Georges Kiejman, né le 12 août 1932 à Paris, est un avocat et homme politique français.
Georges Kiejman est le fils d'Alter Kiejzman et de Brandla Czarnecka. Son père, juif, décède à Auschwitz. Il épouse en troisièmes noces le 1er octobre 1983 la princesse Laure de Broglie (née en 1952), dont postérité. Il avait précédemment épousé Claude Kiejman-Schwab, journaliste, puis Marie-France Pisier (1944-2011). En 1976, il défend Pierre Goldman et obtient son acquittement. En 1977, il défend Guy Debord et l'éditeur Gérard Lebovici. Les lettres polémiques qu'ils s'échangèrent sont recueillies dans le volume 1 de la Correspondance des Éditions Champ Libre publié en 1978.
En 2005, il défend la psychanalyste Élisabeth Roudinesco, attaquée en diffamation pour avoir suggéré un « antisémitisme masqué » instillé par l’ouvrage Mensonges freudiens de Jacques Bénesteau et le Club de l'Horloge. En 2007, il est avec Richard Malka l'un des deux avocats à la défense de l'hebdomadaire Charlie Hebdo lors du procès concernant les caricatures de Mahomet, intenté par l'UOIF, le Conseil français du culte musulman et la Mosquée de Paris à l'issue duquel le journal est relaxé. En tant qu'avocat, c'est lui qui pilota la procédure de divorce à l'amiable entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Sarkozy ou qui représenta la famille de Marie Trintignant dans le procès de Bertrand Cantat.
En 2009, il défend Roman Polanski. Il devait être l'avocat de Liliane Bettencourt dans le procès l'opposant à sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers ; le procès n'eut pas lieu à la suite d'un accord conclu entre les protagonistes de l'affaire Banier-Bettencourt. Ses services ont été rémunérés à hauteur de 1,4 million d'euros. En 2011, il rejoint la défense de l'ancien président Jacques Chirac. Ministre délégué auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice (troisième remaniement du Gouvernement Michel Rocard (2 octobre 1990 - 15 mai 1991)). Ministre délégué auprès du ministre de la Culture et de la Communication, chargé de la Communication (Gouvernement Édith Cresson (15 mai 1991 - 2 avril 1992)). Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères (Gouvernement Pierre Bérégovoy (2 avril 1992 - 29 mars 1993)).
Proche de Pierre Mendès France et de François Mitterrand, Georges Kiejman est un homme politiquement marqué à gauche. Cela dit, il n'a jamais cherché à se présenter et n'a donc jamais occupé de fonctions électives avant ou après ses ministères. Catalogué par le Canard enchaîné comme faisant partie des plus grands courtisans de François Mitterrand, ce fils de déporté n'hésita pas à s'interroger publiquement sur l'utilité de juger René Bousquet, chef de la police de Vichy et ami du président, en déclarant en substance qu'il n'était pas sûr qu'on juge le même homme 40 ans après. Ministre délégué chargé de la justice, il déclare en octobre 1990 : « Au-delà de la nécessaire lutte contre l'oubli, il peut paraître important de préserver la paix civile. Il y a d'autres moyens qu'un procès pour dénoncer la lâcheté du régime de Vichy ».