Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all 30791 articles
Browse latest View live

Zanone Valerio

$
0
0

Valerio Zanone (né le 22 janvier 1936 à Turin) est une personnalité politique italienne, qui a été secrétaire et président du Parti libéral italien. Il a également été sénateur du Parti démocrate.

Zanone Valerio

Il a succédé à Giovanni Malagodi avec lequel il était en contraste, étant plus favorable avec une alliance avec le centre-gauche.


Gaspari Remo

$
0
0

Remo Gaspari, né le 10 juillet 1921 à Gissi et mort le 19 juillet 2011 (à 90 ans) dans la même ville, est un avocat et homme politique italien, membre de la Démocratie chrétienne (DC).

Gaspari Remo

Élu député de L'Aquila en 1953, il devient ministre pour la première fois en 1969 et le reste quatre ans. Il revient très brièvement au gouvernement en 1980, avec le portefeuille de la Défense, puis y un fait un long retour, de 1981 à 1992, année de son retrait de la vie politique. Il a notamment été trois fois ministre sans portefeuille, chargé de la Fonction publique. En 1946, Remo Gaspari obtient une laurea de droit à l'université de Bologne et commence à exercer la profession d'avocat à Gissi. Aux élections générales des 7 et 8 juin 1953, il est élu à la Chambre des députés dans la circonscription de L'Aquila.

Après les élections générales de 1958, il devient secrétaire de la commission des Affaires intérieures de la Chambre. Deux ans plus tard, le 2 avril 1960, il est nommé sous-secrétaire d'État au ministère des Postes et Télécommunications, fonction qu'il occupe jusqu'au 24 février 1962, lorsqu'il passe au ministère de l'Industrie et du Commerce. Il retourne au ministère des Postes le 22 juin 1963, à la suite des élections générales. Il le quitte à nouveau le 26 février 1966, pour devenir sous-secrétaire d'État du ministère de l'Intérieur.

Quand Mariano Rumor forme son deuxième gouvernement, le 5 août 1969, Gaspari accède au niveau ministériel, en tant que ministre des Transports et de l'Aviation civile. Dès le 27 mars 1970, il est muté en tant que ministre sans portefeuille, chargé de la Réforme de l'administration publique. Devenu ministre de la Santé le 26 juin 1972 dans le deuxième gouvernement de Giulio Andreotti, il est débarqué de l'exécutif le 7 juillet 1973. 

Après sept années passées sur les bancs de la Chambre, il fait son retour au gouvernement lors de la formation du second cabinet de Francesco Cossiga, étant nommé ministre sans portefeuille, chargé des Relations avec le Parlement entre le 4 avril et le 18 octobre 1980. De nouveau exclu, il redevient ministre des Postes et Télécommunications avec le premier gouvernement du républicain Giovanni Spadolini, le 28 juin 1981.

Lorsque le socialiste Bettino Craxi prend la direction du pays, il le nomme ministre sans portefeuille, chargé de la Fonction publique, le 4 août 1983, dans son premier exécutif. Craxi contraint à la démission, Amintore Fanfani le remplace et désigne Gaspari ministre de la Défense le 17 avril 1987. Le 29 juillet suivant, il devient ministre sans portefeuille, chargé de la Protection civile, dans le gouvernement de Giovanni Goria le 13 avril 1988, puis chargé des Interventions extraordinaires dans le Mezzogiorno le 13 avril 1988 dans le cabinet de Ciriaco De Mita, et enfin de la Fonction publique le 22 juillet 1989, siégeant au sein du gouvernement Andreotti VI.

Après trente-neuf années de présence ininterrompue à la Chambre des députés, il ne se représente pas aux élections générales de 1992, qui marque le début de la fin du régime politique d'après-guerre, et se retire alors de la vie politique.

Moro Aldo

$
0
0

Aldo Moro (né le 23 septembre 1916 à Maglie dans la province de Lecce, Pouilles – mort le 9 mai 1978 à Rome ou dans les environs, assassiné par les Brigades rouges) était un juriste (professeur de droit pénal) et un homme politique italien de premier plan, plusieurs fois président du Conseil.

Moro Aldo

Aldo Moro a exercé la fonction de président du Conseil des ministres de la République italienne à cinq reprises : du 4 décembre 1963 au 26 juin 1964 ; du 22 juillet 1964 au 21 janvier 1966 ; du 23 février 1966 au 5 juin 1968, (en 3 périodes où il se succéda à lui-même) ensuite remplacé par Giovanni Leone (2e gouvernement) ; du 23 novembre 1974 au 7 janvier 1976, succédant à Mariano Rumor (5e gouvernement) ; du 12 février 1976 au 30 avril 1976, se succédant à lui-même, et étant ensuite remplacé par Giulio Andreotti (3e gouvernement). L'un des principaux dirigeants historiques et pour longtemps chef de l'aile progressiste de Democrazia cristiana (DC, en français, la Démocratie chrétienne), homme fort tolérant et très respecté à gauche, Aldo Moro était considéré comme un homme d'une grande patience et un médiateur de talent, tout particulièrement dans la vie de son parti. Il fut enlevé et assassiné par des terroristes des Brigades rouges. Aldo Moro reste connu comme le principal artisan du Compromesso storico (en français, le Compromis historique) entre son parti, la Démocratie chrétienne (DC), et le Parti communiste italien (PCI), dirigé par Enrico Berlinguer.

Sa carrière politique est née au crépuscule du fascisme dans les groupes universitaires GUF (Jeunesses Universitaires Fascistes). Professeur de droit pénal à la faculté de jurisprudence de l'université de Bari à partir de 1940, en 1941 il rejoint et devient président de la FUCI (Fédération Universitaire des catholiques italiens). Après la Seconde Guerre mondiale, Moro fut élu à l'Assemblée Constituante en 1946. Il participa à la rédaction de la nouvelle Constitution et fut ensuite réélu comme député à la Chambre des députés en 1948 pour y servir jusqu'à sa mort. Il a été sous-secrétaire d'État aux Affaires Étrangères (1948 - 1950), garde des sceaux, ministre de la Justice (1955 - 1957), de l'Éducation Nationale (1957 - 1958) et des Affaires Étrangères (1969 - 1972 et 1973 - 1974). Il a été secrétaire de la Démocratie Chrétienne de 1960 à 1963 et président de ce parti de 1976 jusqu'à sa mort.

Juriste renommé, il a été professeur de droit et procédure pénale à la faculté de Sciences Politiques de l'université de Rome « La Sapienza » de 1960 jusqu'à la mort. Pendant les années 1970, Moro porta son attention sur le projet d'Enrico Berlinguer de Compromis historique. Le dirigeant du PCI (Parti communiste italien) proposait une alliance entre les communistes et les démocrates-chrétiens à une époque de grave crise économique, politique et sociale en Italie. Moro, qui présidait alors la Démocratie chrétienne, fut l'un de ceux qui contribuèrent à former un gouvernement de « solidarité nationale ».

Moro fut chef de cinq gouvernements de centre-gauche, de décembre 1963 à juin 1968, puis à nouveau de novembre 1974 à avril 1976. Mais jamais il ne put diriger une coalition issue du Compromis historique. Le 16 mars 1978, il fut enlevé en plein Rome, via Fani, par les Brigades rouges, un groupe terroriste d'extrême gauche dirigé par Mario Moretti. Les assaillants assassinèrent, avec une "froideur inhumaine", les cinq gardes du corps de Moro afin de l’enlever. Après une détention de 55 jours, Moro fut assassiné à Rome ou dans les environs. Son corps sans vie fut finalement retrouvé le jour même dans le coffre d'une automobile.

Moro était en route pour une session de la Chambre des députés lorsqu’il fut enlevé. Lors de cette session les députés devaient discuter le vote de confiance au nouveau gouvernement de Giulio Andreotti qui pour la première fois recevait l’aval du parti communiste. Ce devait être la première application de la vision stratégique que partageait Moro avec Berlinguer (chef du PCI) de Compromis historique. Les Brigades rouges proposèrent d’épargner la vie de Moro en échange de la libération de plusieurs de leurs compagnons emprisonnés. Durant la détention, il a été suggéré que certaines personnes dans les services secrets ou l'appareil d'État savaient où se situait le lieu de détention (un appartement romain).

Pendant cette période, Moro écrivit des lettres aux principaux dirigeants de la DC ainsi qu’au Pape Paul VI (qui plus tard célébra personnellement la messe de funérailles de Moro). Dans ses lettres, Moro prônait comme objectif prioritaire pour l’État de sauver des vies, et affirmait que le gouvernement devait s’évertuer à satisfaire les demandes de ses geôliers. La plupart des dirigeants du parti de la Démocratie chrétienne soutenait que les lettres ne reflétaient pas les aspirations sincères de Moro, et refusèrent toute tentative de négociation, rejetant ainsi les requêtes de la famille Moro. Dans son appel aux terroristes, le Pape Paul VI demanda la libération « sans conditions » de Moro.

Suivant les indications des Brigades rouges, son corps sans vie fut retrouvé dans le coffre d'une automobile via Caetani, à mi-chemin des sièges de la DC et du PCI. Sans doute un dernier acte symbolique à l’attention de la police et des institutions qui gardaient toute la nation, et sa capitale en particulier, sous une surveillance stricte et sévère. Il a même été dit que Romano Prodi (l’ancien président de la Commission européenne) était impliqué dans une étrange histoire d’indication de la rue où était détenu Moro. En effet, Prodi participa à une séance de spiritisme (le 2 avril 1978 chez le professeur Alberto Clo) pendant laquelle "les esprits" indiquèrent Gradoli comme lieu de détention3. Une descente de police dans le village de Gradoli (près de Viterbe) ne donna rien, mais on apprit plus tard que Moro avait été détenu par les Brigades Rouges rue Gradoli à Rome.

Or les scientifiques suggèrent que les phénomènes de Ouija sont des canulars liés à l'effet idéomoteur. Différentes études ont été menées, reproduisant les effets de la planchette Ouija en laboratoire et montrant que les sujets déplaçaient la "goutte" de façon involontaire. Une session caractéristique se déroule avec la présence d'au moins deux personnes posant la main sur la planchette. Il n'est alors pas nécessaire d'exercer une pression forte pour la faire bouger, les participants peuvent même ne pas s'en rendre compte. Ce qui voudrait dire que Prodi ou l'un des participants de cette scéance connaissait le lieu de détention de Moro. Aussi une deuxième enquête parlementaire a été ouverte en 1998. Mais tous les participants semblent avoir donné la même version.

La capture de Moro, la cause et les méthodes de son assassinat n'ont pas été complètement éclaircies à ce jour, en dépit de plusieurs procès et de nombreuses enquêtes, ainsi que d’une attention nationale et internationale soutenue. Certains ont envisagé que les lettres de Moro comportaient des messages codés à l’attention de sa famille et de ses collègues. D’autres ont douté de la validité de ces lettres, et envisagé une éventuelle censure. Le chef des carabiniers Carlo Alberto Dalla Chiesa (qui sera plus tard assassiné par la mafia) trouva des copies des lettres de Moro dans une maison milanaise ayant appartenu à des terroristes. Mais ce ne fut que des années après cette découverte qu’elles furent rendues publiques.

Certains ont suggéré que les Brigades rouges avaient été infiltrées ou manipulées, pour discréditer la cause communiste, par les services secrets américains (via Gladio). Guy Debord lui met plutôt en cause des services secrets italiens . Cette théorie se fonde sur le fait que l'effort fourni par Moro pour intégrer des communistes au sein du gouvernement n'avait pas reçu l'approbation des États-Unis. Aucune preuve n'a pu être trouvée pour l'appuyer.

Il est néanmoins établi que le gouvernement italien, conseillé par des fonctionnaires américains, a délibérément fait échouer les négociations. Dans un documentaire d'Emmanuel Amara (2006) réalisé pour la série de France 5, « Les derniers jours d'une icône », Steve Pieczenik, un ancien négociateur en chef américain ayant travaillé sous les ordres des secrétaires d'État Henry Kissinger, Cyrus Vance et James Baker, raconte comment il a participé au court-circuitage des négociations afin qu'elles n'aboutissent pas, avec comme recours éventuel de « sacrifier Aldo Moro pour maintenir la stabilité politique en Italie ». « J'ai instrumentalisé les Brigades rouges pour tuer Moro », ajoute-t-il. Un peu plus tard, dans le même documentaire, Francesco Cossiga, ministre de l'Intérieur de l'époque, confirme cette version des faits. C'est aussi la conclusion à laquelle est arrivé le journaliste d'investigation américain Webster G. Tarpley.

Scalfaro Oscar Luigi

$
0
0

Oscar Luigi Scalfaro, né le 9 septembre 1918 à Novare, est un homme d'État italien.

Scalfaro Oscar Luigi

Ministre à plusieurs reprises puis président de la Camera dei deputati (1992), il est président de la République de 1992 à 1999. Conformément à la Constitution italienne, Oscar Luigi Scalfaro est sénateur à vie depuis la fin de son mandat présidentiel. L'un de ses ancêtres a porté le titre de baron décerné par le roi de Naples, Joachim Murat. Oscar Luigi Scalfaro est dipômé en droit de l'université catholique du Sacré-Cœur de Milan, en 1942. Il est nommé magistrat la même année.

