mélange de méthadone et d'antidépresseurs, un cocktail médicamenteux qui lui aurait été fatal en cinq heures. Les conclusions du Dr Govinda Raju, qui a pratiqué l'autopsie de Daniel Smith, confirment celles d'un médecin privé, qui avait pratiqué une première autopsie peu après le décès du jeune homme de 20 ans, alors qu'il rendait une visite à sa mère, qui venait de mettre au monde une petite fille.

Le Dr Raju a déclaré que la mort de Daniel Smith était consécutive à l'ingestion combinée de méthadone, de Zoloft (antidépresseur) et de Lexapro (antidépresseur prescrit notamment dans les cas de trouble anxieux généralisé). Cinq médicaments différents au total ont été retrouvés dans son organisme, dont deux ayant été utilisés pour le réanimer après qu'il s'est effondré dans la chambre de maternité de sa mère. Ces deux médicaments de la dernière chance pourraient être responsables des contusions constatées dans le dos et sur les épaules du jeune homme. Une troisième molécule, celle de l'hypnotique Ambien, fait également partie du cocktail médicamenteux découvert. L'avocat du dernier compagnon d'Anna Nicole Smith, Howard K. Stern, lui-même avocat, qui a assisté aux derniers moments du jeune Daniel, a déclaré que les médicaments qu'il prenait avaient été prescrits par des médecins pour lutter soit contre la dépression, soit contre des maux de dos. Le 7 septembre 2006, elle donne naissance à une petite fille, Dannielynn.

Le juge avait ordonné un test ADN sur sa fille, afin de connaître le père biologique de Dannielynn. En effet, elle avait fait inscrire sur le certificat de naissance le nom de son compagnon et avocat Howard K. Stern, mais son ancien compagnon, le photographe Larry Birkhead, croit être le père biologique. Le 9 février, le prince Frederick von Anhalt, époux de l’actrice Zsa Zsa Gabor, affirme qu’il a entretenu une relation extraconjugale avec Anna Nicole Smith et qu’il est possible qu’il soit le père de la fillette. Le 14 février 2007, le juge Lawrence Korda a ordonné que le corps d’Anna Nicole Smith soit préservé en vue d’un test ADN pour déterminer qui est le véritable père de son bébé de cinq mois. Le 10 avril 2007, les analyses ADN ont été rendues publiques aux Bahamas et ont permis d’affirmer que Larry Birkhead est le père de Dannielyn : « il est le père biologique », a annoncé le Dr Michael Baird, qui était chargé d’analyser les échantillons ADN prélevés le 21 mars.

Anna Nicole Smith meurt à l’âge de 39 ans le 8 février 2007. Après un coma, le personnel paramédical tente en vain de la réanimer durant son transfert vers le « Memorial Regional Hospital » depuis l’hôtel d’Hollywood près de Miami en Floride où elle se trouvait. Le 9 février, le médecin légiste chargé de l’autopsie n’a pas été en mesure de déterminer la cause précise de la mort. Il évoque le 9 février trois hypothèses : une cause naturelle, une cause liée à l’ingestion de drogues ou produits chimiques ou un mélange des deux. Le 14 février, Howard K. Stern, son compagnon, confie à sa sœur qu’Anna Nicole Smith avait plus de 40,5 ° de fièvre peu avant sa mort et qu’une infirmière avait été dépêchée au Seminole Hard Rock Hotel & Casino de Hollywood. Il a précisé que l’infirmière chargée d’Anna Nicole Smith a appelé les secours lorsqu’elle s’est rendu compte de l’absence de réponse de sa patiente. Howard K. Stern ajoute qu’elle était déprimée et souffrante, qu’elle ne s’était jamais remise de la mort de son fils Daniel, mort en septembre 2006 aux Bahamas à l’âge de 20 ans. Le 16 février, une tentative de suicide d’Anna Nicole Smith est rendue publique. Howard K. Stern a également évoqué avoir pour projet de se marier le 27 février.

Le 2 mars 2007, à la suite d'une décision de justice, son corps est transporté aux Bahamas par avion privé et enterré quelques heures plus tard dans la plus stricte intimité à Nassau, la capitale des Bahamas. Lors de son enterrement, le catcheur Hulk Hogan était présent ainsi que le culturiste français Roland Richard. Le 27 mars 2007, la police a annoncé lors d’une conférence de presse que l’ex-playmate avait succombé à une overdose accidentelle le 8 février 2007 dans un hôtel-casino de Floride. Le 13 mars 2009, Howard Stern et les médecins Sandeep Kapoor et Khristine Eroshevich sont inculpés pour conspiration et prescriptions de médicaments frauduleuses pour avoir donné des milliers de médicaments pendant des années à l'ancienne playmate, la menant à une overdose fatale en 2007. Le 17 février 2011, l'opéra Anna Nicole est créé au Royal Opera House de Covent Garden, à Londres. Cette commande officielle, fruit de la collaboration du compositeur Mark-Anthony Turnage et du librettiste Richard Thomas, retrace la vie et la mort de la playmate.

Filmographie

  • Illegal Aliens (en) (2007)
  • N.Y.U.K (2000) (série TV) (1 épisode)
  • Ally McBeal (1999) (série TV) (1 épisode)
  • Les Dessous de Veronica (1999) (série TV) (1 épisode)
  • Skyscraper (1997)
  • To the Limit (1995)
  • Hudsucker Proxy (1994)
  • Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (1994) (qui lui a valu le titre de « plus mauvaise nouvelle star » aux Golden Raspberry Awards de 1994)
  • Ainsi qu'un grand nombre de vidéos pour Playboy

McCarthy Jenny

$
0
0

Jennifer Ann McCarthy est une actrice, playmate, humoriste et animatrice de télévision américaine, née le 1er novembre 1972 à Chicago, Illinois aux États-Unis. Elle est la cousine de l'actrice Melissa McCarthy.

McCarthy Jenny

Elle a grandi dans les quartiers sud de Chicago, sa famille est d'origine irlandaise. Elle a fait toute sa scolarité dans des écoles catholiques notamment une école catholique pour filles. Fille sportive, elle faisait notamment du hockey sur gazon. Après avoir quitté l'école elle décide d'entamer des études pour devenir infirmière. Pour financer ses études, elle décide d'envoyer une photo au magazine Playboy et devient Miss octobre 1993. Elle finira par être élue Playmate de l'année en 1994. Ses parents, bien que fervents catholiques, prendront plutôt bien la chose, ce qui n'est pas le cas du reste de la famille, notamment ses quatre oncles et ses quatre tantes qui sont respectivement prêtres et moniales, un de ses oncles ayant été jusqu’à déclarer qu'elle irait brûler en enfer pour ça. En 1995, elle apparaît aux côtés du catcheur Shawn Michaels au pay-per-view WrestleMania XI. Elle assistera à son combat aux côtés de Pamela Anderson aux abords du ring.

Elle sera ensuite engagée par la chaîne musicale MTV pour co-animer l'émission Singled Out, une sorte de Tournez manège pour les jeunes. La chaîne finira par lui proposer son propre show, le Jenny McCarthy Show. Elle aura même sa propre série télévisée : Jenny. Elle fera ensuite des apparitions au cinéma comme dans la scène d'ouverture de Scary Movie 3 aux côtés de Pamela Anderson, et elle tiendra un rôle dans le troisième volet de la saga Scream : Scream 3, un rôle similaire à celui de l'actrice Sarah Michelle Gellar dans l'opus précédent Scream 2. Elle a joué dans un épisode de Charmed en 2003. Cette année-là, elle joue aussi dans la série La Star de la famille le rôle de Mandy (saison 1 épisode 22 et saison 2 épisodes 6 et 7). Elle a été élue plus belle femme du monde par le magazine FHM en 1998. Elle écrira le scénario du film Dirty Love, sorti en DVD en 2008. Elle est apparue sur NBC dans le show de Catch WWE Saturday Night's Main Event afin de parler de son association contre l'autisme.

Joue également dans le jeu Alerte Rouge 3 en incarnant le commando "Tanya" dans les vidéos. En 2009 elle joue un rôle de coach dans le jeu vidéo sur wii Your Shape et en fait la promotion dans des publicités. Durant l'année 1998, Jenny commence a fréquenter l'acteur/producteur, John Mallory Asher. En janvier 1999, le couple se fiance et se marie le 11 septembre 1999. Ensemble, ils ont eu un garçon, Evan Joseph Asher, le 18 mai 2002. En août 2005, le couple divorce. En décembre 2005, Jenny commence a fréquenter l'acteur, Jim Carrey. Mais le couple ne commence à s'afficher ensemble qu'à partir de juin 2006. Lors d'une interview le 2 avril 2008, Jenny a déclaré qu'elle venait d'emménager avec Jim mais qu'ils ne comptaient pas se marier. En avril 2010, le couple se sépare. Depuis avril 2013, Jenny fréquente Donnie Wahlberg, frère de Mark Wahlberg et membre du groupe NKOTB. Ils se sont fiancés en avril 2014 et mariés le 31 août 2014.

Jenny McCarthy joue actuellement un rôle prééminent dans la promotion du mouvement antivaccinations aux États-Unis. Son fils étant autiste, elle a d'abord cru qu'il était un enfant indigo avant de considérer que son autisme avait été causé par le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la Rubéole, alors que toutes les études scientifiques prouvent qu'il n'y a aucun lien entre le vaccin ROR et l'autisme. Depuis lors, elle n'a cessé de promouvoir l'antivaccination. Par ailleurs, une controverse a également surgi au sujet de l'autisme de son fils. Certains scientifiques attribueraient les symptômes de son fils au syndrome de Landau et Kleffner ce que réfute complètement l'actrice.

Filmographie

  • 1996 : Dernières heures à Denver : La nurse blonde
  • 1996 : The Stupids : L'actrice Glamour
  • 1998 : BASEketball : Yvette Denslow
  • 1999 : Diamonds : Sugar
  • 2000 : Scream 3 : Sarah Darling
  • 2002 : The Perfect You : Whitney
  • 2003 : Scary Movie 3 : Cathy
  • 2005 : Dirty Love : Rebecca Sommers
  • 2006 : Thank Heaven : Julia
  • 2006 : John Tucker doit mourir : Lori
  • 2007 : Hot Protection : Connie
  • 2008 : Saucisse à tout prix (Wieners) : mademoiselle Isaac
  • 2010 : Le Voyage extraordinaire de Samy de Ben Stassen : (Voix)

Télévision

  • 1994 : Les Dessous de Palm Beach (Silk Stalkings) (Série TV) : Une modèle
  • 1995 : Mr. Show with Bob and David (Série TV) : Rhonda
  • 1995 : Alerte à Malibu (Baywatch) (Série TV) : April Winters
  • 1996 : Wings (Série TV) : Dani
  • 1997 : Jenny (Série TV) : Jenny McMillan
  • 1999 : Papa bricole (Home Improvment) (Série TV) : Alex
  • 2000 : Live Girls (Téléfilm) : Rebecca
  • 2000 : Python (Téléfilm) : Francesca Garibaldi
  • 2000-2001 et 2003 : Voilà ! (Just Shoot Me!) (Série TV) : Brandi / Une covergirl / Burt.Brandi
  • 2001 : Honey Vicarro (Téléfilm) : Honey Vicarro
  • 2001 : On the Road Again (Série TV) : Amber Beamis
  • 2003 : Fastlane (Série TV) : Gretchen Bix
  • 2003 : Charmed (Série TV) : Mitzy Stillman
  • 2003 : Wanda at Large (Série TV) : Leader
  • 2003 : Less Than Perfect (Série TV) : Dani
  • 2003 : Méthode Zoé (Wild Card) (Série TV) : Candy
  • 2003-2004 : One on One (Série TV) : Holly Spears
  • 2004 : All About the Andersons (en) (Série TV) : Lauren
  • 2004 : La Star de la famille (Hope & Faith) (Série TV) : Mandi Radnor
  • 2005 : Ce que j'aime chez toi (What I Like About You) (Série TV) : Michelle
  • 2005 : The Bad Girl's Guide (Série TV) : JJ
  • 2005 : Les Lectures d'une blonde (Série TV) : Eve
  • 2006 : Earl (série télévisée) (My Name Is Earl) (Série TV) : Wendy
  • 2006 : La Fille du Père Noël (Santa Baby) (Téléfilm) : Mary Class
  • 2007 : Les Décalés du cosmos (Tripping the Rift) (Série TV) : Six (Voix)
  • 2007-2011 : Mon oncle Charlie (Two and a Half Men)(Série TV) : Courtney
  • 2008 : In the Motherhood (Série TV) : Kelly
  • 2009 : Chuck (Série TV) : Sylvia Arculin
  • 2009 : La Fille du Père Noël 2 : Panique à Polaris (Téléfilm) : Mary Class

Söderberg Lena

$
0
0

Lena Söderberg (née le 31 mars 1951 en Suède) est apparue comme modèle Playmate dans l'édition du magazine de Playboy en novembre 1972 sous le pseudonyme de Lenna Sjööblom. Elle fut photographiée par Dwight Hooker.

Söderberg Lena

Connue sous le nom de Lenna, sa photo est souvent utilisée pour tester des algorithmes de traitement d'image numérique. Elle fut l'invitée de la 50e édition de la Society for Imaging Science and Technology en 1997 durant laquelle elle se présente devant le public. En raison de l'omniprésence de son scan photo Playboy, elle fut appelée la « première dame d'Internet. »


Entrevue de Saint-Florentin

$
0
0

L'entrevue de Saint-Florentin est une rencontre entre le maréchal Pétain, chef de l'État français de Vichy et le Feldmarschall Göring dans la gare de Saint-Florentin - Vergigny dans l'Yonne le 1er décembre 1941. 

le maréchal Pétain et Hermann Goering

le maréchal Pétain et Hermann Goering

Cette rencontre se situe dans la continuité de la politique de collaboration initiée à Montoire avec la rencontre entre Pétain et Hitler. L'amiral Darlan, alors chef du gouvernement de Vichy et anglophobe depuis Mers el Kebir, souhaite renforcer les liens entre l'Allemagne et la France, afin que celle-ci puisse retrouver un rang et renégocier des clauses d'armistice plus favorables contre une collaboration plus accentuée. Pour Pétain, il s'agit en échange d'un partenariat plus poussé avec le Troisième Reich d'obtenir une importante contrepartie.

Il va donc présenter à Göring de nombreuses doléances comme un retour d'un plus grand nombre de prisonniers de guerre français, moins de confiscations agricoles et de plus grandes facilités pour franchir la ligne de démarcation. Mais Göring ne veut pas entendre parler d'un partenariat ; pour lui, la France reste le vaincu, mais souhaite uniquement discuter de l'aide dont l'Afrika Korps, qui se bat en Libye, pourrait bénéficier en Tunisie si elle devait s'y replier. La rencontre dure trois heures mais se termine par un échec, chacun restant sur ses positions.

Pétain se rend avec l'amiral Darlan en train spécial à Coulanges-sur-Yonne, en zone occupée. Il y sont accueillis par Fernand de Brinon, délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés, et le general der Flieger Friedrich-Carl Hanesse, commandant de la Luftwaffe à Paris et représentant de Göring. Ils se rendent ensuite en convoi automobile jusqu'à la gare de Saint-Florentin - Vergigny, à une soixantaine de kilomètres plus au nord (la gare de Saint-Florentin est sur la ligne de Paris à Lyon tandis que la gare de Coulanges-sur-Yonne se trouve sur celle de Laroche-Migennes à Cosne). Göring accueille Pétain à sa descente de voiture et l'accompagne dans la voiture-restaurant de son train personnel blindé où l'entretien se déroule. Cette rencontre fera l'objet d'un reportage pour les informations cinématographiques.

Entrevue de Montoire

$
0
0

L'entrevue de Montoire est la rencontre qui eut lieu le 24 octobre 1940 entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler dans la gare de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher, France).

La poignée de main entre Philippe Pétain et Adolf Hitler le 24 octobre 1940 à Montoire. À l'arrière plan, le Dr. Schmidt, interprète de Hitler et sur la droite, von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères.

La poignée de main entre Philippe Pétain et Adolf Hitler le 24 octobre 1940 à Montoire. À l'arrière plan, le Dr. Schmidt, interprète de Hitler et sur la droite, von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères.

Elle avait été longuement préparée par la rencontre du ministre des Affaires étrangères français Pierre Laval avec l'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz, puis avec Hitler et Ribbentrop, deux jours auparavant au même endroit : elle devait poser les bases d'un dialogue entre la puissance occupante et le gouvernement de Vichy. La veille 23 octobre, à Hendaye près de la frontière hispano-française, Hitler avait eu une entrevue avec le général Franco dans le but d'entrainer l'Espagne dans la guerre. Les débats se déroulèrent dans le wagon personnel du Führer, après qu'une poignée de main fut échangée sur le quai de la gare entre lui et Pétain. Aucun compte rendu officiel de ces débats ne fut publié, mais on sait que seul le principe de la collaboration fut établi sans qu'aucun engagement ne soit pris d'aucune part.

Il est d'ailleurs important de souligner que cette entrevue intervint en même temps que les débats de la commission d'armistice entre la France et l'Allemagne, tout en étant totalement distincte. Cette entrevue fit les gros titres de la presse française et fut le sujet d'un discours radiodiffusé du chef de l'État français le 30 octobre 1940, où Pétain s'efforça de montrer qu'une nouvelle ère s'ouvrait pour la France : de nation vaincue, elle devait selon lui accéder à un statut respectable en devenant le partenaire du vainqueur, dans le cadre du nouvel ordre européen dicté par l'Allemagne nazie. Par ce discours radiodiffusé, Pétain engage personnellement et officiellement le régime de Vichy dans la collaboration. Montoire a par la suite pris une dimension symbolique comparable à l'Appel du 18 Juin du général de Gaulle.

Dans la mémoire collective française, la photographie de De Gaulle lisant son injonction à poursuivre le combat au micro de la BBC s'oppose à celle de la poignée de main entre Pétain et Hitler. Ces deux documents ont atteint le statut de symboles en fixant des moments-clés de l'Occupation, soulignant la dimension fondatrice des événements en cause : respectivement, la poursuite de la lutte aux côtés de la Grande-Bretagne et l'organisation de la collaboration avec l'Allemagne. La gare de Montoire-sur-Loir fut choisie pour sa proximité de la ligne Paris-Bordeaux-Hendaye. À moins de 4 km de là se trouvait le tunnel ferroviaire de Saint-Rimay, long de 550 m et susceptible d'abriter le train allemand en cas de menace aérienne. Ce tunnel sera d'ailleurs fortifié fin 1942 ou début 1943 par l'Organisation Todt et des bunkers construits à proximité pour abriter le W3, un Führerhauptquartiere, un des vingt quartiers généraux du Fürher, disséminés en Allemagne et en Europe occupée mais qui n'y sera jamais installé. Pétain a clairement accepté le principe de la collaboration dans l'esprit d'un dialogue « entre soldats », Hitler et lui étant des vétérans de la Première Guerre mondiale. Ce dialogue de « frères d'armes » devait selon lui préparer les conditions définitives de la paix entre l'Allemagne et la France.

Selon François Delpla, qui cite l'historien Philippe Burrin ainsi que le procès-verbal allemand de la conversation, signé par Paul Schmidt (l'interprète de Hitler) paru en 1961, une des intentions principales de Pétain lors de l'entrevue de Montoire était la collaboration militaire avec les forces de l’Axe en faisant participer l’Armée de Vichy à une action militaire anti-britannique en Afrique. Il se heurte à de l'indifférence de la part de Hitler. Cet élément est également pris en compte par Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka. Pétain, dans son discours du 30 octobre 1940 (annonçant son engagement sur la voie de la collaboration) parle d'ailleurs de « réduire les dissidences » des colonies françaises. Cependant, bien qu'à Montoire Hitler n'ait rien répondu à la proposition de Pétain, il a fait quelques concessions afin d'encourager la collaboration militaire de Vichy. Quelques officiers français furent libérés dans le but de monter une opération de reconquête du Tchad.

