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Stirn Olivier

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Olivier Stirn, né le 24 février 1936 à Boulogne-Billancourt, est un homme politique français, ancien ministre, qui a appartenu à plusieurs partis de droite et de gauche.

Stirn Olivier

Olivier Stirn est l'arrière-petit neveu d'Alfred Dreyfus. Il est le frère de Bernard Stirn. Élève au lycée Janson-de-Sailly, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris où il suit des études de droit public et de sciences politiques. Fils d'Alexandre Stirn, préfet honoraire et magistrat à la Cour des comptes, il choisit aussi la préfectorale devenant chef de cabinet du préfet de la Meuse en 1961. Il occupe des postes de chargé de mission aux cabinets de Louis Jacquinot, ministre d'État chargé des DOM-TOM (1964), de Jean Charbonnel, secrétaire d'État aux Affaires étrangères chargé de la Coopération (1966-1967) et de Jacques Chirac, secrétaire d'État aux Affaires sociales, chargé des problèmes de l'emploi (1967-1968).

Il s'implante à Vire à partir de 1968, devenant député UDR, conseiller général (1970) et maire de Vire en 1971. Bon orateur et parlementaire actif, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement (1973-1974), secrétaire d’État aux départements et territoires d’outre-mer (1974-1978), puis aux affaires étrangères (1978). Comme secrétaire d'État aux DOM-TOM pendant quatre ans, il négocie l'indépendance des Comores en 1975 et de Djibouti en 1977. Il désire départementaliser l'outre-mer ce qu'il fait pour Saint-Pierre-et-Miquelon mais doit accorder l'autonomie à la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie en 1976 et 1977 face aux pressions indépendantistes.

Lorsque Jacques Chirac entre en conflit avec Valéry Giscard d'Estaing, il quitte le RPR et crée le Mouvement des sociaux-libéraux (MSL) en 1977, parti qui fusionne quelques mois après avec le Parti radical valoisien, alors partie constitutive de l'UDF. En 1984, Olivier Stirn quitte le Parti radical pour créer l'Union centriste et radicale (UCR). Aux élections européennes de 1984, il est tête de liste de l’Entente radicale écologiste pour les États-Unis d'Europe (ERE), unissant l'UCR, le MRG et des écologistes, dont Brice Lalonde, et obtient 3,32 % des voix. Aux élections législatives de 1986, l'UCR, rebaptisée depuis 1985 Union centriste et républicaine, participe à des listes d'alliance avec le PS puis fusionne avec ce dernier.

À l'époque, Le Canard enchaîné le surnomme « l'Andouille de Vire » puis « l'Andouille de Vire à gauche ». Il change alors de département d'élection en devenant, malgré des réticences locales, la tête de la liste socialiste dans la Manche en 1986. Il obtient un très bon score qui permet à la gauche manchoise d'avoir deux élus à l'Assemblée pour la première fois de son histoire. En 1988, il succède à Louis Darinot dans la circonscription de Cherbourg. Ministre du Tourisme du premier gouvernement Michel Rocard, il quitte son mandat parlementaire.

Il doit renoncer à ses fonctions ministérielles en 1990 en raison d'un scandale : il avait recruté des auditeurs payés afin de faire nombre dans un colloque sur l'avenir de la gauche (les recrutés avaient tous quitté la salle à 18 h, heure de fin de leur contrat, pendant un discours d'orateur, laissant la salle quasiment vide hormis les personnalités du PS). Sous la pression de la majorité socialiste, il démissionne alors du conseil municipal de Cherbourg et de la présidence de la Communauté urbaine de Cherbourg. L'année suivante, il est nommé ambassadeur de France auprès du Conseil de l'Europe. Il démissionne en février 1993 pour se présenter aux élection législatives.

Après avoir échoué à redevenir député de Vire face à René Garrec aux législatives de 1993, il rejoint en 1994 le MDR de Jean-Pierre Soisson comme lui ancien ministre d'ouverture du gouvernement Rocard puis annonce son soutien à Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995. Aux élections régionales de 1998, il présente avec Corinne Lepage une liste dissidente à celle du président RPR sortant René Garrec sans obtenir de siège. Il intègre ensuite l'UMP où il est conseiller du président. En 2004, il publie Mes Présidents, illustrant par ce titre un record, celui d'avoir appartenu à tous les partis présidentiels des six présidents de la Ve République. 

Dans ce livre, il se qualifie de « gaulliste de gauche » et exprime son soutien à Nicolas Sarkozy. En 2009, il devient conseiller de la présidence de la République pour l’Union pour la Méditerranée puis, l'année suivante, secrétaire national de l'UMP chargé de la diversité. Il annonce, le 18 mars 2011, la création de l'Union des Français musulmans. Olivier Stirn est président d'honneur de l'Union pour la diversité républicaine et du Club Nouveau Siècle de la Manche et membre du comité France-Israel.


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