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Bergeron André

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André Bergeron est un syndicaliste français né le 1er janvier 1922 à Suarce (Territoire de Belfort), secrétaire général de la Confédération générale du travail - Force ouvrière de 1963 à 1990.

Bergeron André

André Bergeron est le fils d'un cheminot. Après des études au collège d’enseignement technique de Belfort, il devient — comme Georges Séguy — conducteur typographe en avril 1936. Syndiqué, il participe en mai 1936 aux grèves qui marquent l’arrivée au pouvoir du Front populaire. Dans l'imprimerie où il travaille, il est en contact avec Paul Rassinier, alors responsable de l'hebdomadaire socialiste de Belfort, Germinal. Après la guerre, André Bergeron adhère à la section SFIO de Belfort (1945-1946), mais la quitte rapidement pour se consacrer au syndicalisme, qu'il veut indépendant de tout mouvement politique.

En 1946, il est élu secrétaire général du syndicat des typographes (CGT) de Belfort. La même année, il rejoint Léon Jouhaux et Robert Bothereau dans le groupe des Amis de la CGT-Force ouvrière, courant réformiste s'opposant à la mainmise des communistes sur la confédération. Il est secrétaire général du groupe Force ouvrière en 1946. En 1947, après la troisième scission de la CGT, il devient secrétaire permanent de l'union départementale des syndicats CGT-FO du Territoire de Belfort puis, en 1948, de la Fédération CGT-FO du Livre. En 1950, il est délégué régional et membre de la commission exécutive et entre au bureau confédéral en 1956. Il devient vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres et membre du comité exécutif de la fédération graphique internationale en 1957.

Il devient secrétaire général de Force ouvrière en novembre 1963, et le reste jusqu'au 4 février 1989. En 1958, Bergeron mène la délégation Force ouvrière lors des négociations sur la création de l'assurance-chômage, qui créent l'Unédic. Il en est le premier président du conseil d'administration (puis vice-président en alternance, tous les deux ans), de 1958 à 1990. En 1985, il est président de l'organisation commune de consommation agriculteurs-consommateurs (OCCTA).

Invité dans une émission en 1988 — Le pouvoir syndical — qui a pour objet d'analyser l'image que les syndicats donnent d'eux-mêmes face aux syndiqués et non syndiqués et à la perception qu'en ont les diverses catégories professionnelles, il déclare à propos de la faible attraction des syndicats : « D'abord, le taux de syndicalisation, qu'en savons nous ? ce sont des chiffres qui ne veulent rien dire du tout, y'a pas de chiffres officiels, étant donné que personne ne dit la vérité, y compris moi ! »


Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO)

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Centrale syndicale française issue d'une scission de la CGT en avril 1948, menée par des militants hostiles aux options communistes des dirigeants cégétistes.

 

André Bergeron

André Bergeron

L'appellation de Force ouvrière est celle d'un hebdomadaire exprimant depuis 1945 le point de vue de Léon Jouhaux au sein de la CGT. Malgré une aide financière considérable accordée par le ministère du Travail et par le gouvernement des États-Unis via l'AFL, le nouveau syndicat a du mal à s'implanter, d'importantes fédérations qui paraissent proches de FO, comme celles du livre et de l'Éducation nationale, faisant défection. Aussi ne regroupe-t-il que 350 000 adhérents environ recrutant surtout dans la fonction publique. Marquée par l'anticommunisme, l'atlantisme, l'acceptation de la construction européenne, la méfiance à l'égard de toute action commune avec la CGT, la CGT-FO (que l'on dénomme de plus en plus FO) se positionne comme un syndicalisme réformiste attaché à sa présence dans les organismes paritaires et à la négociation.

Proche au début du parti socialiste SFIO par le nombre de ses dirigeants et militants, elle soutient le général de Gaulle en 1958, entretient de bons rapports avec les partis de droite et se montre hostile à l'union de la gauche qui se profile au cours des années 1960 et se concrétise en 1972. Plus qu'avec Léon Jouhaux son seul et unique président (1948-1954) et Robert Botherau, secrétaire général (1954-1963), c'est sous son successeur André Bergeron (1963-1989) que FO construit cette identité syndicale particulière qui l'éloigne de plus en plus de la mouvance socialiste. Pendant longtemps le changement de stratégie de la confédération est impossible et la minorité contestataire en son sein est privée de perspective d'où le départ en 1972 de la Fédération de la chimie vers la CFDT.

Pourtant la retraite d'André Bergeron, la fin de la guerre froide, le déclin du communisme, le retour de la gauche au pouvoir en 1981 rendent possible un changement qui se concrétise en 1989 par l'accession au poste de secrétaire général de Marc Blondel, soutenu par la minorité trotskiste et partisan d'un syndicalisme nettement plus contestataire. Au cours de la décennie 1990, FO renoue avec une combativité nouvelle qui rappelle celle qu'elle avait manifestée dans les années 1950 lors des grèves dans les PTT ou les chantiers navals. Ses syndicats se retrouvent souvent dans l'unité d'action aux côtés de la CGT, notamment durant les derniers trimestres de 1995 et 1996. Elle se situe lors des élections prud'homales au troisième rang des organisations syndicales françaises avec 20,44 % des voix en 1987, 20,55 % en 1997 et 15,81 % en 2008. Depuis 2004, la confédération est dirigée par Jean-Claude Mailly, seul candidat à la succession de M. Blondel.

Bertrand Xavier

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Xavier Bertrand, né le 21 mars 1965 à Châlons-sur-Marne (actuellement Châlons-en-Champagne), est un homme politique français.

Bertrand Xavier

Il est actuellement maire de Saint-Quentin depuis octobre 2010 et député de la deuxième circonscription de l'Aisne depuis juin 2012 (2002-2004, 2007, 2009-2010). Il est également ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé dans le gouvernement François Fillon III de 2010 à 2012. Auparavant, il a été secrétaire général de l'UMP (de 2008 à 2010), et ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin (2005-2007) puis ministre du Travail des 3 gouvernements Fillon (2007-2012). Xavier Bertrand est le fils de Jean-Pierre Bertrand, cadre bancaire à la SGAM, et de Madeleine Bedin, employée de banque. Xavier Bertrand effectue ses études universitaires à l'unité de formation et de recherche Droit et Science Politique de l'université de Reims, où il obtient une maîtrise de droit public, puis un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) d'administration locale.

Agent d'assurance de profession, Xavier Bertrand s'est marié en premières noces à Isabelle Dubois dont il a une fille Caroline. Divorcé, il se remarie le 11 juillet 1998 à Emmanuelle Gontier, conseillère en ressources humaines dont il a des jumeaux, Ambre et Malo. Xavier Bertrand est membre du Grand Orient de France depuis 1995. Cependant, durant ses engagements dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et de François Fillon entre 2004 et 2012, il dit s'être retiré de façon significative vis-à-vis de la franc-maçonnerie en raison de l'incompatibilité avec ses fonctions, en participant à seulement deux reprises comme conférencier. Militant dès l'âge de seize ans au RPR, Xavier Bertrand s'engage très tôt en politique, mais en 1989, il essuie un échec aux élections municipales à Saint-Quentin.

En 1992, il mène la campagne pour le non au traité de Maastricht dans son département de l'Aisne. En 1995, il devient adjoint au maire de Saint-Quentin dans l'Aisne en Picardie chargé de l'animation et du développement ce qui en fait l'un des créateurs de la plage de Saint-Quentin, événement similaire, mais antérieur, à Paris Plages. Après avoir été, de 1987 à 1992, assistant parlementaire de Jacques Braconnier, sénateur de l’Aisne, il devient agent d'assurances en 1992. Menant une carrière politique en parallèle, il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la deuxième circonscription de l'Aisne, en battant la députée PS sortante Odette Grzegrzulka. En 2003, Alain Juppé, président de l'UMP, le charge de mener le débat et d'expliquer la réforme des retraites au cours d'un « tour de France ». Il est choisi comme rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale. Il est pendant cette période membre du Club de la boussole qui regroupe les députés qui se revendiquent fidèles au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et au président de la République Jacques Chirac.

Le 31 mars 2004, lors de la formation du gouvernement Raffarin III, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'Assurance maladie. Sous la responsabilité de son ministre de tutelle, Philippe Douste-Blazy, il mène la réforme de l'Assurance maladie. Il s'engage en faveur du « oui » dans la campagne pour le référendum de 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe référendum. À la suite de la victoire du « non », Jean-Pierre Raffarin remet la démission de son gouvernement au président de la République. Après quelques jours d'hésitation entre Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie, Jacques Chirac choisit le premier comme nouveau Premier ministre. Xavier Bertrand remplace Philippe Douste-Blazy au poste de ministre de la Santé et des Solidarités. Son passage au ministère est marqué par l'épidémie de chikungunya à la Réunion, l'arrivée de la grippe aviaire en Europe, l'interdiction de fumer dans les lieux publics décidée en 2006, et la création d'un corps de réserve sanitaire pour faire face à une éventuelle crise en France ou à l'étranger.

Xavier Bertrand annonce le 29 novembre 2006 qu'il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy en vue de l'élection présidentielle, et est nommé le 15 janvier 2007 porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy. Le premier ministre Villepin le somme alors de rester à son poste ministériel, mais il quitte le gouvernement le 26 mars 2007, pour mener pleinement la campagne. Le bureau de Xavier Bertrand, à l'hôtel du Châtelet, au ministère du Travail, à Paris. Le 18 mai 2007, il est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité dans le gouvernement François Fillon. Réélu le 10 juin 2007 député de la 2e circonscription de l'Aisne dès le premier tour avec 53,28 % des suffrages, il démissionne aussitôt, étant reconduit dans ses fonctions de ministre du Travail le 19 juin suivant. Il est alors accompagné par une nouvelle secrétaire d'État, Valérie Létard, chargé de la Solidarité, puis, à partir du 18 mars 2008, de Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille. Xavier Bertrand est chargé d'un important ensemble de réformes sociales comprenant notamment l'instauration du service minimum et la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Après l'entrée de Patrick Devedjian au gouvernement, il est nommé secrétaire général par intérim de l'UMP, le 8 décembre 20088. Il quitte le gouvernement Fillon lors du remaniement du 15 janvier 2009, prend la tête de l'UMP le 24 janvier suivant9, puis retrouve son siège à l'Assemblée nationale, étant le premier à bénéficier d'une loi votée en décembre 2008, permettant aux membres du gouvernement sortants de retrouver leur siège de parlementaire sans passer par une élection partielle. Le 22 octobre 2009, à l'occasion d'une visite en Chine, Xavier Bertrand signe un mémorandum entre l'UMP et le Parti communiste chinois (PCC). Cet accord, censé renforcer les relations entre les deux partis, a fait l'objet d'une controverse au sein de l'UMP, certains élus estimant que le PCC n'est pas un parti démocratique mais totalitaire. Xavier Bertrand est élu maire de Saint-Quentin (Aisne) le 4 octobre 2010.

