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Sabu

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Sabu est un acteur indien naturalisé américain, de son nom complet Sabu Dastagir (ou Selar Sheik Sabu — non confirmé —), né le 27 janvier 1924 à Mysore (Inde), mort le 2 décembre 1963 à Chatsworth — quartier de Los Angeles (Californie, États-Unis).

SabuSabu

En 1936, Robert J. Flaherty tourne en Inde britannique des scènes pour une production de la London Films (cofondée par Alexander Korda), Elephant Boy (sorti en 1937) et, à la recherche d'un jeune meneur d'éléphant, découvre Sabu Dastagir, fils du chef des cornacs du maharadjah de Mysore, âgé de 12 ans. Celui-ci signe alors un contrat avec ladite London Films et vient achever à Londres le tournage de cette coréalisation de Flaherty et Zoltan Korda. Suivront, au Royaume-Uni, trois autres films, dont le plus connu de l'acteur, Le Voleur de Bagdad (The Thief of Bagdad, 1940), avec Conrad Veidt et Rex Ingram.

En 1942, Sabu arrive aux États-Unis où, après Le Livre de la jungle (Jungle Book), il obtient un contrat auprès d'Universal Pictures. Il tourne plusieurs films à Hollywood jusqu'en 1963, année de sa mort brutale, notamment Massacre pour un fauve (Rampage, 1963), avec Robert Mitchum et Jack Hawkins, et A Tiger Walks (son dernier film, sorti en 1964), avec Vera Miles et Brian Keith.

Naturalisé américain en 1944 (il sert alors dans l'U.S. Air Force), il revient en 1947 au Royaume-Uni pour deux films — dont Le Narcisse noir (Black Narcissus), avec Deborah Kerr, Flora Robson, Jean Simmons —. Également, il participe en Inde (désormais indépendante) à un film en 1952, ainsi qu'à quelques autres productions européennes, notamment Bonjour éléphant ! (Buongiorno, elefante !, 1952), avec Vittorio De Sica, ou Les Mystères d'Angkor (Herrin der Welt - Teil I, 1960), avec Micheline Presle, Lino Ventura et Gino Cervi. En 1963, alors qu'il n'a pas encore atteint quarante ans, il est emporté par une crise cardiaque. Une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d'Hollywood Boulevard. Il est nommé dans le 238e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Filmographie

  • 1937 : Elephant Boy de Robert J. Flaherty et Zoltan Korda
  • 1938 : Alerte aux Indes (The Drum) de Zoltan Korda
  • 1940 : Le Voleur de Bagdad (The Thief of Bagdad) de Ludwig Berger, Michael Powell et Tim Whelan
  • 1942 : Le Livre de la jungle (Jungle Book) de Zoltan Korda
  • 1942 : Les Mille et Une Nuits (Arabian Nights) de John Rawlins
  • 1943 : La Sauvagesse blanche (White Savage) d'Arthur Lubin
  • 1944 : Le Signe du cobra (Cobra Woman) de Robert Siodmak
  • 1946 : Tanger (Tangier), de George Waggner
  • 1947 : Le Narcisse noir (Black Narcissus) de Michael Powell et Emeric Pressburger
  • 1947 : Au bout du fleuve (The End of the River) de Derek N. Twist
  • 1948 : Man-Eater of Kumaon de Byron Haskin
  • 1949 : La Révolte des fauves (Song of India) d'Albert S. Rogell
  • 1951 : Savage Drums de William A. Berke
  • 1952 : Baghdad de Nanabhai Bhatt
  • 1952 : Bonjour éléphant ! (Buongiorno, elefante !) de Gianni Francioli
  • 1954 : Le Trésor du Bengale (Il tesoro del Bengala) de Gianni Vernuccio
  • 1956 : Jungle Hell (ou Jungle Boy) de Norman A. Cerf
  • 1956 : The Black Panther de Ron Ormond (Court métrage)
  • 1956 : Jaguar de George Blair
  • 1957 : Sabu and the Magic Ring de George Blair
  • 1960 : Les Mystères d'Angkor (Herrin der Welt - Teil I) de William Dieterle
  • 1963 : Massacre pour un fauve (Rampage) de Phil Karlson
  • 1964 : Les Pas du tigre (A Tiger Walks) de Norman Tokar

Intelligence Service

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Intelligence Service (titre original : Ill Met by Moonlight) est un film britannique réalisé par Michael Powell et Emeric Pressburger, sorti en 1957. Récit adapté de l'histoire vraie de l'enlèvement d'un général allemand en Crète par des partisans sous le commandement d'un officier britannique, Patrick Leigh Fermor.

Intelligence Service de Michael Powell et Emeric PressburgerIntelligence Service de Michael Powell et Emeric PressburgerIntelligence Service de Michael Powell et Emeric Pressburger

Intelligence Service de Michael Powell et Emeric Pressburger

Fiche technique

  • Titre original : Ill Met by Moonlight
  • Titre français : Intelligence Service
  • Réalisation : Michael Powell et Emeric Pressburger
  • Scénario : Michael Powell et Emeric Pressburger, d'après le récit "Ill Met by Moonlight" de W. Stanley Moss
  • Direction artistique : Alex Vetchinsky
  • Costumes : Nandi Routh
  • Photographie : Christopher Challis
  • Son : Charles Knott, Gordon K. McCallum
  • Montage : Arthur Stevens
  • Musique : Mikis Theodorakis
  • Production : Michael Powell et Emeric Pressburger
  • Production exécutive : Earl St. John
  • Production associée : Sydney S. Streeter
  • Société de production : The Archers, The Rank Organisation, British and Dominions Film Corporation
  • Société de distribution : J. Arthur Rank Film Distributors
  • Pays d’origine : Royaume-Uni
  • Langue originale : anglais, grec, allemand
  • Format : noir et blanc — 35 mm — 1,85:1 (VistaVision) — son Mono (Westrex Recording System)
  • Genre : Film de guerre
  • Durée : 104 minutes (93 minutes dans la version américaine)
  • Dates de sortie : Royaume-Uni : 31 janvier 1957 ; France : 15 novembre 1957

Distribution

  • Dirk Bogarde : Major Patrick Leigh Fermor, alias Philedem
  • Marius Goring : Major General Kreipe
  • David Oxley : Capitaine W. Stanley Moss
  • Dimitri Andreas : Niko
  • Cyril Cusack : Sandy
  • Laurence Payne : Manoli
  • Wolfe Morris : George
  • Michael Gough : Andoni Zoidakis
  • John Cairney : Elias
  • Brian Worth : Stratis Saviolkis
  • Roland Bartrop : Micky Akoumianakis
  • George Eugeniou : Charis Zographakis
  • Paul Stassino : Yani Katsias
  • Adeeb Assaly : Zahari
  • Theo Moreas : le prêtre du village
  • Takis Frangofinos : Michali
  • Christopher Lee : officier allemand chez le dentiste
  • Peter Augustine : dentiste
  • Phyllia Houseman : la sœur de Michali
  • E.V.H. Emmett : narrateur

Spencer-Churchill John

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John-George-Vanderbilt-Henry Spencer-Churchill, né le 13 avril 1926 au Palais de Blenheim, 11e duc de Marlborough, et mort le 16 octobre 2014 est un homme politique britannique.

Spencer-Churchill John

Fils de John Spencer-Churchill (10e duc de Marlborough) et petit-fils de Henry Cadogan, vicomte de Chelsea, il succède à son père à la Chambre des Lords et dans le titre de duc de Marlborough en 1972. Il est Justice of the Peace et Deputy Lieutenant of Oxfordshire. Il fut marié en 1951 à Susan Mary Hornby, en 1961 à Athina Livanos (ex-épouse d'Aristote Onassis et remariée par la suite à Stávros Niárchos), en 1972 à la comtesse Rosita Douglas-Stjernorp (fille de Gustaf Douglas), et en 2008 à Lily Mahtani (née Sahni). Il est entre autres le père de Charles James Spencer-Churchill et de Lady Henrietta Spencer-Churchill .

Clair René

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René Clair, de son vrai nom René Lucien Chomette (né le 11 novembre 1898 à Paris et mort le 15 mars 1981 à Neuilly-sur-Seine) est un réalisateur et écrivain français.

Clair RenéClair René

Fils d'un savonnier, il grandit dans le quartier des Halles à Paris. Il est élève au Lycée Montaigne, puis au Lycée Louis-le-Grand où il se lie d'amitié avec Jacques Rigaut. En 1917, il est mobilisé comme ambulancier. En 1918, il devient journaliste à L'Intransigeant sous le pseudonyme de René Després. Il écrit par ailleurs des paroles pour la chanteuse Damia, sous le pseudonyme de Danceny. Il obtient ensuite des rôles dans divers films : Le Lys de la vie, Le Sens de la mort, L'Orpheline, Parisette et choisit pour cette occasion le pseudonyme de René Clair. Il devient directeur du supplément cinéma de la revue Théâtre et Comœdia illustré. En 1922, il commence la rédaction du scénario du Rayon diabolique qu'il tournera en 1923 et qui sortira en 1924 sous le titre Paris qui dort. Le ballet Relâche, dont Francis Picabia a écrit le livret, doit être monté entre-temps au Théâtre des Champs-Élysées dont le directeur, Jacques Hébertot, est également celui de Théâtre et Comœdia illustré. Picabia souhaite qu'on projette un film à l'entracte. C'est René Clair qui sera choisi pour le réaliser. Le film d'inspiration dadaïste, Entr'acte, fera scandale et assurera la notoriété de Clair.

Il enchaîne divers films avec un goût prononcé pour un certain fantastique, tout en s'adonnant à l'écriture : Adams sort chez Grasset en 1926. En 1929, il participe à l'écriture du scénario de Prix de beauté, qu'il devait, initialement, également réaliser, mais qui sera tourné par Augusto Genina, avec Louise Brooks dans le rôle principal. C'est avec son premier film parlant, Sous les toits de Paris (1930), qu'il acquiert une réputation internationale. Le succès se confirme avec Le Million (1930) et À nous la liberté (1931), satire utopiste de la société industrielle. En 1936, sort Les Temps modernes de Chaplin. La Tobis, société allemande qui produisit À Nous la liberté, et qui entre-temps (1935) était passée sous le contrôle de Goebbels, décide d'attaquer Chaplin pour plagiat et contrefaçon. Clair s'oppose à cette action, considérant le film de Chaplin, personnage qu'il admire, comme un hommage indirect au sien. La Tobis continuera à poursuivre Chaplin.

Après l'échec du Dernier milliardaire (1934), René Clair accepte l'offre qui lui est faite d'aller travailler à Londres. Il y renouera brièvement avec le succès public pour Fantôme à vendre en 1935, mais son film suivant, Fausses nouvelles (1937), remake anglais de Le Mort en fuite sorti l'année précédente en France, déçoit. De retour en France fin 1938, il commence à tourner Air pur en juillet 1939. Le tournage est interrompu par l'ordre de mobilisation de septembre qui envoie à la guerre divers membres de l'équipe de tournage et le film ne sera jamais terminé. Fin juin 1940, René Clair quitte la France avec femme et enfant, gagne l'Espagne puis le Portugal et s'embarque pour New York. Le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française puis, quelque temps après, annule cette décision.

René Clair est bien accueilli à Hollywood, il y tournera quatre films : La Belle ensorceleuse (1940), Ma femme est une sorcière (1942), C'est arrivé demain (1943) et Dix Petits Indiens (1945). Ce dernier est une adaptation des Dix petits nègres d'Agatha Christie. Il rentre en France en 1946, tourne Le silence est d'or (1947), La Beauté du diable (1949) où il revisite le mythe de Faust et dirige Gérard Philipe pour la première fois, puis Les Belles de nuit (1952). En 1955, sort son premier film en couleur, Les Grandes Manœuvres, qui obtient le Prix Louis-Delluc. Il portera ensuite à l'écran (1957) un roman de René Fallet, La Grande ceinture, transformé en Porte des Lilas où l'on peut voir Georges Brassens dans son propre rôle.

En 1960, il est élu à l'Académie française : c'est la première fois qu'un cinéaste en tant que tel y fait son entrée. Au même moment, la Nouvelle Vague bouleverse les règles d'un cinéma de studios dont il est devenu le représentant institutionnel. Il alterne ensuite la participation à des films à sketches (La Française et l'Amour en 1960 et Les Quatre Vérités en 1962), et à des longs métrages : Tout l'or du monde (1961) avec Bourvil, puis Les Fêtes galantes qui sortira en 1965 et sera son dernier film. René Clair se consacre ensuite à l'écriture et à la mise en scène théâtrale. Il remonte, entre autres, Relâche de Francis Picabia en 1970, et touche à l'opéra avec Orphée et Eurydice en 1973, présenté à l'Opéra de Paris. En 1974, il est président du Festival de Cannes. Il crée la pièce La Catin aux lèvres douces au Théâtre de l'Odéon et s'intéresse à la bande dessinée pour le compte de l'Académie française (Séance publique annuelle des Cinq académies, octobre 1974). René Clair avait pour frère un autre cinéaste, Henri Chomette.

