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Anniversaire. Brigitte Bardot fête ses 80 ans aujourd'hui

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N'en déplaise aux paparazzi qui ont souvent empoisonné sa vie, Brigitte Bardot fête ce dimanche dans l'intimité ses 80 ans, avec "deux, trois amis", chez elle à Saint-Tropez.

Brigitte Bardot fête ses 80 ans

Brigitte Bardot fête ses 80 ans

Courte apparition vendredi

Pas de célébrités à ses côtés mais des membres de sa Fondation pour la défense des droits des animaux, des amis de passage et son mari Bernard d'Ormale.

L'actrice, qui n'a plus tourné depuis 1973, a fait une courte apparition vendredi sur le port de Saint-Tropez, le temps d'une brève séance de photos devant le "Brigitte Bardot", le trimaran d'intervention de l'ONG Sea Shepherd de l'écologiste canadien Paul Watson. L'activiste, cofondateur de Greenpeace puis de Sea Shepherd, célèbre pour sa défense vigoureuse des animaux marins, "n'a pas pu venir" mais il a dépêché un de ses bateaux en hommage "à son amie de combat", a souligné la Fondation Brigitte Bardot. 

Inlassable combat pour les animaux

Son quotidien n'a depuis longtemps plus rien à voir avec celui d'une actrice mythique du cinéma, un univers avec lequel elle a rompu il y a une quarantaine d'années. Il est tout entier consacré désormais à son inlassable combat pour les bébés phoques, chevaux, renards et autres éléphants en danger.

Dans son refuge varois

Ses journées se déroulent à peu près toujours selon la même routine. Elle dort et passe une partie de la matinée à La Madrague, son célèbre refuge varois au bord de la Méditerranée.Puis, pour ne pas être ennuyée par les bateaux de touristes qui tentent de l'apercevoir, Bardot rejoint La Garrigue, l'autre maison qu'elle a fait construire sur les hauteurs."La Garrigue c'est mon bureau, la Madrague c'est ma détente", résume celle qui reste une icône. Car la retraite n'a pas sonné pour cette passionaria qui aime lire les journaux, écouter la radio et regarder la télévision.

Allergique à l'informatique

De fait, confirme Frank Guillou, son secrétaire particulier depuis 25 ans, trois fois par jour en semaine, elle fait le point par téléphone avec la Fondation et donne ses instructions sur les affaires en cours. "Allergique à l'informatique", elle n'utiliserait ni téléphone portable, ni ordinateur.

Toujours prompte à réagir

Proche du FN et de Marine Le Pen, Brigitte Bardot est toujours prompte à réagir à ce qui la révolte. Vendredi, elle déclarait qu'elle "ferait volontiers la peau" aux djihadistes européens qui vont combattre en Syrie ou en Irak et reviennent chez eux, parlant de "honte absolue" à propos de la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel.


Fregonese Hugo

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Hugo Fregonese (8 avril 1908, Mendoza – 11 janvier 1987, Buenos Aires) est un réalisateur et scénariste argentin, principalement à Hollywood et en Argentine.

Fregonese Hugo

Ancien journaliste sportif, il étudie à l'Université Columbia en 1935 puis est engagé comme conseiller technique sur des films ayant pour thème l'Amérique latine. En 1938, il retourne vivre en Argentine. Là il travaille comme éditeur, assistant de direction et réalisateur de courts métrages. Il fait ses débuts sur deux longs métrages argentins en 1942, comme assistant-réalisateur, avant de réaliser vingt-six films (dont quatre également comme scénariste) entre 1945 et 1975.

Bon nombre des films de la période américaine de Fregonese sont des westerns comme Quand les tambours s'arrêteront ou des policiers mélodramatiques comme Mardi, ça saignera, L'Étrange Mr. Slade. Il réalise aussi en Inde le film britannique Harry Black et le tigre. Il a deux enfants de sa première épouse Faith Domergue.

Filmographie

  • 1945 : Pampa Bárbara
  • 1946 : Donde mueren las palabras
  • 1949 : Apenas un delincuente, en alemania, Dämon Geld
  • 1950 : Saddle Tramp
  • 1950 : L'Impasse maudite (One-Way Street)
  • 1951 : Le Signe des renégats (Mark of the Renegade)
  • 1951 : Quand les tambours s'arrêteront (Apache Drums)
  • 1952 : Mes six forçats (My Six Convicts)
  • 1952 : Passage interdit ou La révolte gronde (Untamed Frontier)
  • 1952 : Der Tag der Vergeltung
  • 1953 : Wilde Glut
  • 1953 : Der unheimliche Untermieter
  • 1953 : Le Souffle sauvage (Blowing Wild)
  • 1953 : Pages galantes de Boccace (Decameron Nights)
  • 1953 : L'Étrange Mr. Slade (Man in the Attic)
  • 1954 : Mardi, ça saignera (Black Tuesday)
  • 1954 : Le Raid (The Raid)
  • 1954 : Unter zwei Flaggen
  • 1954 : Schwarzer Freitag
  • 1956 : I girovaghi
  • 1956 : Der Narr und die Tänzerin
  • 1957 : Les Sept Tonnerres (Seven Tunders)
  • 1958 : Harry Black et le tigre (Harry Black ou Harry Black and the Tiger)
  • 1961 : L'avventura di un italiano in Cina
  • 1963 : Operation Baalbeck
  • 1964 : Les Cavaliers rouges (Old Shatterhand)
  • 1964 : Docteur Mabuse et le rayon de la mort (Die Todesstrahlen des Dr. Mabuse), coréalisé par Victor De Santis
  • 1966 : La Pampa sauvage (Savage Pampas)
  • 1970 : Dracula contre Frankenstein (Los monstruos del terror)
  • 1973 : La mala vida
  • 1975 : Más allá del sol

Clément Surantyn, la première victime française de la Seconde Guerre mondiale

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Clément Surantyn fut le premier soldat français à succomber face à l’Allemagne, sur la ligne Maginot. L’un des premiers des quelque 17 877 000 soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, on fête le 75e anniversaire de ses funérailles à Croix.

Clément Surantyn avait 29 ans quand il est décédé en Moselle, mortellement blessé par l’artillerie allemande. Il fut le premier soldat français à succomber sur ce front majeur du conflit.

Clément Surantyn avait 29 ans quand il est décédé en Moselle, mortellement blessé par l’artillerie allemande. Il fut le premier soldat français à succomber sur ce front majeur du conflit.

Le 17 septembre 1939, sur la ligne Maginot, le sergent Clément Surantyn, du 37e R.I.F. recevait son ordre de mission, au volant d’un side-car. Le 18, à 3 h du matin, une ambulance le ramenait à toute vitesse à l’hôpital de Sarrebourg, sérieusement blessé à la tête par des éclats d’obus. Il y mourra l’après-midi même. Devenant ainsi le premier soldat français à mourir sur la ligne Maginot. Il venait de Croix.

Sa mort provoqua une immense émotion dans toute la région. Le Frère Piat, qui connaissait très bien ce jeune catholique fervent, militant au J.O.C (Jeunesse ouvrière chrétienne), décrit dans son livre Clément Surantyn un militant ouvrier chrétien mort pour la France publié dès 1940 : « A Roubaix-Tourcoing, l’annonce de ce deuil fit l’effet d’un coup de foudre. C’était le premier nom de l’hécatombe sacrée, un nom cher à beaucoup, un des plus vu, un des meilleurs. »

Une émotion d’autant plus forte que son corps a été rapatrié très vite après sa mort. « La guerre n’avait pas encore véritablement commencé, relate Jean-Yves Le Menn, président du club d’histoire de Croix, les routes n’étaient pas bloquées. Ses funérailles ont été faites à peine une semaine plus tard, le 26 septembre au carré militaire de Croix. Il y avait un monde fou. »

Le journal Paris-Soir décrit la scène dans son édition du 27 septembre : « Une foule considérable, une foule bouleversée mais calme et respectueuse se pressait dans l’église Saint-Pierre. En tête du convoi on pouvait remarquer M. Édouard Rousselle sénateur du Nord, de nombreuses délégations militaires, ainsi que les représentants du groupement des J.O.C, dont Clément Surantyn était le secrétaire. » Pour beaucoup alors, c’était la première manifestation concrète que la guerre avec l’Allemagne avait bel et bien commencée. Pourtant, le jour de sa mort, le quartier général écrivait : « Rien à signaler sur l’ensemble du front ». Comme une négation du massacre à venir.

D’autres soldats sont morts avant Clément Surantyn

C’est en cherchant davantage d’informations sur le site Mémoire des hommes du ministère de la Défense, qui recense tous les militaires morts au combat, que l’on a découvert que bien d’autres soldats sont décédés un peu partout en Europe, et même au Maghreb, avant Clément Surantyn. Par exemple, Augustin Bouyer, mort le 15 septembre 1939 à Urteberg, en Allemagne. Ou Eugène Delozanne, mort le 9 septembre lors d’une mission aérienne à Saint-Ingbert, toujours en Allemagne. Comment se fait-il alors que dans la presse de l’époque, et longtemps après, parle-t-on de Clément Surantyn comme du premier des soldats français mort au combat ? « Il est très possible que des archives militaires aient été ouvertes depuis, sachant que le secret doit durer 50 ans. Il y a donc eu de possibles découvertes depuis », tente d’expliquer Jean-Yves Le Menn, président du club d’histoire de Croix, qui découvre cette nouvelle. « Il y a aussi le fait que les Allemands ont ouvert leurs archives depuis. Ce qui a pu aider à recouper les informations. » Mais il reste catégorique sur un point : « Clément Surantyn est assurément le premier soldat mort sur la ligne Maginot. » Un bien triste privilège.

Trintignant Jean-Louis

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Jean-Louis Trintignant est un acteur français, né le 11 décembre 1930 à Piolenc. Il a réalisé deux films et a également été pilote de course. Neveu du pilote de course Maurice Trintignant, il est le père de l'actrice Marie Trintignant et de l'assistant-réalisateur Vincent Trintignant.

Trintignant Jean-Louis

Jean-Louis Trintignant naît le 11 décembre 1930 à Piolenc dans le Vaucluse à 6 km au nord-ouest d'Orange. Il est le fils de Raoul Trintignant, industriel, maire (SFIO) de Pont-Saint-Esprit (1944 - 1947) et conseiller général du canton homonyme (1945 - 1949). Il ambitionne de devenir coureur automobile à l'instar de son oncle Maurice Trintignant. En 19441, il se découvre une passion pour la poésie de Jacques Prévert qui ne le quittera plus de sa vie avec entre autres Guillaume Apollinaire et Louis Aragon. En 1949, alors qu'il est étudiant à la faculté de droit d'Aix-en-Provence, il assiste à une représentation de L'Avare, comédie de Molière mise en scène par Charles Dullin : cette pièce est pour lui une révélation. Il abandonne ses études, décide de suivre les cours de comédie de Charles Dullin et de Tania Balachova à Paris. Cela l'aide à vaincre sa profonde timidité. Il épouse l'actrice Stéphane Audran (qui se remariera avec le réalisateur Claude Chabrol en secondes noces).

En 1951, il débute au théâtre dans la Compagnie Raymond Hermantier avec la pièce À chacun selon sa faim. Il enchaîne avec la Comédie de Saint-Étienne ou il joue Macbeth de William Shakespeare avec Jean Dasté. Puis il suit les cours de réalisateur de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). (Il ne réalisera son premier film que vingt ans plus tard avec Une journée bien remplie en 1972 et Le Maître-nageur en 1978, qui seront deux échecs commerciaux). En 1956 après quelques figurations, il fait ses débuts comme acteur de cinéma avec le film Si tous les gars du monde de Christian-Jaque et connaît la célébrité internationale en même temps que Brigitte Bardot avec le film mythique à scandale Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim où il joue le jeune époux fou amoureux de Juliette, une jeune femme à la beauté diabolique qui ne pense qu'à s'amuser et à aimer les hommes dans une communauté du village de Saint-Tropez traditionnellement dure au labeur et attachée aux bonnes mœurs. Sa liaison avec Brigitte Bardot (mariée à Roger Vadim) fait alors couler beaucoup d'encre dans la presse people internationale et fait exploser le couple Vadim-Bardot.

Il disparaît totalement durant son service militaire en Allemagne, puis à Alger en Algérie pendant trois longues années qui vont le marquer profondément et arrêter sa carrière durant la guerre d'Algérie (1954 à 1962) où il fait tout pour être réformé, sans succès. Il veut sortir de ce conflit qui lui est insupportable. Revenu à la vie civile, il redevient populaire en jouant de façon magistrale Hamlet de William Shakespeare au théâtre et renoue avec le cinéma en 1959 grâce à Roger Vadim qui lui offre un rôle important dans son nouveau film sulfureux Les Liaisons dangereuses 1960 avec Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Annette Vadim et Boris Vian. Il connait le succès en Italie avec Le Fanfaron de Dino Risi avec Vittorio Gassman, film emblématique de la comédie à l'italienne des années 1960. Il connaît à nouveau la gloire internationale avec Un homme et une femme de Claude Lelouch récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes 1966 et par les Oscars du meilleur film étranger et du meilleur scénario original en 1967.

Il joue également dans des films politiquement engagés contre le fascisme et la dictature : Le Combat dans l'île d'Alain Cavalier en 1962 et Z de Costa-Gavras avec Yves Montand, rôle pour lequel il reçoit le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes de 1969. Il enchaîne une impressionnante carrière entre cinéma d'auteur, films grand public et théâtre où il prend souvent des rôles d'antihéros au charisme envoûtant et à la voix de velours tourmentée et sarcastique. Il s'impose parmi les plus grands comédiens de sa génération. En 1968, il est récompensé par l'Ours d'argent du meilleur acteur au Festival du film de Berlin (Berlinale) pour L'Homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet. L'année suivante, il donne la réplique à Françoise Fabian dans un film qui devient rapidement un classique : Ma nuit chez Maud d'Éric Rohmer. En 1970, Trintignant interprète ce qu'il considère comme son plus beau rôle2, Le Conformiste de Bernardo Bertolucci.

Il épouse l'actrice, scénariste et réalisatrice Nadine Marquand pour qui il tourne de nombreux films et avec qui il a trois enfants : Marie Trintignant, Pauline (née en 1969), et Vincent Trintignant. La mort brutale de Pauline en 1970 (à l'âge de 9 mois) plonge le couple dans la douleur. Cet épisode sera le sujet d'un film de Nadine Trintignant, Ça n'arrive qu'aux autres, dans lequel Jean-Louis Trintignant devait jouer son propre rôle auprès de Catherine Deneuve. Il refuse le rôle, qui échoit à Marcello Mastroianni. Marie joue dans plusieurs films de sa mère aux côtés de son père et plusieurs pièces de théâtre avec son père. Elle devient la partenaire privilégiée de son père. Il suit des cours de pilotage automobile de toutes les écoles de pilotage françaises et court un temps comme pilote automobile professionnel. Il participe à plusieurs rallyes et courses en circuits notamment pour l'équipe du Star Racing Team sur Simca 1000 Rallye. Il y rencontre Marianne Hoepfner, célèbre pilote de rallye, notamment celui du Paris-Dakar 1984. Elle deviendra son épouse en 2000, après son divorce d'avec Nadine Trintignant.

