Yadh Ben Achour, né le 1er juin 1945, est un juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public.
Il naît dans une famille de lettrés, de magistrats et de hauts fonctionnaires de la haute bourgeoisie tunisoise. Fils de Mohamed Fadhel Ben Achour, il a été doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis. Démissionnaire du Conseil constitutionnel en 1992, il a été un opposant au régime du président Zine el-Abidine Ben Ali. Considéré comme l'un de ses opposants, il critique également la révision constitutionnelle de 2002 permettant à Ben Ali de se représenter. Il enseigne à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
Lors de la révolution tunisienne de 2011, il est nommé à la tête d'une commission de réforme des textes et des institutions, chargée de débarrasser le droit tunisien des dispositions du régime déchu de Ben Ali. Cette commission fusionne ensuite avec les révolutionnaires et représentants de partis et d'associations réunis au sein du Conseil pour la protection de la révolution pour devenir la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique2. À sa tête, il met en place les institutions chargées de veiller sur la transition démocratique en Tunisie. Il est élu membre du Comité des droits de l'homme des Nations unies le 7 mai 2012 en remplacement d'Abdelfattah Amor mort le 2 janvier.