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Séduits par l’histoire de l’enfant du nazisme

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Le 7e prix des lycéens a été officiellement remis hier après-midi à Sarah Cohen-Scali pour son roman « Max », paru chez Gallimard Jeunesse, dans la collection Scripto. L'auteur, qui a déjà à son actif une quarantaine d'ouvrages, a ainsi rejoint le « panthéon Gujanais », selon l'expression de la sénatrice-maire Marie-Hélène Des Esgaulx.

Marie-Hélène Des Esgaulx a remis hier la boussole de la Ville, trophée du Prix des lycéens, à Sarah Cohen-Scali

Marie-Hélène Des Esgaulx a remis hier la boussole de la Ville, trophée du Prix des lycéens, à Sarah Cohen-Scali

Laquelle a rappelé les précédents auteurs primés : Delphine de Vigan, Fred Vargas, Laurent Gaudé, Marc Dugain, Jean-Philippe Blondel et Grégoire Delacourt. Et de souligner la passion pour la littérature qui anime tous les partenaires de ce projet conduit par la médiathèque de Gujan-Mestras.

Unanimité et reconnaissance

« Parmi les cinq ouvrages proposés aux lycéens, le vôtre a fait l'unanimité », a-t-elle expliqué au lycée de la Mer à Sarah Cohen-Scali, devant les lycéens qui ont participé au concours. « Et c'est une formidable reconnaissance pour eux d'avoir choisi un auteur qui vient en personne recevoir son prix. »

Et qui est surtout venu échanger avec eux, doit-on préciser, tant le temps de partage hier entre l'auteur et les lycéens a été riche. Toutes les rencontres n'avaient pas été de cet acabit. Il faut dire que le sujet de « Max » a accroché les lecteurs : la narration d'un enfant, depuis sa conception, dans un Lebensborn en Allemagne, un centre où des femmes sélectionnées par les nazis mettaient au monde, dans l'anonymat, « de purs représentants de la race aryenne ».

Le pari de l'attachement

« Je suis touchée de voir que Max vous a séduit », a témoigné l'auteur qui à l'origine ne destinait pas son ouvrage à la littérature jeunesse. Habituée au registre littéraire « noir et violent », elle a expliqué avoir pour la première fois écrit un livre historique, sur un sujet qu'avant d'étudier, elle ne connaissait pas : les Lebensborn.

Dans l'amphithéâtre, les lycéens l'ont questionnée sur son choix narratif (Max parle dès qu'il est fœtus) et sur sa capacité à faire d'un personnage détestable le héros d'un roman. « J'ai été la première surprise de constater que je pouvais faire parler avec facilité un personnage qui est aux antipodes de ce que je pense. C'est ça la fiction. Et c'est le pari du livre : que l'on s'attache à Max. »

Un attachement que Sarah Cohen-Scali a distillé au fil des pages en rappelant l'horreur de ce pendant à la solution finale et du lavage de cerveau qui s'opérait dès la naissance des enfants. « Je me suis documentée durant trois ans. J'ai vu des films affreux où l'on voyait des bébés entassés dans des bacs comme des poussins… »

Touchés par cette histoire, les lycéens ont aussi interrogé l'auteur sur son processus d'écriture, son parcours. L'échange s'est terminé par la remise du prix de la critique (lire ci-dessous). Critique qu'a chaudement salué Sarah Cohen-Scali.


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