Dans les années 1980, âgé de 50 ans, il se retire dans sa maison d'Uzès dans le Gard à 40 km à l'ouest d'Avignon pour vivre en harmonie avec la nature. Il se dit lassé par le cinéma, refuse plusieurs projets et se fait plus rare même s'il revient de temps à autre essentiellement dans des seconds rôles comme dans La Femme de ma vie de Régis Wargnier. En 1984, il participe ainsi au Rallye Monte-Carlo avec sa compagne Marianne Hoepfner (il avait également participé aux 24 Heures du Mans en 1980, avec Anne-Charlotte Verney et Xavier Lapeyre). Dans les années 1990, il aborde des personnages misanthropes et cyniques, murés dans leur solitude. En 1986, Claude Lelouch lui propose de reprendre son rôle de coureur automobile dans Un homme et une femme : Vingt ans déjà dans lequel il retrouve Anouk Aimée. En 1994, il tient un rôle remarqué dans Trois Couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski et Regarde les hommes tomber, le premier film de Jacques Audiard. Il apparaît également dans Fiesta de Pierre Boutron, qui évoque l'endurcissement des jeunes combattants franquistes durant la Guerre d'Espagne.

Il disparaît des écrans, privilégiant le théâtre et de nouvelles activités. En 1998, il fait une exception en acceptant de tourner avec Patrice Chéreau dans Ceux qui m'aiment prendront le train. En 1996, à l’image de son oncle Maurice Trintignant retiré de la course automobile dans son domaine viticole de Vergèze à 20 km au sud-ouest de Nîmes dans le Gard, il se lance dans une nouvelle aventure en achetant le domaine viticole Rouge Garance (en hommage à Arletty) de cinq hectares dans les côtes du Rhône associé avec son couple d'amis Claudie et Bertrand Cortellini à Saint-Hilaire-d'Ozilhan à 20 km de Nîmes et d'Avignon. Il produit 20 000 bouteilles de Côtes-du-rhône villages en Appellation d'origine contrôlée. Il fait dessiner la première étiquette de sa première cuvée 1997 par son ami le dessinateur de bande dessinée Enki Bilal qui le dirige d'ailleurs dans Bunker Palace Hôtel et Tykho Moon, ses deux premiers longs métrages comme réalisateur.

Dix ans après, son domaine Rouge Garance est l'un des domaines phares parmi les mieux notés de la vallée du Rhône grâce au talent des propriétaires. Il rachète et utilise les vieilles barriques du domaine bourguignon de la romanée-conti pour élever son vin. « Je passe mon temps dans les vignes, je veille aux assemblages. » À Uzès, l'acteur laisse la place à l'éleveur de vin et d'oliviers. En 2003, il lit sur scène derrière son pupitre les Poèmes à Lou (lettre d'amour du poète Guillaume Apollinaire à sa bien aimée Lou) avec sa fille Marie Trintignant.

En 2005, en hommage à sa fille Marie, tuée deux ans auparavant, il présente son spectacle Jean-Louis Trintignant lit Apollinaire, créé avec elle, au Festival d'Avignon. La même année, il forme un duo mémorable avec Roger Dumas dans la pièce Moins, écrite et mise en scène par Samuel Benchetrit au Théâtre Hébertot. En 2011, accompagné de Daniel Mille à l'accordéon et de Grégoire Korniluk au violoncelle, il présente au théâtre de l'Odéon son spectacle « Trois poètes libertaires » : Boris Vian, Jacques Prévert et Robert Desnos qu'il a déjà rodé en province en 2010 et qu'il poursuit en tournée, principalement française, en 2012 et 2013.

Après 10 ans d'absence au cinéma, depuis son apparition dans Janis et John de Samuel Benchetrit, il revient en 2012 sur le grand écran, au côté d'Emmanuelle Riva, dans Amour de Michael Haneke, drame intimiste et universel sur la maladie, la vieillesse et la mort récompensé par la Palme d'or au 65e Festival de Cannes, le César du meilleur film et l'Oscar du meilleur film étranger. Réticent à l'idée de jouer à nouveau au cinéma, il accepte le rôle sur l'insistance de la productrice Margaret Ménégoz et après avoir visionné le film Caché du même metteur en scène. Fasciné par le travail de Haneke, Trintignant le considère désormais comme le plus grand réalisateur du monde. Son interprétation dans Amour, comme celle de Riva, fait l'unanimité au sein de la critique, du public et de la profession. Lors de la sortie du film, il annonce qu'il s'agit de son ultime rôle pour le cinéma car il préfère se consacrer au théâtre. Après avoir obtenu l'European Award du meilleur interprète 2012, il reçoit, en 2013, le César du meilleur acteur pour cette œuvre dans laquelle il incarne un octogénaire contraint de s'occuper et d'assister, impuissant, à la lente agonie de son épouse, victime de deux accidents vasculaires cérébraux.

Peu engagé en politique mais sympathisant de gauche, il a été « sympathisant communiste » dans sa jeunesse, avant d'avoir eu « la preuve que l'homme n'était pas prêt pour ça ». Il se dit en 2012 « contre l'autorité, la politique », et « plutôt socialiste. Voire anarchiste. (...) L'idée de l'anarchie me plaît beaucoup, même si je sais qu'on ne sauvera pas le monde avec elle ».

Filmographie

  • 1956 : Si tous les gars du monde de Christian-Jaque
  • 1956 : La Loi des rues de Ralph Habib
  • 1956 : Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim
  • 1956 : Club de femmes de Ralph Habib
  • 1959 : Été violent (Estate violenta) de Valerio Zurlini
  • 1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim
  • 1959 : Parfois le dimanche, court métrage d'Ado Kyrou et Raoul Sangla
  • 1960 : Austerlitz d'Abel Gance
  • 1960 : La Millième Fenêtre de Robert Ménégoz
  • 1961 : Pleins feux sur l'assassin de Georges Franju
  • 1961 : Le Cœur battant de Jacques Doniol-Valcroze
  • 1961 : Le Puits aux trois vérités de François Villiers (simple apparition)
  • 1961 : Le Jeu de la vérité de Robert Hossein
  • 1961 : L'Atlantide (Antinea, l'amante della citta sepolta) d'Edgar George Ulmer et Giuseppe Martini
  • 1962 : Les Sept Péchés capitaux, sketch La luxure de Jacques Demy
  • 1962 : Horace 62 d'André Versini
  • 1962 : Le Fanfaron (Il sorpasso) de Dino Risi
  • 1962 : Le Combat dans l'île d'Alain Cavalier
  • 1963 : Il Successo de Mauro Morassi
  • 1963 : Château en Suède de Roger Vadim
  • 1964 : Les Pas perdus de Jacques Robin
  • 1964 : Les Siffleurs (Viheltäjât) de Eino Ruutsalo
  • 1964 : Mata Hari, agent H 21 de Jean-Louis Richard
  • 1965 : La Bonne Occase de Michel Drach
  • 1965 : Meurtre à l'italienne (Io uccido, tu uccidi) de Gianni Puccini
  • 1965 : Merveilleuse Angélique de Bernard Borderie
  • 1965 : Compartiment tueurs de Costa-Gavras
  • 1966 : Le Dix-septième ciel de Serge Korber
  • 1966 : La Longue Marche d'Alexandre Astruc
  • 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
  • 1966 : Un homme et une femme de Claude Lelouch
  • 1966 : Safari diamants de Michel Drach
  • 1967 : Trans-Europ-Express d'Alain Robbe-Grillet
  • 1967 : Le Cœur aux lèvres (Col cuore in gola) de Tinto Brass
  • 1967 : Un homme à abattre de Philippe Condroyer
  • 1968 : Les Biches de Claude Chabrol
  • 1968 : Mon amour, mon amour de Nadine Trintignant
  • 1968 : L'Homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet
  • 1968 : La Mort a pondu un œuf (La morte ha fatto l'uovo) de Giulio Questi
  • 1968 : Le Grand Silence de Sergio Corbucci
  • 1968 : L'Amour à cheval (La Matriaca) de Pasquale Festa Campanile
  • 1969 : Z de Costa-Gavras
  • 1969 : Le Voleur de crimes de Nadine Trintignant
  • 1969 : Disons, un soir à dîner de Giuseppe Patroni Griffi
  • 1969 : Ma nuit chez Maud d'Éric Rohmer
  • 1969 : L'Américain de Marcel Bozzuffi
  • 1969 : Si douces, si perverses (en) (Cosi dolce... Cosi perversa) d'Umberto Lenzi
  • 1970 : Le Conformiste de Bernardo Bertolucci
  • 1970 : Le Voyou de Claude Lelouch
  • 1970 : Las Secretas intenciones de Antonio Eceiza
  • 1971 : Remparts d'argile de Jean-Louis Bertuccelli
  • 1971 : L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi
  • 1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro
  • 1972 : La Course du lièvre à travers les champs de René Clément
  • 1972 : L'Attentat de Yves Boisset
  • 1972 : Un homme est mort de Jacques Deray
  • 1973 : Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant
  • 1973 : Défense de savoir de Nadine Trintignant
  • 1973 : Le Train de Pierre Granier-Deferre
  • 1974 : Le Secret de Robert Enrico
  • 1974 : Le Mouton enragé de Michel Deville
  • 1974 : L'Escapade de Michel Soutter
  • 1974 : Glissements progressifs du plaisir de Alain Robbe-Grillet
  • 1974 : Les Violons du bal de Michel Drach
  • 1975 : Le Jeu avec le feu d'Alain Robbe-Grillet
  • 1975 : L'Agression de Gérard Pirès
  • 1975 : Flic Story de Jacques Deray
  • 1975 : La Femme du dimanche (La donna della domenica) de Luigi Comencini
  • 1976 : Il pleut sur Santiago de Helvio Soto
  • 1976 : Le Voyage de noces de Nadine Trintignant
  • 1976 : Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini
  • 1976 : L'Ordinateur des pompes funèbres de Gérard Pirès
  • 1977 : Repérages de Michel Soutter
  • 1977 : Les Passagers de Serge Leroy
  • 1978 : L'Argent des autres de Christian de Chalonge
  • 1979 : Le Maître-nageur de Jean-Louis Trintignant
  • 1979 : Melancoly Baby de Clarisse Gabus
  • 1980 : La Banquière de Francis Girod
  • 1980 : Je vous aime de Claude Berri
  • 1980 : La Terrasse (La terrazza) d'Ettore Scola
  • 1981 : Un assassin qui passe de Michel Vianey
  • 1981 : Une affaire d'hommes de Nicolas Ribowski
  • 1981 : Malevil de Christian de Chalonge
  • 1981 : Eaux profondes de Michel Deville
  • 1981 : Passion d'amour (Passione d'amore) d'Ettore Scola
  • 1982 : La Nuit de Varennes d'Ettore Scola
  • 1982 : Boulevard des assassins de Boramy Tioulong
  • 1982 : Le Grand Pardon de Alexandre Arcady
  • 1983 : Colpire al cuore de Gianni Amelio
  • 1983 : Vivement dimanche ! de François Truffaut
  • 1983 : Under Fire de Roger Spottiswoode
  • 1983 : La Crime de Philippe Labro
  • 1983 : Credo de Jacques Deray
  • 1984 : Femmes de personne de Christopher Frank
  • 1984 : Viva la vie de Claude Lelouch
  • 1984 : Le Bon Plaisir de Francis Girod
  • 1985 : L'Homme aux yeux d'argent de Pierre Granier-Deferre
  • 1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch
  • 1985 : Rendez-vous de André Téchiné
  • 1985 : L'Été prochain de Nadine Trintignant
  • 1985 : David, Thomas et les autres de László Szabó
  • 1986 : Un homme et une femme : vingt ans déjà de Claude Lelouch
  • 1986 : La Femme de ma vie de Régis Wargnier
  • 1987 : Le Moustachu de Dominique Chaussois
  • 1987 : La Vallée fantôme d'Alain Tanner
  • 1989 : Bunker Palace Hôtel d'Enki Bilal
  • 1991 : Merci la vie de Bertrand Blier
  • 1993 : L'Instinct de l'ange de Richard Dembo
  • 1993 : L'Œil écarlate de Dominique Roulet
  • 1994 : Trois Couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski
  • 1994 : Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard
  • 1995 : Fiesta de Pierre Boutron avec Grégoire Colin, Alain Doutey
  • 1995 : La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (voix uniquement)
  • 1996 : C'est jamais loin d'Alain Centonze
  • 1996 : Un héros très discret de Jacques Audiard
  • 1996 : Tykho Moon d'Enki Bilal
  • 1998 : Ceux qui m'aiment prendront le train de Patrice Chéreau
  • 2002 : Janis et John de Samuel Benchetrit
  • 2012 : Amour de Michael Haneke

Courts-métrages

  • 1955 : Pechiney de Marcel Ichac
  • 1961 : Parfois le dimanche d'Ado Kyrou et Raoul Sangla
  • 1965 : Fragilité, ton homme est femme de Nadine Trintignant
  • 1986 : 15 août de Nicole Garcia
  • 2004 : Épreuves d'artistes court-métrage documentaire de Gilles Jacob avec Gérard Depardieu, Michel Serrault

Télévision

  • 1955 : L'assassin a pris le métro de François Chatel
  • 1964 : Avatar de Lazare Iglesis
  • 1965 : Le train bleu s'arrête 13 fois de Michel Drach, épisode : Lyon, marché en main
  • 1983 : Credo de Jacques Rouffio
  • 1990 : Pour un oui ou pour un non de Jacques Doillon
  • 1990 : Julie de Carneilhan de Christopher Frank
  • 1992 : La Controverse de Valladolid de Jean-Daniel Verhaeghe
  • 1993 : L'Interdiction de Jean-Daniel Verhaeghe
  • 1996 : L'Insoumise de Nadine Trintignant
  • 2012 : Jean-Louis Trintignant, pourquoi que je vis de Serge Korber, documentaire

Réalisateur

  • 1972 : Une journée bien remplie avec Jacques Dufilho, Luce Marquand, Franco Pesce
  • 1978 : Le Maître-nageur avec Jean-Claude Brialy, Guy Marchand, Stefania Sandrelli

 

Moreau Jeanne

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Jeanne Moreau est une actrice, chanteuse et réalisatrice française, née le 23 janvier 1928 dans le 10e arrondissement de Paris. Sa filmographie compte de grands noms du cinéma européen, parmi lesquels Luis Buñuel, Theo Angelopoulos, Wim Wenders, Rainer Werner Fassbinder, Michelangelo Antonioni, Joseph Losey ou encore François Truffaut. Elle est la première femme élue à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France (en 2000 au fauteuil créé en 1998 dans la section Création artistique pour le cinéma et l'audiovisuel).

Moreau Jeanne

Elle naît en 1928. Son père est le gérant de la brasserie de La Cloche d'or, au coin de la rue Fontaine, à Paris, tandis que sa mère, anglaise, a été danseuse. Après avoir passé une partie de son enfance à Vichy, elle achève ses études secondaires à Paris et commence à suivre, à l'insu de ses parents, les cours de théâtre de Denis d'Inès, alors doyen de la Comédie-Française. Elle entre six mois plus tard au Conservatoire de Paris. En 1949, elle épouse le réalisateur Jean-Louis Richard ; elle accouche le lendemain de leur mariage de leur fils, Jérôme Duvon. Elle divorce en 1951. Cette même année, Orson Welles la remarque. Au dernier moment, elle évite de se remarier avec Teodoro Rubanis en 19661 ; puis s'établit avec le réalisateur britannique Tony Richardson.

En 1977, après un second mariage avec le réalisateur américain William Friedkin (la relation ne durera que deux ans), elle part vivre à New York et découvre le livre Solstice de Joyce Carol Oates, une histoire d'amitié entre deux femmes. Jeanne Moreau veut en faire son troisième film, après Lumière et L'Adolescente. Elle écrit le scénario avec l'auteur du livre, mais les Studios Walt Disney, qui sont contactés comme producteurs éventuels, refusent finalement, considérant qu'il s'agit d'une histoire déguisée de lesbiennes, du fait, dans le scénario, de la relation ambiguë entre les deux femmes. En octobre 1946, elle entre comme auditrice à la Comédie-Française, puis début 1947, elle passe le concours d'entrée au Conservatoire. Elle joue un petit rôle dans Le Lever de soleil. En septembre 1947, elle participe au premier festival d'Avignon, avec des petits rôles dans trois pièces (elle joue la suivante de la reine (Léone Nogarède) dans Richard II) et en décembre 1947 elle obtient le rôle de Joas dans Athalie.