Il est marié à Maria Inzitari, de 1924 à 1944, avec qui il a une fille Marianna, qui servit au poste de Première dame d'Italie, étant donné que le président Scalfaro était veuf lors de son investiture à la présidence de la République italienne. Membre de Démocratie chrétienne (DC), en 1946, il a été élu à l' Assemblée constituante et, plus tard en 1948, il devint député représentant la circonscription de Turin . Il a été dix fois réélu en une ligne jusqu'en 1992. il a été associé à son aile gauche.

il occupe la fonction de sous-secrétaire d'État chargé de la Culture d'avril à juin 1959, puis de secrétaire d'État à la Politique intérieure de 1960 à 1961. Ministre des Transports de 1966 à 1968 et en 1972, ministre de l'Instruction publique et de la Jeunesse de 1972 à 1973, il est ministre de l'Intérieur de 1983 à 1987). Vice-président (1975-1983) et président (1992) de la Chambre des députés, il devient l'un des personnages politiques italiens les plus influents.

Il est président de la République italienne du 28 mai 1992 au 15 mai 1999, date de sa démission suite à l'élection au premier tour de son successeur, Carlo Azeglio Ciampi. Le président du Sénat, Nicola Mancino, assure pendant deux jours l'intérim. Lors de sa présidence, il y a eu deux dissolutions des chambres du Parlement : en 1994 et en 1996, et une cohabitation difficile avec l'homme d'affaires Silvio Berlusconi. Depuis 1999, il est sénateur à vie en tant qu'ancien chef de l'État.

Longo Pietro

$
0
0

Pietro Longo (né le 29 octobre 1935 à Rome) est un homme politique italien, secrétaire national du Parti socialiste démocrate italien de 1978 à 1985.

Longo Pietro

Il fait partie de la liste de Propaganda Due (P2). Ministre du Budget dans le gouvernement de Craxi, il en démissionne suite au scandale de la P2. Il n'est pas réélu en 1987 et il perd l'immunité parlementaire ce qui le conduit à être condamné et même emprisonné pendant 5 mois.

Visentini Bruno

$
0
0

Bruno Visentini (né le 1er août 1914 à Trévise, mort le 13 février 1995 à Rome) est un homme politique italien, membre du Parti républicain italien.

Visentini Bruno

Il a étudié le droit à l'Université de Padoue, où il a notamment été membre d'associations anti-fascistes. En 1941, il émigre en France où il est arrêté puis relâché suite à la démission de Benito Mussolini en 1943. Il est un des co-fondateurs du Parti d'action (Partito d'Azione) et a participé à la résistance contre l'occupation allemande à Venise et à Rome. Il rejoint le Parti républicain italien en 1946. 

Il est aussi nommé professeur à l'Université d'Urbino. Elu en 1972 député avec le PRI, il devient Ministre des finances dans le quatrième gouvernement d'Aldo Moro en 1974. À ce poste, il a notamment lancé une série de réformes fiscales. En juin 1979, il est élu député européen, année où il prend la tête du PRI. Il a aussi été élu plusieurs fois au Sénat italien.

Goria Giovanni

$
0
0

Giovanni Goria, de son nom complet Giovanni Giuseppe Goria, né le 30 juillet 1943 à Asti (Piémont), mort le 21 mai 1994 dans la même ville, était un homme politique italien.

Goria Giovanni

Giovanni Goria adhère à la Démocratie chrétienne italienne en 1960, exerçant diverses responsabilités locales au sein du parti. En 1976, il est élu à la Chambre des députés. Il exerce ensuite diverses responsabilités ministérielles :

  • du 28 juin 1981 au 23 août 1982 : sous-secrétaire d'État chargé du Bilan, dans le gouvernement Spadolini,
  • du 1er décembre 1982 au 4 août 1983 : ministre du Trésor, dans le 5e gouvernement Fanfani,
  • du 4 août 1983 au 1er août 1986 : ministre du Trésor, dans le 1er gouvernement Craxi,
  • du 1er août 1986 au 17 avril 1987 : ministre du Trésor, dans le 2e gouvernement Craxi,
  • du 17 avril 1987 au 28 juillet 1987 : ministre du Trésor et, par intérim, ministre du Bilan et de la Programmation économique, dans le 6e gouvernement Fanfani.

Sa carrière politique culmine, du 28 juillet 1987 au 11 mars 1988, lorsqu'il occupe les fonctions de président du Conseil des ministres italien. Il est élu au Parlement européen, en juin 1989, mais abandonne son mandat en 1991, après son retour au gouvernement. Il occupe à nouveau des fonctions ministérielles dans deux gouvernements :

  • du 12 avril 1991 au 24 avril 1992 : ministre de l'Agriculture et de la Foêt, dans le 7e gouvernement Andreotti,
  • du 28 juin 1992 au 28 avril 1993, ministre des Finances, dans le 1er gouvernement D'Amato.

Impliqué dans le scandale politico-financier révélé par l'« Opération Mains propres » (Mani pulite), il est contraint à la démission, en même temps que son parti, la Démocratie chrétienne, doit se résoudre à l'auto-dissolution. Atteint d'une longue maladie, Giovanni Goria meurt dans sa ville natale, le 21 mai 1994, avant la fin de l'instruction judiciaire ouverte contre lui.

Pazienza Francesco

$
0
0

Francesco Pazienza (né le 17 mars 1946 à Monteparano, dans la province de Tarente, dans les Pouilles) est un homme d'affaires italien, ex-officier du SISMI, les services de renseignement de l'armée, et qui a également travaillé pour le SDECE puis la DGSE française, ainsi, qu'occasionnellement, pour la CIA. Il fut à la tête du Super-SISMI en 1980.
 

Pazienza Francesco

Il a été impliqué, de près ou de loin, dans de nombreuses affaires des années de plomb, entre autres l'attentat de Bologne de 1980, qui fit plus de 80 morts, ou les négociations avec la Camorra lors de l'enlèvement de Ciro Cirillo en mai-juillet 1981. Condamné en 1982 pour avoir instrumentalisé des secrets d'Etat  et en 1993 pour son implication dans le scandale de la Banco Ambrosiano , il a obtenu une libération conditionnelle en avril 2007, devenant assistant volontaire public à Lerici . Par la suite, il est de nouveau devenu consultant, travaillant pour des contrats en Afrique. En tout, il a été condamné à 13 ans de prison, 10 pour obstruction à la justice dans le cadre de l'attentat de Bologne, et 3 pour le krach de la Banco Ambrosiano et association de malfaiteurs . Pazienza était aussi lié aux services secrets d'Amérique latine , et un ami de Manuel Noriega, le baron de la drogue du Panama.

Venant de la petite noblesse italienne , Francesco Pazienza obtint un diplôme de médecine à l'Université de Rome; amateur de plongée sous-marine, sa thèse de doctorat portait sur l'immersion en grandes profondeurs . Il parle cinq langues . Selon la CIA , il crée en 1969 Edilsub Services, une firme modeste consacrée aux travaux sous-marins , qui ne dura guère . Il fonde alors Coiper Spa, qui s'occupe de la manutention des navires, mais qui ne marche pas non plus , et part alors en France, en 1971. Il y travaille à la Compagnie maritime d'expertises puis à la Cocéan, une société océanographique . Selon lui, il aurait été employé par le commandant Cousteau ; son père, propriétaire d'Usea, une société d'appareillage de plongée, travaillait bien avec celui-là.

C'est à cette époque qu'il aurait rencontré Alexandre de Marenches, le directeur du SDECE, l'ancêtre de la DGSE , ainsi que son chef de cabinet, Michel Roussin . Marenches affirmera par la suite avoir rencontré Pazienza au début des années 1980 . Ainsi, Pazienza, devenu consultant, devint honorable correspondant du SDECE  dans les années 1970. Il est expert financier pour la firme Interfininvest, du milliardaire Akram Ojjeh  (intermédiaire pour les contrats d'armement entre Paris et Riyad), puis s'associe avec l'homme d'affaires Robert Armao . Parallèlement, il est consultant pour Lhor, Italsat, Air liquide , etc. Il joue aussi l'intermédiaire pour le milliardaire grec Ghertsos.

Il effectue alors plusieurs missions, rencontrant Khadafi à Malte  pour le compte de Rome , ou Yasser Arafat en tant qu'émissaire du Vatican . Il est en contact aussi bien avec Mgr Marcinkus , qui présida la Banque du Vatican (l'IOR), qu'avec Mgr Silvestrini, en charge des affaires étrangères , et intime avec l'éditeur de L'Osservatore Romano (Raimondo Manzini (en) jusqu'en 1978)  ou l'ambassadeur du Vatican à l'ONU . De l'autre côté, il fréquente la Camorra et la mafia sicilienne , s'affichant à Rome à côté de son ami Domenico Balducci, chef de la bande de Magliana. Lors de l'enlèvement d'Aldo Moro, en mars 1978, il collabore avec la CIA . Engagé en 1979 par le SISMI, il devint, à 35 ans, l'assistant de son directeur, le général Giuseppe Santovito , et développe à l'intérieur de celui-ci un service secret parallèle, le « Super S » , dirigé par lui  et quatre autres responsables ; il racontera cela aux juges plus tard . Le Super S aurait travaillé en France, en Italie, en Suisse, aux États-Unis, et dans plusieurs pays du Moyen-Orient (Liban, Arabie saoudite, Maroc) . Il déclara en 2009 avoir rencontré Santovito par son neveu, l'ingénieur Luciano Berarducci.

Il recrute alors le directeur du Washington Quarterly, Michael Ledeen , rencontré à New York à l'été 1980 , et présenté par Santovito . Avec Ledeen, il monte le « Billygate » , qui conduit le frère du président Jimmy Carter à être accusé d'avoir reçu des fonds de la Libye. Ce scandale, monté avec l'aide du SISMI qui s'efforce de rassembler les informations sur Billy Carter , contribua à l'échec de Carter lors de la présidentielle de novembre 1980. Il piège Billy Carter, qui aurait rencontré Georges Habache, le fondateur du FPLP, lors de l'anniversaire de la révolution libyenne, en obtenant que le journaliste Giuseppe Settineri fasse une interview de l'avocat Michèle Papa , et acquérant aussi une photo des festivités par l'intermédiaire de Papa et de Federico Umberto D'Amato (it) , le chef des « Affaires réservées » du ministère de l'Intérieur italien. Lorsque La Repubblica lui demande, en 2009, si le Ministère de l'Intérieur italien avait donc interféré avec les élections dans un pays allié, il répond affirmativement, ajoutant que, même sans cette affaire, Carter aurait été défait.

Pazienza connaissait déjà Alexander Haig, chef de SACEUR (l'OTAN en Europe) et qui devint, en 1981, secrétaire d'Etat, avec Michael Ledeen comme conseiller spécial. Pazienza déclara plus tard que Ledeen, Z-3 au SISMI, aurait reçu plus de 120 000 dollars du SISMI en 1980 ou 1981. Selon l'ami de Pazienza, Federico Umberto D'Amato (it), des Affaires réservées, après l'élection de Reagan, une période d'intermède vit l'ambassadeur Richard Gardner et la CIA se faire court-circuiter par Pazienza et Michael Ledeen, qui furent, pendant ce « curieux vide », les intermédiaires entre la classe politique italienne et Washington . Les deux hommes organisent des voyages: ainsi, Pazienza prend-il en charge le président de la DC, Flaminio Piccoli (en), lors de son séjour à Washington début 1981 , et lui fait rencontrer Alexander Haig, tout juste nommé secrétaire d'Etat.

Selon l'ex-secrétaire de Pazienza, Placido Magri, c'est en fait le général Santovito qui ordonna à Pazienza de préparer le terrain aux États-Unis , voyage au cours duquel Pazienza aurait dépensé (sur les fonds du SISMI) plus de 40 millions de lires (200 000 F) . Toujours selon Magri, il aurait aussi profité de l'occasion pour trafiquer de la cocaïne. À la demande, dit-il, de Flaminio Piccoli (en) , il joua un rôle clef lors de l'enlèvement de Ciro Cirillo, gouverneur démocrate chrétien de la Campanie (région de Naples), entre mai et juillet 1981, en agissant comme intermédiaire entre les milieux de la DC, le SISMI et Raffaele Cutolo, le parrain de la Camorra alors emprisonné, ainsi que son bras droit, Vincenzo Casillo, afin de négocier sa libération auprès de la colonne des Brigades rouges dirigée par le criminologue Giovanni Senzani.

Selon Fabrizio Calvi et Olivier Schmidt (1988), l'enquête ultérieure révéla que les services secrets, dont Francesco Pazienza, avaient récupéré lors de l'opération presque autant d'argent que la rançon versée, qui se serait élevée à plus de 3 milliards de lires ; la moitié aurait été détournée par le ministre de la Défense et trois chefs du SISMI, le général Pietro Musumeci, le général Santovito et Pazienza. La journaliste Milena Gabalenni (2009), de La Repubblica, affirme cependant que la rançon s'élevait à 1,5 milliard de lires, que les BR en auraient reçu 1 450 millions, et que les derniers 50 millions auraient été, selon la rumeur, empochées par Pazienza. Ce dernier raconta lui-même une partie de cet épisode dans un livre de 1999 intitulé Le Désobéissant , bien qu'il continue à nier, en 2009, avoir touché quelque chose. Tout comme son supérieur Santovito, Pazienza travailla au SISMI jusqu'à qu'éclate le scandale de Propaganda Due (P2), la loge secrète néofasciste de Licio Gelli, en 1981. Bien que son nom ne figure pas sur la liste (partielle) des piduistes , celle de Santovito y est bien . De plus, Fabrizio Calvi et Olivier Schmidt (1988), qui rapportent cette information, ajoutent ailleurs que la carrière de Pazienza au sein de P2 fut « fulgurante », passant du premier grade maçonnique au troisième entre mars et juillet 1980 . La journaliste Milena Gabanelli (2009) le décrit aussi comme « bras droit de Licio Gelli ».

