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Mirkine Léo

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Léo Mirkine (né en 1910 à Kiev, en Ukraine et mort en 1988) est un photographe français d'origine ukrainienne, spécialisé dans le cinéma. Mirkine, un patronyme inscrit dans la légende du septième art, une œuvre, celle de Léo et de son fils, Yves Mirkine, dit Siki.

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La saga Mirkine commence à Kiev, en Ukraine, où Léo Mirkine naît en 1910. La révolution d’Octobre le déracine, le voilà à Nice avec sa famille. Après une préparation aux Beaux-Arts et des études d’architecture, il aborde le cinéma par la toute petite porte. Il est d’abord figurant, mais déjà sa personnalité hors normes, son charisme le fait sortir du rang. Il devient assistant décorateur avant de s’imposer comme photographe de plateau.

Léo Mirkine et très vite son fils Yves ont ainsi vécu puis restitué « de l’intérieur » le tournage de plus de cent films, tous ceux de Christian-Jacque depuis les années 1930 jusqu’au bondissant « Fanfan la Tulipe », et tant d’autres devenus d’incontournables classiques, de « Un carnet de bal » de Julien Duvivier à « J'accuse » d'Abel Gance, des « Diaboliques » d'Henri-Georges Clouzot à « Et Dieu… créa la femme » de Roger Vadim jusqu’au « Testament d'Orphée » de Jean Cocteau.

Léo Mirkine devient dès le premier Festival de Cannes en 1946, une figure incontournable de la manifestation. Il immortalise, dans leur insouciante jeunesse les futures stars, Gérard Philipe, Simone Signoret, Brigitte Bardot, Alain Delon, Sophia Loren, Robert Mitchum, etc... En 1951, Yves Mirkine emprunte à son tour le chemin des plateaux et les coulisses du Palais du Festival. Mirkine se conjugue désormais au pluriel. La magie Mirkine père et fils, c’est ce regard Mirkine si particulier, si attentif, et même si affectueux.

Résistant (le père) et ayant subi la déportation (le fils), ils conjuguaient une extrême gentillesse avec des caractères parfois abruptes et même farouches, ils n’étaient pas de simples photographes, ils étaient des survivants. Ils savaient mieux que quiconque la valeur de la légèreté, de la beauté, de la lumière. D’où ces portraits, ces scènes d’un naturel exceptionnel, d’une intimité rare.

Les photos Mirkine ne sont jamais des clichés volés, arrachés par effraction à un sujet traqué. Les stars comme les débutantes, cela se voit, sont en confiance, elles ne sourient pas comme à l’accoutumée à leur propre reflet, mais à Léo, à Yves, au photographe qui ne les trahira pas, qui saura donner de la noblesse à un instant anodin, et fera entrer la vie dans leur monde d’artifice, car il le connaît lui, le prix de la vie. Ensemble Léo et Yves Mirkine auront vécu un demi siècle de cinéma que leur petite fille et fille, Stéphane, nous permet de découvrir aujourd’hui au travers de plus de 120 000 négatifs.

Filmographie

  • 1937 : Un carnet de bal, de Julien Duvivier
  • 1937 : L'Affaire du courrier de Lyon de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann
  • 1938 : Les Disparus de Saint-Agil, de Christian-Jacque
  • 1938 : J'accuse, d'Abel Gance.
  • 1938 : Gosse de riche, de Maurice de Canonge.
  • 1941 : L'Enfer des anges, de Christian-Jacque.
  • 1945 : Les Enfants du paradis, de Marcel Carné.
  • 1946 : Jéricho, d'Henri Calef.
  • 1952 : Fanfan la Tulipe, de Christian-Jacque.
  • 1952 : Un caprice de Caroline chérie, de Jean Devaivre.
  • 1952 : La femme à l'orchidée, de Raymond Leboursier.
  • 1952 : Les Quatre sergents du Fort Carré, d'André Hugon.
  • 1953 : Légère et court vêtue, de Jean Laviron.
  • 1953 : Un acte d'amour, d'Anatole Litvak.
  • 1954 : Papa, maman, la bonne et moi, de Jean-Paul Le Chanois.
  • 1955 : Les Diaboliques, d'Henri-Georges Clouzot.
  • 1955 : Nagana, d'Hervé Bromberger.
  • 1956 : Et Dieu… créa la femme, de Roger Vadim.
  • 1957 : Le Cas du docteur Laurent, de Jean-Paul Le Chanois.
  • 1958 : Les Bijoutiers du clair de lune, de Roger Vadim.
  • 1958 : La Vie à deux, de Clément Duhour.
  • 1960 : Le Testament d'Orphée, de Jean Cocteau.
  • 1963 : Chair de poule, de Julien Duvivier
  • 1972 : La Scoumoune, de José Giovanni

 


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