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Leigh Vivien

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Leigh Vivien Vivian Mary Hartley, dite Vivien Leigh, née le 5 novembre 1913 à Darjeeling et morte le 7 juillet 19671 à Londres, est une actrice anglaise. Elle remporta deux Oscars pour deux rôles de femmes du Sud : Scarlett O'Hara dans Autant en Emporte le Vent (1939) et Blanche DuBois dans l'adaptation cinématographique de Un tramway nommé Désir (1951), un rôle qu'elle joua aussi sur scène à Londres. Elle fut une actrice prolifique au théâtre, fréquemment en collaboration avec son mari, Laurence Olivier, qui l'a dirigée dans plusieurs rôles. Au cours de ses trente années sur scène, elle interpréta une myriade de rôles allant des héroïnes des comédies de Noël Coward ou de George Bernard Shaw aux personnages du répertoire shakespearien telles que Ophélie, Cléopâtre, Juliette ou Lady Macbeth.

Louée pour sa grande beauté, elle considéra que cela l'empêcha parfois d'être prise au sérieux comme actrice, mais sa santé fragile s'avéra son principal obstacle. Affectée de trouble bipolaire durant la majorité de sa vie adulte2, elle acquit une réputation d'actrice difficile, dont la carrière connut des hauts et des bas. Elle fut ensuite affaiblie par des accès récurrents de tuberculose chronique, qui lui avait été diagnostiquée une première fois au milieu des années 1940. Après son divorce de Laurence Olivier en 1960, elle travailla sporadiquement sur scène et au cinéma jusqu'à sa mort due à la tuberculose en 1967. Leigh est née Vivian Mary Hartley à Darjeeling, Bengale-Occidental, Inde, de Ernest Hartley, un officier britannique de la cavalerie indienne, et Gertrude Robinson Yackje, dont les origines sont discutées.

Ils s'étaient mariés à Kensington, Londres en 1912. En 1917, Ernest Hartley est muté à Bangalore, mais Gertrude et Vivian habitent Ooty. Vivian Hartley fait sa première apparition sur scène à l'âge de 3 ans, en récitant Little Bo Peep pour le groupe de théâtre amateur de sa mère. Celle-ci essaie de lui inculquer le goût de la littérature et lui fait découvrir les œuvres de Hans Christian Andersen, Lewis Carroll et Rudyard Kipling, mais aussi les récits de la mythologie grecque et de la culture indienne. Fille unique, Vivian Hartley est envoyée au couvent du Sacré-Cœur à Roehampton, (à présent Woldingham School) en 1920 à l'âge de 6 ans et demi. Sa plus proche amie y sera la future actrice Maureen O'Sullivan, à qui elle exprime déjà son désir de devenir une « grande actrice ».

Le 20 décembre 1932, elle se maria avec Herbert Leigh Holman, et le 12 octobre 1933 donna naissance à une fille, Suzanne. Elle continua ses études en obtenant son diplôme de l'Académie royale de l'art dramatique. Sa carrière démarra sur la scène. Sa première pièce de théâtre fut The Green Sash et ce fut The Mask of Virtue qui lui donna le statut de vedette. En 1935, elle débuta une carrière d'actrice avec des films comme The Village Squire, Things are Looking Up et Look Up and Laugh. Laurence Olivier découvre Leigh dans The Mask of Virtue. Alors qu'ils jouent des amants dans le film L'Invincible Armada en 1937, une attirance mutuelle se développe et ils commencent une liaison amoureuse dès la fin du tournage. Laurence Olivier est alors marié à l'actrice Jill Esmond. À cette période, Vivien Leigh lit Autant en emporte le vent, le roman de Margaret Mitchell et demande à son agent américain de souffler son nom à David O. Selznick, qui en prépare l'adaptation. Elle le fit remarquer à un journaliste, « Je me suis moi-même choisie pour être Scarlett O'Hara », et le critique C. A. Lejeune se souvient d'une conversation dans laquelle l'actrice « nous souffla tous » avec l'affirmation qu'Olivier « ne jouera pas Rhett Butler, mais je jouerai Scarlett O'Hara. Vous verrez ».

Leigh joue ensuite le rôle d'Ophélie dans l'adaptation d'Hamlet par Olivier dans une production londonienne. C'est durant cette session que l'acteur découvre ses brusques changements d'humeur alors qu'elle se préparait à entrer sur scène. Sans raison apparente, elle commença à lui crier au visage, avant de plonger dans le silence, le regard vide. Elle joua ensuite parfaitement son rôle et avait oublié l'incident le jour suivant. Ils commencèrent à vivre ensemble, sans obtenir ni l'un ni l'autre le divorce de leurs conjoints. Dirigée par Victor Saville (bientôt engagé par la MGM, elle a pour partenaires Conrad Veidt et Rex Harrison. En 1938, elle joue avec Robert Taylor, Lionel Barrymore et Maureen O'Sullivan dans Vive les étudiants de l'américain Jack Conway, le premier de ses films à attirer l'attention aux États-Unis, mais aussi le premier sur lequel elle est perçue comme une actrice difficile et incontrôlable. Alexander Korda informa son agent de la prévenir que son option ne sera pas renouvelée si elle n'améliore pas son comportement. Son rôle suivant est dans St. Martin's Lane (1938) avec Charles Laughton.

En 1937, Vivien Leigh joua au côté de Laurence Olivier, sur le point de devenir une légende du théâtre, dans deux films : L'Invincible Armada (Fire Over England) et Vingt-et-un jours ensemble (21 Days) (qui sortit en 1940). Olivier avait déjà tenté une carrière à l'international, mais malgré son succès en Angleterre, il reste peu connu aux États-Unis. Lorsqu'on lui offre le rôle d'Heathcliff dans la production de Samuel Goldwyn des Hauts de Hurlevent (1939), il part pour Hollywood en laissant Leigh à Londres. Goldwyn et le réalisateur du film, William Wyler, lui proposent le second rôle d'Isabella, mais elle refuse, en prétextant ne pouvoir jouer que Cathy, le rôle déjà attribué à Merle Oberon.

Le rôle le plus connu de Vivien Leigh est celui de Scarlett O'Hara dans Autant en Emporte le Vent (Gone With The Wind) (1939), pour lequel elle gagna l'Oscar de la meilleure actrice. Ce rôle, si convoité, avait entraîné une épuisante recherche de talents où de nombreuses actrices furent considérées pour le personnage de Scarlett, au côté de Clark Gable. Parmi celles-ci : Norma Shearer, Bette Davis, Jean Arthur, Katharine Hepburn, Barbara Stanwyck... Le producteur David O. Selznick sélectionna secrètement Vivien pour le rôle après l'avoir vue dans Vive les étudiants (A Yank at Oxford), mais personne ne le sut jusqu'en 1938, quand le tournage commença. Paulette Goddard devait normalement se voir attribuer le rôle de la sudiste de Margaret Mitchell. Le 17 février 1940, Vivien Leigh divorça de Holman. Elle se remaria avec Laurence Olivier le 31 août 1940 à San Ysidro Ranch à Santa Barbara. Les mariés passèrent leur lune de miel sur le yacht de Ronald Colman.

En 1944, on diagnostiqua que Vivien était atteinte de tuberculose à cause d'une tache au poumon droit. Elle est obligée d'abandonner un projet avec Korda et Julien Duvivier - le film ne se fera pas. Bien qu'elle continuât sa carrière avec Skin of Our Teeth (La peau sur les os) une pièce de Thornton Wilder, le film de 1946 César et Cléopâtre d'après George Bernard Shaw, et le film épique de 1948 Anna Karenine, mis en scène par le français Julien Duvivier - deux rôles mythiques après Lady Hamilton -, sa maladie empirait. Ces deux derniers films sont de lourds échecs publics, voire critiques (Leigh est désavouée par Shaw lui-même dans le rôle de Cléopâtre). En 1952, cependant, Leigh remporta un second oscar pour son interprétation de Blanche DuBois dans Un tramway nommé Désir. Son état de santé lui fait abandonner le tournage de La Piste des éléphants, mis en scène par William Dieterle en 1954, dans lequel Elizabeth Taylor, qui prend alors Leigh pour modèle, la remplace au pied levé.

Le 6 décembre 1957, sa fille Suzanne se maria avec un agent d'assurance, Robin Farrington. Ils eurent leur premier enfant Neville Farrington le 5 décembre 1958. Plus tard, suivirent Jonathan, le 13 mai 1961 et Rupert, le 31 août 1962. Elle sera l'arrière-grand-mère d'Amy (née le 3 août 1989), Ashua (née le 6 septembre 1987), Sophie (née le 13 avril 1989) et Tessa qu'elle ne connaitra jamais. Au début des années 1960, Vivien souffrit de deux fausses couches et la gravité de sa tuberculose l'invalida. Elle fut aussi tourmentée par une maladie maniaco-dépressive durant quelque temps, laquelle était vue comme un facteur d'échec pour soigner sa maladie. Elle a été la patiente du psychanalyste Ralph Greenson. Le 2 décembre 1960, Olivier et elle divorcèrent à cause d'une infidélité d'Olivier avec Joan Plowright. Vivien continua à garder une photo de lui sur sa table de chevet, bien qu'elle vécût désormais avec un nouveau compagnon, Jack Merivale. La star internationale s'illustre une nouvelle fois cependant dans le méconnu The Deep Blue Sea écrit par Terence Rattigan, et Le Visage du plaisir, adaptation de l'unique roman de Tennessee Williams, face au débutant Warren Beatty, un échec public.

Vivien Leigh demeure active à la scène, dans La Dame aux camélias, Tovarich (musical avec Jean-Pierre Aumont) ou une adaptation de Maurice Druon. L'actrice succomba à une tuberculose chronique dans sa résidence de Londres le 7 juillet 1967. Elle fut incinérée et ses cendres furent dispersées dans le lac Tickerage Mill Pond, non loin de Blackboys, Sussex, à Londres. Elle possède une étoile au Hollywood Walk of Fame au 6773 Hollywood Blvd.