Lors de la formation du gouvernement Fillon III, le 14 novembre 2010, il devient ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, et démissionne du secrétariat général de l'UMP trois jours plus tard. Il doit notamment gérer la polémique sur le Mediator. Il affirme avoir pris connaissance de sa dangerosité en novembre 2010. Lors des élections législatives de 2012, qui voit la défaite de son parti, il est réélu député de la 2e circonscription de l'Aisne au deuxième tour, de « justesse » selon les commentateurs politiques, avec 50,3 % des voix face à la socialiste Anne Ferreira. Candidat à la présidence du groupe UMP avec le soutien de François Fillon, il est battu largement avec 63 voix (32 %) face à Christian Jacob, proche de Jean-François Copé qui obtient 117 suffrages, et à Hervé Gaymard, qui en additionne 171. Début septembre 2012, il affirme avoir réuni les parrainages nécessaires pour se présenter comme candidat à l'élection du président de l'UMP.

Mélenchon Jean-Luc

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Jean-Luc Mélenchon, né le 19 août 1951 à Tanger au Maroc, est un homme politique français.

Mélenchon Jean-Luc

Militant socialiste à partir de 1977, il est successivement élu conseiller municipal de Massy (1983), conseiller général de l'Essonne (1985) puis sénateur du même département en 1986, 1995 et 2004, enfin député européen en 2009 dans la circonscription Sud-Ouest. Il est ministre de l'Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin. Il fait partie de l'aile gauche du Parti socialiste jusqu'au congrès de Reims, en novembre 2008, date à laquelle il quitte ce parti pour fonder le Parti de gauche (PG). D'abord président du bureau national, il en est actuellement coprésident aux côtés de Martine Billard. Il est le candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012, où il se positionne quatrième au premier tour, avec 11,10 % des voix. Implanté en Franche-Comté, ce diplômé de philosophie devenu journaliste et professeur de français dans l’enseignement technique suit dans l’Essonne le maire socialiste mitterrandien de Massy pour diriger son cabinet en 1978 et en être l’un des adjoints en 1983.

En effet, l’ancien leader du mouvement lycéen de mai 1968 à Lons-le-Saunier puis le militant à Besançon de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) ainsi que de la formation trotskiste de tendance lambertiste, l’Organisation communiste internationale (OCI), rejoint en 1977 les rangs de l'aile gauche du parti socialiste (PS). Il s’y oppose tant à la ligne sociale-démocrate de Michel Rocard qu’au radicalisme du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialistes (CERES) de Jean-Pierre Chevènement, soutenant le premier secrétaire national, François Mitterrand.

En 1983, Jean-Luc Mélenchon entre au Palais-Bourbon comme député de l'Essonne, avant de siéger au Sénat en tant que représentant de ce même département de 1986 à 2010. Ministre délégué de l’Enseignement professionnel dans le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin de 2000 à 2002, et plus que jamais animateur des courants les plus à gauche du PS, il se mobilise, aux côtés des communistes, des altermondialistes et de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), en faveur du « non » au référendum de 2005 sur le traité européen de Lisbonne.

Si Jean-Luc Mélenchon apporte finalement son soutien à la candidate socialiste Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007, il n'en est pas moins très critique sur sa campagne après l’échec de cette dernière. À l’issue du congrès de Reims fin 2008, il quitte le PS dont il dénonce les orientations sociales-démocrates, voire centristes. Dès novembre, il lance son propre mouvement, le parti de Gauche, officiellement fondé au début 2009, sur le modèle de la formation allemande Die Linke.

Il se rapproche dès lors du parti communiste français (PCF) avec lequel il noue un partenariat électoral dans le cadre d'un « Front de gauche ». C’est ainsi qu’en 2009, après avoir réuni plus de 8 % des voix sous son nom et les couleurs de la liste commune dans la circonscription du Sud-Ouest, il fait son entrée au Parlement européen de Strasbourg.

Au passage, l’alliance, renouvelée lors des régionales de 2010 puis des cantonales de 2011, permet au PCF d'enrayer son déclin et même de se consolider tout en donnant une visibilité et une légitimité au président de la nouvelle organisation politique. Il devient alors de plus en plus manifeste que ce dernier envisage de se présenter à la fonction suprême en 2012, ce qu'il officialise en janvier 2011 et concrétise au début de juin en négociant un accord avec l’appareil communiste.

De candidat marginal au début de la campagne, il accède progressivement au statut de potentiel troisième homme : escomptant infléchir plus à gauche le discours et programme du socialiste François Hollande, il dispute aussi à Marine Le Pen l’attention de l’électorat populaire et fait du duel qui l’oppose à cette dernière un véritable enjeu. Mais l’engouement suscité par sa verve et le succès de ses meetings ne l’empêchent pas d’être très nettement distancé au premier tour par la présidente du Front National. S’il hisse les voix communistes à un niveau inédit depuis 30 ans pour ce genre d’élection, il n’obtient néanmoins que 11,1 % des voix, contre 17,9 % pour celle qui fait figure de principale concurrente. La stratégie demeure cependant très claire : il en appelle aussitôt à faire barrage au président sortant Nicolas Sarkozy et à voter pour F. Hollande.

À la surprise générale, il décide de se poursuivre le bras de fer qu’il a engagé avec M. Le Pen et de se présenter aux législatives de juin à Hénin-Beaumont, dans la circonscription du Pas-de-Calais que brigue depuis des années la leader frontiste. Mais le parachutage est un échec : arrivé troisième avec à peine 21,5 % des voix, il est à nouveau très largement distancé par celle-ci (42,3 %). Il apporte un soutien de gauche républicaine sans faille au candidat socialiste P. Kemel qui l’emporte d’une centaine de voix. À l’échelle nationale, le Front de Gauche réalise un score décevant : 6,9 % des suffrages au premier tour et au total une dizaine d’élus seulement (dont 9 communistes), qui, avec l’appoint de représentants d’outre-mer, parviennent néanmoins à constituer un groupe à l’Assemblée.

Hostile à l’orientation sociale-démocrate du nouveau pouvoir socialiste, J.-L. Mélenchon tonne dès l’été contre la politique d’austérité menée par l’exécutif, au point de gêner des députés et sénateurs communistes qui pourtant ne s’embarrassent guère pour multiplier les actes de défiance envers le gouvernement Ayrault (abstention et même opposition à maints projets de loi dans les deux chambres). Trop peu constructives à ses yeux et jugées susceptibles de favoriser la droite la plus extrême, ces charges répétées conduisent le co-fondateur du Parti de Gauche et son unique représentant à l’Assemblée, Marc Dolez, à quitter le mouvement en signe de protestation à la fin de 2012.

J.-L. Mélenchon n’en poursuit pas moins sa protestation virulente et capitalise sur l’affaire Cahuzac pour en appeler de plus belle à une « VIe République ». Il organise à ce titre un grand rassemblement dit du « coup de balai » pour célébrer à sa manière le premier anniversaire de l’élection de F. Hollande. Mais il désoriente ses partisans lorsqu’il évoque la possibilité d’en devenir le futur Premier ministre, avec pour mission de mener la nouvelle politique qu’il ne cesse de prôner.

Delanoë Bertrand

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Homme politique français (Tunis 1950). Membre du parti socialiste (PS) depuis 1971, il fait partie avec Lionel Jospin, Claude Estier et Daniel Vaillant de la « bande du xviiie » arrondissement de Paris et est élu au Conseil de Paris en 1977 (réélu en 1989 et en 1995). Sénateur (1995-2001), il devient secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense et des Forces armées.

Delanoë Bertrand

Élu maire de Paris en 2001 – et, fort de son bilan à la tête de la capitale, confortablement réélu en 2008 –, il mène une politique visant notamment à accroître la mixité sociale et les services publics (à la petite enfance, à la précarité, à la dépendance et au grand âge). Également soucieuse de promouvoir les transports alternatifs à la voiture individuelle, cette politique comprend la finalisation du projet de tramway (lancé en décembre 2000), l'augmentation du nombre de pistes cyclables, la création en 2007 du Vélib' – un système de location de vélos par la suite étendu à la petite couronne –, puis le lancement, en 2011, d'Autolib', procédé de mise à disposition de voitures électriques lui aussi appelé à desservir l'ensemble de l'Île de France. Un plan de piétonnisation des voies sur berge est prévu pour 2014.

Plusieurs initiatives, telles que Paris Plage (depuis 2002) ou Nuit Blanche, ont été imitées depuis dans tout l'Hexagone et jusque hors des frontières. Voulant effacer l'échec de la candidature de Paris aux jeux Olympiques d'été de 2008, le maire de la capitale soutient énergiquement sa candidature pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2012, mais Paris est, une nouvelle fois, éliminée au dernier tour (50 voix contre 54 pour Londres).

Capitalisant sur la notoriété acquise, Bertrand Delanoë se présente en 2008 comme chef de file d’une motion sociale-démocrate au Congrès du PS de Reims, mais n’obtient qu’un peu plus de 25 % des voix. Il se rallie dès lors à Martine Aubry, qui, l’emportant de justesse face à sa rivale, Ségolène Royal, prend les rênes du parti.

En retrait de la vie politique nationale, Bertrand Delanoë prend à nouveau parti pour la première secrétaire lorsque celle-ci décide, à la fin juin 2011, de s’engager dans les primaires citoyennes, destinées à donner aux socialistes et aux radicaux un chef de file pour la présidentielle de 2012. Mais c’est François Hollande qui est désigné en octobre par les sympathisants. N’étant plus sûr de voir sa première adjointe Anne Hidalgo lui succéder à la tête de la capitale en 2014, Bertrand Delanoë pourrait revenir sur sa promesse de ne pas chercher à briguer un troisième mandat de maire.

Duflot Cécile

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Cécile Duflot, née le 1er avril 1975 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)1, est une femme politique française. Secrétaire nationale des partis écologistes Les Verts de 2006 à 2010 et Europe Écologie Les Verts (EELV) de 2010 à 2012, elle est élue députée de la sixième circonscription de Paris le 17 juin 2012. Du 16 mai 2012 au 31 mars 2014, elle est ministre du Logement et de l'Égalité des territoires dans le premier et le deuxième gouvernement Jean-Marc Ayrault.

Duflot Cécile

Titulaire d’un DEA de géographie et diplômée d’économie urbaine de l’ESSEC, Cécile Duflot fait preuve dès ses années d’étudiante d’un militantisme chevillé au corps ; elle participe à Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et travaille bénévolement en prison pour le compte du Genepi (Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées). Elle s’inscrit aussi à la Ligue de protection des oiseaux.