Initialement à la Comédie-Française, elle débute réellement fin 1950 dans la pièce Les Caves du Vatican d'André Gide, mise en scène par Jean Meyer, dans le rôle de la petite prostituée. Ce rôle lui vaut la couverture de Paris Match et les félicitations de Paul Léautaud. En 1951, à la suite de la publication d'une photo d'elle dans la pièce Un mois à la campagne, son père la met à la porte de sa maison. Au festival d'Avignon, elle joue aussi le rôle de l'infante dans le Cid, avec Gérard Philipe, alors qu'elle aurait voulu celui de Chimène. En 1952, elle revient au festival d'Avignon avec le rôle de Nathalie d'Orange dans Le Prince de Hombourg. Elle obtient ensuite un autre rôle de prostituée dans une reprise d'Othello, avec Aimé Clariond dans le rôle titre. C'est à cette occasion qu'Orson Welles, qui prépare l'adaptation cinématographique de la pièce, la découvre.

Démissionnant de la Comédie-Française, elle rejoint le TNP de Jean Vilar, se produit au Festival d'Avignon, mais y est mal à l'aise et accepte, sur le conseil de Gérard Philipe, la proposition du Théâtre Antoine pour jouer dans la pièce L'Heure éblouissante d'Anna Bonacci (mise en scène de Fernand Ledoux), un rôle, encore une fois, de prostituée. Lors de cette pièce, elle rencontre Blaise Cendrars. Elle obtient ses premiers rôles au cinéma dans Meurtres de Richard Pottier en 1950, puis dans Touchez pas au grisbi de Jacques Becker en 1954. La même année, elle est une très sensuelle et frivole Reine Margot pour Jean Dréville. En 1956, alors qu'elle joue dans la pièce La Chatte sur un toit brûlant, elle rencontre Louis Malle qui prépare le film Ascenseur pour l'échafaud et le scénariste Roger Nimier qui lui présente Paul Morand. Cette œuvre révèle toute la subtilité de son jeu et Les Amants, qui fait scandale lors de sa sortie, lui donne l'image d'une héroïne moderne.

En 1958, lors du Festival de Cannes, elle rencontre François Truffaut qui prépare le film Jules et Jim et Henri-Pierre Roché, l'auteur, qui meurt peu après. À la suite du succès du film, elle rencontre Anaïs Nin qui veut Jeanne Moreau pour incarner son héroïne. Le film ne se fait pas, mais une solide amitié est née. Elle part en Californie pour jouer dans une série de films et, lors d'une soirée, Anaïs Nin lui présente Henry Miller qui lui dit un jour : « Surtout, ne dites jamais aux gens avec qui vous travaillez que nous sommes amis, votre réputation serait fichue ». Elle se lie aussi d'amitié avec Tennessee Williams et Peter Brook. Alors qu'elle joue dans la pièce La Chevauchée sur le lac de Constance, elle rencontre Patricia Highsmith, qui vivait près de Fontainebleau, et avec laquelle elle se lie d'amitié.

Pour Roger Vadim, elle incarne un avatar de la marquise de Merteuil auprès de son compère de toujours Gérard Philipe dans Les Liaisons dangereuses 1960, transposition contemporaine du roman de Choderlos de Laclos. Elle obtient le Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes 1960 pour Moderato cantabile de Peter Brook, d'après Marguerite Duras. En 1961, Michelangelo Antonioni lui confie le premier rôle de La Nuit aux côtés de Marcello Mastroianni et de Monica Vitti. Eva de Joseph Losey, Le Procès d'Orson Welles et La Baie des Anges de Jacques Demy confirment sa réputation de comédienne exigeante et rigoureuse, prête à mettre son talent au service d'œuvres ambitieuses et de metteurs en scène audacieux.

1962 marque un tournant dans la carrière de Jeanne Moreau avec le film Jules et Jim de François Truffaut. Le producteur Jacques Canetti sort la bande originale du film Le tourbillon, que Jeanne interprète dans le film avec Serge Rezvani à la guitare. Le succès est immédiat. Sa carrière en tant que chanteuse démarre avec deux albums originaux de Serge Rezvani (alias Cyrus Bassiak) en 1963 et 1967, dont le fameux J'ai la mémoire qui flanche et Tout morose (accompagnée par Elek Bacsik à la guitare, et Michel Gaudry). Suivront d'autres albums dont, en 1981, l'album sur des textes du poète belge Norge (le nombril, Pas bien, etc), toujours enregistré par Jacques Canetti. En 1965, elle tourne en anglais, avec son ami Orson Welles dans son Falstaff.

 

Moreau Jeanne

Dès lors, elle ne cesse d'être sollicitée par de grands réalisateurs : Luis Buñuel (Le Journal d'une femme de chambre), Tony Richardson (Mademoiselle, Le Marin de Gibraltar) Bertrand Blier (Les Valseuses), Elia Kazan (Le Dernier Nabab), André Téchiné (Souvenirs d'en France), Rainer Werner Fassbinder (Querelle), Michel Deville (Le Paltoquet), Theo Angelopoulos (Le Pas suspendu de la cigogne), Wim Wenders (Jusqu'au bout du monde, Par delà les nuages coréalisé avec Antonioni) ou plus récemment Amos Gitaï (Désengagement, Plus tard tu comprendras). Elle a retrouvé Truffaut dans un drame policier adapté de William Irish : La mariée était en noir en 1968 et avait également retourné avec Louis Malle trois ans auparavant dans Viva María ! où elle donnait la réplique à Brigitte Bardot. Pour sa prestation, elle avait d'ailleurs remporté un BAFTA en 1967. Losey a aussi fait de nouveau appel à elle pour Monsieur Klein et La Truite.

Encouragée par Orson Welles, elle passe à la réalisation avec Lumière en 1976 et L'Adolescente en 1979. Jean-Pierre Mocky révèle ses talents comiques dans Le Miraculé avec Michel Serrault et Jean Poiret et l'adaptation de Frédéric Dard par Laurent Heynemann : La Vieille qui marchait dans la mer, lui vaut le César de la meilleure actrice en 1992. Jeanne Moreau est souvent revenue au théâtre et toujours avec des prestations mémorables comme en 1973 dans La Chevauchée sur le lac de Constance de Peter Handke. En 1986, elle triomphe dans Le Récit de la servante Zerline d'Hermann Broch pour lequel elle obtient de nombreuses distincions dont un Molière. En 1989, elle revient au festival d'Avignon dans le rôle-titre de La Célestine de Fernando de Rojas.

Pour la télévision, elle collabore notamment avec Jean Renoir (Le Petit Théâtre de Jean Renoir), Jacques Doillon (L'Arbre) et de nombreuses fois avec Josée Dayan (Balzac, Les Misérables, Les Parents terribles, Les Rois maudits). La réalisatrice lui offre d'ailleurs, pour le grand écran, le rôle de son amie Marguerite Duras dans Cet amour-là, d'après le témoignage du dernier compagnon de l'auteur. Actrice célébrée par les cinéphiles du monde entier, jouissant d'une filmographie de grand prestige, elle reçoit des mains de Sharon Stone en 1998 un hommage de l'Académie des Oscars pour l'ensemble de sa carrière. Il s'agit de la plus haute distinction délivrée par cette Académie pour une comédienne internationale, en reconnaissance de sa contribution à l'histoire du cinéma. Elle a également interprété de nombreuses chansons en français, écrites principalement par Serge Rezvani, Géo Norge, Elsa Triolet, Marguerite Duras (India Song), ainsi que certaines inspirées par la musique brésilienne composées par Antoine Duhamel sur ses propres textes.

Elle est la seule comédienne à avoir présidé deux fois le jury du Festival de Cannes : en 1975 et en 1995. Elle y a aussi été plusieurs fois maîtresse de cérémonie. Elle a également présidé l'Académie des Césars de 1986 à 1988. La filmographie de Jeanne Moreau a toujours laissé une place importante à la jeune génération de cinéastes européens. De fait, elle participe activement depuis 2003, d'abord comme présidente du jury, puis comme marraine fidèle, au Festival international des jeunes réalisateurs Premiers plans d'Angers. En 2005, en parallèle au festival Premiers plans, Jeanne Moreau crée une école de cinéma, Les Ateliers d'Angers, qui est une main tendue à la relève. Chaque année depuis 2005, cette formation accueille une vingtaine de jeunes réalisateurs européens en quête de perfectionnement en techniques cinématographiques, afin de passer du court métrage au long métrage.

En 2010, elle enregistre l'intégrale du Condamné à mort de Jean Genet, interprété avec Etienne Daho et réalisé par ce dernier, à l'occasion du centenaire de l'anniversaire de naissance de l'écrivain. Elle revient à Avignon en juillet 2011 pour interpréter avec Etienne Daho l'intégrale du Condamné à mort. En 2011 elle chante en duo avec Christian Olivier le single Emma, intégré à l'album L'an Demain des Tête Raides. Elle est promue au grade de commandeur dans l'Ordre national du Mérite début janvier 2007. Elle reçoit en 1998, des mains de Sharon Stone, un Oscar d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière. La récompense est remise lors d'une soirée, en parallèle de la Cérémonie officielle.

En 2008, à l'occasion de ses quatre-vingts ans et de ses soixante ans passés sur le grand écran, de nombreux hommages lui sont rendus, notamment au Festival Premiers Plans d'Angers et à la Cinémathèque française. Après avoir reçu un César d'honneur en 1995, elle reçoit un Super César d'honneur lors des Césars 2008, pour consacrer sa carrière. En 2003, Jeanne Moreau fut la présidente du jury du festival international Premiers Plans d'Angers. Elle en est restée la fidèle marraine. Jeanne Moreau a assuré elle-même la direction artistique du festival, proposant, les années suivantes, des rétrospectives (Louis Malle, Ingmar Bergman). Elle retourne régulièrement à Angers pour diriger l'école de formation qu'elle a créée sous le nom « Les Ateliers d'Angers ». En 2008, Jeanne Moreau est venue au festival Premiers Plans où elle a fêté ses 60 ans de carrière et ses 80 ans.