Filmographie

  • 1924 : Entr'acte
  • 1925 : Paris qui dort
  • 1925 : Le Fantôme du Moulin-Rouge
  • 1926 : Le Voyage imaginaire
  • 1927 : La Proie du vent
  • 1928 : La Tour
  • 1928 : Un chapeau de paille d'Italie
  • 1928 : Les Deux timides
  • 1930 : Sous les toits de Paris
  • 1931 : Le Million
  • 1931 : À nous la liberté
  • 1933 : Quatorze Juillet
  • 1934 : Le Dernier milliardaire
  • 1935 : Fantôme à vendre (The Ghost Goes West)
  • 1938 : Fausses Nouvelles (Break the News)
  • 1941 : La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans)
  • 1942 : Ma femme est une sorcière (I Married a Witch)
  • 1943 : Et la vie recommence (Forever and a Day), film collectif
  • 1944 : C'est arrivé demain (It Happened Tomorrow)
  • 1945 : Dix Petits Indiens (And Then There Were None)
  • 1947 : Le silence est d'or
  • 1950 : La Beauté du diable
  • 1952 : Les Belles de nuit
  • 1955 : Les Grandes Manœuvres
  • 1957 : Porte des Lilas
  • 1960 : La Française et l'Amour
  • 1961 : Tout l'or du monde
  • 1962 : Les Quatre Vérités
  • 1964 : Les Fables de La Fontaine (série TV)
  • 1965 : Les Fêtes galantes

Entr'acte

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Entr'acte est un film réalisé par René Clair qui était prévu le 27 novembre 1924 mais diffusé le 4 décembre 1924 à l'entracte de Relâche, ballet dadaïste de Jean Börlin et Francis Picabia au Théâtre des Champs-Élysées, par les Ballets suédois. Il représente à ce titre la première intervention du cinéma dans un spectacle de danse. Le film est une suite d'images surréalistes, comme une poursuite folle d'un corbillard ou une danseuse barbue filmée par en dessous. Le film est clairement divisé en deux. La première partie se passe principalement sur le toit et aux alentours du théâtre des Champs-Élysées. La deuxième est l'enterrement et la poursuite folle du corbillard qui s'ensuit.

La scène de la ballerine est sûrement une idée tirée du film Ballet mécanique réalisé la même année par Fernand Léger, où l'on peut voir une danseuse. Le rythme du film avec la caméra qui tourne autour du sujet fait penser à la danseuse vu de dessous qui tourne, la différence est que dans Entr'acte, ce n'est pas la caméra qui tourne mais bien le sujet. René Clair a inséré une courte scène avec des allumettes animées qui fait directement référence au film Les Allumettes fantaisistes d'Emile Cohl de 1912. Elle peut aussi faire référence à Francis Picabia pour son portrait de femme aux allumettes de 1920. La scène des ballons à tête de personnage fait elle aussi référence à Georges Méliès (Clair étant un fan de Méliès), mais pour un autre film, L'Homme à la tête en caoutchouc, de 1901, film de moins de 2 minutes 30 où une tête se fait gonfler avec un soufflet.

La fin d' Entr'acte se termine en beauté, le mot FIN apparaît, le magicien passe à travers l'écran, mais par coup de pied il va retourner en arrière pour que le mot FIN réapparaître. Cette scène fait référence au film Les Affiches en goguette, film de 1907 de Georges Méliès où des affiches prennent vies, et certains personnages des affiches en sortent. Elle est elle-même reprise par le performeur Saburô Murakami dans sa première exposition du mouvement Gutaï en 1955. Une multitude d'écrans de papiers destinés à être déchirés par le premier visiteur de l'exposition, cette scène redonne vie à la scène finale d' Entr'acte. Par rapport à l'ensemble du film, on peut remarquer de nombreux rapports avec la foire, la fête foraine qui est de plus en plus répandue au début du xxe siècle :
La femme à barbe, peut être référence aux « bêtes de foires »
Le chasseur, tir forain, tir à la carabine
Chameau du cortège
Montagnes russes du Luna Park
Entr'acte est aussi sujet d'inspiration, notamment pour le film de Dziga Vertov avec L'Homme à la caméra.

Entr'acte de René Clair

Entr'acte de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Entr'acte
  • Réalisation : René Clair
  • Production : Rolf de Maré
  • Scénario : Francis Picabia
  • Adaptation : René Clair
  • Directeur de la photo : Jimmy Berliet
  • Musique : Erik Satie
  • Directeur musical : Roger Désormière
  • Chorégraphie : Jean Börlin
  • Date de tournage : juin 1924
  • Date de sortie : 4 décembre 1924
  • Format : noir et blanc - muet (sonorisé en 1968)

Distribution

  • Jean Börlin : le chasseur au chapeau tyrolien / le prestidigitateur
  • Inge Fries : la ballerine
  • Marcel Achard
  • Pierre Scize
  • Louis Touchagues
  • Rolf de Maré
  • Roger Lebon
  • Jean Mamy
  • Georges Charensol
  • Georges Auric
  • Kiki de Montparnasse
  • Darius Milhaud
  • La distribution inclut aussi des caméos de Francis Picabia (le serveur du canon), Erik Satie, Man Ray et Marcel Duchamp (ces deux derniers jouant aux échecs).

Paris qui dort

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Paris qui dort est un court-métrage français réalisé par René Clair, dont c'est le premier film, en 1923, sorti en 1925. Albert, le gardien de nuit de la Tour Eiffel s'aperçoit, à son réveil, que Paris est en état de catalepsie. Seules cinq personnes arrivées en avion ont échappé à l'endormissement et déambulent dans la ville déserte. Un savant fou a inventé un rayon mystérieux qu'il expérimente sur Paris. Une vision lyrique et poétique de Paris dans laquelle les amoureux de la tour Eiffel apprécieront les nombreuses scènes qui s'y déroulent.

 

Paris qui dort de René ClairParis qui dort de René Clair

Paris qui dort de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Paris qui dort ou Le Rayon de la mort
  • Réalisation : René Clair
  • Scénario : René Clair
  • Production : Henri Diamant-Berger
  • Photographie : Maurice Desfassiaux et Paul Guichard
  • Montage : René Clair
  • Décors : André Foy
  • Costumes : Claude Autant-Lara
  • Assistant réalisation : Claude Autant-Lara
  • Pays d'origine : France
  • Format : Noir et blanc - 1,33:1 - Film muet - 35 mm
  • Genre : Fantastique
  • Durée : 35 minutes
  • Date de sortie : 19 février 1925

Distribution

  • Henri Rollan : Albert
  • Charles Martinelli : Le savant fou
  • Louis Pré Fils
  • Albert Préjean : Le pilote
  • Madeleine Rodrigue : Hesta, passagère
  • Myla Seller : nièce du savant fou
  • Antoine Stacquet : Le milliardaire
  • Marcel Vallée

Le Fantôme du Moulin-Rouge

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Le Fantôme du Moulin-Rouge est un film français muet, réalisé par René Clair, sorti en 1925. Lors d'une expérience au Moulin rouge, un magnétiseur sépare l'âme d'un député de son corps.

Le Fantôme du Moulin-Rouge de René ClairLe Fantôme du Moulin-Rouge de René Clair

Le Fantôme du Moulin-Rouge de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Le Fantôme du Moulin-Rouge
  • Réalisation : René Clair, assisté de Georges Lacombe
  • Scénario : René Clair
  • Photographie : Jimmy Berliet et Louis Chaix
  • Montage : René Clair
  • Décors : Robert Gys
  • Costumes : Paul Poiret
  • Société de production : Films René Fernand
  • Pays d'origine : France
  • Format : Noir et blanc - 1,33:1 - Film muet - 35 mm
  • Genre : Comédie, fantastique
  • Durée : 90 min.
  • Date de sortie : 13 mars 1925

Distribution

  • Albert Préjean : Jean Degland
  • Sandra Milovanoff : Yvonne Vincent
  • Paul Ollivier : Dr Window
  • Madeleine Rodrigue : Jacqueline
  • Georges Vaultier : Julien Boissel, le fantôme
  • Maurice Schutz : Victor Vincent, l'ex-ministre
  • José Davert : Gauthier, le journaliste

Le Voyage imaginaire

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Le Voyage imaginaire est un film français de René Clair, sorti en 1926. René Clair, s'il sera bien vite mondialement célèbre avec ses premiers films parlant a tout de même fait ses armes dans le muet, comme tout le monde... Après le coup d'éclat inaugural de Entr'acte, phénomène dadaïste qui réunit Jean Börlin des ballets suédois, Picabia, Erik Satie, Duchamps, Kiki, Man Ray... et dont le n'importe quoi recherché réserve néanmoins quelques moments de grâce, le jeune homme poursuit gaillardement sur sa lancée et nous voilà déjà à son quatrième film. 

C'est l'histoire d'un jeune rond-de-cuir amoureux de la dactylo de la banque où il travaille, malheureusement, c'est un peu le cas du reste des employés et du patron et avec son aspect falot le brave Jean (de nouveau Börlin, lunaire à souhait...) est un peu le souffre-douleur de la boîte... Là, ce sont les meilleurs moments, ça ne dure pas assez longtemps, mais la vie de bureau est absolument ravissante, avec des gags de partout, de l'amour, des bâtons dans les roues, des quiproquos, tout ce qu'il faut dans ces cas-là...

Et puis arrive le voyage du titre, c'est rapidement assez inégal et surtout prétexte à multiplier les effets visuels, mais certains moments sont charmants, il y a des fées déguisées en vieilles sorcières, Charlot au musée Grévin, un chien sur Notre-Dame et tout cela l'air d'avoir inspiré à la fois Boulgakov, L'Age de cristal, Le sortilège de Maltrochu et une grande partie des films de zombies que j'ai pu voir... Alors bien sûr, à force de vouloir épater le chaland d'alors et de laisser parler son imaginaire sans le brider, il y a quelques longueurs et le récit s'oublie parfois en chemin, mais ce n'est pas très grave, le Paris des années vingt a son charme et la dactylo est tellement mignonne... je vous ai déjà dit que Dolly Davis était à croquer ?

Le Voyage imaginaire de René ClairLe Voyage imaginaire de René Clair

Le Voyage imaginaire de René Clair

Fiche technique

  • Réalisation : René Clair
  • Date de sortie : 14 octobre 1925 (presse), 30 avril 1926 (France)
  • Durée : 80 minutes

Distribution

  • Dolly Davis : Lucie - une dactylo
  • Jean Börlin : Jean
  • Albert Préjean : Albert
  • Jim Gérald : Auguste
  • Paul Ollivier : Le directeur de la banque
  • Maurice Schutz : La sorcière
  • Yvonne Legeay : La mauvaise fée
  • Marguerite Madys : Urgel - la bonne fée
  • Louis Pré Fils

Porte des Lilas

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Porte des Lilas est un film français réalisé par René Clair, sorti en 1957. C'est le seul film interprété en tant qu'acteur par Georges Brassens. Parce qu'un repris de justice, Barbier, a trouvé refuge chez un brave garçon qu'on appelle « L'Artiste », trois habitants du quartier de la Porte des Lilas auront leur existence bouleversée. L'Artiste qui subit mal la présence du bandit et s'ingénie à lui procurer des papiers, Juju le fainéant qui tombe en admiration devant Barbier et la petite Maria, qui, devinant un secret, s'introduit chez l'Artiste pour y découvrir Barbier. Celui-ci va lui jouer une sordide comédie qui révolte Juju, amoureux de Maria. Et Juju va aller jusqu'au crime en tuant celui qui anéantissait ses rêves.

