publié le 18/12/2013 à 07h00 par Pierre Vavasseur
L’original. Il y a des prénoms immortels. Angélique en est un. Le film de Bernard Borderie (1964), décliné en série télévisée, qui a fait de Michèle Mercier, marquise des anges, la plus plantureuse et la plus romantique des héroïnes de film d’aventures,
ricoche quarante ans après sur les écrans. On connaît l’histoire : unie contre son gré à un riche mais moche industriel, Angélique tourne casaque lorsqu’elle découvre la droiture de cet homme que
la cour de Louis XIV, jalouse à mourir, fera condamner.
L’adaptation. Ariel Zeitoun est ici aux manettes, mais il ne s’agit pas d’un copier-coller de l’original. Le réalisateur de « Souvenirs Souvenirs » s’est appuyé sur la
version d’origine du roman d’Anne Golon, réédité pour l’occasion*. Reconstitution au petit point des décors et des costumes d’époque, cette « Angélique » se laisse voir sans déplaisir avec une
pensée pour les artisans du travail bien fait. Mais fallait-il rajouter des mâchoires savamment édentées en gros plan? Et cette cour des Miracles n’est-elle pas trop propre sur elle dans ses
haillons?
Notre avis. A 24 ans, Nora Arnezeder relève le gant de dentelle avec charme et tempérament. Pour donner la réplique à la belle, Gérard Lanvin était l’acteur idéal. Le jeu, ici, pour les
nostalgiques, consiste à faire table rase du canevas initial. Pour les nouvelles générations, on doute que le spectacle ait beaucoup d’attrait. Si le premier volet marche, Zeitoun tournera le
second. Angélique, marquise des paris…
Film d’aventures français d’Ariel Zeitoun, avec Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley, Mathieu Kassovitz… Durée : 1h53.
Un peu Beaucoup Passionnément Pas du tout - Editions de l’Archipel, 690 pages, 22 €.
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Angélique authentique
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