Laval, ministre des affaires étrangères, propose quant à lui des ouvertures concrètes aux Allemands. Il dénonce l'alliance de la France avec la Grande-Bretagne, dont il souhaite publiquement la défaite. Par exemple, il fait livrer à l'Allemagne une partie de l'encaisse-or de la Banque nationale de Belgique, celle qui fût confiée à la France lors de la débâcle de mai-juin 1940. Pour Pétain comme pour Laval, néanmoins, Montoire doit inaugurer une collaboration suivie avec l'Allemagne, seule politique permettant (à leurs yeux) de redonner à la France sa dignité et sa place dans une Europe « nouvelle », définitivement dominée par les nazis. Les concessions à l'occupant étaient censées entraîner sa mansuétude : devant les gages de bonne volonté de Vichy, l'Allemagne aurait accordé des contreparties, comme le retour des prisonniers de guerre français, l'aménagement de la ligne de démarcation ou le retour du gouvernement français à Versailles. Pour Hitler, l'enjeu de la rencontre de Montoire était tout autre. Il considérait la collaboration comme un atout tactique et stratégique : aide purement ponctuelle et purement militaire, elle devait aider l'Allemagne dans la perspective du conflit en cours avec la Grande-Bretagne et du projet d'invasion de l'URSS. Il s'agissait simplement pour les nazis de se garantir des intentions françaises, c'est-à-dire de « neutraliser la France aux moindres frais » en maintenant « une écrasante domination économique » et en s'assurant « que Vichy s'opposera fermement à toute tentative de mainmise des gaullistes et des Anglais sur l'Afrique du Nord. ».

En raison de ces objectifs tactiques, et aussi de son immense francophobie, Hitler n'était nullement disposé à faire des concessions au vaincu de juin 1940, même s'il acceptait le principe de la collaboration franco-allemande. Ces divergences insurmontables expliquent pourquoi l'entrevue ne déboucha sur aucun accord concret, sur aucun programme d'action. Revenu bredouille, Pétain déclara par la suite avoir rencontré un « rien du tout », ou un « médiocre qui n'a pas retenu les leçons de l'histoire », et il affirma que Montoire était dès le départ conçu comme un simple « tour d'horizon » informel. Ce malentendu, qui fut compris et exploité par les dirigeants nazis, fait que Montoire n'a nullement amélioré la situation française, que ce soit sur le plan diplomatique, militaire ou intérieur. Pétain, qui éprouvait une forte antipathie envers Laval, eut beau jeu de lui reprocher que sa politique ne générait aucune contrepartie. Il ne parvint pas davantage à en obtenir.

En dépit des gages de bonne volonté donnés par les deux dirigeants de Vichy, l'occupant poursuivit son oppression, et même la durcit. Montoire ne pouvait pas favoriser le retour des prisonniers français souhaité par PétainHitler estimant que cette question devait être débattue dans le cadre de la commission d'armistice, où l'intransigeance allemande était affirmée. Par exemple : l'expulsion de 150 000 Alsaciens-Lorrains considérés comme trop francophiles, en vue de l'intégration de leurs provinces au Reich eut lieu dès décembre 1940. Le seul geste que la puissance occupante consentit à faire fut purement symbolique : le retour en France des cendres du duc de Reichstadt, le fils de Napoléon, le 15 décembre 1940.

La preuve que la mainmise allemande sur Vichy était à peu près totale est que le renvoi de Laval par Pétain, qui eut lieu également début décembre, fut refusé par les Allemands et donna lieu à des négociations politiques où ils influencèrent largement le choix du nouveau chef du gouvernement de Vichy. Dans le discours radiodiffusé qui suivit l'entrevue du 24 octobre, Pétain affirma entrer de son plein gré, « dans l'honneur », « dans la voie de la collaboration. » Ceci eut pour résultat immédiat de plonger les Français dans une profonde perplexité. Par la suite, l'événement fut compris à juste titre comme « un mauvais coup et une journée de dupes ». La population, qui venait de subir le choc psychologique et matériel de la défaite, était attentiste dans son immense majorité. Elle était donc loin de partager les visées collaborationnistes de Pétain et de Laval. Les exactions allemandes après Montoire eurent ensuite tendance à discréditer le régime de Vichy.

La popularité de Pétain vacilla pour se rétablir provisoirement avec le renvoi de l'impopulaire Laval le 13 décembre 1940. Ce renvoi donna naissance au mythe du « double jeu » selon lequel Pétain aurait en fait protégé la France des excès collaborationnistes de Laval. Or, ils étaient d'accord sur le principe même de la collaboration. Dans le cadre de leur rivalité politique, ils prirent chacun l'initiative de rencontrer les dirigeants allemands. Il est vrai qu'ils avaient une conception quelque peu divergente de la collaboration. Elle était nationaliste et conservatrice pour Pétain et elle s'intégrait au culte de la personnalité qu'il organisait pour lui-même, car les améliorations que la collaboration devait apporter à la situation de la France rehausseraient son image de sauveur du pays.

Pour Laval, par contre, la collaboration était avant tout « européenne » et antibolchévique. Mais ces divergences ne permettent pas de dire que Pétain aurait protégé la France des excès commis par son ministre. Montoire, qui est en fait un évènement relativement mineur dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, prend toute son importance dans le champ de la mémoire collective française. En effet, la rencontre est devenue l'allégorie d'une faillite politique. L'image de la poignée de main avec Hitler, reprise dans les principaux journaux français, finit par ruiner la popularité de Pétain en le classant définitivement dans le camp de la collaboration. Il en va de même de son allocution, qui contient d'ailleurs, à part le célèbre « j'entre dans la voie de la collaboration », une phrase étrangement prophétique : « c'est moi seul que l'histoire jugera ».

Ceci se révéla en effet exact, car Pétain fut jugé pour haute trahison à la Libération et condamné à mort – peine que de Gaulle commua en détention perpétuelle. Fin 1940, il était peut-être possible de croire à cette politique ou à un « double jeu » de Pétain. Cependant, la radicalisation rapide de Vichy et la mise en place de la politique de collaboration avec l'Allemagne nazie rendirent cette interprétation de plus en plus douteuse.

La France dans la Collaboration

$
0
0

La collaboration en France (1940-1944) est l'action et le travail commun, menés de façon choisie, avec l'occupant nazi du territoire français, entre 1940 et 1944. Elle consiste non seulement en la collaboration d'État lancée officiellement lorsqu'au terme d'un discours radiodiffusé le 30 octobre 1940, le maréchal Pétain invite les Français à collaborer avec l'Allemagne, mais aussi en d'autres formes de collaboration plus radicales ou plus confuses auxquelles se livrent des Français en dehors de l'appareil d'État.

L'entrevue de Montoire

L'entrevue de Montoire

On peut distinguer trois sortes de collaboration : la collaboration d'État menée par le régime de Vichy ; les collaborationnistes, d'idéologie fasciste, qui prônent le principe de la collaboration et qui mènent une collaboration privée dans les domaines politiques (Rassemblement national populaire (RNP), Parti populaire français (PPF) ou militaires (LVF) ; la collaboration privée non politique (entrepreneurs privés, artistes, etc.). Une partie de cette collaboration privée est aussi considérée comme une collaboration technique imposée par les vainqueurs.

À la suite de Philippe Burrin, les historiens parlent de « collaboration au quotidien » pour désigner un certain nombre de comportements significatifs mais ne révélant pas de l'engagement politique actif : rapports personnels cordiaux entretenus avec des Allemands, envoi de lettres de dénonciation à la police ou à la Gestapo (trois à cinq millions de lettres anonymes en France, soit une moyenne de 2 700 lettres par jour), chefs d'entreprises sollicitant d'eux-mêmes des commandes de l'ennemi, relations amoureuses affichées avec des soldats de l'armée d'Occupation voire des membres de la Gestapo, etc.

Il peut y avoir recouvrement entre la collaboration d'État et le « collaborationnisme » : de nombreux collaborationnistes parisiens, certains partisans convaincus de la victoire allemande et de l'idéologie nazie, sont ainsi entrés au gouvernement de Vichy.

La Collaboration d'État en France :


Pierre LavalLa collaboration d'État est l'aide apportée à l'Allemagne nazie par le gouvernement de Vichy et l'administration française. Cette aide se situe principalement sur les plans économiques (les frais d'occupation), policiers (lutte contre la Résistance, livraison d'Allemands antinazis exilés en France, etc.), racial (recensement, arrestation et déportation des Juifs) et militaire (accord DarlanLVFWaffen-SS français, etc.).

La collaboration fut lancée médiatiquement à la suite de la rencontre de Pétain et d'Hitler à Montoire-sur-le-Loir, le 24 octobre 1940, avec sa fameuse poignée de main de Montoire, image symbolique que l'on peut opposer à celle du général de Gaulle prononçant au micro de la BBC son intention de continuer le combat aux côtés des Alliés. L'entrevue de Montoire, bien qu'elle ait été préparée par Laval au moyen de rencontres avec les dirigeants nazis (dont Hitler lui-même, deux jours avant au même endroit) eut un bilan fort maigre : aucun engagement concret ne fut pris d'aucune part, seul le principe de la collaboration fut mis en place, avec un malentendu soigneusement entretenu par les Allemands sur le sens réel de cet engagement.

Pour Pétain comme pour Laval, les concessions faites à l'occupant à partir de l'accord de Montoire devaient entraîner sa mansuétude : devant ces gages de bonne volonté, l'Allemagne aurait accordé des contreparties, comme le retour des prisonniers de guerre français, l'aménagement de la ligne de démarcation ou le retour du gouvernement français à Versailles. Mais Hitler, en raison de son immense francophobie, n'était nullement disposé à faire des concessions au vaincu de juin 1940. De plus, il considérait la collaboration comme un atout tactique et stratégique : aide purement ponctuelle et militaire, elle devait aider l'Allemagne dans la perspective du conflit encours avec la Grande-Bretagne et du projet d'invasion de l'URSS. Il s'agissait pour les nazis de se garantir des intentions françaises, c'est-à-dire de « neutraliser la France aux moindres frais » en maintenant « une écrasante domination économique » et en s'assurant « que Vichy s'opposera fermement à toute tentative de mainmise des gaullistes et des Anglais sur l'Afrique du Nord. »

Pétain déclara dans son allocution radiophonique du 30 octobre que la France entrait dans une ère nouvelle : « j'entre dans la voie de la collaboration ». Mais il avoua par la suite sa déception devant l'absence d'accord concret, et d'engagement de la part d'Hitler. Il confia par la suite avoir rencontré un « rien du tout », un « médiocre qui n'a pas retenu les leçons de l'histoire », allant jusqu'à minimiser la rencontre en affirmant que Montoire était dès le départ conçu comme un simple « tour d'horizon » informel. Ceci ne l'amena pourtant pas à tirer les leçons de cet échec, dont il ne soupçonna sans doute jamais la portée réelle. Laval et lui pariaient sur une victoire allemande définitive, et ils voulaient faire de la France le partenaire privilégié de Adolf Hitler dans l'Europe nazie. Leur illusion était grande que Adolf Hitler veuille faire de la France autre chose qu'un vassal taillable et exploitable à merci. La seule divergence entre les conceptions des deux hommes d'État était une différence de degré : pour Pétain, la collaboration avait des motivations réactionnaires et nationalistes, alors que Laval raisonnait en termes nettement européens, ceux de « l'Ordre Nouveau » évidemment.

Le régime de Vichy, pour démontrer sa bonne volonté, a donc recherché la collaboration et fréquemment anticipé ou surenchéri sur les demandes allemandes. Quant aux concessions obtenues en échange de la collaboration, elles furent pour le moins très limitées, le fardeau de l'Occupation ne cessant de s'alourdir jusqu'au bout. Ainsi, en échange du départ de 600 000 à 650 000 jeunes travailleurs au Service du travail obligatoire (STO), Pétain et Laval obtinrent le retour de moins de 100 000 prisonniers pour la plupart âgés et malades, dont une majorité aurait sans doute été rapatriée de toute façon.

Parmi les collaborationnistes qui ont participé aux différents gouvernements de Vichy ou lui ont apporté leur soutien, on peut citer Fernand de Brinon, admirateur du Troisième Reich dès avant-guerre, est ainsi le délégué général de Vichy en Zone Nord de 1941 à 1944. On peut citer aussi Jacques Benoist-Méchin, principal conseiller de Darlan pour les négociations avec Hitler (1941-1942), Gaston Bruneton, chargé de l'action sociale auprès des travailleurs (volontaires et forcés) Français en Allemagne en étroite collaboration avec le D.A.F. (Front Allemand du Travail), Jean Bichelonne, maître-d'œuvre du Service du travail obligatoire (STO), ministre de la Production industrielle puis des Transports, ou l'académicien Abel Bonnard dit « Gestapette », promu à l'Éducation nationale en 1942. En 1944, les fascistes et collaborationnistes convaincus Joseph DarnandPhilippe Henriot et Marcel Déat entrent au gouvernement sous la pression allemande.

Si de nombreux collaborationnistes parisiens méprisent ouvertement le régime de Vichy qu'ils jugent trop réactionnaire et pas assez engagé dans l'alliance avec le Troisième Reich, d'autres se proclament inconditionnels du maréchal Pétain, à commencer par DarnandJacques Doriot, chef du PPF, se présenta jusqu'à fin 1941 comme « un homme du Maréchal ». Pierre Laval, la plus importante personnalité à Vichy après Pétain, entretenait des relations politiques très étroites avec Déat et Darnand, et prit en personne la tête de la Milice française, organisation collaborationniste très violente et jusqu'au boutiste, supplétive de la Gestapo.

Collaboration d'État à la Shoah :

Le régime de Vichy accorda son soutien au régime nazi particulièrement au travers de l'expulsion et de la spoliation de leurs biens (aryanisation), associée à la déportation de Juifs étrangers puis français. Sur les 76 000 Juifs déportés de France, dont 50 000 étaient des Juifs étrangers, 40 % ont été arrêtés par la police française, selon les calculs de Serge Klarsfeld. La Milice française a aussi participé à l'arrestation des 25 000 Juifs français déportés.

Bien que le port de l'étoile jaune n'eût jamais été instauré en zone libre, le régime de Vichy y fit apposer le tampon « Juif » sur les papiers d'identité, et ne protesta pas non plus contre la mesure prise en zone nord. En application des accords policiers Oberg-Bousquet de mai 1942, c'est la police française qui a assuré avec les nazis à la rafle du vel' d'Hiv à Paris. Les personnes raflées furent dirigées vers des camps, dont Drancy. Le 26 août 1942, René Bousquet organisa la rafle et la déportation de 10 000 Juifs étrangers de zone libre.

Collaboration d'État militaire :

Les accords Darlan-Abetz (1941)

Le gouvernement de Vichy fut le principal acteur de la collaboration lorsque son vice-président, l'amiral Darlan, qui avait rencontré Hitler à Berchtesgaden les 11 et 12 mai 1941, signa avec l'ambassadeur Otto Abetz les trois protocoles de Paris du 28 mai 1941. Ces textes, qui instituèrent une collaboration militaire entre les forces armées allemandes et françaises (Protocole I pour la Syrie-Liban, Protocole II, pour Bizerte et la Tunisie, Protocole III, pour l'A.O.F. et l'A.E.F., et protocole complémentaire, sur les moyens demandés par le régime de Vichy pour combattre toute riposte alliée) furent personnellement approuvés par Pétain dans son télégramme du 15 mai 1941 au général Dentz, haut commissaire en Syrie. Ces dispositions furent appliquées totalement en Syrie-Liban et partiellement en Afrique du Nord par la livraison à l'ennemi de pièces d'artillerie lourde et de munitions, que celui-ci allait pouvoir utiliser contre les soldats français à Bir Hakeim puis pendant la campagne de Tunisie. Le 21 décembre 1941, le général Juin et Hermann Göring se rencontrent à Berlin pour négocier l'utilisation de la base française de Bizerte par l'Africakorps, mais c'est un échec, Vichy exigeant en échange un renforcement de l'armée française d'Afrique et un accord général plus favorable que l'armistice du 22 juin 1940, ce que les Allemands refusent.

La Milice

La Milice française, qui joua un rôle de force supplétive de l'armée allemande, par exemple lors de l'écrasement du maquis du Vercors en 1944, fut créée par le régime de Vichy le 30 janvier 1943. Si — officiellement — elle est présidée par le chef du gouvernement, Pierre Laval, dans les faits, c'est Joseph Darnand, le secrétaire général de cette organisation, qui en est le véritable chef opérationnel.

Collaboration d'État économique :

Débat sur la collaboration d'État 

Bien que Pétain et Darlan aient été largement responsables de la collaboration d'État, certains observateurs superficiels des évènements de cette époque hésitent à les classer parmi les collaborateurs. Philippe Pétain était certes, au départ, un « réactionnaire », présentant peu d'affinité avec les nazis. Mais il profita de la défaite française pour mener à bien son projet de Révolution nationale. Celle-ci ne pouvait s'épanouir que dans le cadre de la défaite, puisque toute victoire des Alliés auraient signifié le retour aux libertés fondamentales et la fin des persécutions contre les Juifs, les Francs-Maçons, les républicains.

Les accusations se sont donc principalement reportées sur Pierre Laval, qui tout en collaborant outrancièrement, était avant tout un opportuniste jugeant préférable que la France soit du côté de l'Allemagne à l'issue de la victoire de celle-ci — qu'il jugeait inéluctable. C'est la raison sans doute pour laquelle il déclara : Je souhaite la victoire de l'Allemagne parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout. À partir de 1943-1944, toutefois, la position de Laval se révéla être bien au-delà d'un simple opportunisme, puisqu'il ne varia pas dans sa politique, malgré l'inéluctabilité devenue évidente de la défaite allemande. Au contraire, il accentua la collaboration, notamment en créant la Milice et le STO.

Les collaborationnistes en France :

Le terme « collaborationniste » serait dû à Marcel Déat, dans L'Œuvre du 4 novembre 1940. Le collaborationnisme ne se contente pas de pratiquer la collaboration, mais de l'encourager, de la promouvoir, d'en faire un thème politique. Il est le fait des partis politiques et de la presse collaborationnistes.

Ces serviteurs pourtant ostensibles de l'ennemi n'hésitaient pas à se qualifier de « nationaux ». Les Allemands eux-mêmes, qui ne les prenaient pas très au sérieux, les utilisèrent surtout pour accroître leur pression sur le gouvernement de Vichy. Les « collabos » n'étant qu'une poignée d'hommes isolés et méprisés par la masse du pays (quelque 2 % de la population), Adolf Hitler se garda de leur confier des responsabilités trop importantes. D'autant que dans son esprit, le fascisme rendait les peuples forts, ce qui aurait donc été un danger à ses yeux pour l'hégémonie allemande.

L'agitation menée par les « collaborateurs » les plus voyants, installés pour la plupart à Paris occupé, et venus d'horizons politiques variés, fit parfois oublier l'action patiente et résolue du gouvernement de Vichy en matière de collaboration.

