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Poncelet Christian

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Christian Poncelet, né le 24 mars 1928 à Blaise (Ardennes), est un homme politique français. Ancien député gaulliste de la troisième circonscription des Vosges, il est secrétaire d'État lors des présidences de Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing. Président du conseil général des Vosges depuis 1976 et sénateur depuis 1977, il préside le Sénat du 2 octobre 1998 au 1er octobre 2008. 

Christian Poncelet

Christian Poncelet

Né dans une famille de modestes exploitants agricoles, Christian Poncelet devient orphelin de père à quinze ans. Il entre à l'École nationale professionnelle des PTT, dont il sort sous-ingénieur, et débute sa carrière en 19501. Contrôleur des télécommunications aux PTT de 1953 à 1962, il assume parallèlement à son activité professionnelle, des responsabilités syndicales dans le cadre de la CFTC, dont il est membre du Comité confédéral national.

En 1953, il rencontre Pierre Mendès France, auquel il se lie et qui l'initie à la politique. Gaulliste de gauche, il est élu en 1962, 1967 et 1968 député des Vosges dans la circonscription de Remiremont. Il s'implante dans cette commune en en devenant le conseiller général à partir de 1963, conseiller municipal chargé du budget en 1965, puis premier adjoint à partir de 1971. Maire de Remiremont de 1983 à 2001, il démissionne à cette date pour respecter la règle du non-cumul des mandats. Ainsi se vante-t-il de n'avoir jamais perdu une élection, ayant écarté ceux, à droite ou à gauche, qui ont tenté de le supplanter, comme Lionel Stoleru, candidat aux législatives de 1978, Philippe Séguin, député-maire d'Épinal, et Christian Pierret, maire de Saint-Dié, ou qui se sont opposés à son pouvoir3.

Localement, il développe une image d'homme convivial et disponible3. Homme de pouvoir, il fait profiter son département et sa commune, faisant notamment desservir Remiremont par le TGV et deux routes à deux fois deux voies. Il embellit sa commune, la dote d'un cinéma, d'un centre culturel, et d'un centre hippique. En 1972, il est appelé par le Premier ministre Pierre Messmer pour entrer dans son gouvernement en tant que secrétaire d'État auprès du ministre d'État chargé des Affaires sociales (1972-1973), puis secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Population (1973-1974), et enfin secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique (1974). Après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing et la nomination de Jacques Chirac à Matignon, il devient secrétaire d'État chargé du Budget, reconduit sous le gouvernement Raymond Barre.

Ayant abandonné son mandat de député en 1972 et 1973 pour entrer au gouvernement, il est élu, le 17 mars 1976, président du conseil général des Vosges, puis sénateur l'année suivante, démissionnant de sa fonction de secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, qu'il occupait depuis quelques mois. Entré la même année au conseil régional de Lorraine, il est réélu jusqu'en 1992. Président de la commission des finances du Sénat à partir de 1986, il dispose dès lors, du rôle clé du versement mensuel de la « réserve parlementaire » aux sénateurs. Le 2 octobre 1998, il crée la surprise en succédant à René Monory à la présidence du Sénat. Alors que le groupe centriste qui soutient René Monory est le plus puissant au Sénat, Christian Poncelet, grâce au « fruit de tant de services rendus, de tant de mains serrées, de tant de mots convenus, d'amitiés maçonniques et catholiques à la fois », le devance de 16 voix au premier tour, et après le retrait du président sortant, recueille 189 des 283 suffrages exprimés au troisième tour.

À sa tête, il cherche à moderniser l'image de la Haute assemblée, en l'ouvrant davantage à travers le musée du Luxembourg rénové, des expositions de photographies le long des grilles du jardin du Luxembourg, et des événements comme les Tremplins entreprise ou les Rendez-vous citoyens. Durant la campagne du référendum sur le quinquennat présidentiel, qui se déroule le 24 septembre 2000, il prend position pour le « non », préférant un « mandat présidentiel de sept ans non renouvelable immédiatement ». L'année suivante, puis en 2004, il est réélu président du Sénat dès le premier tour. Le 27 janvier 2003, candidat face au président du Conseil constitutionnel Yves Guéna, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques.

Alors qu'il souhaite conserver la tête du Sénat et qu'on cherche à l'en dissuader, plusieurs affaires judiciaires sortent dans la presse. En juillet 2005, Le Monde affirme que Christian Poncelet aurait été au début des années 1990, actionnaire d'une petite banque de Floride, South Florida Bank. En juin 2007, une enquête préliminaire est ouverte sur « d'éventuels faits de trafic d'influence » contre le président du Sénat qui serait intervenu à plusieurs reprises en France et à l'étranger en faveur de la Sogea et du Groupe Carrefour. Dénonçant « une tentative de déstabilisation », il nie tout enrichissement et pression de sa part, expliquant avoir simplement « voulu aider des entreprises françaises à s'installer à l'étranger en toute transparence ». À quelques jours de sa fin de présidence, la presse révèle qu'un appartement de 200 mètres carrés lui a été affecté à vie, en 2004, rue Bonaparte à Paris à partir de son départ de la présidence du Sénat ; face à la polémique naissante, il annonce y renoncer le jour de l'élection de son successeur, Gérard Larcher.

Dès lors, il est de plus en plus contesté au sein du conseil général des Vosges : la majorité de droite se scinde en deux, plusieurs élus critiquant des projets qu'il a lancés et un manque de transparence dans la gestion des affaires publiques du département. Son âge (83 ans) et sa longévité à la tête du département (11 mandats consécutifs, soit 35 ans) sont également présentés comme étant un problème par ces « rénovateurs », qui, à la suite du renouvellement de 2011, présentent la candidature du divers droite Philippe Faivre à la présidence du conseil général. Le 31 mars 2011, lors du troisième tour de scrutin, Christian Poncelet recueille 15 voix, soit le même score que son adversaire, ce qui lui permet finalement d'être réélu au « bénéfice de l'âge » (le candidat le plus âgé l'emporte en cas d'égalité).


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