Porte des Lilas de René ClairPorte des Lilas de René Clair

Porte des Lilas de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Porte des Lilas
  • Réalisation : René Clair
  • Scénario : D'après le roman de René Fallet La Grande Ceinture (Denoël)
  • Adaptation : René Clair, Jean Aurel
  • Dialogue : Jean Aurel
  • Assistants-réalisateurs : Serge Vallin, Michel Wyn
  • Images : Robert Lefebvre
  • Opérateur : Roger Delpuech, assisté de Gilbert Sarthre
  • Son : Antoine Petitjean
  • Décors : Léon Barsacq, assisté de André Bakst, Jacques Chalvet
  • Montage : Louisette Hautecoeur et Arlette Lalnde
  • Musique : Georges Brassens ; direction musicale, Marc Lanjean
  • Scripte : Francine Corteggiani
  • Régisseur : Jean Pieuchot, Roger Rosen
  • Ensemblier : Maurice Barnathan
  • Costumes : Rosine Delamare, assistée de Georgette Fillon
  • Maquillage : Lina Gallet
  • Photographe de plateau : Serge Beauvarlet
  • Production : Filmsonor, Cinétel, Seca (Paris), Rizzoli Films (Rome)
  • Chef de production : Georges Lourau, Robert Gascuel
  • Directeur de production : Jacques Plante
  • Producteur délégué : André Daven
  • Distribution : Cinédis
  • Tournage du 3 décembre 1956 au 8 février 1957 dans les studios de Boulogne
  • Effets spéciaux : Lax
  • Pellicule 35mm, noir et blanc
  • Format : 1 X 1.37
  • Développement : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
  • Système sonore Western Electric
  • Genre : Comédie dramatique
  • Première présentation le 25/09/1957
  • Visa d'exploitation : 15719

Distribution

  • Pierre Brasseur : Juju, le fils fainéant de Mme Sabatier
  • Georges Brassens : L'Artiste, guitariste et chanteur
  • Henri Vidal : Pierre Barbier, le repris de justice
  • Dany Carrel : Maria, la fille d'Alfonse, le bistrot
  • Annette Poivre : Nénette, la sœur de Juju
  • Gabrielle Fontan : Mme Sabatier, la mère de Juju et Nénette
  • Raymond Bussières : Alphonse, le patron du bistrot, père de Maria
  • Amédée : Paulo, un habitué du bistrot
  • Alain Bouvette : Le copain de Paulo
  • Louis Bugette : Le brigadier
  • Gérard Buhr : Un inspecteur
  • Albert Michel : L'épicier
  • Paul Faivre : Le marchand de radios
  • Georges Bever : Le pharmacien
  • Charles Bouillaud : Un agent
  • Teddy Bilis : Le secrétaire au commissariat
  • Jean Sylvain : Un agent
  • Alice Tissot : La concierge
  • Philippe Houy : Un gosse
  • Joël Monteilhet : Un gosse
  • Jean Rieuton : Un gosse
  • Michel Lucas : Un gosse
  • Christian Denhez : Un gosse
  • Michel Boillot : Un gosse
  • Lucienne Lacoste, ses filles: Mireille,Marcelle,Michelle : figurants
  • Edouard Francomme : Un habitué du bistrot
  • Balpo : Un habitué du bistrot
  • Jacky Blanchot : Un gendarme
  • Jacques Bertrand : Un agent
  • Sylvain Lévignac : L'agent au chien
  • Robert Mercier : Un habitué du bistrot
  • Georges Demas : Un agent
  • Jacques Marin : L'inspecteur qui enquête sur le vol chez l'épicier
  • Paul Préboist
  • Georges Aminel
  • Georgette Peyron
  • Annie Gardel

Davis Dolly

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Dolly Davis (Julienne Alexandrine David), née le 30 octobre 1896 à Paris 20e et morte le 3 novembre 1962 à Neuilly-sur-Seine, est une actrice de cinéma française.

 

Davis Dolly
Davis Dolly

Filmographie

  • 1919 : La Bourrasque de Charles Maudru - rôle: Marie-Anne
  • 1920 : Un conte de Noël
  • 1920 : Agénor et la main qui vole
  • 1920 : Les Étrennes à travers les âges de Pierre Colombier
  • 1921 : Hantise de Jean Kemm - rôle: Madeleine Cartier
  • 1922 : L'Idée de Françoise de Robert Saidreau - rôle: Lili Duvernet
  • 1922 : Vidocq de Jean Kemm - rôle: Marie-Thérèse de Champtocé
  • 1923 : Geneviève de Léon Poirier - rôle: Geneviève
  • 1923 : Par-dessus le mur de Pierre Colombier - rôle : Maud
  • 1923 : Claudine et le poussin ou Le temps d'aimer de Marcel Manchez - rôle: Claudine
  • 1924 : Il ne faut pas jouer avec le feu de Mario Nalpas
  • 1924 : Paris de René Hervil
  • 1925 : Mon frère Jacques de Marcel Manchez
  • 1925 : Paris en cinq jours de Nicolas Rimsky et Pierre Colombier
  • 1925 : Le Calvaire de Dona Pia de Henry Krauss
  • 1925 : Le Voyage imaginaire de René Clair
  • 1926 : Mademoiselle Josette, ma femme de Gaston Ravel
  • 1926 : Le Fauteuil 47 de Gaston Ravel
  • 1927 : Feu ! de Jacques de Baroncelli
  • 1926 : Café Elektric / Café chantant de Gustav Ucicky
  • 1926 : Les Fiançailles rouges de Roger Lion
  • 1926 : La Branche morte de Joseph Guarino
  • 1927 : Le Chauffeur de Mademoiselle d'Henri Chomette
  • 1927 : La Petite Chocolatière de René Hervil
  • 1927 : Tingel-Tangel de Gustav Ucicky
  • 1928 : Frauenraub in Marokko de Gennaro Righelli
  • 1928 : Orient de Gennaro Righelli
  • 1928 : Crime passionnel (Verirrte Jugend) de Richard Löwenbein
  • 1928 : Les Roses de Gilmore (Die weissen Rosen von Ravensberg) de Rudolf Meinert
  • 1929 : Poliche (Der Narr seiner Liebe) de Olga Tschekova
  • 1929 : Dolly de Pierre Colombier
  • 1929 : La Femme du voisin de Jacques de Baroncelli
  • 1929 : Une merveilleuse journée de René Barberis
  • 1929 : Ma fiancée de Chicago de Géza von Bolváry
  • 1930 : La Chanson des nations de Rudolf Meinert et Maurice Gleize
  • 1930 : La Dernière Berceuse de Gennaro Righelli et Jean Cassagne
  • 1931 : Échec et mat de Roger Goupillières
  • 1931 : Gagne ta vie de André Berthomieu
  • 1931 : Un trou dans le mur de René Barberis
  • 1932 : Allo ! mademoiselle de Maurice Champreux
  • 1932 : L'Amour en vitesse de Johannes Guter et Claude Heymann
  • 1932 : Brumes de Paris de Maurice Sollin
  • 1932 : Une fine partie - court métrage - de Marco de gastyne
  • 1933 : La Veine d'Anatole ou Le gros lot - court métrage - de Maurice Cammage
  • 1934 : Les Deux papas- court métrage - de Carlo Felice Tavano
  • 1934 : Un gosse pour 100.000 francs de Gaston Schoukens
  • 1934 : Églantin et Baluchon - court métrage -
  • 1934 : Un train dans la nuit de René Hervil
  • 1934 : Une nuit de folies de Maurice Cammage
  • 1935 : Bichon de Fernand Rivers
  • 1935 : L'École des vierges de Pierre Weill
  • 1936 : Trois jours de perm' de Georges Monca et Maurice Kéroul
  • 1938 : Bar du sud de Henri Fescourt

Théâtre

  • 1933 : Un homme du Nord de Charles Méré, mise en scène André Brulé, théâtre Marigny

Sous les toits de Paris

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Sous les toits de Paris est un film franco-allemand réalisé par René Clair et sorti en 1930. Dans un quartier populaire de Paris, Albert, un chanteur des rues, habite dans une chambre sous les toits car il n’est pas bien riche. Il rencontre la belle roumaine Pola dont il tombe amoureux, mais il n'est pas le seul dans son cas puisque son grand ami Louis et le truand Fred sont aussi sous le charme. Un soir, Pola n'ose rentrer chez elle car Fred lui a volé sa clef et elle ne se sent pas en sécurité. Elle passe la nuit chez Albert qui, en gentleman, dort à même le sol et laisse son lit à Pola. Ils décident rapidement de se marier, mais le destin les en empêche car Émile, un voleur, dépose chez Albert un sac rempli du produit d'un cambriolage.

Albert est envoyé en prison, Pola se console avec Louis. Un mois plus tard, Émile est à son tour arrêté et admet qu'Albert n'était pas son complice, ce qui permet la libération de ce dernier. Furieux du retour d'Albert, Fred, qui venait de retrouver Pola, fâchée avec Louis, décide de se battre avec lui, au couteau. Louis accourt pour sauver Albert, les deux camarades se retrouvent, mais leur amitié s'assombrit lorsque chacun prend conscience que l'autre est amoureux de Pola. Finalement, Albert prend sur lui de laisser Pola à Louis.

Premier film parlant de René Clair, Sous les toits de Paris constitue paradoxalement une réaction du réalisateur contre les excès du cinéma parlant1. En effet, le cinéma sonore avait renvoyé la technique cinématographique des années en arrière : les caméras souvent enfermées dans des cabines insonorisées étaient condamnées à l'immobilité. Le film s'ouvre (et se ferme) sur un long travelling. Dans les passages qui se situent dans des endroits qui séparent le spectateur des acteurs par une vitre (la porte-vitrée d'un bistro par exemple), le son des dialogues est tout simplement coupé. Dans d'autres passages (chambre à coucher, bagarre en pleine rue), l'action se déroule dans le noir et n'est rendue compréhensible que par le son et les dialogues.

Paris, 2 janvier 19302 : « Première au Moulin Rouge de Sous les toits de Paris de René Clair, « film 100 % parlant et chantant français ». Le film, qui voit Albert Préjean et Gaston Modot se battre pour la belle Pola, a été entièrement tourné aux studios d'Épinay et les toits... et les rues de Paris sont l'œuvre du décorateur Lazare Meerson. » Sous les toits de Paris ne rencontra pas un énorme succès à Paris mais fut fêté dans de nombreux pays, notamment en Allemagne (où un sondage le fit couronner « plus beau film du monde pour l'année 1931 ») et au Japon.

L'intrigue sommaire et le peu de dialogues du film le rendaient en effet particulièrement exportable à un moment où le sonore rendait les films de moins en moins internationaux. La chanson Sous les toits de Paris, mise en musique par Moretti, revient comme un leitmotiv dans le film et a rencontré en son temps un très grand succès, jusqu'à devenir un classique.

Sous les toits de Paris de René ClairSous les toits de Paris de René Clair

Sous les toits de Paris de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Sous les toits de Paris
  • Titre allemand : Unter den Dächern von Paris
  • Réalisateur : René Clair
  • Scénario : René Clair
  • Dialoguiste : René Clair
  • Assistants-réalisateur : Marcel Carné, Georges Lacombe, Jacques Houssin
  • Compositeur de la musique : André Gailhard
  • Chanson : Sous les toits de Paris, paroles de René Nazelles et musique de Raoul Moretti, est interprétée par Albert Préjean
  • Orchestrations : Armand Bernard
  • Directeurs de la photographie : Georges Périnal et Georges Raulet
  • Ingénieurs du son : W. Morhenn, Hermann Storr
  • Décorateurs : Alexandre Trauner, Lazare Meerson
  • Costumier : René Hubert
  • Monteurs : René Clair et René Le Hénaff
  • Pays d'origine : France, Allemagne
  • Société de production : Société des Films Sonores Tobis
  • Directeur de production : Frank Clifford
  • Langues de tournage : Français, Roumain
  • Format : Noir et blanc — 1,20:1 — Son monophonique (Tobis Klangfilm) — 35 mm
  • Genre : Comédie dramatique
  • Durée : 80 min
  • Dates de sortie : 2 janvier 1930, première au Moulin Rouge en France, 15 août 1930 en Allemagne

Distribution

  • Albert Préjean : Albert
  • Pola Illéry : Pola
  • Gaston Modot : Fred « le dur »
  • Edmond T. Gréville : Louis
  • Delphine Abdala : La buraliste
  • Bilboquet alias Bill-Bocketts (ou Bill Bocket) : Émile, le voleur
  • Raymond Aimos : Un gars du « milieu »
  • Paul Ollivier : Un client du café
  • Léon Courtois : L'inspecteur
  • Raymond Blot : Un membre de la bande à Fred
  • Édouard Francomme : Un membre de la bande à Fred
  • André Michaud : Un agent
  • Louis Pré fils : Le locataire du troisième
  • Eugène Stuber : Un membre de la bande à Fred
  • Louis Zellas : Le consommateur jaloux

Prix de beauté

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Prix de beauté (autre titre : Miss Europe) est un film français réalisé par Augusto Genina en 1930 avec Louise Brooks dans le rôle principal. Lucienne Garnier, jolie dactylographe, envoie sa photo au concours de Miss France à l'insu d'André, son fiancé jaloux. Elle remporte le prix et part brusquement, entrainée vers la nouvelle vie qui s'offre à elle, pour concourir et finalement remporter le titre de Miss Europe. André part la retrouver et lui lance un ultimatum : rentrer avec lui sous une heure ou ne plus jamais le revoir. Par amour, elle renonce au monde luxueux qui lui était promis. Mais rapidement, sa vie misérable et ennuyeuse avec un André toujours plus jaloux lui pèse...

