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Anciaux Bert

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Bert Jozef Herman Vic Anciaux (né à Merksem, le 11 septembre 1959) est un homme politique belge, flamand à tendance nationaliste et séparatiste. Il est le fils de Vic Anciaux.

Anciaux Bert

Bert Anciaux est licencié en droit (VUB) et fut avocat de 1984 à 1994. Il fut l'une des figures de proue du parti politique "Volksunie". En 1976 il se faisait remarquer par le fait qu'il brulait un drapeau belge en public. Il y a commencé sa carrière politique à la Volksunie, aidé par son père Vic Anciaux qui en était le président de 1979 à 1985. En 1987, il fut conseiller municipal à Bruxelles et Echevin pendant 3 ans, 4 ans plus tard, il fut membre du conseil provincial de la province du Brabant flamand. En 1992, il est président de la Volksunie jusqu'en 1998. Il se met en congé pour explorer les voies d'un élargissement de l'assise du parti. 

En 1995 il a été sénateur jusqu'en 1999. En 2001 la Volksunie éclate, Geert Bourgeois et Bert Anciaux s'opposent. Bert Anciaux créé IQ21 qui devient Spirit et s'associe au SP-a devenant ainsi SP.A-Spirit. Ce qui lui donne l'occasion d'être Ministre au gouvernement flamand en 2004, avec pour compétences : culture, jeunesse, sport et les affaires "bruxelloises" . Mais avant cela, il avait rejoint le Gouvernement Verhofstadt II en tant que Ministre Fédéral de la mobilité. Il va saisir cette occasion de prendre des décisions critiquées par les francophones notamment dans le dossier du survol de Bruxelles et de sa périphérie par les avions décollant de l'Aéroport de Bruxelles-National, ce plan de dispersion qui porte son nom a déjà coûté cher à l'État belge. 

Ce plan est la décision politique la plus contestée de toute l'histoire politique belge. Une fois son plan mis en application, il cède sa place à Renaat Landuyt en 2004 pour monter au gouvernement flamand. Suite à la scission du cartel SP.A-Spirit, Anciaux choisit le 12 janvier 2009 de rejoindre le Sp.a, qui devient dorénavant Socialisten en Progressieven Anders. Après les élections régionales de 2009, il n'est pas reconduit comme ministre. En 2010, il est élu sénateur direct et en 2014 il est coopté comme sénateur.


Gaudin Jean-Claude

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Jean-Claude Gaudin, né le 8 octobre 1939 à Marseille (quartier de Mazargues), est un homme politique français. Ministre de l'Aménagement du territoire de 1995 à 1997, il est actuellement maire de Marseille, sénateur des Bouches-du-Rhône, président du groupe UMP au Sénat.

Gaudin Jean-Claude

Professeur d'histoire et de géographie, il enseigne pendant plus de 15 ans au collège et lycée Saint-Joseph-les-Maristes à Marseille. Il participe très jeune à la vie politique. En 1965, il est élu du Centre national des indépendants et paysans sur la liste socialo-centriste menée par Gaston Defferre, contre la liste Gaulliste UNR. Il est alors le benjamin du conseil municipal de Marseille. Réélu en 1971. Gaston Defferre lui confie la délégation aux jardins et espaces verts. Après le Congrès d'Épinay du Parti socialiste, en 1971, François Mitterrand impose aux socialistes de rompre toute union avec les centristes au sein des collectivités locales et impose l'union avec le Parti communiste. Jean-Claude Gaudin adhère, en 1973, aux Républicains indépendants et participe, l'année suivante, à la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing.

Candidat UDF en mars 1978 dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, il bat le député sortant, le socialiste Charles-Émile Loo, avec 53,7 % des suffrages exprimés. En juin 1981, Jean-Claude Gaudin est réélu. Il devient président du groupe UDF à l'Assemblée nationale. En mars 1982, il enlève au premier tour le 12e canton de Marseille, avec le score record de 72,82 % des suffrages exprimés. Aux municipales de 1983 à Marseille, il conduit la liste de l'opposition contre Gaston Defferre, alors ministre de l'Intérieur. Il est battu par Gaston Defferre, bien que celui-ci obtienne 2 497 voix de moins que lui. En tant que ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre venait de modifier le mode de scrutin dans les villes de Paris, Lyon et Marseille : l'élection se fait dans chaque arrondissement pour les deux premières villes, et Marseille bénéficiait d'un découpage en secteurs adapté au maire sortant. Ce découpage a été modifié après sa mort.

En 1986, Jean-Claude Gaudin conduit dans les Bouches-du-Rhône les listes UDF aux législatives et aux régionales. Le 25 avril 1986, il devient président du premier conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur élu au suffrage universel direct. Il conduit notamment une politique de construction et de réhabilitation des lycées de la région. Il gère le conseil régional avec le Front national qui compte plusieurs vice-présidents. En 1988, après la dissolution de l'Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin est réélu pour la 4e fois député dans la 2e circonscription de Marseille, avec 60,63 % des suffrages exprimés. Il est de nouveau président du groupe UDF à l'Assemblée nationale. En mars 1989, Jean-Claude Gaudin se présente pour la deuxième fois à la mairie de Marseille, mais il échoue face à Robert Vigouroux. En septembre 1989, il devient sénateur des Bouches-du-Rhône.

En 1991, les partis de droite condamnent officiellement toute alliance, nationale ou locale, avec le Front national. Jean-Claude Gaudin ira même jusqu'à soutenir en 1993, au second tour, le député sortant, le communiste Guy Hermier face au candidat du Front national. En 1992, le renouvellement du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur provoque une élection particulièrement médiatisée : Jean-Claude Gaudin affronte Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen. Il est réélu président du conseil régional le 27 mars 1992. En 1995, Jean-Claude Gaudin devient maire de Marseille après avoir conduit une liste d'union UDF-RPR. Le responsable départemental du RPR, Renaud Muselier, devient alors premier adjoint au maire. En septembre 1995, les sénateurs Républicains et Indépendants l'élisent président de leur groupe au Sénat.

Le 7 novembre 1995, Jean-Claude Gaudin devient ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ville et de l'Intégration.Par la loi du 14 novembre 1996 relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville, il crée les Zones urbaines sensibles (ZUS), formalisant juridiquement la notion de « quartiers en difficulté ». En juin 1997, avec la dissolution de l'Assemblée nationale, il cesse ses fonctions ministérielles. Jean-Claude Gaudin retrouve son poste de sénateur après les élections de 1998 et prend la charge de vice-président du Sénat, le 6 octobre. Il quitte alors l'UDF pour devenir vice-président de Démocratie libérale, le parti d'Alain Madelin. Le 15 septembre 2000 il devient président de la nouvelle Communauté urbaine Marseille Provence Métropole. Elle compte 18 communes et 980 000 habitants, c'est la troisième communauté urbaine de France après Lyon et Lille. En 2001, il est réélu maire de Marseille.

Du 25 octobre 2002 au 24 octobre 2003, Jean-Claude Gaudin préside l'Association des communautés urbaines de France. Après avoir participé à la fondation de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, rebaptisée « Union pour un mouvement populaire »), il en devient le vice-président lors du congrès qui a lieu la même année et est l'un des premiers dirigeants de la majorité à soutenir Nicolas Sarkozy dans la course à l'élection présidentielle de 2007, ce dès 2004. Du 16 juillet 2004 au 28 novembre 2004, Jean-Claude Gaudin préside l'UMP à la suite de la démission d'Alain Juppé inculpé dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. C'est Nicolas Sarkozy qui lui succédera.

Le 16 mars 2008, il est réélu maire de Marseille pour la troisième fois consécutive en battant au second tour le socialiste Jean-Noël Guérini (47,75 %) et le Front National (1,83 %), avec 50,42 % des voix ; la droite perd le premier secteur de la ville (où Patrick Mennucci bat Jean Roatta) et la majorité de Jean-Claude Gaudin se trouve ainsi réduite à 51 sièges au lieu de 61. Le 17 avril suivant, Renaud Muselier est battu par le socialiste Eugène Caselli lors de l'élection à la présidence de la Communauté urbaine ; étant le maire de la ville-centre, Jean-Claude Gaudin en devient vice-président à partir du 31 mai 2008. Le 21 septembre 2008, pour la 3e fois, il est élu sénateur des Bouches-du-Rhône à la tête d'une liste renouvelée, rajeunie et féminisée qui conserve ses 3 sièges. Et le 7 octobre suivant, il est élu, pour la 4e fois, vice-président du Sénat. Fonction à laquelle il renonce le 8 mars 2011, à la suite de son élection à la présidence du groupe UMP du Sénat, en remplacement de Gérard Longuet, devenu ministre.

Il est reconduit dans cette fonction, le 27 septembre 2011, à l'issue du renouvellement triennal par moitié de la Haute-Assemblée qui voit la droite perdre la majorité au Sénat. Tout en demeurant un membre à part entière de l'équipe dirigeante de l'UMP, Jean-Claude Gaudin devient, le 24 janvier 2009, à la demande du Président de la République, le président du Comité de la Majorité. Ce Comité regroupe l'ensemble des formations politiques qui concourent à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. À l'occasion du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, il soutient la candidature de Jean-François Copé. En janvier 2013, dans le cadre de la direction « partagée » mise en place à la suite de l'accord entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient à nouveau vice-président de l'UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel.

Le 22 novembre 2013, Jean-Claude Gaudin annonce sa candidature pour l'élection municipale de 2014, concourant pour un quatrième mandat de maire de Marseille. Un temps données battues, les listes de Jean-Claude Gaudin l'emportent dans six des huit secteurs de Marseille, recueillant 43 % contre 29 % pour celles du socialiste Patrick Mennucci et 25 % pour le candidat FN Stéphane Ravier.

Guérini Jean-Noël

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Jean-Noël Guérini, né le 1er janvier 1951 à Calenzana (Haute-Corse), est un homme politique français. Ancien conseiller municipal de Marseille et ancien président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, il est actuellement président du conseil général des Bouches-du-Rhône, sénateur et secrétaire du Sénat.

Guérini Jean-Noël

Bien qu'originaire du même village que les gangsters français Antoine et Barthélémy Guérini, Jean-Noël Guérini s'est toujours défendu d'être de leur famille, arguant que ce patronyme est très répandu à Calenzana. Arrivé à l'âge de cinq ans à Marseille, il passe son enfance dans le quartier du Panier, le centre historique de la cité phocéenne. Il adhère au Parti socialiste en 1967. En 1977, il est élu conseiller municipal de Marseille, sur la liste de Gaston Defferre. Depuis 1982, il est conseiller général, élu du canton de Marseille-Les Grands-Carmes, dont fait partie le quartier du Panier. Il succède à ce poste à son oncle Jean-François Guérini, élu depuis 1951 et proche de Gaston Defferre, président de l'Office communal des HLM.

De 1990 à 1993, Jean-Noël Guérini a également été salarié de la Compagnie Générale des Eaux (aujourd’hui Veolia), attaché de direction d’une filiale de la Sarp, division spécialisée dans le traitement des déchets toxiques. Depuis le 22 juillet 1998, il est le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Candidat aux élections législatives de 1997 dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, il obtient au premier tour 24,12 % des voix, devancé par le Front national et le député RPR sortant Jean Roatta. Ce dernier est réélu à l'issue du second tour. Depuis septembre 1998, il est sénateur des Bouches-du-Rhône. Il est membre du bureau national du Parti socialiste.

Tête de listes socialiste sur l'ensemble de la ville de Marseille lors des élections municipales de 2008, il se présente contre le premier adjoint Renaud Muselier dans son fief des 4e et 5e arrondissements (3e secteur). Le 9 mars 2008, Jean-Noël Guérini arrive en deuxième position, avec 37,51 %, derrière Renaud Muselier ; sur l'ensemble de la ville, ses listes « Faire gagner Marseille » talonnent les listes du maire sortant, Jean-Claude Gaudin. Le lendemain, Jean-Noël Guérini fait alliance avec Jean-Luc Bennahmias, chef de file du Mouvement démocrate marseillais (5,54 % au premier tour). Le 12 mars a lieu un « grand débat » sur LCM, en partenariat avec Europe 1, animé par Jean-Pierre Elkabbach, et qui oppose Jean-Noël Guérini à Jean-Claude Gaudin. Le 16 mars 2008, soir du second tour, Jean-Noël Guérini est défait par Renaud Muselier dans le 3e secteur, où il obtient 48,57 % des voix, et par Jean-Claude Gaudin sur l'ensemble de la ville, ses listes recueillant 47,75 % des votes. Ses listes obtiennent 49 sièges au conseil municipal pour 51 aux listes de Jean-Claude Gaudin sur les 101 conseillers municipaux.

Réélu dans son canton des Grands carmes, au 1er tour avec 57 % des voix, il est reconduit à la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône le 20 mars 2008. Un mois plus tard, Eugène Caselli, politiquement proche de Jean-Noël Guérini, et sur proposition de ce dernier, se présente comme candidat à la présidence de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole. Déjouant les pronostics, il emporte la victoire avec deux voix d’avance sur son adversaire, Renaud Muselier. Le 24 juin 2008, en vue du congrès de Reims de novembre 2008), Jean-Noël Guérini, Gérard Collomb et Manuel Valls, présentent leur contribution, « La ligne claire ». Cette démarche dit rejeter « un débat sur les personnes », prône « un congrès de clarification » et est favorable à un parti réformiste. Le 19 septembre 2008, Ségolène Royal et les représentants de « La ligne claire », constatant la proximité et la convergence de leurs textes respectifs, parviennent à un accord afin de rédiger une motion commune (la motion E). Selon Le Canard enchaîné, Jean-Noël Guérini quitte « La ligne claire » en juin 2009.