Le scandale P2 force Pazienza à démissionner officiellement du SISMI en avril 1981 . Il devient alors collaborateur de Roberto Calvi, le « banquier de Dieu » , qu'il avait rencontré lors d'une réunion du FMI à Washington, en 1978 . Calvi pense en effet se servir de ses contacts auprès de l'administration Reagan. Avec l'assassinat de Calvi, retrouvé mort à Londres en juin 1982, le scandale concomitant de la Banco Ambrosiano, et une inculpation de détournement des enquêtes judiciaires concernant l'attentat de Bologne de 1980, Pazienza entra en cavale . Son dossier disparu alors des bureaux du SISMIArrivé aux États-Unis, menacé de mort , il fit l'objet d'une requête d'extradition en 1984, mais ne sera arrêté que le 4 mars 1985. De sa prison américaine, il parle, pour sauver sa vie , et révèle ainsi que le Vatican a détourné une bonne partie du 1,3 milliard de dollars perdu en fumée lors de la faillite d'Ambrosiano . Sommes qui ont financé Solidarnosc en Pologne, l'IRA en Irlande  et des groupes intégristes latino-américains, ennemis de la théologie de la libération . Les informations de Pazienza permettront à la justice italienne de réclamer au Vatican l'extradition de Marcinkus , qui s'enfuit aux États-Unis. En 2009, il déclara avoir lui-même transmis 4 millions de dollars, provenant d'un compte mixte du Crédit suisse appartenant à l'IOR et à la Banco Ambrosiano, à Solidarnosc pour financer la grève.

Après une procédure d'appel, il fut extradé le 19 juin 1986 ,. L'arrêt du procès de la chambre criminelle de Rome, du 29 juillet 1985, affirme qu'à cette date, Pazienza travaillait toujours pour la DGSE . Après interrogation, il est mis en liberté provisoire en décembre 1986. Le 7 janvier 1987, les États-Unis, qui n'avaient accordé l'extradition que pour l'affaire Ambrosiano, autorisent la justice italienne à poursuivre Pazienza dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Bologne : il est immédiatement arrêté . Il menace alors, via presse interposée, Reagan et Al Haig de révéler des informations sur des « assassinats politiques » hors d'Italie. Après la tentative d'assassinat de Jean-Paul II du 13 mai 1981, Francesco Pazienza prétend qu'avec Alexandre de Marenches, chef du SDECE, il aurait informé le Vatican, six mois auparavant, que l'URSS préparait cet assassinat . Marenches confirma ces déclarations. Peu après que le magistrat chargé du procès de Mehmet Ali Ağca, accusé d'avoir tenté d'assassiner le Pape, ait exigé pazienza (« patience ») dans la salle, l'inculpé, membre des Loups gris, déclara que Pazienza l'avait visité dans sa cellule à la prison d'Ascoli Piceno de Rome, afin de lui proposer sa libération s'il affirmait que la Bulgarie avait commandité l'assassinat.

Ceci fut aussi affirmé par le camorriste Giuseppe Cillieri , tandis que le repenti de la Camorra, Giovanni Pandico, proche de Raffaele Cutolo, déclara que le général Pietro Musumeci avait fait pression sur Ali Ağca . Le camorriste Vincenzo Casillo, que Pazienza avait rencontré lors des négociations concernant Cirillo, affirma également qu'Ali Ağca avait été visité à de nombreuses reprises par le SISMI lors de sa détention. Pazienza nia, de sa prison new-yorkaise, avoir eu quelque lien que ce soit avec Ağca ,. Mais il reconnu avoir été à l'origine de la « piste bulgare » , déclarant avoir rencontré la journaliste américaine Claire Sterling (en) à ce sujet  et lui avoir fourni la plupart des informations de son livre, The Terror Network (en) (1981), et de ses articles . Sterling était une vieille amie de Michael Ledeen ; elle nia avoir rencontré Pazienza, mais avoua avoir vu deux fois son supérieur, le général Santovito. Le magistrat italien Ilario Martella interrogea alors Pazienza à New York au sujet de la tentative d'assassinat contre le Pape , et abandonna peu de temps après la thèse selon laquelle Agca aurait reçu des instructions, avant la tentative d'assassinat, de certains éléments du SISMI.

Alors que Pazienza était détenu par les douaniers américains, il fut interrogé au sujet de la faillite de Banco Ambrosiano, la banque liée au Vatican et dirigée par Roberto Calvi. Il affirma par la suite que les douaniers lui avaient dit que Stefano Delle Chiaie avait été vu à Miami en compagnie d'un Turc non identifié , ce qu'il ré-affirma lors de son procès concernant l'attentat de Bologne de 1980 . À l'époque, on pensa à Oral Çelik, mais ça aurait pu être plutôt Abdullah Çatlı, le numéro deux des Loups gris, groupe ultranationaliste turc infiltré par Gladio, les réseaux anticommunistes liés à l'OTAN. En 1988, Pazienza fut condamné pour avoir tenté d'égarer la justice lors des enquêtes sur l'attentat de Bologne (août 1980) ayant fait plus de 80 morts, aux côtés de Licio Gelli, le grand-maître de Propaganda Due, du général Pietro Musumeci, directeur du SISMI, et du colonel du SISMI Giuseppe Belmonte.

Il était notamment accusé, avec le général Musumeci, d'avoir placé une valise d'explosifs sur le train Taranto-Milan en janvier 1981, du même type que ceux utilisés dans la gare de Bologne, afin d'égarer les pistes . Tous les accusés furent acquittés en appel, le 18 juillet 1990 ,, mais après un nouveau procès, Francesco Pazienza fut en dernière instance condamné à dix ans de prison pour cette affaire . En 1988, le procureur Libero Mancuso en réclamait 15 . L'arrêt de la cour entérina l'existence d'une « vaste association subversive » entre des groupes néofascistes, la loge P2 et Pazienza, le général Musumeci et d'autres membres du SISMI en vue de favoriser une stratégie de la tension afin de déstabiliser les institutions démocratiques.

En 2009, Pazienza a prétendu que le SISMI avait tenté d'égarer les enquêteurs afin de les écarter d'une piste menant à la Libye, ce qui aurait lourdement affecté, dit-il, les affaires de la Fiat et d'Eni : selon lui, cet attentat serait une représaille de la Libye contre l'Italie, de même que l'affaire d'Ustica (explosion en plein vol de l'avion Aerolinee Itavia Flight 870 le 27 juin 1980) . Il affirme en outre qu'il aurait été condamné, parce que, ayant été choisi, dit-il, par les Américains pour remplacer Licio Gelli à la tête de P2, et devenu son bras droit, il aurait été automatiquement impliqué dans l'obstruction à la justice menée par Gelli . Ces déclarations ne concordent absolument pas avec les résultats de l'enquête officielle, qui attribuent bien l'attentat à un complot organisé par l'extrême droite, le SISMI et P2, et relèvent probablement de la désinformation. Quant à l'affaire du vol 870, elle n'a jamais été éclaircie, mais l'enquête actuelle s'oriente vers un tir de missiles d'un avion de l'OTAN qui visait à l'origine un MIG libyen.

Pazienza a également été condamné pour « favoritisme » pour avoir fait transporter un certain Balducci, bras droit de Pippo Calo, le chef de la Banda di Maggliana, sur un avion des services secrets . Selon lui, cette « faveur » lui avait été demandée par le préfet Umberto D'Amato . Selon lui, toutes ces condamnations (13 ans de prison) sont injustes: il prétend n'avoir été coupable de... rien .


Ukraine : la Russie a-t-elle envahi l'Ukraine ?

$
0
0

Kiev accuse Moscou d'une invasion "non dissimulée", des allégations confirmées par l'Otan qui a détecté "au moins un millier" d'hommes. La Russie dément.

Ukraine : la Russie a-t-elle envahi l'Ukraine ?

19 h 20. Selon le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon "est inquiet concernant des informations selon lesquelles les combats dans l'est de l'Ukraine gagnent le sud, près de la Mer d'Azov et de la Russie". "Si cela était confirmé, il s'agirait d'une escalade dangereuse de la crise en Ukraine", a-t-il ajouté. "La communauté internationale ne peut pas laisser la situation s'aggraver davantage."

18 h 49. Angela Merkel annonce que de "nouvelles sanctions" contre Moscou seront discutées par l'Union européenne.

18 h 43. L'Ukraine décide de relancer la conscription dès l'automne.

18 h 40. Les ambassadeurs auprès de l'Otan se réunissent d'urgence vendredi matin.

18 h 11. Le ministère de la Défense russe dément la présence de troupes russes dans l'est de l'Ukraine. Ces accusations "n'ont aucun rapport avec la réalité", a indiqué un porte-parole, le général Igor Konachenkov, à l'agence de presse russe Interfax. "Nous avons pris note de ces fausses informations et nous sommes dans l'obligation de décevoir leurs auteurs outre-Atlantique et leurs quelques soutiens en Russie, il s'agit d'un front uni dans la diffamation du ministère russe de la Défense", a-t-il accusé.

17 h 37. Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, dont le pays préside actuellement l'Union européenne, a appelé jeudi le président russe Vladimir Poutine pour dénoncer "l'entrée" des troupes russes en Ukraine. Selon un communiqué du Palais Chigi, "l'entrée de troupes russes en Ukraine" serait "une escalade intolérable dont les conséquences seraient très graves".

17 h 25. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré jeudi que la Russie s'exposait à de "nouvelles conséquences" si elle ne prenait pas un "cap différent" en Ukraine, où combattent actuellement plus d'un millier de soldats russes, selon l'Otan. "Je suis extrêmement préoccupé par les indices qui s'accumulent sur l'incursion à grande échelle de troupes russes dans le sud-est de l'Ukraine, en violation flagrante de la souveraineté de son voisin", a souligné David Cameron. "La communauté internationale a déjà averti la Russie du caractère totalement inacceptable et illicite qu'auraient des actes aussi provocateurs", a ajouté le Premier ministre.

16 h 12. Les autorités ukrainiennes ont affirmé jeudi que ses forces avaient eu un accrochage avec un groupe de reconnaissance entré sur son territoire depuis la Crimée sous contrôle russe depuis mars. "Mercredi soir, les gardes-frontière de la région de Kherson (...) ont combattu un groupe de reconnaissance venu depuis la Crimée et ont repoussé l'attaque", a indiqué le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien dans un communiqué. La région de Kherson reliée à la Crimée par un isthme se trouve dans le sud de l'Ukraine. Elle n'a jusque-là connu aucun combat depuis le début il y a plus de quatre mois du conflit entre rebelles pro-russes et forces gouvernementales. Elle est située à plus de 400 kilomètres de la région de Donetsk (Est), épicentre des combats.

16 h 7. Le Conseil de sécurité de l'ONU va tenir une réunion d'urgence sur la crise en Ukraine jeudi à 16 heures GMT, après des informations selon lesquelles des troupes russes sont entrées en Ukraine.

14 h 14. Réunion électrique à l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Kiev a renouvellé ses accusations d'invasion de l'Ukraine par la Russie. "La situation s'est aggravée de façon significative, nous avons enregistré une invasion directe des forces militaires russes dans les régions de l'est de l'Ukraine", a déclaré à la presse l'ambassadeur de Kiev Ihor Prokopchuk après une réunion spéciale de l'organisation basée à Vienne. Le diplomate ukrainien a cité "la prise de contrôle par des forces russes régulières de la ville de Novoazovsk et plusieurs autres villes proches". "Le scénario a été testé en Crimée", la région rattachée en mars à la Russie, a-t-il insisté. "Ce dont nous sommes témoins aujourd'hui est l'invasion, et l'entrée directe de forces russes dans la partie orientale de l'Ukraine, ce qui veut dire une confrontation directe."

Il n'y a "pas de soldats russes" en Ukraine, a assuré au contraire l'ambassadeur de la Russie à l'OSCE Andreï Kelin après la réunion. M. Kelin s'est borné à mentionner l'unité d'une "dizaine" de soldats dont Kiev avait annoncé l'arrestation mardi, et dont Moscou assure qu'ils se trouvaient en Ukraine de façon non intentionnelle. Moscou a toujours démenti les allégations d'intrusion en Ukraine, dont l'Otan et la Pologne affirment avoir la preuve. 

13 h 55. Plus de mille soldats russes combattent actuellement sur le territoire ukrainien et notamment dans la zone de Novoazovsk, a indiqué jeudi un haut responsable militaire de l'Otan, jugeant leur présence "très inquiétante". "Bien plus d'un millier de soldats russes combattent actuellement en Ukraine. Ils soutiennent les séparatistes, se battent avec eux" contre les forces armées ukrainiennes, a-t-il affirmé, disant se baser sur "une estimation très prudente".

13 h 41. Il n'y a "pas de soldats russes" en Ukraine, a déclaré l'ambassadeur russe à l'OSCE, Andreï Kelin, à l'issue d'une réunion de l'organisation à Vienne jeudi, alors que Kiev dénonce "une invasion directe". "Il n'y a qu'une unité" d'une "dizaine de "soldats russes ayant traversé la frontière de façon non intentionnelle il y a deux jours", a poursuivi le diplomate, en référence aux militaires dont Kiev avait annoncé l'arrestation mardi.