Entrée dans la vie active, elle adhère aux Verts en 2001 et devient conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges en 2004. Élue membre du conseil exécutif des Verts à partir de 2003, porte-parole du mouvement en 2005, elle succède, en 2006, à 31 ans, à Yann Wehrling à la tête de la formation. Elle ne recueille que 3,5 % des voix aux élections législatives de 2007 dans la circonscription du Val-de-Marne où elle se présente. Mais elle devient adjointe à l’urbanisme et au développement durable de Villeneuve-Saint-Georges l’année suivante, après le scrutin municipal qui voit la liste socialiste de rassemblement, où elle occupe la deuxième position, fusionner avec celle du parti communiste français (PCF), arrivée en tête au premier tour.

Reconduite à la direction des Verts en 2008, elle soutient le mouvement d’ouverture Europe Écologie lancé par Daniel Cohn-Bendit dans la perspective des élections européennes de juin 2009, et entend prolonger cette initiative couronnée de succès au scrutin suivant, celui des régionales de 2010. Elle prend alors la tête de liste des Verts d’Île-de-France et obtient sur son nom 16,6 % des voix franciliennes au premier tour. Le rassemblement avec le parti socialiste (PS) permet à C. Duflot d’entrer au conseil tout en prenant le contrôle d’un groupe écologiste dont les effectifs ont presque doublé. Respectant la règle de non-cumul édictée par son mouvement, elle démissionne de son mandat d’adjointe au maire.

Dès lors, elle s'emploie à rapprocher la formation qu’elle préside avec le mouvement Europe Écologie. Elle se prononce en faveur d’un changement de statuts des Verts pour qu’ils puissent fusionner avec ce dernier, toutes choses qui sont entérinées lors d’assises en novembre 2010. En mai 2011, la motion qu’elle soumet aux membres de la nouvelle entité l’emporte contre notamment celle de D. Cohn-Bendit, et C. Duflot est portée dans la foulée à la tête de ce parti écologiste élargi.

Cécile Duflot organise dès lors les primaires internes en vue de la présidentielle de 2012, soutient celle qui les remporte en juillet, Eva Joly, mais cautionne l’accord législatif qu'EE-LV signe en novembre avec le PS, quitte à contredire les positions défendues par la candidate sur la filière nucléaire. Il est vrai aussi que selon les termes du contrat passé avec la grande formation de gauche, C. Duflot hérite d’une circonscription de l'est parisien taillée sur mesure.

Le positionnement clairement à gauche d’EE-LV et le soutien officiel de sa candidate, dès le soir du premier tour, le 22 avril 2012, à François Hollande font entrer, après la victoire de ce dernier le 6 mai, C. Duflot et son collègue Pascal Canfin, dans le gouvernement Ayrault. Elle hérite d’un ministère à plein titre, celui de l’Égalité des Territoires et du Logement. Confortablement élue députée de la 6e circonscription de Paris en juin, elle laisse son siège à l’Assemblée à sa suppléante, la sortante Danièle Hoffman-Rispal, pour rester en poste au sein du nouvel exécutif. À la fin du mois, elle abandonne également sa casquette de chef d’EE-LV à Pascal Durand, mais reste très active au sein du mouvement, dont elle n’entend pas se couper par ses nouvelles fonctions ministérielles.

Dès juillet, la nouvelle ministre présente un projet de loi encadrant les loyers dans 43 agglomérations confrontées à de vives tensions sur le marché immobilier, puis elle renforce à la rentrée les clauses de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains), imposant un seuil minimum de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants ; enfin, elle promeut un dispositif fiscal destiné à encourager le financement de la construction de logements à destination des foyers défavorisés ou intermédiaires, toutes mesures qu’elle parvient à faire voter à la fin 2012.

Prise entre l’exigence de solidarité gouvernementale et sensible aux réserves de plus en plus marquées des Verts à l’égard de la politique suivie par l’exécutif (ratification du traité budgétaire européen, programmes successifs d’austérité, projet de grand aéroport de Notre-Dame des Landes près de Nantes, report de la fiscalité écologique, loi sur l’enseignement supérieur), C. Duflot parvient à jouer les équilibristes et faire entendre, au sein de l’équipe Ayrault comme a fortiori dans son mouvement d’origine, une petite musique personnelle qui sait allier cohésion et indépendance de ton. Elle n’hésite pas à croiser le fer avec le ministre de l’Intérieur au sujet des propos qu’il tient sur les Roms en septembre. De concert avec son comparse du Sénat J.-F. Placé, elle resserre son emprise sur l’appareil à la faveur du congrès de novembre de sa formation, où la motion qu’elle présente avec Emmanuelle Cosse finit par arriver en tête du vote interne.

C’est au reste son point de vue qui l’emporte lors des débats qui agitent EE-LV quand, à l’issue de la lourde sanction que les électeurs infligent au pouvoir lors des municipales de la fin mars 2014, le président remanie son dispositif et nomme un nouveau Premier ministre en la personne de Manuel Valls. Officiellement pour des questions de compatibilité politique, et alors même qu’étaient proposés aux Verts les rênes d’un grand ministère de l’Écologie et de l’Énergie, P. Canfin et elle choisissent de quitter l’équipe exécutive et d’imposer à leur mouvement la ligne du soutien sans participation. Devenue députée, elle n’a de cesse de promouvoir l’autonomie retrouvée des Verts, au point de remplacer J.-F. Placé dans son rôle de trublion du gouvernement dans la majorité parlementaire…

Dumont René

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René Dumont, né le 13 mars 1904 à Cambrai (Nord) et mort le 18 juin 2001 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), est un agronome français, connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste. 

Dumont René

Ce fut un auteur prolixe avec près de 70 ouvrages dont L'Afrique noire est mal partie en 1962 et L'Utopie ou la mort ! en 1973. À sa sortie de l'Institut national agronomique, en 1929, il est affecté en Indochine française, où il est le témoin critique de l'exploitation coloniale. Il enseigne ensuite à l'Institut national agronomique. Professeur d'agriculture comparée dans cet établissement (1951-1974), il y fonde les bases d'une véritable école de pensée sur la question du développement du tiers-monde. 

Nommé en 1945 conseiller agricole au Commissariat général du plan, il est l'un des promoteurs de l'intensification de l'agriculture française de l'après-guerre, avec le développement des cultures fourragères et l'augmentation de la productivité dans l'élevage. Se qualifiant lui-même d'« agronome de la faim », il parcourt le monde. Dans ses travaux sur le tiers-monde, il insiste sur les responsabilités des groupes qui y détiennent le pouvoir et surtout sur celles des pays développés pour expliquer la stagnation ou le recul de l'agriculture. Premier candidat écologiste à l'élection présidentielle, en 1974, il recueille 1,32 % des voix.

Il a publié une cinquantaine d'ouvrages, dans lesquels il se fait le défenseur des populations déshéritées et dénonce inlassablement l'égoïsme des nantis, le gaspillage des ressources de la planète et les ravages de la loi du marché : L'Afrique noire est mal partie (1962), Nous allons à la famine (1966), l'Utopie ou la Mort (1973), l'Afrique étranglée (1980), les Raisons de la colère (1986), Pour l'Afrique, j'accuse (1986), Un monde intolérable. Le libéralisme en question (1988), Démocratie pour l'Afrique (1991), etc.

Halimi Gisèle

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Avocate et femme politique française (La Goulette, Tunisie, 1927).

Halimi Gisèle

Avocate à Tunis (1949) puis à Paris (1956), elle défend le F.L.N. algérien et conseille diverses personnalités (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan). Signataire en 1971 du Manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté, elle fonde la même année, avec notamment Simone de Beauvoir et Jean Rostand, le mouvement féministe « Choisir-La cause des femmes », qui organise, en 1972, le retentissant procès de Bobigny, où est jugée une mineure qui s’est fait avorter après un viol. Ces combats aboutiront à la loi Veil de 1975 sur l’interruption volontaire de grossesse.

Élue députée apparentée socialiste (juin 1981-septembre 1984), Gisèle Halimi poursuit son action en faveur des femmes. En avril 1985, elle est nommée ambassadrice-déléguée permanente de la France auprès de l’Unesco. En 1989, elle sera nommée conseiller spécial de la Délégation française à l’Assemblée générale de l’O.N.U., à New York. Auteure notamment de la Cause des femmes (1973 ; nouvelle édition 1992), de la Nouvelle Cause des femmes (1997), d’Avocate irrespectueuse (2002), elle a également rédigé le « Rapport de la commission pour la parité entre les femmes et les hommes dans la vie politique » (1999).


Lamy Pascal

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Pascal Lamy, né le 8 avril 1947 à Levallois-Perret, est un homme politique français. Il fut directeur général de l'Organisation mondiale du commerce du 1er septembre 2005 au 31 août 2013.

Lamy Pascal

Haut fonctionnaire issu de l’ENA, il fait carrière sous l’ère Mitterrand dans l’entourage de Jacques Delors et du Premier ministre Pierre Mauroy. Directeur général du Crédit Lyonnais en 1999, il quitte son poste pour la Commission européenne, où il est chargé du commerce international. Sous l’ère Chirac, cette fois, il accède en 2005 à la tête de l’OMC, dont il est le cinquième directeur général. 

Hostile à tout retour au protectionnisme, même en temps de grave crise économique comme le monde en fait l’expérience depuis 2008, il en appelle à la responsabilité des États pour financer le commerce international – seule option, à ses yeux, pour ne pas compromettre les chances des pays émergents de poursuivre leur développement ni celles des pays pauvres de sortir de leur pauvreté.

Lipietz Alain

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Alain Lipietz, né le 19 septembre 1947 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), est un homme politique et économiste français, membre du parti écologiste Europe Écologie Les Verts, il en est suspendu depuis le 25 mars 2014.

Lipietz Alain

Alain Guy Lipiec, dit « Alain Lipietz », est le fils de Georges Lipietz et de Colette Geuinlé, et le frère aîné d'Hélène Lipietz, femme politique également membre d'EELV. Il est diplômé de l’École polytechnique (promotion X 1966) et diplômé d'études supérieures d'économie à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne en 1972. Ingénieur en chef des ponts et chaussées, il opte pour la recherche en devenant ingénieur économiste à l'Institut de recherche des transports (1971-1973), puis chercheur au Centre d'étude prospective d'économie mathématique appliquée à la planification3, et directeur de recherche au CNRS (1988-2002). Il enseigne l'économie à l'École nationale supérieure des beaux-arts (1975-1976) et au Centre d'études des programmes économiques (1979-1982), puis aux universités de Paris VII, VIII et XIII (1985-1992).