C'est René Clair qui devait initialement mettre en scène Prix de beauté, d'après un scénario qu'il avait lui-même écrit. Mais en raison d'une brouille avec la production, le projet lui échappa. De son projet initial, René Clair ne reconnaîtra dans le film que la scène finale. Prix de beauté fut tourné en muet avant d'être sonorisé, assez lourdement, ce qui accroît encore un peu plus le côté collage étrange qu'a le film. Des doublages plaqués, des scènes de transition – plans de foules – qui semblent abusivement rallongées pour permettre aux messages diffusés par haut-parleurs de tenir en place, des acteurs qui jouent parfois en muet parfois en parlant, quelques scènes documentaires, du cinéma commercial mais pas seulement … un film à la fois plat et riche, qu'on dirait tourné par plusieurs réalisateurs. Et bien sûr la présence magnétique de Louise Brooks.

Prix de beauté d'Augusto GeninaPrix de beauté d'Augusto Genina

Prix de beauté d'Augusto Genina

Fiche technique

  • Titre : Prix de beauté
  • Réalisateur : Augusto Genina
  • Scénario : Augusto Genina, René Clair, Bernard Zimmer et Alessandro De Stefani d'après une idée de René Clair et G. W. Pabst
  • Image : Rudolph Maté
  • Musique : René Sylviano
  • Costumes : Jean Patou
  • Distributeur : Sofar Film, Paris
  • Format : Noir et blanc - Muet sonorisé et doublé
  • Durée : 93 minutes

Distribution

  • Louise Brooks : Lucienne Garnier
  • Georges Charlia : André
  • Augusto Bandini : Antonin
  • André Nicolle : le secrétaire du journal
  • Marc Ziboulsky : le manager
  • Yves Glad : le maharajah
  • Alex Bernard : le photographe
  • Gaston Jacquet : le Duc
  • Jean Bradin : Prince de Grabovsky

Brooks Louise

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Louise Brooks est une actrice américaine, née Mary Louise Brooks le 14 novembre 1906 à Cherryvale (en) (Kansas), morte le 8 août 1985 à Rochester (État de New York).

Brooks Louise

Louise Brooks est connue pour ses rôles dans les films muets des années 1920 aux États-Unis mais aussi, pour trois de ses films européens en 1929 et 1930, Loulou, Le Journal d'une fille perdue et Prix de beauté. Née au Kansas en 1906, ses parents sont quelque peu « absents », et bien qu'ils lui donnent le goût des livres et de la musique — sa mère était une pianiste de talent, lui jouant Debussy et Satie —, ils ne peuvent la protéger d'abus sexuels de la part d'un voisin. Cela aura une influence majeure sur sa vie et sa carrière — elle affirmera plus tard être incapable d'aimer vraiment.

Encore adolescente, elle débute sa carrière d'artiste comme danseuse dans la compagnie de danse moderne de Denishawn, où se trouvent également Martha Graham, Ruth Saint Denis et Ted Shawn. Après son départ en raison d'une brouille due à son caractère trop obstiné, elle se tourne vers ses amis les plus influents et obtient bientôt un rôle de danseuse dans les Ziegfeld Follies à Broadway, où elle se fait immédiatement remarquer par les studios américains (à l'époque basés à New York). Elle signe chez Paramount Pictures où elle passera la plus grande partie de sa carrière. En 1925, elle obtient un rôle (non crédité) dans le film muet The Street of Forgotten Men. Bientôt, elle obtient les premiers rôles dans un certain nombre de comédies légères, jouant notamment aux côtés d'Adolphe Menjou et W. C. Fields. Elle se fait remarquer en Europe grâce à son rôle pivot d'une vamp dans le film muet de Howard Hawks, Une fille dans chaque port (1928).

Elle trouve un de ses grands rôles américains dans l'un des derniers films muets, Les Mendiants de la vie (1928), dans le rôle d'une fille de la campagne en fuite, avec Richard Arlen et Wallace Beery qui interprètent des clochards qu'elle croise en route. Fait rare pour l'époque, la plus grande partie de ce film est tournée en extérieurs, et le boom microphone est inventé pour ce film par le réalisateur William A. Wellman qui en a besoin pour tourner l'une des premières scènes parlantes du cinéma. À cette période de sa vie, elle est au firmament. Elle est régulièrement invitée par le milliardaire William Randolph Hearst, dans sa propriété de Hearst Castle. Sa coiffure si unique déclenche une nouvelle mode, et elle est bientôt imitée par de nombreuses femmes (les « flappers », les « garçonnes »...) dans le monde entier. « Je suis une blonde aux cheveux noirs » plaisantait-elle.

Peu après le tournage du film, Louise, qui se tient soigneusement à l'écart du « milieu » hollywoodien, refuse d'enregistrer des paroles pour le film muet The Canary Murder Case et part en Europe tourner sous la direction de G.W. Pabst, le célèbre réalisateur expressionniste allemand, mettant un terme à sa carrière à Hollywood. Dans Loulou (1929), son rôle de Loulou, une femme misérable aux prises avec Jack l'éventreur après une série d'escapades salaces, fait d'elle une icône de la vie et de la mort dans la période jazzy. Ce film est renommé pour son traitement cru des mœurs sexuelles d'alors, y compris la première apparition à l'écran d'une lesbienne.

Louise joue ensuite dans les sociodrames controversés que sont Le Journal d'une fille perdue (1929) et Prix de beauté (1930), ce dernier étant tourné en France et offrant une fin aussi choquante que fascinante. Tous ces films sont largement censurés, étant très « adultes » dans leur propos et considérés comme choquants en raison de leur affichage de la sexualité, sans compter une critique acerbe de la société. Bien que passés inaperçus à l'époque en raison du succès des films parlants, ces trois films furent plus tard reconnus comme des pièces maîtresses du cinéma muet, son personnage de Loulou étant désormais mythique.

Brooks LouiseBrooks Louise

Louise est considérée comme l'une des premières actrices « naturelles » du cinéma, son jeu étant subtil et nuancé par rapport à de nombreux acteurs du cinéma muet. Le gros plan était en vogue chez les réalisateurs, et le visage de Louise s'y prêtait parfaitement. Louise a toujours été égocentrique, parfois d'un caractère difficile, et elle n'hésitait pas à user de sa verve acidulée lorsque l'occasion s'en présentait. De plus, elle s'était promis de ne jamais sourire face à la caméra, sauf si elle y était obligée, et bien que la plupart de ses photos la montrent avec une expression neutre, on peut parfois la voir arborer un sourire éblouissant. De son propre aveu, c'était une femme libérée, encline aux expériences, posant même nue pour des photographes et ses liaisons avec de nombreuses vedettes du cinéma sont légendaires.

Elle était également dépensière, mais gentille et généreuse envers ses amis, presque à l'excès. Lorsqu'elle retourne à Hollywood, elle est sur la liste noire et ne peut reconquérir son succès d'antan. Des rumeurs propagées par les studios laissent entendre que sa voix n'est pas adaptée aux films parlants, ce qui est faux. En 1938, après avoir été humiliée de se retrouver dans des films de série B où les studios l'avaient casée pour lui faire regretter son dédain d'antan, elle se retire du show business, et retourne à Wichita (Kansas), la ville de son enfance. Mais elle n'y trouve pas la tranquillité qu'elle y espérait. Elle écrit : « Les gens de Wichita étaient jaloux de mon succès, ou me méprisaient pour mes échecs. Et tout cela ne m'enchantait pas vraiment. Je dois reconnaître qu'une malédiction pèse sur moi : mon proche échec en tant qu'être humain dans cette société. »

Elle retourne vers l'Est et travaille pendant quelques années comme vendeuse dans un magasin Saks sur la Cinquième Avenue à New York, puis vit aux frais de divers hommes fortunés. Louise a toujours aimé l'alcool, elle y sombre bientôt, mais parvient à exorciser ses démons : c'est le début de sa seconde vie. Les historiens français du cinéma redécouvrent ses films au début des années 1950, et Henri Langlois, fondateur de la cinémathèque n'hésite pas à déclarer « Il n’y a pas de Garbo ! Il n’y a pas de Dietrich ! Il n’y a que Louise Brooks ! ». Cela a pour effet de lui attirer un nouveau public et la réhabilite même dans son propre pays. James Card, le conservateur des films de la George Eastman House, la retrouve recluse à New York et la persuade de le suivre à Rochester. Avec son aide, elle devient une scénariste reconnue. Un recueil de ses écrits paraîtra en 1982 sous le nom de Loulou à Hollywood. Le scénariste Kenneth Tynan dresse d'elle un portrait avantageux dans son essai La Fille au Casque Noir, dont le titre fait allusion à sa coupe de cheveux si particulière et devenue mondialement célèbre.

Elle donnait rarement des interviews, mais était en bons termes avec John Kobal et Kevin Brownlow, deux historiens du cinéma, et ils purent coucher sur papier certains aspects de sa personnalité. Elle vécut seule, de son propre choix, pendant de nombreuses années, et mourut d'une crise cardiaque en 1985 après avoir longtemps souffert d'arthrite et d'emphysème. Après sa mort, un film biographique, Louise Brooks: Looking For Lulu, fut réalisé en 1998. Elle se maria deux fois mais n'eut jamais d'enfants — elle aimait à se décrire comme un ruisseau aride (barren brook en anglais). Son premier mari fut le réalisateur A. Edward Sutherland dont elle divorça. Le second fut le millionnaire de Chicago Deering Davis qu'elle épousa en 1933. Deering la quitta cinq mois plus tard, et ils divorcèrent en 1937. Elle est considérée comme l'une des plus grandes actrices de l'histoire du cinéma, et l'une des plus belles stars jamais photographiées. Son autobiographie, Lulu in Hollywood, a été publiée en version française en 1983 dans une collection dirigée par Maurice Bessy aux Éditions Pygmalion. En 2007, l'écrivain Roland Jaccard, qui a connu Louise Brooks, lui consacre une troublante biographie. Portrait d’une flapper.

Filmographie

Films muets

  • 1925 : L'École des mendiants ou Le Roi des mendiants (The Street of Forgotten Men) de Herbert Brenon (non créditée)
  • 1926 : The American Venus de Frank Tuttle : Miss Bayport
  • 1926 : Le Galant Étalagiste (Love 'Em and Leave 'Em) de Frank Tuttle avec Evelyn Brent : Janie Walsh
  • 1926 : Au suivant de ces messieurs (A Social Celebrity) de Malcolm St. Clair avec Adolphe Menjou : Kitty Laverne
  • 1926 : Un conte d'apothicaire (It's the Old Army Game) de A. Edward Sutherland avec W. C. Fields : Mildred Marshall
  • 1926 : Moi (The Show Off) de Malcolm St. Clair avec Ford Sterling, Lois Wilson : Clara, Joe's Girl
  • 1926 : Just Another Blonde d'Alfred Santell : Diana O'Sullivan
  • 1927 : Un homme en habit (Evening Clothes) de Luther Reed avec Menjou, Noah Beery, Lilyan Tashman : Fox Trot
  • 1927 : Frères ennemis (Rolled Stockings) de Richard Rosson avec James Hall, Richard Arlen : Carol Fleming
  • 1927 : Now We're in the Air de Frank Strayer avec W. C. Fields : Griselle
  • 1927 : La Cité maudite (The City Gone Wild) de James Cruze : Snuggles Joy
  • 1928 : Une fille dans chaque port (A Girl in Every Port) de Howard Hawks : Marie, en France
  • 1928 : Les Mendiants de la vie (Beggars of Life) de William A. Wellman : La femme (Nancy)
  • 1929 : Loulou (Die Büchse der Pandora) de Georg Wilhelm Pabst : Lulu
  • 1929 : Le Journal d'une fille perdue (Das Tagebuch einer Verlorenen) de Georg Wilhelm Pabst : Thymian

Films parlants

  • 1929 : The Canary Murder Case de Malcolm St. Clair et Frank Tuttle : Margaret Odell (the Canary)
  • 1930 : Prix de beauté de Augusto Genina : Lucienne Garnier
  • 1931 : La publicité rapporte (It Pays to Advertise) de Frank Tuttle : Thelma Temple
  • 1931 : God's Gift to Women : Florine
  • 1931 : Windy Riley Goes Hollywood : Betty Grey
  • 1931 : Who's Who in the Zoo
  • 1936 : Hollywood Boulevard de Robert Florey : Joyce Beaton
  • 1936 : Empty Saddles : 'Boots' Boone
  • 1937 : L'Homme qui terrorisait New York (King of Gamblers) de Robert Florey (scènes supprimées)
  • 1938 : Overland Stage Raiders : Beth Hoyt

Le Million

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Le Million est un film français présenté comme une comédie musicale, réalisé par René Clair et sorti en 1931. Michel (René Lefèvre) est un artiste peintre sans le sou, vivant dans les soupentes d'un immeuble parisien en compagnie de Prosper (Jean-Louis Allibert), sculpteur et Béatrice (Annabella), danseuse étoile. Bien qu'engagé auprès de Béatrice, elle-même courtisée par Prosper, Michel flirte avec une belle américaine, Wanda. Poursuivi par ses créanciers, acculé au rez-de-chaussée par l'ensemble des commerçants du quartier, il apprend que son billet de loterie a gagné un million de florins.