12 h 51. L'Union européenne s'est dite jeudi "extrêmement préoccupée" par les informations sur une incursion des forces russes en Ukraine. "Nous sommes extrêmement préoccupés par les derniers développements, notamment les informations sur le terrain", a déclaré au cours d'un point de presse Maja Kocijancic, porte-parole du service diplomatique de l'UE, alors que Kiev a affirmé que des "troupes russes" avaient pris le contrôle de la ville frontalière de Novoazovsk.

12 h 39. L'Ukraine a demandé jeudi à l'Union européenne de lui accorder une "aide militaire d'envergure" à la suite d'une "invasion russe non dissimulée", selon l'ambassadeur ukrainien auprès de l'Union européenne Konstiantyn Elisseïev. "Nous appelons à une session extraordinaire du Conseil européen le 30 août sur l'Ukraine [...]. Assez de connivence et d'apaisement de l'agresseur. La solidarité doit se matérialiser par des sanctions significatives et une aide militaire et technique d'envergure", a déclaré M. Elisseïev selon la page Facebook de l'ambassade ukrainienne auprès de l'UE. 

12 h 8. L'Ukraine a affirmé jeudi que des "troupes russes" avaient pris le contrôle de la ville frontalière stratégique de Novoazovsk, à 100 kilomètres au sud du bastion rebelle de Donetsk, où de violents affrontements ont eu lieu ces derniers jours. "Hier, les soldats russes ont pris le contrôle de la ville de Novoazovsk", cité côtière de 11 000 habitants à quelques kilomètres de la frontière russe, a indiqué le Conseil sur Twitter, ajoutant que plusieurs autres villages à proximité avaient également été capturés.

12 h 7. "La Lituanie condamne fermement l'invasion évidente du territoire de l'Ukraine par les forces armées de la Fédération de Russie" et "appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à examiner ce sujet immédiatement", a déclaré le ministère lituanien des Affaires étrangères. Selon ce pays balte, membre non permanent du Conseil de sécurité, les actions de Moscou "violent ouvertement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et sapent la sécurité à travers toute la région". Vilnius a appelé la Russie à "retirer immédiatement ses forces armées, ses armes et équipements du territoire souverain de l'Ukraine".

11 h 52. Le président ukrainien Petro Porochenko annule sa visite en Turquie à cause de la "détérioration rapide de la situation".

10 h 29. Les accusations d'"ingérence directe" pleuvent contre Moscou.

10 h 19. L'OSCE tiendra à 9 heures GMT ce jeudi une réunion spéciale consacrée aux "violations russes en Ukraine", a annoncé la mission américaine auprès de l'organisation internationale basée à Vienne. L'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a confirmé de son côté la tenue d'une réunion consacrée "aux derniers développements en Ukraine", alors que les allégations se multiplient sur l'implication directe de soldats russes dans l'est du pays. 

9 h 41. Le président français François Hollande a souligné plus tard dans la matinée qu'une éventuelle présence de soldats russes dans l'est de l'Ukraine serait "intolérable et inacceptable", lors d'un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris.

8 h 36. L'ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt, a accusé jeudi la Russie d'être "directement impliquée" dans les affrontements entre rebelles pro-russes et forces gouvernementales dans l'est du pays. "Un nombre croissant de troupes russes interviennent directement dans les combats sur le territoire ukrainien", a écrit M. Pyatt sur Twitter, ajoutant que Moscou était "désormais directement impliquée dans les affrontements" et avait envoyé "son système de défense antiaérienne le plus récent, qui comprend le Pantsir-S1", dans l'Est.

Mercredi soir, l'Otan et la Pologne ont affirmé avoir des preuves que des troupes régulières de l'armée russe opéraient en Ukraine, ce que Moscou a toujours démenti. Selon un diplomate de l'Otan, un système russe de missiles antiaériens a été détecté dans la région contrôlée par les séparatistes pro-russes.

Selon M. Lyssenko, l'armée russe a déployé un quartier général dans la localité de Pobeda, à 60 kilomètres de la frontière russe et 48 kilomètres de Donetsk, alors que cinq blindés et un camion de troupes sont entrés à Amvrosiïvka, à 70 kilomètres de Donetsk.

Selon l'armée ukrainienne, une colonne de 100 véhicules, "dont des chars, blindés, lance-roquettes multiples Grad", venue de Russie est arrivée dans une zone du sud de la région de Donetsk jusqu'ici relativement calme et où les combats font rage depuis lundi. L'armée a déploré treize morts en 24 heures dans ses rangs.

Spadolini Giovanni

$
0
0

Giovanni Spadolini, né le 21 juin 1925 à Florence et mort le 4 août 1994 à Rome, est un homme politique italien du Parti républicain italien (PRI).

Spadolini Giovanni

Ancien journaliste au Corriere della Sera, il début sa carrière politique en 1972 en devenant sénateur. Il est nommé ministre de la Culture, fonction nouvellement instituée, deux ans plus tard, puis devient en 1979 ministre de l'Éducation et secrétaire du PRI. En 1981, à la suite d'une importante crise politique, le président Sandro Pertini le nomme président du Conseil des ministres. Il prend la tête d'une coalition de cinq partis dominés par la Démocratie chrétienne (DC), devenant le premier chef du gouvernement n'appartenant pas à la DC depuis 1946. Contraint de se démettre dès 1982, il est chargé du ministère de la Défense entre 1983 et 1987, année où il est choisi par ses pairs comme président du Sénat de la République. Nommé sénateur à vie par Francesco Cossiga en 1991, il perd la présidence de la chambre haute en 1994 et meurt peu après.

Licencié en droit, professeur d'histoire moderne à l'université de Florence, il est aussi journaliste. Il commence à travailler, en 1947, avec Il Messaggero, à Rome, puis rejoint trois ans plus tard Il Borghese, hebdomadaire milanais de centre-droit. Par la suite, il est recruté par la revue Il Mondo, de tendance sociale-libérale, après quoi il rentre, en 1953, au Corriere della Sera. Après seulement deux ans, le 20 février 1955, il est nommé directeur de il Resto del Carlino, le journal de Bologne, à 29 ans. Il occupe cette fonction treize ans, période relativement longue dans la profession, devenant directeur du Corriere della Sera le 1er février 1968. Il est cependant licencié en mars 1972. Après avoir soutenu le Parti radical (PR), il se rapproche, dans les années 1950, du Parti républicain italien (PRI), sans toutefois y adhérer.

Alors qu'il est licencié, le journaliste Indro Montanelli suggère à Ugo La Malfa, secrétaire du PRI qui lui avait proposé une circonscription sénatoriale sûre pour les élections générales anticipées du 7 mai suivant, le nom de Spadolini comme candidat. Ce dernier accepte la proposition et est élu au Sénat de la République en Lombardie. Le 7 juillet, il prend la présidence de la commission de l'Instruction publique. Le 23 novembre 1974, Aldo Moro forme son quatrième gouvernement, réunissant uniquement la Démocratie chrétienne (DC) et les républicains. Il est nommé ministre sans portefeuille pour les Biens culturels et l'Environnement. Son poste est transformé, le 14 décembre suivant, en ministère pour les Biens culturels et environnementaux, de plein exercice. Exerçant des responsabilités jusqu'ici partagées entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Instruction publique, il est le premier ministre chargé de la politique culturelle depuis 1944. Le départ du PRI de l'exécutif le conduit à la démission le 12 février 1976.

Réélu au Sénat au cours des élections générales anticipées du 20 juin 1976, il retrouve, le 27 juillet suivant, la présidence de la commission de l'Instruction publique. Environ sept mois plus tard, le 2 février 1977, il est élu président du groupe républicain, formé la veille. Lorsque Giulio Andreotti forme, le 20 mars 1979, son cinquième cabinet, avec la DC, le Parti social-démocrate italien (PSDI) et le PRI, Spadolini devient ministre de l'Instruction publique. C'est alors la première fois qu'un républicain, et seulement la deuxième pour un non démocrate-chrétien, occupe cette fonction. Ce gouvernement remet sa démission onze jours plus tard, ayant échoué à obtenir l'investiture du Parlement. Des élections générales anticipées sont convoquées le 3 juin suivant et il se voit réélu à la chambre haute. Désigné président du groupe sénatorial républicain le 11 août suivant, il est élu secrétaire du parti au mois de septembre suivant, en remplacement d'Oddo Biasini, et renonce, le 23 octobre, à présider les sénateurs du PRI.

À la suite du scandale de la loge P2, le démocrate-chrétien Arnaldo Forlani renonce à diriger le gouvernement, dont les républicains font partie. Le président de la République Sandro Pertini charge alors Giovanni Spadolini de former le gouvernement. C'est la seconde fois, après Ugo La Malfa en 1979, que cette responsabilité ne revient pas à un membre de la DC. À la différence de La Malfa, le sénateur remplit sa mission en créant le « Pentapartito », l'alliance des cinq partis, qui rassemble la DC, le Parti socialiste italien (PSI), le PSDI, le PRI et le Parti libéral italien (PLI). Le 28 juin 1981, Giovanni Spadolini est nommé président du Conseil des ministres, le premier à ne pas être issu de la DC, et présente son premier gouvernement. Contraint de remettre sa démission le 7 août 1982, après le rejet de son projet de budget au Parlement, il est reconduit par le président Pertini et nomme, le 23 août, son second gouvernement, rigoureusement identique au précédent. Toutefois, il doit abandonner ses fonctions dès le 13 novembre, du fait d'un désaccord entre le ministre démocrate-chrétien du Trésor, Beniamino Andreatta, et le ministre socialiste des Finances, Rino Formica.

Son successeur, Amintore Fanfani, ayant subi le retrait du PSI de l'alliance au pouvoir, le chef de l'État dissout les chambres et organise des élections générales anticipées le 26 juin 1983. Grâce à ce qui sera surnommé « l'effet Spadolini », le PRI remporte 5,1 % des voix à la Chambre des députés, son meilleur score depuis 1900, et 4,7 % au Sénat de la République, son record absolu. Pertini choisit de nommer président du Conseil le socialiste Bettino Craxi, qui reforme le « Pentapartito » et nomme, le 4 août suivant, Spadolini comme ministre de la Défense dans son premier gouvernement, presque trente ans jour pour jour après que Randolfo Pacciardi, dernier républicain à avoir occupé ce poste, l'a quitté. À ce poste, il gère avec Craxi et Andreotti, ministre des Affaires étrangères, la crise de Sigonella, après laquelle il ne cache pas ses divergences avec le président du Conseil. Quand ce dernier doit former son second gouvernement le 1er août 1986, après avoir perdu un vote de confiance, Spadolini est reconduit dans ses fonctions au ministère de la Défense. Toutefois, une opposition entre la DC et le PSI amène la chute du gouvernement le 17 avril 1987. Un gouvernement transitoire, dirigé par Fanfani, ramène le pays aux urnes.

Réélu pour un cinquième mandat en Lombardie aux élections générales du 14 juin 1987, il est élu, le 2 juillet suivant, président du Sénat de la République par 246 voix sur 318, étant le premier républicain à occuper ce poste. En septembre suivant, il renonce aux fonctions de secrétaire du PRI. Le 26 juin 1989, le président Francesco Cossiga lui confie un « mandat exploratoire » après la chute du gouvernement de Ciriaco De Mita, mais il échoue et rend le mandat au chef de l'État. Il renonce à son mandat électoral le 1er mai 1991, afin de pouvoir être nommé, le lendemain, sénateur à vie pour ses mérites dans les domaines scientifique, littéraire et social. Après les élections générales des 5 et 6 avril 1992, il se présente à sa succession à la présidence de la chambre haute. Alors qu'il est devancé, aux deux premiers tours, par le démocrate-chrétien Giorgio De Giuseppe, qui ne parvient pas à se faire élire, il est reconduit lors du troisième tour. Profitant du retrait de son adversaire, Spadolini l'emporte par 188 voix sur 321. Le 28 avril suivant, conformément à la Constitution, il prend les fonctions de président de la République par intérim, du fait de la démission de Cossiga. Il exerce les fonctions présidentielles pendant un mois, jusqu'à l'élection d'Oscar Luigi Scalfaro. Lors du scrutin présidentiel, il reçoit des voix à chacun des seize tours de scrutin, oscillant entre 3 et 35 suffrages en sa faveur en fonction du tour de vote.

De nouveau candidat pour la présidence du Sénat à la suite des élections générales anticipées des 27 et 28 mars 1994, il échoue de quelques voix aux deux premiers tours. Lors du troisième vote, il remporte 159 voix, soit l'exact score de son adversaire, Carlo Scognamiglio, du nouveau parti Forza Italia. Un quatrième tour de scrutin, organisé le 16 avril, donne 162 voix à Scognamiglio, contre 161 à Spadolini. À peine quatre mois plus tard, il meurt d'un cancer de l'estomac. Homme doué d'une culture immense et d'une extrême courtoisie, parfaitement francophone, Giovanni Spadolini était unanimement respecté, en Italie comme à l'étranger, même s'il n'a jamais réalisé son rêve de devenir président de la République. Il a légué son immense bibliothèque à un institut de culture qui porte son nom. Il est l'auteur de 30 livres et de centaines d'articles pour des revues d'histoire et de sciences politiques.