Filmographie

  • 1949 : Dernier Amour de Jean Stelli : Michèle
  • 1950 : Meurtres ? de Richard Pottier : Martine Annequin
  • 1950 : Pigalle-Saint-Germain-des-Prés d'André Berthomieu : Paquerette
  • 1951 : Avignon, bastion de Provence, court-métrage de Jean Cuenet
  • 1951 : L'Homme de ma vie de Guy Lefranc : Suzanne Dubreuil, la fille de Madeleine
  • 1952 : Il est minuit, Docteur Schweitzer d'André Haguet : Marie Winter
  • 1952 : Dortoir des grandes d'Henri Decoin : Julie, la serveuse
  • 1953 : Julietta de Marc Allégret : Rosie Facibey
  • 1953 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker : Josy, la petite amie de Riton
  • 1954 : La Reine Margot de Jean Dréville : Marguerite de Valois
  • 1954 : Secrets d'alcôve d' Henri Decoin : Jeanne Plisson dans le sketch : Le billet de logement
  • 1954 : Les Intrigantes d' Henri Decoin : Mona Rémi
  • 1955 : Gas-oil de Gilles Grangier : Alice, l'institutrice et compagne de Jean
  • 1955 : Les Hommes en blanc de Ralph Habib : Marianne Déjazet
  • 1955 : M'sieur La Caille d'André Pergament : Fernande, une respectueuse
  • 1956 : Le Salaire du péché de Denys de La Patellière : Angèle Ribot
  • 1956 : Jusqu'au dernier de Pierre Billon : Gina, la danseuse
  • 1957 : Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, avec ce film qui reçut le prix Louis-Delluc, elle accède au statut de star.
  • 1957 : Les Louves ou Démoniaque de Luis Saslavsky : Agnès Vanaux
  • 1957 : Trois jours à vivre de Gilles Grangier : Jean Fortin
  • 1957 : L'Étrange Monsieur Steve de Raymond Bailly : Florence, la femme de M. Steve
  • 1957 : Échec au porteur de Gilles Grangier : Jacqueline Tourieu
  • 1957 : Le Dos au mur d' Édouard Molinaro : Gloria Decret
  • 1958 : Les Amants de Louis Malle : Jeanne Tournier
  • 1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim : Juliette Valmont/de Merteuil
  • 1959 : Les Quatre Cents Coups de François Truffaut : La jeune femme au petit chien, apparition
  • 1960 : Le Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger : Mère Marie de l'incarnation
  • 1960 : Moderato cantabile de Peter Brook : Anne Desbarèdes
  • 1960 : Cinq femmes marquées (Five Branded Women), (Jovenka e le altre) de Martin Ritt : Ljuba
  • 1961 : La Nuit (La Notte) de Michelangelo Antonioni : Lidia
  • 1961 : Une femme est une femme de Jean-Luc Godard : Une femme au bar, apparition
  • 1962 : Jules et Jim de François Truffaut : Catherine + la chanson Le tourbillon
  • 1962 : Eva (Eva) de Joseph Losey : Eve Olivier
  • 1962 : Le Procès d' Orson Welles : Mlle Marika Burnstner
  • 1963 : La Baie des Anges de Jacques Demy : Jackie Demaistre
  • 1963 : Les Vainqueurs (The Victors) de Carl Foreman : Une femme Française
  • 1963 : Le Feu follet de Louis Malle : Jeanne
  • 1964 : Peau de banane de Marcel Ophüls : Cathy
  • 1964 : Mata Hari de Jean-Louis Richard : Margaretha Geertruida « Grietje » Zelle, dite « Mata Hari », agent d'espionnage
  • 1964 : Le Train (The Train) de John Frankenheimer : Christine
  • 1964 : Le Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel : Célestine, la femme de chambre
  • 1965 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith : La marquise de Frinton
  • 1965 : Viva María! de Louis Malle : Maria 1 + chansons : Ah ! les petites femmes de Paris, Paris, Paris
  • 1966 : Le Plus Vieux Métier du monde de Philippe de Broca : Mlle Mimi dans le sketch
  • 1966 : Mademoiselle de Tony Richardson : Mademoiselle
  • 1966 : Falstaff (Campanadas a media noche) d'Orson Welles : Doll Tearsheet
  • 1967 : La mariée était en noir de François Truffaut : Julie Kohler
  • 1967 : La Grande Catherine (Great Catherine) de Gordon Flemyng : La grande Catherine
  • 1967 : Dead Reckoning - The Deep, Direction Toward death - Film inachevé d'Orson Welles : Ruth Warriner
  • 1967 : Le Marin de Gibraltar (The Sailor from Gibraltar) de Tony Richardson : Anna
  • 1968 : Une histoire immortelle (The Immortal Story) d'Orson Welles : Virginie Ducrot
  • 1969 : Monte Walsh de William A. Fraker : Martine Bernard
  • 1969 : Le Corps de Diane de Jean-Louis Richard : Diane
  • 1969 : Le Petit Théâtre de Jean Renoir de Jean Renoir : La chanteuse dans le sketch : Quand l'amour meurt - Film pour la télévision sorti en salles.
  • 1970 : Alex in Wonderland de Paul Mazursky : Elle-même
  • 1970 : Les Héritiers (Os herdeiros) de Carlos Diegues : Jeanne[réf. nécessaire]
  • 1970 : Henri Langlois - court métrage, documentaire - de Roberto Guerra et Elia Hershon : Elle-même
  • 1971 : Comptes à rebours de Roger Pigaut : Madeleine
  • 1971 : The Other Side of the Wind - Film resté inachevé - d' Orson Welles : Apparition
  • 1971 : Côté cours, côté champs - court métrage - de Guy Gilles : La femme avec le petit chien
  • 1972 : Chère Louise de Philippe de Broca : Louise
  • 1972 : L'Humeur vagabonde d' Édouard Luntz : Myriam Bingeot
  • 1972 : Absences répétées de Guy Gilles : Apparition + Chansons
  • 1973 : Jeanne la Française (Joanna Francesa) de Carlos Diegues : Jeanne, la Française4
  • 1973 : Je t'aime de Pierre Duceppe : Elisa Boussac
  • 1973 : Nathalie Granger de Marguerite Duras : L'autre femme
  • 1974 : Les Valseuses de Bertrand Blier : Jeanne Pirolle
  • 1974 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre : Renée Vibert
  • 1974 : Une légende, une vie : Citizen Welles - documentaire - de Maurice Frydland : Apparition
  • 1975 : Le Jardin qui bascule de Guy Gilles : Maria + musique
  • 1975 : Hu-Man de Jérôme Laperrousaz : Sylviana
  • 1975 : Souvenirs d'en France d'André Téchiné : Berthe
  • 1976 : Lumière de Jeanne Moreau : Sarah + scénario et dialogue.
  • 1976 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Florence
  • 1976 : Le Dernier Nabab (The Last Tycoon) d' Elia Kazan : Didi
  • 1976 : Chroniques de France : Jeanne Moreau - court métrage, documentaire - de Renaud de Dancourt : Elle-même
  • 1980 : Chansons souvenirs - court métrage - de Robert Salis : Apparition
  • 1981 : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable (Your ticket is not longer valid) de George Kaczender : Lily Marlène, la tenancière de maison close
  • 1981 : Plein sud de Luc Béraud : Hélène
  • 1982 : Mille milliards de dollars d' Henri Verneuil : Mme Benoit-Lambert
  • 1982 : La Truite de Joseph Losey : Lou
  • 1982 : Querelle (Querelle - Ein Pakt mit dem Teufel, basé sur le roman Querelle de Brest) de Rainer Werner Fassbinder : Lysiane
  • 1982 : Der Bauer von Babylon - court métrage, documentaire - de Dieter Schidor : Elle-même
  • 1983 : Lillian Gish (A Salute to Lillian Gish) - documentaire inédit en France - de Jeanne Moreau : Seulement la réalisation
  • 1983 : Jean-Louis Barrault, un homme de théâtre - documentaire - de Muriel Balasch : Elle-même
  • 1985 : François Simon, la présence - documentaire - d'Ana Simon et Louis Mouchet : Apparition
  • 1986 : Sauve-toi, Lola de Michel Drach : Marie-Aude Schneider
  • 1986 : Le Paltoquet de Michel Deville : La tenancière
  • 1987 : Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky : Sabine dite « La major » + chansons
  • 1987 : Remake d'Ansano Giannarelli : Elle-même
  • 1988 : La Nuit de l'océan d'Antoine Perset : Hélène Sauveterre
  • 1989 : Jour après jour d'Alain Attal : Janine Weisman
  • 1989 : Orson Welles, stories from a life in film - documentaire - de Leslie Megahey : Apparition
  • 1990 : Nikita de Luc Besson : Amande, une instructrice du centre
  • 1990 : Alberto Express d'Arthur Joffé : La baronne
  • 1990 : La Femme fardée de José Pinheiro : La Doria
  • 1991 : La Vieille qui marchait dans la mer de Laurent Heynemann : Lady M
  • 1991 : Jusqu'au bout du monde (Bis an Ende der Welt) de Wim Wenders : Edith Farber
  • 1991 : Le Pas suspendu de la cigogne (To meteoro vima tou pelargou) de Theo Angelopoulos : La femme
  • 1991 : Anna Karamazoff de Roustam Khamdamov : La femme
  • 1992 : Cœur de métisse (Map of the Human Heart) de Vincent Ward : Sœur Bainville
  • 1992 : À demain de Didier Martiny : Tété
  • 1992 : L'Absence (Die Abwesenheit) de Peter Handke : La femme de l'écrivain
  • 1992 : Les Arpenteurs de Montmartre de Boris Eustache : Uniquement interprète des chansons
  • 1993 : Je m'appelle Victor de Guy Jacques : Rose
  • 1993 : Un certain jour de Juin (A Foreign Field) de Charles Sturridge : Angélique
  • 1993 : François Truffaut, portraits volés - documentaire - de Serge Toubiana et Michel Pascal : Témoignage
  • 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : La première ex-épouse de Mr Cinéma
  • 1995 : Par delà les nuages (Al di la delle nuvole) de Michelangelo Antonioni et Wim Wenders : L'amie
  • 1995 : Faire un film, pour moi c'est vivre d'Erica Antonioni : Elle-même
  • 1995 : I Love You, I Love You Not de Billy Hopkins : Nana
  • 1995 : L'Univers de Jacques Demy - documentaire - d'Agnès Varda : Elle-même
  • 1997 : La Propriétaire (The proprietor) d' Ismail Merchant : Adrienne Mark, romancière
  • 1997 : Un amour de sorcière de René Manzor : Eglantine
  • 1997 : Amour et Confusions de Patrick Braoudé : Libra
  • 1998 : À tout jamais (Ever after) d' Andy Tennant : La grande dame
  • 2000 : Lisa de Pierre Grimblat : Lisa, âgée + chanson : L'homme d'amour
  • 2000 : Le Manuscrit du prince (Il manoscrito del principe) de Roberto Andò : Alessandra Wolf
  • 2000 : Les Femmes de Fassbinder (Fassbinder woman - Fur mich gab's nur noch Fassbinder) - documentaire de Rosa von Praunheim : Elle-même
  • 2002 : Cet amour-là de Josée Dayan : Marguerite Duras
  • 2002 : The Will to Resist de James Newton : Johanna 1989
  • 2002 : La Petite Prairie aux bouleaux de Marceline Loridan : Elle est uniquement la scénariste du film.
  • 2004 : Akoibon d'Édouard Baer : Mme Paule
  • 2005 : Le Temps qui reste de François Ozon : Laura
  • 2005 : Go West d'Ahmed Imamovic : La journaliste
  • 2006 : Sortie de clown - court métrage - de Nabil Ben Yadir
  • 2006 : Roméo et Juliette d'Yves Desgagnés : Laurence
  • 2007 : Chacun son cinéma : épisode Trois minutes de Théo Angelopoulos
  • 2007 : Désengagement d'Amos Gitai : Françoise
  • 2009 : Plus tard tu comprendras d'Amos Gitai : Rivka
  • 2009 : Visages de Tsai Ming-liang
  • 2012 : Gebo et l'ombre de Manoel de Oliveira
  • 2012 : Une Estonienne à Paris de Ilmar Raag
  • 2015 : Le Talent de mes amis d'Alex Lutz

Réalisatrice

  • 1976 : Lumière, (également actrice)
  • 1979 : L'Adolescente (réalisation, scénario, adaptation et dialogue)

 

Girardot Annie

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Annie Girardot est une actrice française, née le 25 octobre 1931 à Paris (10e) et morte dans cette même ville le 28 février 2011.

Girardot Annie

Annie Girardot passe son enfance à Bénouville en Normandie puis regagne la capitale à La Libération. Après avoir assisté aux cours de Henri Bosc, elle entre au Centre d’Art Dramatique de la Rue Blanche en 1949 avec comme professeurs Teddy Billis et Georges Chamarat tout en se produisant dans des cabarets comme «La rose rouge» ou «Le lapin agile» sous le nom d’Annie Girard. En 1954, elle sort du Conservatoire et est engagée à la Comédie-Française où elle interprète les textes du répertoire. Obligée de démissionner en 1957, car trop sollicité par le cinéma, elle jouera néanmoins régulièrement sur les planches: «Deux sur la balançoire» (1958) de William Gibson mis en scène Luchino Visconti ou «Madame Marguerite» (1974) de Roberto Athayde mis en scène par Jorge Lavelli. 

Au cinéma, Annie Girardot débute dans «Treize à table» (1955) de André Hunebelle mais se fait remarquer en étant la partenaire de Jean Gabin dans «Le rouge est mis» (1957) de Gilles Grangier et «Maigret tend un piège» (1958) de Jean Delannoy. Mais elle acquiert le statut de vedette avec «Rocco et ses frères» (1960) de Luchino Visconti avec Alain Delon et Renato Salvatori qu’elle épouse et lui donne une fille Giulia le 5 juillet 1962. Dès lors, elle enchaîne les tournages en France et en Italie: «Le mari de la femme à barbe» (1964) de Marco Ferreri, «Trois chambres à Manhattan» (1965) de Marcel Carné, «Vivre pour vivre» (1967) et «Un homme qui me plaît» (1969) de Claude Lelouch.

Dans les années soixante-dix, Annie Girardot devient l’actrice la plus populaire du cinéma français. Elle enchaîne des films dramatiques comme «Mourir d’aimer» (1970) de André Cayatte ou «Docteur Françoise Gailland» (1975) de Jean-Louis Bertucelli qui lui permet d’obtenir le César de la meilleure comédienne. Des comédies comme «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais … elle cause!» (1969) de Michel Audiard, «La gifle» (1974) de Claude Pinoteau, «La zizanie» (1977) de Claude Zidi ou «Tendre poulet» (1977) de Philippe de Broca. Mais Annie Girardot néglige parfois la qualité au détriment de la qualité. Boycottée au début des années quatre-vingt, elle se concentre sur le théâtre: connaît un échec avec la comédie musicale «Revue et corrigée» de Bob Decout et Catherine Lara au Casino de Paris en 1982 mais renoue avec le succès avec les textes de «Marguerite et les autres» au Théâtre Montparnasse en 1983. En 1984, elle effectue son retour au cinéma avec un polar «Liste noire» de Alain Bonnot qui ne rencontre pas le succès escompté. Dès lors, elle n’obtiendra que des seconds rôles dans «Partir revenir» (1985) et «Il y a des jours …et des lunes» (1989) de Claude Lelouch ou «Merci la vie» (1990) de Bertrand Blier. Néanmoins, ces personnages secondaires lui permettront d’obtenir deux Césars pour «Les misérables» (1994) de Claude Lelouch et «La pianiste» (2000) de Michael Haneke.

Pour la télévision, elle est l’héroïne de la saga estivale «Le vent des moissons» (1987) de Jean Sagols mais également de nombreux téléfilms ou séries jusqu’en 2006. Au théâtre, elle interprète Frosine dans «L’avare» (1986) de Molière mis en scène par Roger Planchon avec Michel Serrault, obtient un gros succès avec «Le 6ème sens» (1998/99) de Luis-Michel Colla et reprend en 2001 «Madame Marguerite», rôle fétiche pour lequel elle remporte le Molière de la meilleure comédienne en 2002. Alors que les rumeurs les plus folles circulent sur sa santé, le 21 septembre 2006, sa fille et sa petite fille révèlent qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Annie Girardot meurt le 28 février 2011 à l’hôpital Lariboisière à Paris. 