Malheureusement, dans la confusion de la poursuite, un chef mafieux du nom de Père La Tulipe (Paul Ollivier), officiellement honnête fripier, a pénétré dans l'appartement de Béatrice et pour échapper à la police lui a emprunté le vieux veston de Michel. La Tulipe s'empresse de revendre le veston à un artiste lyrique, Sopranelli, en partance pour l'Amérique et à la recherche d’une tenue pour son rôle dans « les bohémiens ». Il s'avère que le billet gagnant se trouvait dans la poche du veston...

Le million faisait partie des 10 meilleurs films de tous les temps dans le premier classement de 1952 de Sight and Sound, la revue du British Film Institute. Les comédies musicales tombant en désuétude, il n'en fera plus partie ultérieurement. À noter l'étrange similitude avec A Night at the Opera des The Marx Brothers réalisé seulement 4 ans plus tard. Quelques scènes cultes : la poursuite croisée "chaplinesque" de Michel et La Tulipe, la partie de Rugby dans les couloirs de l'opéra, la réconciliation muette des amoureux derrière les décors de l'opéra doublée par le duo de chanteurs lyriques, etc.

Le Million de René ClairLe Million de René Clair

Le Million de René Clair

Fiche technique

  • Titre : Le Million
  • Réalisation : René Clair
  • Scénario : Georges Berr et René Clair
  • Photographie : Georges Périnal, assisté de Georges Raulet
  • Musique : Georges van Parys
  • Date de sortie : France : 15 avril 1931
  • Pays : France

Distribution

  • Annabella : Béatrice
  • René Lefèvre : Michel Bouflette
  • Jean-Louis Allibert : Prosper
  • Paul Ollivier : Père La Tulipe
  • Constantin Siroesco : Ambrosio Sopranelli
  • Raymond Cordy : le chauffeur de taxi
  • Vanda Gréville : Vanda
  • Odette Talazac : la cantatrice
  • Pedro Elviro (Pitouto) : le régisseur
  • Jane Pierson : l'épicière
  • André Michaud : le boucher
  • Armand Bernard
  • Gabrielle Rosny
  • Louis Pré Fils

Illéry Pola

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Pola Illéry, nom de scène de Paula (ou Pola) Iliescu, est une actrice roumaine, née le 15 octobre 1908 à Corabia (Roumanie), morte le 15 février 2012 à Scranton (Pennsylvanie).

Illéry PolaIlléry Pola

Elle débute sa carrière en France à l'époque des derniers films muets et, dans les années 1930, elle apparaît dans une quinzaine de films en France et en Roumanie, notamment dans Sous les toits de Paris (1930), le premier film parlant de René Clair. Roumaine Pola Illéry a collectionné pendant une décennie (à cheval sur l'arrivée du parlant) les rôles de jolies filles sexy, voire délurées, voire "de mauvaise vie". De passage à Paris, elle tourne avec Valentin et Prévert, Cavalcanti (Le Petit Chaperon rouge !), Chenal, Clair, fait frissonner d'amour le fasciste Brasillach. Retour à Berlin, elle est dans Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou, version Eichberg (1938). Fuyant la guerre, elle émigre au Etats-Unis. Puis, plus rien. Elle est morte à l'âge de 103 ans à Scranton,  Pennsylvanie, le 15 février dernier. Le même jour que Lina Romay.

Filmographie

  • 1928 : Le Désir, d'Albert Durec
  • 1929 : Le Capitaine Fracasse, d'Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger : Chiquita
  • 1930 : Parada Paramount, de Charles de Rochefort (version roumaine de Paramount on Parade)
  • 1930 : Sous les toits de Paris, de René Clair : Pola
  • 1930 : Illusions, de Lucien Mayrargue
  • 1931 : Le Petit Chaperon rouge, de Alberto Cavalcanti : une petite fille
  • 1931 : Televisiune, de Phil D'Esco et Jack Salvatori (en Roumanie)
  • 1931 : Un homme en habit, de René Guissart : Totoche
  • 1933 : L'Ange gardien, de Jean Choux
  • 1933 : Au pays du soleil, de Robert Péguy
  • 1933 : Quatorze Juillet, de René Clair : Pola (non créditée)
  • 1934 : Taxi de minuit (moyen métrage), d'Albert Valentin : Pola
  • 1934 : La Rue sans nom, de Pierre Chenal : Noa
  • 1938 : Le Tigre du Bengale, de Richard Eichberg : Myrrha
  • 1938 : Le Tombeau hindou, de Richard Eichberg : Myrrha

Schmitz Sybille

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Sybille Schmitz (Düren, 2 décembre 1909 - Munich, 13 avril 1955) est une actrice allemande.

Schmitz SybilleSchmitz Sybille

Ses apparitions les plus notables comprennent le film Vampyr (1932) , Le Journal d'une fille perdue (1929), de Georg Wilhelm Pabst, la superproduction allemande Titanic. Les dernières années de sa vie ont inspiré le film de Rainer Werner Fassbinder Le Secret de Veronika Voss. Dans ce film muet avec Louise Brooks, Sybille Schmitz tient le rôle d'Elisabeth, la jeune femme de ménage qui doit quitter le domicile. Dans le film Vampyr, elle est la seule actrice professionnelle, avec Maurice Schutz, qui interprète le rôle du châtelain donc elle joue la fille Leone. Son regard et son expression intenses offrent au film une de ses scènes marquantes.

Le film Titanic, voulu comme un film de propagande (montrer que le drame du Titanic était lié à la cupidité de ses propriétaires britanniques), a subi un tournage mouvementé : son réalisateur, arrêté sous le motif de comportement antipatriotique à la suite d'une dispute avec le scénariste, est retrouvé pendu dans sa cellule ; Nombreux sont ceux, suivant l'historien David Stewart Hull, qui considèrent que le suicide n'est que la couverture d'une exécution. Le tournage ne reprend que sous la menace de Joseph Goebbels. Il interdira ensuite sa projection en Allemagne. Le film est en revanche projeté à Paris, Stockholm et Florence le 10 novembre 1943, puis aux Pays-Bas.

Si le film a généralement été perçu comme mauvais, certains éléments sont reconnus pour leur qualité et en particulier, le rôle de Sybille Schmitz est apprécié, notamment son apparition dans le Grand Escalier que le magazine Hull qualifie de « plus grande apparition du cinéma ». Elle est considérée comme une des plus belles actrices allemandes des années 1930. Sybille Schmitz s'est suicidée le 13 avril 1955, par absorption massive de somnifères.

Filmographie

  • 1928 : Überfall : c'est sa première apparition à l'écran (très courte, aux alentours de la seizième minute) dans ce court métrage de vingt minutes, mais ses expressions et postures peuvent évoquer la Leone de Vampyr.
  • 1928 : Vampyr (Vampyr - Der Traum des Allan Grey), de Carl Theodor Dreyer
  • 1928 : Le Journal d'une fille perdue (Tagebuch einer Verlorenen), de Georg Wilhelm Pabst
  • 1932 : F.P.1 antwortet nicht
  • 1933 : Rivalen der Luft
  • 1934 : Musik im Blut
  • 1934 : Oberwachtmeister Schwenke
  • 1935 : Punks kommt aus Amerika
  • 1935 : Stradivari
  • 1935 : Wenn die Musik nicht wär/Das Lied der Liegbe
  • 1935 : Ich war Jack Mortimer
  • 1936 : Die Leuchter des Kaisers
  • 1936 : Die Unbekannte
  • 1937 : Die Kronzeugin
  • 1937 : Signal in der Nacht
  • 1938 : Les étoiles brillent (Es leuchten die Sterne), de Hans H. Zerlett
  • 1939 : Hôtel Sacher
  • 1939 : Die fremde Frau
  • 1941 : Clarissa
  • 1941 : Wetterleuchten um Barbara
  • 1942 : Vom Schicksal verweht
  • 1943 : Die Hochstaplerin
  • 1943 : Titanic, de Herbert Selpin et Werner Klingler
  • 1944 : Das Leben ruft
  • 1949 : Die letzte Nacht
  • 1950 : Die Lüge
  • 1950 : Kronjuwelen
  • 1952 : Illusion in Moll
  • 1953 : Das Haus an der Küste

Gabor Eva

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Eva Gabor, née le 11 février 1919 à Budapest (Hongrie), morte le 4 juillet 1995 à Los Angeles (Californie), est une actrice américaine, d'origine hongroise.

Gabor EvaGabor Eva

Elle est principalement connue pour son rôle de Lisa Douglas, l'épouse du personnage d'Eddie Albert : Oliver Wendell Douglas, dans la série Les Arpents verts. Ses deux sœurs Zsa Zsa Gabor et Magda Gabor étaient également actrices. Toutes les trois sont aussi connues pour leurs nombreux mariages et divorces.

En 1939, Eva Gabor épouse Eric Drimmer, un physicien suédois, puis divorce en 1942. L'année suivante, elle se remarie avec Charles Isaacs, et divorce en 1950. De 1956 à 1957 elle est mariée à John Williams, un physicien américain. En 1959, elle épouse Richard Brown, et divorce en 1972. Puis elle se remarie en 1973 avec Frank Gard Jameson, et divorce finalement en 1983.

Eva Gabor décède le 4 juillet 1995, à l'âge de 76 ans, d'une insuffisance respiratoire et d'une pneumonie, à Los Angeles (Californie), suite à un accident où elle perdit l'équilibre et tomba dans sa baignoire à Mexico, où elle passait ses vacances. Elle est inhumée au Westwood Village Memorial Park Cemetery, à Westwood (Californie). Elle est enterrée non loin de Eddie Albert, son co-équipier dans Les Arpents verts, décédé le 26 mai 2005, à l'âge de 99 ans.

Filmographie

  • 1941 : Forced Landing : Johanna Van Deuren
  • 1941 : New York Town
  • 1941 : Pacific Blackout : Marie Duval
  • 1942 : Au Pays du rythme (Star Spangled Rhythm), de George Marshall
  • 1945 : Scandale à la cour (A Royal Scandal) : Comtesse Demidow
  • 1946 : The Wife of Monte Cristo : Mme Lucille Maillard
  • 1949 : Song of Surrender : Comtesse Marina
  • 1952 : Love Island : Sarna
  • 1953 : Paris Model : Gogo Montaine
  • 1954 : Captain Kidd and the Slave Girl : Judith Duvall, une esclave
  • 1954 : The Mad Magician : Claire Ormond
  • 1954 : La Dernière Fois que j'ai vu Paris (The Last Time I Saw Paris), de Richard Brooks : Mrs. Lorraine Quarl
  • 1955 : Artistes et Modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin : Sonia / Madame Curtis
  • 1957 : Mon homme Godfrey (My Man Godfrey), de Henry Koster : Francesca
  • 1957 : The Truth About Women : Louise
  • 1957 : Prenez garde à la flotte (Don't Go Near the Water) : Deborah Aldrich
  • 1958 : Gigi, de Vincente Minnelli : Liane d'Exelmans
  • 1959 : It Started with a Kiss : Marquesa de la Rey
  • 1963 : La Fille à la casquette (A New Kind of Love), de Melville Shavelson : Félicienne Courbeau
  • 1964 : Youngblood Hawke : Fannie Prince
  • 1970 : Les Aristochats (The AristoCats) : Duchesse (voix)
  • 1977 : Les Aventures de Bernard et Bianca (The Rescuers) : Bianca (voix)
  • 1979 : Nutcracker Fantasy : Queen of Time (voix)
  • 1987 : The Princess Academy : Comtesse Von Pupsin
  • 1990 : Bernard et Bianca au pays des kangourous (The Rescuers Down Under) : Bianca (voix)

Télévision

  • 1963 : Mickey and the Contessa : Comtesse Czigoina
  • 1965 : Les Arpents verts (Green Acres)
  • 1969 : Wake Me When the War Is Over : Baronne Marlene
  • 1978 : Almost Heaven : Lydia
  • 1981 : Tales of the Klondike
  • 1985 : Bridges to Cross : Maria Talbot
  • 1990 : Return to Green Acres : Lisa Douglas, née Gronyitz

Negri Pola

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Pola Negri (31 décembre 1894, Lipno, Pologne - 1er août 1987, San Antonio, Texas, États-Unis) actrice polonaise du cinéma muet, se maria à Seraincourt le 14 mai 1927 avec le prince Serge Mdivani.