Les partis collaborationnistes :

Dès juillet 1940, des activistes tentent leur chance en créant des partis politiques favorables à l'occupant nazi. Ils sont ensuite rejoints par les hommes politiques fascistes déçus par le caractère réactionnaire, catholique et moralisant du régime de Vichy (vers l'automne 1940). Tout en se réclamant officiellement du maréchal Pétain, le petit monde collaborationniste parisien se distingue tout d'abord par sa volonté d'aller plus loin que le régime de Vichy. Au contact direct des forces d'occupation allemandes, il prône l'instauration d'un régime fasciste ou nazi en France, plus « révolutionnaire », et engagé sans arrière-pensée dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Les collaborationnistes parisiens vont progressivement prendre des places au sein du régime de Vichy qu'ils ont tant critiqué au départ et tendront à radicaliser encore plus le régime (Marcel Déat ministre en 1944).

Autre caractéristique du petit monde collaborationniste, l'incapacité à s'unir, et les intrigues entre chefs (la rivalité entre Jacques Doriot et Marcel Déat, mais aussi entre Marcel Déat et Eugène Deloncle, etc.). Marcel Déat a tenté de réaliser un parti unique en 1941 en alliant RNP et MSR, puis en 1943 au sein d'un éphémère Front révolutionnaire national.

Tout ce petit monde là se retrouvera, avec le maréchal Pétain et les derniers fidèles de Vichy en exil en Allemagne, à Sigmaringen en 1944-1945. Jacques Doriot tentera de rejouer l'aventure gaullienne à l'envers en prenant la tête d'un Comité français de libération nationale et enverra quelques agents pro-allemands dans la France libérée par les alliés. Certains se retrouveront dans la LVF, à défendre le dernier carré des chefs nazis dans le Berlin dévasté au printemps 1945.

Les 2 principaux partis collaborationnistes :
 


Satellites du RNP :
 

  • Ligue de la pensée française (fondée en 1942 par René Château, ancien député radical-socialiste. Le mouvement le plus étonnant, constitué de sincères intellectuels républicains favorables à la Collaboration pour que, en échange, l'Allemagne permette à la France de rétablir la République !).


Partis collaborationnistes « moyens» (plus de 1 000 membres) :
 

  • Parti franciste (fondé en 1933 par scission de la Milice socialiste nationale de l’ancien leader socialiste Gustave Hervé. Fondé et dirigé par Marcel Bucard, réactionnaire de droite passé par toutes les ligues. Membres : 5 500 à 8 000 maximum).
  • Mouvement social révolutionnaire ou MSR (issu de la Cagoule, fondée en 1936 par scission de l'Action française. Fondée et dirigé par Eugène Deloncle, ancien membre de l’Action française. Puis dirigé en 1942-1944 par Georges Soulès, socialiste SFIO membre du cabinet de Charles Spinasse dans le gouvernement du Front populaire. Parti de comploteurs d’extrême-droite. Membres : vers 1 500 à 16 000 membres maximum selon les sources !).
  • Jeunes de l’Europe nouvelle (issu de la branche jeunes du groupe Collaboration. Dirigé par Marc Augier, ancien organisateur du Centre laïque des auberges de jeunesse et membre de cabinet de Léo Lagrange dans le gouvernement du Front populaire, puis par Jacques Schweizer, président des JNS, successeur de la ligue d’extrême-droite des Jeunesses patriotes. 1 500 membres maximum).
  • Les jeunes du Maréchal (créée par Jacques Bousquet, professeur de lycée, puis prise en main par Jean-Marie Balestre et Robert Hersant. Membres : 1 400 maximum).
  • Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne (Mouvement social européen) (dirigé par Pierre Costantini, officier bonapartiste. 1 000 à 3 000 membres maximum).


Organisations collaborationnistes de notables et d’élus :
 

  • Groupe Collaboration (dirigé par Alphonse de Châteaubriant, écrivain réactionnaire. Groupe de notables conservateurs spécialisés dans les conférences à thèmes sur la collaboration. Audience : 33 comité en zone sud et un nombre inconnu en zone nord).
  • Comité d’action antibolchévique (CAA) (dirigé par Paul Chack, officier de marine et écrivain d’extrême-droite, membre de l'Action française jusqu'en 1939. Groupe de soutien à la LVF. Membres : vers 1 000 mais qui appartiennent aussi à d’autres organisations collaborationnistes)
  • Parti ouvrier et paysan français (POPF) (dirigé par Marcel Gitton, ancien n°3 du PCF puis Marcel Capron, député-maire PCF d’Alfortville. Parti regroupant l'aile collaborationniste des communistes. Membres : 300 en zone nord).
  • Comité ouvrier de secours immédiat (Cosi) (dirigé par Georges Yvetot, figure historique du syndicalisme français, puis par René Mesnard, socialiste passé au RNP, et Jules Teulade, ancien communiste passé au PPF. Organisation « caritative » pour les ouvriers bombardés, en fait instrument de propagande collaborationniste envers les milieux ouvriers).
  • Les Énergies françaises (ébauche de futur parti unique piloté fin 1942 par Pierre Laval. Chef  : Léon Cayla, ancien gouverneur général de Madagascar. Mais restera un petit groupe de notables conservateurs).


Groupuscules collaborationnistes (moins de 1 000 membres) :
 

  • Parti français national-collectiviste (PFNC) (fondé en 1934 et dirigé par Pierre Clémenti, journaliste de la presse radicale-socialiste. Membres : quelques centaines). Proche en 1940 du Jeune front (dirigé par Robert Hersant, ancien membre des Jeunesse socialistes) et des Gardes françaises,
  • Front franc (dirigé par Jean Boissel, ancien combattant d’extrême-droite et ultra-raciste. Membres : quelques dizaines).
  • Le Feu (dirigé par Maurice Delaunay, ancien député apparenté au PDP démocrate-chrétien. Il se fait appeler « François Henry Prométhée », « le Maître du feu » et prône une renaissance de la France sans idée politique claire. Cette histoire de fou ne dure que 6 mois mais largement subventionnée par l’Allemagne qui voulait peut-être discréditer les collaborationnistes).
  • Autres groupuscules : Parti national-socialiste français (PNSF) (environ 50 membres), Croisade française du national-socialisme (CFNS), Formations éclaires révolutionnaires (50 membres maximum), Les Hitlériens français (une douzaine de membres), Mouvement national-syndicaliste-L’Union française, Les Gardes du peuple révolutionnaire, Comité d’épuration de la race française, Cadets de Francs (organise quelques camps de jeunesse de 100 à 300 membres).


Collaborationnistes régionalistes :

Parti national breton pro-nazi

Brezona, détaché du Parti national breton, qui se réclame du national-socialisme ; et dans cette mouvance Galv ouvertement pro-nazi, et formé à partir des rédacteurs de la revue Arvor, Stur d'Olier Mordrel, et le Bezen Perrot formé par une fraction du Parti national breton.

La presse collaborationniste, ou collaboration de plume :

Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le décret-loi du 26 juillet 1936 (décret Daladier) institue un « Commissariat Général à l'Information » qui dépend directement de la Présidence du Conseil. Dirigé par le diplomate Jean Giraudoux, il est chargé de contrôler les médias et mobiliser l'opinion contre l'Allemagne nazie. Pendant la Drôle de guerre, le commissariat est transformé par le décret du 1er avril 1940 en « Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande » du Ministère de l'Information sur lequel va s'appuyer la collaboration pour faire accepter aux français la défaite à travers trois médias : France-Actualité pour les actualités cinématographiques, Radiodiffusion nationale et la presse écrite.

Les principaux journaux de presse existant alors adoptent trois attitudes : soit ils se sabordent (comme Le Canard enchaîné, l'Intransigeant, le Populaire ou L'Humanité); soit ils se replient en zone libre dès le 10 juin 1940, essentiellement sur Lyon où existent de nombreuses imprimeries (comme Le Journal, Paris-Soir ou le Figaro); soit ils décident de reparaître en zone Nord (comme Je suis partout ou Le Matin).

La majorité des titres de la presse collaborationniste en zone occupée sont subventionnés ou détenus en sous-main par l'ambassade d'Allemagne d'Otto Abetz, qui a créé à cet effet les Éditions Le Pont. La presse parisienne est dominée par la personnalité du patron de presse Jean Luchaire. L'ambassade d'Allemagne exerce principalement la propagande et la Propaganda Staffel se spécialise dans la censure, notamment grâce à ses bureaux en province. A part les ultra-collaborationnistes, les journalistes agissent plus par opportunisme, appât du gain (alors que les salaires en France sont bloqués, leurs appointements sont doublés par l'entremise de la Propaganda Staffel) ou lâcheté que par idéologie. La presse maréchaliste en zone libre soutient majoritairement la politique collaborationniste et antisémite de Pétain en pratiquant l'autocensure car elle est contrôlée par le « Secrétariat d'État de l'Information et de la Propagande » du Ministère de l'Information (dirigé par Paul Marion puis Philippe Henriot).

Peu à peu, face à la propagande manifeste, les Français se détournent des journaux politiques de collaboration qui continuent à annoncer des tirages phénoménaux alors qu'ils réalisent de 30 à 50 % de bouillons. Ils privilégient alors la presse spécialisée (sport, presse féminine) et la presse clandestine (comme Franc-Tireur, Combat ou Libération).

Des dizaines d'écrivains ou journalistes de renom furent des collaborateurs. Les articles spécialisés permettent de connaître plus en détail la nature des engagements de différents écrivains de renom en faveur de l'occupant ou de la Révolution nationale.
 


L'engagement militaire aux côtés des Allemands :

La LVF

La Légion des volontaires français contre le bolchévisme fut une initiative privée des chefs des partis collaborationnistes parisiens en juillet 1941 et non pas une création du régime de Vichy. Mais le maréchal Pétain l'a encouragé publiquement à sa création (par exemple en novembre 1941) avant d'adopter une attitude plus prudente par la suite. La LVF fut reconnue d'utilité publique et Pétain déclara que ses soldats détenaient « une part de notre honneur militaire ». Ceux-ci prêtaient serment de fidélité personnelle à Adolf Hitler.

La Waffen SS française

La constitution d'une Waffen-SS française (unité militaire de la SS) fut autorisée par le régime de Vichy en juillet 1943.

La phalange africaine

En réaction du débarquement allié en Afrique du Nord (Opération Torch), le gouvernement français veut envoyer une force militaire en Tunisie. Les amiraux Derrien et Esteva restent fidèles au maréchal qui a demandé aux forces militaires d'Afrique du Nord de résister contre les alliés. Autres personnalités ayant joué un rôle important dans la collaboration :
 


La Collaboration privée :

La collaboration d'ordre privée, même si elle est encouragée par des déclarations du régime de Vichy, est celle qui relève de l'initiative privée en particulier dans l'activité professionnelle (le collaborationnisme politique est traité plus haut). des degrés de responsabilité particuliers peuvent être dégagées : les chefs d'entreprise (en raison des implications collectives des décisions qu'ils prennent) et les artistes et « vedettes » (en raison de l'exemple que constitue leur conduite).

Collaboration économique privée :
 

  • Louis Renault a été accusé à la Libération de collaboration avec l'armée allemande. Les usines Renault (Groupe) furent confisquées et nationalisées sous ce motif.
  • Gnome et Rhône fournissait des moteurs d'avions à l'Allemagne. Elle fut nationalisée à la Libération pour faits de collaboration et deviendra la Snecma (actuelle société Safran).
  • Marius Berliet est condamné, en 1946, à deux ans de prison et à la confiscation de ses biens par la Cour de justice de Lyon pour collaboration avec l'occupant. On lui reproche de s'être empressé de fabriquer des camions pour l'armée allemande pour maintenir la puissance de l'entreprise, d'avoir d'ignoré la Résistance (refus des sabotages internes) et par conséquence d'avoir servi l'Allemagne. Il est aussi accusé d'avoir livré l'un de ses ouvriers à la Gestapo par l'intermédiaire d'un responsable de la sécurité de l'usine milicien, ce qui sera confirmé au cours du procès.


En mai 1941, après les premières arrestations de Juifs, l'entreprise Photomaton propose ses services à l'occupant : « Nous pensons que le rassemblement de certaines catégories d'individus de race juive dans des camps de concentration aura pour conséquence administrative la constitution d'un dossier, d'une fiche ou carte, etc. Spécialistes des questions ayant trait à l'« identité », nous nous permettons d'attirer particulièrement votre attention sur l'intérêt que présentent nos machines automatiques Photomaton susceptibles de photographier un millier de personnes en six poses et ce en une journée ordinaire de travail. »
 

  • Des entreprises du BTP (comme Sainrapt et Brice) et des cimenteries (Vicat)ont participé à la construction du mur de l'Atlantique.
  • La Banque Worms, bien introduite au sein du régime de Vichy, avec notamment Jacques Barnaud (1893-1962), responsable des relations économique franco-allemandes et Pierre Pucheu (une présence qui a entraîné bien des fantasmes .
  • Des chefs d'entreprise, participent aux instances mises en place par Vichy. Ainsi, Joseph Merceron-Vicat est nommé membre du Conseil national instauré par Vichy. Il y propose un « Schéma d'organisation corporative » conforme à la Révolution nationale.


Collaboration artistique

Des hommes et des femmes du monde du spectacle (par exemple Sacha Guitry ou Arletty) se virent reprocher une attitude de collaboration parce qu'ils avaient, pendant l’Occupation, entretenu des relations pour le moins cordiales avec l'occupant. De fait, si nombre d'artistes (comme Ray Ventura) avaient émigré à cette époque, un certain nombre d'autres ont — pour reprendre l'expression de Guitry — continué à exercer leur métier. Il n'en reste pas moins que plus d'une personnalité des arts et des spectacles ne manifesta aucun état d'âme particulier à s'afficher régulièrement aux côtés des Allemands, et que ceux-ci furent largement mêlés pendant quatre ans à la vie d'un Tout-Paris pas toujours regardant. La boutade prêtée à la comédienne Arletty est restée célèbre : « Mon cœur est à la France, mais mon c… est international ».

De plus, les nazis voulaient faire de Paris une préfecture de la frivolité (treize bordels réservés aux Allemands) et des loisirs de masse, une des manières de résister à cette décadence pour certains artistes était de maintenir un certain niveau de culture (théâtre, opéra) en contradiction avec les désirs triviaux de l'occupant. Enfin, la politique allemande visait à briser l'hégémonie culturelle française et en faire la région agricole de l'Europe, favorisant le régionalisme littéraire développé par Vichy.

Libération et épuration :

Les nouveaux pouvoirs issus de la Résistance intérieure et du GPRF mirent fin aux violences spontanées et procédèrent à l'épuration judiciaire. Les excès de l'« épuration sauvage » n'ont pas dégénéré dans un « bain de sang » général. Mais, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées et installées, et parfois après, les résistants et les populations s’en prennent aux collaborateurs. Cette épuration extrajudiciaire, ou « épuration sauvage », vise principalement des collaborateurs avérés, notamment les miliciens de Darnand, ou des militants de partis collaborationnistes. Elle a également lieu à la Libération à la faveur des mouvements de foules, où la joie et le désir de vengeance se mêlent. Les femmes ayant collaboré sont tondues (20 000 au total), à la Libération, mais aussi au printemps 1945, au retour des camps. Les exécutions extrajudiciaires de collaborateurs, ou considérés comme tels, sont l’objet d’une légende noire où les chiffres deviennent de vrais arguments dans les tentatives de réhabilitation de certains. Cependant même si les dérapages et les actions de pur banditisme existent (Maquis Le Coz), toutes les exécutions « extralégales » ne sont pas empreintes d’injustice.

Par la suite l’épuration judiciaire prend le relais. Elle s’exerce par l’entremise de tribunaux d’exception : la Haute cour de justice, les cours de justice, et les chambres civiques pour les actions non réprimées par le code pénal. L’épuration touche tous les secteurs d’activité et toutes les couches de la société. Le cinquantenaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, au milieu des années 1990, fut l’occasion de nombreuses études permettant d’éclairer d’une lumière nouvelle cette période extraordinaire, au sens propre du terme, qu’est la Libération. Ce fut également le moment de synthétiser l’ensemble des travaux concernant la période. Ainsi, l’épuration extrajudiciaire entraîna la mort de 10 000 personnes, la tonte de 20 000 « horizontales ». L’épuration légale concerna plus de 300 000 dossiers, dont 127 000 entraînent des jugements, ce qui donne 97 000 condamnés. Les peines allant de 5 ans de dégradation nationale à la peine de mort. Soucieux de réduire rapidement la fracture entre les Français, le gouvernement de la République française vota trois amnisties pour les épurés, dès 1947, puis en 1951 et 1953.

L’épuration est très rapidement un sujet polémique. Les premiers à écrire sur le sujet sont les épurés eux-mêmes ou les épurateurs. Ce qui ne favorise pas la neutralité des propos. De plus, les journaux d’extrême-droite et les anciens vichystes ou leurs avocats relaient la « légende noire » de l’épuration : massacres, chiffres farfelus. Cependant, les dernières enquêtes réalisées par le Comité d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale (CHGM) et son successeur, l’Institut d'histoire du temps présent (IHTP), donnent pour 84 départements (sur 90 en 1945) le chiffre de 8 775 exécutions sommaires lors de l’épuration extrajudiciaire, auxquels il faut ajouter les condamnés à mort par la Haute cour de justice et les cours de justice (791 ou 767 suivant les enquêtes), et par les cours martiales (769 pour 77 départements selon l’IHTP). L’épuration aurait donc fait entre 10 000 et 11 000 morts.

En valeur absolue, moins de Français furent internés que dans les Pays-Bas. Moins d'un Français sur 1 000 fut interné ou arrêté, ce qui reste très en dessous des taux du Danemark, de la Norvège, de la Belgique et des Pays-Bas. Plus de 1 500 condamnés à mort furent exécutés, cependant deux condamnations sur trois à la peine capitale furent commuées, taux le plus élevé d'Europe occidentale.

Holocauste

$
0
0

Un holocauste est le sacrifice par le feu d’un animal après immolation. Pratiqué par les Grecs dans le cadre des rituels chthoniens, il l'est aussi dans la tradition israélite. Utilisé dès le xixe siècle dans les langues française et anglaise pour désigner le meurtre à grande échelle d’un groupe social ou ethnique, il devient l'un des termes employés après la Seconde Guerre mondiale pour tenter de caractériser le massacre systématique et ciblé des Juifs par l’Allemagne nazie, celui de shoah n’étant pas encore accepté.

Holocauste

Le terme "Holocauste" était déjà utilisé dès le premier tiers du xixe siècle dans la langue française pour désigner le massacre systématique d’un groupe social, ethnique ou religieux. Il est notamment utilisé par Chateaubriand dans ses Mémoires d'Outre-Tombe au livre 16, chapitre 5, et au livre 31, chapitre 2. En 1894, Bernard Lazare utilise le terme « holocauste » pour parler des Juifs brûlés vifs pendant la Peste noire, au Moyen Âge : « Quand la peste noire ou la faim sévissait, on offrait les Juifs en holocauste à la divinité irritée. » En 1968, il est perçu dans le journal de Paul Claudel que ce dernier déplore le massacre des Juifs européens dans une perspective chrétienne. Puis, en 1978, aux États-Unis le terme d’« holocauste » a servi de titre à une série télévisée de fiction consacrée au génocide des Juifs, assassinés par les nazis et leurs alliés, officiels ou civils européens, sous le Troisième Reich. Cette tentative d'extermination a entraîné la mort de plus de six millions d’entre eux.

Cependant, pour la tradition juive, un holocauste est un sacrifice :

offert à Dieu pour lui être agréable ;
fait de chair animale brûlée ;
fait uniquement sur l’autel du Temple de Jérusalem, qui n’existe plus depuis l’an 70.