Girardot Annie

Filmographie

  • 1950 : Pigalle-Saint-Germain-des-Prés d'André Berthomieu : figuration
  • 1950 : Sans laisser d'adresse de Jean-Paul Le Chanois : une jeune femme demandant si le taxi est libre
  • 1955 : Treize à table d'André Hunebelle : Véronique Chambon
  • 1956 : L'Homme aux clés d'or de Léo Joannon : Gisèle
  • 1956 : Reproduction interdite ou Meurtre à Montmartre de Gilles Grangier : Viviana
  • 1956 : Le Pays d'où je viens de Marcel Carné : apparition
  • 1957 : Le rouge est mis de Gilles Grangier : Hélène, l'amie de Pierre
  • 1957 : L'amour est en jeu ou Ma femme, mon gosse et moi de Marc Allégret : Marie-Blanche Fayard
  • 1957 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy : Yvonne Maurin
  • 1958 : Le Désert de Pigalle de Léo Joannon : Josy
  • 1959 : La Corde raide de Jean-Charles Dudrumet : Cora
  • 1960 : Recours en grâce de László Benedek : Lilla
  • 1960 : La Française et l'Amour de Christian-Jaque, sketch Le Divorce : Danielle
  • 1960 : Rocco et ses frères de Luchino Visconti : Nadia
  • 1961 : La Proie pour l'ombre d'Alexandre Astruc : Anna
  • 1961 : Les Amours célèbres de Michel Boisrond, sketch Les Comédiennes : Mlle Duchesnois
  • 1961 : Le Rendez-vous de Jean Delannoy : Madeleine
  • 1961 : Le Bateau d'Émile ou Le Homard flambé de Denys de La Patellière : Fernande
  • 1961 : Le crime ne paie pas de Gérard Oury, sketch L'Affaire Fenayrou : Gabrielle Fenayrou
  • 1961 : 21 rue Blanche à Paris de Quinto Albicocco : narratrice
  • 1962 : Smog de Franco Rossi
  • 1962 : Le Vice et la Vertu de Roger Vadim : Juliette Morand, « le vice »
  • 1962 : Pourquoi Paris ? de Denys de La Patellière
  • 1963 : Le Jour le plus court de Bruno Corbucci (inédit) : l'infirmière
  • 1963 : Les Camarades de Mario Monicelli : Niobe
  • 1963 : Les Hors-la-loi du mariage (I Fuorilegge del matrimonio) des frères Taviani et Valentino Orsini : Margherita
  • 1963 : L'Autre Femme de François Villiers : Agnès Denis
  • 1964 : Le Mari de la femme à barbe de Marco Ferreri : Maria
  • 1964 : La Bonne Soupe de Robert Thomas : Marie-Paule 2
  • 1964 : Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca : Clara
  • 1964 : Ah ! les belles familles, sketch : Il principe d'azzuro de Ugo Gregoretti : Maria
  • 1964 : Une volonté de mourir (Una voglia da morire) de Duccio Tessari
  • 1964 : Déclic et des claques (L'Esbroufe) de Philippe Clair : Sandra
  • 1965 : Guerre secrète, sketch de Christian-Jaque : Monique
  • 1965 : Trois chambres à Manhattan de Marcel Carné : Kay Larsi
  • 1965 : Une femme disponible (La ragazza in prestito) d'Alfredo Giannetti : Clara
  • 1966 : Les Sorcières, sketch La Sorcière brûlée vive de Luchino Visconti : Valeria
  • 1967 : Vivre pour vivre de Claude Lelouch : Catherine Colomb
  • 1967 : Le Journaliste (Zhurnalist) de Sergueï Guerassimov
  • 1968 : Les Gauloises bleues de Michel Cournot : la mère
  • 1968 : Une histoire de femme (Storia di una donna) de Leonardo Bercovici : Liliana
  • 1968 : La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié : Marie la Belge
  • 1968 : Il pleut dans mon village d'Aleksandar Petrović
  • 1968 : Disons, un soir à dîner de Giuseppe Patroni Griffi : Giovanna
  • 1969 : Erotissimo de Gérard Pirès : Annie
  • 1969 : La Vie, l'Amour, la Mort de Claude Lelouch (apparition)
  • 1969 : La Semence de l'homme de Marco Ferreri : la femme étrangère
  • 1969 : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch : Françoise
  • 1969 : Dillinger est mort de Marco Ferreri : la fille
  • 1970 : Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! de Michel Audiard : Germaine
  • 1970 : Les Novices de Guy Casaril : Mona-Lisa, la prostituée
  • 1970 : Le Clair de Terre, de Guy Gilles : Maria
  • 1971 : Mourir d'aimer d'André Cayatte : Danièle Guénot
  • 1971 : La Mandarine d'Édouard Molinaro : Séverine
  • 1972 : La Vieille Fille de Jean-Pierre Blanc : Muriel Bouchon
  • 1972 : Les Feux de la Chandeleur de Serge Korber : Marie-Louise
  • 1972 : Traitement de choc d'Alain Jessua : Hélène Masson
  • 1972 : Il n'y a pas de fumée sans feu d'André Cayatte : Sylvie Peyrac
  • 1972 : Elle cause plus... elle flingue de Michel Audiard : Rosemonde du Bois de La Faisanderie
  • 1973 : Juliette et Juliette de Remo Forlani Juliette « 1 » Vidal - également coproductrice avec Renato Salvatori
  • 1974 : Ursule et Grelu de Serge Korber : Ursule
  • 1974 : Le Soupçon (Missione nell'Italia fascista) de Francesco Maselli : Teresa
  • 1974 : La Gifle de Claude Pinoteau : Hélène Douleau
  • 1975 : Il faut vivre dangereusement de Claude Makovski : Léone
  • 1975 : Il pleut sur Santiago de Helvio Soto : Maria Olivarès
  • 1975 : Le Gitan de José Giovanni : Nini
  • 1975 : Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertuccelli : le docteur Françoise Gailland
  • 1975 : D'amour et d'eau fraîche de Jean-Pierre Blanc : Mona
  • 1976 : Cours après moi que je t'attrape de Robert Pouret : Jacqueline
  • 1976 : À chacun son enfer d'André Cayatte : Madeleine Girard
  • 1976 : Jambon d'Ardenne de Benoît Lamy : Mme Simone, la patronne de Beauséjour
  • 1977 : Le Dernier Baiser de Dolorès Grassian : Annie
  • 1977 : Le Point de mire de Jean-Claude Tramont : Danièle Gaur
  • 1977 : Tendre Poulet de Philippe de Broca : le commissaire Lise Tanquerelle
  • 1978 : La Zizanie de Claude Zidi : Bernadette Daubray-Lacaze
  • 1978 : Vas-y maman de Nicole de Buron : Annie
  • 1978 : L'Amour en question d'André Cayatte : Suzanne Corbier
  • 1978 : La Clé sur la porte d'Yves Boisset : Marie Arnault
  • 1978 : Le Grand Embouteillage de Luigi Comencini : Irène
  • 1978 : Le Cavaleur de Philippe de Broca : Lucienne, la première épouse
  • 1978 : Cause toujours... tu m'intéresses ! d'Édouard Molinaro : Christine Clément
  • 1979 : Bobo Jacco de Walter Bal : Magda
  • 1980 : On a volé la cuisse de Jupiter de Philippe de Broca : Lise Tanquerelle
  • 1980 : Le Cœur à l'envers de Franck Apprederis : Laure Rivière
  • 1981 : Une robe noire pour un tueur de José Giovanni : Florence Nat
  • 1981 : La Vie en mauve (All Night Long) de Jean-Claude Tramont : l'institutrice française
  • 1981 : La vie continue de Moshé Mizrahi : Jeanne Lemaire
  • 1981 : La Revanche de Pierre Lary : Jeanne Jouvert
  • 1984 : Liste noire d'Alain Bonnot : Jeanne Dufour
  • 1984 : Souvenirs, souvenirs d'Ariel Zeitoun : Emma Boccara
  • 1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch : Hélène Rivière
  • 1985 : Adieu blaireau de Bob Decout : Colette
  • 1988 : Prisonnières de Charlotte Silvera : Marthe
  • 1988 : Ruf de Valéry Akhadov
  • 1989 : Cinq jours en juin de Michel Legrand : Marcelle
  • 1989 : Comédie d'amour de Jean-Pierre Rawson : Le Fléau
  • 1990 : Il y a des jours... et des lunes de Claude Lelouch : une femme seule
  • 1990 : Au bal des grenouilles (Faccia di lepre) de Liliana Gianneschi : Marlène
  • 1990 : Merci la vie de Bertrand Blier : Évangeline Pelleveau
  • 1991 : Toujours seuls de Gérard Mordillat : Mme Chevillard
  • 1993 : Alibi perfetto d' Aldo Lado : la comtesse
  • 1993 : Portagli i mei saluti ou Avanzi di galera de Gian-Maria Garbelli et Alessandro Bader : Laura Albani
  • 1994 : Les Braqueuses de Jean-Paul Salomé : la mère de Cécile
  • 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch : la Thénardier « 1942 »
  • 1996 : Les Bidochon de Serge Korber : la mère de Robert
  • 1998 : Préférence de Grégoire Delacourt : Blanche
  • 1998 : L'Âge de braise de Jacques Leduc : Caroline Bonhomme
  • 2000 : T'aime de Patrick Sébastien : Emma
  • 2000 : Visconti (The Life and Time of Count Luchino Visconti), documentaire d'Adam Low : Apparition
  • 2001 : Ceci est mon corps de Rodolphe Marconi : Mamie
  • 2001 : La Pianiste de Michael Haneke : La mère
  • 2002 : La Nuit d'Epstein d'Urs Egger : Hannah
  • 2003 : La marquise est à Bicêtre de Paul Vecchiali
  • 2005 : Je préfère qu'on reste amis... d'Éric Toledano et Olivier Nakache : Mme Mendelbaum
  • 2005 : Caché de Michael Haneke : La mère de Georges
  • 2006 : Le Temps des porte-plumes de Daniel Duval : Alphonsine
  • 2006 : C'est beau une ville la nuit de Richard Bohringer : la grand-mère
  • 2007 : Boxes de Jane Birkin : Joséphine
  • 2007 : Christian d'Elisabeth Löchen : Odile

Courts-métrages

  • 1993 : La Boxeuse de Carle Kéruzore
  • 2000 : Ainsi soit nous de Nathalie Tocque
  • 2001 : Des fleurs pour Irma d'Éric Lacroix : Irma

Télévision

  • 1955 : L'Illusionniste de François Gir
  • 1956 : L'Homme qui assassina de Jean-Paul Carrère
  • 1957 : La Nuit des rois de Claude Loursais : Viola / Sébastien
  • 1968 : Le Pain de ménage de Marcel Cravenne
  • 1979 : Profession comédien, documentaire de Claude Barma et Jean-Claude Login : elle-même
  • 1981 : La Dernière Nuit de Marie Stuart de Didier Decoin : Marie Stuart
  • 1983 : Père Noël et fils d' André Flédérick
  • 1985 : Un métier de seigneur d'Édouard Molinaro : la mère
  • 1986 : La Baleine blanche de Paco Sanchez
  • 1988 : The Legendery Life of Ernest Hemingway, documentaire de Maria Sanchez-Silva
  • 1988 : L'atro enigma ou Affabulazione de Vittorio Gassman et Carlo Tuzi : la mère
  • 1988 : Le Front dans les nuages de Paul Vecchiali : Germaine
  • 1992 : En mémoire de Caroline (A Cry in the Night) de Robin Spry : Reine
  • 1992 : Les Merisiers de Pierre Lary : Sophie Ragueneau
  • 1993 : Échec et Mat (Colpo di coda) de José-Maria Sanchez Silva : Mme Duclos
  • 1993 : Un pull par dessus l'autre de Caroline Huppert : Mme Belin
  • 1994 : Jeanne de Robert Mazoyer : Mme Marsilly
  • 1995 : Le Dernier Voyage de Bruno Gantillon : Yvonne
  • 1996 : Tout ce qui brille de Lou Jeunet : Édith
  • 1996 : Shangai 1937 (Hôtel Shangaï) de Peter Patzak
  • 1996 : Petite Sœur de Marion Sarraut : Léa Botelli
  • 1996 : Noces cruelles de Bertrand Van Effenterre : Élisabeth / Marie
  • 1997 : Une soupe aux herbes sauvages d'Alain Bonnot : Émilie Carles âgée
  • 1997 : Le Viager ou le Rêve de Constance (Nuda proprietà vendesi) d'Enrico Oldoini : Costanza
  • 1998 : La Façon de le dire de Sébastien Grall : Geneviève
  • 2000 : Le Bois du Pardoux de Stéphane Kurc : Marie
  • 2001 : Les Fleurs de Maureen de Dominique Baron : Rosalie
  • 2001 : Le Marathon du lit de Bruno Gantillon : Clotilde
  • 2002 : Michel Audiard et le Mystère du triangle des Bermudes, documentaire de François Régis, Jeanne et Stéphane Roux : elle-même
  • 2003 : Simon le juste de Gérard Mordillat : Broncka
  • 2003 : Louis de Funès : La Comédie humaine, documentaire de Philippe Azoulay : elle-même
  • 2004 : La Petite Fadette de Michaëla Watteaux : la mère Fadet
  • 2004 : Annie Girardot, comme au cinéma, documentaire de Nicolas Baulieu : elle-même
  • 2004 : Allons petits enfants de Thierry Binisti : Marthe
  • 2004 : Paris Romance, documentaire de Serge Korber : narration
  • 2007 : Vorotily d'Anton Koskov : Mme Girard
  • 2008 : Annie Girardot : Ainsi va la vie, documentaire de Nicolas Baulieu : elle-même

Séries télévisées

  • 1985 : La Chute de Mussolini d'Alberto Negrin : Rachel Mussolini
  • 1985 : Olga et son fils (Olga e i suoi figli) de Salvatore Nocita : Olga
  • 1986 : Florence ou la Vie de château de Serge Korber (6 épisodes) : Florence
  • 1988 : Le Vent des moissons de Jean Sagols (7 épisodes) : Angelina Leclerc
  • 1989 : L'Agence, épisode La Croisière de Jean Sagols
  • 1989 : Orages d'été de Jean Sagols (8 épisodes) : Emma, l'ancienne artiste de cirque
  • 1991 : Magic Boul'vard de Pascal Heylbroeck
  • 1991 : La Sensitive (Delitti privati) de Sergio Martino
  • 1995 : Les Filles du Lido de Jean Sagols (3 épisodes) : Mme Carmino
  • 1998 : Le JAP, épisode La Cible d’Henri Helman : Danielle Barras
  • 2000 : Marie Fransson, épisode : S'il vous plaît de Christiane Spiero : Georgette Carrel
  • 2002 : Commissariat Bastille, épisode Permis de chasse de Jean-Marc Seban : Germaine Braud

Varsi Diane

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Diane Varsi est une actrice américaine née le 23 février 1938 à San Mateo, Californie (États-Unis), décédée le 19 novembre 1992 à Hollywood (Californie).

Varsi Diane

Filmographie 

  • 1957 : Les Plaisirs de l'enfer (Peyton Place) : Allison MacKenzie
  • 1958 : 10, rue Frederick : Ann Chapin
  • 1958 : La Fureur des hommes (From Hell to Texas) : Juanita Bradley
  • 1959 : Le Génie du mal (Compulsion) : Ruth Evans
  • 1967 : Roseanna : Mary Jane
  • 1967 : Sweet Love, Bitter : Della
  • 1968 : Les Troupes de la colère (Wild in the Streets) : Sally LeRoy
  • 1968 : Killers Three : Carol Warder
  • 1970 : Bloody Mama : Mona Gibson
  • 1971 : Johnny s'en va-t-en guerre (Johnny Got His Gun) : Quatrième infirmière
  • 1972 : L'Intruse (The People) (TV) : Valancy Carmody
  • 1977 : Jamais je ne t'ai promis un jardin de roses (I Never Promised You a Rose Garden) : Sylvia

Larch John

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John Larch est un acteur américain né le 4 octobre 1914 à Salem et mort le 16 octobre 2005 à Woodland Hills, Los Angeles . Il joua souvent le rôle de personnages de loi comme un shérif ou un commissaire. Il joua également dans trois épisodes de La Quatrième Dimension.

Larch John

John Larch fut longtemps l'époux de Vivi Janiss (elle-même divorcée de l'acteur Robert Cummings) jusqu'à la mort de celle-ci en 1988. Robert Cummings s'éteignit en 1990. Il était un ami intime de Clint Eastwood. En 2003, on offre à John Larch la possibilité de reprendre son rôle dans C'est toujours une belle vie, la suite de l'épisode C'est une belle vie de La Quatrième Dimension, (cette suite est située dans La Treizième Dimension), aux côtés de Cloris Leachman et de Bill Mumy. Il refuse, en raison d'importants problèmes de santé. John Larch s'éteint le 16 octobre 2005, de vieillesse à l'âge de 91 ans. Il est enterré au Sinai Memorial Park, aux côtés de l'acteur Ross Martin.

Filmographie

  • 1955 : The Phenix City Story de Phil Karlson : Clem Wilson
  • 1956 : Le tueur s'est évadé (The Killer is Loose) : Otto Flanders
  • 1957 : Une arme pour un lâche (Gun for a Coward) : Stringer
  • 1958 : La Fureur des hommes (From Hell to Texas) : Hal Carmody
  • 1960 : Saipan (Hell to Eternity) : Capitaine Schwabe
  • 1961 : La Quatrième Dimension (le docteur dans la poursuite du rêve , le shérif dans poussière et monsieur Frémont dans c'est une belle vie)
  • 1963 : Le Grand Retour (Miracle of the White Stallions) : Général Patton
  • 1971 : Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me) : Sergent McCallum
  • 1971 : L'Inspecteur Harry (Dirty Harry) : le chef
  • 1974 : Les Rues de San Francisco (Série TV) - Saison 2, épisode 20 (Inferno) : Jack O'Moore
  • 1980 : La Petite Maison dans la prairie (Little House on the Prairie) (série TV), saison 7, épisode 3 Un nouveau départ (A New Beginning) : Arthur Mahoney

Murray Don

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Don Murray est un acteur, scénariste, réalisateur et Producteur américain, né le 31 juillet 1929 à Hollywood, Californie (États-Unis).