Filmographie

  • 1935 : The Village Squire de Reginald Denham : Rose Venables
  • 1935 : Things are Looking Up de Albert de Courville : Etudiante
  • 1935 : Look Up and Laugh de Basil Dean : Marjorie Belfer
  • 1935 : Gentlemen's Agreement de George Pearson : Phil Stanley
  • 1937 : L'Invincible Armada (Fire Over England) de William K. Howard : Cynthia
  • 1937 : Le Mystère de la Section 8 (Dark Journey) de Victor Saville : Madeleine Goddard
  • 1937 : Tempête dans une tasse de thé (Storm in a Teacup) de Ian Dalrymple et Victor Saville : Victoria 'Vickie' Gow
  • 1938 : Vive les étudiants (A Yank at Oxford) de Jack Conway : Mrs. Elsa Craddock
  • 1939 : Vedettes du pavé (Sidewalks of London) de Tim Whelan : Liberty Libby
  • 1939 : Autant en emporte le vent (Gone With the Wind) de Victor Fleming : Scarlett O'Hara
  • 1940 : Vingt-et-un jours ensemble (21 Days) de Basil Dean : Wanda
  • 1940 : La Valse dans l'ombre (Waterloo Bridge) de Mervyn LeRoy : Myra Lester
  • 1941 : Lady Hamilton (That Hamilton Woman) de Alexander Korda : Emma Lady Hamilton
  • 1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) de Gabriel Pascal : Cleopatre
  • 1948 : Anna Karenine de Julien Duvivier : Anna Karenine
  • 1951 : Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) de Elia Kazan : Blanche DuBois
  • 1955 : L'Autre Homme (The Deep Blue Sea) de Anatole Litvak : Hester Collyer
  • 1961 : Le Visage du plaisir (The Roman Spring of Mrs. Stone) de José Quintero : Karen Stone
  • 1965 : La Nef des fous (Ship of Fools) de Stanley Kramer : Mary Treadwell


Théâtrographie

  • The Green sash (1935) de Debonnaire Sylvester et T.P. Wood
  • The Mask of virtue (1935) de Carl Sternheim
  • Richard II (1936) de William Shakespeare
  • The Happy hypocrite (1936) de Clemence Dane
  • Henry VIII (1936) de William Shakespeare
  • Because we must (1937) de Ingaret Giffard
  • Bats in the Belfry (1937) de Diana Morgan et Robert MacDermot
  • Hamlet (1937) de William Shakespeare
  • Le Songe d'une nuit d'été (1937) de William Shakespeare
  • Serena Blandich (1938) de S.N. Behrman
  • Roméo et Juliette (1940)) de William Shakespeare
  • Doctor's Dilemma (1942) de George Bernard Shaw
  • L'École de la médisance (1942) de Richard Brinsley Sheridan
  • Spring party (1943)
  • The Skin of our Teeth (1945) de Thornton Wilder
  • En tournée (Australie/Nouvelle-Zélande) (1948) :
  • Richard III de William Shakespeare
  • L'École de la médisance de Richard Brinsley Sheridan
  • The Skin of our Teeth de Thornton Wilder
  • Antigone (1948) de Sophocle
  • Antigone (1948) de Jean Anouilh
  • Un tramway nommé Désir (1949) de Tennessee Williams
  • César et Cléopâtre (1951) de George Bernard Shaw
  • Antoine et Cléopâtre (1951)) de William Shakespeare
  • The Sleeping prince (1953) de Terence Rattigan
  • La Douzième nuit (1955)) de William Shakespeare
  • Macbeth (1955) de William Shakespeare
  • Titus Andronicus (1955) de William Shakespeare
  • South sea bubble (1956) de Noël Coward
  • Pour Lucrèce (1958) de Jean Giraudoux
  • Occupe-toi d'amélie (1959) de Georges Feydeau
  • En tournée (Australie/Nouvelle-Zélande/Amérique du Sud) :
  • La Douzième nuit de William Shakespeare
  • Pour Lucrèce de Jean Giraudoux
  • La Dame aux Camélias de Alexandre Dumas fils
  • Tovaritch (1963) de Jacques Deval
  • La Contessa (1965) de Paul Osborne
  • Ivanov (1966) de Anton Tchekov

Pujol Garcia Joan

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Pujol Garcia Joan Joan Pujol Garcia (14 février 1912, Barcelone - 10 octobre 1988, Caracas), est un agent double espagnol durant la Seconde Guerre mondiale connu des Britanniques sous le nom de Garbo et des Allemands sous celui de Arabel pendant l'Operation Fortitude, sa mission auprès du MI5 consistait à créer le trouble chez l'Abwehr concernant le débarquement en Normandie en faisant croire aux nazis que celui-ci aurait finalement lieu dans le Pas-de-Calais. Son supérieur était Cyril Bertram Mills, 'Mr. Grey'. Il ne fut jamais démasqué par les services allemands. Après la guerre, il se fait passer pour mort et part pour le Vénézuela, à Lagunillas (État de Zulia), où il tient une librairie : La Casa del Regalo. Il repose à Choroni (État d'Aragua).

Security Service (MI5)

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Le Security Service (« Service de sécurité »), communément dénommé MI5 (pour Military Intelligence, section 5), est le service de renseignement britannique, responsable principalement de la sécurité intérieure du Royaume-Uni et du contre-espionnage. Il existe au Royaume-Uni deux principaux services de renseignements : le MI5 a pour mission de protéger le Royaume-Uni de toute attaque intérieure au pays ; le MI6 a pour but de protéger le pays de toute attaque terroriste extérieure au pays et de conduire des activités d’espionnage à l’extérieur du Royaume-Uni, contrairement au MI5 chargé de la sécurité à l’intérieur des frontières. Le service est basé depuis 1994 à Thames House, à Londres. Chargé à l'origine du contre-espionnage (dit aussi contre-ingérence) et de la lutte contre l'IRA en coopération avec la Special Branch du Metropolitan Police Service, MI-5 a commencé à réorienter ses activités dès le début des années 1990 en se concentrant sur la lutte contre les terrorismes extrémistes islamistes et l'IRA toujours.

À cette fin, les sections F3 (terrorisme international) et F5 (lutte contre l'IRA) du MI-5 ont été détachées de la Division F, chargée du renseignement politique, au profit d'une nouvelle sous-direction "T". Le MI-5 a aussi dû s'intéresser à la lutte contre le crime organisé en général, et à ses différentes formes (narcotrafic, blanchiment d'argent…). Le MI-5 n'a pas de pouvoirs d'enquête, d'instruction ou d'arrestation. Ses officiers ne sont que chargés de collecter du renseignement. Pour les interpellations d'espions ou de terroristes, ils doivent faire appel, par exemple, à la Special Branch. Les officiers du MI-5 peuvent néanmoins participer aux interpellations et perquisitions. Les méthodes de travail de MI5 sont si secrètes qu'il a fallu le procès d'un groupe extrêmement dangereux de l'IRA interpellé en 1996 pour que, pour la première fois, soient présentées devant un tribunal britannique des preuves (rapports de surveillances, écoutes) rassemblées par le MI-5.

Ses effectifs, voisins de 1 900 agents en l'an 2000, sont croissants depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux du 7 juillet 2005 à Londres. Ils étaient ainsi de 3 382 agents (administratifs inclus) en avril 2008, 3 500 début 2010 avec un objectif de 4 100 agents en 2011, au terme d'une grande vague de recrutement. Pour cause de contraintes budgétaires, cet objectif n'est toutefois pas atteint, les effectifs du Security Service s'établissant ainsi à 3961 agents en 2012. Les origines du MI5 remontent au 1er octobre 1909, avec la création par le capitaine Vernon Kell (« K ») et le capitaine de vaisseau Sir Mansfield Smith-Cumming (1859-1923, KCMG, CB) (« C ») du Secret Service Bureau, au sein du War Office (ministère de la Guerre), sur les recommandations du Premier ministre du Royaume-Uni Herbert Henry Asquith, afin de lutter contre l'espionnage de l'empire allemand dans les ports britanniques.

Dès 1910, le Secret Service Bureau est composé d'une Home Section et d'une Foreign Section. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'organisation compte déjà 14 membres et ses pouvoirs sont largement étendus, et elle démantèle son premier réseau clandestin qui communiquait avec l'Allemagne au travers de messages écrits à l'encre invisible. En janvier 1916, le War Office crée le Directorate of Military Intelligence (Directoire des renseignements militaires) et la Home Section devient le MO-5 puis le MI-5. À partir de 1917, après la révolution russe, le MI5 est chargé de la lutte contre la subversion communiste dans les forces armées. Le 15 octobre 1931, le MI5 voit ses compétences s'étendre à l'ensemble du territoire britannique et devient le Security Service. Toutefois, la désignation de MI5 restera en usage jusqu'à nos jours. Elle enquête avant guerre sur les mouvements fascistes britanniques.

Cependant, l'organisation aurait été mal préparée au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et son directeur, Vernon Kell, est remercié en 1940, après 31 ans de loyaux services. Au cours de ce conflit, le MI5 va arrêter une centaine d'espions allemands, dont un certain nombre seront retournés en agents doubles. Avec la guerre froide, ses effectifs en temps de paix vont augmenter et en quelques années, le service comptera 850 membres. En 1952, la responsabilité du MI5 - exercée par le Premier ministre - est transférée par Winston Churchill au Home Secretary (ministre de l'Intérieur), sir David Maxwell Fyfe (en), sans toutefois devenir un organe du Home Office (Ministère de l'Intérieur). Son existence est longtemps restée secrète et il fonctionnait sur base d'une directive de 1952 définissant le rôle de son directeur général, établie par le ministre de l'Intérieur, Maxwell Fyfe. Ce n'est qu'en 1989 que le Security Service Act « officialise » le MI5 et crée un tribunal chargé de juger les cas d'illégalités commis par ce service. La nomination publique en 1992 de la directrice générale, Mrs. Stella Rimington, constitue aussi une reconnaissance officielle de l'existence du service.

En juillet 1993, faisant face aux accusations d'écoutes téléphoniques de la famille royale, le MI5 a publié une brochure sur ses activités. C'est également suite à cette affaire que la directrice générale, Mrs. Rimington, apparaîtra pour la première fois devant les caméras de la presse. Au début du XXIe siècle, il s'est encore agrandi et s'est adapté à la modernité en recrutant notamment sur Facebook. L'organisation travaille essentiellement à contrer la menace du terrorisme islamiste, bien que la surveillance d'éléments irlandais radicaux demeure une préoccupation quotidienne. Le 3 novembre 2009, Christopher Andrew, professeur d'histoire moderne à Cambridge, publie Defend the Realm: The Authorized History of MI5 (Défendre le Royaume : L'Histoire autorisée du MI5), ouvrage dans lequel il raconte cent ans de l'histoire du MI5, ce service l'ayant autorisé à accéder à plus de 400000 dossiers auparavant « classés défense ». Ce livre avait d'ailleurs été commandé par sir Stephen Lander, un ancien directeur du MI5, à l'historien en 2002.

