Le Parti social-démocrate (en roumain, Partidul Social Democrat ou PSD) est un des principaux partis politiques roumains, de type social-démocrate, membre du Parti socialiste européen et de l'Internationale socialiste. Depuis 2010, son dirigeant est Victor Ponta.
La grande majorité des hommes politiques du régime de Ceaușescu créent un nouveau parti dans les jours qui suivent le coup d'État de 1989. Parmi eux se trouve l'ancien chef de l'Union de la jeunesse communiste, Ion Iliescu, qui fonde le parti Front de salut national. Avec le temps, le parti change de nom et de composition pour devenir l'actuel PSD.
Le 7 avril 1992, la lutte pour le pouvoir au sein du Front de salut national (Frontul Salvării Naționale, FSN), le parti historique issu de la « Révolution roumaine de 1989 » entre la ligne la plus dure menée par Ion Iliescu et la ligne réformiste menée par Petre Roman conduit le groupe Iliescu à se retirer du FSN et à créer le Front démocratique de salut national (Frontul Democrat al Salvării Naționale, FDSN), qui deviendra plus tard l'actuel PSD.
Le FDSN gagne les élections législatives roumaines de 1992 et gouverne la Roumanie jusqu'en 1996. Le 10 juillet 1993, il prend le nom de Parti de la social-démocratie en Roumanie (Partidul Democrației Sociale din România, PDSR) lors de sa fusion avec le Parti démocratique socialiste de Roumanie (PDSR), le Parti républicain et Parti coopératif.
De 1994 à 1996, le PDSR mène une coalition avec trois partis extrémistes - de droite avec le Parti de l'unité nationale roumaine (PUNR) et le Parti de la Grande Roumanie (PRM), et de gauche avec le Parti socialiste du travail. Le PUNR a des ministres dans le gouvernement dirigé par Nicolae Văcăroiu de mars 1994 à septembre 1996. Le PRM n'est pas représenté au gouvernement mais obtient certains postes dans la haute administration. Le PDSR perd les élections législatives de 1996, qui sont remportées par une coalition multi-partis, la Convention démocratique roumaine (CDR).
En novembre 2000, le PDSR revient au pouvoir, cette fois dans une coalition nommée le Pôle social démocratique de Roumanie avec le Parti démocratique social de Roumanie (PSDR) et le Parti humaniste roumain (PUR). Le PSDR fusionne avec le PDSR le 16 janvier 2001, et le nouveau parti prend son nom actuel, le PSD.
En novembre 2004, Adrian Năstase, le candidat du PSD, arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle mais est battu au second tour par Traian Băsescu de l'alliance Justice et vérité. Aux élections législatives de la même année, le PSD arrive en tête des suffrages mais comme il n'a pas la majorité des sièges, tous les autres grands partis s'unissent dans l'alliance Justice et Vérité qui forme le gouvernement, repoussant le PSD dans l'opposition.
Considéré comme un jeune réformateur, Mircea Geoană est élu président du parti en avril 2005 lors du congrès du parti à Bucarest. Sa victoire et la défaite de l'ancien président Ion Iliescu sont une grande surprise. Les médias attribuent la victoire de Geoană aux accords de dernière minute des chefs du parti opposés à Iliescu aussi bien qu'aux gaffes faites par Iliescu à la tribune du congrès, dont l'emploi d'anciens termes communistes pour désigner ses collègues du parti.
En 2010, Victor Ponta bat Geoană dans l'élection pour le présidence du parti. Lors des élections européennes de 2014, le PSD, allié au Parti conservateur et à l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie, a terminé premier en remportant plus de 32% des suffrages exprimés et 12 sièges sur les 32 alloués à la Roumanie.