Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all articles
Browse latest Browse all 30791

Lang Jack

$
0
0

Jack (prononcer Jacques) Lang est un homme politique français, né le 2 septembre 1939 à Mirecourt dans les Vosges. Son père était américanophile, d'où la graphie du prénom. Il a pour épouse Monique Buczynski.

 

Lang Jack

Parmi tous les hommes politiques français de la Ve République, Jack Lang détient à ce jour le record de longévité en tant que ministre, avec 12 ans d'exercice ministériel, partagés entre les portefeuilles de la Culture et de l'Éducation. Originaire d'une riche famille de Nancy, Jack Lang a été dès l'origine attiré par la scène. C'est du reste dans sa troupe de théâtre qu'il fait connaissance de son épouse Monique. Après avoir animé le festival de théâtre de Nancy puis avoir été nommé par le président Georges Pompidou directeur du théâtre de Chaillot, il est révélé au grand public en 1981 quand il est nommé ministre de la Culture, poste qu'il occupera pendant 10 ans sous tous les gouvernements socialistes des deux septennats de François Mitterrand. C'est à ce poste qu'il instaure notamment en 1982 la Fête de la Musique. Cette fête populaire, qui est l'occasion de concerts gratuits et de manifestations culturelles, connut rapidement un grand succès en France au point que de nombreux pays en reprirent l'idée.

Il est aussi très reconnu à l'étranger pour être un grand ami des socialistes brésiliens Lulla, et gilberto gil, des Italiens Walter Veltroni et Romano Prodi, de l'Allemand Otto Schily... Il s'est également rendu chez Fidel Castro, le président cubain. De 1983 à 1989, il sera également conseiller municipal et conseiller de Paris, puis à partir de 1986 il s'implante dans le Loir-et-Cher et en devient député (réélu en 1988, 1993, et 1997) et maire de Blois de 1989 à 2000, date à laquelle il abandonne son poste de maire à son adjoint, Bernard Valette. Il ambitionne alors ouvertement de se présenter à la mairie de Paris, puissant bastion de la droite, mais les socialistes lui préfèrent finalement le candidat local Bertrand Delanoë. En mars 2000, suite au large remaniement ministériel qui voit le retour des "éléphants" du PS au gouvernement, il succède à Claude Allègre comme ministre de l'Éducation nationale. Le Premier ministre Lionel Jospin le nomme pour son côté consensuel et sa popularité auprès des jeunes, en cette période préelectorale, afin de calmer les esprits : "C’est la hantise de tout ministre d’avoir les lycéens dans la rue" , raconte-t-il, nommé à deux reprises (1992-1993 ; 2000-2002) pour pacifier le monde éducatif.

Battu aux municipales de 2001 par l'UDF Nicolas Perruchot, en vue des législatives de 2002, il quitte définitivement Blois où il a été très contesté, et réussit son parachutage dans le Pas-de-Calais. Il devient député dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais (Boulogne Nord-Calais ouest), qui compte l'un des taux de France les plus important de bénéficiaires du RMI. En 2002, après l'échec de Lionel Jospin, il considère qu'il faut réconcillier les hommes politiques avec les français en étant d'accord, par exemple, sur le principe d'une émission de télé-réalité où des politiques partageront l'existence de Français moyen. Il est vigoureusement pris à parti par les intermittents du spectacle qui lui reprochent de récupérer leur mouvement.

En 2004, il est nommé porte-parole national de la campagne du PS pour les régionales et les cantonales. À la fin de l'année, il réintègre la direction du Parti socialiste, en étant chargé, avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, du projet socialiste pour 2007. Selon la Sofres, entre 1987 et 2005, sa cote de popularité oscille autour de 45% d'opinions favorables, avec un minima de 35% en 2000. Certains le considèrent comme un possible recours de la gauche à l'élection présidentielle de 2007. A noter qu'il affiche un soutien au PACS et s'est prononcé récemment pour le mariage civil des couples de même sexe.

Porte-parole du PS durant la campagne pour le référendum du traité pour la Constitution européenne, il défend la ligne du « oui » aux côtés de l'équipe dirigeante du parti. Après l'échec du 29 mai et le rejet de ce traité, il annonce, le 31 mai 2005, la création d'un club de réflexion, Inventons demain, est considérée par certain comme un pas vers l'annonce de sa « candidature à la candidature » lors des primaires qui désigneront, en novembre 2006, le candidat socialiste à l'investiture présidentielle. Il ne cesse depuis d'en appeler au renouvellement du personnel politique... Le 1er septembre 2005 il publie un livre-programme en vue de 2007 Changer. Se proclamant un "réaliste révolutionnaire", il y propose notamment :

  • Un Président responsable devant l’Assemblée 
  • Un mandat de quatre ans 
  • La pleine restauration des pouvoirs du Parlement 
  • La fin (réelle) du cumul des mandats 
  • La suppression de l’actuel Sénat 
  • Une réforme en profondeur de la justice 
  • Le pluralisme médiatique 
  • Une Assemblée aux couleurs de la France. 
  • La régularisation des sans-papiers 

À l'occasion du 10e anniversaire de la mort de l'ancien Président de la République François Mitterrand, il signe la postface du livre de Stéphane Trano, "Mitterrand, Une Affaire d'Amitié", aux éditions de l'Archipel. Jack Lang est nommé secrétaire national à l'action culturelle en 1973 puis ministre de la culture dans les années 1980. Le parti socialiste, alors au pouvoir, ainsi que les autres partis politiques désirent pousser à l'extrême la mise en application de la notion de démocratisation de la culture (diffusée par André Malraux). Ils sont appuyés par les mouvements associatifs et syndicaux qui prennent conscience de l'importance d'une « cohabitation » socio-politique pour la diffusion de la culture. Ainsi, au niveau local, les budgets liés à la culture éclatent et deviennent un réel enjeu politique, au même titre que l'économie du pays au profit du Parti socialiste. De la même manière, le budget pour la promotion de la culture passe pour la premère fois à 1% du budget national. Les politiques culturelles, soutenues par le président, François Mitterrand, leur donne un caractère légitime. Les objectifs principaux de la politique de Jack Lang sont à la fois de diminuer la hiérarchisation traditionnelle qui sépare les « arts majeurs » des « arts mineurs » et y intégrer au dernier des activités alors non considérées comme faisant parties du domaine culturel. 

Ainsi, Jack Lang permet la mise en avant du cirque (avec la création d'un centre national des arts du cirque et d'une association nationale chargée chargée de gérer les subventions du ministère), de la photographie (ouverture d'une école nationale), de la musique autre que classique. Il accorde une place très importante au créateur, dans tous les milieux artistiques: au cinéma, il développe des aides financières à l'écriture; au théâtre sont créés de subventions pour soutenir les compagnies ; la loi Lang du 1er août 1981 fixe un prix du livre unique afin de lutter contre la monopolisation du marché par les magasins de grande distribution comme la FNAC. Ces financements sont attribués après une évaluation du projet. Il désire diffuser les actions culturelles en masse mais au moyen d'une production artistique diversifiée et de qualité.

Parallèlement, sous pression de l'économie générale qui se libéralise et malgré deux ans de lutte contre l'américanisation, il accorde à la mode, la publicité, le design une dimension culturelle. Il diffuse la notion de « démocratie du goût », où chacun choisit la culture qu'il veut et est « créateur » de culture. Des oeuvres d'art aux gestes de la vie quotidienne, tout est considéré comme « culture ».


Viewing all articles
Browse latest Browse all 30791

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>