1000 soldats russes en Ukraine: la Russie dément malgré l'aveu des séparatistes

$
0
0

"Bien plus" d'un millier de soldats russes combattraient en Ukraine selon plusieurs puissance occidentales. L'Otan publie des photos satellite. La Russie dément, malgré l'aveu du chef des séparatistes pro-russes et une conseillère de Poutine. 

Photo d'un satellite de l'Otan montrant des troupes russes en Ukraine

Photo d'un satellite de l'Otan montrant des troupes russes en Ukraine

Escalade du conflit. "Bien plus" d'un millier de soldats russes combattent actuellement sur le territoire ukrainien, dans l'est séparatiste, a indiqué jeudi le général de l'Otan Nico Tak. Une information confirmée par la Pologne, l'Ukraine et les États-Unis. 

Kiev, qui dénonce "une invasion" a demandé aux Occidentaux une aide militaire "d'envergure", faisant craindre une guerre ouverte entre la Russie et l'Ukraine, quatre mois après le début du conflit qui a fait 2200 morts dont 1200 au cours du dernier mois. 

L'Union européenne s'est dite jeudi "extrêmement préoccupée" par ces informations, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de se réunir d'urgence mercredi en fin de journée et l'Otan va organiser une autre réunion d'urgence vendredi matin à 9h. 

Carte de l'est de l'Ukraine localisant les derniers combats et les zones ou se trouveraient des soldats russes.Carte de l'est de l'Ukraine localisant les derniers combats et les zones ou se trouveraient des soldats russes.

Carte de l'est de l'Ukraine localisant les derniers combats et les zones ou se trouveraient des soldats russes.

Kiev dénonce une "invasion" russe

Les deux ambassadeurs ukrainiens auprès de l'Union européenne et de l'OSCE ont tous deux, pour la première fois, dénoncé une "invasion" russe.  

Le président ukrainien, Petro Porochenko, a lui annulé jeudi sa visite en Turquie et réuni en urgence son Conseil national de sécurité et de défense face à une "détérioration rapide de la situation" due à l'"entrée des troupes russes". 

Les autorités ukrainiennes ont affirmé peu avant que les russes avaient pris le contrôle la veille de la ville frontalière stratégique de Novoazovsk, cité côtière de 11 000 habitants située à 100 km au sud du bastion rebelle de Donetsk. 

L'Otan publie des photos satellite des forces russes en Ukraine

L'Otan a affirmé avoir des preuves que des troupes régulières de l'armée russe opéraient en Ukraine. Le service presse de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord a appuyé ses accusations par plusieurs photos satellite. 

Dalla Chiesa Carlo Alberto

$
0
0

Carlo Alberto Dalla Chiesa (né le 27 septembre 1920 à Saluzzo, Province de Cuneo – mort assassiné le 3 septembre 1982 à Palerme) était un général des Carabiniers, un préfet et un résistant italien. Né à Saluzzo, Cuneo.

Dalla Chiesa Carlo Alberto

Il était officier pendant la Seconde Guerre mondiale, au Monténégro en 1941 puis carabinier, le 8 septembre 1943, après l'Armistice de Cassibile il refuse de participer à la répression contre les partisans et passe à la résistance. Il entre après à Rome avec les alliés pour participer à la protection des ministres de l'Italie libérée. 

Passa de suite à la répression du banditisme en Campanie puis en 1949 en Sicile. Il y revient en 1966 et commence spécifiquement à combattre Cosa Nostra. Le général fut considéré comme un héros en Italie lorsqu'il devint commandant de la région Piémont-Val d'Aoste en 1974 et qu'il créa à Turin une structure contre-terroriste.

Celle-ci s'illustra notamment en septembre 1974, à l'occasion de la capture de Renato Curcio et Alberto Franceschini, tous deux membres des Brigades rouges. Ces captures furent possible grâce à l'aide de Silvano Girotto, connu aussi sous le nom de "frate mitra", qui infiltra l'organisation.

En 1982, le général fut nommé Préfet à Palerme avec pour objectif la lutte contre la Mafia. Il fut assassiné cent jours plus tard dans un guet-apens avec son épouse Emmanuela et son garde du corps Dominico Russo, probablement organisé par Pino Greco, un tueur aux ordres de Toto Riina. Suite à cet attentat, l'État italien créa le Haut-commissariat pour la coordination de la lutte contre la délinquance mafieuse.

Gouvernement Craxi I

$
0
0

Le gouvernement Craxi I (Governo Craxi I, en italien) est le quarante-deuxième gouvernement de la République italienne du 4 août 1983 au 1er août 1986, durant la neuvième législature du Parlement.

 

Gouvernement Craxi I

Dirigé par le nouveau président du Conseil des ministres socialiste Bettino Craxi, il est soutenu par une coalition entre la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste italien (PSI), le Parti républicain italien (PRI), le Parti social-démocrate italien (PSDI), et le Parti libéral italien (PLI), qui disposent ensemble 366 députés sur 630 à la Chambre des députés, soit 58,1 % des sièges, et 182 sénateurs sur 322 au Sénat de la République, soit 56,5 % des sièges. Il s'agit du premier gouvernement italien d'après-guerre dirigé par un socialiste.

Il a été formé à la suite des élections générales anticipées des 26 et 27 juin 1983, convoquées après la démission des ministres socialistes du cinquième gouvernement d'Amintore Fanfani, formé par la DC, le PSI, le PSDI et le PLI. Il a été remplacé par le gouvernement Craxi II, constitué de la même coalition, après avoir perdu un vote concernant un décret-loi sur lequel il avait engagé sa responsabilité.

Composition Initiale (4 août 1983)

Sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres

Ministres sans portefeuille

  • Ministre pour les Affaires régionales Pier Luigi Romita (jusqu'au 30/07/1984)
  • Carlo Vizzini PSDI
  • Ministre pour la coordination des Initiatives pour la recherche scientifique et technologique Luigi Granelli DC
  • Ministre pour la coordination des Politiques communautaires Francesco Forte (jusqu'au 09/05/1985)
  • Loris Fortuna PSI
  • Ministre pour la coordination de la Protection civile Vincenzo Scotti (jusqu'au 26/03/1984)
  • Giuseppe Zamberletti DC
  • Ministre pour l'Écologie Alfredo Biondi (jusqu'au 31/07/1985)
  • Valerio Zanone PLI
  • Ministre pour la Fonction publique Remo Gaspari DC
  • Ministre pour les Interventions extraordinaires pour le Mezzogiorno  Salverino De Vito DC
  • Ministre pour les Relations avec le Parlement  Oscar Mammì PRI

Ministres

  • Ministre des Affaires étrangères Giulio Andreotti DC
  • Ministre de l'Intérieur  Oscar Luigi Scalfaro DC
  • Ministre des Grâces et de la Justice  Mino Martinazzoli DC
  • Ministre du Budget et de la Programmation économique Pietro Longo (jusqu'au 13/07/1984) PSDI

Intérim de Bettino Craxi PSI

  • Pier Luigi Romita (à partir du 30/07/1984) PSDI
  • Ministre des Finances  Bruno Visentini PRI
  • Ministre du Trésor  Giovanni Goria DC
  • Ministre de la Défense Giovanni Spadolini PRI
  • Ministre de l'Instruction publique  Franca Falcucci DC
  • Ministre des Travaux publics  Franco Nicolazzi PSDI
  • Ministre de l'Agriculture et des Forêts Filippo Maria Pandolfi DC
  • Ministre des Transports Claudio Signorile PSI
  • Ministre des Postes et des Télécommunications Antonio Gava DC
  • Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat Renato Altissimo PLI
  • Ministre de la Santé Costante Degan DC
  • Ministre du Commerce extérieur Nicola Capria PSI
  • Ministre de la Marine marchande  Gianuario Carta DC
  • Ministre des Participations de l'État  Clelio Darida DC
  • Ministre du Travail et de la Sécurité sociale Gianni De Michelis PSI
  • Ministre pour les Biens culturels et environnementaux Antonio Gullotti DC
  • Ministre du Tourisme et du Folklore Lelio Lagorio PSI

Partito Democratico (PD)

$
0
0

Le Parti démocrate est un parti politique italien classé en général au centre gauche. Fondé le 14 octobre 2007, le PD réunit des courants issus de la gauche anciennement communiste et de la démocratie chrétienne.

Francesco Rutelli

Francesco Rutelli

Le parti est dans l'opposition depuis 2008 mais a soutenu le gouvernement Monti. Pour les élections de 2013 il fait partie de la coalition Italie. Bien commun. Au début des années 1990, lors de la crise majeure du système politique italien (affaire Mains propres) et de la dissolution du Parti communiste italien, un processus est entamé en vue d'unir les forces de la gauche au sein d'une entité politique unique. Ce processus permet l'entrée de Romano Prodi (anciennement proche de l'aile gauche de la Démocratie chrétienne) dans la politique nationale et la création de L'Olivier, une coalition de centre-gauche, comprenant notamment :

  • le Parti démocrate de gauche,
  • le Parti populaire italien,
  • la Fédération des Verts,
  • les Socialistes italiens,
  • l'Union démocrate.

La coalition, alliée au parti de la Refondation communiste, remporte les élections de 1996. En 1998, le Parti démocratique de la gauche devient les Démocrates de gauche en fusionnant avec d'autres partis de centre-gauche. Les Démocrates de Romano Prodi fusionnent avec le Parti populaire italien se dotent d'une plate-forme de centre-gauche fondée sur le social-libéralisme, la social-démocratie et le christianisme social et fusionnent au sein de la coalition dite de La Marguerite en 2002. Lors des élections de 2001, ces deux partis participent à la coalition de L'Olivier aux côtés des Popolari UDEUR, des écologistes et du Parti des communistes italiens sous la direction de Francesco Rutelli.

Lors de l'été 2003, Romano Prodi propose aux forces de la gauche italienne de s'unir au sein d'une liste commune pour les élections européennes de 2004. L'UDEUR et les partis d'extrême gauche refusent l'offre, mais quatre autres partis acceptent : les Démocrates de gauche, la Margherita, les Socialistes démocrates italiens et le Mouvement des républicains européens. Ils forment une liste commune,Unis dans l'Olivier, qui obtient 31,1 % des suffrages exprimés au niveau national. En 2005 cette coalition est abandonnées par les Socialistes démocrates italiens qui préfèrent former un nouveau parti, Rose au poing, avec les radicaux italiens.

Pour les élections générales de 2006, les trois partis de l'Olivier présentent des listes uniques que pour la Chambre des députés et s'allient avec les communistes, les écologistes et une multitude de petits partis du centre-gauche et du centre-droit au sein de L'Union. En 2005 une élection primaire ouverte à tous les citoyens italiens est organisée : plus de quatre millions d'électeurs approuvent la nomination de Romano Prodi comme candidat au poste de Président du Conseil. L'Union remporte les élections, mais avec une très courte majorité. Le succès de la primaire ouverte de 2005 et la victoire électorale de 2006 donnent un coup d'accélérateur au projet de création d'un grand parti unifiant les Démocrates de gauche et la Margherita.

Le 19 avril 2007, les Démocrates de gauche tiennent leur dernier congrès à l'occasion duquel environ 75 % des membres du parti votent en faveur de la création du Parti démocrate dès que possible. La gauche du parti, menée par le ministre Fabio Mussi opposé à ce projet, n'obtient qu'environ 15 % des voix. Une troisième motion, présentée par Gavino Angius proposant l'intégration du Parti démocrate au Parti socialiste européen (et donc à aucune autre formation politique européenne), obtient 10 % des voix. Fabio Mussi et Gavino Angius annoncent leur intention de ne pas adhérer au Parti démocrate et fondent un nouveau parti de gauche, Gauche démocrate, plus enclin à unir l'extrême gauche sous une même bannière. Angius abandonne le projet en faveur de la création d'un parti social-démocrate avec les Socialistes démocrates italiens, le Parti socialiste. Les formations politiques suivantes se sont toutes dissoutes dans le PD :

  • Démocrates de gauche (social-démocrate) ;
  • Démocratie est liberté - La Marguerite (centriste) ;
  • Mouvement des républicains européens (republicain)

Le 22 mai 2007, la liste des membres du Comité d'organisation du Parti démocrate est annoncée : elle comprend 45 hommes politiques, principalement issus des deux grands partis impliqués dans le processus, mais également des personnalités comme Marco Follini, Ottaviano Del Turco, Luciana Sbarbati, Renato Soru, Giuliano Amato, Gad Lerner et Tullia Zevi. Le 18 juin, le Comité se réunit pour décider des règles à suivre pour l'ouverture de l'élection des 2 400 membres de l'Assemblée constituante. Romani Prodi annonce que chaque électeur aura à choisir entre un certain nombre de listes, chacune d'elle étant associée à un candidat au poste de chef du parti. L'assemblée doit ensuite élire le premier chef de file lors d'une convention fondatrice, prévue le 14 octobre 2007.