Le 21 septembre 2008, Jean-Noël Guérini est réélu sénateur à la tête d'une liste qui emporte cinq des huit sièges à pourvoir dans les Bouches-du-Rhône. Après ce renouvellement, il devient secrétaire du Sénat. Il fait partie des sénateurs les moins présents à l'hémicycle ou en commission. En janvier 2014, quatre ans après le début des affaires judiciaires le concernant, le Parti socialiste lance une procédure pour son exclusion du parti. Le 7 avril 2014, il annonce qu'il quitte le parti, anticipant cette exclusion. En avril 2014, il a annoncé la création d'une association politique « La Force du 13 », car après l'échec de la gauche aux élections municipales à Marseille, « il y a un espace politique qui s'ouvre à nous », a-t-il estimé lors de sa conférence de presse. Le premier objectif fixé est de présenter une liste de candidatures dont la sienne aux élections sénatoriales de septembre 2014. En tant que président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini sait en effet pouvoir compter sur des voix de grands électeurs détenues par les maires du département dont les communes sont dépendantes des subsides attribuées par le Conseil général au titre de l'aide aux communes.

Mis en cause dans une affaire politico-financière (dite « affaire Guérini »), Jean-Noël Guérini est contraint de quitter ses fonctions de président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône le 21 juillet 2011. Il est mis en examen pour « prise illégale d'intérêts », « trafic d'influence » et « association de malfaiteurs » le 8 septembre suivant. Il annonce alors qu'il se met en congé du Parti socialiste et qu'il « délègue temporairement » ses fonctions de président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Le premier secrétaire délégué du PS, Harlem Désir, déclare que « cette mise en examen doit marquer la fin du système Guérini » dans les Bouches-du-Rhône et réclame sa démission. Le 15 mars 2012, le Sénat décide de lever son immunité parlementaire.

Le 5 mars 2013, il est mis en examen dans une autre affaire (détournement de fonds publics et licenciement abusif), pour laquelle son immunité parlementaire avait été une nouvelle fois levée le 12 décembre 2012. Il est mis en examen pour la troisième fois le 3 juin 2013, notamment pour corruption passive, participation à une association de malfaiteurs et atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics, dans un volet de l'affaire des marchés présumés frauduleux.

Longuet Gérard

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Gérard Longuet, né le 24 février 1946 à Neuilly-sur-Seine, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

 

Longuet Gérard

Député puis sénateur de la Meuse et titulaire de nombreux mandats locaux en Lorraine, il a été ministre sous les deux premières cohabitations. Libéral, Gérard Longuet a été président du Parti républicain, vice-président du mouvement Les Réformateurs et président du groupe UMP au Sénat. Il a été ministre de la Défense et des Anciens combattants de 2011 à 2012. Gérard Longuet est le fils de Jacques Longuet, commandant la BA 113 entre 1952 et 1954 et de Marie-Antoinette Laurent. Après une scolarité passée au lycée Henri-IV de Paris, Gérard Longuet entame des études de droit et de lettres. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1966, il obtient un diplôme d'études supérieures (DES) de sciences politiques en 1968. En 1964, il prend part, en compagnie d'Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, groupuscule d'extrême droite souvent impliqué dans des affrontements violents contre l'extrême gauche.

En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d’extrême droite Occident d'avoir été un des instigateurs d'une expédition violente contre des étudiants d'extrême gauche à l'université de Rouen (l'un de ces derniers étant laissé dans le coma après l'attaque), Gérard Longuet est inculpé et condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d'amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation », en même temps que douze autres militants d'extrême droite, dont Alain Madelin, Alain Robert et Patrick Devedjian. Il est amnistié en juin 1968. Après la dissolution, par le Conseil des ministres, d'Occident en octobre 1968, il rejoint le Groupe union défense (GUD), groupuscule d'extrême droite mené par Alain Robert, dont il écrit la charte, puis Ordre nouveau, destiné à rassembler les nationalistes. Il fera partie en 1971 avec Claude Goasguen de la direction de ce mouvement4, dissous par décret du Conseil des ministres le 28 juin 1973 — en même temps que la Ligue communiste d'Alain Krivine et d'Henri Weber — pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

Il entre à l'École nationale d'administration (ENA) en 1971 et en sort en 1973 (promotion François Rabelais). Entre temps, en 1972, il rédige le premier programme économique du Front national, créé la même année. De ses engagements à l'extrême droite dans les années 1960-1970, il dit : « J'assume avoir été d'extrême droite. On s'est simplement trompé sur le modèle colonial, qui ne pouvait perdurer ». Sous-préfet, à sa sortie de l'ENA, il est d’abord directeur de cabinet des préfets de l'Eure (1973-1974), puis de la Somme (1974-1976) et enfin de Jacques Dominati, secrétaire d’État auprès du Premier ministre Raymond Barre (1977-1978). En 1978, il est élu député de la 1re circonscription de la Meuse sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française-Parti républicain. Il perd son mandat en 1981 après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République.

Membre du conseil général de la Meuse pour le canton de Seuil-d'Argonne de 1979 à 1992, il en devient vice-président de 1982 à 1986. Il est également élu conseiller municipal d'opposition de Bar-le-Duc en 1983. En 1984, il est élu député européen, en 33e position sur la liste UDF-RPR menée par Simone Veil. Comme tous les membres du Parti républicain, il siège au sein du groupe Libéral et démocratique (LD), devenu en 1985 le groupe Libéral, démocrate et réformateur (LDR), présidé par Simone Veil. Il est membre de la Commission des affaires sociales et de l'emploi de 1984 à 1985, puis de celle de l'énergie, de la recherche et de la technologie de 1985 à 1986, et participe à la délégation pour les relations avec les États du Golfe à partir de 1985. Il reste membre du Parlement européen jusqu'à son entrée au gouvernement en 1986.

Sous le gouvernement de la première cohabitation, mené par Jacques Chirac et formé en 1986, il est chargé des Postes et Télécommunications comme secrétaire d'État puis ministre délégué, auprès du ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme Alain Madelin. Quittant son ministère après la victoire socialiste aux présidentielle et législatives de 1988, il retrouve, à la faveur de cette élection, son siège de député de la Meuse. Dans les années 1980, avec d'autres quadragénaires du Parti républicain (Alain Madelin, Jacques Douffiagues ou Claude Malhuret) de la « bande à Léo » (ainsi appelée en référence à son chef de file, François Léotard), puis du groupe des réformateurs et du mouvement Force unie, au sein de l'UDF et du RPR, il appelle à un renouvellement générationnel des dirigeants de la droite parlementaire en remettant en cause l'autorité sur celle-ci de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d'Estaing. Il est trésorier de 1982 à 1988, puis secrétaire général de 1988 à 1990 et finalement président du Parti républicain de 1990 à 1995.

En 1992, il devient président du conseil régional de Lorraine. À ce poste, il appuie la création de la LGV Est, en particulier la construction de la gare de Meuse TGV. En 1993, il est appelé au gouvernement par Édouard Balladur, retrouvant le portefeuille des Télécommunications avec le ministère de plein exercice de l'Industrie, des Postes et télécommunications et du Commerce extérieur. En tant que tel, c'est lui qui autorise Bruno Lasserre, alors directeur général des Postes et télécommunications à créer une troisième licence de téléphonie mobile en ouvrant le réseau hertzien à un troisième opérateur, Itineris et SFR se partageant le marché. Les auditions commencent en juin 1994, et aboutiront à l'entrée sur le marché de Bouygues Telecom.

Inquiété pour le financement du Parti républicain et la construction de sa villa, il doit démissionner du gouvernement Édouard Balladur en octobre 1994, et entame un retrait médiatique tout en restant à la tête de la région Lorraine. Il est mis en examen en 1995 dans l'enquête sur le financement occulte du Parti républicain. Il bénéficie d'un non-lieu le 8 mars 2010, en partie grâce à la loi d'amnistie de 1990 sur les financements politiques, certains faits reprochés représentant un financement illégal de parti politique, mais la loi d'amnistie ne permet des poursuites que pour « des faits d'enrichissement personnel ». Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « recel d'abus de crédit » dans une affaire concernant la construction de sa villa de Saint-Tropez (Var), il est relaxé en première instance, puis par la cour d'appel de Paris, en novembre 1998. Mis en garde à vue en mai 2001 pour recel de corruption dans l'affaire des marchés publics d'Île-de-France, il est également relaxé, en octobre 2005.

Durant ces années, il est administrateur de sociétés d’ingénierie informatique et de conseil, il préside la société Herbemont-César et Associés à partir de juillet 1999, et fonde en avril 2004 une holding spécialisée dans le conseil, Sokrates Group, dont il est le président. Il est également réélu à la tête de la région Lorraine en 1998, tout en réintégrant la même année le conseil général de la Meuse désormais pour le canton de Fresnes-en-Woëvre (il le reste jusqu'en 2001). En désaccord avec le départ de l'UDF de Démocratie libérale (DL, nouveau nom depuis 1997 du Parti républicain), il participe à la création du Pôle républicain indépendant et libéral (PRIL) qui fusionne en novembre 1998 avec Force démocrate et les Adhérents directs de l'UDF pour donner naissance à la « Nouvelle UDF ». Il en est pendant quelques mois le vice-président, aux côtés de François Bayrou. Il soutient la candidature de ce dernier à l'élection présidentielle de 2002.

Après son entrée au Sénat à la faveur des élections de 2001 et son adhésion à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, il revient sur le devant de la scène politique, en prenant, le 10 juillet 2002, la tête de l'Association des régions de France (ARF), alors qu'un accord devait permettre qu'après Jean-Pierre Raffarin, entre 1998 et 2001, la présidence aille au socialiste Alain Le Vern. À la suite de la « vague rose » des régionales de 2004, il perd les présidences de la Lorraine et de l'ARF. L'année suivante, il prend celle de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF). De 2008 à 2009, il fait partie du Comité pour la réforme des collectivités locales. Il est élu président du groupe UMP au Sénat le 7 juillet 2009, succédant à Henri de Raincourt, nommé ministre chargé des Relations avec le Parlement.

Pressenti pour entrer dans le troisième gouvernement Fillon à l'automne 2010, Gérard Longuet l'intègre finalement en devenant ministre de la Défense et des Anciens combattants en remplacement d'Alain Juppé, alors nommé ministre des Affaires étrangères après la démission de Michèle Alliot-Marie le 27 février 2011. Sa nomination permet de rééquilibrer « politiquement » le gouvernement Fillon en donnant un poste clé à l'aile centriste et libérale de l'UMP, chose qui était réclamée après le départ de plusieurs ministres centristes trois mois plus tôt. Gérard Longuet quitte son mandat parlementaire le mois suivant et est remplacé à la présidence du groupe UMP au Sénat par Jean-Claude Gaudin. Lors des élections sénatoriales de 2011, il est réélu sénateur de la Meuse au premier tour de scrutin avec 50,51 % des voix. Il décide néanmoins de conserver sa fonction ministérielle et, ne pouvant donc siéger au Sénat, il ne prend pas part au vote du 1er octobre 2011 pour l'élection de son président. Il est remplacé le 2 novembre 2011 par son suppléant, Claude Léonard.

En janvier 2013, dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l’UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012. Gérard Longuet appartient à la frange libérale de l'UMP. Il s'est déclaré favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF avant 2012. Gérard Longuet condamne la loi sur les 35 heures en raison de la « perte de compétitivité » induite par cette loi, de la « stagnation du pouvoir d'achat » des salariés et de la charge imposée aux contribuables pour financer ce système. En réponse à la crise économique de 2008, Gérard Longuet est favorable à un « soutien aux États les plus endettés par un rachat de leur dette par la Banque centrale européenne », ayant pour effet une dévaluation de l'euro. Gérard Longuet a ainsi déclaré : « Ou on sort de l'euro ou on sort des 35 heures, mais on ne peut pas avoir les deux ». En 2010, Gérard Longuet s'oppose à la nomination de Malek Boutih à la tête de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), déclarant qu'« il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l'accueil de tous nos compatriotes ». Ces propos sont condamnés par de nombreux politiques de gauche, par SOS Racisme et quelques personnalités de la majorité présidentielles, comme Jean-Louis Borloo, Éric Besson ou Frédéric Lefebvre, qui jugea « plutôt regrettables » les propos de Gérard Longuet.

En juillet 2008, Gérard Longuet fait un rapprochement entre homosexualité et pédophilie en déclarant au Sénat : « C'est extrêmement réjouissant de savoir que l'on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l'école et qu'on combat en même temps la pédophilie… Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s'arrête… ». Interrogé par L'Est républicain, Gérard Longuet répond ne pas avoir souvenir d'avoir tenu ces propos, mais ajoute : « Qu'il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça ». En octobre 2012, il se dit favorable à une clause de conscience des maires pour leur éviter de devoir célébrer des mariages entre personnes de même sexe.

Après avoir manifesté par un bras d'honneur son opposition personnelle à la demande formulée par l'Algérie d'« une reconnaissance franche des crimes perpétrés » par le colonialisme français, Gérard Longuet a expliqué : « la France n'a pas à avoir honte de sa présence en Algérie pendant la colonisation » et « refaire l'histoire, 182 ans plus tard, ne permet pas d'aller de l'avant ». Il est alors assigné au tribunal pour injure publique, avec le député FN Gilbert Collard qui l'a imité peu après.

Mennucci Patrick

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Patrick Mennucci, né le 8 avril 1955 à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Mennucci Patrick

Petit-fils d’immigrés de Toscane (Italie), il grandit dans le quartier de La Cabucelle à Marseille. Ancien élève du lycée Thiers puis du lycée Saint-Exupéry dans les quartiers nords, il est diplômé de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, de l'école de commerce de Marseille, titulaire d'un DEUG de droit et d'un DESS de gestion de l'IAE d'Aix-en-Provence. Il s’engage à 14 ans au Parti socialiste en 1969. Militant à la MNEF, il accompagne Olivier Spithakis dans la prise de contrôle de la mutuelle étudiante par les socialistes, aidés des trotskistes alliés à Jean-Christophe Cambadélis et soutenus par André Bergeron. Tandis que Spithakis prend la direction générale de la structure, Patrick Mennucci prend la tête de la section marseillaise dans les années 1980. Sa femme est alors commissaire aux comptes de la mutuelle étudiante. Il poursuit sa carrière professionnelle comme directeur d'une agence Renault et d'un restaurant de pâtes.