Alain Lipietz consacre essentiellement ses activités de recherche à l'analyse des rapports sociaux-économiques au sein des communautés humaines, et entre celles-ci et leur espace, aux niveaux urbain, régional, national, et international. Mais il contribue aussi sur la macroéconomie et la théorie de la monnaie et de l’inflation dans le cadre de la « théorie de la régulation », avec quelques contributions en économie mathématique, essentiellement dans le domaine de la formalisation algébrique de la théorie économique marxiste. Dans les années 1980, il popularise le terme de « post-fordisme ». Il a rédigé la synthèse d’une étude mondiale sur les rapports capital-travail pour le compte de l’université des Nations unies, et coordonné une étude sur les positions des différents pays du monde dans la Conférence des Nations unies pour l’environnement et le développement de Rio en 1992, pour le compte de l’UNESCO.

Cette orientation se reflète dans son engagement civique pour l’écologie politique et une série de livres critiques et propositionnels de politique économique, sociale et écologique. À la demande de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry, il organise en 1999 une consultation nationale de 4 000 responsables du secteur associatif et coopératif, et en tire un rapport intitulé « Pour le Tiers secteur. L’économie sociale et solidaire : pourquoi, comment ». En France, il a été nommé membre de la Commission française du développement durable (2000-2003), du Comité consultatif de l'économie sociale, du conseil d’établissement du Collège de France, du Conseil d’analyse économique créé par le Premier ministre Lionel Jospin (juillet 1997-2002), et du Haut conseil à la coopération internationale (novembre 2000 à décembre 2001). Il est aujourd'hui l'un des parrains de la revue Jeune République.

Militant des Comités d'action de l'École polytechnique et du Théâtre de l'Épée de Bois en Mai 68, puis membre du PSU de 1968 à 1971, où il est rapporteur de la Commission Cadre de vie, il anime une tendance gramsciste-maoïste, la Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP), qui sera exclue du PSU et connaîtra de brèves années d'existence avant de fusionner avec Révolution ! dans l'Organisation communiste des travailleurs (OCT). Durant sa brève existence, la GOP apportera un soutien actif à la lutte des paysans du Larzac et des ouvriers de Lip. Alain Lipietz est l’un des principaux organisateurs des Marches sur le Larzac. De 1978 à 1983, il anime la revue Partis Pris, tout en collaborant à d'autres journaux tels que le Monde diplomatique ou les Temps modernes. Invité à conduire la liste des Verts aux élections législatives françaises de 1986 en Seine-Saint-Denis, il rejoint ce parti en 1988. Il en est élu porte parole de 1997 à 1999.

Après avoir été élu conseiller régional d'Île-de-France en 1992 et conseiller municipal de Villejuif en 1995, il est élu député européen aux Élections européennes de 1999. Lors de primaires internes aux Verts en 2001, il est élu par ce parti pour le représenter lors de l'élection présidentielle française de 2002, mais il est finalement remplacé pour ce scrutin par Noël Mamère à la suite d'une prise de position controversée sur l'amnistie des nationalistes corses. Tête de liste des Verts en Île de France pour les élections européennes de 2004, il est réélu député européen, sa liste obtenant 7,6 %. S’estimant incapable d’apporter des réponses convaincantes aux problèmes de la société française, il renonce à faire acte de candidature pour l'élection présidentielle française de 20078 et apporte un soutien actif à la candidate choisie par son parti, Dominique Voynet. Au cours des années 2002-2003, il figure parmi une douzaine de personnalités menacées de mort par un certain Raphaël-Guy Schoemann en raison de leur engagement pour les droits des Palestiniens.

En 2005, il signe l'Appel des indigènes de la République qui développe une thèse attribuant aux séquelles du colonialisme le racisme anti-immigrés en France. En 2006, avec sa sœur Hélène Lipietz, conseillère régionale verte d’Île-de-France, il se lance dans la défense et l'illustration du jugement du tribunal administratif de Toulouse en faveur de son père et de son oncle contre l’État et la SNCF, pour leur arrestation comme présumés Juifs et leur transfert à Drancy. Il est chroniqueur de l’hebdomadaire Politis. Élu au Parlement européen en juin 1999, il est membre de la Commission économique et monétaire et suppléant à la Commission emploi et affaires sociales de ce parlement. Il participe aux intergroupes « Tiers secteur », « OMC » et « Initiatives pour la paix », et est membre de la délégation parlementaire auprès de l’Amérique du Sud et du Mercosur. Réélu en 2004, il préside la délégation pour les relations avec les pays de la Communauté andine. Il est également membre de la Commission du commerce international16 et de la Commission des affaires juridiques, membre suppléant de la Commission des affaires économiques et monétaires, et de la délégation pour les relations avec le Mercosur. Il est président de l’intergroupe « Commerce international et développement soutenable » et vice-président de l’assemblée parlementaire Europe-Amérique Latine.

Dans ses fonctions de diplomatie parlementaire vis-à-vis de l’Amérique latine, il tente d'œuvrer à la libération d'Íngrid Betancourt et de tous les otages retenus en Colombie, ainsi qu’à améliorer l’accord d’association entre l’Union européenne et la Communauté andine. En association avec la revue Mouvements, il prend l’initiative de deux colloques internationaux, sur l’Amérique latine et sur la justice transitionnelle. De par sa formation initiale, il se spécialise, dans son activité de législateur, sur des questions relativement techniques mais aux conséquences collectives importantes : réorientation de la politique de la Banque européenne d’investissement, supervision et règles prudentielles des conglomérats financiers, responsabilité civile des entreprises en matière environnementale, inclusion de l’aviation civile dans le quota européen des gaz à effet de serre, soutenabilité écologique du commerce international, création de l’Agence européenne de l’énergie, etc.

En 2004-2005, il prend, à l'instar de Michel Rocard et de Daniel Cohn-Bendit, une part active dans la fronde contre la brevetabilité illimitée des logiciels soutenue depuis plusieurs années par l'Office européen des brevets. Alors que le Conseil de l'Union européenne et la commission européenne désirent légaliser cette pratique par la directive européenne sur les inventions mises en œuvre par ordinateur, Alain Lipietz joue un rôle de liant entre les revendications des petites entreprises réunies au sein de l'Association pour une infrastructure de l'information libre et les partisans des logiciels libres d'une part, et les eurodéputés d'autre part. Le 6 juillet 2005, le Parlement européen rejette très nettement le projet de directive en seconde lecture, après avoir constaté que le Conseil de l'Union européenne n'avait tenu aucun compte de ses amendements votés lors de la première lecture en septembre 2003 et visant à encadrer la brevetabilité du logiciel.

Il participe aux manifestations des « faucheurs volontaires » dans le combat contre les OGM, et organise plusieurs colloques contre les excès des agrocarburants. Il s'engage fortement en faveur du Traité établissant une constitution pour l'Europe (TCE). Il inscrit ce choix dans le prolongement de son combat politique contre les quatre traités précédents, combat conduit au nom de l'Europe politique et fédérale. Prenant acte du rejet du TCE par la France et les Pays-Bas, il propose aux partisans du « non » de s’atteler, en particulier au Parlement européen, à sauver les avancées qu’il apportait à ses yeux, et notamment la loi européenne sur les services publics dans l'Union européenne prévue par l'artice 122 du TCE. Il soutient le traité de Lisbonne en tant qu’avancée vers l’Europe politique par rapport aux traités existants, tout en soulignant les reculs qu’il représente selon lui par rapport au TCE.

Lors de la législature 2004-2009, Alain Lipietz a été présent à près de 84 % des sessions du Parlement européen (249 jours sur 298). Plus de 97 % des votes enregistrés (en) (5 001 sur 5 150) concordent avec le vote majoritaire de son groupe parlementaire, Groupe des Verts/Alliance libre européenne31. Il a voté en accord avec la majorité des autres députés européens français près de 73 % des fois. Alain Lipietz participe à la campagne de la liste Europe Écologie aux élections européennes de 2009 (qui obtient 16 % des suffrages exprimés au niveau national), sans se représenter lui-même. Pour tester cette formule dans une élection au scrutin uninominal, il se présente sous cette même bannière Europe Écologie aux élections législatives partielles dans la douzième circonscription des Yvelines et se retrouve en troisième position au premier tour avec 15 % des suffrages exprimés. Sa suppléante, Sophie Renard, militante associative de Poissy, sera élue l'année suivante conseillère régionale d'Île-de-France.

Il continue à assurer certaines fonctions à la direction d'Europe Écologie Les Verts (EELV) — membre du conseil fédéral et du conseil d'orientation politique. Il soutient la candidature d'Eva Joly à la primaire présidentielle écologiste de 2011 et à l'élection présidentielle française de 2012. Il reprend ses travaux d'économiste sur l'analyse de la nouvelle crise mondiale, avec les livres Face à la crise (2009) et Green Deal (2012). Il écrit également un roman policier, Les Fantômes de l'Internet, évoquant sur le mode comique les problèmes de la propriété intellectuelle, et un livre de synthèse sur les enseignements du procès de son père, La SNCF et la Shoah.

En 2014, Alain Lipietz figure en deuxième position sur la liste EELV à l'élection municipale de Villejuif (94) et comme candidat à la présidence de la communauté d'agglomération du Val-de-Bièvre. La liste arrivant en cinquième position, elle négocie sa fusion avec les deux listes de droite et celle du dissident socialiste. Le groupe local EELV de Villejuif est suspendu par le parti écologiste, tandis que l'investiture est attribuée à la liste PS-PCF-PG-MRC dirigée par la maire sortant Claudine Cordillot, qui est finalement battue par ses opposants. Alain Lipietz devient conseiller municipal dans la nouvelle majorité et l'un des vice-présidents de la communauté d'agglomération du Val-de-Bièvre. Il a été exclu d'EELV en raison de son choix de s'allier à une majorité de droite aux municipales.

Santoni François

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François Santoni, est un homme politique corse, né le 6 juin 1960 à Ajaccio et assassiné le 17 août 2001 à Monacia-d'Aullène (village de Corse-du-Sud). Il a été l'un des chefs du Front de Libération nationale Corse.

Santoni François

Il rejoint en 1978 les rangs du Front de Libération nationale Corse, dont il devient en 1982 le responsable militaire du secteur Gravone, une vallée proche d'Ajaccio. Instituteur le jour, il est militant la nuit, où il dirigeait une équipe de trente hommes. Il est arrêté en 1985 et est condamné 8 ans de prison pour des attaques contre l'État-Major de l'Armée et un village de vacances du Commissariat à l'Energie Atomique. C'est à Fleury-Mérogis qu'il rencontre pour la première fois Jean-Michel Rossi, avec qui va se lier une très profonde amitié.