Tous les candidats au poste de dirigeant du Parti démocrate doivent présenter au moins 2 000 signatures valables au plus tard le 30 juillet 2007. Ils doivent également être associés au projet de fondation du Parti démocrate, soit en tant que membres d'une des formations prenant part à la fusion, soit sans aucune association avec un quelconque autre parti.  Le 30 juillet, un total de dix candidatures sont enregistrées : Walter Veltroni, Rosy Bindi, Enrico Letta, Furio Colombo, Marco Pannella, Antonio Di Pietro, Mario Adinolfi, Pier Giorgio Gawronski, Jacopo Schettini Gherardini, Lucio Cangini et Amerigo Rutigliano. Parmi eux, Pannella et Di Pietro voient leurs candidatures annulées en raison de leur participation à des partis externes, Cangini et Rutigliano ne réussissent pas à présenter les 2 000 signatures valables avant la date limite, Colombo décide finalement de retirer sa candidature, déclarant être dans l'impossibilité de se plier à toutes les conditions nécessaires pour être candidat.

Pendant la campagne, tous les sondages d'opinions prédisent une large victoire pour Veltroni, avec des résultats allant de 65 à environ 75 %2. Veltroni est officiellement élu premier secrétaire du Parti démocrate lors de l'assemblée constituante qui se tient à Milan le 28 octobre 2007. Le 21 novembre, le nouveau logo est dévoilé : il dépeint l'acronyme du parti (PD) avec des couleurs rappelant le drapeau tricolore italien (vert, blanc et rouge) et intégrant une branche d'olivier, symbole historique de L'Olivier. Selon les termes de Ermete Realacci, le vert représente les cultures écologiste et sociale-libérale, le blanc la solidarité catholique et le rouge les traditions socialistes et social-démocrates. Le PD prend part aux premières élections générales de son histoire les 13 et 14 avril 2008. Mené par Walter Veltroni, candidat à la présidence du conseil, le PD s'allie au petit parti centriste de l'Italie des Valeurs et reçoit le soutien des Radicaux italiens. Avec 37,5 % des suffrages exprimés à la Chambre des députés et 38 % au Sénat, la coalition de Walter Veltroni est largement distancée par le Peuple de la libertéde Silvio Berlusconi, dont les scores avoisinent les 47 %. C'est un échec retentissant pour le PD, qui a bénéficié pourtant du report des suffrages de l'électorat de l'extrême-gauche, influencé par un vote utile induit par la pratique des primes majoritaires imposée par le système de vote mixte alors en vigueur. Second parti du pays6, Le PD devient donc la première force de l'opposition parlementaire au gouvernement Berlusconi, devant les démocrates chrétiens de l'Union de Centre et ses alliés de l'Italie des Valeurs.

Les élections municipales qui ont lieu quelques semaines plus tard sont une nouvelle déconvenue pour le PD. Il perd notamment Rome, ancien fief de Walter Veltroni, au profit des nationalistes de l'Alliance nationale (composante du PdL). Le 15 décembre 2008, le PD perd les élections régionales anticipées aux Abruzzes puis, le 16 février 2009, le centre-gauche perd également en Sardaigne. Ces déconvenues électorales sont interprétées comme un désaveux pour le nouveau parti. Au lendemain de l'élection en Sardaigne, Walter Veltroni démissionne de ses fonctions de dirigeant du Parti démocrate. Dario Franceschini assure l'intérim du secrétariat. Le 21 février 2009, il est décidé de ne pas organiser de primaires pour élire un nouveau secrétaire avant les élections européennes de juin 2009. Deux candidats s'affrontent pour devenir secrétaire du PD : Arturo Parisi et Dario Franceschini. C'est ce dernier qui l'emporte largement avec plus de mille voix des membres de l'assemblée du parti.

En octobre 2009, le président du Latium, Piero Marrazzo, est contraint à la démission. Puis, fin janvier 2010, le candidat du PD Francesco Boccia est défait aux élections des Pouilles par le président sortant, Nichi Vendola (Refondation pour la gauche, communiste) qui l'emporte avec 67 % des voix. Le lendemain, le maire de Bologne, Flavio Delbono, est également contraint à démissionner. Le secrétaire Pierluigi Bersani annonce alors une alliance électorale avec l'Italie des Valeurs d'Antonio Di Pietro, quatrième parti italien depuis les élections européennes de juin 2009, dans onze régions sur treize. Pour les élections européennes de juin 2009, le Parti démocrate se voit refuser une alliance par les Verts et le Parti socialiste. Le PD n'obtient que 26,1 %. Le 8 octobre 2009, Pier Luigi Bersani est élu secrétaire du PD avec 53 % des voix lors d'une primaire ouverte à laquelle ont participé trois millions de personnes. Suite à son élection, Francesco Rutelli quitte le parti pour former un nouveau parti centriste, l'Alliance pour l'Italie. Au total, 14 députés, 15 sénateurs, un député européen et plusieurs conseillers régionaux quittent le PD pour rejoindre l'Alliance pour l'Italie, l'Union de Centre ou d'autres petits partis.

Lors des élections régionales de 2010, le PD l'emporte dans six régions. En septembre 2011, Bersani et les leaders de l'Italie des Valeurs et de Gauche, écologie et liberté s'accordent pour former un "nouvel Olivier" en vue des élections de 2013. Un an après l'accord pour une nouvelle coalition, les relations avec l'Italie des Valeurs se tendent et son leader Antonio Di Pietro, malgré une photo des leaders de la gauche prise à Vasto en 2012, se radicalise contre l'action du gouvernement Monti et quitte son alliance avec le PD. Les négociations regroupent alors avec le PD Nichi Vendola de Gauche, écologie et liberté et Riccardo Nencini du Parti socialiste italien. Ces trois formations signent le 13 octobre 2012 un "Pacte des démocrates et progressistes" et s'entendent pour l'organisation d'une élection primaire afin de désigner le candidat de la coalition aux élections de 2013. Cette élection primaire en deux tours est un succès populaire et permet de confirmer Bersani contre Matteo Renzi, le jeune maire de Florence. La coalition de Italie. Bien commun qui a pour slogan de fin de campagne L'Italie juste, remporte de justesse la majorité absolue à la Chambre, avec la prime majoritaire qui lui donne 55 % des députés, pour moins de 30 % des voix, mais ne remporte que la majorité relative au Sénat, en raison de la loi électorale qui donne une prime spécifique dans chaque région. Du coup, sa victoire rend l'Italie ingouvernable puisque le bicamérisme est parfait en Italie. Bersani entend néanmoins, en tant que parti arrivé en tête, former un gouvernement, même minoritaire et refuse toute entente avec Le Peuple de la liberté (PDL) de Berlusconi.

L'élection présidentielle d'avril 2013 est l'occasion d'importantes divisions au sein du parti. Au premier tour, Bersani négocie avec le PDL, Choix citoyen (SC) et la Ligue du Nord (Lega), en proposant la candidature de Franco Marini. Toutefois, le Mouvement 5 étoiles (M5S) soutient la candidature de l'ancien député proche des communistes Stefano Rodotà, qui reçoit l'appui de SEL et d'une partie des démocrates. Marini rate largement la majorité des deux tiers et sa candidature est retirée. Aux deux tours suivants, les grands électeurs démocrates votent blanc, puis le secrétaire du parti propose la candidature de Romano Prodi, investi à l'unanimité, par acclamation. Pourtant, au quatrième tour, où l'ancien chef du gouvernement pouvait théoriquement compter sur près de 500 voix, 504 étant nécessaires, il n'obtient que 395 suffrages, tandis que Rodotà continue de dépasser les voix du seul M5S. En conséquence de ce nouvel échec, Bindi renonce à la présidence de l'Assemblée nationale du Parti démocrate, puis Bersani, affirmant que « un délégué sur quatre est un traître », annonce qu'il quittera le secrétariat du PD une fois le scrutin présidentiel achevé. Guglielmo Epifani est élu secrétaire national du Parti démocrate le 12 mai 2013 en attendant le prochain congrès, prévu à l'automne. Lors de primaires qui ont réuni 1,6 millions de votants, le maire de Florence, Matteo Renzi l'emporte avec plus de 68 % des suffrages, devant Gianni Cuperlo (18 %) et Pippo Civati (14 %). Renzi nomme alors deux nouveaux vice-présidents, Matteo Ricci et Sandra Zampa le 15 novembre 2013.

Matteo Renzi devient président du conseil. Il remporte le meilleur score jamais obtenu par un parti de gauche lors des élections européennes du 25 mai 2014 avec 11,2 millions de voix et 40,81 % des voix soit 31 députés (sans compter le député du Südtiroler Volkspartei). Le même jour, le PD remporte les régions du Piémont et des Abruzzes (qui étaient à droite) ainsi que les principaux chefs-lieu. Le Parti démocrate est influencé par les idées de la social-démocratie, du social-libéralisme, de la gauche chrétienne et de la démocratie-chrétienne. Le logo du parti, qui reprend les couleurs du drapeau national, est interprété par le parti de la manière suivante : le vert symbolise les laïcs et les écologistes, le blanc la démocratie-chrétienne et le catholicisme, le rouge le monde du travail. Le parti n'appartient pas à l'Internationale socialiste, bien qu'il ait constitué un groupe avec le Parti socialiste européen au sein de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen. En revanche, il a appartenu brièvement à l'Alliance mondiale des démocrates aux côtés du Mouvement démocrate français. Il a refusé d'adhérer au Parti socialiste européen, mais n'a pas adhéré pour autant au Parti démocrate européen créé par François Bayrou et par Francesco Rutelli, élu en 2008 sous l'étiquette du Parti démocrate.

Son orientation idéologique est donc multiforme. Le parti, né de la fusion de plusieurs anciens partis, est traversé par des courants issus de l'ancien Parti de la démocratie-chrétienne et par des courants issus de l'ancien Parti communiste italien. Cette formation résulte donc à la fois de l'éclatement du système politique italien de l'Après-guerre et de la fusion d'éléments issus des deux principaux partis qui s'opposaient radicalement à cette époque sur une ligne de fracture gauche/droite. Le Parti démocrate représente même l'un des principaux courants démocrate-chrétien d'Europe, avec ceux qui subsistent dans le Benelux. Le positionnement européen est l'une des principales questions concernant le Parti démocrate ; en effet, les Démocrates de gauche (DS) sont affiliés au PSE tandis que la Margherita est membre fondateur du PDE. Les diessini Valdo Spini et Gavino Angius, qui ne font pourtant pas partie des courants de gauche de DS, ont plusieurs fois exprimé leurs perplexités au sujet de la fondation du Parti démocrate précisément parce que cela pourrait les conduire à ne plus siéger au PSE.

Dans cette perspective, le PSE a modifié ses statuts lors de son dernier congrès, en se redéfinissant comme une force politique ouverte à tous les partis européens « d'inspiration socialiste, progressiste et démocrate », de façon à permettre la possibilité d'un élargissement du parti aux mouvements progressistes qui ne proviennent pas nécessairement du champ historique des gauches européennes. Cette tentative d'amener la Marguerite dans le giron socialiste n'a cependant pas trouvé un écho favorable au sein du parti de centre-gauche, qui continue de refuser de rejoindre le PSE. Le 1er décembre 2008, le Parti démocrate italien a annoncé sa décision de ne pas rejoindre le PSE. Selon la déclaration de Walter Veltroni, le PD « restera une force autonome, mais pas isolée, et cherchera une relation de coopération, d'échange et d'intérêt mutuel avec le parti socialiste européen, et avec toutes les forces démocratiques et progressistes ». Il a justifié cette décision par la nature non socialiste de son nouveau parti : « Nous sommes une force démocratique qui ne peut pas être rattachée à la tradition socialiste, mais nous estimons qu'il y a, dans de nombreux pays européens, d'autres forces démocratiques et progressistes qui font partie du PSE, et nous devons avoir avec ces forces une relation et un dialogue ». Le Parti démocrate s'est en revanche prononcé pour la création d'un groupe d'union entre socialistes et démocrates, afin d'unir toutes les forces progressistes en Europe.

Ce groupe est créé le 23 juin 2009, sous le nom d'Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen et comprenant les partis membres du PSE et le PD italien. En février 2014, suite à l'élection de Matteo Renzi, le parti adhère au PSE. Sur les questions religieuses, de profondes divergences continuent de subsister entre les diessini et les membres de la Marguerite. Ces clivages font régulièrement surface, par exemple à l'occasion des débats sur la loi DiCo, les diessini y étant favorables tandis qu'une partie des membres de la Marguerite y restent réticents. Les mêmes clivages existent en général sur les questions relevant de la laïcité ou de l'avortement, la branche démocrate-chrétienne du parti ayant été historiquement l'interlocutrice privilégiée de la Papauté.

Le Canada se moque des soldats russes "qui se perdent accidentellement en Ukraine"

$
0
0

La diplomatie canadienne, via son compte Twitter "Canada à l'Otan", a décidé de se moquer de la Russie en 140 caractères et une photo, après que des soldats russes se sont "accidentellement perdus" en Ukraine. 

"La géographie peut être difficile. Pour les soldats russes qui se perdent et entrent 'accidentellement' en Ukraine", le compte Twitter officiel du Canada à l'Otan a publié une carte à leur intention.

"La géographie peut être difficile. Pour les soldats russes qui se perdent et entrent 'accidentellement' en Ukraine", le compte Twitter officiel du Canada à l'Otan a publié une carte à leur intention.

Son équivalent en anglais a été retweeté plusieurs milliers de fois. Geography can be tough. Here’s a guide for Russian soldiers who keep getting lost & ‘accidentally’ entering #Ukraine

Son équivalent en anglais a été retweeté plusieurs milliers de fois. Geography can be tough. Here’s a guide for Russian soldiers who keep getting lost & ‘accidentally’ entering #Ukraine

La géographie peut être difficile. Pour les soldats russes qui se perdent et entrent «accidentellement» en Ukraine. 