Il est élu conseiller municipal de Marseille pour la première fois, aux côtés de Gaston Defferre, en 1983. En 2006, il devient directeur adjoint de campagne de la candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, poste qui le propulse dans les médias nationaux3. Son livre, Ma candidate, publié en novembre 2007 chez Albin Michel, raconte l'envers de cette campagne présidentielle. Il confirme son ancrage dans l'hyper-centre marseillais en se présentant aux législatives de 2007, avec le soutien du PRG et du MRC, dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône (1er, 2e et 7e arrondissements), où il est battu de 248 voix par l'UMP Jean Roatta. En 2008, il dirige la campagne de Vincent Peillon, « parachuté » dans le sud-est aux élections européennes.

Aux élections municipales de 2008, où il est directeur de campagne de Jean-Noël Guérini4, il est élu maire du 1er secteur de Marseille (1er et 7e arrondissements), jusque-là détenu par Jean Roatta, et continue de présider le groupe municipal d'opposition face à Jean-Claude Gaudin. En 2010, il dirige une nouvelle campagne victorieuse, qui voit la réélection de Michel Vauzelle à la tête du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Militant de la Gauche socialiste avec Julien Dray dans les années 1990, membre de la direction du Parti socialiste depuis 2003 et actuellement secrétaire national aux fédérations, il soutient par la suite Dominique Strauss-Kahn puis s'engage aux côtés de François Hollande dans le cadre de la primaire citoyenne. L'année suivante, il est investi par le PS dans la 4e circonscription (centre ville de Marseille) des Bouches-du-Rhône, pour les élections législatives de juin 2012 ; il remporte le scrutin au second tour, avec 70,51 % des suffrages, face à son adversaire FN Marie-Claude Aucouturier (29,49 %).

À Marseille, il défend la création d’une métropole, afin de relancer un développement économique durable, demande la création de bassin d'emploi et de transports efficaces et travaille au retour de l'autorité dans cette ville, avec une gestion urbaine de proximité. Il propose, en avril 2007, l'extension de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole vers l'ouest de l'étang de Berre, pour fusionner avec le SAN Ouest Provence et récupérer la taxe professionnelle générée par la zone industrialo-portuaire, située sur le territoire de la commune de Fos-sur-Mer[réf. nécessaire]. Il propose également de vendre le stade Vélodrome, afin de renflouer les caisses de la ville.

Candidat à la mairie de Marseille en vue des élections municipales de 2014, il publie un livre programme en septembre 2013, Nous les Marseillais (éditions Pygmalion) dans lequel il s'attaque au système « mafieux » qui, considère-t-il, a été mis en place par Jean-Noël Guérini, dont il a mené la campagne municipale en 2008. Sa proximité avec le siège du Parti socialiste et le cabinet de Jean-Marc Ayrault auquel appartiennent deux anciens membres de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, Christophe Chantepy et Camille Putois, lui vaut d'être qualifié de « candidat de Paris » par son adversaire aux primaires socialistes, Samia Ghali.

Il arrive deuxième à l'issue du premier tour de la primaire du PS, le 13 octobre 2013, avec 20,7 % des voix, derrière la sénatrice Samia Ghali (25,3 %). Dans l'entre-deux tours, il obtient le soutien de Marie-Arlette Carlotti, d'Eugène Caselli et de Henri Jibrayel. Au second tour du 20 octobre 2013, Patrick Mennucci obtient 13 399 voix (soit 57,16 % des suffrages exprimés) et devient donc le candidat socialiste aux élections municipales de Marseille de 2014. Au premier tour des municipales, Patrick Mennucci, maire sortant du premier secteur de Marseille (1er et 7e arrondissements) arrive second avec 26,96 % derrière l'UMP Dominique Tian (38,59 %). Au second tour, Patrick Mennucci est devancé par Dominique Tian avec 44,89 % contre 40,49 % pour lui. Il n'est donc pas reconduit à sa mairie de secteur.

Caselli Eugène

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Eugène Caselli, né le 5 mai 1946 à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Caselli Eugène

Titulaire d’une maîtrise d'histoire à l’université d'Aix-en-Provence, il fait carrière dans le secteur bancaire, à la Caisse d'épargne et occupe successivement les postes de directeur central, directeur général adjoint chargé des ressources humaines et de la communication et enfin celui de membre du directoire de la Caisse d'épargne Provence Alpes Corse. À l'âge de 36 ans, il décide de s'engager au Parti socialiste, et en devient, vingt ans plus tard, membre du Bureau national et premier secrétaire fédéral de la fédération des Bouches-du-Rhône. Après avoir figuré (en 2e position) sur la liste conduite par Lisette Narducci (Parti radical de gauche) dans le deuxième secteur de Marseille lors des élections municipales de 2008, il est élu au conseil municipal de la ville de Marseille. Il décide alors de se présenter à la présidence de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).

Élu face à l'UMP Renaud Muselier, il prend la décision, en septembre 2010, de quitter la fonction de premier secrétaire de la Fédération PS afin de s'y consacrer pleinement. C'était ainsi son seul mandat électif. À ce poste, il y gère et fédère une collectivité qui comprend au total 18 communes, dont Marseille qui regroupe 1,2 million d'habitants. D'autre part, de nombreux travaux, dont Marseille Provence Métropole est l'un des acteurs, sont engagés dans la cité phocéenne, dont la récente rénovation du Vieux-Port, accompagnée de la semi-piétonnisation de celui-ci, ce qui en fait l'une des plus grandes places piétonnes d'Europe. Il cosigne en septembre 2012 avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et quelques ministres, qui se sont déplacés à Marseille pour l'occasion, un accord de gouvernance partagée afin de créer la grande Métropole pour la deuxième ville de France et d'achever également certaines infrastructures telle la rocade L2, ou encore la poursuite de création ou d'amélioration de structure, comme le réseau des transports marseillais.

Le 9 janvier 2013, il se déclare candidat à la mairie de Marseille en vue des élections municipales de 2014. Il participe à la primaire PS, affrontant notamment Samia Ghali, Christophe Masse, Marie-Arlette Carlotti, Henri Jibrayel et Patrick Mennucci ; il est éliminé au premier tour, au profit de Samia Ghali et Patrick Mennucci. Pour le second tour, il apporte son soutien à ce dernier. Le 7 avril 2014, après la défaite des socialistes aux élections municipales, Eugène Caselli cède son siège à la communauté urbaine au député UMP Guy Teissier.

Muselier Renaud

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Renaud Muselier, né le 6 mai 1959 à Marseille, médecin de formation, est un homme politique français.

Muselier Renaud

Renaud Muselier est issu d'une famille marseillaise. Son père, Maurice, fut déporté à Dachau pour faits de résistance. Il est le petit-fils d'Émile Muselier, amiral des Forces françaises libres qui a pris Saint-Pierre-et-Miquelon et qui l'a rallié au Général de Gaulle. Renaud Muselier est d'ailleurs l'auteur d'un ouvrage sur son grand-père1. Il est aussi le neveu de la reine Géraldine d’Albanie (Géraldine Apponyi de Nagyappony), épouse du dernier roi d'Albanie détrôné par les Italiens en 1939. Membre du RPR (dont il fut l'un des secrétaire généraux (1998) et le vice-président du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale) et de l'UMP (membre du bureau politique en 2005), il annonce sa candidature à la présidence du RPR le 26 juin 19993, mais se retire ultérieurement.

Le 18 mars 2008, au lendemain des élections municipales et de sa réélection dans le troisième secteur de Marseille, le Premier ministre François Fillon lui propose d'entrer au gouvernement comme secrétaire d'État mais il décline la proposition pour, dit-il, pouvoir se consacrer à Marseille sans préciser le portefeuille qui lui était proposé. En fait, il abandonne la fonction de premier adjoint pour briguer la succession de Jean-Claude Gaudin à la présidence de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole le 17 avril suivant. Il est alors battu par le candidat socialiste, Eugène Caselli. Pourtant, il était en théorie mathématiquement assuré d'être élu. Cette défaite surprise est considérée comme un sévère camouflet pour celui qui avait permis à Jean-Claude Gaudin de conquérir la mairie de Marseille.

Lors des élections législatives de 2012, il perd son mandat de député de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône au profit de la candidate socialiste Marie-Arlette Carlotti. Le 5 juillet 2012, il annonce qu'il démissionne de la présidence du groupe UMP à la communauté urbaine de Marseille et renonce à être candidat à la mairie de Marseille en 2014. Un an plus tard, il évoque son probable retour en politique, qui se concrétise par sa présence sur une liste aux élections européennes de 2014. Fin janvier 2014, il est en effet désigné tête de liste pour la circonscription Sud-Est pour les élections européennes de la même année.

Lumumba Patrice

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Homme politique congolais (Katako Kombé, Kasaï, 1925-Élisabethville, aujourd'hui Lubumbashi, 1961).

Lumumba Patrice

Il fonde en 1958 le Mouvement national congolais (MNC), de tendance radicale, mais qui rassemble des hommes venus d'horizons divers et unique formation à défendre un État unitaire. Après la victoire de son parti aux élections de mai 1960, Lumumba devient président du Conseil, juste avant la proclamation de l'indépendance du Congo-Kinshasa (30 juin 1960) : le jour de la cérémonie d'accession à l'indépendance, le leader nationaliste prononce un virulent discours anticolonialiste, perçu par les autorités belges, et notamment par le roi Baudoin Ier présent à la cérémonie, comme un véritable affront.

Une féroce lutte d'influence se joue alors entre modérés et radicaux : Lumumba s'oppose à la sécession du Katanga, organisée par Moïse Tschombé, et fait appel à l'ONU. Mais il est démis de ses fonctions par le président Joseph Kasavubu sur ordre des États-Unis, qui soupçonnent Lumumba, constatant l'impuissance des Nations unies, d'avoir recherché l'aide soviétique.

Arrêté le 9 décembre par le chef d'état-major Joseph Désiré Mobutu, le leader nationaliste est transféré peu après au Katanga, où il est assassiné avec deux de ses anciens ministres, le 17 janvier 1961. Patrice Lumumba est proclamé héros national par le général Mobutu (1966), et son nom demeure le symbole de la résistance au colonialisme.


Mobutu Sese Seko

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Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, né Joseph-Désiré Mobutu (né le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo belge – décédé d'un cancer le 7 septembre 1997 à Rabat au Maroc), est un homme politique et militaire qui est le second président de la République démocratique du Congo de 1965 à 1997 (le pays ayant été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997).

Mobutu Sese Seko

Joseph-Désiré Mobutu naît à Lisala quelques jours après le futur roi des Belges, Baudouin. Son père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de Lisala, meurt alors qu'il a 8 ans et il est alors élevé par son grand-père et son oncle. Il poursuit ses études dans une école catholique. À l’âge de 20 ans, il est enrôlé dans la Force publique, l’armée coloniale belge, dans laquelle des officiers blancs commandent des soldats noirs. À 25 ans, il se marie avec Marie-Antoinette Gbiatibwa Yetene. Il obtient le brevet de secrétaire comptable à Luluabourg puis est affecté à l'état-major de la Force publique à Léopoldville en 1953.

Après son passage dans l’armée, dont il sort sous-officier, il devient journaliste pour le quotidien libéral de Léopoldville L'Avenir en 1957 sous la supervision de l'un de ses mentors, le journaliste Antoine-Roger Bolamba, qui le présente à Patrice Lumumba. Il voyage pour la première fois en Europe lors d'un congrès de presse à Bruxelles, où il reste quelque temps pour suivre une formation. Au même moment, les représentants du Mouvement national congolais (MNC) menés par Patrice Lumumba, négocient l'indépendance de la colonie, et lorsque ceux-ci arrivent à Bruxelles pour la tenue d'une table ronde, Mobutu rejoint leurs rangs avec Antoine Kiwewa en janvier-février 1960. Il est confirmé membre effectif de la délégation du MNC à la Conférence de la Table ronde économique, financière et sociale (26 avril - 16 mai 1960).

En juillet 1960, il devient secrétaire d'État du gouvernement indépendant de Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d'être l'un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C'est ainsi en tant que chef d'état-major, et sous l'influence de l'ambassadeur de Belgique, qu'il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960 ; Lumumba dirigeant jouissant d'une grande popularité. Ce coup d'état comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba devant les caméras de sympathie pro-communiste pour s'attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tentera de s'enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fera mettre en prison, où Lumumba ne recevra qu'une banane. 

Il sera ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe où il sera assassiné, le 17 janvier 1961, son corps perdu « en brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de Pierre Mulele, des rebelles partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l'aide des États-Unis, Mobutu parvient à reconquérir l’ensemble du territoire. Cette « victoire » qui n'aurait pas été possible sans l'aide occidentale est habilement mise à profit en interne par un Mobutu se parant de la vertu de pacificateur, d’unificateur du territoire. Il pose ainsi son pouvoir sur deux piliers : à l'extérieur, le contexte de la guerre froide, et à l'intérieur la stabilité. Un autre moyen d'affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir politique, dont le corolaire est la répression d'une partie des citoyens congolais.

Après avoir réorganisé l'armée, il mène le 24 novembre 1965 un coup d'État contre Joseph Kasa-Vubu, premier président de l'ancien Congo belge. Suivant une crise politique aigüe entre le président Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d’État est acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l'en remercie, Tshombe en est « absolument ravi », les syndicats CSLC, UTC et FGTK soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations estudiantines UGEC et AGL. La population tant congolaise qu'étrangère applaudit le coup. À l'étranger, la Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaitre le nouveau président. Seules la Chine et l’URSS montrent des réticences. En tant que colonisé et ex-soldat de la Force publique, Mobutu représente ce qu’aime l’administration belge, il sait les caresser dans le sens du poil comme avec l’arrestation de Lumbumba mais il sait aussi qu'il a besoin du soutien des populations congolaises et c’est ainsi qu’il fait de Lumumba le héros national, le premier martyr de l’indépendance économique et c’est en son nom que les toutes puissantes entreprises minières belges sont nationalisées en 1966. 