Après plusieurs transferts dans différentes prisons, François Santoni est libéré à Nimes en mai 1989 et amnistié en août de la même année. Il devient alors assistant parlementaire de Max Simeoni, député européen élu sur la liste des Verts. À l'issue du mandat de Max Simeoni, Santoni devient le gérant officiel du Centre de Gestion et de Formation aux Affaires et devient responsable de l'entreprise de transports de fonds Bastia Securita.

En 1992, il est mandaté par le Front de Libération de la Corse Canal Historique pour entreprendre des négociations avec l'État français. Il devient la même année le compagnon de Marie-Hélène Mattei, avocate bastiaise assurant depuis des années la défense des militants nationalistes. En 1996 a lieu la rupture avec Marcel Lorenzoni, autre militant historique, qui lui reproche ses discussions avec le pouvoir. Il est élu en janvier 1996 secrétaire national de la Cuncolta, et est mis en cause fin de la même année dans une affaire de racket contre le propriétaire du Golf de Sperone. Il se constitue prisonnier après l'arrestation de sa compagne dans cette même affaire. Il est libéré en novembre 1998.

Il rompt avec le FLNC après l'assassinat du préfet Erignac. Il fonde alors Armata Corsa. François Santoni est aussi l'auteur de deux livres, l'un coécrit avec Jean-Michel Rossi, "Pour solde de tout compte" dénonçant notamment les dérives mafieuses, et l'autre écrit après la mort de Jean-Michel Rossi , "Contre-enquête sur trois assassinats". François Santoni accusait la mouvance autour de Charles Pieri et le milieu mafieux d'avoir fait assassiner Jean-Michel Rossi. Il est assassiné le 17 août 2001 à un mariage à Monacia-d'Aullène (Corse-du-Sud) de treize balles. Dans son album Boucan d'enfer, Renaud lui a dédié une chanson : Corsic'armes en hommage à son engagement pour sa terre et son peuple.

Schwartzenberg Léon

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Le professeur Léon Schwartzenberg, né le 2 décembre 1923 à Paris et mort le 14 octobre 2003 à Villejuif, est un cancérologue français. Il fut brièvement ministre de la Santé en 1988. Il s'est aussi fait connaître comme le défenseur des sans-abri et des « sans-papiers ». Il est le père du journaliste Emmanuel Schwartzenberg.

Schwartzenberg Léon

Professeur agrégé de cancérologie, L. Schwartzenberg fut responsable du service de chimiothérapie et d'immunothérapie du cancer à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif. En 1958, il avait fait partie de l'équipe qui soigna et sauva des savants atomistes yougoslaves victimes d'une irradiation accidentelle. Il assura également le contrôle immunologique de plusieurs transplantations cardiaques. Plaidant pour la dignité et le respect des malades, il se rendit célèbre pour ses prises de position sur des questions essentielles telles que le choix de la mort, la vérité due aux malades sur leur état, sur le diagnostic et le traitement.

Représentant de la société civile dans un gouvernement d'ouverture, il fut ministre délégué à la Santé du 29 juin au 7 juillet 1988. Les propositions qu'il fit lors de son discours d'investiture soulevaient d'importants débats de société – carte de maladie reçue pour toute hospitalisation ou consultation médicale, dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et les futurs opérés, loi de sécurité garantissant l'emploi des personnes séropositives, impunité judiciaire des toxicomanes et prise en charge par des établissements agréés qui leur distribueraient leur drogue – et Schwartzenberg fut contraint de démissionner. Il fut élu au Parlement européen en 1989. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Changer la mort (1977), Requiem pour la vie (1985), la Société humaine (1988), Face à la détresse (1996).

Woerth Eric

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Éric Woerth, né le 29 janvier 1956 à Creil (Oise), est un homme politique français. Ministre du Budget puis du Travail des deux premiers gouvernements François Fillon, il est actuellement maire de Chantilly et député de la quatrième circonscription de l'Oise.

Woerth Eric

Éric Woerth a grandi au sein d'une famille de quatre enfants d'origine alsacienne dans un immeuble social du plateau de Creil. Son père était médecin du travail dans le bâtiment, tandis que sa mère était femme au foyer. Il est l’époux de Florence Woerth (née Florence Henry), avec qui il a deux enfants. Il pratique la randonnée et l'alpinisme (niveau Assez Difficile à Difficile). Après une terminale économie au lycée de Chantilly, Éric Woerth suit des études à l’université Paris II (Assas) jusqu’en licence. Il est par ailleurs ancien élève d'HEC et de l'Institut d'études politiques de Paris, qu'il intègre en section Service public. À la fin de ses études, en 1980, il effectue son service militaire comme soldat de 2e classe au 8e régiment de chasseurs à Wittlich, en Allemagne.

Éric Woerth mène à partir de 1981 une carrière professionnelle dans le domaine du conseil en entreprise, en étant recruté chez Arthur Andersen où il s'occupe d'optimisation fiscale5 pour le compte de riches clients comme Elton John, puis au cabinet Bossard Consultants (après un passage à Pechiney) avant de revenir 16 ans plus tard chez Arthur Andersen, où il s'est spécialisé en tant que directeur non associé dans l'audit des collectivités locales et des administrations publiques (audit des comptes de la ville de Paris à la suite des municipales de 2001). Il quitte le cabinet début 2002, avant que celui-ci ne disparaisse à la suite de l'affaire Enron, pour se consacrer à sa carrière politique et assumer la direction financière de la campagne présidentielle de Jacques Chirac.

Entre 1986 et 1990, il est successivement directeur général, vice-président, puis président de l'Agence pour le développement de l'Oise (ADO) avec comme adjointe la trésorière occulte du RPR, Louise-Yvonne Casetta. Dans un rapport de la chambre régionale des comptes de Picardie, la gestion d'Éric Woerth est mise en question. Quand Éric Woerth résilie son contrat en 1990, il reçoit une prime de fin de contrat équivalent à cinq mois de salaire, que la Chambre qualifie de « pure libéralité ». Ce rapport s'interroge sur les audits commandés par l'ADO, dont certains sont assimilés à des « subventions indirectes ». Certaines études sont commandées au cabinet Bossard Consultants, par lequel il est embauché après avoir résilié son contrat avec l'ADO. Il devient directeur du département conseil aux collectivités locales chez Bossard Consultants de 1991 à 1993.

Gaulliste, Éric Woerth prend sa carte au RPR en 1981. Originaire de Creil et développant différents projets professionnels dans l’Oise, il choisit la Picardie pour y établir son fief. Il débute sa carrière politique à Creil comme candidat aux municipales. Battu en 1983, face au maire sortant socialiste Jean Anciant, il quitte Creil pour Chantilly, où il est élu conseiller municipal. Le 26 janvier 1990, un arrêt du Conseil d'État annule son élection au conseil municipal de Chantilly pour conflit d'intérêt dans la gestion de l'ADO. Dès 1992, Éric Woerth est élu conseiller régional RPR. Il se présente en 1995 à la mairie de Chantilly et remporte l’élection contre le centriste Philippe Courboin. À partir de 1993, il est directeur financier et administratif du RPR et de la campagne de Jacques Chirac de 1995. De 1995 à 1997, il devient conseiller parlementaire du Premier ministre Alain Juppé, dont il est resté proche. Suppléant d'Arthur Dehaine, député de l'Oise (1997-2002), il est en parallèle directeur associé chez Arthur Andersen (1998-2002).

En octobre 2002, Éric Woerth est le fondateur et premier président du Club de la boussole, qui regroupe 38 députés UMP « réformistes » revendiquant leur fidélité au président de la République Jacques Chirac et au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce courant fonctionne comme la vigie chiraquienne lors de la cohabitation de cinq ans avec le gouvernement Lionel Jospin, mais aussi comme un lieu de rencontre entre chiraquiens, libéraux et centristes. En 2002, Éric Woerth parvient à se faire élire député de l'Oise et commence à se rapprocher de Nicolas Sarkozy. Quand il est nommé au gouvernement en 2004, Éric Woerth décide de céder son mandat de maire pour celui de premier adjoint. Il est membre des Réformateurs, le courant libéral de l'UMP, structuré autour d'Hervé Novelli.

Reconduit dans ses fonctions de trésorier de l'UMP en 2004, il est désormais un proche de Nicolas Sarkozy qui lui confie la mission, de concert avec Valérie Hoffenberg, de monter pour le compte de l'UMP « une structure dédiée à la collecte de l'argent auprès des plus grandes fortunes, sur le modèle des Charity dinners qui ont prospéré aux États-Unis ». Il crée alors le « Cercle France », dont le droit d'entrée varie de 300 à 3 000 euros et le « Premier Cercle » dont le droit d'entrée minimal est fixé à 3 000 euros, mais peut aller jusqu'à 7 500 euros comme le prévoit la réglementation sur le financement des partis.

En 2007, il est le président de l'Association de financement pour la campagne de Nicolas Sarkozy et, en tant que trésorier de l'UMP, continue de récolter des fonds auprès de donateurs potentiels. Sa mission est un succès puisque le candidat Sarkozy reçoit 9 125 105 euros de dons de personnes physiques, loin devant les 743 432 euros de sa principale rivale Ségolène Royal. En juin 2007, il est réélu député dès le premier tour avec 57,40 % des suffrages, mais nommé ministre du Budget dans le gouvernement de François Fillon, il cède sa place à son suppléant, Christian Patria. Éric Woerth retrouve son siège de député en décembre 2010. Il est membre de la commission des affaires étrangères, et travaille à ce titre sur une mission concernant la place et le rôle politique, culturel, économique et éducatif de la France en Inde. Il fait partie de la délégation des quatre parlementaires qui partent à l'assemblée générale de l'ONU à New-York les 8 et 9 décembre 2011.

Le 27 novembre 2012, il rejoint le groupe parlementaire R-UMP de François Fillon à la suite des résultats contestés du congrès de l'UMP. Éric Woerth est secrétaire d'État de la réforme de l'État dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III, du 31 mars 2004 au 31 mai 2005. Sa principale tâche est d'appliquer la règle du non-remplacement de la moitié des fonctionnaires partant à la retraite. Le 31 mai 2005, il quitte ses fonctions à l'arrivée de Dominique de Villepin à Matignon. Le 18 mai 2007, il est nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique dans le nouveau gouvernement de François Fillon, portefeuille auquel il ajoute celui de la Réforme de l'État à la faveur d'un remaniement, le 23 juin 2009.