Negri Pola

Ruinée par le krach financier de 1929, elle vendit le château de Rueil et, en 1941, elle s'installa définitivement aux États-Unis. Elle prit la nationalité américaine en 1951. Elle vécut au 6933, Hollywood Boulevard. Née Barbara Apolonia Chałupiec "d’une mère issue de la royauté polonaise appauvrie et d’un père aux ancêtres slovaques", elle débute comme danseuse au sein du Ballet Impérial Russe à Saint-Pétersbourg mais doit abandonner cette carrière à cause de la tuberculose. Elle prend des cours d'art dramatique au Conservatoire de Varsovie : en 1913, elle fait ses débuts au théâtre dans une pièce de Gerhart Hauptamm puis joue au Théâtre impérial de Varsovie. Lorsque le comte Domski la fait passer de la danse au cinéma, elle prend le pseudonyme de Pola Negri en hommage à la poétesse italienne Ada Negri.

Aidée d'un riche "protecteur" Wiktor Hulewicz, Pola Negri fait mettre en scène par Jan Pawlowski, en 1914, un scénario de sa composition, Niewolnica Zmyslow, dont elle est aussi l'actrice vedette. Puis elle signe un contrat avec Alexander Hertz qui la dirige dans plusieurs films. En 1917, Negri quitte Varsovie pour Berlin où elle signe un contrat avec Max Reinhardt. Celui-ci la dirige au théâtre dans le conte oriental Sumurun, dont Ernst Lubitsch réalise l'adaptation cinématographique avec un grand succès. Prise sous contrat par la UFA, les deux hommes propulsent rapidement Pola Negri au rang de star. Lubitsch devient le metteur en scène préféré de Negri, il la dirige notamment dans Carmen, La Chatte des montagnes et Montmartre. Surtout La Du Barry remporte un succès mondial, et Lubitsch est appelé à Hollywood pour diriger Mary Pickford dans une évocation historique. La star travaille également avec Georg Jacoby, plus tard metteur en scène d'un mythique Quo Vadis ? avec Emil Jannings et mentor (avec Reinhardt) de Hedy Lamarr, et le russe Dimitri Buchowetzki, spécialiste des grands sujets (Danton, Othello) pour une adaptation d'Alexandre Dumas. Negri côtoie ainsi le gotha du cinéma d'Europe centrale, de Jannings à Asta Nielsen.

À cette époque bénie du cinéma muet (car l'accent n'est pas une barrière), ses premiers succès conduisent Pola Negri à Hollywood où elle est prise sous contrat à la Paramount, le plus européen des studios américains. Le service publicitaire la présente comme la rivale de Gloria Swanson (occasionnant une "guerre des pousse-pousse" dans les chemins du studio) mais son image est plus proche de celle de Lupe Vélez, surnommée "le volcan mexicain" : sa vie privée défraye la chronique ; outre trois mariages (deux comtes et un prince géorgien, Serge Mdivani), la belle est associée à Charlie Chaplin et Rudolph Valentino - à la mort de celui-ci en 1926, elle se comporte comme sa veuve. La gloire de Pola Negri est à son apogée durant toutes les années 1920. Elle s'illustre d'abord dans deux films de George Fitzmaurice puis "éclate" avec The Spanish Dancer de Herbert Brenon, film historique inspiré par Victor Hugo. L'actrice retrouve ensuite deux de ses directeurs européens, Dimitri Buchowetzki et surtout Ernst Lubitsch pour Paradis défendu (1924), le dernier film de leur association, où Negri joue Catherine de Russie. L'exotisme lui colle à la peau car elle interprète ailleurs la reine des Apaches parisiens selon Francis Carco…

Après une adaptation de W. Somerset Maugham par Raoul Walsh, comme Greta Garbo dix ans plus tard, Hollywood tente de l'américaniser dans deux films de Malcolm St. Clair, avec un succès relatif. Après son renvoi de la MGM, où désormais Garbo vole de ses propres ailes, le suédois Mauritz Stiller devient le nouvel amant supposé de la star polonaise et son directeur dans trois films. Elle interprète encore une princesse dans Moscou-Shanghaï (1928) de l'allemand Ludwig Berger, d'après Victorien Sardou. Pola attend un enfant quand son contrat avec Paramount arrive à échéance en 1928. Elle décide de ne pas le renouveler et de déménager en France pour s’occuper de sa famille. Cela coïncide avec l'arrivée du parlant qui devait porter un coup fatal à la carrière de nombreuses stars. Quelques mois plus tard, elle fait une fausse couche et sombre dans une profonde dépression. La mère de Pola l’encourage alors à retourner devant les caméras. Elle accepte l’offre de la Gaumont British Film pour figurer dans Son dernier tango, tourné en Angleterre par le réalisateur hongrois Paul Czinner - le dernier film muet de Pola Negri.

Puis les réalisateurs français Tony Lekain et Gaston Ravel envisagent d'engager Pola dans Le Collier de la reine, premier film sonore français, mais le mari de Pola refuse qu’elle apparaisse en partie dénudée. Les mêmes réalisateurs la contactent de nouveau quelques années plus tard pour jouer dans un film Pathé, Fanatisme (1934), se déroulant sous l'empire de Napoléon III. Pola, qui vient de divorcer accepte l’offre. Son film suivant est Mazurka (1935), réalisé par l'allemand Willi Forst, qui lui permet de renouer avec la UFA. Elle doit cependant prouver à Goebbels qu'elle n'est pas juive polonaise. Negri apparaît dans cinq autres films produits par UFA, dont Moskau-Shanghai (1936) de Paul Wegener (son partenaire de Sumurun), Madame Bovary de Gerhard Lamprecht et deux films de l'italien Nunzio Malasomma. Pola Negri continue de vivre en France, travaille un temps pour la Croix-Rouge en même temps qu’elle tourne en Allemagne, jusqu’à ce qu’elle finisse par rejoindre Hollywood, parmi les milliers d’Européens émigrés par bateau pour les États-Unis via Lisbonne, fuyant le régime nazi.

Pola Negri ne tournera plus que deux films sans importance - Hi Diddle Diddle, qui lui permet pourtant de croiser Adolphe Menjou, son partenaire dans Bella Donna, The Spanish Dancer et Paradis défendu - et on la comparera avec le personnage de Norma Desmond du film Boulevard du crépuscule (interprété par son ancienne rivale Gloria Swanson). Dans les années 1950, Pola Negri est productrice. Au début des années 1960, Walt Disney convient l'actrice de jouer un dernier rôle dans La Baie aux émeraudes (1964). En 1964, l'ancienne star reçoit un prix pour l'ensemble de sa carrière, au Festival International du Film de Berlin. Elle publie également ses mémoires en 1968. Elle meurt d'une pneumonie à l'âge de 92 ans en donnant presque tout son patrimoine à la St. Mary’s University. Elle est enterrée au Calvary Cemetery à Los Angeles. En 2006, elle est le sujet du film documentaire Pola Negri: Life is a Dream in Cinema.

Filmographie

  • 1914 : Niewolnica zmyslów de Jan Pawlowski : Pola, la danseuse
  • 1915 : Zona d'Aleksander Hertz : Helena Kazicka
  • 1916 : Studenci d'Aleksander Hertz : Pola
  • 1917 : Arabella d'Aleksander Hertz : Pola
  • 1918 : Surogaty lyubvi de et avec Viktor Tourjansky
  • 1918 : Les Yeux de la momie (Die Augen der Mumie Ma) d'Ernst Lubitsch : Ma
  • 1918 : Mania d'Ernst Lubitsch : Mania (perdu)
  • 1918 : Carmen d' Ernst Lubitsch : Carmen
  • 1919 : The Last Payment de Georg Jacoby
  • 1919 : Vendetta de Georg Jacoby avec Emil Jannings
  • 1919 : La Du Barry (Madame Du Barry) d'Ernst Lubitsch : Madame du Barry
  • 1919 : Rausch d'Ernst Lubitsch (perdu) avec Asta Nielsen, Alfred Abel
  • 1920 : Sumurun d'Ernst Lubitsch avec Paul Wegener : Yannaia
  • 1920 : Das Martyrium de Paul L. Stein : Gattin
  • 1921 : La Chatte des montagnes d'Ernst Lubitsch : Rischka
  • 1921 : Sappho de Dimitri Buchowetzki d'après Alexandre Dumas père : Sappho
  • 1921 : Arme Violetta de Paul L. Stein : Violetta Duclos
  • 1923 : Montmartre (Die Flamme) d'Ernst Lubitsch : Yvette
  • 1923 : Bella Donna de George Fitzmaurice avec Conrad Nagel, Adolphe Menjou : Bella Donna (Ruby)
  • 1923 : La Flétrissure (The Cheat) de George Fitzmaurice : Carmelita De Córdoba
  • 1923 : The Spanish Dancer de Herbert Brenon : Gypsy fortune teller
  • 1924 : Mon homme (Shadows of Paris) de Herbert Brenon d'après Francis Carco et André Picard : Claire, reine des Apaches
  • 1924 : Paradis défendu (Forbidden Paradise) d'Ernst Lubitsch : Catherine
  • 1924 : Men de Dimitri Buchowetzki
  • 1924 : Lily of the Dust de Dimitri Buchowetzki avec Ben Lyon, Noah Beery
  • 1925 : East of Suez de Raoul Walsh d'après W. Somerset Maugham avec Edmund Lowe  : Daisy Forbes
  • 1925 : La Comtesse Voranine (A Woman of the World) de Malcolm St. Clair : Comtesse Elnora Natatorini
  • 1926 : Good and Naughty de Malcolm St. Clair : Germaine Morris
  • 1927 : Hotel Imperial de Mauritz Stiller : Anna Sedlak
  • 1927 : Barbed Wire de Rowland V. Lee et Mauritz Stiller avec Clive Brook : Mona Moreau
  • 1927 : Confession de Mauritz Stiller : Julie
  • 1928 : The Secret Hour de Rowland V. Lee : Amy
  • 1928 : Les Trois Coupables (Three Sinners) de Rowland V. Lee avec Warner Baxter, Paul Lukas : Baronne Gerda Wallentin
  • 1928 : Amours d’actrice (Loves of an Actress) de Rowland V. Lee avec Nils Asther : Rachel
  • 1928 : Moscou-Shanghai (The Woman from Moscow) de Ludwig Berger d'après Victorien Sardou : Princesse Fedora
  • 1929 : Son dernier tango (The Way of Lost Souls) de Paul Czinner : Louise
  • 1932 : A Woman Commands de Paul L. Stein avec Roland Young, Basil Rathbone, H. B. Warner : Madame Maria Draga
  • 1935 : Mazurka de Willi Forst : Vera, la chanteuse
  • 1936 : Moscow-Shanghai (Der Weg nach Shanghai) de Paul Wegener : Olga Petrowna
  • 1937 : Madame Bovary de Gerhard Lamprecht : Emma Bovary
  • 1938 : Pieux mensonge (Die fromme Lüge) de Nunzio Malasomma : Carmen Casini
  • 1938 : La Nuit décisive (Die Nacht der Entscheidung) de Nunzio Malasomma : Tessa Brückmann
  • 1943 : Hi Diddle Diddle de Andrew L. Stone avec Adolphe Menjou, Martha Scott : Genya Smetana
  • 1964 : La Baie aux émeraudes (The Moon-Spinners) de James Neilson (Studios Walt Disney): Mme Habib

La Belle Ensorceleuse

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La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans) est un film américain réalisé par René Clair en 1941. Une aventurière qui se fait appeler « comtesse » (Marlène Dietrich) débarque à La Nouvelle-Orléans en quête d'un homme fortuné. Avec la complicité de sa servante Clementine (Theresa Harris), elle séduit Charles Giraud (Roland Young) un banquier naïf. Elle rencontre par hasard Robert Latour (Bruce Cabot), un beau marin. Alors que le mariage avec Giraud est imminent, la comtesse est reconnue par le russe Zolotov (Mischa Auer) qui l'a bien connue à Saint-Pétersbourg.

Sans le vouloir, ce dernier compromet le mariage et la comtesse se voit forcée de faire croire qu'elle est la cousine vertueuse d'une femme de mauvaises mœurs dénommée « Lili ». La comtesse se déguise en Lili pour fréquenter des lieux peu convenables. Afin que son mariage se déroule bien, Giraud demande au marin Latour d'enlever Lili pour l'éloigner. Abusé par la double personnalité de la comtesse/Lili, Latour comprend finalement toute l'histoire et quitte La Nouvelle-Orléans avec la femme qu'il aime et qui l'aime, rendant le mariage de Giraud impossible.

