Le général Stanislaw Maczek (31 mars 1892 – 11 décembre 1994) était commandant de blindés polonais pendant la Seconde Guerre mondiale (général d'armée).
Vétéran de la Première Guerre mondiale, des guerres polono-ukrainienne et russo-polonaise de 1920, il était le commandant de la seule formation blindée majeure de la Pologne pendant la campagne de septembre 1939. Il a de nouveau commandé une formation blindée polonaise durant la Bataille de France en 1940 et était le commandant de la célèbre 1re division blindée polonaise et plus tard du 1er Corps d'armée polonais sous commandement britannique entre 1942 et 1945. Sa division combattit en Normandie, puis en Belgique, aux Pays-Bas (libération de Bréda) puis en Allemagne où elle prit le port de Wilhelmshaven et accepta la capitulation de la garnison entière. Exilé en 1948 et déchu de sa nationalité par le gouvernement communiste polonais, il vécut en Grande-Bretagne. Mort à 102 ans, en 1994, il est enterré au cimetière polonais de Bréda aux Pays-Bas. Stanislaw Maczek est né le 31 mars 1892 à Szczerzec, dans la banlieue de Lwow en Galicie, alors province de l'empire austro-hongrois. Son père est un avocat qui après sa retraite ouvre un cabinet à Drohobytch. Sa famille est d'origine croate, et il est le cousin du leader du parti paysan Vladko Macek. Il a également une sœur cadette handicapée, Magdalena.
Après avoir eu son diplôme de grammaire à Drohobytch, il entame en 1910 des études de philosophie à l'université de Lwow, où il étudie la philologie polonaise. Il a ainsi parmi ses professeurs quelques-uns des plus grands philologues de l'époque, dont Wilhelm Bruchnalski, ou Józef Kallenbach. Il assiste également à des conférences données par Kazimierz Twardowski. Au cours de ses études, il sert dans l'organisation paramilitaire Strzelec, où il reçoit les bases d'un entraînement militaire. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate , il interrompt ses études avec l'espoir de rejoindre les légions polonaises de Józef Piłsudski, mais au lieu de cela, il est intégré à l'armée austro-hongroise.
Après avoir reçu une rapide formation d'officier, Maczek est envoyé sur le front italien. Il est d'abord sous-officier dans le régiment tyrolien de l'armée KuK. Il est ensuite promu sous-lieutenant en 1916 et lieutenant en 1918. En tant que seul commandant polonais d'un bataillon alpin austro-hongrois, il acquiert une bonne connaissance des combats dans les montagnes, ce qui lui servira plus tard dans sa carrière. A l'annonce de l'armistice le 11 novembre 1918, Maczek quitte simplement son régiment et retourne dans la Pologne nouvellement recréée. Il arrive trois jours plus tard à Krosno, où il réussit à rejoindre l'armée polonaise.
Il est affecté au commandement du bataillon de Krosno, et il commence une offensive limitée contre les forces de la République populaire d'Ukraine occidentale, avec l'intention de reconquérir sa ville natale. Toutefois, faute d'un soutien suffisant et malgré des victoires à Ustrzyki, Chyrów et Felsztyn, l'offensive polonaise tourne court et la guerre polono-ukrainienne s'enlise dans une guerre de tranchées jusqu'à la fin de l'hiver. En avril 1919, Maczek se voit retirer le commandement de son bataillon pour organiser et commander une compagnie "volante", rattachée à la 4e unité d'infanterie du général Aleksandrowicz. Cette unité, créée à l'initiative de Maczek sur le modèle des Sturmbataillone allemands de la Première Guerre mondiale, est presque entièrement motorisée et bien équipée en artillerie lourde.
Vétéran de la Première Guerre mondiale, des guerres polono-ukrainienne et russo-polonaise de 1920, il était le commandant de la seule formation blindée majeure de la Pologne pendant la campagne de septembre 1939. Il a de nouveau commandé une formation blindée polonaise durant la bataille de France en 1940 (la 10e brigade blindée polonaise) et était le commandant de la célèbre 1re division blindée polonaise et, plus tard, du 1er corps polonais, sous commandement opérationnel britannique, entre 1942 et 1945.
Sa division combattit en Normandie (notamment à la Poche de Falaise), puis, en Belgique, aux Pays-Bas (libération de Bréda) et enfin, en Allemagne, où elle prit le port de Wilhelmshaven et accepta la capitulation de la garnison entière. Exilé en 1948 et déchu de sa nationalité par le gouvernement communiste polonais, il vécut en Grande-Bretagne. En 1989, le dernier gouvernement communiste de Pologne, dirigé par le Premier ministre Mieczyslaw Rakowski, lui présenta des excuses publiques et, en 1994, il fut décoré de la plus haute décoration polonaise, l'ordre de l'Aigle blanc. Mort à 102 ans, en 1994, il est inhumé au cimetière polonais de Bréda aux Pays-Bas.