Françoise Bettencourt Meyers, née le 10 juillet 1953 à Neuilly-sur-Seine, est la fille unique d'André et Liliane Bettencourt. Membre du comité de direction du groupe L'Oréal, elle est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Bible et les relations entre judaïsme et christianisme. Depuis 2007, un litige l'oppose à sa mère, qui a fait don de près d'un milliard d'euros à l'écrivain-photographe François-Marie Banier.
Élevée dans la religion catholique, Françoise Bettencourt rencontre à Megève son futur époux, Jean-Pierre Meyers, lui-même petit-fils de l'ancien rabbin de Neuilly-sur-Seine, Robert Meyers, déporté avec son épouse à Auschwitz. Elle se marie le 6 avril 1984 à Fiesole, en Toscane. Ils ont deux fils, Jean-Victor (né en 1986) et Nicolas (né en 1988), élevés dans le judaïsme. Tout en assurant son rôle aux côtés de son mari à la direction de L'Oréal, Françoise Bettencourt Meyers se consacre au piano et à l'étude de l'exégèse biblique. Elle publie notamment une « somme » en cinq volumes, dont Bernard-Henri Lévy salue l'érudition, et dont les droits sont « intégralement versés à l'association Médecins sans frontières ».
Par ailleurs, Françoise Bettencourt Meyers fait du mécénat dans le domaine de la recherche sur la surdité. Le 19 décembre 2007, à la suite des donations effectuées par sa mère, Liliane Bettencourt, au profit de François-Marie Banier, Françoise Bettencourt Meyers accuse ce dernier d'« abus de faiblesse » envers sa mère. L'affaire est placée sous la responsabilité de Philippe Courroye, procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre, Mme Bettencourt étant domiciliée à Neuilly-sur-Seine. En 2008, une tentative de conciliation échoue. Le dossier est classé sans suite en septembre 2009. Françoise Bettencourt Meyers saisit alors le juge des tutelles. Le procès prévu pour le 1er juillet 2010 a été renvoyé pour complément d'information. Les intérêts de Françoise Bettencourt Meyers sont représentés par Me Olivier Metzner, et ceux de sa mère par Me Georges Kiejman.
En juin 2010, Françoise Bettencourt Meyers transmet à la police des enregistrements de conversations au domicile de sa mère, mettant en cause plusieurs personnalités du gouvernement français. Ces enregistrements clandestins ont été réalisés en 2009-2010 par le majordome de Mme Bettencourt. L'ancien majordome explique qu'il souhaitait « venger » les employés de maison que Mme Bettencourt a licenciés lorsque ceux-ci ont témoigné de la faiblesse psychologique de leur employeuse. Une partie de ces enregistrements est diffusée sur le site Mediapart.
À la suite de ces révélations, Liliane Bettencourt porte plainte pour « atteinte à la vie privée », « vol » et « faux témoignages », et déplore dans un entretien accordé au Monde que sa fille ait pu disposer de ces enregistrements, son avocat Georges Kiejman ajoutant parallèlement que sa cliente considèrerait sa fille et l'avocat de celle-ci, Olivier Metzner, comme les « instigateurs » de cet « espionnage », dont son confrère serait, selon ses vues, « le cerveau et le complice ». Cette dernière accusation conduit Olivier Metzner à annoncer son intention de porter plainte en diffamation contre Georges Kiejman.
Le 7 juillet 2010, Françoise Bettencourt Meyers réitère la demande de protection de sa mère18 alors que la juge Isabelle Prévost-Desprez est autorisée à enquêter sur un éventuel abus de faiblesse de la milliardaire, sur la base d'enregistrements clandestins. En décembre 2010, elle signe un accord avec François Marie Banier et elle renonce à ses poursuites Cet accord engage ce dernier à restituer une partie des dons perçus et à ne plus en percevoir.