La Belle Ensorceleuse de René ClairLa Belle Ensorceleuse de René Clair

La Belle Ensorceleuse de René Clair

Fiche technique

  • Titre : La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans)
  • Réalisation : René Clair
  • Scénario : Norman Krasna
  • Production : René Clair et Joe Pasternak
  • Société de production : Universal Pictures
  • Musique : Frank Skinner (chef d'orchestre : Charles Previn)
  • Photographie : Rudolph Maté
  • Montage : Frank Gross
  • Direction artistique : Jack Otterson
  • Décors : Russell A. Gausman
  • Costumes : René Hubert
  • Pays : États-Unis
  • Langue : Anglais
  • Durée : 79 minutes
  • Format : Noir et blanc sonore (Western Electric Mirrophonic Recording)

Distribution

  • Marlène Dietrich : la Comtesse Claire Ledoux (dite 'Lili')
  • Bruce Cabot : Robert Latour
  • Roland Young : Charles Giraud
  • Theresa Harris : Clementine
  • Mischa Auer : Zolotov
  • Andy Devine : Andrew, le premier marin
  • Frank Jenks : le second marin
  • Eddie Quillan : le troisième marin
  • Laura Hope Crews : La tante
  • Franklin Pangborn : Bellows
  • Clarence Muse : Samuel
  • Melville Cooper : Le beau-frère
  • Anne Revere : La sœur de Giraud
  • Bob Evans : William
  • Emily Fitzroy : Amelia, cousine de Giraud
  • Virginia Sale : Clarissa, cousine de Giraud
  • Dorothy Adams : Sybil, cousine de Giraud
  • Gitta Alpar : chanteuse d'opéra
  • Anthony Marlowe : chanteur d'opéra

Capone Alphonse

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Al Capone (17 janvier 1899 à Brooklyn, New York – 25 janvier 1947 à Miami Beach en Floride, États-Unis), de son vrai nom Alphonse Gabriel Capone et surnommé Scarface, est le plus célèbre des gangsters américains du XXe siècle.
 

Capone Alphonse

Il fut le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Personnage emblématique de l’essor du crime organisé dans les États-Unis de la Prohibition, il a contribué à donner à Chicago durant les années 1920 et 1930, sa triste réputation de ville sans foi ni loi. Alphonse Gabriel Capone, est né le 17 janvier 1899 à New York, dans le quartier Brooklyn. Ses parents sont des Italiens de la région de Naples. Fuyant la misère de leur pays natal, ils vont, comme beaucoup de leurs compatriotes à cette époque, tenter leur chance aux Etats-Unis en espérant réaliser le rêve américain. Son père Gabriele Capone (1864-1920), né Caponi (son nom a été américanise en Capone par les services d'immigration à son arrivée), est d'abord caissier dans une épicerie puis réussit à ouvrir un salon de coiffure qui faisait aussi office de barbier.

Sa mère, Teresa Capone, née Raiola (1867-1952) est une couturière, catholique très croyante. Ils sont arrivés à New York en 1894 avec deux enfants en bas âge et un troisième à venir. Al est le quatrième d'une fratrie de neuf frères et sœurs qui le suivront presque tous dans ses activités criminelles. La famille de Capone émigre brièvement au Canada avant de revenir s'installer en 1894 à Brooklyn dans le quartier de Navy yard. Al Capone quitte l'école à 14 ans, en 6e, après avoir tabassé son professeur.

Adolescent, il rejoint des petites bandes du quartier, des Brooklyn Rippers (« éventreurs de Brooklyn ») et les Forty Thieves Juniors (« 40 voleurs juniors »). Plus tard, dans le plus célèbre Five Points (« gang des 5 points ») à Miami (la ville de Floride qui est devenue à cause de la mafia un endroit mal famé et dangereux). Ce gang est dirigé par Frankie Yale. Celui-ci l’engage comme barman et videur dans son bar le Harvard Inn. Al Capone a 18 ans. C'est au cours d'une dispute avec un client Franck Gallaccio, un mafieux local, dont il avait par inadvertance insulté la sœur à la porte d'une discothèque qu'il se fait entailler au rasoir la joue gauche, ce qui lui vaudra son surnom de Scarface (« balafré » en français). Capone s'excusera auprès de Gallaccio à la demande de Yale. Plus tard, il en fera même son garde du corps.

En 1918, il épouse une femme d'origine irlandaise du nom de Mae Coughlin (1897-1986) dont il vient juste d'avoir un fils Albert Francis Capone (1918-2004) (celui-ci changera son nom en Brown en 1966). Il commet au moins dix meurtres avant de partir s’installer dans un autre secteur de Brooklyn où il se met au service de Johnny Torrio, un patron de la pègre. En 1922, ayant fait la preuve de ses bonnes dispositions, Capone devient le bras droit de Torrio.

En 1925, Torrio est grièvement blessé au cours d’une fusillade et décide de prendre sa retraite dans son Italie natale, abandonnant les commandes à Capone. La guerre impitoyable que celui-ci livre alors à ses adversaires Bugs Moran et Hymie Weiss, ainsi que l’instauration, sous sa férule, d’une corruption organisée des autorités locales lui assurent une renommée internationale. Al Capone a surtout laissé un nom dans l’histoire de la Mafia pour avoir été, de 1925 à 1930, au plus fort de la prohibition, le patron de l’industrie du vice à Chicago. Il a amassé une fortune immense (ses revenus annuels ont atteint 105 millions USD de l’époque) grâce à l’exploitation de Speakeasies (bars clandestins), de jackpots, de bordels, de boîtes de nuit, de poissonneries et de boucheries et à ses activités dans le milieu. Ses méthodes d’intimidation étaient telles que, faute de témoins à charge, il ne fut jamais poursuivi, même pour des crimes notoires.

Al Capone est l’instigateur du massacre de la Saint-Valentin, le 14 février 1929, au cours duquel il fait abattre les hommes de l'un de ses principaux adversaires, Bugs Moran. Ce dernier, échappe à la tuerie, tandis qu'Al Capone, pour sa part, se trouve en Floride. En 1931, il est condamné pour fraude fiscale, finalement trahi par un train de vie exagérément supérieur à ses revenus officiels. Le gouvernement fédéral ayant en effet renforcé la répression en matière fiscale, Eliot Ness, agent du Bureau de la Prohibition, secondé de ses fameux « Incorruptibles », ainsi que Frank Wilson, agent du service des impôts, peuvent enfin entrer en action.

Ayant à répondre d’accusations de fraude fiscale et d’infraction aux lois sur la Prohibition, Al Capone plaide d’abord coupable, espérant se tirer d’affaire grâce au paiement d’une caution. Mais, après le rejet de la requête de l’avocat et l’échec d’une tentative de subornation du jury, l’« ennemi public n°1 » est déclaré coupable et condamné à onze années de prison, à 50 000 USD d’amende, et à 30 000 USD de frais de justice. Al Capone est envoyé dans une prison d’Atlanta d’où il peut continuer à gérer ses affaires, avant d'être emprisonné dans la célèbre prison d’Alcatraz, où il a été soumis à un régime très sévère et placé à l’isolement.

En raison de la fin de la Prohibition et de l'absence de son chef, l’« Empire » qu’Al Capone a édifié est englouti par ses successeurs. Mal soigné d’une syphilis et ne représentant plus une menace, il est relaxé en 1939, et libéré. Le 21 janvier 1947, alors qu’il vit en Floride, il est victime d’une apoplexie, probablement liée à sa syphilis et perd connaissance. Il reprend connaissance mais est victime d’une pneumonie, le 24 janvier de la même année. Il meurt le lendemain, victime d’un arrêt cardiaque.

Al Capone est d’abord inhumé sur le Mount Olivet Cemetery à Chicago, auprès de son père Gabriele et de son frère Frank. Mais en mars 1950, ses cendres sont transférées au cimetière Mount Carmel. Les débuts du XXe siècle dans l’histoire américaine sont marquants. C’est en 1920 que les femmes obtiennent le droit de vote (19e amendement de la Constitution américaine). C’est aussi dans les mêmes années que le Sénat américain refuse d’adhérer à la Société des Nations, société qui était au départ une idée du président Wilson. Contre celui-ci, Warren Harding fut élu à la présidence à ce moment-là.

Photographie d'Al Capone prise par le FBI en 1939

Photographie d'Al Capone prise par le FBI en 1939

C’est dans ces années de changement que commence le « règne » d’Al Capone sur Chicago. C’est en effet dans ce contexte sociopolitique que la mafia américaine (dirigée en majorité par des italo-américains) put émerger en puissance dans les villes importantes des États-Unis. Le sénat américain vota en faveur de l’amendement 18 de la Constitution américaine, qui posait les bases de ce qu'on a appelé la Prohibition. C’est donc dans l’objectif de réduire l’alcoolisme, d’augmenter de ce fait la productivité dans les usines et de diminuer les viols que la Prohibition entrera en vigueur le 17 janvier 1920. Le nom de l’amendement est le « Volstead Act » (loi Volstead), du nom de Andrew J.Volstead qui rédigea cette loi.

Contrairement aux rumeurs colportées sur son lieu de naissance en Sicile, Al Capone est né à Brooklyn dans l'état de New York le 17 janvier 1899. Alphonse Capone déménagea plusieurs fois avec sa famille (originaire de la région de Naples) au cours de son enfance, restant néanmoins toujours à New York. Il quitta l’école à 14 ans après avoir frappé un professeur et commença peu de temps après à accomplir de petites « missions », pour un de ses voisins, Johnny Torrio, qui contrôlait la loterie du quartier italien ainsi que plusieurs bordels et tripots.

Il faisait donc des sales boulots pour Torrio. « Torrio présenta Capone à Frankie Yale, un des maîtres de la pègre new-yorkaise ; ce dernier donna du travail à Capone au Harvard Inn qu’il dirigeait sur Coney Island. C’est lors d’une bagarre au sujet d’une fille de l’établissement que Capone reçut les trois coups de rasoir au visage qui lui valurent le surnom de « Scarface » : le balafré. En 1918, Capone quitta son travail et s’enfuit pour Baltimore. Du jour au lendemain, Al changea du tout au tout lorsque son père mourut le 14 novembre 1920 d'une maladie cardiaque à l'âge de cinquante-cinq ans. Selon Bergreen, la mort de son père mit fin à la carrière légale de Capone. Il est possible que la disparition soudaine de l'autorité parentale ait amené le jeune Capone à abandonner sa carrière de comptable ainsi que son aura de respectabilité. Torrio le contacta, lui indiquant que Chicago était un terrain quasiment libre, et l’invitant à le rejoindre sur place. C’est à Chicago que Capone, collaborant avec Torrio, commença son ascension vers les plus hautes sphères du crime organisé.

Quelques faits sur la carrière de Capone afin de montrer la manière de monter les échelons de la famiglia. « À l’arrivée de Capone l’organisation de Torrio était déjà une affaire très rentable, rapportant 10 millions de dollars par an grâce à la bière, le jeu et la prostitution. Le gang comptait entre 700 et 800 hommes. Capone commença en bas de l’échelle comme rabatteur à l’entrée d’une maison close. C’est probablement là qu’il rencontra Jake Guzik, un membre d’une famille juive de proxénétisme. Ils se lièrent rapidement, et Guzik devint le « trésorier » de l’organisation. L’estime que Capone portait à Guzik fut démontrée en 1924, quand un braqueur nommé Jow Howard fit une remarque antisémite en leur présence. Capone l’abattit de six balles, devant témoins, dans un saloon de South Wabash Avenue. Capone fut interrogé par le procureur adjoint de l’État, William McSwiggin, mais relâché faute de preuve : tous les témoins semblaient soudainement souffrir de troubles de la mémoire. En 1922, Capone fut rejoint par son frère Ralph et Armand Taheri. Al devint patron du « Quatre-Deux », et associé de Torrio, recevant un salaire de 25 000 dollars par an. En 1923, poussés par l’élection de William E. Dever, un maire peu coopératif qui avait fait fermer 7 000 bars clandestins, Torrio et Capone déplacèrent leur quartier général du Quatre-Deux jusqu’à l’Hawthorne Inn, à Cicero, dans la banlieue de Chicago, et donc hors de la juridiction du maire de Chicago.

Le secteur était dominé par la centrale Western Electric, qui employait 40 000 personnes et payait bien, la population avait donc beaucoup d’argent à dépenser dans les officines de paris et les bars de Capone. Cicero avait aussi une importante communauté tchèque, habituée à la bière bohémienne fournie par les O’Donnell du quartier Ouest, qui n’avaient pas rejoint l'organisation de Torrio, et considéraient Cicero comme faisant partie de leur territoire. Sans les en informer, ce que la plus élémentaire « courtoisie » professionnelle aurait dicté, Torrio testa l’étendue de leur pouvoir en installant une maison de passe sur Roosevelt Road. La police locale, à la demande des O’Donnell, la fit promptement fermer : les O’Donnell désapprouvaient la prostitution. Ils autorisaient le jeu, par contre, mais uniquement sous la forme de machines à sous, contrôlées par un élu local nommé Eddie Vogel. Torrio, pour venger la fermeture de son bordel, envoya le shérif du Comté de Cook confisquer les machines à sous de Vogel. Torrio organisa ensuite une rencontre avec Vogel et les O’Donnell et négocia une trêve.

