Le parti républicain est formé en 1977 par la Fédération des républicains indépendants. Rompant avec le Centre national des indépendants et paysans, passé dans l'opposition, les Républicains indépendants, regroupés autour de Valéry Giscard d'Estaing, se constituent en 1962 en groupe parlementaire et s'allient à la majorité gaulliste, dont ils apparaissent comme l'aile modérée.
Ils se définissent eux-mêmes comme « libéraux, centristes et européens » et se réorganisent dès 1966 en une Fédération nationale des républicains indépendants dirigée par Valéry Giscard d'Estaing et Michel Poniatowski. La F.N.R.I. s'attache à maintenir son originalité par rapport à l'U.D.R. gaulliste et ne lui accorde qu'un soutien conditionnel recommandant même l'abstention lors du référendum d'avril 1969. Le mouvement soutient la candidature de Georges Pompidou à la présidence de la République et conserve sa place au sein de la majorité présidentielle, tout en souhaitant la formation d'une majorité nouvelle, élargie aux centristes. La F.N.R.I., qui avait obtenu 61 sièges lors des élections législatives de 1968, n'en conserve que 55 en 1973, mais son rôle s'accroît au sein de la coalition majoritaire, face au recul de l'U.D.R.
L'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République renforce la position de la Fédération, notamment au sein du gouvernement. Le parti giscardien adopte l'idée de « société libérale avancée » définie par le président de la République dans son ouvrage Démocratie française, publié en 1976. L'objectif immédiat du mouvement est la consolidation de la majorité sur laquelle s'appuie le Président. C'est à ce besoin, déjà affirmé précédemment, d'une « majorité présidentielle élargie », que correspondent la transformation, en 1977, de la F.N.R.I. en parti républicain, puis la formation, en février 1978, de l'Union pour la démocratie française (U.D.F.), qui réunit en une fédération assez souple le parti républicain, le Centre des démocrates sociaux, le parti radical ainsi que le Mouvement des démocrates sociaux. Face au R.P.R., à la fois concurrent et allié, ces différents partis établissent une liste commune lors des élections législatives de mars 1978, qui marquent une nouvelle progression du P.R. (71 sièges).
Mais les giscardiens sont fortement ébranlés par la défaite de leur candidat à l'élection présidentielle de mai 1981, puis par l'ample victoire socialiste lors des législatives de juin. Ne disposant plus que de 32 sièges, le P.R. se présente, dans l'opposition, comme une « structure de fidélité à Valéry Giscard d'Estaing et à sa ligne ». Sous l'impulsion de son nouveau leader, François Léotard, le P.R. se mobilise à nouveau et remporte, au sein de l'union U.D.F.-R.P.R., 59 sièges aux élections législatives de mars 1986. Plusieurs de ses membres participent au gouvernement de « cohabitation » dirigé par Jacques Chirac. Au terme des élections législatives de juin 1988, le P.R. – même s'il perd, avec l'ensemble de la coalition U.D.F.-R.P.R., la majorité – dispose néanmoins d'une bonne représentation à l'Assemblée nationale.
En 1995, il soutient la candidature de Jacques Chirac à la présidence de la République et participe au gouvernement formé après son élection. Mais il retourne dans l'opposition au lendemain de la victoire de la gauche aux élections anticipées de 1997. Ne disposant pas d'un leader incontesté, l'U.D.F. est tiraillée entre plusieurs tendances. À l'élection présidentielle de 2002, certains de ses membres soutiennent Jacques Chirac dès le premier tour, en dépit de la candidature de François Bayrou (6,84 % des suffrages). Cette élection est aussi à l'origine d'une nouvelle dissidence, celle de Christine Boutin, qui se présente au nom des valeurs les plus traditionnelles (1,19 %). Ces divisions se maintiennent lors de la création par Jacques Chirac, entre les deux tours, de l'Union pour la majorité présidentielle (U.M.P.).
Succédant à François Léotard (président du P.R. de 1988 à 1990 et de 1995 à 1997), Alain Madelin dirige à partir de 1997 le parti qui prend le nom de Démocratie libérale. En 1998, cette dernière quitte l'U.D.F. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Alain Madelin n'obtient que 3,91 % des voix, et finit par suivre Jacques Chirac dans sa tentative d'imposer la création d'un grand parti de droite. Après avoir obtenu, au premier tour des élections législatives (juin 2002), 0,42 % des suffrages exprimés, D.L. adhère, en septembre 2002, à l'U.M.P.