Thibaut de Bougrenet de La Tocnaye, né le 20 octobre 1958 en Algérie, est un ingénieur, chef d'entreprise et homme politique français.
Thibaut de La Tocnaye est le fils d'Alain de La Tocnaye, membre de l'OAS impliqué dans l'attentat du Petit-Clamart. Il est ingénieur diplômé de l'École centrale de Lyon et ancien élève du CPA. À la différence de son père, qui a rejoint le PNF, il se rapproche des catholiques traditionalistes. Au début des années 1980, il rejoint les comités Chrétienté-Solidarité créés par Bernard Antony, et choisit d'effectuer un service national dans la coopération. C'est ainsi qu'il devient professeur de mathématiques au Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth de 1982 à 1984.
Recruté par l'un de ses collègues enseignants du lycée de Beyrouth, il combat dans les Forces libanaises, alors engagées dans la guerre du Liban. Plus tard, dans le cadre de ses fonctions au sein de Chrétienté-Solidarité, il soutiendra directement ou indirectement les forces chrétiennes et anticommunistes dans deux autres conflits. Il combat ainsi avec les Contras face au gouvernement sandiniste du Nicaragua. Il organise également, le 20 janvier 1989, une soirée de Chrétienté-Solidarité dans le Vaucluse en soutien à la Contra, sur le thème « Nicaragua, la survie face au communisme », en présence notamment du chef des forces aériennes de la Contra et d'un membre de son commandement militaire. Lors de la guerre de Croatie, il est responsable des questions croates de Chrétienté-Solidarité, et effectue dans ce cadre de longues visites sur les fronts croates.
Il commence sa carrière dans l'industrie nucléaire en occupant les postes de responsable des essais puis de chef de projet sur des chantiers à La Hague, Marcoule et Cadarache. En 1993, il devient directeur technique d'Otim, une entreprise de tuyauterie et de chaudronnerie industrielles. En 1995, il est nommé directeur général de Apageo Segelm, une société de fabrication de matériel pour la géotechnique, puis en prend la présidence en octobre 1996 à la faveur d'un rachat par MBO. En juin 2008, associé à l'un de ses cousins directeur du laboratoire d'optique de l'école Télécom Bretagne, il crée EyesShut, une start-up installée à Brest et spécialisée dans la fabrication de lunettes stéréoscopiques. En 2010, la société est valorisée à 2 millions d'euros.
Thibaut de La Tocnaye est membre du bureau politique du Front national dont il est le délégué national aux « études et argumentaires », l'un des responsables des « affaires étrangères » (en remplacement de Dominique Chaboche), et conseiller régional FN en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il est le vice-président de l'association de Bernard Antony, Chrétienté-Solidarité, collabore à la revue Reconquête, et anime un Libre Journal un mercredi midi par mois sur Radio Courtoisie depuis avril 2008. En 2010, dans la course à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national, il apporte son soutien à Bruno Gollnisch. Lors du congrès de Tours de janvier 2011, il arrive en troisième position du vote des adhérents à l'élection du comité central du parti, derrière Louis Aliot et Roger Holeindre.
Lors des élections législatives de 2012, il se présente dans la première circonscription du Vaucluse. Il arrive en deuxième position lors du premier tour avec 24,37 % des voix derrière la candidate socialiste Michèle Fournier-Armand (27,45 %) et devant la candidate de l'UMP Valérie Wagner (23,77 %). Lors de la triangulaire du second tour, il recueille 28,02 % des suffrages contre 45,25 % pour son adversaire socialiste qui est élue, et 26,73 % pour Valérie Wagner6. Début 2013, il annonce qu'il mènera la liste du Front national aux élections municipales de 2014 à Cavaillon. Battu aux élections municipales, il devient conseiller municipal.