publié le 08/12/2012 à 03h48
Rien de mieux pour transmettre l'histoire contemporaine que de la faire raconter par ceux qui l'ont vécue, en complément des cours. Vendredi 30 novembre, les élèves de 3e du collège de Vayrac
et leur professeure Caroline Mey accueillaient quatre personnalités ayant vécu de près cette période de la guerre de 1939-1945.
André Noubian Pierre Castanet et Jean Bascle
Jean Bascle, résistant à 17 ans et déporté, a raconté quelques épisodes de sa résistance quand il travaillait aux chemins de fer à Cahors, ainsi que son arrestation par la Gestapo et la police française, son transfert à épisodes vers Auschwitz, les chambres à gaz, l'odeur insupportable. Il a montré aux élèves impressionnés
le tatouage sur son bras de son matricule n° 185017.
C'est l'histoire de son père, qu'André Nouvian, président du Musée de la résistance et de la déportation de Cahors, a raconté : un père responsable communiste, dénoncé et arrêté par la police
française, emprisonné, considéré comme «otage» par les Allemands. Pierre Castanet, résistant du groupe Vény, a expliqué les parachutages d'armes sur le nord du Lot notamment celui du 14 juillet
1944 : 300 parachutes, 100 tonnes d'armes légères. Enfin Josée Pagnoul a rendu un vibrant hommage aux femmes, à toutes les femmes : celles qui étaient dans les camps, soumises à des expériences
médicales ignobles, violées, mais aussi à celles restées en France qui ont assumé la marche du pays en l'absence des hommes.
Les collégiens n'ont pas perdu une miette des paroles de chacun des intervenants. Ils participeront au concours 2013 de la Résistance et de la Déportation dont le thème est «Communiquer pour
résister».