Les services secrets surveillèrent Harold Wilson dès son élection comme député en 1945, craignant que celui-ci n'ait des liens avec des communistes. Margaret Thatcher a, quant à elle, demandé à ce que soient surveillés des syndicalistes, prétextant un risque d'actions subversives et ce, jusque dans les années 1980. En juillet 2006, le membre du parlement Norman Baker accusa le Gouvernement britannique de « rassembler des informations sur des personnes qui ne constituent pas de danger pour le pays », après qu'il apparu que le MI5 cachait des documents secrets sur 272 000 individus, l'équivalent d'une personne adulte sur cent soixante. Il a été révélé plus tard qu'un système de "feu de signalisation" s'opérait :

  • Vert – actif – environ 10 % des documents.
  • Orange – demande de renseignements interdits, des compléments d'informations doivent être ajoutés – environ 46 % des documents
  • Rouge – demande de renseignements interdits, des informations substantielles ne doivent pas être ajoutées – environ 44 % des documents


Directeurs

  • 1909–1940 : Vernon Kell (à partir de 1919, Sir Vernon Kell KBE, CB) (né en 1873–mort en 1942)
  • 1940–1941 : Brigadier Oswald Allen Harker (né en 1886–mort en 1968)
  • 1941–1946 : Sir David Petrie KCMG, CIE, CVO, CBE, KStJ (né en 1879–mort en 1961)
  • 1946–1953 : Sir Percy Sillitoe KBE (né en 1888–mort en 1962)
  • 1953–1956 : Dick White (à partir de 1955, Sir Dick White KCMG, KBE) (né en 1906–mort en 1993)
  • 1956–1965 : Roger Hollis (à partir de 1960, Sir Roger Hollis KBE, CB) (né en 1905–mort en 1973)
  • 1965–1971 : Martin Furnival Jones (à partir de 1967, Sir Martin Furnival Jones CBE) (né en 1912–mort en 1997)
  • 1971–1978 : Michael Hanley (à partir de 1974, Sir Michael Hanley KCB) (né en 1918–mort en 2001)
  • 1978–1981 : Sir Howard Smith (né en 1919–mort en 1996)
  • 1981–1985 : Sir John Jones (né en 1923–mort en 1998)
  • 1985–1987 : Sir Antony Duff GCMG, CVO, DSO, DSC (né en 1920–mort en 2000)
  • 1987–1992 : Patrick Walker (à partir de 1990, Sir Patrick Walker KCB) (né en 1932)
  • 1992–1996 : Stella Rimington (à partir de 1996, Dame Stella Rimington DCB) (née en 1935)
  • 1996–2002 : Stephen Lander (à partir de 2000, Sir Stephen Lander) (né en 1947)
  • 2002–21 avril 2007: Dame Eliza Manningham-Buller DCB (née en 1948)
  • 21 avril 2007- en cours : Jonathan Evans, né en 1958, est diplômé en Humanités de l’université de Bristol. Il rejoint le service en 1980 et fait partie du contre-espionnage jusqu’en 1985, avant d’être affecté à la lutte contre le terrorisme en Irlande du Nord. Nommé chef de la branche antiterroriste internationale du MI5 en 2001, il était adjoint à la directrice générale depuis 2005.

Lemmon Jack

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Lemmon-Jack.jpgJack Lemmon, né le 8 février 1925 à Newton (Massachusetts, États-Unis) et mort le 27 juin 2001 à Los Angeles (Californie, États-Unis), est un acteur et réalisateur américain. Après une enfance dans le Massachusetts et un passage à la Phillips Academy puis à l'université Harvard, Jack Lemmon s'engage dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale. Dès son retour aux États-Unis, il devient un acteur populaire, spécialisé dans la comédie. Il est surtout connu en France pour ses collaborations avec Billy Wilder, qui lui offre le fameux rôle du musicien travesti aux côtés de Tony Curtis et de Marilyn Monroe dans Certains l'aiment chaud en 1959, ou encore celui de l'employé falot amoureux de Shirley MacLaine dans La Garçonnière en 1960.

Après avoir été marié entre 1950 et 1956 à Cynthia Stone dont il a eu un fils - Chris -, il épouse en 1962, à Paris, l'actrice Felicia Farr avec qui il aura une fille, Courtney. Lemmon a obtenu deux Oscars : celui du meilleur second rôle en 1956 pour Permission jusqu'à l'aube de John Ford et celui du meilleur acteur en 1974 pour Sauvez le tigre de John G. Avildsen. Distingué et éclectique (on a pu l'entendre jouer au piano un thème du film Irma la Douce, qu'il avait tourné avec Shirley MacLaine), l'acteur a aussi privilégié un cinéma indépendant, engagé et militant comme en témoignent les deux films qui lui ont valu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes (seul acteur avec Marcello Mastroianni et Dean Stockwell à avoir réussi le doublé) : Le Syndrome chinois de James Bridges (1979) et Missing de Costa-Gavras (1982). Lemmon a également été récompensé à Berlin et à Venise. Il décède le 27 juin 2001 à Los Angeles des suites d'un cancer du colon.

Filmographie

Acteur

  • 1954 : Une femme qui s'affiche (It Should Happen to You), de George Cukor
  • 1954 : Phffft!, de Mark Robson
  • 1955 : Tout le plaisir est pour moi (Three for the Show) de H. C. Potter
  • 1955 : Permission jusqu'à l'aube (Mister Roberts), de John Ford
  • 1955 : Ma sœur est du tonnerre (My sister Eilleen), de Richard Quine
  • 1956 : L'Extravagante héritière (You can't run away from it), de Dick Powell
  • 1957 : L'Enfer des tropiques (Fire down below), de Robert Parrish
  • 1957 : Le Bal des cinglés, de Richard Quine
  • 1958 : Cow-boy, de Delmer Daves
  • 1958 : Adorable voisine (Bell, book and candle), de Richard Quine
  • 1959 : Certains l'aiment chaud (Some Like it Hot), de Billy Wilder
  • 1959 : Train, amour et crustacés (It Happened to Jane) de Richard Quine
  • 1960 : Pepe de George Sidney : (Caméo)
  • 1960 : La Garçonnière (The Apartment), de Billy Wilder
  • 1962 : L'Inquiétante dame en noir (The Notorious landlady), de Richard Quine
  • 1962 : Le Jour du vin et des roses (Days of wine and roses), de Blake Edwards
  • 1963 : Irma la douce, de Billy Wilder
  • 1964 : Prête-moi ton mari (Good neighbour Sam), de David Swift
  • 1965 : La Grande Course autour du monde (The great race), de Blake Edwards
  • 1965 : Comment tuer votre femme (How to murder your wife), de Richard Quine
  • 1966 : La Grande combine (The Fortune cookie), de Billy Wilder
  • 1968 : Drôle de couple (The odd couple), de Gene Saks
  • 1969 : Folies d'avril (April fools), de Stuart Rosenberg
  • 1970 : Escapade à New York (The Out-of-Towners), d'Arthur Hiller
  • 1972 : Avanti!, de Billy Wilder
  • 1973 : Sauvez le tigre (Save the tiger), de John G. Avildsen
  • 1974 : Le Prisonnier de la seconde avenue (The Prisoner of Second Avenue), de Melvin Frank
  • 1974 : Spéciale première (The Front page), de Billy Wilder
  • 1976 : Alex & the Gypsy, de John Korty
  • 1976 : Les Naufragés du 747 (Airport 77), de Jerry Jameson
  • 1979 : Le Syndrome chinois (The China syndrome), de James Bridges
  • 1981 : Victor la gaffe (Buddy Buddy), de Billy Wilder
  • 1982 : Missing, portés disparus (Missing), de Costa-Gavras
  • 1985 : Macaroni (Macheroni), d'Ettore Scola
  • 1986 : That's Life, de Blake Edwards
  • 1989 : Mon père (Dad), de Gary David Goldberg
  • 1991 : JFK, d'Oliver Stone
  • 1992 : The Player, de Robert Altman
  • 1992 : Glengarry (Glengarry Glen Ross), de James Foley
  • 1993 : Luck, trust & ketchup : Robert Altman in Carver Country, de John Dorr
  • 1993 : Short Cuts, de Robert Altman
  • 1993 : Les Grincheux (Grumpy old men), de Donald Petrie
  • 1995 : Les Grincheux 2 (Grumpier old men), de Howard Deutch
  • 1995 : The Grass harp, de Charles Matthau
  • 1996 : Hamlet, de Kenneth Branagh
  • 1997 : Off the Menu: The Last Days of Chasen's, de Shari Springer Berman et Robert Pulcini
  • 1997 : Croisière galère (Out to Sea) de Martha Coolidge
  • 1998 : Drôle de couple 2 (The Odd Couple II), de Howard Deutch
  • 1999 : Morrie, Une leçon de vie (Tuesdays with Morrie) TV, de Mick Jackson
  • 2000 : La Légende de Bagger Vance (The Legend of Bagger Vance), de Robert Redford.


En tant que réalisateur

  • 1971 : Kotch


Duo Lemmon-Matthau

  • 1966 : La Grande Combine (The Fortune Cookie)
  • 1968 : Drôle de couple (The Odd Couple)
  • 1974 : Spéciale première (The Front Page)
  • 1981 : Victor la gaffe (Buddy Buddy)
  • 1991 : JFK (JFK) "Lemmon-Matthau dans ce film n'ont pas de scènes ensemble"
  • 1993 : Les Grincheux (Grumpy Old Men)
  • 1995 : Les Grincheux 2 (Grumpier Old Men)
  • 1995 : The Grass Harp (inédit en France) "Lemmon-Matthau se parle juste 20 secondes dans un salon de coiffure à 26 minutes du film"
  • 1997 : Croisière galère (Out to Sea)
  • 1998 : Drôle de couple 2 (The Odd Couple II)

Laszlo Csatary, le criminel nazi qui a toujours échappé à la prison

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FranceTV Infopublié le 12/08/2013 à 09h36

Poursuivi pour "crimes contre l'humanité", l'ancien chef de police nazi est mort avant la tenue de son procès.


Laszlo Csatary après son arrestation

Laszlo Csatary après son arrestation, le 18 juillet 2012, à Budapest, en Hongrie

 

Le criminel de guerre nazi Laszlo Csatary est mort à l'âge de 99 ans, dans un hôpital de Budapest (Hongrie). La nouvelle a été annoncée lundi 12 août par son avocat. Cet ancien chef de la police nazi, qui a figuré parmi les plus recherchés au monde, a toute sa vie réussi à ne pas répondre de ses actes pendant la seconde guerre mondiale.

1948 : condamnation par contumace

Le Hongrois Laszlo Csatary était le chef de la police du ghetto de Kosice, ville slovaque aujourd'hui mais qui était à l’époque sous administration de la Hongrie, alliée de l'Allemagne nazie. Dans ce ghetto, 15 700 juifs ont été assassinés ou déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz (Pologne), entre 1941 à 1944. 

Réputé pour sa cruauté, Laszlo Csatary "battait régulièrement les juifs à mains nues ou avec un fouet sans aucune raison, sans égard pour l'âge, le sexe ou l'état de santé des détenus", selon l'office du procureur en Hongrie. Reconnu coupable de déportations vers les camps nazis ainsi que de mauvais traitements, tortures et meurtres, il est condamné à mort par contumace en 1948 par un tribunal tchécoslovaque.

1948-2012 : une vie de fugitif

Mais Laszlo Csatary, qui a toujours nié toutes les accusations, échappe à sa sentence en se réfugiant au Canada, où il vit comme marchand d’art sous un faux nom. Lorsque son identité est découverte, en 1995, il s'évapore à nouveau, pour retrouver la Hongrie cette fois. Ce n’est qu’en juillet 2012,  alors qu’il figure en tête de la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés au monde du centre Simon-Wiesenthal, qu’il est finalement arrêté. 

2012-2013 : l'attente du procès

Après son arrestation, Laszlo Csatari est assigné à résidence à son domicile à Budapest. Son procès par la justice slovaque est retardé par plusieurs obstacles juridiques. En avril 2013, le tribunal de Kosice commue sa peine de mort en réclusion à perpétuité, la peine de mort ayant été abolie dans le pays. Ce qui ouvrait la voie à son extradition. Poursuivi pour "crimes contre l'humanité",  il devait être jugé à partir du 26 novembre.

