Jean-Pierre Soisson, né le 9 novembre 1934 à Auxerre (Yonne), est un homme politique français, élu pour la première fois à l'Assemblée nationale en 1968 et réélu à plusieurs reprises jusqu'en 2012.
Il fait des études secondaires au lycée Jacques-Amyot d'Auxerre, aux côtés de Jean Vautrin et de Guy Roux, il était fort en latin, et a obtenu un prix de thème au Concours général. Après des études de droit à Sciences Po, il intègre l'ENA, promotion Lazare Carnot (1961). À sa sortie de l'ENA, il est mobilisé pour la guerre d'Algérie, comme sous-lieutenant au 3 RCA du colonel Antoine Argoud. Il intègre ensuite la Cour des comptes, puis il devient conseiller d'Edgar Faure dans ses différents cabinets ministériels. Il est un collaborateur d'Yvon Bourges lorsque celui-ci est secrétaire d'État à la Coopération. Jean-Pierre Soisson se présente pour la première fois à une élection législative en 1967 dans la première circonscription de l'Yonne en étant investi par les Républicains indépendants. Il est battu par Louis Périllier. Il est élu député l'année suivante aux dépens de Périllier.
Après la victoire à l’élection présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing, dont il fut l'un des principaux « lieutenants », il entre en 1974 dans le premier gouvernement de Jacques Chirac au poste de Secrétaire d'État aux Universités, il enchaînera les fonctions par la suite, gouvernement Barre I, gouvernement Barre II, gouvernement Barre III. Il est contacté par François Mitterrand pour faire partie de plusieurs gouvernements, Rocard II, Cresson et Bérégovoy. Il a été le premier ministre d'ouverture de la Cinquième République. Jean-Pierre Soisson, républicain indépendant, fut cofondateur du Parti républicain dont il fut secrétaire général en 1977-1978, de l'Union pour la démocratie française, du Mouvement des réformateurs avant de rejoindre Démocratie libérale et l'UMP. Député de la 1re circonscription de l'Yonne de 1968 à 2012, maire d'Auxerre de 1971 à 1998, il a abandonné son mandat de maire en 1998 lorsqu'il choisit de présider la région Bourgogne en 1998. Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidentielle qu'il a soutenu, il a battu son adversaire socialiste aux législatives du 17 juin 2007 par 54,5 % des voix.
En 1992, il est élu au poste de président du Conseil régional de Bourgogne par le PS, les Verts et le FN, face à Dominique Perben, le candidat de la droite. Jean-Pierre Soisson démissionne de son poste en 1993. Il est réélu en 1998 grâce aux voix du RPR, des centristes, des chasseurs et d'une partie de celles du FN. Aux régionales de 2004, dans un contexte favorable à la gauche, sa liste a été battue par celle de François Patriat (PS-PC-Verts).
Auteur de livres politiques, il a écrit avec Bernard Stasi et Olivier Stirn Le piège, une critique du programme commun, La victoire sur l'hiver et ses Mémoires d'ouverture. Il a publié des biographies de personnalités bourguignonnes : Charles Quint, Charles le Téméraire, Marguerite, princesse de Bourgogne et Philibert de Chalone (éditions Grasset) ; une biographie de Paul Bert (éditions de Bourgogne) ; ainsi qu'un Saint Germain d'Auxerre et une Sainte Geneviève (éditions du Rocher/DDB). En janvier 2011, il annonce qu'il ne briguera pas de nouveau mandat à l'Assemblée nationale4. Son ancien suppléant, Guillaume Larrivé, lui succède lors des élections législatives de juin 2012.