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Kramer Josef

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Josef Kramer (10 novembre 1906, Munich – 13 décembre 1945, Hamelin) était un militaire nazi qui occupa la fonction de commandant du camp de concentration de Struthof, puis de Bergen-Belsen entre le 2 décembre 1944 et le 15 avril 1945, moment de la libération du camp par les britanniques. Il fut reconnu coupable de crimes de guerre et pendu a la prison de Hamelin peu après la chute du IIIe Reich. 

Josef Kramer lors de son arrestation

Josef Kramer lors de son arrestation

Il rejoint le NSDAP en 1931 et les Schutzstaffel (SS) en 1932, où ses fonctions l'amènent à travailler dans les prisons allemandes puis dans les camps de concentration. En 1934, il fut assigné comme simple garde dans le camp de concentration de Dachau mais bien noté, il gravit rapidement les échelons pour finalement obtenir un poste important au sein du camp de concentration de Sachsenhausen et Mauthausen. En 1940, il devint l'assistant de Rudolf Höss alors le commandant de camp de Auschwitz et un an plus tard, commandant du camp de Struthof en Alsace. En 1942, Kramer fut promu au rang de Hauptsturmführer (soit capitaine). De mai 1944 à décembre 1944, il fut en charge des chambres à gaz du complexe d'Auschwitz-Birkenau avant finalement d'être muté et promu, le 2 décembre 1944, commandant général du camp de concentration de Bergen-Belsen, jusqu'au 15 avril 1945. Surnommé la "Bête de Belsen" par les déportés du camp de Bergen-Belsen, il fut un des criminels nazis les plus connus car il participa activement à la mort de plusieurs milliers de personnes.

Joseph Kramer et 44 autres responsables nazis (dont 15 femmes) furent mis en accusation au procès de Bergen-Belsen par la cour militaire britannique à Lüneburg. Le procès dura quelques semaines entre septembre et novembre 1945. Kramer fut condamné à mort le 17 novembre 1945 et pendu à Hamelin par Albert Pierrepoint le 13 décembre 1945. Déposition de Joseph Kramer enregistrée par le commandant Jadin, juge d'instruction militaire près le tribunal militaire de la 10e région militaire, en déplacement à la prison de Celle, 26 juillet 1945, au sujet du gazage de 86 Juifs au Struthof :

« Au début d'août 1943, je reçus les 80 internés destinés à être supprimés (...), et je commençai par faire conduire dans la chambre à gaz un certain soir, vers 9 heures, à l'aide d'une camionnette, une première fois, une quinzaine de femmes environ. Je déclarai à ces femmes qu'elles devaient passer dans la chambre de désinfection et je leur cachai qu'elles devaient être asphyxiées. Assisté de quelques SS, je les fis complètement se déshabiller et je les poussai dans la chambre à gaz, alors qu'elles étaient toutes nues. Au moment où je fermais la porte, elles se mirent à hurler. J'introduisis, après avoir fermé la porte, une certaine quantité de sels dans un entonnoir placé au-dessus à droite du regard.

Puis, je fermai l'orifice de l'entonnoir à l'aide d'un robinet qui était adapté dans le bas de cet entonnoir, prolongé lui-même par un tube en métal. Ce tube en métal conduisit le sel et l'eau dans l'excavation intérieure de la chambre dont je viens de vous parler. J'allumai l'intérieur de la chambre à l'aide du commutateur placé près de l'entonnoir et j'observai par le regard ce qui se passait à l'intérieur de la chambre. Je constatai que ces femmes ont continué à respirer une demi-minute, puis elles tombèrent à terre. Lorsque j'ouvris la porte après avoir fait en même temps marcher la ventilation à l'intérieur de cheminée d'aération, je constatai que ces femmes étaient étendues sans vie et qu'elles avaient laissé échapper leurs matières fécales.

J'ai chargé deux officiers SS infirmiers de transporter ces cadavres dans une camionnette, le lendemain matin, vers 5h30, pour qu'ils soient conduits à l'Institut d'anatomie, ainsi que le professeur Hirt me l'avait demandé.Quelques jours après, dans les mêmes conditions que sus-indiquées, j'ai conduit de nouveau dans la chambre à gaz une certaine quantité de femmes qui furent asphyxiées de la même façon, puis encore quelques jours après, j'ai fait conduire dans la chambre à gaz, en deux ou trois fois, peut-être une cinquantaine d'hommes environ, peut-être cinquante-cinq qui furent supprimés toujours à l'aide de ces sels que je tenais de Hirt.

Demande Vous m'avez tout à l'heure, parlé des conditions dans lesquelles vous avez exécuté les internés à l'aide de gaz asphyxiants. Au cas où les internés n'auraient pas été tués à la suite de l'introduction des gaz, faite par vous, les auriez-vous achevés à l'aide d'une balle ? J'aurais tenté de les asphyxier à nouveau en projetant dans la chambre une seconde dose de gaz. Je n'ai éprouvé aucune émotion en accomplissant ces actes, car j'avais reçu l'ordre d'exécuter de la façon dont je vous ai indiqué les 80 internés. J'ai d'ailleurs été élevé comme cela. »


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