Mais Laszlo Csatary a finalement échappé une fois de plus à la justice. "Il est mort samedi matin à l'hôpital où il était soigné pour des maux intestinaux et a finalement contracté une pneumonie", a précisé son avocat.

Suspected Nazi war criminal László Csatáry dies in Hungary awaiting trial

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The Guardianpublished 12/08/2013 at 12:44 BST

98-year-old was charged with assisting in the deportation of thousands of Jews to Auschwitz and other Nazi death camps.

László Csatáry 1992

László Csatáry, 98, in Budapest in 2012 after being questioned by police on charges of war crimes. Photograph: Bea Kallos/EPA

 

A 98-year-old suspected war criminal has died in Hungary awaiting trial for torturing Jews and helping to send them to Auschwitz.

László Csatáry, a former police officer indicted in June, died on Saturday in a Budapest hospital, said his lawyer, Gábor Horváth.

Hungarian authorities have said Csatáry was the chief of an internment camp for Jews in Kosice, a Slovak city then part of Hungary, in 1944, beating inmates with his bare hands and a dog whip. He had also been charged with assisting in the deportation of thousands of Jews to Auschwitz and other Nazi death camps. He denied the charges.

Csatáry was sentenced to death in absentia in Czechoslovakia in 1948 for similar war crimes. A Budapest court in July suspended the case against Csatáry because of double jeopardy, as the charges filed by Hungarian prosecutors were similar to those in his 1948 conviction. Hungarian prosecutors appealed against the decision and a ruling was pending.

Csatáry's case and his whereabouts were revealed in 2012 by the Simon Wiesenthal Centre, a Jewish organisation which hunts Nazis who have yet to be brought to justice.

In 1949, Csatáry arrived in the Canadian province of Nova Scotia, became a Canadian citizen in 1955 and worked as an art dealer in Montreal. He left Canada in 1997 after it was discovered that he had lied about his Nazi-era past to obtain citizenship and authorities were close to deciding his fate in a deportation hearing.

Efraim Zuroff, director of the Simon Wiesenthal Centre's Jerusalem office, said the organisation was "deeply disappointed" by Csatary's death ahead of his possible trial in Hungary, where he had lived since leaving Canada, and said the case cast doubts on Hungary's commitment to punishing war criminals.

"It is a shame that Csatáry, a convicted … and totally unrepentant Holocaust perpetrator who was finally indicted in his homeland for his crimes, ultimately eluded justice and punishment at the very last minute," Zuroff said in a statement.

Csatáry was born on 4 March, 1915, in the central Hungarian village of Many. Information about his family and funeral arrangements were not available.

Le criminel de guerre nazi Laszlo Csatary est mort

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Le Parisienpublié le 12/08/2013 à 09h07

Il avait été le criminel de guerre nazi le plus recherché au monde. Un an après son arrestation, le Hongrois Laszlo Csatary est décédé samedi à l'âge de 98 ans dans un hôpital de Budapest, a annoncé son avocat, Gabor Horvath.



Le Hongrois Laszlo Csatary

Le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde, le Hongrois Laszlo Csatary, est décédé à l'âge de 99 ans dans un hôpital de Budapest

 

«Il est mort samedi matin à l'hôpital où il était soigné pour des maux intestinaux et a finalement contracté une pneumonie», a précisé l'avocat.

Laszlo Csatary, assigné à résidence à son domicile de Budapest dans l'attente de son procès, a ainsi échappé à la justice qui le poursuivait pour «crimes contre l'humanité». Il devait notamment répondre de la déportation de quelque 15 700 juifs vers les camps d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Ces juifs étaient détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie, à l'époque sous administration de la Hongrie, alliée de l'Allemagne nazie. «Il battait régulièrement les Juifs à mains nues ou avec un fouet sans aucune raison, sans égard à l'âge, le sexe ou à l'état de santé des détenus», avait indiqué l'office du procureur en Hongrie. Des accusations que Laszlo Csatary a toujours niées.

Laszlo Csatary, qui avait fêté son 98e anniversaire en mars dernier, avait été arrêté à Budapest en juillet 2012, alors qu'il figurait en tête de la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés au monde du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem. Il avait été retrouvé par des journalistes anglais puis arrêté dans la foulée dans la capitale hongroise.

Il a vécu en Hongrie sans être inquiété jusqu'à son arrestation en 2012

Plus d'un un an après son arrestation, des obstacles juridiques empêchaient toujours sa comparution au banc des accusés sur le sol slovaque.

Condamné à mort par contumace en 1948 à Kosice, alors en Tchécoslovaquie, Csatary s'était réfugié au Canada où il gagnait sa vie comme marchand d'art. En 1995, les autorités canadiennes ayant découvert sa véritable identité, il s'était alors enfui en Hongrie où il a vécu, apparemment sans être inquiété, jusqu'à son arrestation.

Le tribunal de Kosice a formellement commué en avril 2013 sa peine de mort en réclusion à perpétuité - la peine de mort étant abolie dans ce pays - ouvrant ainsi la voie à son extradition réclamée par Bratislava. La justice slovaque avait fixé au 26 septembre la date du procès.

L'Europe engagée dans la chasse aux nazis

Ces dernières années, les autorités en Europe ont redoublé d'efforts pour faire comparaître en justice les personnes toujours en vie qui étaient impliquées dans l'Holocauste. L'ancien gardien du camp de Sobibor, John Demjanjuk, condamné en 2011 à 5 ans de prison et mort un an plus tard à l'âge de 91 ans, avait ainsi comparu en chaise roulante ou sur un brancard -- une mise en scène selon certains. Il avait fait appel de son verdict.

Son cas a créé un précédent en Allemagne, car le fait d'avoir travaillé dans un camp de concentration était suffisant pour reconnaître Demjanjuk coupable de complicité de meurtres. L'Etat allemand étudie une cinquantaine de cas actuellement.

En mai, Hans Lipschis, 93 ans, a été interpellé en Allemagne, soupçonné de complicité de meurtres dans le camp d'Auschwitz où il aurait été gardien. Le nonagénaire affirme qu'il y était cuisinier.

Mort du criminel de guerre nazi Laszlo Csatary

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L'Humanitépublié le 12/08/2013 à 13h31

Le criminel de guerre hongrois Laszlo Csatary, accusé de complicité dans la mort de plusieurs milliers de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort à l'âge de 98 ans. Il avait été retrouvé il y a tout juste un an par des reporters du Sun à Budapest où il vivait sous sa véritable identité.

Le Hongrois Laszlo Csatary

 

C’était le criminel nazi le plus recherché au monde. Il a succombé à une pneumonie samedi dans un hôpital de Budapest. Condamné à mort par contumace en 1948 en Tchécoslovaquie, il s’était réfugié au Canada puis en Hongrie, après la découverte de son identité par les autorités en 1995. Cet Ex-chef de la police hongroise dans le ghetto de Kosice, était accusé de complicité dans la mort de 15 700 juifs qu’il traitait avec cruauté, fouettant les femmes et les obligeant à creuser des tranchées à mains nues. Il avait été retrouvé à 97 ans, en juillet 2012, alors qu’il coulait des jours tranquilles à Budapest depuis 17 ans, sous sa véritable identité. Dans un immeuble moderne du XIIème arrondissement, un quartier huppé de la capitale hongroise, figurent deux noms sur une boîte à lettres: "Csatary/Smith".

En mars, un tribunal slovaque avait commué sa condamnation à mort en peine de prison à perpétuité. En avril 2012, le Centre Simon-Wiesenthal, du nom du célèbre chasseur de nazis, juif autrichien décédé en 2005, et dont les enquêtes dans le monde entier ont permis de retrouver des dizaines de criminels nazis, avait placé Laszlo Csatary en tête de sa liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés au monde.


Les oripeaux du franquisme font honte à l’Espagne

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L'Humanitépublié le 12/07/2013 à 15h31 par Cathy Ceïbe

La justice espagnole veut détruire un monument érigé à la mémoire des Brigades internationales.

Francisco FrancoLa justice espagnole est injuste. Ce n’est pas une redondance, c’est un fait. Francisco Franco de Bahamonde, le dictateur, adepte du garrot et chantre de l’assassinat de la République, est mort depuis 1975. Mais il est toujours là. Dans chacune des institutions chargées de ­régir la péninsule, il veille au grain. Et les oripeaux s’y attachent. Le sort du juge Baltasar Garzon, démis de ses fonctions pour avoir justement voulu juger les crimes franquistes et déterrer les 100 000 cadavres qui peuplent encore les paysages de ce pays frère, en est la flagrante démonstration. Mais voyons de plus près.

Depuis 2011, les robes noires du Tribunal suprême de justice de Madrid s’agitent. Non pas contre un système bancaire véreux, ni une spéculation immobilière pourrie qui jette à la rue des centaines de milliers de familles. Pas de sanctions ni de guerre contre les noms de rues et autres places à la gloire des bourreaux tortionnaires à la solde du tyran. Non, ces hommes de loi s’acharnent sur un monument en hommage aux Brigades internationales. Ces 30 000 femmes et hommes, internationalistes jusque dans leurs entrailles, dont près de 10 000 Français, qui, en 1936, ont écrit l’une des plus belles pages de la solidarité internationale. Un précédent fait d’abnégation, eux, ces volontaires de la paix et de la justice, qui ont renoncé aux leurs pour défendre la jeune République et le Front populaire ibère, conscients que le fascisme se déroutait aux portes des oliviers.

Qu’importe le mépris, il faut détruire le symbole. Sur le campus de l’université Complutense de Madrid, on peut encore voir les stigmates de la guerre, les impacts de balles, la violence de l’affrontement qui se jouait dans la capitale espagnole. C’est là que son recteur, José Carrillo, a inauguré, il y a deux ans, un monument à leur mémoire, à l’actualité de leur combat. « Contraire au droit », dit la prétendue justice. Le monument a été vandalisé. Et ils pourront même le détruire. Mais la censure ne taira rien. « Nous voulons que l’héritage des Brigades internationales soit transmis aux nouvelles générations », insistait, en 2011 José Carrillo, fils du dirigeant historique du Parti communiste. « Les idéaux des Brigades internationales ne seront jamais oubliés, comme les souffrances du peuple espagnol, même s’il a perdu ladite guerre civile. Le monde démocratique sait que la Seconde Guerre mondiale en était la continuation. » Sur la stèle du monument, le message est fécond : « Vous êtes l’exemple héroïque de la solidarité et de l’universalité de la démocratie. » Dans une adresse au ministre français des ­Affaires étrangères, la sénatrice communiste du Nord Michelle Demessine demande à la République française « d’intercéder auprès du gouvernement espagnol pour que ce monument ne soit pas détruit ». Il ne s’agit pas d’histoire, ni de mémoire, mais de démocratie. Universelle.

