Robert Stack (né Roberto Modini) est un acteur américain né le 13 janvier 1919 à Los Angeles (Californie), États-Unis et décédé d'une crise cardiaque le 14 mai 2003 à Beverly Hills (Californie).
Il a pour père James Langford Stack, un riche homme d’affaires et compte parmi ses aïeuls un directeur de théâtre et une cantatrice. Après le divorce de ses parents en 1922, il part en l’Europe avec sa mère Elizabeth Modini Wood tandis que son frère aîné James reste avec son père. Lorsqu’il rentre au pays en 1925, il a déjà de bons rudiments d’italien et de français. Pendant sa scolarité, il se révèle être un sportif accompli (Tir et polo).
Des amis de ses parents dont Clark Gable et Carole Lombard lui donnent envie de prendre des cours d’art dramatique. Robert Stack a tout juste vingt ans quand les studios Universal l’embauche pour «Premier Amour» (1939) de Henry Koster, une version moderne et musicale de Cendrillon, avec Deanna Durbin. Il enchaîne avec sept films dont trois inspirés de la situation en Europe: «La tempête qui tue» (1940) de Frank Borzage, où il joue un jeune Allemand devenu nazi, «L’escadrille des aigles» (1942) et bien sûr «Jeux dangereux» (1942) de Ernst Lubitsch, où il est le lieutenant Stanislav Sobinski, aux côtés de Carole Lombard et Jack Benny, dans Varsovie occupée par les Allemands.
Les États-Unis entrés en guerre, Robert Stack, est mobilisé dans la marine de 1942 à 1945. Il retrouve les studios en 1948 pour une comédie musicale de Richard Thorpe «Ainsi sont les femmes», avec Carmen Miranda, Elizabeth Taylor et Wallace Beery. Dans les années cinquante, il tourne une vingtaine de films dont «Bwana le diable» (1952) où il affronte des lions au Kenya, «Le gant de fer» (1954) qui se passe au XVIIIème siècle et des westerns comme «L’or et l’amour» (1956) de Jacques Tourneur avec Virginia Mayo. Et il est excellent dans «La dame et le toréador» (1951) de Budd Boetticher, en Nord-américain typique qui se fait matador; mais surtout dans «La maison de Bambou» (1955) de Samuel Fuller avec Robert Ryan et le drame au scénario assez artificiel «Ecrit sur le vent» (1957) de Douglas Sirk avec Lauren Bacall et Rock Hudson. Robert Stack épouse en 1956 la femme de sa vie, la comédienne Rosemarie Bowe. Naîtront bientôt Charles et Elizabeth Stack, future actrice.
C’est la télévision qui lui apporte dans les années soixante une incroyable renommée planétaire grâce au rôle d’Elliott Ness, inspiré d’un personnage réel, chef des «Incorruptibles» agents du trésor à l’époque de la Prohibition de l’alcool aux Etats-Unis (1920-1933). Robert Stack intéresse alors les réalisateurs européens. Pour notre plus grand plaisir Jean Delannoy le fait tourner en français avec Jean Gabin dans «Le soleil des voyous» (1967) et Gérard Blain le dirige dans «Un second souffle» (1977). Il travaille aussi en Allemagne et en Italie. Par la suite sa carrière redémarre aux Etats-Unis avec des œuvres aussi différentes que «Y-a-t-il un pilote dans l’avion?» (1980) ou «Retour vers l’enfer» (1983). Il apparaît dans un dernier film en 2001.
Robert Stack décède le 15 mai 2003 à son domicile californien. Il avait quatre-vingt quatre ans. Mais cet acteur aux rôles pourtant multiples, restera sans doute pour beaucoup, Elliott Ness, ce fonctionnaire intègre et taciturne, l’un de ces héros indispensables à notre imaginaire cathodique.
Filmographie
- 1939 : First love de Henry Koster
- 1940 : A Little Bit of Heaven d'Andrew Marton
- 1940 : La Tempête qui tue (The Mortal Storm) de Frank Borzage
- 1941 : Badlands of Dakota d'Alfred E. Green
- 1942 : L'Escadrille des aigles (Eagle Squadron) d'Arthur Lubin
- 1942 : Men of Texas de Ray Enright
- 1942 : To Be or Not to Be d'Ernst Lubitsch
- 1948 : Ainsi sont les femmes (A date with Judy) de Richard Thorpe
- 1948 : Les Géants du ciel (Fighter Squadron) de Raoul Walsh
- 1951 : My Outlaw Brother d'Elliott Nugent
- 1951 : La Dame et le Toréador (The Bullfighter and the Lady) de Budd Boetticher
- 1952 : Bwana Devil d'Arch Oboler
- 1954 : Écrit dans le ciel (The High and the mighty) de William A. Wellman
- 1955 : La Maison de bambou (House of Bamboo) de Samuel Fuller
- 1956 : L'Or et l'Amour (Great Day in the morning) de Jacques Tourneur
- 1956 : Écrit sur du vent (Written on the Wind) de Douglas Sirk
- 1957 : La Ronde de l'aube (The Tarnished angels) de Douglas Sirk
- 1959 - 1963 : Les Incorruptibles (The Untouchables)
- 1959 : John Paul Jones, maître des mers (John Paul Jones) de John Farrow
- 1960 : Panique à bord (The Last Voyage) d'Andrew L. Stone
- 1963 : La Cage aux femmes (The Caretakers) de Hall Bartlett
- 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
- 1967 : Le Soleil des voyous de Jean Delannoy
- 1968 : Les Règles du jeu (The Name of the Game) (série TV) : Dan Farrell
- 1970 : La Storia di una donna de Leonardo Bercovici
- 1978 : Un second souffle de Gérard Blain
- 1980 : 1941 de Steven Spielberg
- 1980 : Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (Airplane flying high) de David Zucker
- 1983 : Retour vers l'enfer (Uncommon valor) de Ted Kotcheff
- 1986 : Big Trouble de John Cassavetes
- 1986 : La Guerre des robots (The Transformers: The Movie) de Jim Graziano
- 1988 : Caddyshack II d'Allan Arkush
- 1989 : Joe contre le volcan (Joe versus the volcano) de John Patrick Shanley
- 1996 : Beavis et Butt-Head se font l'Amérique (Beavis and Butt-Head do America) de Mike Judge
- 1999 : From Russia to Hollywood: The 100-Year Odissey of Chekhov and Shdanoff de Frederick Keeve
- 2001 : La Cour de récré : Vive les vacances ! (Recess : school's out) de Chuck Sheetz