Seule fille des quatre enfants de Arthur Siggins, policier originaire de Nouvelle-Zélande devenu écrivain, et de Molly Adair, ancienne actrice du cinéma muet, Jill Adams est née Jillian Siggins le 22 juillet 1930, à Londres en Angleterre. Peu après sa naissance, la famille part s’installer en Nouvelle-Zélande pour revenir finalement au Pays de Galles six ans plus tard. Elle est éduquée à la maison par une gouvernante avant de poursuivre sa scolarité à l’école Sherfield dans le Hampshire. Après ses études, alors qu’elle rêve de devenir actrice comme sa mère, elle travaille à Londres comme vendeuse, secrétaire ou étalagiste. Son extrême beauté est finalement remarquée, elle commence alors une carrière de modèle. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, son visage orne une affiche de recrutement pour la branche féminine de la Royal Navy. En 1951, elle épouse James Adams, un marin américain. Ils se sépareront deux ans plus tard, la belle ne gardera de lui que le nom et une fille Romina née en 1952.
Le cinéma entre dans sa vie au milieu des années cinquante. Après quelques figurations, Jill Adams est personnellement choisie par le producteur Albert R. Broccoli pour faire une apparition auprès de Alan Ladd dans «Le serment du chevalier noir» de Tay Garnett en 1954. Elle enchaîne les petits rôles dans des productions où son charme et sa blondeur platine illuminent des comédies sans grand intérêt. On la voit, entre autres, dans «Un mari fidèle» (1954) avec Rex Harrison et Kay Kendall, «Fièvre blonde» (1955) avec Diana Dors et John Gregson ou «Rendez-vous à Rio» (1955) avec Dirk Bogarde et Brigitte Bardot. À cette époque, les Studios Pinewood la font poser pour des photos publicitaires dans le style de Marilyn Monroe. Il en résulte qu’elle devient la Pin-up favorite des militaires britanniques basés au Moyen-Orient, devant Marilyn Monroe et Jane Russell. En 1955 elle partage le haut de l’affiche avec Richard Attenborough, Terry-Thomas et Dennis Price dans «Ce sacré z’héros», puis avec George Cole et Alastair Sim dans «Une bombe pas comme les autres» l’année suivante.
En 1957, Jill Adams épouse l’animateur vedette de la BBC, Peter Haigh, le père de sa seconde fille Louise. L’actrice tourne encore dans une dizaine de films pour le cinéma dont «Doctor in distress» (1963) avec Dirk Borgarde et James Robertson Justice. On la voit aussi dans des séries télévisées comme «My pal Bob» (1958) avec Bob Monkhouse et «The flying doctor» (1959) avec Richard Denning. Après un dernier tournage en 1965 au côté de Warren Beatty et Leslie Caron dans «Promise her anything» de Arthur Hiller, elle se retire pour sculpter, peindre et s’occuper de sa famille. Au début des années 1970, le couple déménage à Albufeira, dans l’extrême sud du Portugal ou les Haigh ouvre un bar-hôtel-restaurant. Après leur divorce en 1976, elle continue en ouvrant un autre restaurant avec son nouveau compagnon Mike Johnson. Plus tard, avec un ancien comptable nommé Allan Buster Jones, un autre homme qui partage sa vie, elle se retire dans la région de Lisbonne puis en Espagne, successivement près d’Alicante, à Barcelone, et finalement sur la Costa del Sol.
Après la mort de Buster en 1996, Jill Adams revient au Portugal, pour se rapprocher de sa petite-fille, Emma, et de son arrière petite-fille, Tania. Elle s’adonne pleinement à sa passion, la peinture. Après trois ans de lutte acharnée contre le cancer, elle s’éteint le 13 mai 2008 dans sa maison d’Algarve.