publié le 04/09/2013 à 09h10
C'est la première fois qu'un président allemand se rend dans ce village de Haute-Vienne, réduit en cendres par une division SS en juin 1944.
Depuis le 10 juin 1944, le village d'Oradour-sur-Glane est devenu l'un des symboles de la barbarie nazie. Aujourd'hui, rien n'a changé ou presque. Les ruines d'Oradour sont classées monument
historique depuis plus de soixante ans.
Robert Hébras avait 19 ans en 1944. Il est l'un des deux rescapés encore en vie, d'un massacre perpétré par la division allemande Das Reich, venue du front de l'Est, dont l'objectif était
d'anéantir toute résistance en France. Ce jour-là, la ville est encerclée et la population est rassemblée. D'un côté, les femmes et les enfants, de l'autre, les hommes qui sont fusillés. "A la
détonation, se souvient Robert Hébras, c'est la fusillade, on tombe les uns sur les autres. Après, on nous couvre de tout ce qui peut brûler – de foin, de paille – et on met le feu sur
nous. Quand le feu m'atteint, je prends la décision de sortir."
Robert Hébras survivra, mais sa mère et ses deux sœurs périront dans l'église du village. Elles font partie des 642 victimes d'Oradour-sur-Glane. La visite, mercredi 4 septembre, de François
Hollande et de son homologue Joachim Gauck, une première pour un président allemand, sera un nouveau moment historique de la réconciliation entre les deux pays.