Homme politique français (Tunis 1950). Membre du parti socialiste (PS) depuis 1971, il fait partie avec Lionel Jospin, Claude Estier et Daniel Vaillant de la « bande du xviiie » arrondissement de Paris et est élu au Conseil de Paris en 1977 (réélu en 1989 et en 1995). Sénateur (1995-2001), il devient secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense et des Forces armées.
Élu maire de Paris en 2001 – et, fort de son bilan à la tête de la capitale, confortablement réélu en 2008 –, il mène une politique visant notamment à accroître la mixité sociale et les services publics (à la petite enfance, à la précarité, à la dépendance et au grand âge). Également soucieuse de promouvoir les transports alternatifs à la voiture individuelle, cette politique comprend la finalisation du projet de tramway (lancé en décembre 2000), l'augmentation du nombre de pistes cyclables, la création en 2007 du Vélib' – un système de location de vélos par la suite étendu à la petite couronne –, puis le lancement, en 2011, d'Autolib', procédé de mise à disposition de voitures électriques lui aussi appelé à desservir l'ensemble de l'Île de France. Un plan de piétonnisation des voies sur berge est prévu pour 2014.
Plusieurs initiatives, telles que Paris Plage (depuis 2002) ou Nuit Blanche, ont été imitées depuis dans tout l'Hexagone et jusque hors des frontières. Voulant effacer l'échec de la candidature de Paris aux jeux Olympiques d'été de 2008, le maire de la capitale soutient énergiquement sa candidature pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2012, mais Paris est, une nouvelle fois, éliminée au dernier tour (50 voix contre 54 pour Londres).
Capitalisant sur la notoriété acquise, Bertrand Delanoë se présente en 2008 comme chef de file d’une motion sociale-démocrate au Congrès du PS de Reims, mais n’obtient qu’un peu plus de 25 % des voix. Il se rallie dès lors à Martine Aubry, qui, l’emportant de justesse face à sa rivale, Ségolène Royal, prend les rênes du parti.
En retrait de la vie politique nationale, Bertrand Delanoë prend à nouveau parti pour la première secrétaire lorsque celle-ci décide, à la fin juin 2011, de s’engager dans les primaires citoyennes, destinées à donner aux socialistes et aux radicaux un chef de file pour la présidentielle de 2012. Mais c’est François Hollande qui est désigné en octobre par les sympathisants. N’étant plus sûr de voir sa première adjointe Anne Hidalgo lui succéder à la tête de la capitale en 2014, Bertrand Delanoë pourrait revenir sur sa promesse de ne pas chercher à briguer un troisième mandat de maire.