140 caractères et une carte pour se moquer de la Russie. Une initiative qui peut surprendre mais qui s'explique par l'incursion et l'arrestation -confirmée par Moscou- d'une dizaine de soldats russes en Ukraine, lundi 25 août. Interrogée par l'AFP, une source militaire russe avait alors expliqué que ces soldats, qui avaient pour mission de patrouiller à la frontière, étaient entrés en Ukraine "par accident". 

Photos fournies par le SBU, le service de sécurité ukrainien, montrant 4 soldats russes capturés dans la région de Donetsk, à quelques 20 kilomètres de la frontière russe

Photos fournies par le SBU, le service de sécurité ukrainien, montrant 4 soldats russes capturés dans la région de Donetsk, à quelques 20 kilomètres de la frontière russe

Une thèse difficile à croire pour plusieurs raisons. D'une part parce que cette dizaine de soldat a été retrouvée dans la région de Donetsk, à quelques 20 kilomètres de la frontière russe. 

D'autre par parce que le témoignage de deux des soldats capturés remet en cause la thèse russe. Le premier, le soldat Ivan Romantsev affirme dans une vidéo diffusée par le service de presse de l'opération militaire ukrainienne qu'il pensait participer à des "manoeuvres". "Ce que raconte la télévision russe ne correspond pas à la réalité", explique le soldat qui estime qu'il n'était pas possible que "toute sa compagnie" se retrouve sur le territoire de l'Ukraine par erreur. 

1000 soldats russes combattent en Ukraine selon l'Otan

Un autre soldat capturé, le caporal Ivan Miltchakov, précise de son côté avoir été informé qu'il se rendait en Ukraine, mais sans que le but de sa mission lui soit indiqué. "On nous utilise comme de la chair à canon, nous ne savons pas pourquoi on nous a envoyés ici". 

Le message du compte Twitter de la diplomatie canadienne intervient alors que l'Otan, l'Ukraine et la Pologne dénoncent, ce mercredi 28 août, l'invasion de "bien plus de 1000 soldats russes (qui) combattent actuellement sur le territoire ukrainien".  

Radio-Canada, étonné du ton sarcastique et moqueur du tweet de @CanadaOtan, affirme que ce mode de communication pourrait bien être la conséquence directe d'une nouvelle directive du ministre des Affaires étrangères canadien, qui encourage "les employés du ministère à employer ces nouveaux outils -les réseaux sociaux, ndlr- dans le cadre d'une diplomatie moderne et dynamique". 


Brigades Rouges

$
0
0

L’Italie, après la Seconde Guerre mondiale, entame sa reconstruction. La Parti Communiste Italien (PCI), constatant l’avènement du modèle capitaliste dans la péninsule, n’est que spectateur de l’application du modèle communiste dans d’autres pays (comme l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, la Chine ou encore l’Afghanistan).

 

Fondateurs des Brigades Rouges Alberto Franceschini, Mario Moretti et Renato Curcio.jpgFondateurs des Brigades Rouges Alberto Franceschini, Mario Moretti et Renato Curcio.jpgFondateurs des Brigades Rouges Alberto Franceschini, Mario Moretti et Renato Curcio.jpg

Fondateurs des Brigades Rouges Alberto Franceschini, Mario Moretti et Renato Curcio.jpg

Une branche révolutionnaire du Parti Communiste Italien décide de créer une mouvance maoïste. Des intellectuels proches de la classe ouvrière favorisent l’émergence d’une nouvelle position politique : "la nouvelle Gauche". Ce mouvement est conscient du fait que l’économie capitaliste ne peut pas s’effondrer d’elle-même, et décide le 8 Septembre 1969 de créer le CPM : le Collectif Politique Metropolitain. Ce nouveau mouvement prône la rupture totale avec les institutions capitalistes en créant des structures illégales destinées à contrer les institutions officielles. Les membres du CPM planifient que lorsque ces dernières prendront de l’ampleur, elles parviendront à renverser l’État en place.

En Juillet 1970, le collectif communiste change de nom pour "Gauche Prolétarienne". Deux mois plus tard, ce collectif revendique l’incendie de la voiture d’un membre du personnel de la société allemande Siemens sous le nom de "Brigades Rouge"‘. Cet acte marque la naissance de cette organisation terroriste d’extrême-gauche. Devant la mollesse des mouvances d’extrême gauche transalpines, les Brigades Rouges veulent apparaître comme un véritable mouvement révolutionnaire capable de gagner le pouvoir. Selon eux, une seule solution se présente à eux pour être au pouvoir : l’insurrection. L’attentat de Milan en 1969 apparaît comme un second souffle, puisqu’il permet aux italiens de mieux connaître ces formations d’extrême-gauche.

Ils se fixent pour objectif d’éliminer les ennemis politiques des mouvements prolétariens. Les premières actions des Brigades Rouges sont timides, ils incendient les voitures de chefs d’entreprises et de membres du parti néofasciste (Mouvement Social Italien). Le 25 janvier 1971, les Brigades Rouges mènent leur premier véritable attentat, des membres de l’organisation font exploser huit bidons d’essence dans les pistes d’essais de Pirelli et ont laissés pour message : "Porter atteinte à la production, nuire le plus possible aux patrons à peu de frais pour nous" .En 1974, les Brigades Rouges comettent leurs deux premiers homicides en tuant deux hommes du parti néofasciste.

Par la suite, ils se spécifieront dans les enlèvements dont le plus célèbre reste celui d’Aldo Moro, chef du principal parti politique italien (Démocratie Chrétienne), en mars 1978. L’Etat italien avair refusé de négocier avec les Brigades Rouges, cette décision fut fatale à Aldo Moro qui sera exécuté après 55 jours de captivité. Ainsi, en éliminant ceux qui s’opposent à leurs idéologies, les Brigades Rouges pensent pouvoir gagner le pouvoir, chose qui ne sera, fort heureusement, jamais accomplie. Le mouvement avait pour objectif de prendre le pouvoir en Italie. Malheureusement, pour les militants d’extrême-gauche, heureusement, pour le reste de la population, les Bridages Rouges n’ont pas réussi à faire chuter la République Parlementaire Italienne.

Bien que ses buts premiers ne soient pas atteints, les Brigades Rouges ont réussi à changer le jeu politique italien, notamment par l’assassinat d’Aldo Moro qui avait été plusieurs fois Président du Conseil (voir vidéos). A moindre portée, ses actes de vandalismes ont pénalisés de manière très infime l’économie italienne. Pour en revenir au rôle politique joué par les Brigades Rouges,elles ont, d’une certaine part, contribué à l’affaiblissement des mouvances néonazies et néofascistes qui menaçaient le pouvoir en place. La lutte engagée entre les deux extrêmes (droite et gauche) a permis à l’État italien de ne pas énormément en pâtir des violences orchestrées par les deux camps. L’assassinat d’Aldo Moro, dirigeant du parti Démocratie Chrétienne, qui pour les Brigades Rouges opprimait les ouvrier, marquait l’apogée des Brigades Rouges qui à cette époque résistait à la répression.

La multiplication d’organisations similaires aux Brigades Rouges fait que les Brigades Rouges n’ont plus le monopole de la lutte armée communiste. Les différentes sections formant les Brigades Rouges (Naples, Vénitie, Milan, Rome) ont parfois des désaccords profonds. La section milanaise est réduite à néant par la répression. L’enlèvement et l’assassinat de Germana Stefanini montre l’état pitoyable des forces armées d’extrême-gauche. Les Brigades Rouges se séparent en plusieurs branches : dont les Brigades Rouges pour la Construction du Parti Communiste Combattant (BR-PCC). En 1988, les derniers brigadistes sont arrêtés. Des assassinats sont attribués à ces groupuscules jusqu’à son démantèlement total en 2003. Depuis 2010, les Brigades Rouges pour la Construction du Parti Communiste Combattant n’apparaissent plus dans les listes d’organisations terroristes éditées par l’Union Européenne et les États-Unis.

Iatseniouk Arseni

$
0
0

Arseni Petrovytch Iatseniouk, né le 22 mai 1974 à Tchernivtsi (Czernowitz) en Bucovine soviétique, est un homme politique, économiste et avocat ukrainien. Désigné Premier ministre le 26 février 2014, il entre en fonction le lendemain. Le 24 juillet 2014, il présente sa démission et Volodymyr Hroïsman lui succède le lendemain. Le 31 juillet 2014, sa démission est rejetée par la Rada.

Iatseniouk Arseni

Le père d'Arseni Iatseniouk, Petro Ivanovytch Iatseniouk, est historien, vice-doyen de la faculté d'histoire de l'université de Tchernivtsi en 2002. Sa mère Maria Hrygorivna Iatseniouk, née Bakaï, était professeur au département d'études françaises de l'université. Étudiant à l'université d'État de Tchernivtsi, dont il sort diplômé, le jeune Iatseniouk ouvre très tôt un cabinet d'avocat, avant d'étudier le commerce à l'Institut d'économie de Tchernivtsi, antenne locale de l'université d'économie et de commerce de Kiev (en). Entre 1998 et 2001, il collabore à Avalbank, filiale de la Raiffeisen Zentralbank, à Kiev, avant de se tourner vers la politique.

Arseni Iatseniouk commence sa carrière politique sur le terrain local comme ministre de l'Économie de la République autonome de Crimée de septembre 2001 à janvier 2003. Nommé vice-président de la Banque nationale d'Ukraine en novembre 2003, il seconde alors Serhiï Tihipko, considéré comme l'une des figures économiques les plus respectées de l'Ukraine. En septembre 2005, il est nommé ministre des Affaires économiques dans le gouvernement de Iouriï Iekhanourov. Sur la scène internationale, le jeune ministre engage des pourparlers avec l’Union européenne, puis l’Organisation mondiale du commerce (OMC), deux organisations auxquelles l’Ukraine souhaiterait adhérer. En mars 2007, sur la proposition du président Viktor Iouchtchenko, le Parlement approuve la nomination de Iatseniouk au ministère des Affaires étrangères, conformément aux dispositions de la Constitution s'agissant des nominations du ministre de la Défense et du chef de la diplomatie.

Placé en troisième position sur la liste Notre Ukraine lors des élections législatives d'octobre 2007, il est élu député. Après de longues négociations entre les partis représentés au Conseil suprême, Iatseniouk en est élu président par ses pairs, en obtenant 227 voix sur 450 députés. En septembre 2008, alors que l'Ukraine s'engage dans une importante crise politique, Iatseniouk, lassé, annonce officiellement son intention de quitter la présidence du Parlement. Une initiative largement soutenue par les députés, qui approuvent sa démission. Après avoir quitté ses fonctions, et, par conséquent, son habit de second personnage de l'État, Iatseniouk annonce son intention de fonder « une nouvelle force politique, capable de proposer un véritable changement pour le pays ».

Le 25 décembre 2008, Arseni Iatseniouk rend publique la fondation du Front pour le changement, un parti proche du BIouT, la coalition dirigée par le Premier ministre, Ioulia Tymochenko. L'ancien président de la Rada ne cache pas son intention d'être candidat à l'élection présidentielle prévue pour janvier 2010. L'ancien ministre, qui affirme ne bénéficier d'aucune alliance avec quelconque force politique, annonce alors sa décision de présenter sa candidature au palais Maryinsky, en toute circonstance. Sa campagne présidentielle est une des plus chères, estimée entre 60 et 70 millions de dollars. Iatseniouk promet, dans l'hypothèse d'une élection, de dissoudre le Parlement afin de pouvoir travailler avec l'appui d'une nouvelle majorité favorable à sa politique. Il affirme également son intention de refuser toute proposition politique émanant de la part d'un candidat qualifié au second tour de l'élection présidentielle, en échange de son soutien public et d'un appel au vote en sa faveur.

Le 17 janvier 2010, Iatseniouk recueille sur son nom 1 711 749 voix, soit 6,96 %, se classant à la quatrième place derrière les deux candidats qualifiés pour le second tour de l'élection, Viktor Ianoukovytch avec 35,32 % et Ioulia Tymochenko créditée de 25,05 %, et Serhiï Tihipko, candidat du Parti travailliste et ancien président de la Banque nationale. Cependant, il devance le président sortant, Viktor Iouchtchenko, sévèrement sanctionné par les Ukrainiens, avec seulement 5,45 % des voix. Intéressé par l'éventuel soutien de Iatseniouk, le vainqueur de l'élection présidentielle, Viktor Ianoukovytch, appelle, en mars 2010, Iatseniouk à rejoindre le gouvernement. Mais celui-ci décline la proposition du nouveau chef de l'État, préférant siéger dans l'opposition.

Candidat aux élections législatives d'octobre 2012 comme tête de liste de son parti, le Front pour le changement, Arseni Iatseniouk déclare que l'idée d'une coalition regroupant toutes les grandes forces de l'opposition, y compris celle de Ioulia Tymochenko, emprisonnée depuis 2011, serait à l'étude. En avril 2012, l'ensemble des partis d'opposition signent une charte de coalition, baptisée « Le Front a existé, le Front existera ».