Décès de Laszlo Csatary, le criminel de guerre nazi le plus recherché au monde

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France24publié le 12/08/2013 à 09h06


Le Hongrois Laszlo Csatari, accusé d'avoir participé à la déportation de 15 700 juifs slovaques, est décédé samedi d'une pneumonie à l'âge de 98 ans. L'homme a ainsi échappé à la justice, qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité".

Laszlo Csatary

 

Le Hongrois Laszlo Csatari, le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde, est décédé samedi 10 juillet d’une pneumonie dans un hôpital de Budapest, à l'âge de 98 ans. "Il est mort samedi matin à l'hôpital où il était soigné pour des maux intestinaux et a finalement contracté une pneumonie", a précisé son avocat à l’AFP. La justice slovaque avait fixé la date du procès au 26 septembre prochain.

Assigné à résidence à son domicile de Budapest dans l'attente de son procès, l’accusé a ainsi échappé à la justice qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité". On lui reproche notamment la déportation d’environ 15 700 juifs détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie, vers les camps d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. À l'époque, Kosice était sous administration de la Hongrie, alliée de l'Allemagne nazie.

Selon les procureurs hongrois, Laszlo Csatary a battu des prisonniers juifs avec une laisse de chien lorsqu'il était le chef de la police de Kosice, une commune alors située en territoire hongrois mais aujourd'hui slovaque. L’homme a toujours nié toutes les accusations portées contre lui.

Csatary a été arrêté à Budapest en juillet 2012. Plus d'un un an après, des obstacles juridiques empêchaient toujours sa comparution au banc des accusés sur le sol slovaque.

Condamné à mort par contumace en 1948 à Kosice, en Tchécoslovaquie, le criminel hongrois a d’abord trouvé refuge au Canada, où il gagnait sa vie comme marchand d'art. En 1995, les autorités canadiennes ont découvert sa véritable identité. Laszlo Csatari s'est alors enfui en Hongrie où il a vécu, apparemment sans être inquiété, jusqu'à son arrestation.

En avril 2013, le tribunal de Kosice a formellement commué sa peine de mort en réclusion à perpétuité – la peine de mort étant abolie dans ce pays – ouvrant ainsi la voie à son extradition réclamée par Bratislava.

Le nazi Laszlo Csatary est mort

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Europe1publié le 12/08/2013 à 11h16 pa Maud Deschamps


Laszlo Csatary était le criminel nazi le plus recherché au monde par le Centre Simon-Wiesenthal.



Laszlo Csatary

Il était le criminel nazi le plus recherché au monde par le Centre Simon-Wiesenthal

 

Le criminel de guerre hongrois Laszlo Csatary, accusé de complicité dans la mort de plusieurs milliers de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort samedi à l'âge de 98 ans, a annoncé lundi son avocat. Il a succombé à une pneumonie samedi dans un hôpital de Budapest, en Hongrie.

Il a échappé à la justice. Assigné à résidence à son domicile à Budapest dans l'attente de son procès, qui devait avoir lieu le 26 septembre, Laszlo Csatary, a ainsi échappé à la justice des hommes qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité". Il avait été arrêté par les autorités hongroises en juillet 2012, mais il rejetait toutes les accusations portées contre lui. Laszlo Csatary avait été désigné comme le criminel nazi le plus recherché au monde par le Centre Simon-Wiesenthal.

Coupable de déportation. Selon une décision datée du 8 juin 1948, Laszlo Csatary a été reconnu coupable de déportations vers les camps nazis ainsi que de mauvais traitements, tortures et meurtres en 1944 et condamné à mort par contumace.

12.000 juifs ont été déportés de Kosice. En mars, un tribunal slovaque avait commué sa condamnation à mort en peine de prison à perpétuité. Selon les procureurs hongrois, Laszlo Csatary a battu des prisonniers juifs avec une laisse de chien lorsqu'il était le chef de la police de Kosice, une commune alors située en territoire hongrois, mais aujourd'hui slovaque. Près de 12.000 juifs ont été déportés de Kosice vers les camps de concentration, principalement vers le camp d'Auschwitz.

Le criminel nazi et ancien Canadien Laszlo Csatary est mort

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Radio-Canadapublié le 12/08/2013 à 13h30 HAE

L'ancien Montréalais Laszlo Csatary, accusé de complicité dans la mort de plusieurs milliers de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort à l'âge de 98 ans, a annoncé lundi son avocat, Gabor Horvath.

Laszlo Csatary après son arrestation

 

Ce Hongrois a succombé à une pneumonie samedi, dans un hôpital de Budapest.

Arrêté par les autorités hongroises en juillet 2012, Laszlo Csatary, qui rejetait toutes les accusations portées contre lui, avait été désigné comme le criminel nazi le plus recherché au monde par le Centre Simon-Wiesenthal.

Laszlo Csatary a trouvé refuge en Nouvelle-Écosse en 1949, et il est devenu citoyen canadien en 1955. Plus tard, il a vécu pendant 25 ans à Montréal, où il gagnait sa vie comme marchand d'art, sous une fausse identité.

Ce n'est qu'en 1995 que les autorités canadiennes ont découvert la véritable identité du criminel de guerre. Interrogé, il a reconnu avoir participé aux déportations tout en minimisant son rôle.

Csatary a perdu sa citoyenneté canadienne, mais il a réussi à s'enfuir vers la Hongrie en 1997, où il a vécu pendant avant d'être retracé par le Centre Simon-Wiesenthal qui a alerté les autorités hongroises en 2011. Son arrestation n'a eu lieu qu'un an plus tard, en 2012.

Passé nazi

Selon une décision datée du 8 juin 1948, Laszlo Csatary a été reconnu coupable de déportations vers les camps d'extermination nazis de près de 16 000 juifs détenus dans le ghetto slovaque de Kosice, où il était chef de police pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a également été reconnu coupable pour mauvais traitements, tortures et meurtres en 1944 et condamné à mort par contumace.

Laszlo Csatary aurait aussi eu des comportements particulièrement sadiques. Il aurait notamment battu des hommes, des femmes et des enfants juifs à mains nues.

Après son arrestation, la Slovaquie a demandé l'extradition de Csatary. Durant la guerre, la commune de Kosice était située en territoire hongrois, mais elle est aujourd'hui en Slovaquie.

Le procès du criminel nazi devait commencer le 26 septembre prochain. Sa condamnation à mort, prononcée en 1948, avait récemment été commuée en peine de prison à vie, étant donné que l'Union européenne interdit désormais la peine capitale.

Criminels très vieux

À Ottawa, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a affirmé, lundi, que le cas de Csatary était « emblématique » de l'échec des autorités canadiennes à lutter contre les criminels de guerre.

« Justice différée est justice refusée. C'est profondément choquant que les milliers de victimes de Csatary n'aient pu obtenir justice », a déclaré le groupe.

Sa mort en résidence surveillée survient quelques jours après le lancement d'une opération dernière chance par le Centre Simon-Wiesenthal.

L'organisation juive, qui s'occupe de débusquer d'anciens criminels de guerre nazis, offre jusqu'à 33 000 $ pour tout signalement pouvant mener à une arrestation.

Il faut cependant faire vite, la Seconde Guerre mondiale s'est terminée en 1945 et les criminels nazis, qui sont toujours vivants, sont très vieux.

À titre d'exemple, Laszlo Csatary avait 98 ans. Il est né le 4 mars 1915 dans le village de Many, au centre de la Hongrie. Les détails sur ses funérailles sont inconnus pour l'instant.

Le criminel nazi présumé Laszlo Csatary est mort

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EuroNewspublié le 12/08/2013 à 20:06 CET

Il était le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde. Le Hongrois Laszlo Csatary est mort samedi à Budapest à l‘âge de 98 ans.

László Csatáry 1992

 

Pendant la Seconde guerre mondiale, Laszlo Csatary était le chef de la police du ghetto de Kosice, en Slovaquie. Il aurait déporté près de 12 000 Juifs vers le camp d’extermination d’Auschwitz.

Le vieil homme avait échappé à la justice toute sa vie jusqu’en juillet 2012. Assigné à domicile, il devait être jugé dans un mois pour crimes contre l’humanité.

Une déception pour la communauté juive de Hongrie, qui aurait souhaité voir Csatary derrière les barreaux pour le temps qui lui restait à vivre.

“Il n’a pas été condamné mais il n’est pas parti d’une façon paisible”, dit le rabbin Zoltan Radnoti. “C‘était un homme pourchassé, c’est quelqu’un qui devait être jugé avant qu’il ne décède.”

C’est grâce à l’acharnement du centre Simon-Wiesenthal que la trace de Laszlo Csatary a pu être retrouvée. Les criminels nazis encore en vie aujourd’hui ont entre 90 et 100 ans mais les survivants réclament toujours justice.

“Comment pourrais-je pardonner ?”, s’interroge Gusztav Zoltai, directeur de la fédération des communautés juives de Hongrie. “J’ai perdu 17 membres de ma famille pendant l’Holocauste, dont mes parents. Je n’ai pas le droit de pardonner. Si je le faisais, je violerais leur mémoire. Mais la réconciliation est de notre devoir”.

D’après les recherches menées par le centre Simon-Wiesenthal, Laszlo Csatary traitait les Juifs du ghetto de Kosice avec cruauté, fouettant les femmes et les forçant à creuser des tranchées à mains nues.

Barthélemy Joseph

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Barthélémy JosephJoseph Barthélemy, né le 9 juillet 1874 à Toulouse et mort le 14 mai 1945, est un juriste et un homme politique français, ministre de la Justice sous le régime de Vichy. Il est le fils d'Aimé Barthélemy, ancien maire (républicain) de Toulouse. La famille est aisée, mais la mort prématurée de son père conduit le jeune Joseph à demander une bourse pour poursuivre ses études. Il est docteur en droit en 1900, puis agrégé en 1906. Il est enseignant à la faculté de droit de Lille, puis à celle d'Aix-en-Provence, tout en étant avocat inscrit au barreau de Paris. Il devient ensuite professeur de rang magistral à la faculté de Montpellier. Puis, à partir de 1914, il occupe la chaire de droit constitutionnel à la faculté de droit de Paris, ainsi que celle d'histoire parlementaire et législative à l'École libre des sciences politiques. Il garde ces deux postes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

De 1904 à 1920, il publie de nombreux textes réclamant une amélioration de la Troisième République, par l'octroi du droit de vote aux femmes, et par un rééquilibrage des pouvoirs en faveur du président de la République, sans pour autant changer la nature parlementaire du régime. Il entre en politique en 1919, quand il devient député du Gers, membre du Parti républicain de rénovation nationale et de l'Alliance démocratique (droite modérée), apparenté au groupe parlementaire de l'Action républicaine et sociale, qu'il préside. Joseph Barthélemy défend comme député les idées qu'il avait développées pendant les années précédentes. En 1922, il défend avec son collègue de groupe Paul Reynaud une politique moins dure vis-à-vis de l'Allemagne.