C’est pourquoi le terme d’« holocauste » est considéré par les Juifs comme un grave contresens. Les francophones européens emploient plutôt le terme de Shoah (« catastrophe naturelle » en hébreu) depuis la sortie du film Shoah de Claude Lanzmann regroupant des témoignages de rescapés des camps d’extermination. Tourné en 1985 et d’un style épuré (les images sont celles de ce qu’il restait des camps en 1985), ce film d’une durée totale de 9 h 30 a été considéré comme un événement historique et cinématographique majeur. L'expression de « Solution finale » est celle utilisée par le régime nazi. Le terme « Shoah » est le nom officiel que donne l’État d’Israël. Il s’agit d’une décision du Parlement israélien (Knesset) du 12 avril 1951, à l’occasion de la fixation du jour national du souvenir (Yom Ha-Shoah Ve Mered Ha-Getaot). Le livre de Raul Hilberg, qui fait autorité sur le sujet, s’intitule quant à lui La Destruction des Juifs d'Europe. Le monument commémoratif installé à Berlin se nomme « Denkmal für die ermordeten Juden Europas », en souvenir de « l’extermination des Juifs d’Europe ». Enfin, le terme de « judéocide » est également employé, notamment par l’historien Arno J. Mayer dans La Solution finale dans l’histoire.

En France, l’usage a consacré l’emploi du terme « Shoah ». Ainsi Le Petit Larousse (2008) précise-t-il à l’entrée « Holocauste » : « génocide des Juifs d’Europe perpétré par les nazis et leurs auxiliaires de 1939 à 1945 [...]. Le terme est plus couramment Shoah. » Et à l’entrée « Shoah » : « mot hébreu signifiant « anéantissement » et par lequel l’extermination de plus de cinq millions de Juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale est désignée. » De même, l’Encyclopædia Universalis indique à l’entrée « Shoah » : « En hébreu, shoah signifie catastrophe. Ce terme est de plus en plus employé, de préférence à holocauste, pour désigner l'extermination des juifs réalisée par le régime nazi. » En anglais, le terme « Holocaust » prévaut sur celui de « Shoah » mais possède la même signification. Donald Niewyk et Francis Nicosia écrivent : « Le mot « Holocauste » désigne communément l’assassinat de plus de 5 000 000  de Juifs par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Ces deux auteurs remarquent aussi que, par extension, le terme d’« holocauste » est parfois utilisé en anglais pour décrire le meurtre systématique d’autres groupes exterminés par les nazis, tels que les handicapés physiques et mentaux (Action T4), les dissidents politiques, les Tsiganes, les communistes, les pacifistes, les homosexuels, les Témoins de Jéhovah en tant qu'objecteurs de conscience, les Russes, les Polonais, les Serbes et d'autres peuples slaves, le nombre de victimes avoisinant douze millions. Donald Niewyk et Francis Nicosia constatent un écart entre l’acception usuelle du mot « Holocauste » (exclusivement le peuple juif) et diverses approches plus « inclusives ». Pour leur part, ils choisissent un moyen terme comme base de travail : le critère de l’hérédité. Ils proposent cette définition : « L’Holocauste (c’est-à-dire le génocide nazi) était l’assassinat systématique, et planifié par l’État, de communautés entières déterminées par l’hérédité. Cela s’appliquait aux Juifs, aux Tsiganes et aux handicapés. » Définition du Musée de l'Holocauste à Washington, USA: "L’Holocauste fut l’assassinat de six millions de Juifs, et de millions de personnes d’autres groupes par les Nazis et leurs collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale.". En 2005, les Nations unies proclament le 27 janvier la « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste ».

Richards Brooke

$
0
0

Brooke Richards, née le 17 octobre 1976 à York (Pennsylvanie, É.-U.), est une modèle et actrice américaine. Elle a été playmate dans l'édition de Décembre 1999 de Playboy (photographiée par Stephen Wayda).

Richards Brooke

La plus jeune d'une famille de quatorze enfants (elle a 5 frères et 8 soeurs), sa carrière de modèle décolle lorsqu'elle gagne les titres de Miss Hawaiian Tropic International et Miss Chevy Vettefest Chicago. Elle est repérée en tant que modèle pour Hawaiian Tropic et apparaît pour la première fois dans une édition spéciale en 1998. Elle est choisie pour faire la couverture de l'édition de Juillet 1999 et dans une édition spéciale "Girls of Hawaiian Tropic", avant d'être finalement choisie comme playmate de Décembre 1999.

 

Apparitions dans Playboy

  • Playboy's Sexy Girls Next Door Vol. 1: Mars 1998 - couverture.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 62: Juillet 1998 - pages 12-13.
  • Playboy's Girlfriends Juillet 1998 - pages 3-9.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 64: Novembre 1998 - pages 68-69.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 65: Janvier 1999 - couverture, pages, 24-29, 90-91.
  • Playboy's Playmate Review Vol. 16: Aout 2000 - pages 86-93.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 75: Septembre 2000 - couverture.
  • Playboy's Playmates in Bed Octobre 2000 - pages 8-9.
  • Playboy's Voluptuous Vixens Vol. 4: Octobre 2000.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 77: Janvier 2001 - pages 26-29.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 78: Mars 2001.
  • Playboy's Nude Playmates Avril 2001 - pages 48-49.
  • Playboy's Girls of Summer Mai 2001.
  • Playboy's Book of Lingerie Vol. 80: Juillet 2001.
  • Playboy's Sexy 100 Février 2003

Filmographie

  • Video Playmate Calendar (2001)
  • Playmate of the Year: Jodi Ann Paterson (2000)
  • Playmates Bustin' Out (2000)
  • Playmates on the Catwalk (2000)

Complot du 20 juillet 1944

$
0
0

Le complot du 20 juillet, ou attentat du 20 juillet 1944, contre Adolf Hitler, est l'événement le plus marquant de la Résistance allemande au nazisme au régime d'Adolf Hitler. La première opération du complot consistait à commettre un attentat à la bombe contre Hitler.
 

Complot du 20 juillet 1944

L’opération Walkyrie (« Operation Walküre ») est à l'origine un plan de prise de contrôle de l'Allemagne par l'armée, plan d'urgence en cas d'insurrection. Les membres du complot contre Hitler s'étaient rendu compte, que ce plan mis en application par eux immédiatement après l'attentat, et en utilisant l'attentat comme prétexte, leur permettrait de mener un coup d'État. Par métonymie, on appelle aussi opération Walkyrie le complot lui-même. La première phase du complot échoua. La bombe que le colonel Claus von Stauffenberg avait posée dans le Wolfsschanze, l'un des quartiers-généraux du Führer, ne tua pas le dictateur. Les membres de la conspiration hésitèrent à lancer l'opération Walkyrie, alors que ni la mort, ni la survie d'Hitler, n'étaient confirmées. Ces hésitations empêchèrent la prise de pouvoir, que Stauffenberg pensait pourtant possible, même si Hitler avait survécu.

Ceux qui ont pris part à la conspiration venaient de différentes couches de la population et avaient des contacts variés avec le Cercle de Kreisau d'Helmuth James von Moltke. Parmi les 200 personnes qui furent exécutées à la suite de l'échec du complot se trouvent un Generalfeldmarschall (Erwin von Witzleben), 19 généraux, 26 colonels, deux ambassadeurs, sept diplomates, un ministre, trois secrétaires d'État ainsi que le chef de la police criminelle. Il faut ajouter à ces hommes plusieurs dirigeants de haut rang (Oberpräsidenten, Polizeipräsidenten, et Regierungpräsidenten).

Dès 1938, une velléité de résistance se manifesta dans le cercle des officiers contre les préparatifs de guerre du régime nazi. La cause en était le licenciement du général Werner von Blomberg, ministre de la Guerre et l'affaire concernant Werner von Fritsch au début de l'année. Hitler en avait besoin pour affaiblir le commandement de la Wehrmacht et réaliser les préparatifs de guerre qu'il avait décidé d'entreprendre. Au printemps, le chef d'état-major de la Wehrmacht, le général en chef Ludwig Beck, démissionna en raison de la crise annoncée des Sudètes. Beck avait exigé des explications d'Hitler sur les objectifs de sa politique extérieure. Il lui avait été fermement signifié par celui-ci que « la charge de diriger l'épée, où et quand, ce serait toujours lui, Hitler, qui l'aurait ». La voie était libre pour la nomination aux postes les plus importants des amiraux et des généraux complètement acquis à Hitler.

Erwin von Witzleben, commandant de la zone militaire de Berlin (Wehrkreis III), et Walter von Brockdorff-Ahlefeldt, commandant de la garnison de Potsdam, voulaient organiser le renversement de Hitler en septembre 1938. Une division de Panzer sous le commandement du Generaloberst Erich Hoepner se tenait prête pour la chute. Il avait été prévu une action militaire et l'arrestation d'Hitler avec l'aide du chef d'état-major des armées Franz Halder. Pour tout le reste, le major Hans Oster de l'Abwehr décida de coopérer avec Ernst von Weizsäcker, secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères. Le frère de son confident, le Dr Theo Kordt, était ambassadeur à Londres. Celui-ci avait pour mission de prendre contact avec le ministre des Affaires étrangères britannique Lord Halifax. Cependant, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain fit le voyage à Munich en septembre 1938. Là, Chamberlain et ses homologues français et italien cédèrent les Sudètes, afin de sceller à tout prix les accords de Munich. La résistance à Hitler avait perdu son soutien à l'étranger.

Et Hitler recevait, par la voie pacifique, ce dont il voulait se saisir par la force. La population allemande, jusque là hésitante en raison du risque de guerre, céda majoritairement à un enthousiasme euphorique pour Hitler. Une nouvelle tentative de résistance se manifesta avant la crise polonaise de l'été 1939. Gerhard Graf von Schwerin, dirigeant du groupe Angleterre/Amérique à l'état-major général, fut envoyé à Londres. Il remit pour message : « Envoyez une flotte à Danzig. Poussez l'Union soviétique à conclure un pacte militaire. La seule chose qui peut arrêter Hitler pour une autre aventure est la menace d'un second front. » Il échoua, comme échouera l'homme politique Friedrich Goerdeler peu de temps après lui.

En juin 1942, Adam von Trott communiqua à Solz au péril de sa vie un mémoire venant de Londres. Le ministre britannique des Affaires étrangères Anthony Eden déclina pourtant toutes les propositions de ceux qu'il tint pour des traîtres à leur pays. Il qualifiait une collaboration d'impossible « aussi longtemps qu'ils ne se découvriront pas et ne donneront pas un signe clair de leurs intentions en collaborant à l'affaiblissement du régime nazi ». Plusieurs autres tentatives de se débarrasser de Hitler n'aboutirent pas. Le 21 mars 1943, Rudolf Christoph Freiherr von Gersdorff tente de se faire sauter avec Hitler et la fine fleur berlinoise présente au Berliner Zeughaus, un célèbre bâtiment historique sur l'avenue Unter den Linden).

Peu de temps auparavant, l'officier Henning von Tresckow essaya de tuer le Führer à bord de son avion avec un détonateur placé dans une bouteille de liqueur, mais comme la température à l'intérieur de la soute était trop basse, le feu ne put prendre à bord de l'avion. Stauffenberg ne fut pas, dès le début, un opposant au régime. En 1938 encore, il participait à l'annexion des Sudètes. Mais vers le début de l'année 1939, il commença à éprouver un certain scepticisme pour le régime et, en 1942, il se décida à lutter activement contre celui-ci. Stauffenberg était déchiré entre la tradition du soldat fidèle à sa patrie, le serment qu'il avait prêté au Führer, et ses convictions — il ne voulait pas assister plus longtemps aux massacres et aux crimes de masse sans rien faire. Ce conflit intérieur est clairement exprimé par Stauffenberg en ces termes : « Il est temps de faire quelque chose. Bien sûr, celui qui osera agir doit être conscient qu'il rentrera dans l'histoire allemande en tant que traître. Mais qu'il renonce à son acte, et alors il sera un traître vis-à-vis de ses convictions. Je ne pourrais pas regarder dans les yeux les femmes et les enfants de ceux qui sont tombés si je ne tentais pas tout pour empêcher ce sacrifice humain absurde. »

En juillet 1944, Stauffenberg fit plusieurs tentatives pour monter un attentat. L'attentat fut cependant reporté à plusieurs reprises, car Goering, ou Himmler n'étaient pas présent. Au petit matin, le colonel von Stauffenberg s'envole en compagnie de son aide de camp l'Oberleutnant Werner von Haeften de Berlin pour le quartier général du Führer, le Wolfsschanze à Rastenburg, en Prusse-Orientale. Haeften emmenait avec lui deux charges d'explosif de type « Plastit W », appellation allemande d'un explosif anglais, qui avaient été fabriquées par von Gersdorff.

Stauffenberg apprend, peu de temps après son arrivée au Wolfsschanze, que la réunion pour faire le point avait été avancée d'une demi-heure parce qu'Hitler avait prévu dans l'après-midi une rencontre avec Benito Mussolini. L'attentat prévu menaçait d'échouer, puisqu'il restait encore à activer sur les charges explosives, les minuteries des détonateurs. Stauffenberg prétend alors, à l'ordonnance d'Hitler, qu'il voulait mettre une nouvelle chemise. Puisqu'il avait besoin d'aide, il était manchot, il put préparer les charges explosives avec Haeften. Aussitôt que les capsules d'acide sur les charges ont été éventrées, il ne restait plus que de 10 à 15 minutes avant l'explosion.

Dérangé par un sergent qui fit irruption dans la chambre, il ne peut mettre en place qu'un seul kilogramme d'explosif au lieu des deux prévus. C'est alors que, fautes de connaissances suffisantes en matière d'explosifs, il commit une faute lourde de conséquences. Au lieu de placer le deuxième paquet sans détonateur dans le sac avec le paquet appelé à exploser, il ne déposa qu'un seul kilogramme dans celui-ci. L'explosion du paquet opérationnel aurait inévitablement fait aussi exploser le paquet sans détonateur, ce qui aurait entraîné, de manière certaine, la mort de toutes les personnes dans la pièce. Stauffenberg quitta la conférence sous le prétexte d'un coup de téléphone. Peu de temps avant l'explosion, le sac fut déplacé sous une solide table de chêne par le colonel Heinz Brandt car celui-ci était gêné. À 12h42, l'explosion retentit. Quatre personnes, dont le général Rudolf Schmundt, furent sévèrement blessées, et décèdent de leurs blessures peu de temps après à l'hôpital.

Cependant, Hitler ne fut que légèrement blessé, il ne souffrit en effet que d'éraflures et de contusions. Comme le raconte le futur général de la Bundeswehr Adolf Heusinger, il était en train de rendre compte au Führer de la situation au nord de l'Union soviétique, lorsque la bombe explosa. Les deux hommes se tenaient donc loin de l'immense carte déployée sur la table principale, lorsque la détonation retentit. C'est la principale raison du peu d'effet de la bombe sur HitlerLes autres conjurés étaient le général Ludwig Beck, le général Friedrich Olbricht, le général de division Henning von Tresckow, Paul von Hase, le général Carl-Heinrich von Stülpnagel, le général Helmuth Stieff, le préfet de police de Berlin Comte Wolf Heinrich von HelldorfCarl GoerdelerAlfred Delp, le lieutenant-colonel Robert Bernardis, Carl Szokoll, le comte Hans-Jürgen von Blumenthal, Adam von Trott zu Solz, Gottfried von Bismark et la princesse Marie Vassiltchikov, Erich Fellgiebel.

Erwin Rommel et Günther von Kluge, étaient au courant de l'attentat et furent contraints au suicide. Erwin von Witzleben, membre de la conspiration, fut pendu après un procès devant le Volksgerichtshof, présidé par Roland Freisler. Le général Erich Hoepner subira le même sort le 8 août, dans la prison de Plötzensee. Seul Philip von Boeselager échappa à la répréssion. Ernst Jünger écrivait le 26 juillet 1944 dans son journal à Paris : « Les conséquences de tels actes échappent au calcul ; ils déclenchent le plus souvent de toutes autres forces que leur auteur ne l'avait prévu. Ils influent moins sur la direction que sur le rythme de l'histoire, tantôt l'accélérant, tantôt le freinant. »

Opération Paperclip

$
0
0

L’opération Paperclip (originellement appelée « Opération Overcast ») fut menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'état-major de l'armée des États-Unis afin d'exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel allemand pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich. 

Werner Von Braun et son équipe sur la base de Fort Bliss au Texas où ils travaillaient dans les années 50 pour la recherche du département de la Défense.

Werner Von Braun et son équipe sur la base de Fort Bliss au Texas où ils travaillaient dans les années 50 pour la recherche du département de la Défense.

Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques (Zyklon B), sur l'usage des psychotropes, sur la conquête spatiale, sur les missiles balistiques et sur les armes à longue portée (bombes volantes V1 et V2). Loin de les affecter à des postes subalternes, le Département de la Défense des États-Unis leur confia la direction de ses programmes de recherches. Ils furent affectés aux bases de White Sands, dans le Nouveau-Mexique, et à Fort Bliss, au Texas. Grâce en partie à l'aide de ces scientifiques, l'avancée technologique des États-Unis fut considérable pendant la guerre froide. Elle est arrêtée en 1957, lorsque l'Allemagne de l'Ouest proteste auprès du gouvernement des États-Unis qui la dépouille de ses compétences scientifiques. L'opération Paperclip sera rendue publique en 1973.

Avec l'entrée en guerre des États-Unis, est créé un camp d'internement à Fort Hunt près d'Alexandria en Virginie en 1942 pour interroger les prisonniers de guerre allemands ayant des connaissances techniques et scientifiques sur le complexe militaro-industriel allemand et ses systèmes d'armes perfectionnés tels les officiers de U-Boot, officiers de l'Afrika Korps ou scientifiques. Près de 3 400 détenus sont ainsi passés par Fort Hunt entre 1942 et 1946 ; 600 interrogateurs avaient pour mission de leur soutirer des informations, en particulier sur les avancées technologiques du Reich. Une partie de ceux-ci rejoindra la Joint Intelligence Objectives Agency chargée de l'opération Paperclip.

L'Union soviétique chercha aussi à récupérer le savoir des spécialistes allemands (surtout pour les moteurs d'avions et de fusées) encore présents sur le territoire qu'elle occupait. Ce fut le Département 7 (opérations scientifiques) qui fut chargé de l'opération. Tout d'abord, les personnels furent regroupés et purent continuer leurs recherches. Au bout d'un certain temps, ils furent tous emmenés avec leurs familles dans le cadre d'un déménagement surprise dans plusieurs villes d'Union soviétique où tout avait été préparé pour les recevoir. Ils furent cependant renvoyés en République démocratique allemande à partir de 1952 lorsque les spécialistes russes qui les entouraient eurent rattrapé leur retard technologique.

Le Royaume-Uni et la France menèrent des opérations similaires avec des moyens plus limités pour récupérer le savoir technologique de l'Allemagne. Par exemple, plusieurs installations d'essais aéronautiques furent démontées en Allemagne et reconstruites en France. Une centaine de techniciens et ingénieurs allemands du Troisième Reich travaillèrent à la mise au point des premiers moteurs à réaction de la chasse française (SNECMA Atar), du premier Airbus et des premières fusées françaises. De même, le premier hélicoptère construit dans l'usine devenue plus tard Eurocopter à Marignane, le SNCASE SE 3000, était une évolution d'un modèle récupéré en Allemagne, le Focke-Achgelis Fa 223 Drachen.