Favorable à l'inscription de l'équilibre des finances publiques dans la Constitution (prémices de la règle d'or), Éric Woerth cherche dès lors à maîtriser les dépenses, et à lutter contre l'évasion fiscale en appelant les contribuables français ayant des avoirs à l'étranger non déclarés à régulariser leur situation avant la fin de l'année 2008, sous peine de sanctions. Il affirme ainsi détenir « les noms de 3 000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses, dont une partie correspond très probablement à de l'évasion fiscale ». Éric Woerth organise, à ce titre, une réunion à Bercy, puis à Berlin, avec le ministre allemand Peer Steinbrück et des représentants de l'OCDE, permettant d'inscrire la lutte contre les paradis fiscaux à l'ordre du jour du G20. Cette liste s'avère cependant inutilisable, car la Cour de Cassation, dans un arrêt du 31 janvier 2012, souligne son "origine illicite" (le fichier ainsi réquisitionné ayant initialement été volé), et interdit donc à l'administration de s'en servir.

Pour lutter contre les fraudes à la Sécurité sociale, il met en œuvre des moyens juridiques et des possibilités de croiser les fichiers. Pour favoriser les démarches administratives en ligne, il lance début 2009 Mon.service-public.fr, un portail internet de l'administration française. Les élections régionales de 2010, perdues par la majorité, donnent lieu à des ajustements ministériels : le 22 mars 2010, Éric Woerth devient ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique en remplacement de Xavier Darcos. À ce titre, il est chargé de négocier la réforme du système de retraite avec les partenaires sociaux. Le 7 juillet 2010, il défend un amendement visant à créer des « commissions paritaires territoriales » pour renforcer le dialogue social dans les très petites entreprises, aussitôt rejeté par les députés UMP, qui y voient de « nouvelles contraintes ». Le 7 septembre, il présente devant le parlement la Réforme 2010 des retraites en France.

À la suite du changement de gouvernement du 14 novembre 2010, Éric Woerth, pris dans les démêlés judiciaires, perd son portefeuille ministériel. Son épouse Florence Woerth, salariée de la société Clymène, gérant une partie du patrimoine financier de Liliane Bettencourt, démissionne le 25 juin 2010 après des accusations de conflits d'intérêt concernant son mari, ministre du Budget à l'époque de son embauche, en novembre 2007. Cependant, cette démission ne suffit pas à faire retomber la polémique, du fait de révélations successives de différents médias faisant état d'une collusion possible entre Liliane Bettencourt et Éric Woerth. Les fonctions d'Éric de Sérigny, conseiller économique d'Éric Woerth et proche de Patrice de Maistre, viendraient corroborer les soupçons de conflits d'intérêt contre Éric Woerth, ce qui le fragilise alors qu'il présente le projet de réforme des retraites. Éric Woerth s'est toujours défendu contre toute existence d'un quelconque conflit d'intérêt, arguant que son épouse, diplômée d'HEC et analyste financière, travaille depuis 25 ans dans le même secteur d'activité de gestion de fortunes.

Éric Woerth est également critiqué pour cumuler ses fonctions ministérielles avec celle de trésorier de l'UMP. Selon l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, 150 000 euros en argent liquide, dépassant le plafond légal, lui auraient été remis par l'intermédiaire de Patrice de Maistre à l'occasion de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, ce que les responsables de l'UMP nient énergiquement. Il annonce, le 13 juillet 2010, sur « conseil » de Nicolas Sarkozy, qu'il démissionnera le 30 juillet de son poste de trésorier de l'UMP. Le 31 août 2010, le site internet de L'Express annonce qu'une lettre adressée place Beauvau au début du mois de mars 2007 et signée de la main d'Éric Woerth, alors trésorier de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, a été retrouvée à la mi-août par les enquêteurs de la Brigade financière lors d'une perquisition. Dans ce courrier, Éric Woerth intervient auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, afin de lui demander d'attribuer la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, donateur de l'UMP et gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Le 8 février 2012, il est mis en examen pour trafic d'influence passif, et pour recel de financement illicite de parti politique le lendemain.

Grotewohl Otto

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Otto Grotewohl (né le 11 mars 1894 à Brunswick, mort le 21 septembre 1964 à Berlin), homme d'État allemand (membre du SPD, puis à partir de 1946 du SED). Il a été Ministerpräsident de la RDA de 1949 à 1964. 

Grotewohl Otto

Né à Brunswick, Otto Grotewohl devient typographe et adhère en 1912 au SPD. De 1920 à 1925, il siège au parlement du Land de Brunswick, dont il est ministre de l’Intérieur et de l’Éducation, de 1920 à 1922, puis ministre de la Justice, de 1922 à 1924. De 1925 à 1933, il est député au Reichstag. Après l’avènement du Troisième Reich, Grotewohl travaille comme représentant (1933-1937). Entre 1938 et 1944, il est emprisonné plusieurs fois pour ses opinions politiques et en 1944, il passe dans la clandestinité.

Grotewohl est suspendu de ses fonctions par les nazis en 1933 et doit quitter Brunswick. Il se réfugie alors à Hambourg. À partir de 1938, il vit à Berlin où il exerce les métiers de grossiste et représentant industriel. Il travaille dans le groupe de résistance d'Erich W. Gniffke (membre du SPD lui aussi), qu'il a connu à Brunswick. En août 1938, il est arrêté et accusé de haute trahison devant le tribunal du peuple. La procédure sera cependant interrompue sept mois après. Le 17 juin 1945, Otto Grotewohl, Erich W. Gniffke, Max Fechner, Gustav Dahrendorf et Hermann Harnisch signent un appel pour reformer le SPD. Grotewohl devint président de la Commission centrale du SPD et allant à l'encontre de certaines positions, il se prononce pour l'union rapide du KPD et du SPD.

Après la guerre, Grotewohl prend part en zone d’occupation soviétique à la reconstruction du SPD, dont il préside le comité central. Sous la pression de l’URSS, la puissance occupante, et après quelques hésitations, il accepte que son parti fusionne avec le Parti communiste d'Allemagne (Kommunistische Partei Deutschlands, KPD) — en avril 1946 — pour former la SED. Jusqu’en 1954, Grotewohl dirige le SED avec Wilhelm Pieck et prend une part importante à son essor. À la suite de la fondation de la RDA (octobre 1949), il occupe la fonction de chef du gouvernement.

En 1950, après la restructuration de la SED, il devient membre du comité central et du bureau politique du parti. Après la mort de Pieck (1960) qui était le président de la République, le pouvoir est réorganisé sous une forme collégiale, qui porte le nom de Conseil d’État (Staatsrat). Walter Ulbricht, premier secrétaire de la SED, en devient le président tandis que Grotewohl en assume la vice-présidence. À partir de juillet 1962, pour des raisons de santé, il n’est plus que formellement en poste. À sa mort, Grotewohl est remplacé par Willi Stoph.

Prévost-Desprez Isabelle

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Isabelle Prévost-Desprez, née le 12 juillet 1959 à Lille, est une magistrate française. Mme Isabelle Prévost-Desprez est la fille du Docteur Prévost, médecin généraliste à Aniche dans le département du Nord et sœur d'un architecte de la région lilloise.

Prévost-Desprez Isabelle

Titulaire d'une maîtrise de droit, elle est nommée auditrice de justice en 1983. Substitut du procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Lille (1984), puis près du Tribunal de grande instance de Paris, elle est ensuite juge d'instruction à ce même tribunal (1992). Juge d'instruction au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris (1998). Elle est ensuite vice-présidente, chargée de l'instruction, au Tribunal de grande instance de Nanterre (2003).

En 2005 elle est nommée vice-présidente du Tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), en présidant notamment la 15e chambre du Tribunal de grande instance de Nanterre, chargée des affaires financières. La chancellerie l'a proposée le 5 novembre 2012 pour le poste de première vice-présidente adjointe au Tribunal de grande instance de Créteil. Elle est intervenue dans différentes affaires, notamment :

  • l'affaire des ventes d'armes à l'Angola ;
  • le Volter Fund ;
  • l'affaire des otages du Liban ;
  • l'affaire du Sentier I et II ;
  • l'affaire Woerth-Bettencourt

Au début de l'été 2002, Imad Lahoud est mis en examen, pour faux et complicité de faux, par les juges Valérie Salmeron et Isabelle Prévost-Desprez. En conflit ouvert avec le procureur Philippe Courroye concernant l´affaire Woerth-Bettencourt, elle est mise en examen le 3 juillet 2012, suite à la plainte de Liliane Bettencourt pour violation du secret de l´instruction. Le 23 septembre 2013, elle est renvoyée en correctionnelle. Elle est coauteure, aux éditions Fayard, de deux romans, Le Secret d'Arcadia et L'Affaire Coobra, écrits avec Thierry Colombié, ainsi que d'un récit personnel, Une juge à abattre, écrit avec Jacques Follorou et paru en mai 2010. 

Dans ce dernier livre, elle évoque longuement ses relations tendues avec Philippe Courroye, procureur de la République de Nanterre depuis mars 2007, avec lequel elle avait auparavant coïnstruit, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, l'affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite « Angolagate »). En effet, la relation des deux magistrats, auparavant sereine, s'est muée en affrontement ouvert depuis que la bataille judiciaire entre Françoise Bettencourt Meyers, fille de Liliane Bettencourt, et François-Marie Banier, ami de la milliardaire et bénéficiaire de divers dons, défraye la chronique, c'est-à-dire depuis l'année 2008.


Pas de grâce présidentielle pour Patrick Henry

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Le plus célèbre des criminels français ne bénéficiera pas d'une grâce présidentielle. Depuis son retour en prison, en 2002, pour une affaire de stupéfiants, le détenu ne cesse de réclamer sa remise en liberté. En vain.

Patrick Henry, condamné en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, âgé de huit ans, libéré sous condition est retourné en prison en 2003. Sa demande de grâce a été rejetée En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/pas-de-grace-presidentielle-pour-patrick-henry_1559934.html#lz1g8V9i1TiruG3s.99

Patrick Henry, condamné en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, âgé de huit ans, libéré sous condition est retourné en prison en 2003. Sa demande de grâce a été rejetée En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/pas-de-grace-presidentielle-pour-patrick-henry_1559934.html#lz1g8V9i1TiruG3s.99

[EXCLUSIF] Nouveau revers pour l'un des plus célèbres criminels français. Initiée en toute discrétion en février, la demande de recours en grâce de Patrick Henry, condamné en 1977 pour l'enlèvement et le meurtre du petit Philippe Bertrand, vient d'être rejetée par François Hollande. 