Il est le délégué de la France aux troisième et quatrième assemblées de la Société des Nations à Genève en 1922 et 1923. Réélu en 1924, il perd son siège en 1928, après le rétablissement du scrutin majoritaire d'arrondissement. Il échoue à le retrouver en 1936, après avoir tenté en vain de se faire élire député de Paris lors d'une élection partielle en 1931, puis lors des élections générales de 1932. Il retourne à ses activités d'enseignant et devient éditorialiste au quotidien Le Temps. Il continue de défendre ses idées sur la réforme institutionnelle, et propose également de retirer aux parlementaires l'initiative en matière budgétaire. Il veille toujours à ne défendre que des projets restant dans l'esprit des lois constitutionnelles de 1875. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1927.

Partisan du libéralisme économique depuis sa jeunesse, il critique vivement les tentatives d'interventions de l'État dans l'économie. Jusqu'au milieu des années 1930, cette position est pour lui le complément nécessaire du libéralisme politique. Mais, à partir de 1936-37, la défense de l'ordre et des libertés économiques lui apparaît de plus en plus contradictoire avec la démocratie telle qu'elle fonctionne à l'époque. En février 1936, il critique le Front populaire, avant son accession au pouvoir, dénonçant ses partisans comme des « adeptes du désordre social ». Il critique vivement la politique interventionniste du Front populaire, notamment la semaine de 40 heures et l'Office national interprofessionnel du blé. Il voit dans la politique ainsi menée un décalque de l'expérience soviétique (La Revue de Paris, août 1936) et craint une insurrection révolutionnaire.

Face à la guerre d'Espagne, il s'oppose fermement à tout soutien de la France au gouvernement républicain, opposant légalité et légitimité. Il va jusqu'à comparer les insurgés franquistes aux Américains révoltés pour l'Angleterre, en 1776, et dénie aux socialistes ou, a fortiori, aux communistes, tout droit à gouverner légitimement, même s'ils obtiennent l'appui d'une majorité des suffrages exprimés lors d'élections libres, comme ce fut le cas en France et en Espagne. Au printemps de 1938, il justifie juridiquement la cession des Sudètes à l'Allemagne nazie. Tout en refusant les totalitarismes, qui violent trop les droits de l'individu, Barthélemy penche de plus en plus vers une solution autoritaire. Méconnaissant les transformations sociales de l'entre-deux-guerres, il « se lamente sur un passé rêvé et idéalisé » (Gilles Martinez), ce qui le conduit à défendre des positions franchement réactionnaires.

Rallié au régime de Vichy du Maréchal Pétain dès le mois d'août 1940, il est ministre de la Justice du 27 janvier 1941 au 26 mars 1943. Très favorable à Pétain, il le soutient jusqu'au bout. Ni le durcissement du régime, en 1941-1942, ni le retour de Pierre Laval comme chef de gouvernement, en avril 1942 — qui n'aime guère son ministre de la Justice et s'emploie à le marginaliser —, ne le font changer d'avis. Comme membre du gouvernement, il réaffirme son hostilité aux lois votées par le Front populaire et son souhait d'une forte natalité, jugée nécessaire face à l'Allemagne. Juriste, il est l'un des principaux rédacteurs du projet de constitution de 1941, et défend le texte en arguant que « la liberté n'est pas la fondation des institutions » mais « le couronnement, le luxe », une fois que les circonstances le permettent. Pour Joseph Barthélemy, la situation exige une solution nettement autoritaire, que Gilles Martinez rapproche du régime instauré par Salazar au Portugal. Il ne répugne pas à l'inscription de la discrimination raciale dans le texte constitutionnel, l'égalité des droits civils étant réservée aux « Français qui n'appartiennent pas à une autre race ». Admiratif de la Monarchie de Juillet, il est désormais séduit par les idées antiégalitaires de l'orléanisme.

Comme membre du gouvernement, il est l'un des signataires de la loi sur le Statut des Juifs du 2 juin 1941, adoptée à l'initiative de Xavier Vallat. Dans La Patrie de juin-juillet 1941, il affirme avoir « le cœur fendu face à tant de situations individuelles » douloureuses créées par le statut des Juifs, mais il n'en justifie pas moins ces mesures au nom des arguments ordinaires de l'antisémitisme répandu dans les années précédentes : les Juifs refuseraient de s'intégrer, et seraient même responsables de la défaite de 1940. Pour lui, les Juifs sont aussi responsables du dépérissement de la nation française qui l'obsède depuis 1936. En août 1941, Joseph Barthélemy cosigne la loi créant les sections spéciales des cours martiales et la section spéciale de la cour d'appel de Paris, juridictions d'exception devant lesquelles aucun recours n'est possible. Peu favorable à une telle mesure, il l'applique pourtant en toute connaissance de cause.

Il est également l'un des signataires avec Abel Bonnard de la loi numéro 744 du 6 août 1942 (Journal Officiel du 27 août 1942) sanctionnant les actes homosexuels au-dessous de vingt-et-un ans, alors que la majorité hétérosexuelle est alors à treize ans. Cette loi, inappliquée sous la IVe République, réutilisée sous la présidence du général de Gaulle, sera abrogée en 1982. Joseph Barthélemy a été le libéral le plus engagé avec le régime de Vichy, mais non le seul : Pierre-Étienne Flandin, Jacques Bardoux, Lucien Romier ou encore Émile Mireaux, compagnons de Joseph Barthélemy au Temps ou à l'Alliance démocratique, ont eux aussi exercé des responsabilités à Vichy. Devenu gênant par ses réticences croissantes, Joseph Barthélémy est remplacé par Maurice Gabolde au ministère de la Justice et revient enseigner à la faculté de droit de Paris. Il rédige ses Mémoires et revient partiellement à ses idées d'avant 1936, demandant par exemple la restauration du suffrage universel, mais défend, a contrario du parlementarisme, un régime présidentiel.

Inculpé à la Libération, il est incarcéré à Auch le 6 octobre 1944. Au cours de l'épuration, son dossier est instruit par la Haute cour de justice, mais il meurt d'un cancer en mai 1945, avant la fin de la procédure judiciaire.

L'avocat Jacques Vergès est mort

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Challengespublié le 16/08/2013 à 07h52

C'était l'un des avocats les plus controversés et redoutés du barreau de Paris. Il s'est éteint jeudi 15 août à l'âge de 88 ans.

Jacques Vergès

 

Jacques Vergès, un des avocats les plus controversés et redoutés du barreau de Paris, est mort jeudi à Paris à l'âge de 88 ans de causes naturelles, a-t-on appris auprès du Conseil national des barreaux (CNB), confirmant une information de BFMTV.

"Il est mort il y a environ 2H30. J'ai été prévenu par ses proches", a dit à l'AFP vers 23H15 le président du CNB, Christian Charrière-Bournazel, qui n'a pas précisé les circonstances de sa mort.

Me Charrière-Bournazel a raconté avoir dîné avec Me Vergès "il y a une dizaine de jours". "Il avait fait une chute il y a quelques mois, et du coup il était très amaigri, marchait très lentement. Il avait des difficultés à parler mais intellectuellement il était intact. On savait que c'était ses derniers jours mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", a-t-il dit.

Il a rendu hommage à Me Vergès, "un très brillant avocat, avec une grande culture (...), très courageux et très indépendant", mais aussi "très narcissique", un "provocateur" qu'il avait affronté au côté des parties civiles lors du procès de Klaus Barbie que défendait Me Vergès.

"Ce qu'on peut retenir de Jacques Vergès, c'est à la fois le talent, le courage, l'engagement et le sens de la contradiction avec un respect de l'autre. Un avocat, ce n'est pas un mercenaire, c'est un chevalier, et Jacques Vergès était un chevalier", a-t-il résumé.

Il aime provoquer et déstabiliser

Né le 5 mars 1925 - mais un an plus tôt selon un biographe - dans l'actuelle Thaïlande (à Ubon Ratchathani), d'un père français de la Réunion et d'une mère vietnamienne, morte lorqu'il avait trois ans, Jacques Vergès a été à la pointe des luttes anti-colonialistes.

Prenant pour cibles l'Etat, la société ou la Justice pour défendre une cause autant qu'un client, cet avocat médiatique et narcissique, fin lettré, petit et rond, aimait provoquer et déstabiliser.

La liste de ses clients était impressionnante. Il a notamment défendu le nazi Klaus Barbie, le "révolutionnaire" Carlos ou le khmer rouge Khieu Samphan, mais aussi les membres des mouvements d'extrême-gauche européens (Fraction armée rouge, Action directe), les activistes libanais Georges Ibrahim Abdallah et Anis Naccache, le dictateur serbe Slobodan Milosevic, des dirigeants africains, etc.


L'amoral de l'histoire

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Libérationpublié le 06/06/2007 à 08:11 par Philippe Azoury

Signé Barbet Schroeder, «l'Avocat de la terreur» dresse un portrait aiguisé mais sans jugement de l'opaque Jacques Vergès, dont la carrière raconte les étapes sanglantes du XXe siècle.

L'Avocat de la terreurJacques Vergès est le meilleur personnage de fiction que la réalité nous ait offert. Une manière de perfection. Le salaud idéal, incompréhensible aux yeux du monde, tenant celui-ci à distance, tenant la raison entre ses doigts. Jouant avec, d'un mot, d'un raisonnement. Celui qui, d'une plaidoirie, la neutralise. Vergès est ce von Stroheim d'après-guerre, une figure des luttes anticoloniales qui n'aime rien tant qu'être haï, cultivant le paradoxe, flirtant avec l'indéfendable. Le jour où il n'y aura plus de personnages comme Vergès, la réalité sera ennuyeuse à mourir, la moralité la plus étriquée aura gagné : il y aura le camp des bons, celui des mauvais, et quelque chose manquera, la présence de celui qui porte sur lui un infini tissu de complexité. Vergès, on le rêve ainsi, est un salaud, un dangereux salaud, par goût et plus encore par nécessité, par liaisons dangereuses. L'opaque campe encore, à 82 ans, un personnage hors morale : le voilà personnage d'un film de Barbet Schroeder, évidemment par-delà le bien et le mal.

Magie. Schroeder décrit son Avocat de la terreur comme un thriller. Il nous avait déjà fait le coup, en 1974 avec son Général Idi Amin Dada : autoportrait, il avait compris que rien ne servait d'accabler le dictateur africain d'un discours outragé. Le portrait du pire, seul Amin Dada pouvait en tenir le pinceau. Il l'a laissé faire : Dada fut parfait ­ dadaïste, à la limite. Trop beau pour être vrai, flirtant avec la fiction. Mais Vergès n'est pas Amin Dada. Il ne dirige pas un pays ubuesque avec l'air de sortir, toute bedaine dehors, d'un roman de Jarry. Vergès est un homme du monde, d'un monde : la seconde moitié du XXe siècle. Les moments emmêlés demandent des personnalités à leur mesure. Là, l'époque fut servie. Pas de Vergès sans une histoire géopolitique pour le dessiner, ombrageux à souhait. Pas de Vergès sans cette part assumée de mythomanie, d'invention, d'absences répétées (huit ans de «grandes vacances», parti sans donner de nouvelles : 1970-1978).