L'Argentine fut aussi dans la course et ses services secrets proposèrent à partir de 1944 à des ingénieurs allemands comme Kurt Tank, le concepteur du Focke-Wulf Fw 190, de travailler dans son industrie aéronautique. Quand le président Juan Peron perdit le pouvoir en 1955, l'équipe des anciens de Focke-Wulf se dispersa, beaucoup partant aux États-Unis ou en Inde. Tardifs, ces départs pour les États-Unis doivent être considérés comme les premiers signes des phénomènes de fuite des cerveaux.

Quelques scientifiques et responsables allemands

  • Arthur Rudolph
  • Kurt Blome, acquitté à Nuremberg
  • Major général Walter Schreiber
  • Reinhard Gehlen, maître-espion qui créa, après-guerre, l'Organisation Gehlen, ancêtre de la BND, et qui employa de nombreux anciens nazis (notamment l'historien-géographe Wilfried Krallert, chargé pendant la guerre de la coordination entre les renseignements intérieurs et extérieurs)
  • Alexander Lippisch
  • Hans von Ohain
  • Wernher von Braun
  • Bernhard Tessmann

Salomon Charlotte

$
0
0

Charlotte Salomon, née à Berlin le 16 avril 1917 et morte en 1943 à Auschwitz est une artiste plasticienne et peintre. 

Salomon Charlotte

Charlotte Salomon grandit dans une famille juive-allemand aisée. Son père était médecin et professeur à l'université de Berlin et sa mère se suicida en 1926, alors que Charlotte avait 9 ans. Quand elle en eut 12, son père épousa Paula Lindberg, surnommée Paulinka, une chanteuse lyrique, en secondes noces. Charlotte était une enfant timide et morose. Sa relation avec Paulinka était complexe. La famille étant de confession juive, Charlotte connut des difficultés en Allemagne après l'accession des nazis au pouvoir en 1933. Son père n'eut plus le droit d'exercer sa profession de médecin et fut interné dans le camp de concentration de Sachsenhausen dès 1936.

À cause de l'antisémitisme ambiant, Charlotte Salomon quitta le lycée en septembre 1933 un an avant le bac et commença des études d'art à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. Mais elle eut à souffrir une fois de plus de l'antisémitisme et interrompit ses études après qu'on lui eut refusé le premier prix d'un concours d'art à cause de ses origines juives. En janvier 1939, peu après la nuit de Cristal ("Reichskristallnacht", 9 novembre 1938), Charlotte quitta Berlin pour se rendre dans le Sud de la France chez ses grands-parents qui avaient quitté l’Allemagne dès 1934. En 1940, Charlotte Salomon, dont la grand-mère s'était suicidée quelques mois auparavant, fut internée avec son grand-père dans le camp de Gurs, puis relâchée quelques mois plus tard.

Charlotte Salomon, que tous ces événements avaient plongée dans une crise profonde, se remit alors à peindre pour lutter contre le désespoir. Elle se consacra entre 1940 et 1942 à son œuvre autobiographique "Leben? Oder Theater?", et peignit ainsi en 18 mois plusieurs centaines de gouaches réalisées à partir des trois seules couleurs primaires : rouge, bleu et jaune. Ces tableaux montrent sa famille et ses amis, mettent en scène son enfance et sa jeunesse mais aussi les événements qu'elle a traversés. C'est une œuvre complexe qui s'accompagne aussi de textes et de musique. Les textes sont simples, truffés de citations de la littérature allemande, Charlotte Salomon les intègre dans ses tableaux, un peu comme dans une bande dessinée.

En 1943, Charlotte épouse un émigré autrichien, Alexander Nagler. Lorsque les troupes nazies occupent le Sud de la France, Charlotte et son mari sont dénoncés et déportés à Auschwitz où Charlotte, enceinte, sera très vite éliminée. Peu avant sa déportation, elle confiait les gouaches de « Leben ? oder Theater ? » à un ami proche avec ces mots : « Gardez-les bien, c’est toute ma vie. » Depuis 1975, c'est le musée juif d'Amsterdam qui détient cette œuvre d’art autobiographique et unique en son genre.

Hess Rudolf

$
0
0

Rudolf Walter Richard Hess, (26 avril 1894 à Alexandrie, Égypte - 17  août 1987 à la prison de Spandau, Berlin-Ouest, République fédérale allemande) est une personnalité majeure du Troisième Reich. 

Rudolf Hess

Rudolf Hess

Après avoir gravité dans l'ombre d'Adolf Hitler dès ses débuts politiques, il en devient le représentant officiel auprès du parti nazi et participe activement en 1935 à la rédaction des lois de Nuremberg. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il prend l'initiative, à la veille de l'invasion de l'URSS, de s'envoler pour l'Écosse afin de négocier un accord de paix avec la Grande-Bretagne. À son arrivée il est aussitôt arrêté par les autorités britanniques. Après la capitulation allemande il est condamné à l'emprisonnement à perpétuité lors du procès de Nuremberg. En 1987, après 46 ans de captivité, il est retrouvé mort pendu dans la prison de Spandau. Né le 26 avril 1894 à Alexandrie en Égypte dans une famille de commerçants européens (mère britannique d'origine grecque et père allemand autoritaire, politiquement ultra-nationaliste), il sert dans l'armée allemande lors de la Première Guerre mondiale. Il est blessé à plusieurs reprises et tente d'entrer dans l'armée de l'air, mais la guerre s'achève avant qu'il ne puisse piloter. Il adhère au NSDAP dès sa création en 1919 en prenant la 16e carte du parti .

Il rencontre Adolf Hitler en 1921 et tombe rapidement sous son influence. Lorsque Adolf Hitler prend la direction du NSDAP, il devient alors son secrétaire particulier. Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas lui mais Karl Haushofer qui est l'inventeur du concept de Lebensraum (espace vital). Il est cependant possible que ce soit Hess qui ait introduit l'idée auprès d'Hitler comme l'un des éléments majeurs de la politique nazie. Cette idée sera développée ultérieurement par d'autres personnes dans la revue qu'il dirige, Zeitschrift für Geopolitik (Cahiers pour la géopolitique). Rudolf Hess participe en 1923 au putsch de la brasserie à Munich.

Après l'échec de la tentative de coup d'État, il est emprisonné avec Hitler à Landsberg am Lech et l'aide à la rédaction de Mein Kampf. À sa sortie de prison, Rudolf Hess occupe une position privilégiée en tant qu'adjoint d'Hitler lors des premières années du mouvement nazi, mais son influence se réduit petit à petit dans les années 1930 lors de l'arrivée au pouvoir du parti nazi. En 1933, Hitler le considère publiquement comme son dauphin, puis comme le 3e homme du régime après GöringRudolf Hess engage comme secrétaire personnel Martin Bormann et représente le Führer dans des manifestations mineures. En 1935, il participe activement à la rédaction des lois de Nuremberg.Il se passionne pour l'astrologie et les horoscopes et se nourrit de plantes médicinales. Certains y voient plutôt un esprit romantique cherchant à obtenir une paix séparée avec les Britanniques.

Il a un fils, prénommé Wolf Rudiger Hess (Rudiger vient de la légende des Niebelungen, le conte préféré de son père) ayant Hitler pour parrain. La marginalisation de son rôle politique s'accroît lors des premières années de la Seconde Guerre mondiale, qui focalise toute la gloire populaire sur les lieutenants d'Hitler : Hermann Göring, Joseph Goebbels et Heinrich Himmler. Il est cependant nommé membre du Conseil de la défense du Reich dès 1939 et assiste Hitler lors de la signature de l'armistice français de 1940 à Rethondes. Le 10 mai 1941, Rudolf Hess prétend vouloir essayer un Messerschmitt Bf 110 et détourne l'avion jusqu'au nord du Royaume-Uni.

Il saute en parachute à Ayrshire lorsqu'il essuie des tirs de DCA. Il se casse la cheville à son atterrissage et est immédiatement arrêté par les autorités britanniques. Il demande alors à rencontrer le Duc d'Hamilton qu'il dit connaître depuis une visite officielle du Prince de Galles en Allemagne avant la guerre. Il pense que le Duc serait un bon médiateur, au service de lord Halifax, opposant et successeur potentiel de Winston Churchill. Les services secrets avaient encouragé le premier ministre britannique à accepter d'ouvrir des discussions avec des représentants de l'Allemagne nazie pour laisser penser qu'une paix était envisageable. Pour rendre crédible cette opération, la stratégie consistait à laisser croire qu'une fois que Winston Churchill serait mis en opposition à la Chambre des Lords, Lord Halifax - son successeur le plus crédible - accepterait de négocier un arrêt des hostilités.

À cette époque, l'Empire britannique supportait seul l'effort de guerre et la politique de Churchill était très critiquée. Une partie de la classe politique, menée par Lloyd George, souhaitait l'arrêt des hostilités afin de préserver l'Empire. Rudolf Hess est emprisonné quelque temps à la Tour de Londres. Hitler prétend alors que Hess est devenu fou, et qu'il a agi de sa seule initiative. Toutefois, le colonel SS Otto Skorzeny affirme dans son livre La guerre inconnue que Hitler était parfaitement au courant du projet de Rudolf Hess de partir négocier en Grande-Bretagne. Martin Bormann lui succède au poste d'adjoint et Hess passe le reste de la guerre au Royaume-Uni. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,

Rudolf Hess est jugé au cours du procès de Nuremberg pour complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Au cours du procès, il ne se reconnaît coupable d'aucun de ces crimes et se dit même fier d'avoir servi son maître, Adolf Hitler, et le peuple allemand. Il va jusqu'à invoquer son action en Écosse où il avait tenté, selon lui, de mettre fin à la guerre entre l'Allemagne et le Royaume-Uni, au péril de sa vie, et avait été emprisonné pour cela. Des quatre chefs d'accusation, seuls sont finalement retenus le complot et les crimes contre la paix. Il écope de la prison à perpétuité, sanction qui sera appliquée sans remise de peine. Pendant les années qui suivent, il est le prisonnier « numéro 7 ».

Après les libérations de Baldur von Schirach et d'Albert Speer en 1966, il reste le dernier prisonnier de la prison de Spandau (Berlin-Ouest). Ses aumôniers (Charles Gabel 1977-1986 et Michel Roehrig 1986-1987) affirment que contrairement aux idées reçues, Hess n'avait rien d'un fou, ou d'une personne psychologiquement fragile. Seuls les Soviétiques se seraient opposés à une libération. Spandau étant à Berlin-Ouest, le détachement soviétique chargé de prendre la relève traversait en armes une partie de l'espace contrôlé par les Occidentaux ; cette particularité a pris fin avec le décès de Hess en 1987.

Il meurt à Spandau en 1987 à 93 ans, pendu à un fil électrique. Sa mort est classée comme un suicide, bien que son fils Wolf Rüdiger Hess ait toujours défendu la thèse d'un assassinat perpétré par les SAS ou la CIA. La thèse de l'assassinat est défendue par la famille de la victime, ainsi que par les néonazis qui voient à travers cette mort un martyr nazi. Les médecins légistes anglais confirment néanmoins la thèse du suicide. On peut lire sur la tombe de Rudolf Hess l'épitaphe suivante : « Ich habe gewagt » (« J'ai osé »). Cette phrase énigmatique alimente une controverse.

Les hypothèses sur ce qu'il aurait osé sont diverses : de se supprimer, d'avoir agi comme il le fit au cours de la Seconde Guerre mondiale, d'avoir essayé de faire la paix avec l'Angleterre, etc. Après la mort de Hess, la prison de Spandau fut détruite afin d'éviter qu'elle ne devienne un lieu de rassemblement de néonazis. Cependant, des Allemands et d'autres personnes européennes se retrouvèrent à Wunsiedel, où il est enterré (c'est aussi la ville d'origine de sa famille paternelle), pour une « marche de la mémoire ». Ces manifestations se renouvellent chaque année, le jour anniversaire de la mort de Hess, bien qu'interdites de 1991 à 2000 (années durant lesquelles les marches eurent lieu dans diverses villes des alentours). Les marches de 2002 et 2003 (à nouveau autorisées) rassemblèrent plus de 500 personnes.

Rudolf Hess was convicted and sentenced to life in Spandau Prison on Oct. 1, 1946. This segment shows some of the highlights of the trial against Hess and his stay and death at Spandau prison. For further information, see www.roberthjackson.org.

National Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei (NSDAP)

$
0
0

Le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische deutsche Arbeiterpartei ou NSDAP), souvent dénommé Parti nazi, était un parti politique allemand communément qualifié d’extrême droite bien qu'un mouvement ouvrier en fût à l'origine. 

 

Prise de pouvoir d'Adolf Hitler

Prise de pouvoir d'Adolf Hitler

Fondé en 1920, il arrive au pouvoir le 30 janvier 1933 avec la nomination de son leader, Adolf Hitler, au poste de chancelier de l'Allemagne par le maréchal von Hindenburg, président du Reich. Le terme « nazi » (abréviation de l'allemand national-sozialistisch) est utilisé en référence aux membres de ce parti ou aux adhérents de l'idéologie politique du nazisme. Apparu au début de la République de Weimar, le NSDAP demeura la seule force politique autorisée dans l'Allemagne nazie de juillet 1933 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale en mai 1945. Le parti fut alors déclaré illégal et ses représentants arrêtés et jugés au procès de Nuremberg. Ce dernier condamna le parti nazi en tant que tel et le reconnut comme organisation criminelle. Les vainqueurs procédèrent ensuite à une dénazification de la société allemande.

Le NSDAP est apparu en 1920 à Munich. Il est le successeur de l'éphémère DAP (Parti ouvrier allemand) fondé en 1919, très probablement à l'instigation d'une société occulte munichoise, la société Thulé, dont le but est de protéger le « sang aryen » des juifs et des francs-maçons. Celle-ci inspire l'usage de symboles comme les runes et la croix gammée et attire des hommes comme Alfred RosenbergHans FrankDietrich Eckart et même le prêtre catholique Bernhard Stempfle. Thulé compte une centaine de membres, pour la plupart issus de la bonne société munichoise. La société financera modestement le jeune parti ouvrier allemand. Le 5 janvier 1919, Anton Drexler, socialiste allemand, fonde le Parti ouvrier allemand (DAP Deutsche Arbeiter Partei) d'orientation pangermaniste avec le journaliste Karl Harrer, mais aussi Dietrich Eckart et Gottfried Feder (tous membres de la société de Thulé). Le DAP est l'un des nombreux mouvements à la fois nationaliste, antisémite, völkisch, anticapitaliste et ouvrier qui émerge en Allemagne après la défaite du pays à la fin de la Première Guerre mondiale. Il recrute parmi les couches moyennes inférieures. On y prêche la lutte contre la finance internationale et « l'esclavage de l'intérêt ».

En septembre 1919, la Bavière sort à peine des évènements révolutionnaires qui ont été marqués par la brève existence de la République des conseils et par l'impitoyable répression qui a suivi. Les services de renseignement de l'armée envoient le caporal Hitler pour surveiller les activités d'un groupuscule politique quasi anonyme en septembre 1919. Mais Hitler adhère au parti et y découvre sa vocation : haranguer la foule. Sa première intervention publique spontanée date du 12 septembre 1919 et sa première prestation comme orateur du 16 octobre. Mais, contrairement à ce qu'il prétendra par la suite, Adolf Hitler n'est pas le 7ème membre du parti, mais le 55ème. Hitler devient vite l'orateur principal du groupuscule. Il a lu la Psychologie des foules de Gustave Le Bon. Il en tire la conclusion que pour s'adresser aux masses, il ne faut pas argumenter mais séduire et frapper les esprits. Il se distingue par ses discours passionnés, son refus des discussions, sa répétition des mêmes thèmes. Son arrivée dans le comité va modifier fondamentalement la situation. Jusqu'en automne 1919, le parti végétait et l'auditoire de ses conférences était clairsemé ; les talents oratoires de Hitler vont rapidement attirer l'intérêt du public. Ainsi, lors de la proclamation du Programme en 25 points du 24 février 1920, l'assemblée réunit près de 2 000 personnes.

En 1920, Adolf Hitler dessine le drapeau du parti (fond rouge, cercle blanc, svastika noir). Dans Mein Kampf, il détaille cet épisode, et notamment son choix du rouge et du noir, couleurs de l'empire allemand, mais aussi pour ne pas laisser le monopole du rouge au communisme. Il compose aussi les premières affiches du parti. Le 24 février 1920, Hitler fait approuver le programme du parti par l'assistance. Le Programme en 25 points entend modifier les bases économiques, politiques et sociales de l'Allemagne en réunissant au pays les minorités qui en étaient séparées, en chassant les juifs, en démantelant les grands magasins au profit des petits commerçants, en supprimant « l'esclavage des intérêts », en germanisant le droit public.

Les nazis désignent ainsi des « ennemis » responsables de tous les maux dont souffre le pays. Le programme entend aussi contrôler l'enseignement, lutter contre l'esprit critique et instaurer un pouvoir central fort. Ce programme vise les couches populaires, mais en fait Hitler ne s'intéresse qu'à la partie nationaliste et antisémite. Pour lui l'économie n'est, à l'époque, qu'« une chose d'importance secondaire ». Hitler est démobilisé en mars 1920. Il devient alors un orateur professionnel au service du DAP et commence à être admis dans certains cercles munichois. Le parti change de nom et devient le NSDAP. Il se proclame « socialiste » mais est violemment anti-marxiste et anti-communiste.

En 1921, une épreuve de force s'engage entre le comité du parti, qui veut fusionner avec d'autres partis d'extrême droite, et Hitler, qui ne veut pas d'une fusion sur des bases programmatiques. Hitler sort vainqueur de la confrontation et obtient le pouvoir de nommer seul un comité d'action de trois personnes pour épurer le parti. Il en profite pour évincer Anton Drexler et prend la tête du mouvement. Il s'entoure de quelques fidèles comme Ernst Röhm, Dietrich EckartAlfred Rosenberg. Il le réorganise totalement pour en faire un parti de masse, recrutant des cadres, rachetant un journal, le Völkischer Beobachter, créant des groupes en dehors de Munich, formant des sections d'assaut, les Sturmabteilungen ou SA, dirigées par Ernst Röhm, véritable milice chargée d'assurer l'ordre dans les meetings et dans la rue. En 1922, le vocable Führer devient la règle pour dénommer Hitler.

À cette époque déjà, les manifestations du NSDAP se distinguent par leur violence. Le parti se dote de ses grands symboles : le drapeau rouge déployé lors des défilés, la croix gammée, symbole du renouveau aryen combinée aux couleurs de l'Allemagne impériale : noir, blanc, rouge. En application de l'idéologie nazie, les SA brutalisent leurs adversaires politiques dans la rue. Les 14 et 15 octobre 1922, 400 SA dirigés par Hitler lui-même parviennent à faire reculer une manifestation du SPD. Cet épisode confère une aura de supériorité au NSDAP.

En 1923, le NSDAP compte 55 000 membres et le SA 30 000 hommes. En novembre 1923, à la suite de l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises et belges et de l'effondrement du mark, Adolf Hitler profite de l'émoi des Allemands et tente de renverser le gouvernement de Bavière le 8 novembre. Alors que 3 000 bourgeois écoutent les trois principaux dirigeants du Land dans une grande brasserie, celle-ci est investie par les militants du NSDAP. Hitler, revolver au poing, entraîne les dirigeants bavarois dans une arrière-salle et leur intime l'ordre qu'ils lui cèdent le pouvoir. Après la fuite des hommes politiques, la police met fin au putsch de la brasserie dans le sang dès le lendemain : Le NSDAP est interdit. Hitler est condamné à 5 ans de prison et incarcéré durant 13 mois. La propagande nazie fera plus tard de ce jour un événement historique. Le 9 novembre deviendra un jour anniversaire du parti.