Avec Mobutu, le Congo est alors le cheval de Troie des Américains contre la montée communiste en Afrique et particulièrement en Afrique australe. Mobutu accueille dans sa capitale le gouvernement angolais en exil qui lutte pour son indépendance, mais les communistes du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) en seront exclus. L’aide américaine aux guérilléros angolais du Front national de libération de l'Angola (FLNA) et de l’Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) passera par le Congo. Le 2 juin 1966, la population a pu mesurer toute la détermination de Mobutu qui fit pendre sur la place publique 4 anciens ministres accusés à tort de complot : Alexandre Mahamba, Jérôme Anany, Emmanuel Bamba ainsi que l'ancien Premier ministre Evarise Kimba. Ce jour-là, la population a cessé d'acclamer Mobutu, tout le monde a eu peur. Nous étions à peine 6 mois après son 2e coup d'État. En 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. Les cadavres des étudiants abattus sont jetés dans des fosses communes et 12 étudiants sont condamnés à mort. L’université est fermée pendant un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l’armée où, selon la télévision nationale, « ils apprennent à obéir et à fermer leur gueule.»

Il instaure un régime autoritaire à parti unique, « le Mouvement populaire de la Révolution » et en devient le maréchal-président en 1982. Un de ses souhaits est que le pays retrouve sa culture profonde, c'est alors la Zaïrianisation (décolonisation culturelle). En 1971, « l’année des 3 Z », il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de Zaïre. La même année, il impose un costume traditionnel, crée une version zaïroise du costume occidental : « l’abacost » (à bas le costume) et il oblige les Zaïrois à choisir un nom d'origine africaine et locale (non chrétien), ce qu'il fait lui-même en devenant Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, c'est-à-dire « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ». Mobutu a aussi imposé le lingala, une langue importante de l'ouest du pays par l’enseignement dans les écoles et dans ses discours populaires.

Cette « révolution culturelle » ainsi que le culte de la personnalité sont clairement inspirés des régimes communistes. Mobutu est d'ailleurs un des derniers dirigeants à être invité par Nicolae Ceaușescu, et il entretient le culte de la personnalité après des visites instructives en Chine maoïste et en Corée du Nord qui lui fournissent au début des années 1970 une assistance militaire. Les premières années, le régime est très bien vu sur le plan international, la personnalité affable du maréchal-président et les ressources naturelles du pays aidant un peu. Le Zaïre est alors considéré comme un exemple pour toute l'Afrique. Les investisseurs étrangers se précipitent sur les ressources naturelles dont le Zaïre est richement pourvu. L'État zaïrois lance alors une politique de grands travaux, les "éléphants blancs", qui donneront lieu à une importante corruption des élites politiques et administratives. Au fil du temps, les méthodes du régime et le non-respect des droits de l'homme le déconsidèrent aux yeux des démocraties.

Ayant basé le développement du Zaïre sur le modèle d'une économie rentière, Mobutu ne peut qu'en constater les inconvénients lorsque se produit une subite chute des cours du cuivre. Les finances publiques étant d'un coup exsangues, Mobutu lance le Zaïre dans une politique de « zaïrianisation » de l'économie. Cette nationalisation brutale de l'économie a vu les chefs d'entreprises étrangers remettre leurs clefs à des membres de l'armée zaïroise venus faire appliquer le décret de zaïrianisation. Les entreprises devenaient ainsi pour un régime à bout de souffle un bon moyen d'acheter des fidélités. De nombreux bénéficiaires de la zaïrianisation, tous proches du régime, prirent ces entreprises pour leurs propriétés personnelles sans se préoccuper de leur gestion. La corruption fut ainsi de plus en plus endémique (on parle pour le régime mobutiste de « kleptocratie », littéralement « gouvernement par le vol »), dégradant la situation économique et sociale de l'écrasante majorité des zaïrois de façon dramatique.

En tant que pion des Américains face au communisme progressant, Mobutu envoie en 1975 face à la retraite militaire soudaine des Portugais en Angola, ses troupes pour soutenir le FLNA contre la guérilla du MPLA qui a déjà pris Luanda, la capitale. 20 000 soldats cubains débarqueront néanmoins très rapidement au secours de Neto et repousseront les troupes de Mobutu. La situation s’aggrave et le Zaïre est maintenant impliqué dans la guerre froide soutenant les rebelles angolais (UNITA, FLNA) avec les États-Unis et le régime de l’apartheid face aux communistes (MPLA, Cuba, URSS). Pour déstabiliser Mobutu, Agostinho Neto lancera ses fameux gendarmes katangais en 1977 à Kolwezi. C’est lors de cette opération qu’on verra la fragilité de l’armée zaïroise. À part la garde présidentielle bien entraînée par des officiers belges, les autres (45 000 hommes ou plus) sont absolument indisciplinés, sous-équipés, mal payés et fuient les combats. Mobutu tracera lui-même les plans de bataille, ignorant les conseils de ses officiers plus qualifiés. Les populations katangaises soutiennent les gendarmes pour des raisons ethniques et de lassitude de la dictature et n’hésitent pas à collaborer contre les troupes de Mobutu. Ce sont les interventions française, belge, marocaine, togolaise et ivoirienne qui sauveront Mobutu et repousseront « les gendarmes ».

En 1986, une grave crise économique secoue le Zaïre et accentue une crise politique et une révolte latente, entre un peuple qui a faim et un chef multi-milliardaire mégalomane qui a utilisé la corruption comme mode de gouvernement. Le fossé est creusé entre la petite tribu de fidèles (à qui le chef donnait des faveurs) et le reste du pays. Mais c'est l'inattendue fin de la guerre froide avec la chute du mur de Berlin qui va achever le régime mobutiste. Privé de ses généreux soutiens extérieurs qui le soutenaient comme « rempart au communisme » depuis son accession au pouvoir, Mobutu se retrouve en quelque sorte isolé face à son opposition intérieure. En 1989, il publie Dignité pour l'Afrique ?, un livre d'entretiens, dans le cadre d'une fort onéreuse campagne de communication.

En 1990, comme dans de nombreux autres pays d'Afrique centrale, le mécontentement populaire est grandissant et, en avril 1990, Mobutu autorise le multipartisme (l'opposition pourra dès lors le pousser au départ). La conférence nationale organisée à l'occasion devient un véritable tribunal populaire dénonçant les dérives flagrantes du système mobutiste. Les interventions d'Étienne Tshisekedi et d'autres opposants politiques marquent un tournant essentiel puisqu'elles ne sont pas suivies de répression contre leurs auteurs. Aux yeux des Zaïrois, le « seul Maréchal du Zaïre » n'avait ainsi plus le pouvoir d'opprimer son peuple pour assurer son pouvoir. L'état désastreux des finances publiques du pays causé par l'impéritie des politiques économiques mobutistes fait perdre petit à petit au système les moyens de s'alimenter financièrement. Vilipendé à Kinshasa, Mobutu se retire dans son somptueux palais, au cœur de la jungle tropicale à Kawele à proximité de son village natal. Sa solitude devient dès lors évidente, aussi bien au Zaïre qu'à l'étranger où il ne bénéficie plus que du soutien de la France. Sa maladie va encore renforcer cette impression de faiblesse, incitant ses opposants intérieurs et ses ennemis extérieurs à intensifier leurs actions.

En 1994, malgré le partage du pouvoir avec le président du Parlement, le pays s'enfonce dans la crise. Celle-ci s'aggrave avec l'arrivée de réfugiés rwandais fuyant d'abord la répression du génocide au Rwanda, puis à partir de 1996 la progression de l'Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo, bras armé congolais du Front patriotique rwandais et de l'Ouganda, emmenés par Laurent-Désiré Kabila. Ceux-ci entrent à Kinshasa le 17 mai 1997, entraînant la chute définitive du pouvoir et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir parrainée par Nelson Mandela sur le navire Outenika. Après avoir été soigné pendant de longs mois en Suisse et en France, Mobutu Sese Seko meurt d'un cancer de la prostate le 7 septembre 1997 à Rabat où il est inhumé au cimetière européen, quatre mois après son renversement et l'accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel chef de l'État congolais, Joseph Kabila. Il laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins pour ses richesses et son espace et en pleine guerre civile.

Le maréchal Mobutu s'est marié deux fois. Après le décès de sa première femme, Marie-Antoinette Gbiatibua Yetene, le 22 octobre 1977, il a épousé Bobi Ladawa le 1er mai 1980. Quatre de ses fils issus de son premier mariage sont décédés : Nyiwa, Konga, Kongulu en septembre 1998 et Manda le 27 novembre 2004. Un autre de ses fils, né de son deuxième mariage, Mobutu Nzanga a annoncé en décembre 2005 sa candidature aux élections présidentielles de juin 2006, alors que Giala se présente lui aux législatives et siège actuellement à l'Assemblee Nationale. Ce dernier est à la tête de l'Union des démocrates mobutistes (UDEMO) et préside également les Forces du Centre, le groupe parlementaire dont fait partie l'UDEMO. L'une de ses filles, Yaki, fut mariée avec Pierre Janssen, un citoyen belge, avec lequel elle est séparée aujourd'hui. Jean-Pierre Bemba a, au cours de la Deuxième guerre du Congo, accueilli au sein du Mouvement de Libération du Congo de nombreux anciens militaires et hauts-dignitaires du régime mobutiste.

Une partie des biens de Mobutu gelés en Suisse depuis le 17 mai 1997 (8,3 millions de francs suisse) devaient être remis à sa famille le 15 décembre 2008 car aucune solution n'avait été trouvée avec le gouvernement de la République démocratique du Congo ou auprès d'un des fils de Mobutu (numéro deux du gouvernement congolais) pour qu'il renonce aux fonds. Le Conseil fédéral a décidé le 12 décembre 2008 de prolonger le blocage des fonds jusqu'au 28 février 2009. Finalement, ces fonds bloqués devront être remis aux membres de sa famille, selon une décision datée du 14 juillet 2009.

Devedjian Patrick

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Patrick Devedjian, né le 26 août 1944 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), est un avocat et homme politique français. Membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), ancien ministre, il est actuellement président du conseil général des Hauts-de-Seine et député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine.

Devedjian Patrick

Fils de Roland Devedjian, ingénieur arménien né à Sivas en Turquie, immigré en France à cause du génocide arménien, et de Monique Wallois née à Boulogne-sur-Mer, Patrick Devedjian est élève à l'école communale de La Frette-sur-Seine, au collège arménien Samuel-Moorat de Sèvres, puis à l'École Fénelon et au lycée Condorcet. Il poursuit ses études à la faculté de droit d'Assas, puis à l'Institut d'études politiques de Paris. La guerre d'Algérie, qu'il perçoit comme une confrontation entre musulmans et chrétiens et qui lui rappelle à ce titre le génocide arménien fui par son père, suscite son engagement nationaliste de jeunesse. De 19 à 22 ans, il adhère au groupe d'extrême droite Occident (groupe dissous en 1968 qui renaitra sous le nom d'Ordre nouveau).

Il est marié depuis le 26 juillet 1969 à Sophie Vanbremeersch, fille du général Claude Vanbremeersch. Le couple a quatre enfants et sept petits-enfants. Avocat au barreau de Paris depuis 1970, il a notamment défendu Jacques Chirac et Charles Pasqua. En 1964, Patrick Devedjian, comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen ou Gérard Longuet, rejoint le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos. Selon un article du Petit Varois du 11 novembre 1965, Patrick Devedjian et Alain Madelin sont condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes (faits également rapportés par Var Matin et par Nice Matin). Patrick Devedjian date son éloignement du mouvement Occident de l'année 1966, à la suite de sa rencontre avec Raymond Aron.

Selon le journaliste Frédéric Charpier, repris par le quotidien Libération, Devedjian est membre de ce mouvement au moins jusqu'en janvier 1967, son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque. Il est accusé d'avoir participé en janvier 1967 à un commando d'Occident qui avait attaqué des étudiants d'extrême gauche à Rouen, et est condamné comme « auteur moral » le 12 juillet 1967 avec douze autres militants d'extrême droite pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation ». Soupçonné d'être la taupe ayant dénoncé les membres arrêtés, il subit le supplice de la baignoire et le groupe prononce son exclusion en novembre 1967. Il a depuis publiquement assumé et regretté ce qu'il considère comme une erreur de jeunesse.

En 1970, il crée avec Georges Liébert la revue Contrepoint, ancêtre de Commentaire sous le patronage intellectuel de Raymond Aron. Durant les années qui suivent, sa carrière d'avocat et ses convictions politiques l'amènent à se rapprocher du mouvement gaulliste. Il adhère à l'UDR en 1971 et contribue à la fondation du tout nouveau RPR. Il en rédige les statuts avec Charles Pasqua, dont il est proche. En 1977, la liste de gauche emmenée par le sénateur communiste André Aubry gagne les élections municipales à Antony. Anti-communiste convaincu, Devedjian se présente au nom du RPR pour reprendre la ville. Il est battu aux législatives de 1978, ainsi qu'aux cantonales de 1982 et aux municipales de mars 1983. Cependant, après un recours au tribunal administratif et au Conseil d'État, l'élection municipale de 1983 est annulée pour fraude. Il sort vainqueur de la seconde élection et est élu maire d'Antony. Sur sa liste, Jean-Yves Le Gallou est adjoint à la culture en tant que membre du Parti républicain. En 1985, quand il adhère au Front national, Patrick Devedjian l'exclut de la majorité municipale18. Maire d'Antony pendant 19 ans, de 1983 à 2002, il se consacre à la modernisation de sa ville, qu'il habite toujours. Il est réélu en 1989, 1995 et 2001, date à laquelle la liste qu'il conduit l'emporte pour la première fois au 1er tour.