C'est la magie des paradoxes quand ils sont brandis en direction de Vergès comme des miroirs : contradictoire parce que passionné (son engagement auprès des Algériens, des Palestiniens, des Khmers), on trouvait l'homme dangereux, flirtant avec l'action, sortant de son rôle d'avocat. Quand il a cessé de l'être, contradictoire, il est apparu comme plus dangereux encore : l'intelligence de son raisonnement pouvant s'appliquer à tous, cyniquement. «Vous auriez défendu Hitler ? lui demande Schroeder. ­ Je défendrais même Bush !» Cela s'appelle tendre les verges pour se faire battre, fidélité absolue à la répulsion que l'on provoque et qui reste à cet âge de l'homme son dernier plaisir. Ça et la bouffe, nous dit-on. Tiens, il mange Vergès ? Mais ça n'en fait pas un homme. Et le film ne cherche pas à en faire un homme. Il en fait un mystère, ce qui est bien mieux. Que chaque révélation vient épaissir.

Rhétorique. More, le Mystère von Bullow, Before and After... Ils sont nombreux déjà les films de Schroeder qui jetaient sur la notion de responsabilité un regard aiguisé mais sans jugement. La même question hante l'Avocat de la terreur : quelle est la responsabilité intellectuelle de celui qui défend le terrorisme, jusqu'où sa rhétorique implacable le légitime-t-elle ? Jusqu'où lui, l'anticolonialiste fervent, se confond-il avec le destin des hommes infâmes ?

Fascination encore et toujours de celui, inévitable, dont la vie semble avoir été écrite au dos d'un SAS ou au bas d'une dépêche Reuters. Quand on les recoupe, ça donne moins une vie qu'une histoire : celle du monde en feu, toute la seconde moitié de celui que l'historien marxiste Eric Hobsbawn nommait «le court XX e siècle». De Vergès, comme de ce film décisif, passionnant, c'est peu de dire qu'il nous regarde.

Décès de l'avocat Jacques Vergès, "chevalier" des causes perdues

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Agence France Pressepublié le 16/08/2013 à 07h30 par Marc Bastian


Jacques Vergès, un des avocats les plus controversés et redoutés du barreau de Paris, est mort jeudi d'un arrêt cardiaque à l'âge de 88 ans, la profession saluant un "chevalier" de la défense "courageux" et "indépendant", un "géant" parfois engagé "du mauvais côté".



Jacques Vergès

Jacques Vergès, un des avocats les plus controversés et redoutés du barreau de Paris, est mort jeudi d'un arrêt cardiaque à l'âge de 88 ans, la profession saluant un "chevalier" de la défense", un "géant" parfois engagé "du mauvais côté"

 

"Me Jacques Vergès est mort d'un arrêt cardiaque vers 20H00 dans la chambre de Voltaire, précisément quai Voltaire à Paris, alors qu'il s'apprêtait à dîner avec ses proches. Un lieu idéal pour le dernier coup de théâtre que devait être la mort de cet acteur-né", car "à l'instar de Voltaire, il cultivait l'art de la révolte et de la volte-face permanentes", selon un communiqué des éditions Pierre-Guillaume de Roux, qui avaient publié ses mémoires en février ("De mon propre aveu-Souvenir et rêveries").

Le président du Conseil national des barreaux, Christian Charrière-Bournazel, avait dîné avec lui il y a une dizaine de jours.

"Il avait fait une chute il y a quelques mois, et du coup il était très amaigri, marchait très lentement. Il avait des difficultés à parler mais intellectuellement il était intact. On savait que c'était ses derniers jours mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", a-t-il raconté.

Ce pénaliste narcissique et médiatique a eu une vie de personnage de roman: résistant, encarté au PCF qu'il quitte en 1957 car "trop tiède" sur l'Algérie, militant anti-colonialiste -il épousera d'ailleurs Djamila Bouhired, héroïne de l'indépendance et poseuse de bombes du FLN algérien, condamnée à mort mais finalement graciée-, il s'était imposé comme le défenseur de personnalités condamnées par l'Histoire au motif que, selon lui, "les poseurs de bombes sont des poseurs de questions".

De petite taille, rond, le visage lisse et ironique, arborant fines lunettes rondes et coupe en brosse, cet amateur de cigares (des Robusto) était proche de personnalités politiques du monde entier mais aussi de militants de l'ombre, tels les membres de l'internationale terroriste des années 70 et 80, le "révolutionnaire" vénézuélien Carlos, l'activiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, le criminel de guerre nazi Klaus Barbie, le dictateur yougoslave Slobodan Milosevic ou l'ancien dirigeant Khmer rouge Kieu Samphan.

Un géant du barreau

A la question "comment peut-on être l'avocat de Saddam Hussein?" posée par France Soir en 2004, il avait répondu: "Défendre Saddam n'est pas une cause perdue. C'est défendre (le président américain George W.) Bush qui est une cause perdue".

Avocate de Carlos, Isabelle Coutant-Peyre avait débuté en 1981 à son côté. "Cela a été une chance incroyable", a-t-elle déclaré à l'AFP, "il avait une vision politique exemplaire du métier d'avocat et une expérience unique dans les grandes luttes du XXe siècle".

"Les grands arbres qui bordaient les allées de notre profession tombent. (...) Quand il défendait Klaus Barbie, j'étais du côté des parties civiles. J'étais du bon côté, il était du mauvais, mais c'est ce qui fait la démocratie", a réagi le député FN Gilbert Collard.

"Il n'y a pas beaucoup de géants au barreau, mais lui incontestablement en était un", avec "une période glorieuse quand il défendait le FLN algérien et une moins glorieuse quand il a commencé à défendre des mouvances terroristes comme la bande à Bader", a jugé l'avocat Georges Kiejman.

Me Charrière-Bournazel a salué "un très brillant avocat", "courageux" et "indépendant". "Un avocat, ce n'est pas un mercenaire, c'est un chevalier, et Jacques Vergès était un chevalier", a-t-il résumé.

En 1970, Me Vergès avait disparu pendant huit ans, laissant depuis planer le mystère. Etait-il au côté de Palestiniens? Dans le Congo post-Lumumba? Au Cambodge de Pol Pot? Il se bornera à évoquer de "grandes vacances très à l'est de la France".

"Il y a beaucoup de fantasmes" sur cette période, mais "je ne pense pas du tout que Jacques Vergès était quelqu'un à se mettre du côté de tyrans et de tortionnaires", a estimé Me Charrière-Bournazel.

Jacques Vergès : Mort à 88 ans du célèbre ''avocat du diable"

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Pure Peoplepublié le 16/08/2013 à 13h20

C'est une figure emblématique du barreau qui vient de s'éteindre... Avocat aussi médiatique que controversé, Jacques Vergès est mort, jeudi 15 août 2013 vers 20 heures, emporté par une crise cardiaque à 88 ans. Une mort à la dimension presque aussi romanesque que sa vie, dans la chambre qu'occupait jadis Voltaire, quai Voltaire à Paris.

Jacques Vergès en 2008"Me Jacques Vergès est mort d'un arrêt cardiaque vers 20h dans la chambre de Voltaire alors qu'il s'apprêtait à dîner avec ses proches. Un lieu idéal pour le dernier coup de théâtre que devait être la mort de cet acteur-né", ont indiqué les éditions Pierre-Guillaume de Roux, lesquelles avaient publié les mémoires de Jacques Vergès en février, De mon propre aveu. Une disparition qui ne semble malheureusement pas surprendre le président du Conseil national des barreaux, Christian Charrière-Bournazel, qui avait dîné avec lui il y a une dizaine de jours. "Il avait fait une chute il y a quelques mois, et du coup, il était très amaigri, marchait très lentement. Il avait des difficultés à parler mais intellectuellement il était intact. On savait que c'était ces derniers jours mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", regrette-t-il.

Depuis l'annonce de la mort de Jacques Vergès, les réactions se multiplient chez les ténors du barreau. A commencer par un autre avocat hautement médiatique : Georges Kiejman. "Il n'y a pas beaucoup de géants au barreau, mais lui incontestablement en était un", a-t-il jugé, évoquant notamment sa "période glorieuse quand il défendait le FLN algérien et une moins glorieuse quand il a commencé à défendre les mouvances terroristes comme la bande à Bader". Me Charrière-Bournazel a salué un "très brillant avocat" et un "chevalier". "Il était de ceux qui sont capables de dire non. C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui. D'hommes capables d'être aux côtés de ceux sur lequel tout le monde s'acharne", a quant à lui déclaré Gilbert Collard, avocat et député FN.

Né au Siam (actuelle Thaïlande), Jacques Vergès aura vécu une vie hors du commun. Résistant, militant anti-colonialiste, et même gaulliste, cet homme de convictions avait ainsi épousé Djamila Bouhired, poseuse de bombes du FLN algérien. Mystérieux, il disparaît huit ans à partir de 1970 sans donner d'explications puis revient pour défendre des terroristes palestiniens auteurs d'attentats. Car Jacques Vergès restera surtout comme le médiatique défenseur des "indéfendables". L'"avocat du diable" a compté parmi ses clients une liste impressionnante de personnalités controversées comme le criminel nazi Klaus Barbie, le terroriste Carlos, le président ivoirien Laurent Gbagbo, Tarek Aziz, le ministre des affaires étrangères de Sadam Hussein, ou encore le dictateur yougoslave Slobodan Milosevic, devenant ainsi la cible de nombreuses critiques mais aussi de beaucoup d'interrogations. A France Soir, qui lui demandait comment il était possible de défendre Sadam Hussein, il avait répondu : "Défendre Sadam n'est pas une cause perdue. C'est défendre Bush qui est une cause perdue."

Mais Jacques Vergès, qui a aussi défendu le jardinier Omar Raddad ou encore la fille de Marlon Brando, est surtout un avocat brillant, un amateur de cigares et un homme de lettres, auteur de plusieurs livres comme son Dictionnaire amoureux de la justice ou Je défends Barbie. Ces dernières années, la figure du barreau s'était mise en scène dans un spectacle intitulé Serial plaideur au Théâtre de la Madeleine à Paris, où il racontait sa vision de la justice et évoquait sa vie romanesque. Voyant l'épilogue de sa vie s'approcher, Jacques Vergès avait imaginé il y a quelques mois ses obsèques dans Sud-Ouest, comme le rappelle Le Parisien : "Trois ou quatre personnes qui m'aiment et qui m'enterrent. Et si des faux culs de politiques me récupèrent, j'aimerais leur dire : Soyez un peu plus dignes", avait-il confié. Jusqu'au bout, Jacques Vergès sera donc resté un homme de convictions, n'en déplaise à ses détracteurs.

Rahn Rudolf

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Rahn Rudolf Rudolf Rahn (16 March 1900 – 7 January 1975) was a German diplomat who served the Weimar Republic and Nazi Germany. As a member of the Party, and as Plenipotentiary to the Italian Social Republic in the closing stages of the Second World War, he was arrested and held at Nuremberg as a potential war criminal, but he was released in 1949 and deemed to be denazified in Class V (exonerated). Born at Ulm, on the Danube, Rahn was the son of a notary. After attending the Gymnasium (a form of high school) in Esslingen, he studied political science and sociology at the Universities of Tübingen, Berlin, and Heidelberg, and in 1923 gained a doctorate. He then spent some years studying and travelling in other countries.