Alors qu'il est emprisonné, Hitler en tire la conclusion que c'est par le jeu politique qu'il parviendra à prendre le pouvoir. Il profite de son emprisonnement pour rédiger la première partie de Mein Kampf, à la fois autobiographie et théorie politique. Il bénéficie d'une libération anticipée le 20 décembre 1924. Le parti a éclaté en deux tendances, la NS-Freiheitsbewegung dans le nord de l'Allemagne dirigé par Gregor Strasser et Ludendorff, la Grossdeutsche Volksgemeinschaft au Sud dirigée par Hermann Esser et Streicher. Le 27 janvier 1925, Hitler refonde le NSDAP, mais il doit lutter contre l'aile gauche des frères Strasser qui se sont efforcés de noyauter les SA dirigés par Röhm. Pour se protéger, il s'entoure d'une garde rapprochée de fidèles, les SS (Schutzstaffel, les « brigades de protection »). Ceux-ci sont à cette époque soumis aux SA dont ils forment l'élite. L'élection présidentielle de 1925, pour la première fois au suffrage universel direct, ne permet pas à Adolf Hitler encore sous interdit judiciaire et n'ayant pas la nationalité allemande, de se présenter. Le NSDAP propose la candidature d'Erich Ludendorff, qui échoue au premier tour avec un résultat ridicule de 1,1% et se discrédite complètement.

Le 18 juillet 1925, paraît le premier volume de Mein Kampf (Mon combat). Le second sort le 11 décembre 1926. À sa parution, le livre ne connaît qu'un succès modeste : jusqu'en 1929, seuls 23 000 exemplaires du premier volume et 13 000 du second sont vendus. Après 1930, le tirage augmente fortement : jusqu'en 1935, il s'en vend 1 million 500 000 exemplaires. À partir de 1936, il devient le cadeau de mariage de l'État aux couples allemands. On estime son tirage à près de 10 millions d'exemplaires jusqu'en 1945, auxquels s'ajoutent les traductions, autorisées ou non, en seize langues étrangères. Cependant Mein Kampf reste peu lu des Allemands.

Hitler y expose du façon très crue et très directe une conception du monde fondée sur la lutte des races, sa vision du monde, Weltanschauung, fondée sur la conquête du Lebensraum (l'« espace vital ») de la nation allemande aux dépens des Slaves, l'idéal pangermaniste, l'antisémitisme et l'antichristianisme. Il annonce aux Allemands « une paix garantie par l'épée victorieuse d'un peuple de maîtres qui mettra le monde entier au service d'une civilisation supérieure ». Mais Hitler sait laisser de côté ses idées les plus violentes pour se consacrer à son premier objectif, la conquête du pouvoir par les voies légales. De ce fait, ses propos, lors des réunions publiques, ressemblent à ce que pense l'Allemand moyen, la passion et la conviction en plus.

Hitler s'efforce d'organiser le NSDAP de manière à tout contrôler. Il installe des Gauleiter dans chaque division administrative du parti, le Gau lui même divisé en districts, les Kreise. Cette organisation est basée sur les circonscriptions électorales du Reich. Au sommet, il existe deux organismes : les PO I (organisation politique n°1) et le PO II (organisation politique n°2). Elles ont comme mission de séparer le pouvoir en place et de former un « gouvernement fantôme » avec des sections correspondant aux différents ministères.

Goebbels JosephLe parti comporte alors 27 000 membres divisés en 607 groupements locaux dont la moitié en Bavière. Gregor et Otto Strasser font progresser les effectifs dans les régions industrielles du Nord-Ouest. Ils professent un nationalisme anticapitaliste que partage aussi Joseph Goebbels qui les soutient à l'époque. En mai 1926, Hitler obtient le pouvoir de désigner seul les membres du parti. Il parvient à s'attacher Goebbels qu'il envoie à Berlin avec la mission de discipliner les SA. Lors du congrès de Weimar de juillet 1926, les votes sont remplacés par le « principe du Führer ».

On y inaugure le serment de fidélité par le toucher du drapeau du 9 novembre 1923 et le salut fasciste. Lors du congrès de Nuremberg de 1927, le décorum nazi se met en place. Hitler, en chemise brune, occupe une position centrale. Le parti militarisé défile au milieu d'un déploiement de drapeaux donnant une impression de force. L'absence de programme précis est cachée par le mythe du Führer. Celui-ci exalte surtout la communauté du peuple uni, Volksgemeinschaft, sous la direction du chef. Il cherche avant tout à provoquer une communion avec son auditoire. Les thèmes antisémites et anti-internationalistes sont toujours très présents. Au sein du parti, Gregor Strasser développe les associations socio-professionnelles : étudiants, médecins, instituteurs, femmes... En 1929, il existe une structure d'accueil pour chaque catégorie de citoyens. Cela permet au NSDAP de conquérir une partie du monde paysan et un grand nombre d'étudiants issus de la classe moyenne très antisémite.

Aux élections générales de 1928, le NSDAP obtient seulement 800 000 voix représentant 2,6 % du corps électoral, ce qui lui vaut douze sièges au Reichstag. Cela ne représente que huit fois le nombre d'adhérents. Bien que recrutant dans toutes les couches, le parti attire surtout les classes moyennes indépendantes et les petit-bourgeois. La montée du nazisme est due à la conjonction des deux crises, l'une politique et l'autre économique. En mai 1928, la gauche a fortement progressé en Allemagne, entraînant l'accession au pouvoir du socialiste Hermann Müller. Sa présence est insupportable aux ultra-conservateurs comme le président Hindenburg qui va soutenir la campagne des nationalistes et des nazis contre le plan Young, pourtant un beau succès diplomatique. En novembre-décembre 1929, Hindenburg va même jusqu'à financer des meetings d'Hitler contre le plan qui prévoit le rééchelonnement du paiement des réparations. L'activisme du parti nazi attire une importante clientèle électorale. À elle seule, la campagne contre le plan Young apporte 20 000 nouveaux adhérents au NSDAP. Un des slogans du NSDAP est à ce moment : « Du travail et du pain ». Les nazis obtiennent quelques succès aux élections régionales de 1929. Au printemps 1930, le parti compte 200 000 membres.

Au même moment, la crise économique de 1929 prive l'Allemagne et l'Autriche des capitaux américains investis après-guerre. Ceci provoque la faillite du système bancaire allemand et la chute de la production industrielle. En décembre 1931, il y a 6 millions de chômeurs à 100 % et 8 millions de chômeurs partiels. La politique de déflation sévère menée par Brüning, baisse de l'allocation chômage et des allocations sociales favorisent la radicalisation politique. Josef Goebbels et Walter Darré sont chargés de la propagande aux élections de 1930. Darré est chargé du milieu rural. Il fait campagne sur les thèmes de la défense et de la propriété agricole, de l'aide de l'État à la production et au soutien des prix. Aux élections générales de septembre 1930, le NSDAP obtient 6,4 millions de voix, grâce à une poussée dans le monde paysan, représentant 18,3 % du corps électoral et remporte 107 sièges au Reichstag (Parlement allemand).

Il recueille son meilleur score dans les campagnes protestantes en Prusse, Schleswig-Holstein, dans les villages protestants de Franconie et de Bade. Hitler affirme en septembre 1930 qu'il compte arriver au pouvoir par le suffrage universel, et il ajoute : « Alors nous construirons l'État tel que nous le souhaitons. » Mais les SA réclament de l'action. Sous l'impulsion de leur chef Stennes, les SA de Berlin se révoltent contre l'abandon du volet social du programme nazi. Les SS, dirigés par Himmler, circonscrivent la rébellion et commencent à assurer la police interne. Ils répriment une autre révolte de SA au nord du pays. Cela permet à Hitler de se donner une image de leader modéré, soucieux de contenir ses troupes. Contre la politique d'austérité de Brüning les nationalistes (des associations d'anciens combattants, des agrariens, quelques hommes d'affaires, etc.) et les nazis se rassemblent en octobre 1931 dans le « Front de Harzburg ».

Cette alliance favorise Hitler devenu un personnage de premier plan. Hitler, soucieux de respectabilité, a depuis 1926 désavoué la partie « anticapitaliste » des 25 points du programme de 1920. Mais il n'obtient que peu de succès auprès des grands capitalistes. Les quelques ralliements d'industriels sont toujours individuels avant 1933. C'est le cas de Fritz Thyssen, d'Emil Kirdorf et de Friedrich Flick. Du côté des banquiers, il faut noter le ralliement d'Emil Georg von Stauss et de Kurt von Schroeder qui prend en main le programme économique du parti. Le ralliement de Hjalmar Schacht, qui avait jugulé l'hyperinflation en 1924, vers 1930, est certainement le plus prestigieux.

Début 1932, le parti compte 1,5 million d'adhérents, dont 350 000 SA et SS qui multiplient les exactions et les démonstrations de force. Les batailles de rue contre les communistes se multiplient. En 1931, elles font 300 morts pour la seule Prusse. Les Jeunesses hitlériennes de leur côté enrôlent plus de 107 956 jeunes. En 1931, le Zentrum, le parti catholique, pense pouvoir amadouer les nazis en associant Hitler au pouvoir. Le président Hindenburg reçoit même celui-ci le 10 octobre 1931 pour lui proposer un poste. En vain. Le Führer refuse les seconds rôles. Le succès du parti entraîne une lente mutation sociale de ses adhérents. La proportion d'ouvriers augmente par la suite de la création du syndicat Betriebszellen-Organisation (NSBO) qui compte 100 000 membres en 193231. Ceux-ci restent cependant sous-représentés par rapport à la petite bourgeoisie. Les jeunes, surtout ceux issus des classes moyennes qui n'ont jamais intégré le monde du travail, affluent vers le parti nazi. Quant à l'électorat, il est beaucoup plus important dans les régions protestantes du Nord et de l'Est que dans l'Ouest et le Sud catholiques, dans les campagnes et les petites villes, les banlieues petit-bourgeoises que dans les centres urbains et les banlieues ouvrières. En 1933, un protestant sur deux vote nazi, un catholique sur trois.

Le 25 février 1932 Hitler obtient la nationalité allemande, et à l’élection présidentielle de mars-avril, il obtient 2,75 millions de voix, représentant 37,3 % du corps électoral, mais il est battu par le maréchal Hindenburg. Aussitôt après les élections, un décret-loi du chancelier Brüning interdit les SA et les SS. Mais Brüning qui dirige le gouvernement depuis octobre 1930 s'est fait beaucoup d'ennemis à droite, car il s'appuie sur le SPD pour gouverner. Schleicher rencontre Hitler et conclut un accord avec lui. Le NSDAP ne s'oppose par à un cabinet sans Brüning. en échange, le Reichstag est dissous et les SS et SA sont de nouveau autorisés. La campagne électorale qui s'ensuit est extrêmement violente. Entre le 14 juin et le 20 juillet, les combats de rue font 99 morts rien qu'en Prusse. Le 17 juillet à Altona (Hambourg), a lieu un affrontement dont le bilan est terrible : 17 morts et 100 blessés à cause des violences nazies. Les élections du 31 juillet 1932 donnent au NSDAP 37,3 % des voix. Von Papen et Schleicher proposent aux nazis deux ministères, mais Hitler réclame la chancellerie. De ce fait, les SA multiplient leurs violences. Un décret-loi instaure alors la peine de mort pour les auteurs de violences de rue mortelles. Lorsqu'un mineur communiste est piétiné à mort par neuf SA, ils sont condamnés à mort. Hitler réclame leur libération. Finalement graciés, ils ne feront que quelques mois de prison. Hitler dicte désormais sa loi au pouvoir légitime.

Dès sa réunion, le Reichstag s'en prend au nouveau chancelier von Papen et l'oblige à dissoudre de nouveau l'assemblée et à procéder à de nouvelles élections. À ce moment-là, le parti nazi est traversé par des courants contradictoires. Hitler, soutenu par Goebbels, réclame le pouvoir pour le seul NSDAP. Gregor Strasser milite pour une participation à un gouvernement selon les conditions d'Hindenburg et von Papen42. Il cherche aussi à établir sur le parti une structure hiérarchique pour contrôler les Gauleiter. Mais cette démarche va à l'encontre des intérêts d'Hitler qui, grâce à son charisme, contrôle personnellement les responsables régionaux. Pendant la campagne électorale, a lieu un événement improbable. Les communistes et les nazis s'unissent pour faire grève dans les tramways berlinois, s'opposant ainsi aux syndicats et au SPD qui appellent au travail. Cette alliance incroyable montre que l'union des partis de gauche est impossible en Allemagne même pour contrer la menace d'extrême-droite. À l'automne 1932, les nazis mènent une campagne très violente avec, entre autres, des thèmes anticapitalistes, populistes et proagrairiens. Les grands patrons inquiets proposent une union de toutes les forces nationalistes sauf les nazis.

Les élections générales de novembre marquent un recul du NSDAP avec ses 11,74 millions de voix, soit 33,1 % du corps électoral. Les nazis perdent deux millions de voix. Les partis communiste et socialiste dépassent le NSDAP de plus de 1,5 million de voix, mais ils sont divisés. Les caisses du parti nazi sont vides. Le recul aux élections de novembre le laisse dans un certain désarroi. Le nouveau chancelier Schleicher tente de faire éclater le parti en proposant à Gregor Strasser le poste de vice-chancelier. Mais soumis à la pression de Goebbels, Strasser quitte le parti nazi en dénonçant la politique d'Hitler.

Après les élections de novembre, Hitler sait que pour arriver au pouvoir, il doit pactiser avec les milieux d'affaires, très insatisfaits des politiques menées par les chanceliers successifs. Au cours de l'année 1932, il a acquis une certaine respectabilité auprès des grands patrons qu'il a rencontrés à Düsseldorf le 27 janvier 1932 grâce à Schroeder. Il bénéficie aussi des intrigues de von Papen, mécontent d'avoir été écarté du pouvoir par Schleicher, et qui espère revenir aux affaires dans le sillage d'Hitler. Les deux hommes se rencontrent à deux reprises les 4 et 18 janvier 1933. Hindenburg est hostile à la nomination d'Hitler comme chancelier, mais une coterie fait pression sur le président pour qu'il remplace Schleicher par le chef nazi.

Hindenburg finit par demander à von Papen de clarifier la situation politique. Celui-ci propose un gouvernement avec Hitler comme chancelier. Il assure le vieux président qu'Hitler sera neutralisé par les ministres conservateurs. Le 30 janvier 1933, après une dernière intrigue de von Papen, Hitler devient chancelier. L'importance de l'hypothèse d'un soutien des milieux financiers et patronaux à Hitler est discutée pour ce qui concerne la période avant 1933 ; elle est avérée par la suite. Pour les militants du NSDAP, Hitler est le rédempteur de l'Allemagne. Ils s'efforcent dans leurs actions d'en convaincre les électeurs. Les défilés dans les rues, les rassemblements politiques sont de plus en plus ritualisés.

Goebbels, à la tête de la propagande nazie, est un des maîtres d'œuvre des succès électoraux. Il parvient à mythifier le militant nazi en le transformant en héros prêt à donner sa vie pour la cause. Pour exemple, le cas du SA Horst Wessel. Au cours d'une rixe pour une prostituée, ce dernier a été tué par un communiste. Goebbels en fait un martyr du national-socialisme. Alors que le SA se débat encore entre le vie et la mort dans un hôpital de Berlin, Goebbels fait publier de ses nouvelles deux fois par semaine dans l'organe de presse local du NSDAP. Il organise même le 7 février 1930, un rassemblement de plus de 10 000 personnes. À la fin de la réunion, la foule entonne un chant écrit par le SA blessé, le Horst-Wessel-Lied qui deviendra l'hymne du parti et le deuxième hymne national allemand. Lors de l'enterrement de Wessel, des milliers de sympathisants font le salut nazi au passage du cercueil. Goebbels fait ainsi de Wessel un preux chevalier des temps modernes.

Lors de l'élection de 1930, les nazis n'ont pas encore accès à la radio et la presse nationale. Goebbels compense ce handicap en inondant le pays de tracts, d'affiches, de journaux distribués par les SA. En 1932, pour la campagne présidentielle, les nazis collent près d'un million d'affiches à travers toute l'Allemagne. Huit millions de tracts et douze millions de journaux sont distribués. Dans les régions isolées, des voitures tapissées d'affiches du NSDAP sillonnent les routes tandis que des haut-parleurs scandent les slogans nazis. Les réunions électorales sont aussi un moyen très efficace de propager les thèmes nazis. En 1932, il s'en tient 300 par jour pendant la campagne. La mise en scène soignée : multiplications des drapeaux rouges et blanc avec des croix gammées, chants, uniformes des nazis, parades de SA, fanfares, lumières des torches, donnent à la foule un sentiment d'unité et de force qui emporte l'adhésion. Pour donner à Hitler un image moderne, Goebbels affrète un avion qui transporte, Hitler, candidat à la présidentielle, de meetings en meetings avec comme slogan : « Le Führer au-dessus de l'Allemagne ».

À partir de 1929, le NSDAP sous l'inspiration de Goebbels s'en prend aux intellectuels et aux artistes jugés « néfastes » pour l'Allemagne. Les étudiants nazis, pourtant minoritaires dans les universités, entretiennent une agitation constante et peu réprimée. Ils empêchent les professeurs juifs ou libéraux de faire cours. Les présidents d'université en viennent à en renvoyer certains dans l'espoir que les agitateurs nazis laissent enfin l'université en paix. Les spectacles, théâtres, cinémas ou cabarets jugés contraires à « l'honneur allemand » sont régulièrement perturbés par les SA. Ils finissent par être retirés de l'affiche par les directeurs de salle. Les journaux du NSDAP publient des listes noires d'artistes ou d'écrivains en leur promettant un châtiment exemplaire le jour où Hitler arrivera au pouvoir (parmi les plus menacés : Kurt Tucholsky, Erich Kästner, Bertolt Brecht, Erwin Piscator, Grotz, Vassily Kandinsky, Ossietsky...). En 1929, Wilhelm Frick devient ministre de l'instruction publique du Land de Thuringe dans un gouvernement de coalition de droite mené par Erwin Baum. Il fait interdire les œuvres des artistes honnis par le nazisme. Mais son action suscite une telle réprobation qu'il est obligé de démissionner au bout de quelques semaines. En fait, entre 1929 et 1933, les campagnes d'intimidation sont bien plus efficaces qu'une censure directe.

En janvier 1932, le député Paul Faure intervint vivement à la Chambre des députés en accusant le groupe Creusot-Schneider d’aider au réarmement allemand, via ses implantations en Tchécoslovaquie et en Hongrie, tandis qu’un de ses associés aux Pays-Bas drainait des fonds pour le NSDAP. Fritz Thyssen verse un million de marks au parti en 1931, mais parce qu'il finance tout les partis sans distinction. En 1932, sur les plusieurs millions qu'il verse aux différents partis, le NSDAP en reçoit 3% contre 8% aux partis de droite, 6% à ceux de gauche et 83% aux partis du centre. Le but du parti nazi était la prise du pouvoir afin d’instaurer une dictature autour d’Adolf Hitler. Selon le Führer, ce régime était seul capable de lancer un vaste programme d’économie de guerre, avec pour objectif le réarmement massif du pays, afin de lui permettre de se lancer dans une série de conquêtes militaires et d’élargir ce qu’il appelait son « espace vital ». L’idéologie du parti nazi était nationaliste, raciste et antisémite, comme une partie des populations de l'Europe de l'époque.