Élu député en 1986, il est membre jusqu'en 2002 de la commission des finances. Rapporteur des accords du GATT en 1993 puis du budget de la Justice entre 1997 et 2002, il est l'un des rares parlementaires du Rassemblement pour la République (RPR) à avoir voté en faveur du traité de Maastricht en 1992. Au sein du RPR, il est classé parmi les libéraux. Durant la campagne présidentielle de 1995, il est, avec Nicolas Sarkozy, un fervent partisan d'Édouard Balladur. Après que le duel Jacques Chirac/Édouard Balladur s'est soldé par la défaite du camp Balladur, il traverse une période de pénitence au sein du RPR comme la plupart des balladuriens. Il rentre en grâce durant la campagne présidentielle de 2002. La droite gagne en 2002 ; sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, il est nommé ministre délégué aux Libertés locales où il met en œuvre l'Acte II de la décentralisation. En raison de la demande de Jacques Chirac que les ministres n'exercent plus de mandat exécutif, il démissionne de son poste de maire d'Antony en faveur de l'un de ses adjoints, Raymond Sibille, puis Jean-Yves Sénant. C'est son suppléant Georges Siffredi qui devient député comme la loi le prévoit.

Lorsque Nicolas Sarkozy est nommé à l'Économie et aux Finances, Patrick Devedjian devient ministre délégué à l'Industrie jusqu'en mai 2005, date à laquelle il n'est pas repris dans le gouvernement Villepin. Il est réélu député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Sceaux) en octobre 2005. Lorsque Nicolas Sarkozy démissionne pour prendre la présidence de l'UMP, Patrick Devedjian estime que celui-ci incarne une politique de droite « décomplexée » et libérale. Comme conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian est un des premiers membres de l'UMP à se prononcer publiquement pour le retrait du CPE, bien qu'il ait préalablement défendu à plusieurs reprises cette mesure, issue d'une convention de son parti. Lors de l'élection présidentielle de 2007, il soutient naturellement la candidature de Nicolas Sarkozy. Le 18 mai 2007, Patrick Devedjian ne fait pas partie du gouvernement François Fillon (1) et fait part de son agacement quant à l'ouverture prônée par Nicolas Sarkozy en déclarant : « Je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozistes, c'est tout dire ».

Mécontent de la nomination de Rachida Dati à la fonction de Garde des Sceaux, poste que Nicolas Sarkozy lui aurait selon lui auparavant promis, Patrick Devedjian prend néanmoins, le 1er juin 2007, la succession de Nicolas Sarkozy à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine et accède à la tête de l'UMP, comme secrétaire général délégué, en remplacement de Brice Hortefeux, puis, le 25 septembre 2007, comme secrétaire général. En juin 2007, Patrick Devedjian, pour avoir qualifié de « salope » l'ex-députée Anne-Marie Comparini (MoDem) au cours d'une discussion informelle filmée par la chaîne locale TLM, s'attire la condamnation de nombreux politiques et du président de la République pour ses propos. Il présente immédiatement ses excuses à Anne-Marie Comparini en privé puis en public.

Patrick Devedjian quitte ses fonctions à la tête du parti majoritaire, le 5 décembre 2008, quand il est nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Mise en œuvre du plan de relance, une fonction gouvernementale temporaire créée pour suivre le plan de relance économique français à la suite de la crise financière. Il n'est cependant pas reconduit dans le gouvernement François Fillon (3), formé le 14 novembre 2010. Un an après son élection à la tête du conseil général, Patrick Devedjian déclare dans L'Express du 17 juillet 2008 : « Dans la continuité de ce qu'avait engagé Nicolas Sarkozy, je suis amené à nettoyer les Écuries d'Augias » dans le département des Hauts-de-Seine . Ce propos provoque un conflit entre Patrick Devedjian et d'autres élus du département.

L'élection de Jean Sarkozy provoque de nouvelles tensions, si vives que Patrick Devedjian affirme : « Entre Nicolas et moi, il y a son fils ». Contre la volonté de Devedjian, Jean Sarkozy est élu président du groupe majoritaire au conseil général. Le jeune élu cherche ensuite à briguer la succession de Devedjian à la tête de de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD), après que celui-ci a échoué à faire repousser la limite d'âge qui le contraignait à y renoncer. Un mouvement d'hostilité dans l'opinion publique contraint néanmoins Jean Sarkozy à retirer sa candidature. La directrice de cabinet du conseil général, Marie-Célie Guillaume racontera elle-même, plus tard, avoir alimenté la presse en informations utilisées contre Jean Sarkozy.

En novembre 2010, après sa non reconduction dans le troisième gouvernement de François Fillon, Patrick Devedjian est battu lors de l'élection du président de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, par le député Jean-Jacques Guillet, élu avec 64 % des suffrages exprimés. Il accuse alors l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir orchestré la manœuvre contre lui. À l'approche des élections cantonales de mars 2011, Patrick Devedjian redoute que Jean Sarkozy ne cherche à prendre sa place, à la tête du conseil général35. De fait plusieurs élus UMP font mine de se positionner et Jean Sarkozy lui-même évoque la « nécessité de sang neuf ». Le résultat des élections change la situation: alors que Patrick Devedjian est réélu à Antony, plusieurs sortants sarkozystes (notamment Isabelle Balkany et Marie-Cécile Ménard) sont défaits36. Nicolas et Jean Sarkozy font alors savoir qu'ils ne s'opposent pas à la réélection du président du conseil général.

En juin 2012, après la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, la directrice de cabinet de Patrick Devedjian, Marie-Célie Guillaume publie un roman à clef, Le Monarque, son fils, son fief, qui relate les manœuvres conduites, selon elle, contre Patrick Devedjian par le « clan Sarkozy ». L'enjeu semble en être le contrôle politique du département des Hauts-de-Seine" (le « fief ») et l'ambition de Jean Sarkozy (le « fils ») d'en prendre la tête. Entièrement orienté sur le point de vue de Patrick Devedjian, le livre provoque un grand émoi « dans la Sarkozie » et au sein de l'UMP Hauts-de-Seine. Accusé d'avoir commandité le livre, Patrick Devedjian se garde de le désavouer, mais finit par concéder le licenciement de sa directrice de cabinet.

Il redevient député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine le 14 décembre 2010, et réélu en juin 2012 avec seulement 200 voix d'avance sur son concurrent chevènementiste (MRC) Julien Landfried soutenu par le PS (le taux d'abstention est de 37 %). Sa réélection est cependant annulée par le Conseil constitutionnel le 18 octobre 2012, en raison de l'inéligibilité de son suppléant Georges Siffredi, qui était déjà remplaçant UMP au Sénat et ne pouvait donc se présenter aux législatives. Une législative partielle se déroule en conséquence les 9 et 16 décembre 2012. Au 1er tour Patrick Devedjian arrive en tête avec plus de 49,8 % des suffrages, devant son opposant Julien Landfried (disposant de 32 % des voix), pour un taux d'abstention de 63 %, et il est réélu au second tour avec 60 % des voix. Le 11 septembre 2012, il annonce son soutien à la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne de 2012. En juin 2014, il est désigné lors d'une primaire UMP, face à Patrick Ollier, pour prendre la présidence de Paris Métropole à partir de décembre de la même année.

Krivine Alain

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Alain Krivine, né le 10 juillet 1941 à Paris, est un homme politique français d'extrême gauche.

Krivine Alain

Alain Krivine est issu d'une famille juive d'Ukraine émigrée en France à la fin du xixe siècle lors des pogroms. Son père est dentiste. Pendant l'occupation, très jeune enfant, il est caché par ses parents parisiens à Danizy, dans l'Aisne. Il épouse en 1962 Michèle Martinet, enseignante, fille de Gilles Martinet, journaliste et ancien député socialiste au Parlement européen qui fut l'un des fondateurs du PSU et ambassadeur à Rome. Il est cousin du chef d'orchestre Emmanuel Krivine et du logicien Jean-Louis Krivine. Élève au lycée Condorcet, puis étudiant à la faculté des lettres de Paris, il s’engage en 1956 aux Jeunesses communistes (organisation de jeunesse du PCF). Par la suite il continue des études d’histoire en militant parallèlement dans l’Union des étudiants communistes (UEC), et obtient un DESS d’histoire sous la direction de Jacques Droz. Il devient maître auxiliaire d’histoire au lycée Voltaire, et secrétaire de rédaction chez Hachette pendant deux ans (1966-1968).

Élu à la direction de l’UEC en 1958, il est membre des réseaux de soutien au Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie. Il adhère clandestinement au mouvement trotskiste et à sa Quatrième Internationale, Alain Krivine est donc exclu du Parti communiste français en janvier 1966 pour son opposition radicale au stalinisme. En avril 1966, il fonde la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), dont les activités se tournent vers les Comités contre la guerre du Viêt Nam et dans l’organisation et la participation au mouvement contestataire de Mai 68. La JCR est dissoute en juin 1968 par décret gouvernemental pour ses activités, et Alain Krivine est arrêté puis emprisonné le 10 juillet 1968. Il est libéré en automne et participe à la création, en avril 1969, de la Ligue communiste.

Après la création du nouveau parti (la Ligue communiste), Alain Krivine part effectuer son service militaire à Verdun comme 2e classe au 150e régiment d'Infanterie. C'est pendant ce service militaire qu'il sera candidat à l'élection présidentielle de 1969, représentant alors la Ligue communiste. Son adversaire du PCF Jacques Duclos obtiendra un score important en obtenant le troisième meilleur score (4 808 285 voix, soit 21,27 % des voix), alors qu'Alain Krivine se contentera de la dernière place avec seulement 240 000 voix, soit 1,1 % des voix. Au second tour, Georges Pompidou est élu face à Alain Poher. Sa première candidature est donc considérée comme un échec. Il revient à Paris où il devient journaliste à Rouge à partir de 1970.

La Ligue communiste (LC) est dissoute par l'État français en juin 1973, en raison de violences entre ses militants et des membres du mouvement d'extrême droite Ordre nouveau. Cette dissolution oblige les militants de la LC à rester clandestins durant deux mois sous le nom de Front communiste révolutionnaire. C'est dans ce contexte qu'Alain Krivine se présente de nouveau à l'élection présidentielle en 1974 où il recueille un score en net recul : 94 000 voix, soit 0,4 % des voix, derrière Arlette Laguiller qui recueille près de 600 000 voix, soit 2,33 % des voix. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est officiellement créée peu de temps après cette élection présidentielle de 1974 et Alain Krivine devient membre de son bureau politique jusqu’en 2006.

En 1981, la LCR souhaite présenter Alain Krivine une troisième fois comme candidat à l'élection présidentielle. Elle ne parvient cependant pas à obtenir les 500 signatures nécessaires pour qu'il soit candidat. Il appelle alors, au nom de son mouvement, à voter au premier tour pour l'un des quatre candidats des partis "ouvriers"  : Arlette Laguiller (LO), Huguette Bouchardeau (PSU), Georges Marchais (PC) ou François Mitterrand (PS). En 1988 et 1995, il ne se porte pas candidat aux élections présidentielles, la LCR se ralliant en 1988 au candidat dissident du PCF Pierre Juquin, et en 1995 en appelant à voter indifféremment pour Dominique Voynet (Les Verts), Robert Hue (PCF) ou Arlette Laguiller (LO). En 2002 et 2007, il participe activement à la campagne présidentielle d'Olivier Besancenot, nouveau visage de la Ligue communiste révolutionnaire.

Aux côtés d'Olivier Besancenot et de Roseline Vachetta, il reste (malgré sa démission du bureau politique, ayant pris sa retraite) l'un des trois porte-parole de la LCR jusqu'à sa dissolution début 2009. Il joue aussi un rôle important à la direction de la Quatrième Internationale (SU) et participe activement à la création du Nouveau Parti anticapitaliste, dont il devient membre du premier conseil politique national, sans pour autant participer à l'exécutif.

Pezet Michel

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Michel Pezet, né le 9 avril 1942 à Marseille, est un homme politique français. Son père est inspecteur des câbles aux P&T et militant du PSU. Sa mère est commerçante, rue des Beaux-Arts, où elle vend des « articles pour fumeurs ». 

Pezet Michel

Après des études au lycée Thiers, il entre à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, et s’engage dans l’action militante à la SFIO. En 1960, il organise, au sein de la faculté de droit d'Aix-en-Provence, une grève protestataire contre la guerre d’Algérie. En 1965, il prête serment devant la Cour d'appel d’Aix-en-Provence, et devient avocat à 23 ans. En 1967, il s’engage dans la campagne des élections législatives et il est élu député suppléant. Il devient en 1971, membre du comité directeur du tout nouveau Parti socialiste. En 1973, avec la création des régions, il crée et structure l'office régional de la Culture, qu’il préside à partir de 1977. Depuis l'office régional de la Culture, en passant par le conseil régional Provence-Alpes-Côte d'azur qu’il présidera à partir de 1981, et jusqu’à sa fonction actuelle de vice-président du conseil général chargé de la Culture, Michel Pezet sera à l’origine de nombreuses initiatives qui structurent aujourd’hui le paysage culturel du département et de la région. En 1977, il est élu conseiller municipal de Marseille.

C’est la rencontre avec Gaston Defferre, le choc de deux sensibilités qui vont s’estimer puis s’opposer, non pas sur les idées, mais sur les méthodes. Gaston Defferre confie à Michel Pezet, en 1979, la responsabilité de diriger la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Quelques années plus tard, Michel Pezet souhaitera moderniser le fonctionnement de la Fédération, mais aussi ouvrir la voie à la réforme du système clientéliste qui, selon ses propres mots de l’époque « mine le fonctionnement démocratique de la collectivité et lui coûte infiniment plus qu’il ne lui rapporte ». Les deux camps s’affrontent. La rupture avec Gaston Defferre est progressive. Elle sera consommée peu avant la mort du maire de Marseille, en 1986.

En 1979, Michel Pezet devient membre du secrétariat national du Parti socialiste. Il y est alors chargé de l’urbanisme et de l’environnement. Il sera par la suite président de l’Agence pour la Qualité de l'air (AQA) et président de l’Agence méditerranéenne de l'eau. Au sein de l'AQA, il sera notamment l’initiateur en France du projet de l’essence sans plomb, puis de la taxe parafiscale sur la pollution automobile. En 1981, il est élu président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. En cinq ans, il va notamment développer ses actions dans les domaines de l’économie, de la culture et de l’aménagement du territoire. Au cours de son mandat, il va notamment développer des relations économiques et culturelles directes entre la Région et les pays du pourtour méditerranéen. En créant l'orchestre des Jeunes de la Méditerranée, il demeure fidèle à la conviction du rôle essentiel de la culture dans l’épanouissement des individus.

