Formation politique française constituée le 1er février 1978 par le parti radical, le parti républicain (PR) et le Centre des démocrates sociaux (CDS), afin de soutenir la politique de Valéry Giscard d'Estaing.
Son succès aux élections législatives de 1978 se confirme lors des élections européennes de 1979, mais l'UDF est ébranlée par la défaite de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de mai 1981. Entrée dans l'opposition après les élections législatives de juin 1981, l'UDF élabore avec le RPR une plate-forme de gouvernement en janvier 1986. À la suite de la victoire de cette coalition aux élections législatives de mars 1986, plusieurs membres de l'UDF participent au gouvernement de Jacques Chirac. Après la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République (contre Raymond Barre, apparenté, puis J. Chirac, qu'elle appuie au second tour) et les élections législatives de juin 1988, l'UDF retourne dans l'opposition (le Centre des démocrates sociaux [CDS], tout en restant au sein de l'UDF, constitue à l'Assemblée nationale un groupe autonome appelé Union du centre). La présidence de l'UDF, assurée depuis la création de la formation par Jean Lecanuet, est confiée en 1988 à V. Giscard d'Estaing. Sous la conduite de ce dernier, la liste commune UDF-RPR réalise un très bon score aux élections européennes de juin 1989 (devançant la liste socialiste), et ce, malgré la présence d'une liste dissidente du Centre emmenée par Simone Veil.
En 1990, une nouvelle alliance est signée avec le RPR, l'Union pour la France (UPF). Celle-ci remporte une victoire écrasante aux élections législatives de mars 1993. L'UDF reconstitue un groupe parlementaire unique, incluant les députés CDS. Elle est largement représentée dans le gouvernement d'Édouard Balladur. Lors des élections européennes de juin 1994, l'UDF et le RPR présentent de nouveau une liste commune. À l'élection présidentielle de 1995, l'UDF soutient majoritairement É. Balladur au premier tour, avant de se rallier à J. Chirac au second tour. Ce dernier l'ayant emporté, l'UDF participe très massivement aux gouvernements d'Alain Juppé. En 1996, François Léotard succède à V. Giscard d'Estaing à la présidence de l'UDF. Après la défaite de l'alliance UDF-RPR aux élections législatives de 1997, l'UDF retourne dans l'opposition.
En 1998, peu après l'accession de François Bayrou, président de Force démocrate (nom pris par le CDS depuis 1995), à la tête de l'UDF, Démocratie libérale (DL) [nom pris en 1997 par le parti républicain] se retire de la confédération. Le parti radical, Force démocrate, le parti populaire pour la démocratie française (PPDF) et le groupe des Adhérents directs décident alors de transformer la confédération en un parti unifié (nouvelle UDF). Bien que F. Bayrou se soit porté candidat à l'élection présidentielle de 2002 – il attire 6,84 % de voix sur son nom – une partie de l'UDF soutient J. Chirac dès le premier tour et le suit lorsque ce dernier lance l'idée d'un grand parti présidentiel, l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). Loin d'être reléguée, l'UDF dispose d'une trentaine d'élus à l'Assemblée au lendemain des législatives. Avec près de 12 % des voix aux élections régionales de 2004 et aux élections européennes de juin 2004, elle redevient la troisième force politique du pays. Au Parlement européen, l'UDF quitte le parti populaire européen (PPE) pour fonder un nouveau parti européen du centre, le parti démocrate européen, qui forme avec les libéraux le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.
S'affranchissant toujours davantage de la droite (par le refus d'adopter le budget puis avec le vote de la motion de censure déposée par le parti socialiste en 2006 contre le gouvernement Villepin), l'UDF se définit, à l'occasion du Congrès extraordinaire de Lyon (janvier 2006), comme un « parti libre ». Fort de 18,6 % des voix recueillies à l'élection présidentielle 2007, F. Bayrou annonce une « refondation » et la création avant les élections législatives de juin d'un nouveau parti, le Mouvement démocrate, ou MoDem. À la suite de la défection de la plupart des élus sortants UDF, partis rejoindre un Nouveau Centre (fondé en mai 2007 et dirigé par Hervé Morin) au sein de la majorité présidentielle, et malgré ses 7,76 % des voix au premier tour, le MoDem de F. Bayrou n'envoie que 4 députés à l'Assemblée.