À l'annonce de la nomination d'Hitler comme chancelier, des milliers de SA défilent sous les fenêtres de leur chef et devant la porte de Brandebourg dans une longue retraite aux flambeaux qui dure 5 heures. Goebbels note dans son journal « C'est comme dans un rêve ». Le 30 janvier, il n'y a, en plus de Hitler, que deux autres nazis dans le nouveau gouvernement : Frick à l'Intérieur et Göring au ministère de l'Aviation et à celui de l'Intérieur de Prusse. Les autres ministres sont à peu près ceux du gouvernement précédent. Dès le 1er février 1933, le nouveau chancelier Hitler obtient du président Hindenburg la dissolution du Parlement. Grâce à l'argent fourni par les industriels (3 millions de marks), le parti nazi multiplie la propagande. Goebbels s'assure le contrôle de la radio d'État et multiplie les meetings grandioses.

Le 5 février, il organise des funérailles nationales pour deux militants tués durant le défilé aux flambeaux du 30 janvier au soir. Tous les moyens sont bons pour glorifier les deux héros : présence des plus hauts dignitaires nazis dont Hitler accompagnés des fils de l'empereur Guillaume II, survol du cortège funèbre par deux avions parés de croix gammées, cérémonie dans la cathédrale et enfin, hommage funèbre prononcé par Goebbels en personne. Tout en tenant un discours rassurant, le parti s'emploie à prendre le contrôle de toutes les institutions du pays. Ainsi Göring signe un décret, le 22 février 1933, en tant que ministre de l'Intérieur de Prusse, qui fait des SA et des SS du Land des auxiliaires de police. 40 000 nazis peuvent ainsi se livrer en toute impunité à la violence en pleine campagne électorale. Le 27 février, le bâtiment du Reichstag est totalement détruit par un incendie criminel.

L'incendiaire étant un jeune Hollandais de l'ultra gauche, les nazis en profitent pour développer la thèse de la préparation d'un soulèvement communiste. Dès le lendemain, une réunion ministérielle décide d'adopter le décret « pour la protection du peuple et de l'État » qui supprime la quasi-totalité des droits fondamentaux. Plus de 4 000 militants du Parti communiste d'Allemagne (KPD) sont arrêtés ainsi que bon nombre de leaders de la gauche : ils sont assassinés ou seront envoyés vers les premiers camps de concentration. Les journaux sont suspendus et les meetings interdits. Les SA multiplient les brutalités. Ils ouvrent même des « centres privés de détention » où ils torturent en toute impunité leurs prisonniers personnels. Environ 50 000 personnes sont internés dans ces camps improvisés. Goebbels multiplie la propagande à la radio.

Aux élections fédérales de mars 1933, le parti nazi obtient 17,28 millions de voix représentant 43 9 % du corps électoral. Il n'a donc pas la majorité absolue, ce qui constitue un demi-échec, vu les conditions du scrutin. Dès le lendemain des élections, les SA s'attaquent aux gouvernements locaux qui ne sont pas aux ordres du NSDAP. Ils envahissent les gouvernements locaux, les directions de la police régionale où ils hissent le drapeau nazi. Aussitôt, Frick considère que le gouvernement local n'est plus en mesure de maintenir l'ordre dans le Land et nomme à sa place un commissaire du Reich nazi. Les nazis déstabilisent ainsi le pouvoir légal pour pouvoir le remplacer. Le stratagème est utilisé à Hambourg le 5 mars, à Brême, Lübeck le 6, en Hesse le 7, en Saxe, Würtemberg et Bade le 8. Seule la Bavière tente de résister mais se soumet le 16 mars au pouvoir nazi. Certains conservateurs finissent par protester contre les violences de SA. Mais Hitler prend ouvertement leur défense et menace à mots couverts les protestataires.

Goebbels, désormais ministre de l'éducation du peuple et de la propagande, met au point les derniers stratagèmes pour désarmer toute opposition. Lors d'une cérémonie à la mise en scène soignée, Hitler rend hommage devant toutes les forces sociales et religieuses, sauf les partis de gauche, aux « martyrs » du parti nazi. Il s'agenouille ensuite devant le président Hindenburg, symbole de l'Allemagne éternelle. Cette mise en scène, filmée et radiodiffusée dans toute l'Allemagne donne aux Allemands un sentiment d'unité. Le 20 mars, les nazis obtiennent le soutien du Zentrum. Le 23 mars, le Reichstag, réuni à l'opéra Kroll, est entouré par les SA et les SS qui exigent le vote des pleins pouvoirs pour leur chef. Il lui faut réunir les deux tiers des suffrages des députés. Hitler lui-même apparaît en tenue de SA. Seuls les 94 députés du Parti social-démocrate (SPD) osent s'opposer (les députés communistes étant emprisonnés). 444 députés votent l'« acte d'habilitation ». La Gleichschaltung (« mise au pas » du pays) est en marche. Le même jour est ouvert à Dachau, en Bavière, le premier camp de concentration. Il reçoit les opposants politiques.

Le 29 mars, les libertés fondamentales sont abolies. Peu à peu, tous les partis et syndicats, autres que ceux d'inspiration nazie, sont dissous. Le NSDAP met la main sur la presse communiste et socialiste. Le 14 juillet, il est proclamé parti unique. La loi du 1er décembre 1933 sur « l'unité du parti et de l'État » dicte : « Le NSDAP est étroitement lié à l'État ». Il devient donc une institution de l'État. Il existe désormais un chevauchement de compétences entre l'État et le parti nazi. Les Gauleiter peuvent ainsi s'adresser directement au Führer pour les affaires politiques. Tout tourne désormais autour d'Hitler. La classe ouvrière est contrôlée grâce à la création du Front du travail, Deutsche Arbeitsfront ou DAF dont le chef est le docteur Robert Ley, et auquel tous les ouvriers ont l'obligation d'adhérer. Le DAF ne peut s'occuper que de l'amélioration du cadre de travail, mais ne peut faire de revendications salariales.

Les nazis prennent aussi le contrôle des organisations des petites entreprises par l'intermédiaire du N-S Kampfbund für den Gewerblichen Mittelstand. Les organisations agricoles étant déjà infiltrées en 1933, il est très facile pour les nazis de les contrôler totalement. Walter Darré devient à la fois, le responsable du NSDAP pour les affaires agricoles, le chef des organisations agricoles et le ministre de l'agriculture du Reich. Le patronat est lui aussi en grande partie nazifié. L'industriel Gustav Krupp, président du Reichsverband der Deutschen Industrie ou RDI, le syndicat de la grande industrie allemande, écrit en février 1933 à Hitler : « L'évolution politique coïncide avec les vœux que moi-même et le bureau avons formés depuis longtemps.» Le 1er avril 1933, les SA occupent le siège du RDI et en font chasser les membres juifs. Le RDI est dissous le 22 mai et devient la corporation de l'industrie allemande. Elle conserve une certaine autonomie, car Hitler a besoin de la grande industrie pour mener sa politique de réarmement.

Le nazisme exerce une fascination sur certains intellectuels qui, par carriérisme, comme Herbert von Karajan, ou par conviction adhèrent au NSDAP. C'est le cas d'Heidegger qui adhère au Parti nazi le 1er mai 1933. Il en reste membre jusqu’en 1945, payant régulièrement ses cotisations. D'autres artistes et intellectuels sont victimes d'une épuration qui commence dès le 1er février 1933. Ils sont arrêtés ou préfèrent fuir à l'étranger. Les SA et les étudiants, souvent encouragés par certains de leurs enseignants brûlent dans des autodafés les ouvrages interdits, le 10 mai 1933. Goebbels assiste à celui de Berlin où, à la tombée de la nuit, dans une atmosphère hystérique, plus de 20 000 livres sont brûlés. Au sein du NSDAP, il existe encore une opposition à Hitler. Elle est menée par Ernst Röhm, le chef des SA qui veut faire de ses troupes une milice populaire à la base d'une nouvelle armée. La majorité des SA ambitionnent une promotion sociale. Ils souhaitent une « seconde révolution » que redoute le Führer. À partir du printemps 1934, les SA deviennent incontrôlables. La Reichswehr qui s'est très rapidement « nazifiée » parvient à éviter leur incorporation dans ses rangs. En même temps, se noue une alliance entre Reichswehr et SS.

Les Allemands connaissent des difficultés d'approvisionnement. Ils tournent alors leur mécontentement contre le parti unique, le NSDAP. La droite traditionnelle relève la tête et ses responsables, à l'instar de von Papen, critiquent ouvertement le pouvoir. Hitler choisit alors de s'allier à l'armée pour consolider son pouvoir et lâche les SA. Himmler, Heydrich et Werner von Blomberg, alors ministre de la Reichswehr, s'efforcent de persuader Hitler que Röhm met en place un complot contre lui. Malgré l'absence de preuves, le Führer se décide à agir fin juin. Il demande une réunion des chefs SA à Bad Wiessee en Bavière. Dans la nuit 29 au 30 juin 1934, il lance les SS de Himmler, avec le soutien de l'armée, dans une opération d'envergure : de Berlin à Munich, plusieurs centaines de SA et d'opposants sont arrêtés ou assassinés, Ernst Röhm est exécuté dans sa prison après avoir refusé le suicide, en même temps que de vieux adversaires de Hitler, tels Gregor Strasser, l'ancien chancelier Kurt von Schleicher, Gustav von Kahr, responsable de l'échec du Putsch de la brasserie et des collaborateurs de Franz von Papen. Au total, on compte 89 victimes. De nombreux généraux de la Reichswehr ont été des complices actifs de cette opération et seront dès lors liés avec Hitler par un pacte du sang. Les SA continuent d'exister, mais ont désormais un rôle mineur dans la structure du parti, Hitler a désormais tout le pouvoir sur le parti et sur l'Allemagne.

De janvier à mai 1933, le nombre d'adhérents au NSDAP triple. Il atteint 2,5 millions de membres en 1935. Du coup, le parti freine le recrutement le réservant dans un premier temps aux jeunes issus des jeunesses hitlériennes. En 1939, le parti compte 5,4 millions d'adhérents. La composition du parti se rapproche de plus en plus de la composition sociale de la population allemande. On peut considérer comme nazis "authentiques" ceux qui ont adhéré aux organisations politiques et sociales les plus typiquement nationales-socialistes : Frauenschaft, SA, SS, Gestapo et SD ; ceux qui ont donné leur adhésion très tôt soit avant, soit peu après la « prise du pouvoir » (30 janvier 1933) ; et enfin ceux qui ont occupé des postes importants. Ils sont pénétrés de l'idéologie nationale-socialiste dont ils acceptent sans réserve principes et méthodes. Les motivations des nouveaux adhérents sont, elles, surtout professionnelles et liées à un désir de promotion sociale. Ceci provoque l'amertume et la désaffection des anciens membres du parti. La hiérarchie des cadres reflète celle de la société traditionnelle. Parmi les responsables nationaux, on ne trouve plus aucun ouvrier. Une des fonctions du parti est de faire la liaison entre le peuple et le Führer.

Avec la loi du 1er décembre 1933, l'État est théoriquement commandé par le parti. Mais les ministres nazis se mettent vite à défendre leur bureaucratie contre le parti, d'où de nombreux conflits. Lors du congrès de Nuremberg de 1935, Hitler précise sa pensée sur le partage du pouvoir entre l'État et le parti : « Ce que l'État ne peut réaliser, sera fait par le parti. » Cette phrase obscure ne permet pas de trancher le problème. D'ailleurs aux plus hautes fonctions de l'État, le cumul avec une fonction dans le parti est la règle. Du fait de l'imprécision de la hiérarchie et des compétences de chacun, les dignitaires se font concurrence pour légiférer. Ceci n'empêche pas le régime d'être autoritaire. Les nouveaux fonctionnaires sont presque tous liés au parti. En effet, les examens, les promotions dépendent de plus en plus de l'appartenance au parti. L'exclusion du NSDAP entraîne souvent la perte de l'emploi. Le 26 janvier 1937, une loi permet au Führer de licencier tout fonctionnaire dont la fidélité est mise en doute par le parti. De plus les fonctionnaires sont obligés de signaler au NSDAP tout fait risquant de nuire au parti même s'ils en ont eu connaissance en dehors de leur travail. Ils deviennent donc des puissants instruments de délation. Ils ont aussi interdiction d'acheter dans les magasins juifs. En 1937, 63% des fonctionnaires allemands sont membres du parti nazi alors qu'ils n'étaient que 6,7% en 1933.

Après son accession au pouvoir, Hitler choisit Rudolf Hess comme suppléant à la la tête du NSDAP. Il est aussi ministre sans portefeuille avec le droit de contrôler la nomination des hauts fonctionnaires. En 1935, il se trouve à la tête de 25 000 employés dont 1 600 pour le seul siège de Munich. Mais Hess doit compter avec l'ambition des autres dirigeants nazis. Il a beaucoup à faire avec Robert Ley, le responsable du Front du Travail, qui étend son autorité sur 23 millions de travailleurs et 40 000 fonctionnaires. Le parti encadre étroitement la population.

Le Blockleiter chapeaute les habitants de l'immeuble, le Zellenleiter ceux du quartier. L'Ortsgruppenleiter surveille les habitants et les administratifs de la commune. Le Kreisleiter a un rôle d'animateur politique, d'organisateur de fêtes et de quêtes diverses dans une circonscription plus vaste, l'arrondissement (Kreisleitung). Enfin le Gauleiter est nommé parmi les fidèles d'Hitler. Bien payé, il contrôle l'administration régionale. D'ailleurs, le plus souvent, les gouverneurs, les Statthalter, sont souvent issus de leur rang. Ils disposent d'une vingtaine de services spécialisés et s'attachent une cohorte de fidèles. En 1935, le Reich compte 33 Gauleiter, 827 Kreisleiter, 21 000 Ortsgruppenleiter, 250 000 Zellenleiter et Blockleiter.

En ajoutant les maires et les conseillers municipaux, tous membres du parti nazi, le total des responsables politiques du NSDAP atteint les 700 000 en 1935. Cette même année, le parti emploie 25 000 permanents dont 1 600 uniquement pour le siège à Munich. L'État n'a aucun contrôle sur les finances du parti. Le parti exerce essentiellement une activité de contrôle et de propagande auprès de la population. Les Politische Leiter ont par exemple pour fonction de délivrer de certificats de fiabilité politique pour ceux qui postulent une fonction. Ils en profitent souvent pour s'enrichir aux dépens de la population. La corruption est un fléau récurrent. En 1935, le trésorier du NSDAP dénonce 2 350 cas, tous réglés par des tribunaux internes. Le Führerprinzip s'étend à tous les échelons. Chaque domaine de compétence est centré sur une personne dévouée personnellement à Hitler. Lui seul peut garantir la bonne marche du système. En 1937, il rappelle aux membres du parti que les qualités d'un chef politique sont l'obéissance aveugle, le courage physique et l'autorité. Elles doivent être valorisées par rapport aux compétences administratives.

Himmler HeinrichAu sein du parti, Heinrich Himmler, assisté de Reinhard Heydrich devenu chef de la sécurité, Sicherheitsdienst-SD, est à la tête d'un véritable État dans l'État. En 1937, les polices politiques de toute l'Allemagne passent sous le commandement d'Himmler. Pour Heydrich, l'État SS garantit « la prise en main totale et permanente de tous les habitants du Reich ». Ce désir de contrôle totalitaire de la population fait partie des objectifs du NSDAP et non seulement des SS.

Un manuel de formation des militants de 1936 précise qu'un des devoirs de la police est de contrôler « l'ensemble des devoirs d'un individu à l'égard de la communauté populaire ». Les SS sont indépendants de l'appareil d'État et dépendent directement d'Hitler. Ils sont 238 000 en 1938. Après la disparition des SA, ce sont eux qui s'occupent des camps de concentration ouverts dès 1933. En 1938, il y a quatre camps, dont Dachau et Sachsenhausen. Le travail forcé y est instauré.

Le ministère de la propagande, dirigé par Joseph Goebbels, utilise les moyens de communication les plus modernes, comme la radio ou le cinéma pour diffuser l'idéologie nazie. Des rassemblements spectaculaires et impressionnants de militants sont organisés à la gloire du national-socialisme. En effet, les grandes cérémonies sont un élément essentiel de l'esprit communautaire voulu par Hitler. Elles sont mises en scène par l'architecte Albert Speer. Il construit des stades gigantesques. Il utilise des projecteurs lumineux pour créer des faisceaux lumineux de 1 000 mètres. Les fêtes sont toujours mises en scène soigneusement et se déroulent le plus souvent la nuit, ce qui permet de mettre en valeur les symboles et les chefs par les jeux de lumière. Le calendrier tourne donc autour de fêtes célébrant le national-socialisme. L'objectif de l'aile radicale du NSDAP est de remplacer les fêtes chrétiennes par les fêtes nationales-socialistes. Le 30 janvier, est célébrée la prise de pouvoir d'Hitler, et le 24 février, la fondation du parti. Le putsch de Munich est commémoré le 9 novembre. La seule fête chrétienne préservée dans le calendrier officiel est Noël.

En septembre, huit jours sont consacrés au congrès du parti à Nuremberg. Hitler est au centre des cérémonies. Il s'adresse à une foule ordonnée en colonnes impeccables. Ceci donne l'image d'un dictateur absolu maître d'une organisation dévouée et disciplinée. C'est à l'occasion du congrès de 1934 que Leni Riefenstahl réalise le célèbre film Le Triomphe de la volonté. Le film poursuit les mêmes buts que les cérémonies qu'il raconte : absorber l'individu dans la masse, lui faire perdre tout recul, pour qu'il souhaite consacrer sa vie au triomphe du national-socialisme. Les nazis ont compris que les rites et l'émotion poussent les hommes à l'action collective. Les SS, troupes d'élites du NSDAP, sont dotées par Himmler d'un cérémonial initiatique dont le but est d'augmenter la cohésion et le fanatisme du groupe. On peut citer la cérémonie du Blutfahne. Elle tire son origine de la mort du SA Andreas Bauriedl (chapelier de son état) lors du putsch de la Brasserie de 1923. Lorsqu'il est abattu par la police, son sang se répand sur un drapeau nazi, qui devient une relique sacrée servant à « baptiser » les fanions des nouvelles unités SS.

L'un des objectifs d'Hitler est la création d'un espace vital d'où les juifs seraient absents. La politique de persécution menée dans les années trente vise à leur faire quitter l'Allemagne. Dès l'arrivée au pouvoir d'Hitler, des agressions contre les Juifs sont orchestrées par les nazis, principalement les SA. Dès le 10 février, Göring dans un discours laisse entendre une relative impunité à ceux qui s'en prendraient aux juifs. Dès lors, le SA commence à molester certains juifs et à confisquer leurs biens. Le 1er mars à Mannheim, les SA font fermer les magasins juifs. Le Gauleiter Julius Streicher organise une vaste campagne antisémite sous le prétexte de défense contre les « violences juives ».

Le 1er avril 1933, les SA se postent devant les magasins juifs. Ils dressent des pancartes incitant à ne pas acheter chez les juifs. Les médecins et les avocats juifs subissent les mêmes intimidations. Le soir même, des nazis défilent pour protester contre les « agissements des Juifs ». Comme la population se montre peu réceptive au boycott antijuif, l'opération est vite arrêtée. En 1935, sous l'impulsion de Goebbels et de Julius Streicher, des « manifestations spontanées » sont organisées contre les Juifs. Elles aboutissent à la publication des lois de Nuremberg qui privent les juifs de leurs droits civiques. Le harcèlement est atténué au moment des jeux olympiques de Berlin en 1936 mais reprend de plus belle à partir de 1938 : pillages, arrestations de « juifs délinquants » se multiplient pendant l'été 1938.