En 1983, il devient adjoint aux Affaires économiques et sociales à la mairie de Marseille, et président du groupe socialiste à la même mairie, responsabilité qu’il quittera en 1986 avant de l’occuper à nouveau de 2002 à 2006. En 1985, il est élu président de l’Association régionale pour l’intégration des handicapés (ARI), au sein de laquelle il regroupe 29 établissements et services de la région s’occupant de handicapés physiques et mentaux enfants et adolescents. Il quittera cette fonction en 1990. En 1986, il est élu député des Bouches-du-Rhône. La même année, alors que la gauche perd la région, il devient président du groupe socialiste au conseil régional. À la mort de Gaston Defferre en 1986, Michel Pezet est attaqué par tous ceux qui craignaient que la mort de Defferre ne mette fin au système politique éponyme. De cette période, ses proches diront qu’il a dû aussi payer là sa proximité politique et amicale avec Michel Rocard. Cela lui coûtera l’élection municipale de Marseille en 1989, ainsi qu’une implication dans l’affaire dite des « fausses facture du sud-est ».

Après la réélection de François Mitterrand en 1988, il dirige la campagne pour les élections législatives dans les Bouches-du-Rhône et porte à son actif la défaite des leaders du Front national qui seront tous battus par des candidats socialistes. La même année, il prend la responsabilité de l’urbanisme et des collectivités locales au sein du secrétariat national du Parti socialiste. Investi, fin 1988, en tant que candidat du Parti socialiste pour les élections municipales de Marseille, Michel Pezet est battu en mars 1989 par Robert Vigouroux. Il déclarera au soir du deuxième tour : « si j’avais dû croire tout ce que l’on a dit et écrit dans la presse, je crois que je n’aurais même pas voté pour moi ». À partir de 1989, Michel Pezet privilégie son action à la région, dont il préside le groupe socialiste, ainsi que son activité parlementaire à Paris.

Membre de la Commission des lois, Michel Pezet est successivement rapporteur de la réforme du code pénal et du code de procédure pénale, la réforme des professions juridiques, les conditions d’entrée des étrangers en France. Passionné par la construction européenne, il est notamment l’auteur en 1990 du rapport sur « les conséquences de l’unification allemande sur la communauté européenne », rapporteur en 1991 des accords de Schengen et en 1992 du rapport sur « les relations de la Communauté avec les pays d’Europe centrale et orientale ». En avril 1992, il est élu président de la Délégation de l'assemblée nationale pour l'union européenne, poste à partir duquel il va être l’un des acteurs de la ratification du traité de Maastricht. Entre-temps, en 1991, Michel Pezet a créé l’événement parmi ses collègues députés en étant élu à la Commission nationale de l'informatique et des libertés à l’unanimité des membres de la Commission des lois de l'assemblée nationale, majorité et opposition confondues : « Un honneur peu habituel mais mérité », comme le commentera son collègue Pierre Mazeaud.

À partir de 1990, Michel Pezet prend progressivement ses distances avec l’appareil de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. En février 1992, il prend la décision de ne pas participer aux listes de la « Majorité présidentielle » menées par Bernard Tapie pour la campagne des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d'azur. Il décidera par la suite, en 1995, de ne pas cautionner la stratégie de la Fédération socialiste pour les élections municipales de Marseille et entrera en dissidence jusqu'au moment d'une recomposition interne en 1997. Les années 1990 sont marquées par sa mise en cause dès 1989 dans l'affaire SORMAE-SAE dite des « fausses factures du sud-est », il s’en explique notamment en 1993 dans un long entretien accordé au journal Le Monde, où il dénonce « la cabale organisée par l’entourage de François Mitterrand pour lui nuire. » Il bénéficie de la loi d'amnistie du 20 juillet 1988 dans l'affaire SORMAE-SAE. Dans l'affaire Urba, où il avait été mis en cause en 1991, il est innocenté par la justice le 16 décembre 1998 de toute accusation d'enrichissement personnel ; en revanche, il a été condamné pour « recel de fonds utilisés [pour un financement politique] en dehors de tout enrichissement personnel ».

En 1998, il succède à Alain Descamps en tant que conseiller général des Bouches-du-Rhône dans le canton de Marseille-Saint-Just, et prend la responsabilité de la Culture au conseil général. Réélu en mars 2004 puis en mars 2011, il conserve la même responsabilité au sein de l’institution. Quelques mois après les élections municipales de 2001 à Marseille, Michel Pezet retrouve la présidence du groupe socialiste au conseil municipal. À partir de 2004, Michel Pezet s’implique dans l’avenir de la ville d’Aix-en-Provence. Il se présente à la candidature socialiste aux élections municipales de 2008. L'ancien maire PS d'Aix en Provence, Jean-François Picheral et les conseillers municipaux du Parti radical de gauche (PRG) participent à cette liste. Il se présente face à un autre candidat PS, Alexandre Medvedowsky, François-Xavier de Peretti, tête de liste de l'Union Pour Aix, Jean-Louis Garello pour l'extrême droite et la députée-maire sortante, Maryse Joissains-Masini, UMP. Le 16 mars 2008, Maryse Joissains-Masini est finalement réélue maire d'Aix-en-Provence.

À l'issue du premier tour de l’élection présidentielle du printemps 2007, Michel Pezet a pris position en faveur d'un nouveau dialogue politique entre la gauche et le centre en France. Dans une déclaration publique du 3 mai 2007, il a notamment appelé les militants socialistes à « tendre une main sincère » aux électeurs de François Bayrou, en vue d'organiser un rapprochement entre le parti socialiste et le centre1. Il considère que le vote des électeurs français au premier tour des élections présidentielles « permet de faire naître en France l'espoir d'une future et nouvelle majorité, d'inspiration sociale-démocrate ». En juin 2007, il signe avec Michel Rocard un tribune dans le journal Libération où les deux hommes insistent sur la nécessité pour le Parti Socialiste de "rejeter le dogme de l'économie dirigiste" pour parvenir à réunir en France une nouvelle majorité de progrès social.

Avocat pénaliste, ancien commissaire de la CNIL, Michel Pezet a signé le 5 septembre 2008 dans le quotidien Le Monde une tribune où il dénonce les dangers présentés par le fichier EDVIGE pour les libertés publiques, qualifiant ce fichier d'"embastillement électronique". Michel Pezet est devenu fin 2009 avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) pour le compte de laquelle il a notamment obtenu en mars 2010 le retrait d'affiches du Front national. Il est depuis 1989 professeur associé à la Faculté de droit d’Aix-en-Provence.

Faulquier Jehan

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Jehan Faulquier, né à Cervon (Nièvre) le 30 juin 1910 et décédé le 27 août 1984 à Cervon. 

Faulquier Jehan

Président de la Mutualité Sociale Agricole de la Nièvre de 1950 à 1982, fondateur de la Fédération Départementale des Centres Sociaux. Député de la Nièvre de 1958 à 1962 et maire de Cervon de 1939 à 1983. Il est Chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du Mérite.

Alpha Jenny

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Jenny Alpha est une chanteuse et comédienne française née le 22 avril 1910 à Fort-de-France1 et morte le 8 septembre 2010 à Paris.

Alpha Jenny

Issue d'un milieu aisé, elle arrive à Paris en 1929 pour faire ses études et devenir institutrice. Elle laisse ses études de côté pour se consacrer à sa passion, le théâtre. La période coloniale l'empêchant de percer au théâtre, elle se tourne vers le music-hall où elle commence une carrière de chanteuse qui lui donne l'occasion de rencontrer Duke Ellington et Joséphine Baker.

Durant la guerre, elle s'engage dans la Résistance. Après guerre, son combat se porte dans la reconnaissance de la culture créole dans la mouvance de la négritude. Elle fait la rencontre du poète Noël Villard qui devient son mari. En 1956 se tient à Paris le premier congrès des écrivains noirs. Elle y rencontre notamment Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Richard Wright et Langston Hugues.

Elle commence par la suite une carrière d'actrice et délaisse la chanson. En 2008, la société de production « Beau comme une image » lui consacre un documentaire de 52 minutes, réalisé par Laurent Champonnois et Federico Nicotra. Le film est diffusé en France sur France Ô et en Martinique sur Réseau France Outre-mer où, programmé deux fois en prime-time, il rencontre un succès phénoménal.

Filmographie

  • 1980 : Le fils puni de Philippe Collin
  • 1984 : Réveillon chez Bob de Denys Granier-Deferre
  • 1986 : Folie ordinaire d'une fille de Cham de Jean Rouch
  • 1987 : La vieille quimboiseuse et le majordome de Julius Amédé Laou
  • 1988 : Karukera au bout de la nuit de Constant Gros-Dubois
  • 1991 : Le secret de Sarah Tombelaine de Daniel Lacambre, avec Irène Jacob
  • 1993 : L'absence de Peter Handke, avec Jeanne Moreau
  • 1995 : Noir comme le souvenir de Jean-Pierre Mocky
  • 1998 : Le bleu des villes, de Stéphane Brizé
  • 2005 : Monsieur Étienne de Yann Chayia
  • 2006 : Lumières noires de Bob Swaim (documentaire de 52 min, 60 min à la télévision)
  • 2008 : Un siècle de Jenny de Laurent Champonnois et Federico Nicotra (documentaire de 52 min)
  • (à venir) : Télumée miracle de Chantal Picault, avec Firmine Richard

 

 

Légion arabe

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La Légion arabe est une armée arabe organisée au sein de l'émirat arabe de Transjordanie. Elle dépend au départ de l'armée britannique, puis est progressivement transférée sous le contrôle de l'émirat de Transjordanie. 
John Bagot Glubb

John Bagot Glubb

À sa création en 1920, elle compte 100 soldats sous les ordres de cinq officiers britanniques. En 1921, le nombre de soldats passe à 1000. En 1926, à l'époque du consul britannique Lord Plumer, suite à la réorganisation des forces de sécurité, le « Corps d'armée de Transjordanie » voit le jour et devient une force intégrée à l'Armée impériale britannique. Le fondateur et officier de la Légion arabe jusqu'en 1939, Fik-Pasha, est un officier britannique qui, durant la Première Guerre mondiale servit dans les rangs de l'armée du Shérif Hussein, entraînée par Lawrence d'Arabie contre les Turcs.

En 1939, c'est John Bagot Glubb, encore appelé Glubb pacha ou Abu-Hanik, qui devient officier commandant de la Légion arabe. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le cadre de la Légion arabe s'élargit. Cette dernière intègre dans ses rangs des volontaires de pays arabes limitrophes, elle remplit certains rôles au sein de l'armée, garde l'entrée de bases militaires et de dépôts d'armes du Proche-Orient. Lors de la guerre anglo-irakienne au printemps 1941, des unités de la Légion arabe participent, aux côtés des forces britanniques, au renversement du régime de Rashid Ali Al Kaylani. Ils participent aussi à la campagne de Syrie et à l'invasion de la Syrie, alors sous contrôle du régime de Vichy.

Avec le début de la guerre israélo-arabe de 1948, la Légion arabe compte plus de 6 000 soldats, et en 1949 le chiffre atteint le nombre de 12 000. Elle est à cette date sous le contrôle officiel du gouvernement transjordanien, nouvellement indépendant, mais ses officiers sont encore partiellement britanniques, et son responsable est toujours l'officier britannique John Bagot Glubb. Les forces de la Légion arabe remplissent un rôle majeur lors des combats menés contre le jeune État d'Israël dans la zone de Jérusalem, en mai-juin 1948.

Certaines unités de la Légion arabe, postées dans les régions juives, participèrent plus ou moins activement aux actions violentes menées contre les Juifs. C'est une force de la Légion arabe qui, en mai 1948, à la veille de l'entrée des armées arabes, conquiert Kfar-Etzion. Entre le 15 mai 1948 (lendemain de la Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël) et la fin 1948, la légion prend le contrôle de l'actuelle Cisjordanie, dans le cadre du projet du roi Abdallah d'éviter la naissance d'un État palestinien (prévu par le plan de partage de la Palestine de 1947), au profit d'un agrandissement de la Transjordanie (laquelle se rebaptisera de ce fait Jordanie en 1950).

Les forces de la Légion arabe obtiennent la reddition du Quartier juif de la vieille ville de Jérusalem, combattent à Shaar Hagaï, à Latrun, Lod et Ramleh. Avec la fin de la guerre de 1948, la Légion arabe reste la force militaire du royaume jordanien, et comptera jusqu'à 25 000 hommes. En mars 1956, les officiers arabes remplacent les derniers Britanniques, dans le cadre de la politique d'arabisation de l'armée menée par Hussein de Jordanie, lequel refoule des dizaines d'officiers ainsi que leurs familles.


Glubb John Bagot

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Sir John Bagot Glubb (surnommé Glubb Pacha), général de corps d’armée (Lieutenant-Général) britannique (né le 16 avril 1897 à Preston dans le Lancashire, et mort le 17 mars 1986 dans le Sussex), qui commanda notamment la Légion arabe pendant la guerre israélo-arabe de 1948.

 

Glubb John Bagot

John Bagot Glubb dit Glubb Pacha (1897-1986) est sorti major de sa promotion de l'Académie militaire royale de Woolwich ; nommé sous-lieutenant du Génie le 22 avril 1915. Lieutenant en 1916, avec rang de capitaine, il sert en France pendant la Première Guerre mondiale. Il est blessé au menton par un éclat d’obus et reçoit la Military Cross le 1er janvier 1918, les séquelles de cette blessure lui vaudront son surnom en arabe Aral-Abu Huneik ("l’homme à la mâchoire raccourcie"). Il commença à servir au Moyen-Orient en 1920, en Irak, pays alors placé sous mandat britannique suite au démantèlement de l'Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale. Il y encadrait déjà une unité « indigène », chargée de contrôler les frontières du pays.