Les machines furent rendues, et Torrio accepta de ne pas ouvrir de maisons closes à Cicero. Il permettait aussi aux O’Donnell de continuer la distribution de bière dans certains quartiers de la ville. En échange, le Syndicat obtenait l’autorisation de vendre de la bière dans le reste de la ville, et d’ouvrir des casinos et des cabarets où il voudrait. Ayant pris pied dans Cicero, Torrio laissa les affaires à la charge de Capone et repartit pour l’Italie avec sa mère et quelques millions de dollars. Il acheta une villa pour la vieille femme, mit le reste de l’argent dans une banque italienne, et repartit pour Chicago. »

Un évènement tragique se déroula dans la vie d’Al Capone : la mort de son frère Frank. Le premier défi auquel Capone eut à faire face fut la prise en main de la municipalité de Cicero. L’occasion s’en présenta à l’occasion de l’élection municipale de 1924, opposant le démocrate Rudolph Hurt et le républicain Joseph Z. Klenga. L’élection eut lieu le 1er avril. Capone mit tout le poids du Syndicat dans la balance pour favoriser Klenga. Capone avait installé toute sa famille à Chicago et ses frères Ralph et Frank, ainsi que son cousin Charly Fischetti, aidèrent à la campagne musclée en faveur de Klenga et des autres candidats soutenus par les gangs. Ils étaient assistés par 200 hommes de main installés autour dans les bureaux de vote pour terroriser les électeurs. Dans les circonscriptions votant traditionnellement démocrate, ils allèrent jusqu’à vider les urnes pour les bourrer de bulletins de leurs candidats.

La violence de ces opérations et la rumeur de la fraude remontèrent jusqu’au juge du comté, Edmund J. Jarecki, qui déploya une force de 70 policiers en civil et en voitures banalisées ayant ordre d’aller chercher les responsables à Cicero. La première personne qu’ils virent en passant devant la centrale électrique fut Frank Capone. Ils freinèrent et sortirent de leurs voitures. Croyant à l’attaque d’un gang rival, Frank tenta de sortir son arme, mais fut littéralement coupé en deux par la décharge de plusieurs fusils. Les policiers vidèrent leurs armes sur son cadavre et le laissèrent là. Il avait 29 ans. Le gang lui organisa de superbes funérailles, dans un cercueil plaqué argent et la petite maison Capone sur South Prairie Avenue fut décorée de 20 000 dollars de fleurs. Al Capone avait perdu un frère mais il avait remporté l’élection et était à présent le maître de Cicero.

Pour continuer l’histoire Capone, ce parrain bâtit un véritable empire à la suite de tout cela. La base des opérations de Capone à Cicero était l'Hawthorne Inn, au 4833 de la 22e rue. L’attaque qui avait coûté la vie à son frère lui fit renforcer la sécurité et il fortifia l’endroit, postant des hommes armés dans le hall et faisant poser des volets blindés aux fenêtres. Capone contrôlait à présent 161 bars clandestins à Cicero et 150 tripots. L’un d’entre eux, l’Hawthorne Smoke Shop, situé dans Hawthorne Inn, rapportait 50 000 dollars par jour. Il possédait aussi 22 maisons de passe, ne se sentant plus lié à l’accord passé avec les O'Donnell. C’étaient des établissements de dernière catégorie où les filles se vendaient pour 5 dollars et où les clients attendaient assis sur des bancs de bois. Le chiffre d’affaires de l’empire de Capone avoisinait les 105 millions de dollars par an mais les coûts de fonctionnement étaient élevés. Les pots-de-vin à la police représentaient 30 millions à eux seuls. Malgré tout, les bénéfices restaient colossaux. Les hommes travaillant pour Capone gagnaient 250 dollars par semaine. Comparés aux employés de la Western Electric, ils étaient riches. Capone portait des costumes à 5000 dollars (et n’avait que 25 ans).

Il continue donc à prospérer des années durant, éliminant sur son passage plusieurs adversaires tels Dion O'Banion et Hymie Weiss. Il continua sa vie de « pacha » dans le crime. Tous les meurtres qu’il commit restèrent impunis. Tous les procès contre les coups qu’il porta furent abandonnés soit faute de preuve, soit faute de témoin… En 1927, suite au procès opposant Sullivan (un gangster opérant dans la vente d’alcool illicite) au ministère public des États-Unis, la Cour suprême fit passer une loi autorisant le fisc à taxer les revenus de la vente illicite d’alcool au même titre que n’importe quel autre revenu. Même si la loi pouvait sembler absurde à première vue – pourquoi quelqu’un gagnant illégalement de l’argent irait-il le déclarer ? — elle devint vite une arme puissante contre les trafiquants. Ils pouvaient à présent être envoyés en prison pour fraude fiscale s’ils ne déclaraient pas la totalité de leurs revenus. Et s’ils la déclaraient, ils admettaient eux-mêmes leur participation à des activités illégales. Le bureau du procureur fédéral à Chicago estima à 105 millions de dollars le chiffre d’affaires de l’organisation de Capone, au titre du trafic d’alcool, du jeu, du proxénétisme et des rackets sur lesquels personne n’avait payé d’impôts. Une loi qui pourrait bien défaire l’empire Capone. Capone avait un train de vie très dispendieux et empruntait souvent de fausses identités, il était donc difficile de l’inculper.

Capone avait plusieurs adversaires. L’un d'eux, dirigeant un gang à majorité irlandaise, était particulièrement tenace. C’est pourquoi l’équipe de Capone mit en place une opération probablement imaginée par Jack McGurn, dans le but d’éliminer George Moran et les membres clés de son gang des quartiers nord. Capone quitta Chicago pour la Floride, laissant l’exécution du plan à la charge de McGurn, se taillant pour sa part un alibi parfait. Le quartier général de Moran était le garage de la SMS Cartage Company, au 2122 North Clark Street. Capone devait être certain que Moran et ses hommes fussent tous réunis avant d’agir. Pour amorcer le piège il demanda à un braqueur de cargaison de Détroit de proposer à Moran de lui vendre un camion de whisky de contrebande (du Canada). Moran accepta de l’acheter et demanda qu’on lui amène le camion au garage à dix heures et demie du matin, le 14 février, jour de la Saint-Valentin.

À l’heure dite, en lieu et place du camion ce furent trois hommes portant l’uniforme de la police de Chicago et des mitraillettes Thompson qui se présentèrent accompagnés de deux hommes en civil. Leur voiture traversa la porte du garage. Il y avait là 7 personnes, 6 membres du gang et un respectable oculiste de Chicago, dont le seul crime était d’aimer fréquenter les gangsters. Les membres du gang ne s’en inquiétèrent pas outre mesure, pensant à une simple descente de police. On leur ordonna de s’aligner face au mur. Puis les « policiers » (des hommes de Capone) ouvrirent le feu, les tuant tous. Les experts en balistique retrouvèrent par la suite entre 80 et 100 balles de calibre 45. Bugs Moran, le chef du clan, visé par l'attaque mais qui, miraculeusement, ne s'était pas trouvé sur les lieux au moment du massacre, déclara : « Seul Capone tue des gens comme cela ».

La première arrestation d’Al Capone fut arrangée. Il fut décidé qu’à cause de la publicité du massacre de la Saint-Valentin, pour calmer l’opinion publique, de lui donner une peine d’au moins un an. Capone et Hoff, le chef d’un poste de police de Chicago, se mirent d’accord pour qu’il soit inculpé pour cause de port d’arme illégal. Il fut condamné, en août 1929 à neuf mois de prison (Eastern State Penitentiary) où il fit arranger sa cellule luxueusement (moquette et meubles anciens). Il fut libéré après dix mois de prison. Chaque policier ayant procédé à l’arrestation de Capone reçut 10 000 dollars pour sa capture.

Plusieurs manifestations anti-prohibition se faisaient sentir et l’opinion publique, suite au massacre de la Saint-Valentin, avait changé face à la mafia. Avant le massacre, les syndicats du crime jouissaient d’une popularité importante. Procurant de l’alcool aux gens malgré la Prohibition, ils avaient le soutien populaire. Mais le massacre sanglant, choqua l’opinion publique. Les manifestations anti-prohibition et anti-mafia se succédèrent. En 1930, alors que l’abrogation de la Prohibition se profilait, un associé de Capone, Murray Llewellyn Humphreys, suggéra une autre source de revenus. Il avait remarqué que les marges sur le lait étaient plus importantes que sur le whisky de contrebande et le marché plus important, puisque les enfants en consommaient. Capone apprécia cette idée. Humphreys fit enlever le président du Syndicat local des livreurs de lait, touchant une rançon de 50 000 dollars, qu’il utilisa pour monter sa propre entreprise de livraisons, Meadowmoor Dairies et mina la concurrence en employant des chauffeurs non syndiqués. Les prix baissèrent, et Meadowmoor détint un monopole de fait sur ce marché.

À 31 ans, Capone était l’homme le plus puissant de Chicago. Son revenu net tiré des rackets et du proxénétisme était estimé à 6 millions de dollars par semaine. Pourtant, on était au début de la Grande Crise Années 1930. On voyait partout dans le pays des entreprises faire faillite et des sommes folles être englouties par la bourse qui s’effondra le 23 octobre 1929, entraînant à sa suite les marchés financiers du monde entier. Début 1931, alors que la crise s’aggravait, des milliers de chômeurs se retrouvèrent dans les rues de Chicago. Capone saisit l’occasion de combattre son image d’ennemi public numéro 1 en ouvrant une soupe populaire sur South State Street pendant les mois d’hiver. Le jour de Thanksgiving, il donna à manger à plus de 5000 personnes. Ces preuves de bonne volonté aidèrent à améliorer son image auprès du peuple américain, mais ne fit rien pour calmer le fisc qui se demandait d’où sortait l’argent.

L'administration fiscale et la police, qui enquêtaient sur Capone, n’étaient toujours pas capables de prouver ni ses meurtres, ni ses trafics d’alcool, ni ses rackets. Les enquêteurs se concentrèrent donc sur les dépenses de ce dernier, les comparant méticuleusement à ses revenus déclarés. Le fisc enquêta dans les boutiques de Chicago et de Miami pour calculer le prix de ses meubles, de sa vaisselle et même de ses sous-vêtements. Après des centaines d’interrogatoires, il était clair que ses revenus étaient bien plus importants que ce qui était déclaré. On chiffra ses revenus nets en 1924 et 1929 à 1 035 654 dollars et 84 cents, représentant 215 080,48 dollars d’impôt. On lui laissa une chance de payer, il refusa. Le 5 juin 1931, il fut inculpé pour fraude fiscale, fut jugé le 7 octobre et condamné le 24 octobre à 11 ans de prison et 80 000 dollars d’amende. Il passa d’une prison du comté de Cook à la prison d’État d’Atlanta, puis en 1934 à Alcatraz. En 1939, attaqué par la syphilis, il fut envoyé à Terminal Island, près de Los Angeles, puis rendu à sa famille. Capone mourut chez lui, d’une crise cardiaque, le 25 janvier 1947.

Il fut inhumé aux côtés de sa famille, au cimetière Mount Carmel de Hillside près de Chicago. Quand Capone arriva à Chicago en 1921, la ville était un méli-mélo de gangs de différentes origines combattant pour un territoire. Dix ans plus tard, quand il fut envoyé en prison la situation avait bien changé. Quand la Prohibition fut abrogée le 5 décembre 1933 par le 21e amendement de la constitution des États-Unis, les vieux gangs avaient disparu, absorbés par l’organisation de Capone. Les autorités et le peuple américain croyaient qu’en éliminant Capone, en le confinant à Alcatraz, son gang s’effondrerait. La presse avait donné du gangster l’image du génie du crime, seul responsable de la corruption politique et de la violence qui tenait la ville. Mais tous étaient dans l’erreur.

Bien sûr, Capone a instauré un modèle dans les organisations criminelles mais avec sa mort, l’organisation ne disparut pas. Capone avait fait de l’organisation de Torrio une entreprise moderne destinée à survivre à ses créateurs. La Prohibition lui avait permis d’amasser assez d’argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau la liant à d’autres groupes criminels : à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes : tous avaient été impliqués dans la production et la logistique de la contrebande d’alcool. Ces groupes, au départ indépendants, étaient maintenant en contact permanent. Toute la technologie moderne (téléphone, voiture, etc.) leur permit de faciliter les contacts et de créer un réseau très étendu du crime organisé dans différents domaines : drogue, prostitution, construction.

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