Le 7 novembre 1938, Ernst vom Rath, conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris est assassiné par un jeune Juif polonais qui voulait protester contre le sort fait aux Juifs allemands. Le soir du 9 novembre, Goebbels jette les militants nazis dans les rues pour venger la mort de vom Rath. Les SA, les SS et les Jeunesses hitlériennes pillent les synagogues et les locaux des organisations juives allemandes, les magasins et les biens des juifs. Près d'une centaine de personnes sont tuées pendant la Nuit de cristal. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7 500 magasins sont pillés. 35 000 Juifs sont aussi arrêtés, déportés dans des camps de concentration, Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen, et pour la plupart libérés après versement d'une rançon. À cette époque, l'objectif est l'émigration totale des Juifs d'Allemagne. Entre 1933 et 1939, environ la moitié des 500 000 Juifs d'Allemagne quittent le Reich.

Dans les campagnes, les mesures antisémites vexatoires sont le plus souvent le fait des maires avec l'appui des militants locaux du NSDAP : pancartes insultantes, interdiction de la commune aux juifs de passage... En ville, les violences sont le fait des SA et des membres du parti régulièrement excités et manipulés par leur encadrement. Un NSDAP autrichien est créé dès 1926. Devenu chancelier d'Autriche le 20 mai 1932, le dictateur Engelbert Dollfuss lutte contre les nazis autrichiens qui réclament l'Anschluss, n'hésitant pas à les arrêter. Le 25 juillet 1934, 154 SS autrichiens, peut-être commandités par Hitler font irruption dans la Chancellerie, revêtus d'uniformes militaires autrichiens et tirent sur Dollfuss, le blessant mortellement.

Mais les forces gouvernementales arrêtent les assassins. Treize d'entre eux seront condamnés à mort et exécutés. Les arrestations et les interdictions de Kurt von Schuschnigg, le successeur de Dollfuss, n'empêchent les nazis autrichiens de continuer les campagnes annexionnistes. Après le rapprochement entre Mussolini et Hitler, le gouvernement autrichien est obligé de tolérer les agissements du NSDAP pourtant interdit. Le 11 mars 1938, sous la pression allemande, Schuschnigg cède la place au nazi Seyss-Inquart. Celui-ci ouvre le lendemain, les frontières aux troupes allemandes. L'Anschluss s'accompagne de la venue de 25 000 militants nazis qui exproprient les Juifs, en profitant souvent pour s'enrichir.

Deux semaines après son entrée dans Vienne, Hitler demande à Konrad Henlein, le chef du NSDAP des Sudètes, de déstabiliser la Tchécoslovaquie. Hitler menace ensuite d'intervenir pour défendre les intérêts de la minorité allemande de Tchécoslovaquie. C'est à l'occasion de la crise des Sudètes que les Accords de Munich sont signés le 30 septembre 1938. Les Sudètes sont annexées à l'Allemagne. Au Royaume-Uni, Oswald Mosley est le chef de la British Union of Fascists qui ne compte en 1934, qu'une vingtaine de milliers de membres. Aux Pays-Bas, Anton Mussert dirige le mouvement national-socialiste qui a 40 000 membres et obtient 8% des voix en 1935. Pendant la crise économique, des organisations nationales-socialistes connaissent un certain succès en Suisse, au Danemark, en Norvège, en Irlande. Mais leurs popularité reflue avec la reprise économique et la résistance des partis démocrates.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands s'appuient sur les partis nazis locaux pour diriger les territoires occupés. En Norvège, occupée depuis avril 1940, Vidkun Quisling, chef du Nasjonal Samling, qui est le parti d'extrême-droite local, se proclame chef du gouvernement. Il tente de convertir l'Église luthérienne, les écoles et les jeunes au national-socialisme, mais se heurte à l'opposition farouche de la grande majorité des Norvégiens. Son parti reste un groupuscule et ne dépasse pas les 2,5% des voix aux élections. Dans les Pays-Bas occupés, Seyss-Inquart devient Reichskommissar. Il accorde un large soutien au NSB, l'Alliance national-socialiste néerlandaise qui collabore activement avec l'occupant. En France, le Parti populaire français, d'inspiration fasciste, prône la collaboration active avec l'Allemagne après la défaite française de 1940. Le Rassemblement populaire de Marcel Déat voit dans l'Allemagne nazie un modèle à suivre de même que le petit Parti franciste. Ils incitent les Français à s'engager dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme puis directement dans la Waffen SS dans la division Charlemagne.

À l'Est, après le succès foudroyant de l'opération Barbarossa en 1941, l'Ouest de l'URSS est occupé. Beaucoup d'Ukrainiens, de l'ouest accueillent la Wehrmacht en libératrice. Un certain nombre d'Ukrainiens s'engagent notamment dans les forces de police, l'UVV, les Hiwis, et la 14 divisions de la Waffen SS. Au sud-est de l'Europe, en Yougoslavie, les nazis s'appuient sur les Oustachis croates. À la faveur de la guerre, le parti ouvre de nouveau les inscriptions. Celles-ci se multiplient pour atteindre 8 millions en 1944. Le parti devient plus populaire et plus ouvrier, même si le pourcentage d'adhérents ouvriers est inférieur à la place qu'ils occupent dans le société.

De plus, la proportion de femmes augmente sans arrêt et contribue au rajeunissement de l'âge moyen des membres du NSDAP. Les permanents du parti ont cependant très mauvaise réputation. L'opinion publique les considère comme des planqués. En 1942, sur 85 000 chefs politiques à plein temps, seuls 15 000 sont mobilisables. En 1943, les Allemands sont indignés d'apprendre qu'ils échappent aussi à la réquisition pour le travail à l'usine. Des rumeurs courent, en Bavière, sur le train de vie princier des dignitaires du parti. Certains militants de ce Land vont jusqu'à ne plus porter l'insigne du parti pour éviter les moqueries de la population et renâclent même devant la formation idéologique.

Les permanents du parti ont une mission de propagande et présentent la guerre de façon optimiste. Ils font un portrait dévalorisant ou terrifiant des ennemis du Reich. Anglais et Américains sont présentés comme les instruments de la finance juive. En ce qui concerne l'URSS, Goebbels accrédite l'idée de la bienveillance des peuples conquis. Quand l'armée allemande commence à reculer, la propagande se lance dans des appels à la guerre totale pour la survie du pays. Puis, pour soutenir le moral de la population, elle développe le thème des armes miracles qui renverseront la situation.

Sous l'impulsion de Goebbels et de Rosenberg, le parti accentue son inflexion anti-chrétienne. Les sections locales développent le dimanche matin, au moment du culte chrétien, des cérémonies en l'honneur des héros morts à la guerre ou dans le combat politique. Les nazis convaincus, à vrai dire les seuls participants à ces cérémonies, écoutent de la musique, de la poésie, des commentaires des citations d'Hitler et chantent les hymnes du parti. Ces réunions semblent avoir connu un certain succès. Ce n'est pas le cas des fêtes néo-païennes devant remplacer les fêtes chrétiennes comme Pâques, les mariages ou les baptêmes.

La réticence de la population vis-à-vis de la « nouvelle foi » n'empêche pas le parti d'intensifier sa politique de déchristianisation. Le Gauleiter de Bavière supprime les prières et les crucifix des écoles publiques. Les mères de familles menacent de boycotter les magasins tenus par des membres du parti et d'informer leurs maris au front. Le Gauleiter recule. Début 1941, 123 couvents sont fermés. Ce n'est que lorsqu'Hitler comprend que la guerre va durer, après l'invasion de l'URSS, qu'il renonce à sa politique anticatholique. Le Führer a en effet besoin de l'unité du peuple allemand.

Hitler confie à des proches du parti, les Reichsleiter et les Gauleiter, l'administration des régions conquises. Il leur donne des pouvoirs étendus. Dans l'Est de l'Europe, des militants du parti viennent encadrer les minorités allemandes qui y vivaient avant la guerre. Ainsi, dans le gouvernement général de Pologne, 15 000 nazis venus d'Allemagne occupent des postes dans l'administration. Mais en général, le parti envoie les plus médiocres de ses militants pour se débarrasser d'eux. Incapables de gérer le gouvernement général, ils finissent par céder le pouvoir aux SS.

Eupen, Malmédy, le Grand-Duché de Luxembourg, l'Alsace, la Moselle sont annexés de fait et dépendent de Gauleiter du Reich. Ceux-ci y introduisent dès 1941 les organisations nazies et cherchent à germaniser les populations. Cependant pour la population, les héros ne sont pas les membres du NSDAP, mais les militaires. L'attentat raté contre Hitler du 20 juillet 1944 permet au parti de mener une violente campagne contre les militaires et les nobles de haut rang. En septembre 1944, Hitler décrète la levée populaire sous la direction des Gauleiter. Celui de Brême oblige la population à résister jusqu'au bout. Mais ailleurs, ils sont incapables d'organiser une véritable défense.

Le procès de Nuremberg (20 novembre 1945-10 octobre 1946) déclare criminelles quatre organisations nazies : le NSDAP, la SS, la SD et la Gestapo. Cela implique que le simple fait d'en avoir fait partie est un crime. En ce qui concerne le NSDAP, seul le corps de chefs nazis est déclaré criminel à savoir, le Führer, la Reichsleitung, les Gauleiter et leurs principaux collaborateurs, les Kreitsleiter et leurs collaborateurs, les Ortsgruppenleiter, les Zellenleiter et les Blockleiter. Les simples membres ne sont pas inquiétés s'ils se sont bornés à avoir une carte du NSDAP. Dans l'immédiat après-guerre, beaucoup de nazis, et en particulier de SS, furent ainsi détenus dans des camps de prisonniers ou/et exécutés, soit par la Résistance, soit après procès. Une partie, cependant, échappa à toute condamnation. Si dès 1943, les Alliés avaient mis en place la Commission des crimes de guerre des Nations unies (UNWCS) chargée de dresser une liste des criminels de guerre nazis, celle-ci, ainsi que d'autres organismes nationaux, durent faire face à d'importants problèmes pratiques d'organisation, en particulier après 1947 et le déclenchement officiel de la guerre froide. L'échec du CROWCASS (Registre central des criminels de guerre et des suspects pour la sécurité), créé en mars 1945, est symptomatique de ce changement de priorité politique. De leur côté, certains d'entre eux s'organisaient, par exemple dans l'association d'entre-aide des ex-membres de la Waffen SS, la Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS créée en 1951 et dissoute en 1992.

Les nazis qui échappèrent à la justice dans l'immédiat après-guerre peuvent ainsi être classés en plusieurs catégories :

 

  • Ceux qui se sont suicidés;
  • Ceux qui ont été condamnés à mort par contumace et ont réussi à rester en fuite;
  • Ceux qui n'ont pas fait l'objet de procès ni de condamnation, pour une raison ou une autre (non-inscrit au CROWCASS, non arrêté, etc.).
  • Ceux-ci ont pu parfois continuer à vivre dans leur pays, soit sous la même identité, soit sous une fausse identité, étant parfois employés par les services de renseignement de l'Ouest comme de l'Est (par exemple, Horst Kopkow, qui travailla pour le MI5; le chef du contre-espionnage Wilhelm Höttl, qui travailla pour le Counter Intelligence Corps (CIC) américain; nombre de membres de l'Organisation Gehlen, ancêtre du BND allemand, etc.). D'autres, comme le SS letton Viktors Arājs, chef du tristement célèbre Sonderkommando Arājs, fut mystérieusement libéré par les Britanniques en 1946, pour n'être condamné à perpétuité qu'en 1979.


D'autres, parmi ceux-ci, se sont enfuis, en s'appuyant parfois sur des réseaux d'exfiltration des criminels de guerre. Ces réseaux ont fait l'objet d'une intense spéculation historique depuis la publication du roman ODESSA par Frederick Forsyth, en 1972, qui tenait la plupart de ses sources du chasseur de nazi controversé Simon Wiesenthal. Au-delà d

Mémoires de Guerre

$
0
0

L'ancienne confrontation entre "histoire" et "mémoire", naguère dominée par l'opposition entre Lavisse et Péguy, a resurgi dans le débat historiographique et civique depuis vingt ans. La mémoire est devenue un objet d'histoire ; il n'appartient donc pas à l'Assemblée nationale de décider si le massacre des Arméniens est un génocide. Cette tâche incombe aux historiens. 

Mémoires de Guerre

Il existe donc un devoir d'histoire qui respecte les règles du métier d'historien et qui se distingue du devoir de mémoire. La présence de cette mémoire à des effets induits en classe, elle fait partie de nos sociétés, c'est un fait d'histoire, un fait réel mais elle soulève aussi la question des commémorations. N'y a t-il pas danger à multiplier les commémorations ?

Histoire et mémoire

Comme le précise Krzysztof Pomian , "le droit à l'histoire est en train de devenir dans nos sociétés démocratiques l'un des droits du citoyen. Cela se voit surtout, pour des raisons évidentes, dans l'histoire du temps présent ".

En effet, on constate un temps de remémorations massives, largement médiatisées, issues de pressions diverses, qui ne favorisent pas le travail de deuil, dévalorisent l'oubli et le pardon, contribuent à l'inverse à la promotion de communautarismes "identitaires", sociaux ou géographiques, dont l'affirmation et la promotion mémorielles peuvent contribuer à distendre le lien social. Ces commémorations à répétition, ce "devoir de mémoire" vont donc à l'encontre du but recherché, que nous croyions si utile naguère d'exposer en classe. Sur ce sujet, Paul Ricoeur écrit : "Je reste troublé par l'inquiétant spectacle que donnent le trop de mémoire ici, le trop d'oubli ailleurs, pour ne rien dire de l'influence des commémorations et des abus de mémoire et d'oubli. "

Krzysztof Pomian écrit que "rien n'interdit, en effet, d'admettre que la mémoire est devenue l'une des provinces de l'histoire, tout en reconnaissant qu'elle ne saurait aucunement être enfermée dans ces limites". En effet, l'histoire "n'a pas pour but de célébrer telle ou telle mémoire particulière ni de ressusciter ce qui s'est passé, mais de faire comprendre, dans toute leur complexité, les rapports qui unissent ou divisent…"

Ces commémorations obligatoires représentent un vrai danger car "elles ont envahi le travail de l'historien jusqu'à l'asservir tout entier" et par ricochet le travail du professeur d'histoire et géographie. Le danger est celui d'une histoire à pilotage mémoriel, la pression de la mémoire pouvant contribuer à rompre la chaîne argumentative et paradoxalement à disloquer un peu plus la temporalité.

Il faudra donc faire demain une histoire de la mémoire, en suivant les règles élémentaires du métier d'historien et proposer en classe une historisation pas à pas de la mémoire. D'où la difficulté de fond qui nous assaille aujourd'hui : comment intégrer mémoire et commémorations au corpus historique à transmettre aux élèves ? En attendant, il importe de mieux maîtriser le rapport entre "un devoir de mémoire" socialement et culturellement acquis en ce début du XXIème siècle et un "devoir d'intelligence" qui est au cœur de nos enseignements et de toute éducation.

Deux pistes de réflexion s'ouvrent à nous. D'une part, réfléchir à la notion d'événement, qui devient beaucoup trop aujourd'hui une sorte de valeur-refuge outrageusement médiatisée et sur laquelle l'analyse des suites inlassablement réactualisées (voir le premier anniversaire du 11 septembre 2001) l'emporte sur celles des causes et des effets historiques ; d'autre part, mener une réflexion sur l'usage pédagogique plein du document patrimonial : quelle doit être sa place dans l'argumentaire ? Comment rendre disciplinaire, donner une dimension historique nouvelle à ce qui n'est encore le plus souvent, en classe, qu'un apport pédagogique ?


Auschwitz

Les commémorations : devoir civique ou devoir de mémoire ?

Il y a toujours eu des commémorations, mais les choses ont changé de nature avec la Seconde Guerre mondiale, car elle a d'emblée été tenue pour porteuse de leçons de morale et de civisme. Un appareil de commémorations a été mis en place dès la fin de la guerre : loi instituant la journée de la Déportation, organisation du concours national de la Résistance devenu concours national de la Résistance et de la Déportation, création et diffusion du film Nuit et Brouillard. En France, il y a donc aujourd'hui quatre journées nationales commémoratives pour la seule Seconde Guerre mondiale : la journée de la Déportation ; le 8 mai ; le 16 juillet ; le 27 janvier (ouverture du camp d'Auschwitz), journée européenne créée récemment par le Conseil de l'Europe pour commémorer la Shoah.

Il convient également de réfléchir au rôle joué par les centres de la mémoire, Caen, Oradour-sur-Glane, Péronne, Saint-Omer, demain le Mémorial d'outre-mer à Marseille. Ce sont des lieux financés par les collectivités locales qui ont aussi une fonction touristique. Aussi la mémoire envahit-elle l'histoire puisque, sous l'influence de groupes de pression divers, l'appareil commémoratif a été mis en place avant l'écriture de l'histoire de la guerre.

Celle-ci se heurte par ailleurs à de nombreuses difficultés : premièrement, le poids des "témoins" qui pèse sur l'écriture, d'abord les résistants, puis les déportés, avec le danger de la fascination pour ce que racontent les témoins, en sachant bien aussi que tous les témoins ne sont pas interchangeables. En classe, les témoins peuvent créer de magnifiques moments d'émotion, mais cela nécessite un important travail de préparation non seulement en amont mais aussi en aval. Deuxièmement, l'impératif de comprendre, comme nous l'enseigne Marc Bloch, doit suivre les règles de notre métier consignées dans son Apologie pour l'Histoire ou le métier d'historien et dans L'Étrange défaite : "L'Histoire doit nous permettre de penser le neuf et le surprenant." Troisièmement, la difficulté à gérer le conflit entre l'impératif du travail de compréhension et le discours sur l'interdit de la compréhension, imposé notamment par Claude Lanzmann dans son film Shoah selon lequel Auschwitz serait hors de l'histoire, hors du temps, hors de la pensée. Enfin, quatrièmement, le surgissement de la mémoire régionale, dans les DOM-TOM par exemple à propos de la question de l'esclavage, mais aussi en métropole (par exemple en Ardèche). C'est un enjeu à moyen terme pour les collectivités territoriales et la question va rebondir avec la montée de l'enseignement du fait religieux et des langues régionales.

Jean-Pierre Rioux, inspecteur général de l'Éducation nationale - Annette Wievorka, directrice de recherche au CNRS

 

Allez plus loin :

 

Prison de Spandau

$
0
0

La prison de Spandau était située à l'ouest de Berlin, dans le secteur d'occupation britannique, dans le quartier Spandau et fut célèbre pour ses prisonniers, des ex-dignitaires nazis. 

Prison de Spandau

La prison fut construite en 1876 et détruite après la mort de son dernier prisonnier, Rudolf Hess en 1987. Il fut le seul occupant des lieux durant les 20 dernières années de sa vie. Le 19 juillet 1947, les anciens dignitaires nazis condamnés à l'incarcération par le tribunal de Nuremberg y entrèrent pour purger leurs peines. Les Américains, Britanniques, Français et Soviétiques s'occupèrent alors conjointement de l'administration de l'établissement. Ils s'assurèrent également à tour de rôle de la surveillance des sept prisonniers :

Afin d'éviter que le lieu ne fasse l'objet de réunions néo-nazies, l'établissement fut entièrement rasé après la mort de Rudolf Hess en 1987, puis converti en supermarché, l'ancien Britannia Centre Spandau. Les matériaux qui avaient servi à la construction de la prison furent dispersés dans la mer du Nord. C'est du moins une des versions... La prison de Spandau est parfois confondue avec la Citadelle de Spandau, construite au cours de la seconde moitié du XVIe siècle et située à trois kilomètres.

Viewing all 30791 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>