En 1926, il est détaché de l'Armée britannique, pour devenir un fonctionnaire au service du gouvernement hachémite irakien (sous contrôle britannique). En 1930, il devient officier (« brigadier ») dans la Légion arabe, qui était à l'époque surtout une force de maintien de l'ordre, plus qu'une armée au plein sens du terme. Il prend la direction de la Légion arabe transjordanienne en 1939, succédant ainsi à Frederick G. Peake. Il continue à développer l'unité et en fait une force armée moderne et disciplinée, considérée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale comme la meilleure armée arabe du Moyen-Orient. En 1941, commandant la Légion arabe, il participe la guerre anglo-irakienne puis à la campagne de Syrie, pays alors contrôlé par les forces du gouvernement français de Vichy, au côté des Forces britanniques et des Forces françaises libres (FFL). La Légion entre en effet en Syrie le 20 juin, où elle est bloquée par le 6e régiment étranger d'Infanterie (Légion étrangère), qui devra finalement se retirer sur ordre.

Il dirige la Légion pendant la guerre israélo-arabe de 1948-1949. En pratique, la Légion entre en guerre après le retrait britannique du 15 mai 1948, et le reste jusqu'à l'armistice de 1949. Le rôle de Glubb Pacha est controversé. D'un côté, la Légion est la force armée arabe (encore que largement sous le commandement des Britanniques) qui a conservé sous son contrôle environ un cinquième de la Palestine mandataire, soit mieux que les autres armées arabes. D'un autre côté, la Légion sous le commandement de Sir Glubb Pacha a mené une politique favorable aux intérêts transjordaniens, facilitant l'annexion à celle-ci de la Cisjordanie, et refusant tout soutien à l'armée égyptienne, qui était entrée en possession de Gaza. La Légion se battit efficacement contre les Israéliens pour défendre les zones conquises par la Transjordanie (Batailles de Latroun et de Jérusalem), mais se montra peu active pour pénétrer dans les autres territoires attribués à l’État juif par l'Organisation des Nations unies. D'où l'accusation de trahison portée par certains Palestiniens.

À partir de 1952, les relations de John Bagot Glubb commencent à se dégrader avec le nouveau roi Hussein de Jordanie, en particulier en matière de politique de défense et de promotion d'officiers arabes au sein de la Légion. Il est renvoyé de son commandement le 2 mars 1956, après 17 années passées à la tête de la Légion. Cette décision matérialise la volonté du royaume de prendre le plein contrôle de ses forces armées. Glubb Pacha maintiendra cependant des relations cordiales avec le roi Hussein. Il est promu chevalier commandeur de l'Ordre du Bain (appellation Sir) la même année, par la Couronne britannique.

Distinctions

  • Chevalier commandeur de l'Ordre du Bain (KCB-1956)
  • Compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George (CMG-1946)
  • Compagnon du Distinguished Service Order (DSO-1941)
  • Officier de l'Ordre de l'Empire britannique (OBE-1924)
  • Military Cross (MC-1918)
  • King’s Police Medal (KPM-1939)
  • Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean (KStJ-1955)
  • Ordre El Rafidain de 4e classe (Irak-1934)
  • Ordre El Istiqlal de 1re classe (Transjordanie-1940)
  • Ordre El Nahda de 1re classe (Transjordanie-1944)

Organisation Consul (OC)

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L'Organisation Consul (O C) fut une organisation terroriste nationaliste allemande active durant la République de Weimar. Créée en 1920 après l'échec du putsch de Kapp par le capitaine Hermann Ehrhardt dans la brigade du Freikorps qu'il commandait, elle était organisée en société secrète.
Le capitaine Ehrhardt (à gauche dans l'automobile) à l'époque du putsch de Kapp

Le capitaine Ehrhardt (à gauche dans l'automobile) à l'époque du putsch de Kapp

Fondée sur le refus du Traité de Versailles et des conséquences de la Première Guerre mondiale, elle essaya de déstabiliser le système démocratique de la jeune république par des assassinats politiques. Les cibles de l'Organisation Consul : Karl von Gareis, un membre important de l'USPD assassiné en 1921 à Munich. Ses assassins ne furent cependant jamais retrouvés. 
 
Matthias Erzberger, ancien ministre des finances et signataire civil plénipotentiaire de l'armistice de 1918, assassiné en Bavière en 1921. Philipp Scheidemann, ancien Ministerpräsident , qui proclama la république en novembre 1918. Mais l'attentat contre sa personne échoua en 1922. Walther Rathenau, ministre des Affaires étrangères 1922.
 
L'organisation avait des ramifications dans toute l'Allemagne et compta jusqu'à 5 000 membres. Le plus connu fut l'écrivain Ernst von Salomon, impliqué dans l'assassinat de Rathenau et condamné à cinq ans d'emprisonnement. Interdite en 1922, l'Organisation réapparut sous la forme du Bund Wiking. Sous le Troisième Reich, les membres de l'OC étaient célébrés comme des « héros de la résistance nationale » (Helden des nationalen Widerstandes).

Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale (MVSN)

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La Milice volontaire pour la sécurité nationale (en italien, MVSN, Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale) était un corps militaire de l’Italie fasciste. 

Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale (MVSN)

Sa création est le résultat d'une délibération du Grand Conseil du fascisme en janvier 1923. Initialement conçu comme une milice et utilisé exclusivement par le Parti national fasciste (elle obéissait seulement au président du conseil et à lui seul se faisait le serment en contradiction avec l'obligation de serment au souverain), avec la « constitutionalisation » du fascisme et en désaccord avec l'armée du Royaume, elle finit par se confondre avec l'armée.

Les Chemises noires (en italien : camicie nere ou squadristi ) étaient les adhérents aux milices du régime fasciste de Benito Mussolini, organisés depuis le 23 mars 1919 en Faisceaux italiens de combat (Fasci Italiani di Combattimento) (allusion au symbole d'autorité des consuls dans la Rome antique). Ces groupes étaient principalement constitués d'anciens soldats démobilisés, de chômeurs et de jeunes bourgeois. Ce sont eux qui ont permis l'accession de Mussolini au pouvoir, lors de la Marche sur Rome.

Fin 1919, ils étaient 17 000. En 1922, lorsque le Duce prend le pouvoir, on dénombrait 700 000 Chemises noires, regroupées alors dans le Parti national fasciste. Les Chemises noires employaient des méthodes expéditives (coups de bâtons, incendies…) et faisaient boire de l'huile de ricin aux protestataires. Les Chemises noires sont comparables aux SA nazis (chemises brunes). Durant le seconde guerre mondiale, les Chemises noires (CCN) formèrent plusieurs divisions combattantes.

Brigade Ehrhardt

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La brigade Ehrhardt, du nom de son fondateur Hermann Ehrhardt, est une formation des corps-francs allemands célèbre pour avoir organisé le putsch de Kapp du 12 au 17 mars 1920, afin de renverser le régime de la république de Weimar

Le capitaine Ehrhardt (à gauche dans l'automobile) à l'époque du putsch de Kapp

Le capitaine Ehrhardt (à gauche dans l'automobile) à l'époque du putsch de Kapp

La brigade est formée à Wilhelmshaven le 17 février 1919, sous le nom de II. Marine-Brigade, après que des matelots révolutionnaires communistes ont proclamé la « république des conseils de Wilhelmshaven » le 27 janvier 1919, et se sont emparés de la caserne de la ville. Le capitaine de corvette Hermann Ehrhardt rassemble trois cents de ses hommes pour prendre d'assaut la caserne qui tombe le soir-même du 27 janvier. C'est le noyau de la brigade formée trois semaines plus tard avec la venue d'un millier de volontaires arrivés de toute l'Allemagne. Elle met officiellement à sa tête le capitaine Ehrhardt, le 1er mars. Elle est composée de jeunes officiers, d'officiers mariniers et de sous-officiers de l'ancienne marine impériale qui encadrent environ 1 400 hommes. La brigade est réputée pour sa discipline stricte et sa cohésion.

La première action d'importance que la brigade reçoit pour mission est de combattre la révolution de Brunswick, où un gouvernement d'inspiration spartakiste avait proclamé quelques mois auparavant une république des conseils (Räterepublik). Elle part donc le 17 avril 1919 avec le Freikorps Maercker et d'autres unités pour la ville de Brunswick. Le retour à l'ordre ne rencontre aucune résistance et la rébellion cesse. La brigade est stationnée ensuite à Ohrdruf en Thuringe, d'où elle reçoit l'ordre de Berlin de mettre fin à Munich à la « république des conseils », autre révolution d'inspiration marxiste et anarchiste proclamée le 7 avril sur le modèle de la république des conseils de Hongrie de Béla Kun, que le gouvernement de Berlin, malgré plusieurs tentatives d'encerclement, ne parvenait pas à réduire. Les troupes fédérales et les Freikorps, dont la brigade Ehrhardt, mènent des combats de rue violents qui sonnent l'arrêt de la révolution communiste en Bavière et entraînent la mort de centaines de personnes et l'arrestation de centaines d'autres.

En août 1919, la brigade est envoyée en Silésie dans la partie qui deviendra en octobre la province de Haute-Silésie, afin d'empêcher l'entrée d'activistes polonais qui tentent de soulever la minorité polonaise contre la population allemande. C'est la première sédition de Silésie1 qui est rapidement étouffée. En novembre suivant, la brigade est cantonnée à Döberitz à côté de Berlin. Entre temps le traité de Versailles entre en vigueur en janvier 1920. Il n'a pas été ratifié par le chancelier socialiste Scheidemann qui désapprouve les conditions humiliantes économiquement et moralement imposées par l'Entente à l'Allemagne et qui a donc démissionné. L'armée se sent aussi déshonorée. Les Alliés imposent au gouvernement de Berlin de démilitariser ses Freikorps en mars 1920. Le ministre-président et chancelier Gustav Bauer, soucieux de préserver les accords avec les puissances victorieuses, obtempère, ainsi que le ministre de la Guerre, Gustav Noske, qui s'était pourtant servi des Freikorps, en plus de l'armée régulière, pour écraser la révolte spartakiste à Berlin et les révolutions d'autres États.

Le général von Lüttwitz, commandant militaire de Berlin, fidèle à la monarchie et opposé au gouvernement qu'il trouve trop faible face aux exigences du traité de Versailles, s'engage alors sur la voie de la sédition en refusant la démilitarisation des corps francs qu'il avait été appelé à organiser en 1918-1919 contre les éléments extrêmistes de la révolution de novembre. Il appelle Ebert et Noske à la démission et prend contact avec le Generallandschafstdirektor Wolfgang Kapp, conservateur allemand, qui voulait renverser le parlementarisme, et le capitaine Ehrhardt pour préparer un coup d'État, connu ensuite comme putsch de Kapp. Le général von Lütwitz prend le commandement de la brigade qui avec six mille hommes entre pacifiquement dans Berlin le matin du 13 mars 1920 et occupe les quartiers gouvernementaux de la capitale. Ebert et le gouvernement Bauer s'enfuient à Dresde, puis à Stuttgart.

Noske ordonne à l'armée de tirer sur les forces rebelles, mais elle refuse. Le général von Seeckt, commandant de la Reichswehr, aurait déclaré que « la Reichswehr ne tire pas sur la Reichswehr. » Le gouvernement en appelle donc, par l'intermédiaire du parti communiste, du parti socialiste et du parti socialiste indépendant, ainsi que par celui des syndicats ouvriers à la grève générale qui paralyse le pays pendant quatre jours. Des milices à brassard rouge sillonnent les quartiers ouvriers. La bourgeoisie libérale et les milieux d'affaires ne soutiennent pas le putsch en demeurant dans l'attentisme. Celui-ci échoue le 17 mars, faute de soutien suffisant. Noske démissionne le 20 mars. Ce même jour, la brigade est dissoute.

Une grande partie des hommes de la brigade est appelée par le capitaine Ehrhardt à rejoindre la Reichswehr ou la Reichsmarine, mais une partie rendue à la vie civile décide de poursuivre une action souterraine contre le gouvernement. Certains rejoignent l'organisation Consul, et plus tard la fédération Viking, ou bien l'union sportive Olympia. Le capitaine Ehrhardt et le général von Lüttwitz s'enfuient en Hongrie. Le capitaine revient en Allemagne en 1922 pour être emprisonné, et le général revient après avoir été amnistié en 1924. Quant à Wolfgang Kapp, il meurt avant son procès en 1922.

Quelques membres

 

Elser Georg

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Johann Georg Elser (4 janvier 1903 à Hermaringen, Wurtemberg - 9 avril 1945 au camp de concentration de Dachau) est une figure majeure mais longtemps méconnue de la résistance contre le nazisme, il tenta d′éliminer les dirigeants nazis en 1939 pour « empêcher la guerre » déclenchée 2 mois plus tôt par Hitler.

 

Elser Georg

Membre du Roter Frontkämpferbund (« Union des combattants du Front rouge »), l'organisation combattante du Parti communiste d'Allemagne (Kommunistische Partei Deutschlands, ou KPD) dans les années 1928/29, il fait exploser une bombe artisanale dirigée contre les dirigeants du parti nazi le 8 novembre 1939 à Munich dans la cave de la brasserie Bürgerbräu. Mais Adolf Hitler, Joseph Goebbels, Hans Frank, Joachim von Ribbentrop, Philipp Bouhler et d’autres personnalités qui y célébraient la 1re tentative de prise du pouvoir par Hitler ont quitté la salle treize minutes avant l’explosion. Contrairement à d'autres figures souvent plus connues de la résistance allemande au nazisme, dont certaines ont d'abord collaboré au régime avant de se décider à agir, cet ébéniste de profession rejette dès le départ l’hégémonie nazie, refusant par exemple de faire le salut hitlérien.