Murray Don

Filmographie

  • 1956 : Arrêt d'autobus (Bus Stop) : Beauregard 'Bo' Decker
  • 1957 : La Nuit des maris (The Bachelor Party) : Charlie Samson
  • 1957 : A Hatful of Rain : Johnny Pope
  • 1958 : La Fureur des hommes (From Hell to Texas) : Tod Lohman
  • 1959 : Duel dans la boue (These Thousand Hills) : Lat' Evans
  • 1959 : L'Epopée dans l'ombre (Shake Hands with the Devil) : Kerry O'Shea
  • 1960 : Les Hors-la-loi (One Foot in Hell) : Dan
  • 1961 : Le Mal de vivre (Hoodlum Priest) : Père Charles Dismas Clark
  • 1962 : Tempête à Washington (Advise & Consent) : Senateur Brigham Anderson
  • 1962 : Tunnel 28 (Escape from East Berlin) : Kurt Schröder
  • 1964 : One Man's Way : Norman Vincent Peale
  • 1965 : Baby the Rain Must Fall : Deputy Sheriff Slim
  • 1966 : Kid Rodelo : Kid Rodelo
  • 1966 : The Plainsman : Wild Bill Hickok
  • 1967 : Sweet Love, Bitter : David Hillary
  • 1967 : La Reine des Vikings (The Viking Queen) : Justinian
  • 1969 : Childish Things : Tom Harris
  • 1971 : Happy Birthday, Wanda June : Herb Shuttle
  • 1972 : Justin Morgan Had a Horse : Justin Morgan
  • 1972 : La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) : Gov. Breck
  • 1973 : Cotter : Cotter
  • 1976 : Deadly Hero : Lacy
  • 1981 : Un amour infini (Endless Love) de Franco Zeffirelli : Hugh Butterfield
  • 1983 : I Am the Cheese : David Farmer / Anthony Delmonte
  • 1985 : Le Dernier missile (Radioactive Dreams) : Dash Hammer
  • 1986 : Peggy Sue s'est mariée (Peggy Sue Got Married) : Jack Kelcher
  • 1986 : Scorpion : Gifford Leese
  • 1987 : Made in Heaven : Ben Chandler
  • 1990 : Ghosts Can't Do It : Winston
  • 2001 : L'Ile de la Trahison (Island Prey) : Parker Gaits
  • 2001 : Elvis Is Alive

Télévision

  • 1967 : The Borgia Stick (Téléfilm) : Tom Harrison
  • 1968-1969 : Les Bannis (The Outcasts) (Série TV) : Earl Corey
  • 1969 : Daughter of the Mind (Téléfilm) : Dr. Alex Lauder
  • 1970 : The Intruders (Téléfilm) : Sam Garrison
  • 1973 et 1975 : Police Story (Série TV) : Jack Bonner
  • 1974 : The Girl on the Late, Late Show (Téléfilm) : William Martin
  • 1974 : The Sex Symbol (Téléfilm) : Senateur Grant O'Neal
  • 1975 : A Girl Named Sooner (Téléfilm) : Sheriff Phil Rotteman
  • 1977 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was won) (Feuilleton TV) : Anderson
  • 1978 : Rainbow (Téléfilm) : Frank Gumm
  • 1979 : Crisis in Mid-air (Téléfilm) : Adam Travis
  • 1979 - 1981 : Côte Ouest (Knots Landing) (Série TV) : Sid Fairgate
  • 1980 : If Things Were Different (Téléfilm) : Robert Langford
  • 1980 : The Boy Who Drank Too Much (Téléfilm) : Ken Saunders
  • 1980 : Police Story: Confessions of a Lady Cop (Téléfilm) : Sergent Jack Leland
  • 1980 : Fugitive Family (Téléfilm) : Peter Ritchie
  • 1981 : Return of the Rebels (Téléfilm) : Sonny morgan
  • 1983 : Thursday's Child (Téléfilm) : Parker Alden
  • 1983 : Branagan and Mapes (Téléfilm) : Dan Branagan
  • 1983 : Quarterback Princess (Téléfilm) : Ralph Maida
  • 1984 : A Touch of Scandal (Téléfilm) : Benjamin Gilvey
  • 1984 : L'Amour Brisé (License to Kill) (Téléfilm) : Tom Fiske
  • 1986 : Something in Common (Téléfilm) : Theo Fontana
  • 1986 : Hooker (T.J. Hooker) (Série TV)
  • 1987 : Stillwatch (Téléfilm) : Sam Kingsley
  • 1987 : Mistress (Téléfilm) : Wyn
  • 1987 : Matlock (Série TV) : Albert Gordon
  • 1987 : The Stepford Children (Téléfilm) : Steven Harding
  • 1987 : Hôtel (Série TV) : Sam Burton
  • 1989 - 1990 : A Brand New Life (Série TV) : Roger Gibbons
  • 1989 - 1993 : ABC Afterschool Specials (Série TV) : Frank Morrow
  • 1989 : My Dad Can't Be Crazy... Can He? (Téléfilm) : Jack Karpinsky
  • 1991 : Sons and Daughters (Série TV) : Bing Hammersmith
  • 1993 : Arabesque (Murder She Wrote) (Série TV) : Wally Hampton
  • 1995 : Wings (Série TV) : Dad
  • 1996 : Cœurs à la dérive (Hearts Adrift) (Téléfilm) : Lloyd Raines
  • 1996 : Le Célibataire (The Single Guy) (Série TV) : Chip Bremley
  • 1998 : Mr. Headmistress (Téléfilm) : Un reporter
  • 1999 : Spécial OPS Force (Soldier of Fortune,Inc) (Série TV) : John James

Scénariste

  • 1961 : Le Mal de vivre (Hoodlum Priest)
  • 1969 : Childish Things
  • 2001 : Elvis Is Alive

Réalisateur

  • 1970 : La Croix et le poignard (The Cross and the Switchblade)
  • 1976 : Damien's Island

Producteur

  • 1961 : Le Mal de vivre (Hoodlum Priest)
  • 1969 : Childish Things
  • 1974 : Moving On

Rudas Tibor

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Tibor Rudas (February 6, 1920 – September 8, 2014), was a Hungarian born entrepreneur, known for conceptualising Luciano Pavarotti performances in sports arena settings and later signing the "Three Tenors" José Carreras, Plácido Domingo and Luciano Pavarotti to appear in a series of worldwide arena concerts. He was born in Budapest, Hungary and was imprisoned in the Bergen-Belsen concentration camp during World War II by the Nazis. He died in Santa Monica, California.

Rudas Tibor

Pavarotti Luciano

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Luciano Pavarotti est un ténor italien, né à Modène le 12 octobre 1935 et mort dans la même ville le 6 septembre 2007.

Pavarotti Luciano

Souvent cité comme le plus grand et le plus populaire chanteur d'opéra depuis Enrico Caruso, il a chanté les plus grands airs du bel canto, notamment, Verdi et Puccini, et a également collaboré avec des artistes venus de divers univers musicaux, comme Ian Gillan, Eros Ramazzotti, Mariah Carey, Jon Bon Jovi, Eric Clapton, Queen, Florent Pagny, U2, Sting, Elton John, Céline Dion, Michael Jackson, Barry White, James Brown, Zucchero, Dolores O'Riordan, ou encore les Spice Girls. En plus de quarante ans de carrière, il a contribué à populariser la musique classique5 au cours de nombreux concerts télévisés, particulièrement lors des séries de représentations des Trois Ténors (avec Plácido Domingo et José Carreras). Le nombre total de ses albums vendus est estimé à environ cent millions. Pavarotti a également usé de sa popularité pour le succès d'actions de charité, à l'occasion de concerts à l'issue desquels sont récoltés des fonds (aide aux réfugiés et à la Croix-Rouge).

Fils de Fernando Pavarotti, un boulanger chanteur, et d'Adele Venturi, employée d'une fabrique de cigares, Luciano Pavarotti a une sœur, Gabriella. Il laisse quatre enfants : de sa première femme, Adua Veroni, il a trois filles (nées en 1962, 1964 et 1976) ; de sa deuxième épouse Nicoletta Mantovani, première assistante et secrétaire qu'il épouse fin 2002, une fille naît, le 14 janvier 2003, Alice. Ces dernières années, le chanteur avait dû compter avec une santé devenue plus fragile. Déjà opéré d'une tumeur en juillet 2006, hospitalisé à nouveau le 9 août 2007, il décède dans la nuit du 5 au 6 septembre d'un cancer du pancréas dans sa villa de Modène où il a voulu revenir.

Ses obsèques sont célébrées le 8 septembre en la cathédrale de Modène en présence de 800 personnes proches de la famille et de nombreux officiels, dont le président du conseil Romano Prodi, le vice-président Francesco Rutelli, les ministres Ricardo Franco Levi, Arturo Parisi, Giulio Santagata et Serafino Zucchelli, le maire de Modène George Pighi et le président de la région Émilie-Romagne, Vasco Errani, l’ambassadeur des États-Unis Ronald Déshabilles, l’ambassadeur de Monaco Philippe Blanchi, l'ancien secrétaire-général de l'ONU Kofi Annan, le directeur-général du FAO Jacques Diouf, le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, et des chanteurs au nombre de ses amis, Bono et The Edge du groupe U2, Caterina Caselli, Jovanotti, Luciano Ligabue, Gianni Morandi et Zucchero, le ténor Andrea Bocelli, la soprano Mirella Freni, auxquels il faut ajouter le réalisateur Franco Zeffirelli, la danseuse Carla Fracci et le directeur du Metropolitan Opera de New York Joe Volpe.

Plusieurs personnalités dont le prince Albert II de Monaco et la soprano Montserrat Caballé, ont envoyé des couronnes de fleurs déposées dans la cathédrale. La cérémonie a été présidée par l'archevêque Benito Cocchi, qui a notamment lu un message du pape. La soprano bulgare Raina Kabaivanska, visiblement émue, a interprété l'Ave Maria. À la fin de l'office, Andrea Bocelli a entonné l'Ave Verum Corpus. Sa carrière à l'opéra débute concrètement le 29 avril 1961 avec le rôle de Rodolfo dans La Bohème, en Émilie-Romagne. Dès ce triomphe, Luciano Pavarotti commence à se faire un nom dans toute l'Europe. Les choses évoluent très vite lorsque, un certain soir de 1963, on lui propose de remplacer au pied levé le ténor Giuseppe Di Stefano : le public du Royal Opera House à Covent Garden (Londres) est sous le choc. Luciano Pavarotti a relevé le défi de main de maître. La Scala de Milan lui ouvre ses portes en 1965 grâce au chef d'orchestre Herbert von Karajan à qui il dit tout devoir.

Il fait ses débuts aux États-Unis en février 1965 avec le Great Miami Opera aux côtés de Joan Sutherland. Peu de temps après, le 28 avril, il fait ses débuts à la Scala de Milan dans La Bohème, mais aussi dans Rigoletto un opéra où il campe le « duc de Mantoue », grand séducteur de femmes, rôle qu'il reprendra à de nombreuses reprises durant sa carrière. Après une tournée élargie jusqu'en Australie, il retourne à la Scala où il ajoute « Tebaldo » à son répertoire, le 26 mars 1966, avec Giacomo Aragall en « Roméo ». Son premier « Tonio » prend place au Covent Garden, le 2 juin 1966. Le 20 novembre 1969, il triomphe dans I Lombardi alla prima crociata à Rome : c'est aussi son premier opéra enregistré et mis en vente par la suite ; il comprend aussi des airs de Donizetti et de Verdi. Il chante aussi cette année la I Puritani de Vincenzo Bellini avec Mirella Freni (Elvira) et Riccardo Muti, dont il reste un enregistrement live on officiel. 

Sa notoriété éclate aux États-Unis le 17 février 1972, avec La Fille du régiment, au Metropolitan Opera de New York. Le maestro parvient à enchaîner avec une facilité déconcertante les neuf contre-ut de l'air « Ah ! mes amis, quel jour de fête ! ». Cette interprétation lui valut dix-sept rappels, ce qui est exceptionnel dans le monde lyrique. Dès lors, ce succès au Metropolitan Opera est une référence dans la carrière de Luciano Pavarotti et l'opéra est de nombreuses fois retransmis par la télévision. Ainsi sa diffusion, en mars 1977, dans Live from the Met telecat crée la plus grande audience jamais obtenue pour un opéra télévisé[réf. nécessaire]. Pavarotti gagne, parallèlement à ce succès, de nombreux Grammy Awards et disques d'or.

Au début des années 1980, il crée « The Pavarotti International Voice Competition » pour les jeunes chanteurs, et, à l'issue de chaque concours, il donne un récital où il chante avec les gagnants. Ainsi, en 1982, il chante sur des extraits de La Bohème et Un ballo in Maschera. Pour célébrer ses vingt-cinq ans de carrière, il invite les gagnants des concours en Italie pour un récital où il interprète des airs tirés de La Bohème, à Modène et à Gênes et ensuite, en Chine ; il termine cette tournée au Palais de l'Assemblée du Peuple à Pékin devant 10 000 personnes et reçoit un standing ovation pour les neuf contre-ut effectués avec aisance. Le troisième concours, en 1989, s'effectue sur des airs de l'Elisir d'Amore et Un ballo in maschera. Le vainqueur du cinquième concours accompagne Pavarotti dans un récital à Philadelphie en 1997. En 1982 il tourna le film Yes, Giorgio.

Pour Luciano Pavarotti, l'année 1990 représente un tournant de sa reconnaissance internationale ; cela débute lors de la coupe du monde de football en 1990 en Italie, l'air « Nessun dorma » de l'opéra Turandot de Puccini devient l'air officiel du championnat mondial. Tout au long des années 1990, Pavarotti se produit dans de nombreux concerts « en plein air » ; ainsi, le concert de Hyde Park à Londres attire une audience record de 150 000 spectateurs. En juin 1993, plus de 500 000 spectateurs et plus d'un million de téléspectateurs assistent au spectacle du maestro en direct de Central Park à New York. Cependant, l'ascension de Luciano Pavarotti vers la célébrité n'est pas sans difficultés. Il gagne très vite dans le monde de l'opéra le sobriquet de « roi des annulations » : en effet, du fait de sa santé relativement fragile, Luciano Pavarotti est amené a décommander certains opéras. Cela provoque des problèmes avec certaines maisons d'opéra, comme le Lyric Opéra of Chicago avec lequel il entretient de très mauvaises relations.

Pavarotti Luciano

À partir de 1982, il est considéré comme le plus grand ténor de l'histoire de l'opéra derrière Enrico Caruso, autre ténor Italien. En 2002, Pavarotti se sépare de celui qui a été son manager pendant 36 ans, Herbert Breslin. La séparation, virulente, est suivie, en 2004, de la publication d'un livre de Breslin intitulé Le Roi et Moi, vu par plusieurs comme une œuvre en grande partie critiquable. Son habileté à lire la musique et à apprendre les rôles, sa conduite personnelle sont remises en question. Le 12 septembre 2005, dans une interview en 2005 avec Jeremy Paxman sur la BBC, Luciano Pavarotti rejette l'idée selon laquelle il ne pourrait pas « déchiffrer » la musique, bien qu'il reconnaisse qu'il a parfois des difficultés à suivre les orchestres lorsqu'il interprète des rôles.

Il reçoit le Kennedy Center Honors en 2001 et détient actuellement deux records Guinness : un pour avoir reçu le plus de rappels (soit 165) et le deuxième, pour les meilleures ventes mondiales d'albums classiques (Concert des trois ténors, record partagé avec Placido Domingo et José Carreras). Pavarotti commence sa tournée d'adieu en 2004, à l'âge de 69 ans, en chantant, pour la dernière fois à travers le monde, les airs les plus connus et précieux de l'opéra. À cette occasion, il chante une dernière fois à Paris au Palais omnisports de Paris-Bercy . Pavarotti donne sa dernière série de représentations lyriques au Metropolitan Opera avec trois soirées les 6, 10 et 13 mars 2004. Les moyens sont affaiblis mais le chanteur est toujours capable de belles nuances et il reçoit douze minutes d'ovation  dans le rôle du peintre Mario Cavaradossi (Tosca de Puccini). Le 1er décembre 2004, il choisit les quarante villes dans lesquelles il effectuera sa tournée d'adieu, produite par Harvey Goldsmith. La tournée sera interrompue en raison des problèmes de santé du ténor et ne reprendra jamais.

Le 10 février 2006, Pavarotti interprète Nessun Dorma à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin en Italie ; c'est sa dernière apparition publique sur une scène. Il est alors très affaibli suite à des problèmes de santé et à son âge (70 ans). Rappelons qu'il meurt l'année suivante en septembre 2007 d'un des cancers les plus foudroyants : le cancer du pancréas. Il doit ainsi abaisser l'œuvre d'un demi-ton. Par conséquent sa dernière interprétation fut très émouvante et il reçut la plus importante ovation de la nuit, par un public venu du monde entier. C'est le 7 juillet 1990 que Pavarotti rejoint les ténors espagnols Plácido Domingo et José Carreras pour former les Trois Ténors. Ainsi, pour fêter la Coupe du Monde de football qui se déroule en Italie, les trois ténors interprètent, devant les anciens Thermes de Caracalla à Rome, les airs d'opéra les plus connus du répertoire, sous la direction du chef d'orchestre Zubin Mehta.

En 1994, les trois ténors se réunissent à nouveau, toujours pour la Coupe du Monde de football, cette fois à Los Angeles, devant plus d'un million de spectateurs et téléspectateurs, toujours sous la baguette du chef d'orchestre Zubin Mehta. Et puis en 1998, année où la Coupe du Monde de football s'est déroulée en France, les trois ténors choisissent la tour Eiffel pour concert, dans un décor signé par le producteur Tibor Rudas, sous la direction du pianiste et chef d'orchestre James Levine. Ils sont en direct devant un public cent fois plus important que celui de Rome, soit deux milliards de téléspectateurs répartis dans le monde entier. Ses activités ne s'arrêtent pas aux concerts des trois ténors. Luciano Pavarotti voue une grande partie de son temps aux concerts de charité et aux actions humanitaires. Ainsi, de 1992 à 2002, on peut compter jusqu'à sept concerts à portée humanitaire appelés Pavarotti and Friends, en direct de la Piazza Grande de sa ville natale, Modène.