In 1928, Rahn joined the German Foreign Office as an attaché, in 1931 was posted to the German Embassy in Ankara, where three years later he was appointed Secretary of the Legation. In 1938 he was posted to the embassy in Lisbon and in August 1940, to the German embassy in Paris. In 1941, he became political officer in Syria and from November 1941 to May 1943 held the same appointment under the commanding officer of German forces in Tunisia. After a brief return to his old post at the German embassy in Paris, in August 1943 Rahn was sent as German Ambassador to Rome, where he was at the centre of efforts to discourage King Victor Emmanuel III of Italy and the Grand Fascist Council from making a separate peace with the Allies. In the closing stages of the Second World War, after the Germans had installed the Italian Social Republic under Benito Mussolini as a puppet regime in northern Italy, Rahn was German Plenipotentiary to the new republic, wielding real power, having been appointed in September 1943 by a specific order of Adolf Hitler. According to one history of the war,

"Mussolini had no control over the affairs of the Salo Republic, a police state run with Italian collaborators by the Nazi proconsul, Rudolf Rahn, and the army commander, General Wolff." There is uncertainty about Rahn's role in the deportation of the 8,000 Jews of Rome in October 1943. On 6 October Friedrich Möllhausen sent a message to Ribbentrop, reporting that Obersturmbannführer Herbert Kappler of the SS had been ordered to arrest the Jews of the city and take them to Upper Italy, "where they are to be liquidated", and that the commandant of Rome, General Stahel, was opposed to this. Ribbentrop visited Hitler at the Wolf's Lair and later ordered that Rahn and Moellhausen be informed "that by a Führer Directive the 8,000 Jews living in Rome are to be taken to Mauthausen, Upper Danube, as hostages". Whatever Hitler's intention, the 8,000 Jews were sent north and killed by the SS. This episode has been used several times by David Irving to suggest that Hitler himself was more moderate than others with regard to the killing of Jews.

On 9 October 1944, Admiral Miklós Horthy, Regent of Hungary, a German ally, announced the conclusion of a separate peace with the Soviets. Veesenmayer and Rahn persuaded Colonel Ferenc Szálasi to form a new National Assembly at Estergom, and together Veesenmayer and Rahn visited Horthy, telling him his son Miklós was a Gestapo hostage, having been kidnapped by German commandos led by Otto Skorzeny. On 15 October Germany launched Operation Panzerfaust (Unternehmen Eisenfaust), to remove Horthy from power, and on 17 October Horthy agreed to appoint a new pro-German Government of National Unity led by the fascist Arrow Cross Party.

Because of his final role in Italy, at the end of the war Rahn was arrested and faced the possibility of standing accused of war crimes at the Nuremberg Trials. While in prison for four years, he wrote on Talleyrand, supplementing earlier work in the 1920s, and also drafted his memoirs. In the preparation of the Wilhelmstrasse Trial, in which his colleagues Ernst von Weizsäcker and Gustav Adolf Steengracht von Moyland were convicted, Rahn was at first listed as one of the German diplomats who should be prosecuted. On 31 October 1945, a report on Rahn was filed which resulted in his being held for further investigations. Between 27 May and 4 December 1947 he was interrogated eight times. On 7 June 1949 he was classified as denazified in Class V (exonerated), especially in view of his argument that through diplomatic channels he had saved about 1,800 people who had been taken prisoner by the Gestapo in North Africa.

Pope Pius XII, whose proposed abduction was opposed by Rahn. In 1960 Rahn attended the Stahlhelm funeral at Bad Wiessee of Generalfeldmarschall Albert Kesselring, with Franz von Papen, Grossadmiral Karl Dönitz, Ferdinand Schörner, Otto Remer, Siegfried Westphal, and Josef Kammhuber, former SS officers Sepp Dietrich and Joachim Peiper. In the early 1970s Rahn sent a letter to Robert A. Graham, one of the editors of the Acts and Documents of the Holy See related to the Second World War, which was published in 1991 by the Italian magazine 30 Giorni, stating that a German plot to kidnap Pope Pius XII had existed, but that all documents relating to it had been destroyed or lost. Rahn wrote to Graham. "We agreed that carrying out such a plan would have had tremendous consequences and that it had to be blocked at all costs." Rahn died in Düsseldorf on 7 January 1975.

Jacques Vergès, avocat redouté et controversé

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La Librepublié le 15/08/2013 à 22h56

"J'aurais défendu Hitler", clamait ce bretteur en colère contre "les bonnes intentions, les procès truqués et l'ordre mondial".

Jacques Vergès avocat redouté et controversé

 

Jacques Vergès, un des avocats les plus controversés et redoutés du barreau de Paris, est mort jeudi d'un arrêt cardiaque à l'âge de 88 ans, la profession saluant un "chevalier" de la défense "courageux" et "indépendant", un "géant" parfois engagé "du mauvais côté".

"Me Jacques Vergès est mort d'un arrêt cardiaque vers 20H00 dans la chambre de Voltaire, précisément quai Voltaire à Paris, alors qu'il s'apprêtait à dîner avec ses proches. Un lieu idéal pour le dernier coup de théâtre que devait être la mort de cet acteur-né", car "à l'instar de Voltaire, il cultivait l'art de la révolte et de la volte-face permanentes", selon un communiqué des éditions Pierre-Guillaume de Roux, qui avaient publié ses mémoires en février ("De mon propre aveu-Souvenir et rêveries").

Le président du Conseil national des barreaux, Christian Charrière-Bournazel, avait dîné avec lui il y a une dizaine de jours.

"Il avait fait une chute il y a quelques mois, et du coup il était très amaigri, marchait très lentement. Il avait des difficultés à parler mais intellectuellement il était intact. On savait que c'était ses derniers jours mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", a-t-il raconté.

Jacques Vergès, le défenseur des causes perdues

 Personnage de roman, avocat aussi redouté que controversé, Jacques Vergès s'était imposé comme le défenseur de personnalités condamnées par l'Histoire au motif que, selon lui, "les poseurs de bombes sont des poseurs de questions". Ce pénaliste narcissique et médiatique a mêlé au long de sa carrière un esthétisme intellectuel le conduisant à volontiers philosopher et un profond militantisme qui l'a engagé dans la lutte anti-colonialiste.

De petite taille, rond, le visage lisse et ironique, portant de fines lunettes rondes et une coupe en brosse, cet amateur de cigares et collectionneur de jeux d'échecs, auteur d'une vingtaine de livres, était proche de personnalités politiques du monde entier mais aussi de militants de l'ombre.

Il s'était rendu célèbre par sa "défense de rupture" - consistant à se servir du tribunal comme d'un porte-voix - adoptée durant la guerre d'Algérie quand il était l'avocat de militants du FLN. Il épousera d'ailleurs Djamila Bouhired, héroïne de l'indépendance et poseuse de bombes condamnée à mort mais finalement graciée.

"J'aurais défendu Hitler", clamait ce bretteur en colère, pour ne pas dire en guerre, contre "les bonnes intentions, les procès truqués et l'ordre mondial". "Quand un homme traqué frappe à ma porte, c'est toujours pour moi un roi dans son malheur", ajoutait celui que Barbet Schroeder a dépeint dans un film comme "l'avocat de la terreur".

Ses clients avaient un point commun : ils faisaient en général l'unanimité contre eux en Occident, à l'instar de membres de l'internationale terroriste des années 70 et 80, du "révolutionnaire" vénézuélien Carlos, de l'activiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, du criminel de guerre nazi Klaus Barbie, du dictateur yougoslave Slobodan Milosevic ou de l'ancien dirigeant Khmer rouge Kieu Samphan.

Quelques mois avant la fin du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, il s'était porté volontaire avec l'ancien ministre Roland Dumas (voir photo ci-dessous) pour déposer plainte pour "crimes contre l'humanité" contre le président français Nicolas Sarkozy dont le pays a pris la tête des opérations de la coalition internationale en Libye.

Jacques Vergès et Roland Dumas

 

Me Vergès a aussi défendu, en vrac, des dirigeants africains (comme l'ivoirien Laurent Gbagbo), la fille de Marlon Brando, l'intellectuel négationniste Roger Garaudy, le jardinier Omar Raddad, la trésorière "occulte" du RPR Yvonne Casetta, le tueur en série Charles Sobhraj etc.

Son goût de la déstabilisation et de la provocation l'a rendu insupportable à beaucoup quand, par exemple, lors du procès Barbie en 1987, il a répondu à des résistants évoquant le "sourire" du gestapiste lors des séances de tortures: "Mais ce sourire, c'est une preuve évidente de sa courtoisie! ".

"Pour défendre Barbie, notait-il par la suite, j'ai dit aux accusateurs: Ce que vous lui reprochez, vous l'avez fait vous-même sous la colonisation. Alors, à quel titre vous permettez-vous de le juger ?".

Né le 5 mars 1925 dans l'actuelle Thaïlande d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne, Jacques Vergès a grandi à La Réunion - il a été en classe avec le futur Premier ministre français Raymond Barre - où son père fut député communiste et son frère jumeau, Paul, sera le fondateur du PC réunionnais.

Il rejoint les Forces françaises libres à 17 ans et adhère au PCF en 1945, devenant président de l'association des étudiants coloniaux. Après trois années à Prague comme secrétaire de l'Union internationale des étudiants, il quitte le parti en 1957, jugé "trop tiède" sur l'Algérie.

 Ephémère conseiller d'Ahmed Ben Bella après l'indépendance de l'Algérie - dont il prend alors la nationalité -, il rentre en France pour embrasser les causes internationalistes, celle de la chine maoïste, en créant le périodique "Révolution", et celle du FPLP palestinien.

En 1970, il laisse femme et enfants et disparaît pendant huit ans. Jaloux de sa légende, il laissera toujours planer le mystère sur cette période. Etait-il au côté de Palestiniens ? Dans le Congo post-Lumumba ? Au Cambodge de Pol Pot ? A-t-il alors rencontré Carlos, comme l'ont envisagé les services de renseignement français ?

Il se bornera à évoquer, avec délectation, de "grandes vacances très à l'est de la France". "Je suis passé de l'autre côté du miroir, c'est ma part d'ombre", disait-il, ajoutant : "Je n'ai jamais suivi une psychanalyse. Quel intérêt de mettre la lumière sur les zones d'ombre d'un homme ? Elles font sa force".

Georges Kiejman

 

Kiejman : "Vergès, un géant !"

Georges Kiejman, avocat et ancien ministre délégué auprès du Garde des Sceaux: "C’était un homme fascinant et mystérieux qu’on ne peut pas réduire à sa fonction d’avocat. C’était aussi un homme politique, un aventurier au sens le plus noble du terme. C’est un des deux ou trois avocats extraordinaires de ma génération. Quand on parle des avocats, on a parfois tendance à ne pas comprendre qu’il y a les géants et puis les autres. Sans doute que Vergès était un géant."

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