Figure emblématique de cette coalition, Iatseniouk est considéré comme l'un des personnages importants de ces élections, se présentant comme le chef d'une opposition décidée à prendre le pouvoir au Parti des régions du président Viktor Ianoukovytch. Défendant l'image d'une classe politique déterminée à combattre la corruption, il dénonce alors les risques évidents de fraudes électorales lors des dépouillements. Lors du mouvement contestataire de l'hiver 2013-2014, il apparaît comme un des chefs de l'opposition avec Vitali Klitschko et Oleh Tyahnybok. Le 27 février 2014, cinq jours après la destitution du président Viktor Ianoukovytch, Iatseniouk est nommé Premier ministre. Il démissionne le 24 juillet 2014, dans un contexte de crise au sein de la coalition parlementaire au pouvoir. Le Parlement, la Rada, rejette finalement sa démission le 31 juillet 2014.

Iouchtchenko Viktor Andriïovytch

$
0
0

Viktor Iouchtchenko (né le 23 février 1954 à Khoroujivka (Soumy, RSS d'Ukraine), est un homme d'État ukrainien. Premier ministre de 1999 à 2001 et chef de la coalition politique Notre Ukraine, il est le leader de la révolution orange qui le conduit au pouvoir lors de l'élection présidentielle de 2004, où il bat le Premier ministre sortant Viktor Ianoukovytch.

Iouchtchenko Viktor Andriïovytch

Fils d'instituteur, économiste, il est gouverneur de la Banque centrale d'Ukraine de 1993 à 1999 et mène alors une lutte efficace contre l'inflation. Nommé Premier ministre par le président Leonid Koutchma en 1999, il met en œuvre un train de réformes qui permet d'assainir l'économie de son pays et qui constitue une remise en cause des privilèges des oligarques. Il est limogé en avril 2001. 

En janvier 2002, il fonde Notre Ukraine, une coalition libérale, réformiste et pro-européenne, qui arrive en tête des élections législatives de mars avec 23,5 % des suffrages et obtient 118 sièges parlementaires. Candidat de l'opposition à l'élection présidentielle de 2004, il refuse d'accepter les résultats publiés par la Commission électorale centrale à l'issue du deuxième tour de scrutin, marqué par une fraude massive, confirmée par les observateurs de l'OSCE. Porté au pouvoir par la « révolution orange » à l'issue de la répétition du deuxième tour du scrutin organisée le 26 décembre 2004, il entre en fonctions le 23 janvier 2005. 

Marqué par une instabilité politique permanente liée à des rivalités incessantes avec son ex-alliée de la « révolution orange », Ioulia Tymochenko, son mandat se caractérise aussi par une détérioration des relations avec la Russie. La volonté du pouvoir ukrainien d’intégrer l’OTAN, les crises gazières de 2006 et 2009, les désaccords sur la question du retrait de la flotte russe de la mer Noire prévu pour 2017, ou encore le conflit russo-géorgien d’août 2008 provoquent de graves crises entre les deux pays. 

Élément central de son programme électoral de 2004, l’intégration de l’Ukraine aux structures européennes ne connaît pas les avancées attendues : aucune perspective d’adhésion n’est offerte par Bruxelles. Candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2010, il ne parvient pas à regagner la confiance des électeurs déçus par ses promesses de réformes non tenues. Il est éliminé dès le premier tour du scrutin à l’issue duquel il ne remporte que 5,4 % des suffrages.

Tymochenko Ioulia

$
0
0

Ioulia Volodymyrivna Tymochenko (née Hryhian (Grigyan) le 27 novembre 1960 à Dnipropetrovsk (RSS d'Ukraine), est une femme d'affaires et femme politique ukrainienne, d'origine russo-lettonne. Elle apprend la langue ukrainienne dans les années 1990.

Tymochenko Ioulia

Économiste d'origine russo-arménienne, elle dirige, de 1991 à 1995, l'Ukrainian Oil Corporation (UOC) puis, de 1995 à 1997, la compagnie de distribution de gaz Systèmes énergétiques unifiés d’Ukraine (SEUU). Elle noue alors d'importants contacts avec les milieux d'affaires russes et acquiert une fortune personnelle qui lui vaut le surnom de « princesse du gaz ». Choisissant la carrière politique, elle est élue députée en 1996 (réélue en 1998 et en 2002), fonde son propre parti, Batkivchtchyna (« Mère Patrie »), qu'elle dirige, avant d'être nommée en décembre 1999 vice-Premier ministre en charge du secteur énergétique dans le cabinet de Viktor Iouchtchenko.

Congédiée par le président Leonid Koutchma (janvier 2001) pour sa responsabilité dans le conflit avec les oligarques, et poursuivie par la justice russe pour corruption de militaires, I. Tymochenko fonde, en novembre 2001, le Bloc Ioulia Tymochenko (BIOUT) – une alliance de plusieurs partis démocrates. Avec V. Iouchtchenko (à son tour limogé en avril 2001), elle anime le mouvement de contestation « l'Ukraine sans Koutchma », visant à mettre en œuvre une mesure d'impeachment contre le président en place. Lors de l'élection présidentielle d'octobre 2004, elle soutient son allié, V. Iouchtchenko, leader des forces démocrates, et prend une part active à la « révolution orange » au terme de laquelle V. Iouchtchenko est élu à la présidence de l'Ukraine.

Nommée Premier ministre en février 2005, I. Tymochenko est limogée dès le mois de septembre en raison de désaccords avec la présidence sur la question des privatisations. Forte du bon score de sa formation, arrivée en deuxième position avec 30,7 % des voix lors des élections législatives anticipées de septembre 2007, elle est à nouveau nommée Premier ministre (décembre). Mais l'adoption par le BIOUT, en accord avec l'opposition, d'une série de lois réduisant les pouvoirs du chef de l'État, pousse les partisans de ce dernier à quitter la coalition gouvernementale, qui éclate en septembre 2008. En octobre, I. Tymochenko est accusée par le président Iouchtchenko de collusion avec Moscou, en raison de sa position modérée lors du conflit russo-géorgien de l’été 2008. Le chef de l'État dissout le Parlement. Mais le rejet par le Parlement du projet de loi présidentiel sur le financement d'élections anticipées– compte tenu de la crise économique et financière qui frappe le pays – permet à I. Tymochenko de conserver son poste de Premier ministre.

Candidate à l’élection présidentielle de janvier-février 2010, elle arrive en deuxième position avec 25 % des suffrages lors du premier tour. Elle échoue de justesse au second tour, avec 45,47 % des voix, devancée de quelques points par le chef du parti des Régions, Viktor Ianoukovytch (48,95 % des suffrages). À la suite de l'éclatement de sa coalition (mars), suivi de l'adoption d'une motion de censure déposée par le parti des Régions contre son gouvernement et votée par 243 députés (sur 450), I. Tymochenko démissionne de son poste de Premier ministre et rejoint l'opposition.

Depuis l'élection de V. Ianoukovytch, l'ex-Premier ministre ukrainien est la cible (comme plusieurs membres de son ex-gouvernement) de plusieurs enquêtes judiciaires : en mai, pour tentative de corruption de juges dont elle aurait tenté d’obtenir, en 2003, la libération de deux de ses anciens collaborateurs au sein du groupe SEUU. En décembre, elle est accusée, d’une part, d’avoir détourné près de 300 millions de dollars (provenant de la vente des quotas ukrainiens d’émission de CO2 dans le cadre du protocole de Kyoto) pour payer les retraites, et d'autre part, d’avoir fait acheter par le gouvernement près d’un millier d’ambulances à un prix supérieur à celui du marché ; elle est assignée à résidence à Kiev pour abus de pouvoir et mauvaise utilisation de fonds publics.

Fin juin 2011 débute un procès dans le cadre duquel I. Tymochenko est inculpée d’abus de pouvoir lors de la conclusion de contrats gaziers avec la Russie en 2009. Bien qu'elle démente toutes ces accusations et se dise victime de répression politique de la part du pouvoir en place, elle est incarcérée (août) et condamnée à 7 ans de prison (octobre). Peu après, l'opposante fait l’objet d’une nouvelle inculpation dans le cadre d’une affaire de tentative d’évasion fiscale et de détournement de fonds publics remontant aux années 1990.

Fin décembre 2011, alors que son état de santé se dégrade et que la justice ukrainienne a rejeté son appel, I. Tymochenko est transférée dans un centre pénitencier de la région de Kharkiv. Suite aux pressions dont son entourage semble devoir faire face, son époux demande et obtient l’asile politique en République tchèque en janvier 2012. Elle est transférée dans un hôpital de Kharkiv en avril et sa condamnation est confirmée en août. En avril 2013, la Cour européenne des droits de l’homme juge sa première détention provisoire arbitraire tandis que son transfert dans un établissement allemand est par la suite demandé par les dirigeants européens. 

Mais cette requête est finalement rejetée le 21 novembre 2013 par la Rada, tandis que la signature de l’accord d’association avec l’UE est le même jour suspendue par le gouvernement Ianoukovytch qui opte pour un rapprochement avec la Russie. Dans l’espoir de contrer cette volte-face, I. Tymochenko appelle les Ukrainiens à manifester, ses partisans rejoignant le vaste mouvement de protestation « Euromaïdan ». Le 22 février 2014, à la faveur de la victoire de ce dernier, sa libération est finalement ordonnée par le Parlement qui destitue le même jour le président V. Ianoukovytch. Œuvrant pour la réconciliation nationale entre proeuropéens et séparatistes prorusses, l'ex-Première ministre se déclare candidate à l'élection présidentielle du 25 mai.

Koutchma Leonid

$
0
0

Leonid (Danilovytch) Koutchma, né le 9 août 1938 à Tchaïkine dans la région de Novhorod-Siverskyï (oblast de Tchernihiv), est président d'Ukraine du 19 juillet 1994 au 23 janvier 2005.

Koutchma Leonid

Ingénieur, membre du Parti communiste de l'Union soviétique de 1960 à 1991, il fut Premier ministre en 1992-1993 puis président de la République de 1994 à 2005. Koutchma a démissionné du poste de Premier ministre en septembre 1993 et remporta avec succès l'élection présidentielle de 1994. Il voulait stimuler l'économie par le rétablissement des relations économiques avec la Russie et plus rapidement passer à l'économie de marché après des dizaines d'années passées sous l'économie planifiée. Il a été réélu en 1999. Certains journaux d'opposition au cours de sa présidence ont été interdits et des journalistes sont morts dans des conditions mystérieuses.

En octobre 1994, Koutchma a annoncé la réalisation de réformes économiques, y compris la réduction des subventions, la levée des contrôles des prix, la baisse des taxes, la privatisation de l'industrie et de agriculture, et des réformes financières et bancaires. Le parlement a approuvé les principaux points du plan. Le Fonds monétaire international a promis un prêt de 360 millions de dollars pour initier ses réformes. Il a été réélu en 1999 pour son second mandat. Les opposants l'ont accusé d'implication dans l'assassinat en 2000 du journaliste d'opposition Gueorgui Gongadze, ainsi que d'autres scandales, ce qu'il a toujours nié. Des critiques ont également blâmé Koutchma pour les restrictions sur la liberté de la presse. Koutchma semble avoir joué un rôle clé dans le limogeage du Conseil des ministres de l'Ukraine de Viktor Iouchtchenko par la Rada (le parlement) le 26 avril 2001.

Le Premier ministre de Koutchma à partir de 2002 jusqu'au début de janvier 2005 a été Viktor Ianoukovytch, qui deviendra quelques années plus tard président à son tour. Koutchma a signé un « traité d'amitié, de coopération et de partenariat » avec la Russie, et a approuvé une série de pourparlers avec la CEI. En outre, il évoqua la langue russe comme « l'une des langues officielles ». Il a signé un accord de partenariat spécial avec l'OTAN, et même évoqué la possibilité d'adhésion à l'Alliance atlantique. La popularité de Koutchma en Ukraine et à l'étranger a bien baissé par la suite, embourbé dans des scandales de corruption, tourné vers la Russie comme son nouvel allié, en disant que l'Ukraine avait besoin d'une politique étrangère qui équilibre les intérêts de l'Est et l'Ouest.

Le rôle de Koutchma dans la crise électorale de 2004 n'est pas entièrement clair. Après le deuxième tour le 22 novembre 2004, il est apparu que Viktor Ianoukovytch avait remporté l'élection par fraude, ce qui a provoqué la fureur de l'opposition et des observateurs indépendants, contestant les résultats et conduisant à la révolution orange. Koutchma a été invité par Ianoukovytch et Viktor Medvedtchouk (le chef du bureau présidentiel) à déclarer un état d'urgence. Il a rejeté la demande, plus tard, Viktor Ianoukovytch a accusé publiquement Koutchma d'avoir commis là une trahison. Néanmoins, Koutchma a refusé de rejeter officiellement le Premier ministre, M. Ianoukovytch, après que le Parlement a adopté une motion de censure contre le cabinet le 1er décembre 2004.

Le second mandat de Leonid Koutchma se termine le 23 janvier 2005 ; son successeur est Viktor Iouchtchenko, vainqueur de l'élection présidentielle et leader de la révolution orange. Peu après l'investiture de son successeur, et de peur d'être inculpé dans son pays pour des affaires de corruption, Koutchma quitte le pays pour Moscou. Il revient en Ukraine en 2009. Il a indiqué qu'il voterait en faveur de Viktor Ianoukovytch à l'élection présidentielle ukrainienne de 2010. Le 24 mars 2011, Leonid Koutchma est inculpé d'abus de pouvoir dans le cadre de l'enquête sur la mort du journaliste d'opposition Georgiy Gongadze. L'ancien président est accusé de longue date d'être un des responsables de cet assassinat.

Viewing all 30791 articles
Browse latest View live




Latest Images