La nouvelle, parvenue, par courrier vendredi, sur le bureau de l'avocate de Patrick Henry, Me Carine Delaby-Faure, s'ajoute à trois demandes refusées de libération conditionnelle, ainsi qu'à l'échec de la saisine de la Cour européenne des droits de l'homme, en 2012. "Ce refus, notifié à quelques jours du 14 juillet et sans réelles motivations, est une désillusion supplémentaire pour un homme dont la situation judiciaire, qui semble totalement cadenassée, fait les frais d'une frilosité à l'évidence politique. Les réserves affichées par Mme Taubira à l'égard des très longues peines laissaient pourtant espérer une issue enfin favorable", se désole Me Delaby-Faure. 

En 1977, devant la cour d'assises de l'Aube, Patrick Henry avait échappé de peu à la peine de mort, à l'issue d'une plaidoirie historique de Robert Badinter et d'un procès devenu, en quelque sorte, celui de la peine capitale. En 2001, après 25 années de détention au cours desquelles il a cumulé les diplômes (BEPC, baccalauréat, licence de mathématiques et DUT en informatique), l'homme a bénéficié d'une libération conditionnelle... avant de replonger, seize mois plus tard, pour transport illicite de drogue. Son 4/4 avait été stoppé en Espagne avec, à son bord, près de dix kilos de résine de cannabis dissimulés.  

Une sortie de route payée au prix fort, alors qu'il faisait jusque-là figure de modèle de réinsertion. Condamné en juillet 2003 par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans de détention supplémentaire, Patrick Henry retrouve alors la case prison et sa condition de condamné à perpétuité, d'abord à la Maison centrale de Saint-Maur, puis au Centre de détention de Melun, où il a été transféré en 2012. 

Il y a trois ans, le détenu avait suivi une grève de la faim pour protester contre les échecs répétés de ses demandes remise en liberté. Aujourd'hui âgé de 61 ans, Patrick Henry cumule 36 années d'incarcération. Son avocate, sa soeur, ainsi qu'un couple d'amis, continuent de lui rendre régulièrement visite. Agée de 91 ans, sa mère est désormais trop faible pour effectuer le déplacement.  

Henry Patrick

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L'affaire Patrick Henry est une affaire judiciaire française concernant le meurtre de Philippe Bertrand, alors âgé de huit ans, par Patrick Henry. Le procès de ce dernier fut également, par ricochet, celui de la peine de mort en France. Robert Badinter, fervent partisan de son abolition, convaincra par sa plaidoirie les jurés de ne pas condamner Patrick Henry à la peine capitale.

Henry Patrick

Le 30 janvier 1976, vers 12h30, à Troyes, Patrick Henry enlève Philippe Bertrand, âgé de huit ans, à la sortie de son école. Une heure plus tard, il appelle les parents de l'enfant à partir d’une cabine téléphonique située à Bréviandes, dans la banlieue sud de Troyes, et leur demande une rançon d'un million de francs. L'enquête qui suivit ne permit pas d'établir avec précision à quel moment Patrick Henry a tué Philippe Bertrand. En effet, s'il a affirmé durant le procès l'avoir étranglé en constatant que son plan ne se déroulait pas comme il l'avait prévu ; cette affirmation s'oppose à certaines conclusions de l'enquête qui semble montrer qu'il l'a étranglé avec un foulard dès son enlèvement. De plus, il ne précise pas à quel moment il a compris que son projet n'aboutirait pas sans la mort de l'enfant, car celui-ci le connaissait.

Patrick Henry fait croire pendant plusieurs jours à la famille de l'enfant qu'il est toujours en vie. Pendant ce temps-là, il est parti au ski avec des amis, alors que le corps de Philippe Bertrand est caché dans un appartement qu'il a loué pour la circonstance. Il cherche à plusieurs reprises à se faire verser la rançon. La police s'intéresse très tôt à lui. Il est mis en garde à vue durant quarante-sept heures, mais n'avoue rien. La police le conduit même dans une forêt pour une tentative de reconstitution des faits... Un commissaire ira jusqu'à tirer dans sa direction... Patrick Henry ne lâche rien. Faute de preuves et/ou d'aveux, la police le remet en liberté. Patrick Henry participe ensuite à une émission de radio télévision, où il déclare qu'il est innocent et que le véritable criminel mérite la peine de mort pour s'en être pris à un enfant.

Le 17 février 1976, la police l'arrête à l’hôtel-restaurant « Les charmilles » où il réside, rue Fortier, à Troyes. Il désigne lui-même son lit et dit que le corps de Philippe Bertrand est dessous. Le lendemain, sur TF1, au journal de 20 heures, lors de l'ouverture du journal télévisé, le présentateur Roger Gicquel déclare « la France a peur ». Restée célèbre dans la mémoire collective, cette annonce fut souvent sortie de son contexte et fut l'objet de diverses interprétations. Elle n'avait (au dire de son auteur) pas d'autre but que d'introduire une argumentation contre toute tentative de vengeance et de justice expéditive. Effondré par la nouvelle de la mort de son enfant, le père, dans un entretien télévisé, réclame la peine de mort pour l'assassin de son fils.

Le procès de Patrick Henry est certainement l'un des plus célèbres de l'histoire judiciaire récente en France. Un soulèvement de haine à son encontre se crée, amplifié par son comportement devant les caméras de télévision après sa première garde à vue. La plupart des éditorialistes et des hommes politiques réclament la peine de mort pour son crime. Comme peu d'avocats veulent le défendre (après le refus d'un ancien bâtonnier, Me Emile Pollak se déclara prêt à assurer la défense2, et Me Jean-Denis Bredin argua qu'il est du devoir d'un avocat de défendre), Robert Bocquillon, bâtonnier de l'ordre des avocats de Troyes se commet lui-même d'office à la défense d'Henry. Il demande l'aide de Robert Badinter, fervent partisan et militant pour l'abolition de la peine de mort en France.

Le procès s'ouvre en janvier 1977. Robert Bocquillon se charge de défendre Patrick Henry, tandis que Robert Badinter dans sa plaidoirie fait le procès de la peine de mort. Il fallait huit voix sur douze pour que l'accusé soit condamné à la peine capitale. Sept membres votent pour la condamnation à mort de Patrick Henry. Coupable, Patrick Henry est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Après le procès, au moins trois membres ont affirmé avoir voté contre la mort par conviction catholique, comme l'avait suggéré auparavant l'évêque de Troyes. Lors du procès, les parents de Philippe Bertrand ont également fait savoir qu'ils « ne réclamaient pas le prix du sang ». Si le procès a eu un impact sur l'abolition de la peine de mort en France, effective en 1981, il ne coïncide pas avec la fin des exécutions en France. Deux personnes seront condamnées à mort et exécutées : Jérôme Carrein et Hamida Djandoubi, ce dernier étant le dernier exécuté en France. D'autres condamnations à mort seront prononcées, mais commuées par un pourvoi en cassation ou un recours en grâce.

Né le 31 mars 1953 à Troyes en France, Patrick Henry fait un CAP de cuisinier, commence par enchaîner plusieurs emplois et commet des petits délits. En 1975, son magasin se trouve en cessation de paiement, il a alors 22 ans.  La décennie 1970 voit la montée en puissance d'un crime particulier : l'enlèvement contre rançon d'enfants de riches industriels (affaire Mérieux, affaire Cathalan) ou des industriels eux-mêmes (affaire Empain). Le gang des Lyonnais s'essaye à cette pratique, créneau très risqué, mais très lucratif, avec l'enlèvement de Christophe Mérieux. Ce dernier sera libéré contre une rançon de 20 millions de francs. Ce sera le tour ensuite de Maxime Cathalan âgée de 20 mois. Elle est la fille de Jean-Claude Cathalan, alors dirigeant d'une filiale des laboratoires Roussel et de Hiroko Matsumoto, la célèbre top-modèle japonaise de Pierre Cardin. Maxime Cathalan est rendue à ses parents contre une rançon de 1,5 millions de francs le 23 juin 1975.

Après son procès, durant sa détention, dont une grande partie se déroulera en Quartier de haute sécurité, il poursuivra des études qu'il avait arrêtées en cinquième et passe ainsi en prison son BEPC, son baccalauréat, une licence de mathématique et un DUT en informatique. À ce titre, il fait figure de modèle de réinsertion et demande à sept reprises sa mise en liberté conditionnelle mais, chaque fois, le ministère de la Justice refuse ses demandes. Il faudra attendre la loi sur la présomption d'innocence permettant à une juridiction régionale de statuer sur les mises en libertés conditionnelles pour le voir libéré le 15 mai 2001, suite à la décision du 26 avril 2001 du tribunal régional de Basse-Normandie. Il est embauché dans l'imprimerie Charles Corlet, dans le Calvados. Il est sorti de prison avec un pécule important, de 110 000 francs.

Aussitôt libre, il contacte l’éditeur Guy Birenbaum travaillant alors pour les Éditions Denoël, afin que celui-ci l’aide à publier le livre qu’il avait rédigé lors de sa détention. Par « déontologie », Birenbaum essayera de faire comprendre à son interlocuteur que son intérêt n’était pas de revenir sur le devant de la scène médiatique, mais plutôt celui de se faire oublier. Il refusera donc l’offre d’Henry. Cet ouvrage intitulé Avez-vous à le regretter, édité chez Calmann-Lévy, verra sa parution suspendue par l’éditeur. En juin 2002, il est arrêté pour un vol à l'étalage dans une grande surface de bricolage à Mondeville et est condamné à une amende de 2 000 euros.

Dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002, il est arrêté en Espagne en possession d'un peu moins de 10 kilogrammes de résine de cannabis qu'il avait achetés au Maroc en septembre 2002. Après son extradition le 16 avril 2003, sa liberté conditionnelle est annulée et il est remis en prison, retrouvant sa condition de condamné à perpétuité. Le 22 juillet suivant, il est condamné par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans de prison, 20 000 euros d'amende et la confiscation de son 4x4 qu'il a utilisé pour aller au Maroc, ainsi qu’aux 8 228 euros qu'il avait sur lui lors de son interpellation, enfreignant ainsi sa liberté conditionnelle. Le 14 novembre 2011, en détention à la Maison centrale de Saint-Maur, il entame une grève de la faim pour protester contre le rejet de ses demandes de libération conditionnelle. En 2012, il est transféré au Centre de détention de Melun.

Modiano Patrick

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Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain français, auteur d’une trentaine de romans primés par de nombreux prix prestigieux. Jean Patrick Modiano est né le 30 juillet 1945 11 allée Marguerite dans une villa-maternité du Parc des Princes à Boulogne-Billancourt d'Albert Modiano et de Louisa Colpijn, comédienne flamande débarquée à Paris en juin 1942 connue ultérieurement sous son nom d'actrice de cinéma belge Louisa Colpeyn.

