publié le 12/08/2013 à 09h06
Le Hongrois Laszlo Csatari, accusé d'avoir participé à la déportation de 15 700 juifs slovaques, est décédé
samedi d'une pneumonie à l'âge de 98 ans. L'homme a ainsi échappé à la justice, qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité".
Le Hongrois Laszlo Csatari, le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde, est décédé samedi 10
juillet d’une pneumonie dans un hôpital de Budapest, à l'âge de 98 ans. "Il est mort samedi matin à l'hôpital où il était soigné pour des maux intestinaux et a finalement contracté une
pneumonie", a précisé son avocat à l’AFP. La justice slovaque avait fixé la date du procès au 26 septembre prochain.
Assigné à résidence à son domicile de Budapest dans l'attente de son procès, l’accusé a ainsi échappé à la justice qui le poursuivait pour "crimes contre l'humanité". On lui reproche notamment la
déportation d’environ 15 700 juifs détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie, vers les camps d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. À l'époque, Kosice était sous administration de la Hongrie, alliée de
l'Allemagne nazie.
Selon les procureurs hongrois, Laszlo Csatary a battu des prisonniers juifs avec une laisse de chien lorsqu'il
était le chef de la police de Kosice, une commune alors située en territoire hongrois mais aujourd'hui slovaque. L’homme a toujours nié toutes les accusations portées contre lui.
Csatary a été arrêté à Budapest en juillet 2012. Plus d'un un an après, des obstacles juridiques empêchaient
toujours sa comparution au banc des accusés sur le sol slovaque.
Condamné à mort par contumace en 1948 à Kosice, en Tchécoslovaquie, le criminel hongrois a d’abord trouvé refuge au Canada, où il gagnait sa vie comme marchand d'art. En 1995, les autorités
canadiennes ont découvert sa véritable identité. Laszlo Csatari s'est alors enfui en Hongrie où il a vécu,
apparemment sans être inquiété, jusqu'à son arrestation.
En avril 2013, le tribunal de Kosice a formellement commué sa peine de mort en réclusion à perpétuité – la peine de mort étant abolie dans ce pays – ouvrant ainsi la voie à son extradition
réclamée par Bratislava.