Georg Elser est le fils d’un agriculteur et négociant en bois. Il fréquente l’école communale (Volksschule) de 1910 à 1917 puis commence un apprentissage de tourneur dans une entreprise métallurgique, qu’il interrompt deux ans plus tard pour raisons de santé. Il commence ensuite un apprentissage comme menuisier. Après avoir réussi son examen final comme meilleur de sa classe en 1922, il travaille jusqu’en 1925 dans diverses menuiseries à Königsbronn, à Aalen et à Heidenheim à la fabrication de charpentes et de meubles. De 1925 à 1929, il travaille chez un horloger de Constance où il acquiert les connaissances qui lui permettent plus tard de mettre au point le mécanisme de mise à feu à retardement de sa bombe.

En 1926, Georg Elser devient membre du groupe folklorique Oberrheintaler de Constance, s’achète une cithare et devient aussi membre du club de citharistes de Constance. Il est en outre membre de l’association des amis de la nature (Naturfreunde) et participe fréquemment aux réunions. Bien que d’une nature solitaire, il est très amical et apprécié. Au cours des années 1928 et 1929, il est membre du groupe de choc Roter Frontkämpferbund du Parti communiste d'Allemagne (KPD). De 1929 à 1932, il travaille en Suisse comme menuisier. Après son retour à Constance, il travaille dans l’entreprise familiale. À partir de 1936, il travaille comme ouvrier dans une fabrique d’armatures métalliques de Heidenheim. Son emploi lui fait découvrir les efforts de guerre des nazis. Convaincu qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, il décide de passer à l'acte après l’invasion de la Pologne, pour éviter « que plus de sang encore ne soit versé ». Il avait observé en 1938 que la Bürgerbräukeller, cette brasserie munichoise où Hitler commémore tous les 8 novembre son putsch manqué de 1923, n’est pas surveillée. Un an avant l’événement, Elser décide de creuser un trou dans un pilier à côté du pupitre où Hitler prononce ses discours et d’y dissimuler une bombe. Pendant un mois, nuit après nuit, il prépare son attentat.

Ayant travaillé quatre ans dans une usine d’horlogerie, son savoir-faire lui est précieux pour fabriquer le mécanisme de mise à feu de l’explosif récupéré dans une carrière où il s’était fait embaucher. Au cours de l’été 1939, il déménage à Munich et y loue un petit atelier. Il se présente à ses voisins d’en-face comme inventeur et peut ainsi bricoler à son aise son mécanisme de mise à feu à retardement. Au cours des semaines qui précèdent l’attentat, il va tous les soirs au Bürgerbräukeller prendre un « repas léger pour ouvrier » pour 60 pfennigs, attendant ensuite une occasion favorable pour se cacher dans un placard à balais. Il y reste parfois pendant des heures jusqu’à ce que la brasserie ferme. En trente nuits, il creuse la cache devant renfermer la minuterie, dissimulant les copeaux (ou éclats de pierre) dans un tapis enroulé. Elser crée son mécanisme à partir de quatre ou cinq réveils et de deux pendules achetées à l’horloger. Il loue également les ateliers d’un serrurier, d’un mécanicien, d’un fabricant d’outils et d’un menuisier. Il expliquera que la difficulté à surmonter était la précision car il devait programmer l’explosion 140 heures à l’avance en n'utilisant qu’un mouvement d’horlogerie, constitué de douze pivots, trois leviers et trois roues dentées…

Pour l’installer il doit creuser une cavité dans une colonne. Il commence un peu plus d’un mois avant le 8 novembre et il lui faut trente-cinq nuits pour faire un trou assez grand (80 cm3) pour abriter sa bombe. Le 3 novembre, il place le mécanisme, le 4, il installe les explosifs et les détonateurs et enfin, la nuit du 5 au 6, il règle le mécanisme pour que la bombe explose le 8 novembre entre 21 h 15 et 21 h 30. Il ne revient au Bürgerbräukeller que dans la nuit du 7 au 8 pour voir si tout fonctionne bien. Le soir de l’attentat, la sécurité est assurée par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler sous le commandement du lieutenant colonel SS Christian Weber. Le Führer fait son entrée dans la salle un peu avant 20 heures. Il monte à la tribune à 20 h 8 pour prendre la parole. Son discours se termine à 20 h 58, suivi du Horst-Wessel-Lied joué par l’orchestre. Hitler n’a parlé que 50 minutes soit 40 minutes de moins qu’à l’ordinaire. Il semble pressé, sombre et préoccupé. Il quitte la salle à 21 h 9 et se rend à la gare où son train pour Berlin part à 21 h 31. Au Bürgerbräukeller, la salle s’est vidée en quelques minutes, il ne reste plus que quelques membres du parti nazi, policiers et SS.

Hitler voulait rentrer le plus vite possible à Berlin en raison des préparatifs de la guerre. Il avait auparavant évoqué l’idée de ne pas venir du tout à la fête organisée annuellement à Munich. Son pilote refusa de prendre la responsabilité d’un vol retour, en raison des conditions météo. Des wagons réservés pour Hitler et son état-major furent donc rajoutés à un train dont le trajet avait été soigneusement surveillé et protégé toute la journée. En raison de l’heure du départ du train, Hitler raccourcit son discours de moitié environ, ce qui bouleversa le planning minutieux de Georg Elser. L'explosion a lieu à 21 h 20 comme prévu et huit personnes (dont sept membres du parti nazi) trouvent la mort dans l’attentat qui blesse également 63 personnes, dont 16 grièvement. Dans la nuit, vers 22 heures, l’adjoint de Himmler, Reinhard Heydrich, appelle le chef de la police criminelle Arthur Nebe, à Berlin, et lui ordonne de constituer une commission spéciale d’enquête et de venir à Munich. Himmler avertit le chef du contre-espionnage SS, Walter Schellenberg, car il suspecte les services secrets britanniques et plus précisément les agents Best et Stevens que Schellenberg tente de mettre en échec. Sous l’identité d’un antinazi, il rencontre les deux Britanniques le lendemain à Venlo aux Pays-Bas, où ils sont enlevés par des SS.

Nebe associe la Gestapo à son action en créant deux groupes d’enquête. Le premier sous son commandement enquête sur les circonstances de l’attentat. Le deuxième sous le commandant du chef de la Gestapo, Heinrich Müller, est chargé de trouver les auteurs de l’attentat. Les travaux dans le Bürgerbräukeller permettent de découvrir les restes d’une bombe artisanale dans une cavité creusée dans une colonne de la brasserie. Les explosifs sont ceux utilisés dans les mines et le mécanisme à retardement est celui d’une pendule. De plus, pour cacher la cavité dans la colonne, l'auteur du crime a utilisé des plaques de liège d’un modèle peu courant. Toutes ces informations facilitent les recherches et dans la journée du 9 novembre, tout est résolu. La police interroge un horloger qui a vendu à un jeune Souabe deux pendules du type dont on s’est servi pour la bombe. Elle retrouve également le commerçant qui a vendu les plaques de liège. Finalement, elle découvre qu’un serrurier aurait prêté son atelier à un jeune homme souabe qui travaillait à une invention. La description faite par les trois hommes sur le jeune Souabe est identique.

De plus, la police apprend qu’un jeune Souabe a été vu pendant de longues semaines au Bürgerbräukeller. Il a même été surpris dans les toilettes après la fermeture. Müller reçoit un télégramme annonçant qu’on a capturé, le 8 novembre à 20h45, un certain Georg Elser, Souabe qui correspond à la description faite par les commerçants et qui semble être impliqué dans l’attentat, car il portait sur lui un insigne du Front rouge (ligue paracommuniste), un fragment de détonateur et une carte postale représentant le Bürgerbräukeller avec une colonne marquée d’une croix rouge. Il a été intercepté au poste de frontière de Loerrach, alors qu’il allait passer clandestinement en Suisse. Nebe soupçonne Elser d’être un pion entre les mains d’une puissance étrangère, peut-être les Britanniques, le suspect no 1 est donc transféré à Munich pour être interrogé.

Dans ses mémoires, Walter Schellenberg raconte que Reinhard Heydrich avait reçu les consignes de Hitler : « Je voudrais savoir quel genre de personne est ce Elser. On doit bien pouvoir le classer quelque part. Faites-moi votre compte-rendu. Pour le reste, utilisez tous les moyens pour faire parler ce criminel. Faites-le hypnotiser, donnez-lui des drogues, employez tout ce que notre science actuelle a expérimenté dans cette direction. Je veux savoir qui sont les instigateurs, qui est là-derrière ». Oswald Bumke, psychiatre connu de l'époque, est chargé d'analyser le détenu et ses motivations. Les déclarations de Elser seront tenues secrètes car Joseph Goebbels veut impliquer non seulement les services secrets britanniques mais aussi Otto Strasser, réfugié en Suisse à ce moment. Arthur Nebe décide de mener l'interrogatoire. Elser donne son alibi : le soir de l'attentat, il était à Constance. Il déclare qu'il a tenté de fuir en Suisse pour ne pas aller à l'armée mais il se trahit : la cavité creusée se trouvait au pied de la colonne, donc le travail devait s'effectuer à genoux. Les policiers demandent à Elser de baisser son pantalon et ils découvrent alors que ses genoux sont enflés et purulents. Il ne peut plus nier, il y a désormais trop de preuves contre lui.

Sous la torture des SS de Müller, dans la nuit du 12 au 13 novembre, il avoue tout. Il est le seul instigateur de l'attentat ; il s'est procuré des explosifs à son travail car il travaillait dans une armurerie à Heidenheim. Elser affirme à plusieurs reprises sous la pression des policiers qu'il a pris seul cette décision. On lui demande alors pourquoi il a commis cet attentat. Il répond avec simplicité qu'il a une aversion pour les dictateurs, surtout Hitler qui n'a pas tenu ses promesses envers la masse ouvrière et sur la hausse du pouvoir d'achat. Il n'accepte pas non plus que Hitler plonge le pays dans la guerre. Elser, capturé à Loerrach par les douaniers, portait sur lui des preuves accablantes, car il avait l’intention de demander l’asile politique au gouvernement suisse et il lui fallait donc prouver sa responsabilité dans la mort du Führer. À Berlin, Nebe déclare à Hitler être incapable de se prononcer sur le soi-disant lien existant entre Elser et les officiers britanniques Best et Stevens. L’affaire est remise à Heinrich Müller. Mais tous les hommes à qui l’affaire est confiée finissent par affirmer que la version de Elser est la bonne.

Georg Elser reste prisonnier à Berlin jusqu’en 1941. Après l’attaque de l’Allemagne contre l’URSS, il est transféré au camp d’internement d’Oranienburg avec des hommes politiques comme Édouard Herriot et Paul Reynaud. Paradoxalement, Elser est bien traité et on lui accorde ce qu’il demande, même à Dachau où il est transféré en 1944. Isolé tout de même des autres détenus sous le nom de « Eller », Georg Elser est surveillé jour et nuit par les SS qui l’abattent finalement le 9 avril 1945 « sur ordre supérieur ». Ernst Kaltenbrunner, chef du Sicherheitsdienst (SD) et de la Sicherheitspolizei (SIPO) ayant décrit à Hitler le 5 avril la situation désespérée de l'Allemagne, celui-ci a ordonné qu'on liquide le « prisonnier spécial » (ainsi que l'amiral Canaris). L'ordre, transmis le jour même au commandant de Dachau, Eduard Weiter, stipule qu'on déguise l'exécution en « accident mortel » survenu lors d'un bombardement. La propagande nazie le présente comme un agent des services britanniques, alors même que la Gestapo et la SIPO ont bien vite acquis la certitude qu’il a agi en solitaire. Ceux qui disent déplorer son échec se retrouvent eux aussi devant les tribunaux spéciaux ou en camp de concentration. Sa famille, interrogée longuement, est relâchée à la condition de garder un silence absolu.

Plusieurs personnes se sont interrogées sur les raisons qui ont retardé jusqu'à 1945 l'exécution d'Elser. La thèse la plus communément retenue est qu'il était gardé en réserve pour un grand procès qui aurait dû se tenir après la guerre, et qui aurait permis à Joseph Goebbels et Hitler de mettre en accusation les Britanniques. Il faut attendre les années 1990 pour que Königsbronn, sa ville natale, honore la mémoire de celui qui comme on peut le lire sur la plaque « voulait empêcher que plus de sang encore ne soit versé ». Le 11 avril 2010, une statue est installée et inaugurée sur le quai no 2 de la gare, il a fallu 800 heures de travail au sculpteur Friedrich Frankowitsch pour réaliser ce monument qui rappelle que le 8 aout 1939, Elser prit le train pour Ulm, destination Munich. La sacoche avec un symbolique bâton de dynamite ne cherche pas à imiter la réalité historique: Elser transportait en fait une grande malle à double fond avec outils et explosif. Cette reconnaissance est tardive, sans doute parce qu’ayant agi seul, son acte n’était revendiqué par aucun camp. Cet acte rencontrait également un certain scepticisme : le pasteur Martin Niemöller, par exemple, était persuadé qu'il s'agissait d'un agent de la propagande nazie destiné à démontrer l’invincibilité du Führer.

L’historien Lothar Gruchmann met fin à ces spéculations en analysant et publiant dans les années 1960 le procès-verbal des interrogatoires policiers. La poste allemande officialise l’hommage national en éditant en 2003 un timbre à l’effigie de Georg Elser, pour les cent ans de sa naissance. Le dramaturge Rolf Hochhuth lance l'idée de construire un monument à Elser là où se dressait l'ancienne chancellerie à Berlin. L'Allemagne lui rend peu à peu justice ; sont érigés une stèle à Heidenheim-Schnaitheim, une colonne à Fribourg-en-Brisgau, un buste inauguré en 2008 à Berlin, Straße der Erinnerung (« rue du souvenir »), un autre à Constance le 8 novembre 2009, là où Elser fut arrêté, une salle de concert à Munich (Rosenheimerstraße)… Lors de la commémoration du 13 avril 2008 à Heidenheim-Schnaitheim, Erhard Jöst déclare que Johann Georg Elser est le « Guillaume Tell allemand » et que la meilleure façon d'honorer sa mémoire est de faire face aux problèmes actuels. Le prix Georg-Elser est décerné depuis 2001 aux personnes qui se sont distinguées par leur courage citoyen.

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