Ces derniers concerts n'ont pas qu'une portée caritative, ils permettent aussi à Pavarotti de s'exprimer dans un autre domaine que le sien : la variété ; il a chanté avec les artistes les plus reconnus, Mariah Carey, Jon Bon Jovi, Brian May, Eric Clapton, Bono, Elton John, Lou Reed, Céline Dion, Joe Cocker, Sting, James Brown, Spice Girls, Barry White pour ne citer qu'eux : en tout, plus de cent chanteurs, de tous horizons (jazz, gospel, rap, variété, et bien sûr, opéra). Par le biais de ces concerts, Pavarotti a permis à des millions de personnes d'entendre pour la première fois quelques-uns des plus grands airs d'opéra. On lui reconnaît ainsi le mérite d'avoir, un des premiers, réussi à vulgariser l'opéra auprès du grand public.

Ces concerts sont aussi pour Pavarotti une invitation au monde extérieur à venir dans sa ville natale, transformée, selon son expression, en « Hollywood italien ». Le groupe de heavy metal Allemand JBO a fait une reprise du morceau Roots, Bloody Roots de Sepultura, le faisant commencer par un chant de ténor, puis le faisant évoluer, à la manière d'un duo, vers un final hard rock. Ce morceau est souvent attribué, à tort, à Pavarotti and Friends. Bien que beaucoup de personnes attribuent la réussite de Pavarotti à sa bonne étoile, on peut aussi remarquer que sa vie fut souvent jalonnée d'obstacles. Dès l'âge de douze ans, Luciano Pavarotti a frôlé la mort : il avait attrapé le tétanos et était dans le coma. Lorsqu'il raconte cette anecdote, il dit que lorsqu'il a repris conscience, il a entendu des gens discuter autour de son lit. Ils disaient qu'il avait déjà reçu les derniers sacrements à trois reprises, que le prêtre reviendrait le lendemain, mais que, selon les médecins, il ne passerait pas la nuit.

Il y a eu ensuite tous ses problèmes de poids qui le complexaient fréquemment. Il est depuis l'âge de trente ans victime de surpoids, ce qui l'oblige à faire constamment des régimes à base d'eaux minérales et de fruits. Ces conditions lui posent souvent des problèmes. Ainsi, il a dû à plusieurs reprises subir des opérations aux genoux et au dos. Luciano Pavarotti était réputé pour être un très bon cuisinier et lorsqu'on lui parle de nourriture, il dit qu'il doit tout cela à son enfance et notamment à sa mère. Aussi, pour l'anecdote, lorsque Luciano Pavarotti se rendait dans des hôtels, il demandait à remballer la nourriture qu'il n'avait pas consommée. Quand on le lui rappelait, il qualifiait cette réaction « d'habitude de pauvres ». La superstition est aussi une croyance qui occupait une partie de la vie de Luciano Pavarotti ; ainsi, lorsqu'il voyait un chat noir traverser la rue, il essayait de se persuader qu'il était blanc. Ses proches ont souvent confié aux médias que, lorsque Pavarotti arrivait sur scène, il avait un clou tordu en poche qu'il avait préalablement déniché sur la scène ou auprès des machinistes.

Le « maître des contre-ut » n'aurait jamais su déchiffrer de partitions de musique, bien qu'il arrivât à suivre les orchestres. Il se justifiait en disant que, sans les partitions, il ne faisait qu'écouter les autres prestations (souvent par Enrico Caruso dont il a toujours admiré la voix exceptionnelle) et pouvait ainsi avoir une plus grande liberté d'interprétation sur scène et vocalement. Il avait une autre passion : les chevaux et l'équitation. Cavalier jusqu'à ce qu'il se juge trop gros, il a créé une école équestre privée16, le Club Europa. De plus, il organisa un important concours de saut d'obstacles international de haut niveau, le Pavarotti international CSIO San Marino, qui s'est tenu pendant plus de dix ans (1991 à 2001) dans sa propriété de Modène.

Enfin, un élément incontournable : son écharpe. Il s'agit certainement de « l'outil de travail » auquel il tenait le plus car, pour lui, cette écharpe faisait partie de sa vie depuis le début de sa carrière. Elle accompagnait donc le maestro à toutes les représentations. Carlos Kleiber, chef d'orchestre, a dit de lui : « Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde. » Certains amateurs de Counter-Strike voudront probablement savoir que l'œuvre diffusée par la radio à l'étage dans la carte cs_italy est extraite d'un opéra de Giuseppe Verdi, Rigoletto, acte I, scène II : È il Sol Dell'Anima, ici chantée par Luciano Pavarotti. Il est connu aussi par son soutien et amour inconditionnel de l'équipe de football turinoise de la Juventus. En 2000, il a tenu son propre rôle dans le film Y a-t-il un flic pour sauver l'humanité ?

Schulz Adelbert

Böhm-Tettelbach Alfred

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Alfred Böhm-Tettelbach (28 mars 1878 à Erstein - 12 juillet 1962 à Berlin) est un General der Infanterie allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale

Böhm-Tettelbach Alfred

Alfred Böhm-Tettelbach commence sa carrière militaire comme Fahnenjunker dans le Infanterie-Regiment 132 le 1er octobre 1896. Il reste dans ce régiment jusqu'au 8 décembre 1903. Il est retiré du service active le 28 février 1943.

Promotions

  • Fähnrich 20 mai 1897
  • Sekondeleutnant 27 janvier 1898
  • umbenannt Leutnant 1er janvier 1899
  • Oberleutnant 21 juillet 1908
  • Hauptmann 1er octobre 1913
  • Major 22 mars 1918
  • Oberstleutnant 1er décembre 1923
  • Oberst 1er avril 1927
  • Generalmajor 1er novembre 1930
  • Generalleutnant 1er octobre 1932
  • Generalleutnant z.V. 1er novembre 1938
  • Charakter als General der Infanterie z.V. 1er septembre 1940
  • General der Infanterie z.V. 1er décembre 1940

Décorations

  • Croix de fer (1914), 2e Classe, 1re Classe
  • Kgl. Preuss. Kronen-Orden 4e Classe avec glaives
  • Preuss. Rote Kreuz-Medaille 3e Classe
  • Kgl. Bayer. Militär-Verdienstorden 4e Classe avec glaives
  • Ritterkreuz des kgl. Sächs. Albrecht-Ordens 2e Classe avec glaives
  • Ritterkreuz des kgl. Württembg. Friedrich-Orden 1re Classe avec glaives
  • Ritterkreuz des Grossherzoglich-Badischen Ordens vom Zähringer Löwen 2e Classe avec glaives
  • Ritterkreuz des Braunschweigischer Heinrich des Löwen-Orden 2e Classe
  • Braunschweigisches Kriegsverdienstkreuz, 2e Classe, 1re Classe
  • Bewährungsabzeichen zum Braunschweigisches Kriegsverdienstkreuz 2e Classe
  • Grossherzoglich Oldenburgisches Friedrich August-Kreuz, 2e Classe, 1re Classe
  • K.u.K. Österr. Orden der Eisernen Krone 3e Classe avec décorations de guerre
  • K.u.K. Österr. Militär-Verdienstkreuz 3e Classe avec décorations de guerre
  • Ehrenzeichen vom Roten Kreuz 3e Classe avec décorations de guerre
  • Étoile de Gallipoli
  • Ritterkreuz des kgl. Preuss. Hausordens von Hohenzollern avec glaives
  • Preuss. Dienstauszeichnungskreuz
  • Croix d'honneur
  • Médaille de service de la Wehrmacht 1re Classe
  • Croix du mérite de guerre, 2e Classe avec glaives, 1re Classe avec glaives
  • Croix allemande en Argent le 15 janvier 1943 en tant que General der Infanterie z. V et commandant du LXXXII. Armeekorps
 

Kienitz Werner

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Werner Kienitz (3 juin 1885 à Hambourg - 31 décembre 1959 à Hambourg) est un General der Infanterie allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale.

Kienitz Werner

Il a été récipiendaire de la Croix de chevalier de la Croix de fer. Cette décoration est attribuée pour récompenser un acte d'une extrême bravoure sur le champ de bataille ou un commandement militaire avec succès. Werner Kienitz est capturé en 1945 par les troupes britanniques et est libéré en 1948.

Promotions

  • Fahnenjunker 11 mars 1904
  • Fähnrich 18 octobre 1904
  • Leutnant 18 août 1905
  • Oberleutnant 18 février 1913
  • Hauptmann 24 décembre 1914
  • Major 1er février 1925
  • Oberstleutnant 1er octobre 1929
  • Oberst 1er avril 1932
  • Generalmajor 1er mars 1935
  • Generalleutnant 1er avril 1937
  • General der Infanterie 1er avril 1938

Décorations

  • Croix de fer (1914), 2e Classe, 1re Classe
  • Croix de chevalier de l'Ordre royal de Hohenzollern avec glaives
  • Ordre du Mérite militaire (Bavière), 4e Classe avec glaives
  • Croix d'honneur
  • Médaille de l'Anschluss
  • Médaille des Sudètes avec barrette du château de Prague
  • Agrafe de la Croix de fer (1939), 2e Classe, 1re Classe
  • Médaille de service de la Wehrmacht 3e à 1re Classe
  • Croix du mérite de guerre avec glaives, 2e Classe, 1re Classe
  • Croix allemande en Argent (22 avril 1945)
  • Croix de chevalier de la Croix de fer
  • Croix de chevalier le 31 août 1941 en tant que General der Infanterie et commandant du XVII. Armeekorps

Weyer Peter

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Peter Weyer (30 septembre 1879 à Düben an der Mulde - 4 juin 1947 à Francfort-sur-l'Oder) est un General der Artillerie allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale

Weyer Peter

Peter Weyer est mis en retraite le 31 mars 1933, puis réactivé le 1er octobre 1935. Il est remis en retraite le 31 mars 1943. Après la guerre, il est capturé par les soviétiques et meurt en captivité le 4 juin 1947.

Promotions

  • Fahnenjunker 11 mars 1904
  • Fähnrich 18 octobre 1904
  • Leutnant 18 août 1905
  • Oberleutnant 18 février 1913
  • Hauptmann 24 décembre 1914
  • Major 1er février 1925
  • Oberstleutnant 1er octobre 1929
  • Oberst 1er avril 1932
  • Generalmajor 1er mars 1935
  • Generalleutnant 1er avril 1937
  • General der Infanterie 1er avril 1938

Décorations

  • Croix de fer (1914), 2e Classe, 1re Classe
  • Croix de chevalier de l'Ordre royal de Hohenzollern avec glaives
  • Ordre du Mérite militaire (Bavière), 4e Classe avec glaives
  • Croix d'honneur
  • Médaille de l'Anschluss
  • Médaille des Sudètes avec barrette du château de Prague
  • Agrafe de la Croix de fer (1939), 2e Classe, 1re Classe
  • Médaille de service de la Wehrmacht 3e à 1re Classe
  • Croix du mérite de guerre avec glaives, 2e Classe, 1re Classe
  • Croix allemande en Argent (22 avril 1945)
  • Croix de chevalier de la Croix de fer
  • Croix de chevalier le 31 août 1941 en tant que General der Infanterie et commandant du XVII. Armeekorps

Zitter Prosper de

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Prosper de Zitter ou Prosper Dezitter, né le 19 avril 1893 à Passendale (Belgique), exécuté le 17 septembre 1948 à Ixelles (banlieue de Bruxelles), est collaborateur belge notoire durant l'occupation allemande de la Belgique lors de la Seconde Guerre mondiale. Ayant infiltré des réseaux de résistance et d'évasion, il fut à l'origine de l'arrestation de plus de 1500 résistants ou aviateurs alliés tentant de regagner l'Angleterre. Arrêté en 1946 en Allemagne et extradé en Belgique, il fut jugé, condamné à mort puis fusillé deux ans plus tard.

Zitter Prosper de Zitter Prosper de

Prosper de Zitter, nait le 19 avril 1893 à Passendale, une petite commune près d'Ypres en Flandre occidentale. En 1913, à vingt ans, il est inculpé pour un viol perpétré à Ypres et condamné à trois ans de prison. Il fuit vers le Canada à bord du SS Megantic qui appareille le 13 mai 1913 et arrive à Québec le 21 mai 1913. En 1918, il vit à Winnipeg (province du Manitoba). Il s’enrôle dans la RAF jusqu'au 21 décembre 1918. Le 14 août 1919, il épouse Lillian Stanbury. Sur son livret de mariage, il se fait appeler Jack Prosper et dit être né à Boulogne (nord de la France). Il délaisse son épouse en décembre 1926 pour regagner la Belgique. Il travaille comme vendeur chez un concessionnaire automobile et ouvre même sa propre affaire: "Dezitter & Co". Il va faire 6 ans de prison à Bruges pour "escroquerie au mariage" car il n'avait pas divorcé de son épouse canadienne. Il divorce alors de son épouse du moment, Germaine Princen, en 1939. Peut-être était-il en prison pour fraude lors de l'invasion allemande. En 1938, il avait rencontré Florentine (Flore) Dings, née Girault. Flore était née le 20 juin 1904 à Barcelone et avait eu un fils, né en 1930, de Paul Dings2.

Dès le début de la guerre, Prosper de Zitter et sa compagne Flore collaborent avec l'occupant en tentant de s'infiltrer dans les réseaux résistants clandestins. En 1941, il intègre ainsi un groupe d'aviateurs britanniques tentant de rallier l'Angleterre depuis la région de Flobecq. Il se fait passer pour un aviateur anglais ou canadien et utilise différentes fausses identités pour duper son entourage. Plus tard à Bruxelles, il se fait passer pour un officier britannique, le captain Jackson. Ses fausses filières d'évasion conduisent immanquablement dans les filets de la Gestapo. Dans le milieu de la Résistance et des réseaux d'évasion, on l'appelle "l'homme au doigt coupé" et son rôle délétère fut établi dès juin 19414sans que l'on put toutefois appréhender le traître en raison de ses multiples identités. Il disposait d'un sauf-conduit de la Gestapo le rattachant au "Groupe 16" et stipulant: « Ordre à toutes les polices allemandes ou belges de laisser le titulaire en liberté dans toutes les circonstances" ». En 1943, de Zitter et Flore allèrent même jusqu'à tenir une "safe house" laissant augurer une évacuation sans encombre pour ses "pensionnaires". Ils tissèrent un réseau de gens honnêtes - dont des religieux - qui ne servaient, malgré eux, qu'à cautionner cette organisation criminelle à la solde des nazis.

Prosper de Zitter monnayait chacune de ses actions au prix fort. Il ne tarda par à faire partie du réseau III C-2 de l'Abwehr, le service de renseignement de l'armée allemande. Son supérieur, Rudolf Kohl, emprisonné à Saint-Gilles à l'issue de la guerre, le décrira en ces mots: « son but était le lucre ». À l'été 1943, la section belge du SOE britannique décida de lancer une campagne d'élimination des traîtres: "the rat week". De Zitter figurait en bonne position sur cette liste. Mais le gouvernement belge en exil s'opposa à ce qu'une telle action soit menée sans jugement. Le champ était alors libre pour le couple qui rencontra à cette époque Annie Lall (ou Laal ou Lally), une Estonienne qui vivait d'expédients. Ils lui demandèrent s'ils pouvaient faire adresser du courrier chez elle, s'ils pouvaient "louer" son habitation, un modeste appartement, pour y tenir des réunions. Ils la rétribuaient pour chacune de ces actions, convaincue qu'elle était de prendre part à un réseau d'évasion d'aviateurs alliés. Annie sera abattue le 29 septembre 1943 dans des circonstances obscures, mais manifestement parce qu'elle fut identifiée comme étant le point de départ d'une "fausse" filière d'évasion et en raison du fait que Flore entretenait à dessein la confusion entre sa personne et cette Annie.