Modiano Patrick

"Titulaire du baccalauréat, il n'entreprend pas d'études supérieures; à partir de 1967, il n'exerce d'autre activité professionnelle que celle de romancier [...] Outre l'oeuvre romanesque, il a publié un Emmanuel Berl, interrogatoire(1976), a donné au théâtre La Polka en 1974, année où il écrivit avec Louis Malle les dialogues du film Lacombe Lucien. Mais, derrière cette façade tranquille, se cachent des blessures, des inquiétudes qui auront suscité et nourri l'oeuvre du romancier, même si celui-ci dit que l'absence de diplômes supérieurs a déterminé sa vocation d'écrivain puisqu'il ne pouvait rien faire d'autre. 

On ne peut manquer de rapprocher le décès de son jeune frère Rudy (1947-1957)et le vertige du vide, de l'absence qui hante la plupart des romans de Modiano. Une double origine, flammande par sa mère qui était actrice, juive italienne par son père, ne pourrait-elle éclairer la quête de l'identité, la recherche des indices et des souvenirs, la lutte contre l'oubli, qui constituent le sujet de Rue des boutiques obscures (1978)mais qu'on retrouve aussi bien dans Villa triste (1975, Dimanches d'août (1986), Vestiaire de l'enfance (1989)? Le mystère qui entoure la figure du père préside au récit des Boulevards de ceinture (1972, innerve le thème de la disparition, conduit aux mystères, aux zones d'ombre, aux paradoxes qui fascinent les lecteurs de Modiano et font le charme d'un roman comme Un cirque passe (1992). 

Albert Modiano était "homme d'affaires", mais son fils, Patrick, reconnaît n'avoir jamais su ni compris de quelles affaires il s'agissait. Il resterait à évoquer l'origine juive qui marque le premier roman de Modiano, La Place de l'étoile (1968). Mais si des déterminations familiales fondamentales sont reconnaissables dans l'oeuvre, celle-ci ne se limite pas à celles-là. Seuls Remise de peine et Livret de famille (1976) peuvent passer pour des récits autobiographiques. Si le narrateur de La Place de l'étoile est juif, le roman dépasse ce qualificatif. 

De même, si l'Occupation, période trouble comme on le dit d'une eau impure, est dans l'oeuvre une époque privilégiée, où s'inscrivent des trames romanesques entières ou de simples épisodes narratifs, ce n'est pas en tant que moment historique mais en tant que "lieu" propice à la création de cet art du flou, de la dualité qui caractérise Modiano et rend unique cet auteur qui a poussé le roman, art de l'illusion, à ses limites extrêmes, multipliant les perspectives fuyantes en une sorte de "trompe-imagination" qui emporte le lecteur dans un dédale où métamorphoses et songes estompent les rares certitudes qui lui sont données."

Danos Abel

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Abel Danos, surnommé le « Mammouth » en raison de sa forte corpulence, fut un tueur à gages, membre du Milieu et un membre de la Carlingue de 1941 à 1944. 
Danos Abel

Sa personnalité semble cependant plus complexe puisqu'il fut également un résistant de la première heure. Il sera malgré tout fusillé pour collaboration en 1952. Il reste une figure de cette période trouble de l'Occupation durant laquelle le Milieu jouait sur les deux tableaux (résistance et collaboration).

Aux côtés du Mammouth défile toute une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel dit Pierrot le Fou, le « Grand » Jo Attia, Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable « gang des tractions avant », le « Chauve » Jean Sartore, le gestapiste décoré pour faits de résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard, tueur de gendarmes.

Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales; « Mimile » Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire qui le livre au commissaire Chenevier... Mais aussi Auguste Ricord; Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, l'ancien footballeur Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu...

Quand il est arrêté en novembre 1948, au terme de près de quatre années de cavale, Abel Danos a accumulé un lourd passif. Mais les affaires de droit commun pèsent finalement peu à côté de l’accusation d’intelligence avec l’ennemi qui est portée contre lui : entre 1942 et 1944, Danos s’est en effet illustré au sein de la sinistre bande de la rue Lauriston, "La Carlingue", menée par Henri Lafont.

Six mois plus tard, malgré le manque d’éléments à charge, Danos est condamné à mort. Commence pour lui une longue attente… Passant de Cour de Cassation en Tribunal Militaire il est condamné une seconde fois et exécuté le 14 mars 1952, sous l’accusation infâmante de trahison… Abel Danos aurait-il dû bénéficier de circonstances atténuantes et ainsi échapper au peloton d’exécution ?

Charette Hervé de

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Hervé de Charette, né Hervé Marie-Joseph de Charette de La Contrie le 30 juillet 1938 à Paris, est un homme politique français. Trois fois ministre, de 1986 à 1988 puis de 1993 à 1997, Hervé de Charette est notamment maire de Saint-Florent-le-Vieil de 1989 à 2014, et député élu du Maine-et-Loire entre 1988 et 2012.

Charette Hervé de

Fils d'Hélion Marie Joseph Christian, baron de Charette de La Contrie (1906-1983) et de sa première épouse Jeanne Girauld de Nolhac (1908-1954), Hervé de Charette est issu d'une famille aristocratique. Il est descendant direct du roi Charles X par le duc de Berry et descendant indirect du chevalier de Charette, et de l'académicien né à Ambert Annet Marie Pierre Girauld de Nolhac. Marié, Hervé de Charette a quatre enfants. Diplômé d'HEC Paris et de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po Paris), Hervé de Charette est un ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA, promotion Montesquieu de 1966). En juin 1966, il entre au Conseil d'État. D'abord auditeur, il devient maître des requêtes en 1973 puis rapporteur et secrétaire général-adjoint.

De 1973 à 1981, Hervé de Charette travaille dans plusieurs ministères. Il est successivement conseiller technique de Georges Gorse au ministère du Travail, de l'Emploi et la Population de 1973 à 1974, directeur de cabinet de Paul Dijoud au secrétariat d'État chargé de l'Immigration de 1974 à 1976, puis de Christian Beullac au ministère du Travail) de 1976 à 1978 et chargé de mission auprès de Jean-François Deniau au ministère du Commerce extérieur de 1978 à 1981. En parallèle, il est conseiller juridique pour l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) de 1976 à 1981 puis président de la Société nationale de construction de logements pour les travailleurs (Sonacotra, future Adoma) de 1979 à 1981. Lors des élections législatives de 1986, il est élu député UDF de la Nièvre. Il entre directement au gouvernement Jacques Chirac comme ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et du Plan.

En 1988, à la fin de la première cohabitation, après la défaite de la droite à l'élection présidentielle et aux législatives, Hervé de Charette retourne à l'Assemblée nationale. Il est parachuté dans la région des Mauges (Maine-et-Loire) dans une nouvelle circonscription de centre-droit. Dès le premier tour, il est élu député de la sixième circonscription de Maine-et-Loire. Il est réélu (au premier tour) en mai 1993 (mais remplacé par Yves Joncheray suite à son entrée au gouvernement), en juin 1997, juin 2002 et juin 2007. En juin 2012, il est battu au second tour des élections législatives par le divers gauche Serge Bardy après avoir été député de cette circonscription pendant vingt-quatre ans. Lors des élections municipales de 1989, il devient maire de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), un haut-lieu de la Vendée militaire situé au cœur de sa circonscription. Il est réélu en 1995, 2001 et 2008. De 1995 à 2001, il préside aussi la Communauté de communes du canton de Saint-Florent-le-Vieil et en reste membre à partir de 2001.

Par ailleurs, il siège au Conseil régional des Pays de la Loire de 1992 à 2010 (réélu en 1998 et en 2004), en étant vice-président de 1992 à 2004. Après les législatives de 1993, il redevient ministre sous la deuxième cohabitation : il est ministère du logement dans le gouvernement Balladur. Après son soutien à Jacques Chirac durant l'élection présidentielle de 1995, il reste au gouvernement mais occupe désormais le prestigieux maroquin de ministre des Affaires étrangères. En 1996, il se rend en Algérie peu après l'enlèvement des moines de Tibhirine et modifie en cours de route le programme de son voyage afin de pouvoir s'informer sur les circonstances du drame, en ne se donnant « qu'une seule priorité : retrouver les moines vivants », modification à laquelle les autorités algériennes tentent de s'opposer. Philippe Étienne, directeur adjoint de cabinet d’Hervé de Charette, posera alors plusieurs fois la question : « L’affaire de l’enlèvement des moines est-elle une manipulation algérienne ? ».

Après la dissolution de 1997, suite à la défaite de la droite et son départ du gouvernement, il siège de nouveau à l'Assemblée nationale jusqu'à sa défaite en juin 2012. De juin à juillet 2011, il exerce l'intérim, en qualité de doyen d'âge, du groupe parlementaire Nouveau Centre, entre la nomination au gouvernement de François Sauvadet et l'élection d'Yvan Lachaud. Alors qu'il brigue un cinquième mandat de maire de Saint-Florent-le-Vieil, il est battu lors des élections municipales françaises de 2014. Proche de Valéry Giscard d'Estaing, Hervé de Charette entre en 1977 au Parti républicain, rattaché à l'Union pour la démocratie française (UDF). Il est Secrétaire national chargé de la Défense puis Délégué général en 1978 et Secrétaire général adjoint en 1979. En juillet 1995, après avoir soutenu Jacques Chirac lors de la présidentielle faute de candidature de Valéry Giscard d'Estaing, il fonde le Parti populaire pour la démocratie française (PPDF), rattaché à l'UDF, devenu Convention démocrate en 2002 lors de son intégration comme un club de l'UMP. Le siège de ce parti destiné à rassembler les Giscardiens est situé à Saint-Florent-le-Vieil.

En décembre 2009, Hervé de Charette quitte l'UMP (dont il est l'un des membres fondateurs), qu'il juge trop à droite et rejoint le Nouveau Centre. Étant le dépositaire du nom UDF auprès de l'Institut national de la propriété industrielle depuis 2004, il souhaite alors permettre au Nouveau Centre de l'utiliser mais le sénateur Jean Arthuis indique qu'il ne peut pas prendre cette décision. En mai 2011, la Convention démocrate vote son rattachement à L'Alliance républicaine, écologiste et sociale (Confédération des Centres), qui inclut aussi le Nouveau Centre. Soutien de Nicolas Sarkozy lors des présidentielles de 2007 et de 2012, il s'oppose au projet de candidature du président du Nouveau Centre, Hervé Morin, à l'élection présidentielle de 2012. Il est avocat depuis 2001, inscrit au barreau de Paris. En juin 2008, il est élu président de la Chambre de commerce franco-arabe, succédant à Pierre Rozek. En 2012, sa gestion est critiquée par plusieurs pays membres. Il est aussi président de l'Institut français de finance islamique, créé en 2009.

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