Le 2 septembre 1944, tandis que les Alliés sont aux portes de Bruxelles, Prosper de Zitter, Flore Dings et d'autres membres du réseau prennent place dans un convoi d'évacuation de l'Abwehr. Le convoi qui rejoint l'Allemagne via les Pays-Bas fait étape à Venlo. Pris en charge par un réseau clandestin nazi de Westphalie, ils arrivent finalement à Wurzburg, en Bavière. Profitant de la désorganisation complète du pays, de Zitter est vu à Cologne paradant en uniforme américain. Vania Gristchenko, un proche de de Zitter, affirme qu'il travailla ensuite dans un garage de l'armée américaine à Bamberg, le motor pool, en qualité de mécanicien. Claire Keen, qui travaillait alors pour le G-2 de l'US Army, au quartier général allié d'Eisenhower à Francfort en 1945-1946, déclare en 2013 qu'il fut même l'un des agents recrutés par les Américains pour démanteler l'Abwehr. Depuis janvier 1945, il faisait toutefois l'objet d'un avis de recherche lancé par les Alliés.

Le 27 juin 1946, Prosper de Zitter et Flore Dings sont arrêtés à Francfort, alors dans la zone d'occupation américaine en Allemagne, tandis qu'ils étaient hébergés par un médecin allemand sympathisant nazi. Ils furent jugés à Bruxelles par le conseil de guerre, le 27 mars 1947, et furent déclarés coupables. Le 17 septembre 1948, de Zitter fut réveillé à 5:45 du matin et exécuté à 6:05 par un peloton d'exécution composé de gendarmes.

Charles "Lucky" Luciano

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Founder of the National Crime Syndicate. The following is a profile of gangster Charles "Lucky" Luciano, the man instrumental in creating the American Mafia. Born: Salvatore Lucania, In 1897, in Sicily, Italy. Moved to the United States in 1906. At the age of 10, he was charged with his first crime, shoplifting.

Charles "Lucky" Luciano

His Early Years

1907, he began his first racket. He charged Jewish kids a penny or two for his protection to and from school. If they refused to pay, he would beat them up.

One of the Jewish kids, Meyer Lansky, refused to pay. After Lucky failed to beat him up, they became friends and joined forces in his protection scheme. They remained friends throughout their lives.

In 1916, Luciano became a leader of the Five Points Gang, after getting out of reform school for peddling narcotics. The police named him as a suspect in several local murders although he was never indicted.

The 1920s

By 1920, Lucianos criminal endeavors strengthened and he got involved in bootlegging. His circle of friends included such crime figures as, Bugsy Siegel, Joe Adonis, Vito Genovese, and Frank Costello.

By the late 1920s, he had become a chief aide in the largest crime Family in the country, led by Giuseppe "Joe the Boss" Masseria. As time went on, Luciano became to despise the old Mafia traditions and thinking of Giuseppe, who believed non-Sicilians could not be trusted.

After being kidnapped and mugged, Luciano discovered Giuseppe was behind the attack. A few months later he decided to betray Masseria by joining forces with the second largest Family, led by Salvatore Maranzano.

In 1928, the Castellammarese War began and over the next two years, several gangsters connected to Masseria and Maranzana were killed.

Luciano, who was still working with both camps, led four men, one being Bugsy Siegel, to a meeting he had arranged with his boss, Masseria. The four men sprayed Masseria with bullets, killing him.

After the death of Masseria, Maranzano became the "Boss of Bosses" in New York and appointed Lucky Luciano as his number two man. His ultimate goal was to become the leading Boss in the United States.

After learning of a plan by Maranzano to kill both he, and Al Capone, Luciano struck first, by organizing a meeting where Maranzano was killed. Lucky Luciano became "The Boss" of New York and immediately began moving into more rackets and expanding their power.

The 1930s

The 1930s were prosperous times for Luciano, now able to break ethnic barriers layed out by the old Mafia and strengthening their reach in areas of bootlegging, prostitution, gambling, loan-sharking, narcotics and labor rackets.

In 1936, Luciano was charged with prostitution and received 30 to 50 years. He maintained control of the syndicate during his incarceration.

The 1940s

In the early 1940s, as the second world war broke out, Luciano agreed to help the military Navel Intelligence by offering information that could help protect the New York docks from Nazi saboteurs

in exchange for a move to a better prison and possible early parole.

In 1946, Governor Dewey, who was the prosecutor who originally got Luciano incarcerated, granted commutation of sentence and had Luciano deported to Italy where he resumed his controls over the American syndicate.

Luciano snuck into Cuba and remained there, where couriers were set up to bring him money, one being Virginia Hill. His courier arrangements continued even after he was discovered in Cuba and sent back to Italy by government agents.

After Frank Costello stepped down as Boss, Luciano's power weakened. When he found out Genovese had a plan to assassinated, Luciano, Costello and Carlo Gambino set up a narcotics with Genovese and then tipped off the authorities resulting in Genovese's arrest and incarceration.

The End of Luciana

As Luciano began to age his relationship with Lansky began to falter because Luciano did not feel he was getting his fair share from the mob. In 1962, he suffered a fatal heart attack in Naples airport. His body was then shipped back to the United States and buried in St. John's Cemetery in New York City.

It is believed that Luciano was one of the most powerful men in organized crime and to this day, his influence over the gangster activity in the USA still exists. He was the first person to challenge the "old Mafia" by breaking through ethnic barriers and creating a network of gangs, which, made up the national crime syndicate controlled organized crime long past his death.

Lansky Meyer

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Meyer Lansky était un mafieux américain. Il est né sous le nom de Maier Suchowljansky, dans une famille juive, à Grodno (alors partie russe de la Pologne, actuellement en Bélarus), le 4 juillet 1902 et est mort à Miami le 15 janvier 1983.
Lansky Meyer

Surnommé dans les médias Mastermind of the Mob (le cerveau de la mafia), il fut durant de nombreuses années le trésorier du Syndicat national du crime (d'où son autre surnom, The Ganglang finance chairman), associé avec Lucky Luciano et Frank Costello, avec une discrétion savamment entretenue. Un agent du FBI qui enquêta sur ses activités déclara que Lansky était tellement brillant, que "s'il n'avait pas été un criminel, il aurait pu être le PDG de General Motors [première entreprise américaine à l'époque]". Sa famille immigra à New York en 1911. Dans son enfance, Lansky tira profit de l'observation des astuces des joueurs de craps dans la rue, tout en suivant des études religieuses. Lucky Luciano, futur fondateur de la Commission (conseil de la Mafia) raconta qu'il le rencontra quand il rackettait les jeunes juifs du quartier pour leur « offrir sa protection ». Lansky aurait sèchement refusé cette proposition, et son courage impressionna d'autant plus que son futur associé était (et resta) de petite taille.

Adolescent, Lansky fut employé comme « gros bras » par des syndicalistes et s'essaya sans succès au proxénétisme, tout en travaillant dans une manufacture, jusqu'en 1921. Avant la Prohibition, il organisa des gangs, avec d'autres juifs, afin de contrecarrer les gangs irlandais et italiens. Lansky et Bugsy Siegel, autre futur mafieux juif de grande envergure, devinrent de très proches associés, leur bande était connue comme The Bugs and Meyer mob. Ils rackettaient les commerçants, les immigrés et les prêteurs sur gages, mais leur spécialité, grâce aux compétences en mécanique de Lansky, était le vol de voiture.

Arnold Rothstein, grand bookmaker et financier de la pègre, le remarqua, et lui proposa, en 1921, de participer à son réseau de bootleggers avec Lucky Luciano, avec qui le Bugs and Meyer Gang collaborait déjà fréquemment. La coopération de Lansky avec ce dernier devint très étroite et symbolisa les nouveaux liens entre groupes criminels juifs et italiens. Associés à Bugsy Siegel et Frank Costello, leurs trafics d'alcools et leurs rackets leurs assurèrent une grande influence et une large fortune. Lansky investit sa part dans des maisons de jeu.

Il poussa ses coéquipiers à créer un pot commun pour corrompre les autorités et pouvoir poursuivre leurs activités. Doué pour les chiffres, il géra rapidement la comptabilité de leurs affaires. Lors de la guerre des Castellammarese, Lansky prodigua à Luciano (comme souvent au fil de leurs carrières) d'importants conseils, permettant à ce dernier de prendre une position dominante sur la scène mafieuse. Il joua ensuite un rôle de premier plan lors de l'élaboration de la Commission (ou Syndicat du crime). Lorsque la Prohibition s'acheva, Lansky investit massivement dans le secteur du jeu. Il commença par les casinos de la cité thermale de Saratoga, où il s'était déjà implanté sous la férule de Rothstein, en association avec Frank Costello et Joe Adonis. Il paya grassement le gouverneur de Louisiane, Huey Pierce Long, pour que les mafieux new-yorkais puissent exploiter des hôtels-casinos à La Nouvelle-Orléans.

Il répéta cette opération à Hot Springs dans l'Arkansas, dans le Kentucky, et en Floride. Dans ce dernier État, il mit en place un véritable empire du jeu autour de Miami, et devant l'hostilité des autochtones, dut multiplier les dons à diverses associations pour se faire accepter. Encouragé par le dictateur cubain Fulgencio Batista, Lansky prit le contrôle de plusieurs hôtels-casinos, dont il releva le standing, à La Havane, dans les années 1940 et 1950. À Las Vegas, il participa sans conviction aux opérations de Bugsy Siegel, et essaya sans succès d'éviter son exécution par le Syndicat.

En 1970, placé sous surveillance et traqué par le FBI, il choisit de s'installer en Israël (bien qu'initialement peu porté sur son identité juive), en bénéficiant de la loi du retour, mais la première ministre israélien, Golda Meir, refusa son immigration, déclarant que l'arrivée d'un criminel dangereux était indésirable (il est avec Joseph Joanovici et Robert Soblen l'un des trois seuls juifs qu'Israël n'ai jamais acceptés). Après un long périple en avion passant par la Suisse (où il aurait possédé une banque) et le Paraguay, d'où il fut expulsé par le gouvernement, il dut atterrir en Floride, où il fut arrêté par le FBI pour racket. Également accusé d'outrage à tribunal et évasion fiscale, il s'en sortit sans condamnation, notamment grâce à un vice de procédure. Lansky s'éteint d'un cancer en 1983, sans avoir jamais été en prison. Un avocat de Miami, Alvin Malnik, est aujourd'hui considéré comme l'héritier de son business.

Aghion Gaby

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Gaby Aghion (née Gabrielle Hanoka, à Alexandrie, en 1921, et morte à Paris le 27 septembre 2014) est une styliste française.

Aghion Gaby

Elle est la fondatrice de la maison de mode française Chloé, une enseigne de vêtements de luxe spécialisée plus particulièrement dans le prêt-à-porter, ce qui la distingue de la majorité des autres grandes marques du secteur de la mode. Gaby Aghion est également célèbre pour avoir inventé et popularisé le terme même de prêt-à-porter. Née en Égypte, elle est élevée dans un milieu francophile et ouvert. Son père était fabriquant de cigarettes. Après le mariage, elle adopte le nom de son mari, le militant communiste Raymond Aghion (Alexandrie, 1921 - Paris, le 24 juin 2009). Ils déménagent à Paris en 1945.

En 1952, Gaby lance la marque Chloé - le prénom de son amie Huysmans - à Paris et invente le prêt-à-porter de luxe. Elle conçoit six modèles qu'elle fait réaliser par une couturière et va en personne les proposer aux boutiques en vogue. Ses relations dans la haute société parisienne lui apportent de nombreux soutiens : Jacques Lenoir, avec lequel elle s'associe en 1953, la fondatrice de l'hebdomadaire Elle Hélène Lazareff, la directrice du Jardin des modes Maïmé Arnodin. Il faut attendre 1956 pour voir une véritable collection qu'elle présente au Café de Flore. La même année, Raymond Aghion part en Italie, où il restera jusqu'à 1956. Cette année-là leur fils, Philippe, est né.

Gaby se définit elle-même comme « une beauté sombre et un esprit bohème ». Elle a tôt rejeté les formes rigides caractérisant la mode des années 1950 et s'est évertué à créer une nouvelle catégorie de vêtements féminins dans le secteur du haut-de-gamme de l'époque dominé par la haute couture, le « prêt-à-porter de luxe », un concept alors unique en son temps. Son objectif était de produire des vêtements avant tout doux et féminins, dans des tissus qui ne contraignent pas le corps. Gaby Aghion et Jacques Lenoir sont restés à la tête de cette maison jusqu'en 1985, année où Chloé a été racheté par Dunhill Holdings P.L.C. (aujourd'hui Groupe Richemont). En décembre 2013, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur. Gaby Aghion décède le 27 septembre 2014, à l'âge de 93 ans.

Delia Ruhm obituary

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My mother, Delia Ruhm, who has died at the age of 89, was a flautist with a number of leading British orchestras and chamber music ensembles.

Delia Ruhm was principal flute of the Orchestra da Camera for more than 30 years

Delia Ruhm was principal flute of the Orchestra da Camera for more than 30 years

She was born in Berlin to Jewish parents. Her father, Ernst Ruhm, was a lawyer and her mother, Hilde Isaac, was a well-known soprano in Germany who, when the family moved to Britain, regularly broadcast and gave recitals.

Delia attended a Rudolf Steiner school in the German capital, but when Adolf Hitler forbade the education of Jewish children she was sent to an international Quaker school in the Netherlands. She arrived in Britain in 1939, continued her education at the Perse school, Cambridge, but left when she was 16 to earn a living and help support the family. Although always determined to be a flautist, she worked at the Cambridge public library, and in London at the libraries of Simmonds Aerocessories and the Warburg Institute. She then obtained a scholarship to the Royal Academy of Music.

At the start of her career, she freelanced in London, playing with the Boyd Neel Orchestra and as a founder member of the Chelsea Opera Group, conducted by the young Colin Davis.

Although it was rare at that time for women to be members of wind sections she joined the Scottish National Orchestra and later the BBC Scottish Orchestra as principal flute.

After a very enjoyable period in Glasgow, Delia and her husband Harlan Walker and their young family settled in Birmingham, where she became one of the leading freelance woodwind players in the Midlands. She was principal flute of the Orchestra da Camera for more than 30 years and played with the City of Birmingham Symphony Orchestra, the Midland Light Orchestra, the Royal Shakespeare Company, the English Symphony Orchestra, Ex Cathedra and many other groups.

She was principal flute of the Birmingham Bach Society and played in the opera productions at the Barber Institute under Anthony Lewis and Ivor Keys, as well as in the Aulos Trio with the oboist David Cowsill and pianist Marigold Pickerill, and the Delphos Ensemble. She also gave many solo recitals, and particularly admired Mozart.

For many years she taught at Birmingham School of Music, at King Edward's school, and privately. Over the years, she and Harlan, to whom she was married for 60 years, were great supporters of music and musicians in Birmingham. Their house was a celebrated place of hospitality, with fabulous home-cooked food for visiting musicians.

On retiring, Delia carried out voluntary work, first as a Samaritan and most recently volunteering for Acorns, the children's hospice in Birmingham.

She was made an associate of the Royal Academy of Music in 2001 and awarded a Birmingham Conservatoire honorary fellowship in 2002.

Delia is survived by Harlan, my brothers, Philip and Ben, and me, and seven grandchildren.

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